REHABILITATION DE L'ELEVAGE EXTENSIF EN ZOHE ...
REHABILITATION DE L'ELEVAGE
EXTENSIF EN ZOHE SYLVOPASTORALE
par Cheikh M. NDTONE
TSRA - Sa.i nt-Loui s
BP : 2 4 0 S a i n t - L o u i s ,
SENEGAL

La z o n e syl.vo-pastorale ( Z S P ) limité 811 s u d p a r J.e saloum e t
a11 N o r d p a r l e Fleuve Sénégal, d o t é e d ’ é n o r m e s e s p a c e s p a s t o r a u x e t
d ’ ouvrages hydraul. iques I a, p a r e x c e l l e n c e une v o c a t i o n p o u r -Les
p r o d u c t i o n s amimaies
(lait/viande).
Malgré les
i n ve s t i s se III~ n t s
import.arits cunseritis pour cet te zone et les espoi.rs p.lncBs en el 1.12,
l.t?S
ré s 11 l t a t; s
obtenus
s o n t
décevants
aus s 1.
bien
pour
les
popu.Lat ions que pour le gouvernement. du Skn6ga.l ,
Au niveau Local ,
.L'ent.ité ecologique que institue la ZSP
de\\- if: n t d e p 1 i.i s en plus fragife et sujette 5 des risques é.rÇCVéS
pour l.a pratique de I '6levage.La dkcennie de skcheresse a entrarné
une paupGrisat.ion
croissante des pasteurs qui po11.r reconstitrrer
Leur cheptel,n'ont eu comme recours que de sur-exploiter la rente
&cologique coilective.
Le résul kat obtenu de Z 'act i.on conjugu6e de
La sécheresse et. de .L 'homme a été la dégradation des ressources
natu.re.I..Ies
Limitant encore pius Les possibikj. t.&s d ' amkl iorer .Ie
bien-Gtre des populations.
Au niveau national 1.a. contribution a,ttendue de La ZSP est
reste.4 fai b,l e : .la consommation de viande et. de lait per capita a
hisse au
fil. des années.
Cette baisse reconnait une dolrbie
explication : f.a croissance démographique ~%I.e\\~6e, la stagnation des
talui;
d'exploitation et
1.e
ralentissement
de
.t a
p rodu c t i v i té
past.osa.le *
Le Sénégal a pourtant adopté des stratégies de daveloppernent
de l'élevage et de la ZSP qui interdisent d'apparenter cette zone
6co.Logique &
une
-laisser pour compte",
Malgré les résultats
décevants 1.a ZSP a une vocation d'blevage qui. n'est pas usurpée. A
partir de ce constat optimiste, i1. s'agit dans ce papier d'apporter
une
contributin au débat sur lié.levage pastoral en prenant &
1.-antre-pied L'approche intensiviste,

1. STRATEGIES DE_PROMOTION DE L’ELEVAGE EN ZONE S~LVOPAST0RAL.E
t’klevage e n Z S P a recor!nu diffkrentes c o n t r a i n t e s q u i s o n t
apparues
de
manière
séquentiellesI
Avant
1 ’ ind4pendance,
l e s
maladies
conlngieuses
(peste et péripneumonie) et l-es fauves
çoristitua.ient, L e s c o n t r a i n t e s L e s p l u s citees par l e s pasteur5 5
c ô t é d e .La d.isPonibilj
te d e 1. ‘ e a u .
L’enl~~oisonrIenlerlt m a s s i f d e s
prédaleurs e t une pro,phy.lasie m é d i c a l e r é u s s i e mirent fin à c e s
dE?UX f,LéElLlX I

3
de manière dramatique. Les équilibres pr6caires furent rompus : la
charge
a n i m a l e ( d e m a n d e e n r e s s o u r c e s a l i m e n t a i r e ) depasse
largement L'offre en ressources alimentaires.
Ceci prouva les
limites de l'approche cas par cas.
C'est alors que .La problématique de développement de l'élevage
favorisa 3.'intensification
des productions animales avtic une
perspective de production de vi.ande pour satisfaire les besoins
nationaux +
Le mot
d'ordre 4tai.t de
raccourcir
d e c y c l e
de
prodnc t ion
e n
stratifiant la
production et
d e s o u l a g e r l e s
&osyst4?mes pastoraux de .1.‘excGs de charge ar1imal.e. Le mandat de
cette stratégie de transformation de l'elevage pastoral fut confi.
à la SODESP don-t. la contribution la plus kl.evGe en terme d'offre de
viande n' a jamai s depassé
7 % de l'offre globale.
S'es dire que l'intensification n'a pas donne les rksultats
escomptes et en outre elle s'est accompagnée d’un endettement des
pasteurs et d'une perturbation de leurs çtratggies (POUILLON ;
1985, TOURE 1985, STSSOKO et NDIONE 1987).
Pour analyser ces échecs dans une perspective de depassement
et pour une promotion de pastoralisme nous devons revoir les
caractéristiques de l'klevage pastoraf, reconsidérer la pertinence
de l'intensification à la plaçant dans son con-texte
micro-
économique et macro-&zonom.ique.
2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE PASTORAL
Nous sommes amenes à considkrer deux manières d'approcher
l'klevage pastoral.. La Premiere qui veut l'inscrire dans une
mouvante
nationale et la seconde qui
l u i a c c o r d e u n e logique
propre.

