INSTITUT DQELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES...
INSTITUT DQELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
*
R A P P O R T
SUR LA PREMIERE CA&lPAGBE DE LUTTE
CONTRE LES GLOSSIl~S DANS LA REGION
DES NIAYXS DU SENEGAL EN VUE DE
,
LQERADICATIOM DES TRYPANOSOMIASES
.b'
(wms C'- MAI 1970)
Laboratoire national de lIElevage
et de Recherches vétérinaires
B.P.2057 - DAKARdANN
Juin 1970

Rapport sur la Premiere campagne de lutte contre les
glossines dsns la région des Niayes du Sénégal en vue de
l'éradication des trypanosomiases
De mars à mai 1970 a eu lieu dans les Niayes du Sénégal la première
campagne de lutte contre les glossines (Glossina palpalis gambiensis) qui ont
pour biotope des palmeraies à huile et transmettent la maladie du sommeil,
localement endémique, et la trypanosomiase des bovins, de très grande fré-
quence.
L'opération est financée par le F.A.C. (France) et trois campagnes
annuelles consécutives sont pr&ues.
Le but principal est de promouvoir, dans un milieu qui s'y prete,
la modernisation de l'élevage traditionnel par éradication des trypanoso-
miases.
Il a été adopté comme technique de base la pulvérisation sur une
hauteur de 1,50 m, de la végétation, des palmeraies. Un débroussaillement
limité est pratiqué pour faciliter le passage des équipes, Les sections très
denses et impraticables ont reçu à, distance l*insecticide par nébulisation.
Dix équipes de cinq manoeuvres encadrés par neuf agents techniques
et un docteur vétérinaire ont travaillé pendant 115 jours.
83 kilomètres de palmeraies ont é-t6 traités et 1.378 litres de
Dieldrine à 20 p.100 utilisés.
Le traitement d'un kilom&re de palmeraie revient à environ
48.900 francs C,F.A.
Une série de cartes indique la topographie des niayes trait$es,
Les prospections entomologiques de contrôle, faites après traite-
ment, montrent l'absence de glossines dans ces niayes apras cette première
campagne.
Les principales difficultés sont citées afin d'améliorer le dérou-
lement des prochaines campagnes.
(l* / 00
k

PRELIMI11AIRE
I
t
1
Cette campagne de lutte et celles qui sont p évues en 1971 et 1972
poursuivent un but feconomiquc : favoriser les progrès de l'élevage dans les
niayes du Sénégal, mais aussi un objectif sanitaire : lvéradication de la
trypanosomiase endémique dans cette m$me région.Ces campagnes de lutte sont
financées par le Fonds d'Aide et de Coopération dans le cadre des accords
d'assistance passés entre la France et la République du Sénégal,
1 -- RASES DE LA CAXPAGNE DE LUTTE
1 ._il 1
b- SIT1JATION GEOGRAPHIQUE
La région des Niayes du Sênégal est Situ&e à l'ouest de la route
Dakar-Saint-Louis et longe ainsi la Grande Côte atlantique. Le long de cette
côte s'étalent de nombreuses dunes de sable entre lesquelles se trouvent des
bas-fonds argileux. Les eaux des pluies persistent dans ces bas-fonds une
grande partie de leannée sous forme de marigots qui se collectent on lacs
(en particulier lacs Retba, MRaouane, Tamna et MPoro).
L'irrigation naturelle de ces bas-fonds argileux est à l'origine
dPune végétation luxuriante composée surtout de palmiers à huile tandis que
la végétation environnante est celle d'une savane arbustive de type nord-sou-
danien.
C'est cette entité, marigot à végétation dense de palmiers à huile,
qui est désignée par le mot ouolof niaye. &uoique présentes, sous forme plus
ou moins caract&istique,
de Dnkar jusqu'aux abords de Saint-Louis, les seules
I
Niayes, objet de la campagne, commencent 2 environ 25 km de Dakar et ne dépas:=
sent pas au nord le 15*parall~le car ce sont les seules infestées de glossines.
k
a.
4
1
2 =- CLIMAT ET VEGETATION
-
Les nia es sont essentiellement composées de palmiers à huile
(Elaeis guineensis
--+-. Au pied des palmiers les repousses ou les jeunes arbres,
mêlgs à dîautres essences, le dattier nain surtout (Phoenix reclineta), ainsi
que l'existence quasi permanente de l'eau en certains points entretiennent un
microclimat à humiditg relative très élevée (90 Fi, 100 p.lOO>, ce qui est un
cas très particulier pour la zone climatique où ces niayes sont situées, Les
niayes ne reçoivent guère plus de pluies que les régions avoisinantes (620~~
650 mm) et les températures sont voisines de celles de Dakar et Saint-Louis,
(1.8~ à 36O).

. .
*
.
- - - - - - C I - -
-
7
HIES
T O P O G R A P H I E
SCtiEMATiQUE
D E S NIAYES
T R A I T E E S

3
1 .- 3 .- PRESJQJCE DE GLOSSIXES
Ces niayes sont infestées de ~lossines : Glossina palpalis
gambiensis.
Le fait est lié 2 la densité de la végétation-et & la forte humi-=
dité relative qui favorisent le maintien de cette espsce de glossine, au
demeurant strictement hygrophile.
1 -a 4 e. CONSEQJEXCES DE LA PRESEXE DE GLOSSINES
Les niayes sont d-es foyers résiduels de maladie du sommeil à
Trypanosoma gambiense.
Les glossines 6tant toujours présentes, et aussi longtemps
que cette maladie ne sers nas totalement éradiquée, les risques de flambée
épidémique seront importants malgré les efforts considérables des équipes de
lutte contre les grandes endémies.
De plus, un grand nombre de bovins vivant dans cette région
sont parasités par T.vivax et il en r6sulte des pertes économiques, d'autant
plus graves que, dans ces conditions, lvfamélioration du cheptel ne peut guère
être envisagée.
1 s- 5 . NECESSITE D'UNE ACTION CONTRE LES GLOSSIFPS
L'assainissement des J?iayes par lutte contre les glossines,
outre l'intérêt qu'il présente dans la sauvegarde de la santé publique, per-
mettra de conduire dans cette région des êlevages améliorés et rentables,, I'Jom-
beux sont, en effet, les facteurs favorables t
== climat &tier, moins rigoureux qu'w l"int&ieur des terres, favorable à
quelques races étrangères de bovins, sincn à des croisements de première
gén6ration de plus grande valeur que les bovins locaux;
.- présence de lacs et de marigots et nappe phrêatique 5 une faible profon-
deur, ce qui facilite l'approvisionnement en eau;
-- possibilit6 de culture intensive de fourrages:
-- maraîchage et utilisation des sous-produits des cultures;
CT proximité des zones industrielles et réduction importante du prix de revient
des aliments fabriqués pour le bétail;
X*l proximité d'agglomérations importantes qui sont un débouché sûr pour lgéle -
vage;
.- population locale très active et avertie en matière d'économie agricole,
Lift;ant donné cette situation, l'élevage traditionnel peut être
transformé en élevage moderne sur un terrain amélioré. La région pourrait

4
être spécialisée dans la production laitiêre de moyen rendement et dans la
fourniture de bovins d'embouche.
Ce sont là les principales raisons qui ont conduit à un projet de
lutte contre les glossines dans les Niayes.
1 - 6 =n LE RROJET DE LUTTE
Entre 1962 et 1965 des prospections faites par les entomologistes
du Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires de Dakar
ont permis dPinventorier les Uiayes infestées de glossines. Elles se répar-
tissaient alors comme suit :
2' Niayes de Sangalkam-Niaqa : 111 km
:= Wiayes de Eambilor, Gorom et Vayembame : 10 km
- Niayes de GoZam-MBaouane
: 20 km
0 Niayes du Lac Tanna : 22 km,
La superficie, estimée à 532 ha, pouvait, selon les prévisions
techniques,
être assainie par pulvérisation de Dieldrine rémanente concen-
trée 8 2 p.100 sur les palmiers et le sous-bois jusqu'à une hauteur de 1,50 m.
Pour assurer le SUC&S de l'opération trois campagnes annuelles de lutte,
situées entre mars et mai, étaient recommandées. La réinfestation des gîtes
traités est écartee a priori car dans la région seules ces niayes hgbergent
des glossines.
Sur ces bases techniques un projet chiffré de lutte contre les
glossines a été présent6 8 l'organisme de financement qui en a permis la
réalisation en 1970.
/
l o .*