4
Ceux
qui
inscrivent
le
pastoralisme
dans
une
mouvante
nai,ionale trouvent que l'tfll.evage
pastoral est caract&ris6 par une
productivité faible, des taux d'exploitation insuffisants et les
cycles de producition
al:long&s.
On aboutit A des problèmes de
conseration
des
écosystèmes
pastoraux
qui.
sont
surchargés
d'animaux.
Cet é.tevage
est
aussi
caractéri.sG
par
un gaspillage de
l'énergie disponi.bl.e (pour faire de la viande et du lait) qui est
détournée et utilisée pour les déplacements à la recherche de
paturages et d'eau. La concentration quotidienne en b4tail au point
d’eau unique crée des zones de degradation di.fficil.es & rkgénérer.
Les opérateurs kconomiques que sont les pasteurs réagissent
peu aux signaux du marché, le niveau d'adoption de technologie est
faible
aggraI:ant l a
faible
producitivité.
Les
risques
d e
producit.ion sont: élevés en période de sécheresse ; cela limite la
solvabilitk des pasteurs et .Ieur accès au crédit.
Le niveau
d'organisation sociales ayant pour objectif I"amé.liorat;ion
de la
productivit4 est faible. Quand ce type d'organisation esiste son
fonctionnement ne donne pas satisfaction.
Comme
ail.leurs
au Sénégal et en milieu rural, il
reste
difficile de se défaire de La "mentalité d'assisté" qui Limite les
ambitions des organisations pastorales. Ces dernieres attendent
encore
beaucoup de
l'état quand ce
dernier fait
tout
pour
décentraliser, Il faut reconnaltre que les politiciens locaux font
tout pour maintenir cet esprit de dépendance vis A vis de 1'Etat.
Tout ceci se traduit par des comportements de groupe r6gulGr
par des facteurs relevant uniquement de la courte période. En plus,
sans adherer
aux
objectifs des projets de développement,
les
pasteurs y souscrivent de manière apportuniste pour en tirer des
avantages en évitant les inconvénients.

Faut-il reconnaftre que c'est un tableau sombre et pessimiste
du monde pastoral. A l'opposé les chercheurs en sciences sociales
voit. dans ce tableau des effets plus que des causes. La recherche
de
ces
causes
aboutit
souvent à la
r e m i s e e n
c a u s e d e
l'intervention de l'État.
Sociologues, anthropologues,
géographes et &conomistes ayant
frtudié Le monde pastoral ont apport& une contribution différente
dans la caractérisation de l'élevage pastoral.
Tout ce qu'on
reproche au monde pastoral est vrai uniquement parce qu'on lui a
fixe des objectifs qui ne sont pas les siens.
Les objecifs
macro-kconomiques
divergent d’avec ceux des
pasteurs. L'él.evage pastoral ne se fixe pas L'objectif de produire
un veau destockable Li 1.'&ge d'un an mais plut6t la producition de
Lait pour L'autoconsommation et L'échange et 1.a vente plus tard des
animaux
a d u l t e s .
La conception du d4ve.l oppement de l'&levage
pastoral est erronee c.ar elle tient peu compte des fondements
culturels de systkme.
La.
décentralisation du
pouvoir et La
promotion de
l.'autoges-tion butent sur le fait que les organisaitions ont des
limites "intellectuelles" gvidentes.
En plus on projette sur le
pastoralisme une mentalité de sedentaire quand on conçoit pour lui
son avenir.
Les
fonctions de
bétail
sont
telles
qu'en
milieu
pastoral
; les signaux de marché ne suscitent pas la rkponse
escomptée.
Comme tout bon entrepreneur, le pasteur réagit en
fonction de ses colts de producition qu'il. compare aux revenus
potentiels qu'offre une politique de destockage. Il arrive souvent
que la décision rationnelle soit en faveur de l.a capitalisation. En
p1.u~ gérer Les liyuidi.t&s est une corvée en milieu pastoral qui
finit toujours par des regrets alors que ie troupeau constitue une
banque assez sure et à la portée de la main.