5
I I L- LA CAMPAGTJE DE LUTTE
II - 1 - PHASE DrEXECUTIOB
II h 1 til 1
: ?2Mtériel et moyens
a :s Matériel
- V6hicules
1 camion Snviem
1 )rOk bâchée
1 Mehari Citroën
2 véhicules tous terrains
1 tracteur
2 citernes à eau
- Pulvérisateurs
30 pulvérisateurs Cosmos
3 n&ïLisateurs agricoles
'.a Insecticide
4000 litres de Dieldrine à 20%
.1 Vêtements de travail et mat&iel de protection
-9 Matériel de d6broussaillement
=> Petit matériel divers
=-. Matériel de campement
'3 Pharmacie et trousses de secours.
b =_J Personnel
- 1 docteur v&%inaire
I
> 6 agents techniques de 1'Elevage
'. 1 aide de laboratoire
-A 1 infirmier "des Grandes Endémies"
-= 1 agent technique des Taux et Forêts
=' 5 garçons prospecteurs
L1 3 chauffeurs
-50 manoeuvres journaliers
II == 1 - 2 C' Techniques
FY débroussaillement. Afin de faciliter la progression des Equipes
de désinsectisation, un groupe de cinq manoeuvres, guide par
un agent technique des Eaux et Forêts pratique, dans la niaye
à traiter des couloirs de passage. Ce groupe précède de cinq
jours les equipes de pulvérisation.

.a Eulvérisation.
Elle porte sur le sous-tbois de la niaye (buissons,
troncs d'arbres ou feuilles de palmier sur le sol) ainsi que
les troncs des palmiers. Le traitement est fait sur une hau-
teur de 1,50 m environfi La pulv&isation
est oDtenuc par
appareil Cosmos (pression 3 bars, soit 2,9 kg/cm2), L'insec-
ticide est une dilution de Dieldrine à 2% obtenue à partir
de lqêmulsion--mère & 20%. La niaye est traitée B l@exclusion
de la savane environnante,
-1 nébulisation. lUle n'est rratiqu& que lorsque certaines sections
de niayes sont si denses qu'un débroussaillement prendrait
tro? de temps ou lorsque les Equipes ne peuvent pas atteindre
par leurs lances de pulvérisation la v6çétation d"un marigot
sans patauger dans la marc, Il a 6té utilisé 5 cet effet trois
atomiseurs Fi. dos pouvant projeter un brouillard insecticide
jusqu$S 10 mètres environ. Le traitement dans ces cas est
volumêtrique : un volume donné de v6gétation se trouve impré-
gn6 d'insecticide atomis6,
II = 1 ,. 3 1-J Méthodes
'1 horaire de travail. La journge de travail est continue de 7 h à
13 ho, pour tenir compte de la chaleur de lvaprès+nidi qui
réduit les efforts,
La phases de la campagne. La campagne est divisée en quatre phases de
10 & 15 ,joure, non comprise la phase de contrôle, Au début de
chaque ohase deux jours sont consacrés à des préparatifs :
installation d'un campement et mise en place du matériel, ins-
tructions au personnel, dC%imitation de la zone à traiter,
contact avec la population, Les wnI.7~ ont été install& succes-
sivement à Sangalkatn,
Sambilor, IXender et Keur KQire HDao.
A chaque phase les 6quipes traitent les Niayes qui se
trouvent autour de la base dans un rayon de 20 à 25 km au
maximum.
a
nombre et composition des équipes
* 1 équipe de débroussaillement D 1 agent technique des Eaux
et For%s et 5 manoeuvres.
D 1 équipe chargée du materie et de la préparation des dilw.
tions d'insecticide : 1 agent technique de lqElevage et
5 manoeuvres.
e 5 équipes pour la pulvérisation : dans chacune 1 agent
technique de l'Elevage, 4 manoeuvres de pulverisation,
1 manoeuvre pour travaux divers.

7
. 1 équipe de n6bulisation : 1 infirmier des Grandes Endé.-
mies et 5 manoeuvres.
, 1 équipe de prospection : 1 aide de laboratoire et 5 gar-=
çons prospecteurs-captureurs.
1 équipe de porteurs de materie : 5 manoeuvres.
0
Tous les travailleurs ont rer;u des moyens de protection suffisants:
combinaisons de travail, bottes en caoutchouc, gants et masques.
'= le travail des équipes
a a1 Préparation de la diiution insecticifie
L'eau des marigots 6tant inutilisable., l'approvi..
sionnement en eau est assuré par deux citernes de 1000
litres remplies au robinet à la Ferme du Laboratoire à
Sangalkam et acheminées par tracteur sur le lieu de tra-
vail.
Des tonnelets de 60 litres, choisis en raison de
leur maniabilité, servent à faire les dilutions, 6 litres
de Dieldrine 2 20% mesur& dans des seaux qrad&s sont
ajoutés c7. 54 litres dpeau mesurés par repère,
Le tonnelet dilution est ensuite hermétiquement
ferm6 et son contenu homogénéisé par secousses,
La dilution est répartie dans les pulvérisateurs
soit au campement lui-même,
soit dans la niaye & traiter
06 le tonnelet est acheminé par v6hicule ou par porteur.
b
.
.- Le traitement insecticide et la. progression des Gquipes
Les niayes peu larges et de configuration linéaire
reçoivent gén&alement deux équipes qui partent de chaque
extrêmit6,
avancent de front et se rencontrent vers le
milieu de la niaye.
Les niayes de faible superficie sont traitEes par
une seule équipe.
Les niayes mar&agcuses, souvent les plus larges,
reçoivent plusieurs équipes qui la parcourent sur leur
p&iphérie et le centre en avanqant de front.
Chaque niaye est divisge en sections, matérialis6es
par des pancartes numérotées et la section à traiter est
notifiée 5 chaque équipe concernée.

.
L'équipe de n6bulisation suit le m$me parcours que
les équipes de pulvérisation mais ne traite que certaines
t‘
.
parties de la niaye jugCes inaccessibles.
Les niayes gagnées par le mara?chage ne sont que
partiellement traitées dans les seuls g?tes thC!oriques,
généralement situés i1 la périphérie.
L'Équipe chargée du matériel veille & la distribua
tien de tonnelets dPinsecticide pour remplir les réser-
voirs vidés.
II '1 1 CiV 4 ST= Récanitulation des niaycs traitges
Dans la série de cartes pr&entées ci-après, les niayes sont repré-
sentées par des plages noires. Dans certains cris cependant, un d6boisement
intensif pour des besoins de jardinage a fait perdre à. la niaye sa structure
naturelle, auquel cas la rep&entation g6ographique est faite par des points
discontinus. Wous qualifions les niayes fortement d6bois6es de "niayes dégra-
dées'"; ces niayes renfermaient très souvent des glossines.
Dans chaque niayc traitée des pancartes ont été apposées à plusieurs
fins : indiquer aux ouvriers les sections & traiter, identifier les niayes et
servir de points de repère pour les opérations de contrôle.