Cependant malgr6
la pertinence des arguments opposés aux
planificateurs,
il est évident que si le monde pastoral veut
continuer à recevoir des investissements de la part de l’état, il
doit
faire un
effort de
contribution
plus
important & la
satisfaction des besoins de la nation. De l'autre Côt&, les
pouvoirs publics doivent, dans leurs efforts de planification,
tenir
compte de la
spfkificité
d u
monde
pastoral et
de
l'environnement macro-économique national et sous-régional.
4, RECONCILIER LES OBJECTIFS DES DEUX PARTIES
La politique d'intensification de l'élevage pastoral telle
qu'elle est conçue
découle d'un constat erronee affirmant de
mani&re ferme que "l'élevage extensif pastoral. est au bout de sa
logique".
L a capaciké d e survi.vre d e
l'élevage pastoral et
d'assister & l'agonie de ses fossoyeurs devrait amener i réviser
cette manière de percevoir l’élevage extensif p a s t o r a l .
La réconsiliation des objectifs macro-économiques avec ceux
des pasteurs passe par l.a réhabilitation de L'élevage extensif
pastoral, Un argument de taille pour cette réconsiliation
est que
ce mode d'élevage n'a pas 6puisé ses possibilit&s. En effet une
politique d'hydraulique pastorale plus appropriée permettra de
mieux
valorier Les espaces pastoraux jusqu'ici inexploités par
defaut d'eau et limitera les pertes d'énergie liées à la recherche
de pkturages et d'eau. Le grand handicap de l'élevage extensif
pastoral est représent& par l'éloignement des paturages de l'eau.
Pour
résoudre ce
problème,
une
distribution de
1 ' ea.u
consistant à éclater le point d'eau en plusieurs antennes est &
envisager. Elle aura pour but de rapprocher les deus facteurs de
production
que
sont
l'eau et
le paturage,
L'essentiel
des
performances zootechniques rapportés à Widou-thiengoli, a Doli et
au
CRZ de
DAHRA
sont
imputables, en
grande
partie à ce
rapprochement.

Rien qu'avec une telle stratégie, l'on peut s'attendre à des
gains de productivit& comp.l.émentai.res, Il restera à. gérer les
probli?mes liés ,2 la charge anima.Le.
La réconciliation n'est chose facile, pour y parvenir,
i-1
faudra
inverser
La manaiitre d'approcher
le monde pastoral qui
consiste li concevoir tout à. sa place et pour lui.
De nouvelles approches utilisées par la recherche tendent c2
préfbrer
l'association
d e s
populations
dans
le
processus
d'elaboration des politiques. Cette approche participative reduit
les probabilites d'erreur car il es-t; montré que les popuIations ont
une
connaissance
parfaite
d e
leurs
besoins
et de
Jeur
envj,ronnement.
Elles peuvent aider A L'identification de stratégies
appropriees de gestion en puisant dans le sa\\To.i r traditionnel .
Si J.'optique est de résoudre des problèmes du monde r&eL, les
pasteurs devront participer B la dhfinition de leurs objectifs et
21 l'identification des strategies qu 'i.ls comptent mettre en oeuvre.
Si &cart il y a entre ces objectifs et ceux fixes par Je plan, il
faudra
alors
en
faire
une
problématique
de
recherche
d'accampagnement,
C'est
le cas en ce qui concerne
les
tallx
d'exploitation faibles qui
posent des problemes de gestion de
ressources naturel Jes. Cette approche consistarI% G réduire 1 'écart
entre des object.ifs différents ne doi.t pas Gtre abordée da.ns une
gerspecive qui affecte le bien-être des pasteurs,
L'option que représenl..e
Le rapprochement paturage-eau sera
suivi d 'effets indési rabJ es. Dans la nouvelle stratégie il faudra
inscrire la lutlie contre 1.~3~ effets indésirables comme un point
prioritaire. En effet .Les gains de pl*Oductivitf? induites par cette
option si ils ne sont pas suivis destockage pose des problèmes de
conservation des &cosyst&mcs pastoraux. Dans c-*e cas de figure un