. .
.
T I O K H O N ENI/A
NIAGA

9
1 - Miayes de Niaga et niaye Satiane
..= Niayes de Niaga (Nia,me)
Environ 2 km de long :
-= des niayes dégradées au nord-est
du village
'- une niaye non dégradee au nord---ouest
Pancartes indicatives (*)
Ta 1 i;l R E 1 et2
N i -RE3
- Niaye Satiane
Environ 3,5 km de long
3Jiaye partiellement dégradée, mais de
façon assez discontinue
Pancartes indicatives (*)
NI,Xl à NI.X3
(*) Dans les pages suivantes les sigles d'identification des niayes
traitêes seront relevés sans la mention v'pLancartes indicatives"

.
.
ILNIAYES DE' SAN.GAlCA

10
2 - Niayes de Sangalkam (en partie)
.
. . Niaye !~<Bellèkh, de la Ferme du Laboratoire
de 1'Elevage au village de Miague.
Environ 2,5 km de long
S G - F 1 â s G '.'- F 6
SG.:FFlQàSG-FE 3
SG-F7: jardins extérieurs
L.1 Niaye Tapdaunka
Environ 500 m sur 400 m
SGq-F8
:= Niaye de Sangalkam : branche horizontale de
la niaye (de la &Serve des Eaux et Forêts
à la Ferme du Laboratoire) plus quelques
îlots d$gradés au nord et au suc? de cette
branche
Environ 6,5 kx de long pour l'ensemble

.”
,
Ill, NIAYES DE .SA
,S[K) N()F[AYE
-*
SAYQALCAM
N D I A K H I R A T E
J

11
3 Cd Niayes de Sczngalkam (suite), de @ et Xoflaye
..* IYiaye de Sangalkam (suite) : le jardin public,
le nord de ce jardin jusqu'à la Ferme du
Laboratoire, le sud jusqu'à 1'6puisement
de la niaye
Environ 3,4 km de long
s G " J ,àSG-Jq
Y Niaye de Sêk. Des îlots rEsiduels msis
desses. Peu large
Environ 1 km de long
S E K
.-- Niaye de Troflaye : Rherve des &XIX et Forêts
niaye de Derh
Environ 2 km de long
E F 1 à E F 3
D H $DH,

.-
IV, NIAYES DE B~~BILOR,
y
NGENDOUF

1 2
4 .' Niayes de Rambilor
Ni%ye du marigot de Mayemba : au sud du
village de Wayembam situé non loin de
Gouye Guéwel
Ynviron 1 km de long nour la niaye
principale et 3,5 km-d'îlots secon-
daires discontinus
R 15 à l3 23
- Niaye Mnloka : cf. infra
., Niaye IJ'Diougouye
: cf, infra

V, MALOKA ET NDIOUGOUYE
NOFLAYE ;If
f
.

13
5 ..' Paloka et NDiougouye
(Niayes de Embilor) suite
Niaye ?Jaloka. Entre le deuxième
village de JJoflaye et la savane
de Sakal
Environ 2 km de long
SAKlàSAK3
'a Miaye NDiougouye, Au sud de Noflaye,
village principal. Dêgradée dans
ses parties nord et sud
Environ 1,5 km

.-
.
WNIAYES DE ~~ROM

14
.
6 - Miayes de Gorom
(Riaye Vayegui)
Partiellement dEgrad&, mais nombreux
palmiers
Environ b km de long
G1àG8

VII-~IAYES DE BE~I BIRAM
PERIMETRE DE
R E B O I S E M E N T A
I
D U L A C RETSA _
I
-
\\\\
‘1I\\
?
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r
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- - - -
\\\\\\
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0
0
0
-\\
3EK
Jr
;
0
.
0
.RETBA

7 ~2. Niayes de Deni Biram
L-I Deni Niaye : une niaye dense 8 proximité du
village de Deni !Jiaye, continuée à l'ouest
par des îlots trh denses de dattiers nains.
Environ 1 km tour l'ensemble
D E N 1 àDEN
~' Au nord du village de Deni Biram MDao une longue
suite de potagers et vergers infestés de
glossines continu& par une niaye marécageuse,
Environ 3 km pour l'ensemble
.:= Ilots épars

VIII, NIAYE SIGN~NE
K A
1. A 0
*cI
‘\\
BERR TIALENE 1
cc*
0’
G O ’ U Y E MEjEUNE

a6
8 <= Niaye Signane
Environ 4 km de long
SI,àS14

IX-NIAYES DE G0Ll.A
DlAR ET BERR,
MBAYAKH.