bon retours est une tarification de l'eau se rapprochant de son
coiLt d'opportunité.
L'eau est ici cansidéréc comme .Le coUt de
production assez klevf pour dissuader les pasteurs B capitaliser en
bétaj..L +
La réconsiLj.ation
exige aussi
des organisations pastorales
Isi en formées ayant compris leur vocation et disposant de moyens
pour exécuter Leur progamme. Ce derni.er mérite d'être discutk pour
a
indure des object.i.fs relatifs ii la
gestion des 6cosystèmes
pastoraux . l'ambition d'entretenir et de remp.lacer I.es ouvrages
hydrau.liques
y figurera comme une priorite.
Les bureaux de comités
t-le gestion doivent adopter 1a transparence comme r&gle de gestion.
Dans cette perspective de gestion des écosgst&mes pastoraux,
1 'état d0i.t mettre l'accent
sur I.a coordination des actions
s e c t o r i e l l e s e t disperskes.
L]es eaux et for&ts,
l'agriculture,
l'élevage et
.L'hydraulique
devront alors agir de VaCon plus
concertée.
Pour une meilleure participation des popuiations L'approche
fractionnel Le (consistant à baser les programmes de reboisement mm
le mode d'occupation de l'espace pastoral.) devra être pr.ivilégik,
Une distribution éclatée de L'eau facilitera cette approche
i.oJneturzaut~~i.re
bûSék2
s u r
J. a
f'ract.ion
t; 0 11 t
en
permettant
J. e
rapprochement paturage-eau.
La réhahi.li.tati.on de i'élevage extensif pastoral. ne doit pas
limites In mobilité pastorale qui est 1-a seule s t ratég i.e éprouv&e
de gestion des ressources nature Lies dont on dispose en mil i-eu
pastoral.. En effet, .I'occupation tklatée de l'espace pastoral que
permettent Les mares temporaires, disparait en saison des p1.uies.
La
mobilité.
reste
u n
système
d e
gestion
zootechnique,
grophylac tique et &co.Logi que qui. (3s.t à conserver jusqu'a ce qu'on
trouve une autre aLternative.

!3
l,a r&habil.ita.tion d e l a m o b i l i t é p a s t o r a l e d o i t etre mieux
organisée en
partageant l.'.informa.2;ion sur les zones I.c?S Noirs
chnrg6es ayant, un disponible fourrager’ abondant L
I,es yréoccupat i o n s suh,jecti ves qui
motivent.
1.1 ne
p0.L i t ique
de
sédentarisation
ne la justifient pas quand ell.es doit
7-T ’ accompagner 63 t accentuer
Les probièlmes
de corlser'vat ion des
éc:os~-stemes past~oraus*
Encourager~ la mobilité par fermeture de
pu i rit,5 d ’ eau peut s ’ av& re r plus raisonnable que tout tentai: ive de
sédentarisation et d'intensification aux limites déjA connues.
Parce que rendant possible 1 'accès à de nombreux ser\\-ices
publiques (éducation, formation, santé, e-k...), la skdentarisation
nyparait attreyantee
Cependant go~.lr un système de subsistance dans
u1’1
environnement
climatique
caractéri s.
par
des
sécheresses
{Y b-c: 1 i yues ,
La sédentarisation perd son attrait et devient. trne
stratégie à haut risque.
E n e f f e t La. seui.e g a r a n t i e d’une sedentarisation
définitive
sera une plu\\'iométrie
correcte et bien répartie. Si ce prélnb.Le
n'est. pas assuré, toute stratégie basée sur La sédentarisation
del,ra étre f?vit&e,
En plus,
elle offre peu de perspective de
gestion des f2cosyst&mes
paSt,OraUX
basée sur la conservation et La
restauration en période de detresse.
C'est .le cas aussi de .1'intensification
dont Les tenants
oublient qu ‘4l.e comporte un coût et par cons6quence sa rentsbilitë
doit Citre prouvée,
.A ce niveau II on peut rappeler l'intensification raccourcit .Ie
cycle de production, amt%iore 1-a qualité de 1.~2 viande et libere un
produit de qualité dans un environnement économi.que oi~ l'espansio~i
de la demande est bloqu&e par des revenus f albles.