17
p ,-? Niayes de Gollam, MDiar et Berr
.
‘=.
Gollam : ii lPouest et au sud du villaë;e
principal de Gollam, Marigot (Kbour)
Mali@eur
Environ 2 km de long
G L làGL8
.- F??ier
: 2 l'ouest du village de ?JDiar; entre
route de YBoro et ce village
Environ 3,6 km de méandres
N D làND1g
ez Berr Tialène : niaye très large et sinueuse
qui serpente jusqu'a la limite du Lac Retba
au sud-est de Kayar. Le centre de la ni,z;ye
est mardca.~cux, sauf pour les branches
orientales. Traitement périphérique
Environ 9,5 km de méandres
B T 1 à B T 13 (cf.infra)
B T. D 15 B T. D 16 (cf.infra)

x, NMYE
K E U R [/
MBAoUANE
i
ABDWdm
1
N D O Y
MBAOUANE
/
,
x
t
\\\\ NGUETOU NDIAR!
‘% ..
:
3ERR
*
\\A
% cr
.
1 VERS ; NDIAR

18
10 == Niayes de Berr (suite) et de MBaouane
rl Berr Tialène
B T 1 (cf.supra) à B T L3
B T. D 1 (cf.supra) à R T. D 16
- Hiayes du Lac FIBaouane
Plusieurs niayes au sud du lac; elles
se continuent au nordc,est le long des
rives du lac jusqu'à Kayar.
Environ 3 km pour l'ensemble
M A 1 et M B 2
?4B3&MB5
M B du 1 M B du 4
M B -KlàMB=-K5

.*
.
XLNIAYES.
I~IEUM'
-
.
‘s c

19
11 CL-' Niayes de ?IBidieum
- MBidieum-ouest
Snviron 900 mètres
T ?i =. A 1 et T M ~1 A 2
=a jardins à l'est
Faible surface
TM-X

,., *

2 0
12 - Niayes du Lac Tama
.- Grande niaye de Tama
Environ 4 km de long
-- Niaye de Gsdiaga
Environ 1 km
GA1 e t G A 2

JKEUR
MBIRE NDAQ
\\
SINEBAKEUR e
- - - - - - -
‘L

2 1
13 ..= Niayes de Ntiaye, Kémaye et Keur MBire
L= Ntiaye et Kémaye
Six îlots, le plus souvent dOes jardins
potagers ou des vergers mais bourrés de
glossines.
Environ 3 km pour l"ensemble
NTIl
NTI2et3
NTIL,
KEMl(la3)
KEM2 etKEM3
L= Keur ?!Rire NDao
Niayes dégradées en îlots épars
Environ 2,5 km pour l'ensemble
K ?t B ,àKMBq
K M B =', X 1 ZKMB '-Xe

S E Y D O U
aia

2 2
14 - Niayes Toldo et Riayes de Noto
Groupes de niayes parall?les, discontinues.
Beaucoup sont fortement dégrad6es. Proximité
de zones de reboisement par filaos et niaoulis.
Environ 8 km pour l'ensemble
TLl
TL2 5 4
TL* àTL 9
.

2 3
II - 2 - CORTROLES FWTOMOLOGIQUES
L'équipe spécialement chargée des contrôles entomologiques pro+
pecte & la veille de chaque traitement les niayes inscrites au programme et
elle retourne dans ces mêmes niayes le lendemain du traitement et les jours
suivants.
Avant l'intervention des équipes, des glossines ont été captur&s
OU leur présence constatée dans la totalité des niayes inventoriées, Le lende-
main du traitement on note déjà une différence très grande de densitb de popu-
lation de glossines; il faut parcourir la niaye pendant longtemps pour cons-
tater la présence de quelques rares glossinesg le plus souvent les prospec=
teurs concluent à l?absence totale de glossines dès le lendemain de la pulvé-
risation.
A la fin de la campagne de lutte deux semaines (du 15 mai au 2 juin)
ont été consacrées aux prospections de contr?le général. Ont participé à
cette opération, outre les prospecteurs habituels, l'infirmier des Grandes
Endémies et deux agents techniques. Dans aucune des niayes Ci?-dessus mention-
nées il n'a dte trouvé de glossines même au cours de longues haltes aux sec-
tions ant&ieurement
très infestées,
De lvavis même des gens qui vivent dans ces niayes, notamment les
collecteurs de vin de palme et les maraîchers, le traitement insecticide a
fait disparaître les glossines. Ce n'est pas là cependant la conclusion défi-
nitive; nous ne pouvons avoir de certitude scientifique qu'à travers plusieurs
autres prospections de contrôle. En tout cas:, les objectifs de cette première
campagne sont atteints et ce, dans les normes qui lui étaient assignées,

2 4
III =. DONNEES NUMERIQUES RELATIVES
A LA CAppAGNE DE LUTTE
III - 1 - LONGUEUR MAXIMALE DES GALERIES TRAITEES
L"ensemble des galeries qui constituent les niayes trait6es est
d'environ 79 km, Cette valeur diffère de celle présentée dans le projet ini-
tial parce que plusieurs niayes ont été reconnues ensuite infestées, De plus
les fortes pluies de 1969 font que la plupart des marigots habituellement à
sec à cette époquexi renferment encore beaucoup dseau et les glossines ont
une plus grande dispersion, Pour tenir compte du fait que les équipes ont
souvent pulvérisé les broussailles de dattiers nains qu'on trouve toujours
& la péripherie ou aux extrêmités des niayes, cette longueur peut $tre aug-
mentée de 5 p.100, Partant, 83 km de galeries ont ét6 traités. Il y a une
augmentation d'environ 25 p.100 par rapport à la longueur des galeries men-
tionnées en 1964 comme infestées de glossines.
4
III ** 2 a SUPERFICIE TRAITEE
Pour une largeur moyenne de 40 mètres, la superficie traitée est
de 332 ha. Lsaire de traitement (correction de l'aire réelle compte tenu des
palmiers par addition de 1/3 de la surface réelle) est de 498,4 ha, soit
sensiblement 500 ha.
III - 3 r= QUANTITE D'INSECTICIDE
En tout 1378 litres de Dieldrine a 20% ont été utilisés, soit 16,6
litres par km linéaire de galerie ou encore 2,75 litres par hectare de niaye.
III - 4 - NOMBRE DE JOURNEES DE PULVERISATION
Toutes les niayes ont 05 trait% en 46 jours par 24 manoeuvres
de pulvérisation, soit 1104 journées de travail., C'est dire que chaque manoeu-
vre traite un kilomètre de galerie en 13 jours0

25
III - 5 - FVALUATION MONETAIRE
a) Dépenses réelles
. Equipement .........................
5.200.000
. Personnel ..........................
1.425.000
. Fonctionnement .....................
900.000
7.525.000 F.CFA
Equipement :
0 1 camionnette 404
* 1 camion Saviem
. 1 Mehari Citro+?n
. Insecticide : 4000 litres
o Pulvérisateurs : 30
0 Atomiseurs : 3
. Pièces de rechange
D Petit matériel
0 Vêtements de travail
. Matériel de campement
Personnel
0 salaires des manoeuvres
Q frais de tournge
Fonctionnement
. carburant et lubrifiants
0 pièces de rechange auto
. réparation - entretien
e hygiène et sécurité
. rapports
b) DEpenses relatives & la première campagne seule
0 Equipement : 1/3 ..*0.~o~!aP0000~,.
1.733.300
0 Personnel . ..*..*......*..~0a.~.~.
1,425.OOO
0 Fonctionnement . . ..00.0000...~.0*.
900.000
4.058.300 F.CFA
Cela équivaut & peu près à 48,900 francs par kilomètre lindaire
de nisJre ou 8,116 francs par hectare traite.

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IV =. RFFLEXIOB CRITIQUE
d
1 v= La campagne aurait pu avoir sa durée écourt& de deux semaines au moins
si le personnel d'encadrement des manoeuvres (agents techniques) avait
prcparé la campagne avec nous. Le directeur technique du projet et l'aide
de laboratoire affecté aux prospections étant seuls à connaître la topo*-
graphie des niayes à traiter, beaucoup de temps a été perdu & acheminer
les groupes sur les lieux de travail, les uns après les autres,
2 - Il aura fallu plusieurs jours pour que les manoeuvres comprennent, mais
pas tous, quelle végétation est à traiter et comment. Cela tient essen-
tiellement à un défaut d'encadrement par quelques agents techniques,
En règle générale, le traitement insecticide a été pratiqu6 par
excès du fait que le personnel n'a pas une connaissance de l*&ologie
propre 2 lui faire distinguer un gîte & traiter d'une végétation quel-
conque.
Partant, 2,75 litres de Dieldrine ont été utilisés par hectare de
niaye. Quoique non excessive, cette quantite aurait pu être ramenée 3
une moyenne de 2 litres ,i. l'hectare.
3 - Le nombre de journées de travail est trop élevé pour la superficie traitée.
Si l'on tient compte de 6 jours sans pulvérisation, consacrés & l'instal-a
lation des campements et à la remise en état du matériel, il r&ulte qu'un
ouvrier a consacré un peu plus de 11 jours à la pulvérisation d'un kilomètre
de galerie. Cela est dû en partie à la situation relatée ci-dessus (point 1)
Il y aura lieu, lors de la prochaine campagne de diminuer le nombre de ma-
noeuvres et d'augmenter lPefficacité de leur encadrement.
4 - Les véhicules mis 2 la disposition du projet sont peu commodes pour un
terrain difficile., Ils étaient les seuls utilisés au début de la campagne,
avec un grand handicap. N'eût été la fourniture par la suite de deux Land
Rover du Laboratoire de l'Elevage,
les difficultés auraient été tr&à
grandes,
5 - Les crédits pour cette première campagne ont été suffisants. A noter que
sur les dépenses faites, près de 18 polOO vont aux habitants des niayes
sous forme de prestation de services, les manoeuvres étant recrutês sur
place.
6 - Les effets n6gatifs du traitement insecticide ne sont pas encore tcus
connus. Outre la mort, en petit nombre, de petits animaux habituellement
dans les Niayes (écureuils fouisseurs, poissons dans quelques marigots),
il a é-t6 signalé deux foyers d'intoxication de bovins. Des animaux ayant
p"aturé longtemps dans des niayes traitées auront pu s'intoxiquer, L'&è-
nement est aléatoire. Au demeurant, toutes les populations des niayes

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à traiter ont reçu des conseils sw la conduite à respecter aprês püivê-
risation, Les oiseaux, du fait que la pulvérisation est basse, n'ont c-te
que très peu atteints. Ces effets négatifs semblent de peu dgimportance.
7- A la lumière de ces observations, une r6vision des m&hodes de travail
pourra conduireàdes progrès notables dans les c-,agnes à venir,
S.M. TODRE, Docteur V6t6rinaire
Laboratoire national de 1'Elevage
et de Recherches v6térinaires de
Dakar-Bnnn
<Juin 1970
Le Laboratoire national de lPElevage eti de 3.echerches W%rinaires
présente ses vifs remerciements aux services qui ont prêté letw concows
pour la bonne marche de la csmpagne : Direction de lvElevage, Direction de
la Santé publique, Direction des Baux et Forêts, Armée nationale,