1 0
L a
stratification
spontanée
de
la producition
d
e

vi.ande
rapportée par %DIONE (1985) risque d'être menacée si on portrsr.rit
une poIitique 1:i'intensi.fiea-t;iorI
sans
se
SDl.lC 1 e r
des facteurs
r-c? levant: de J a demandp.
En e ffct 1. ’ augmentatj.on des quanti tes de
vj.ande de bonnt~ qua1 it& qltand J.n demande reste stable et
é Las t icirie s ' accompagnera
i. nC.1.u~ tab.l.ement d ' une ba isse des prix de
cet te Y i-aride . Toute resi.st.ance ji
cette baisse des prix
risque
d'être supcrfl~~e ,Z cause de la presence de nomb.reux sribsti tuts (à
la viande de qualitk) sur l e marche (poîssûsn/vlande maigre/viande
imyortée/volailles/abats).
.-Lins i J.a s t r a t é g i e
d'intensification
encourage 1.e p a r t a g e
(entre de nombreux entrepreneurs ) d ' un marche
( d e l a vlande d e
bonne qualité) déjà etroit. Ne risque-t-on pas d’en arriver &
dcstahiliser Le systeme tradi.tionneI
déj& stratifié, qui donne au
centre
du
bass in
nrachidier
une
vocation
d'embouche et
t'integration
agïi.cul.ture-élevage
S i
ut- i 1 e
a u
transfert
de
f'elvtilite dont, besoin le bassin arachidier.
Les
facteurs
économiques et
CI.~ mat iques
restent
p 1. us
favorables au ma.int.ien d ' un élevage extcns if dont I ' arnelioration
passera par des stratégies alimentaires de type extensif. On citera
l.e reboisement pour améliorer .La productivite du paturage aérien,
une pol.itique de r&parti.t.ion de la charge animale, une incitation
2 d i v e r s i f i e r .
le porte-feuille des placements du pasteur. La
distribution de .L'eau aura un rô1.e cen.tral. et essentiel. dans la
réhabilitation de l.‘élevage esters if pastoral. ha mobilitb restera
l.a stratégie d'avenir pour mieux gérer .l.es écosyst&mes pastoraux.
CONCLUSION :
I.Ja
mobi.1 i te
doit
être
encouragée
e n
étudiant
1 a.
comp.lémentar.ite
entre le Nord de 3.a Z.S.P. et 3e Sud de cette z,one,
La première , très menace doit tou.jours pouvo.ir compt,er SUT- des
espaces refuges dans la Z.S.P. située au Sud.

La mobi 1 i té pastoral et une strat&gie zootechnique, kcologique
<:ommerc ia1.e
e t
prophylactique
très
valable
qui
c o n t r i b u e A
amkliorer .l.a capacité de subsistance des past.eurs .
L’élevage extensif pastoral r‘est~e la façon .I.a plus économique
de va.Loriser les espaces pa~t~oraux.
Ce n'est pas la producitivit6
dc l'élevage pastoral. qui. est. en cause mais sa r@ticence à déstoker
suffisamment polir contribuer à I a demande en produi ts animaus.
C'est 1.à oh se situe Le problème qui compote des solutions
parm i. l~!squel..Les la tarification correcte de .i 'eau, 3.a formation
ori.entée
t'ers
la gestion
des hcosystèmes et.. .1 ’ incitation à.
déstocker.
En periode de stagnation voire de baisse des revenues moyens,
1. ' in t. e ns i. f i ca t.i on , q u i e s t assez c o û t e u s e , est une recommandation
qui a de fortes chances de ne pas rapporter .I.es:
fruits escomptés,
Il. est assez étonnant que, depuis 1970, I'intensification
soit
reconduite malgr6 ses résr11.tats
insuffisants.
Et; toujours aussi.
etonnant que le facteur eau n'ait pas reçu 1 'CrttE?1lti0rJ
requise*
La nouvelles approche devra tenir compte des facteurs
suivants :
- I;'eau esi. .Ia ressource stratégique en zone sylvo-pastorale
: son exploitation, sa distribution, sa tarification etc.. .
mérite reconsidération,
- L'occupation, de l'espace est une donnée importante en terme
d'organisation
sociale
et
d'homogknkitk des groupes : la
référence se t'ait par rapport & la fractioli qui adopte une
occupation consequente de l'espace,

- Les entités socio-économiques ont un rôle important A jouer
d an s .l a
stratégie de gestion des ressources naturelles
(comité de lutte contre Les feux de brousse,
G.I.E.,
organisations de femmes etc...).
- ces
entités
sont
caractérisées
par
une
"capacit&
institutionne.lle"
rnédi.ocre
qu ' i 1.
faudra
améIiorer et
renforce.
- Les objectifs de ces enti.tés sont souvent peu ambitieux;
surtout ~II matière de
gestion des forages où .P 'on ne se
préoccupe que du fonctionnement au dépend du remplacement de
l'ouvrage hydraulique.
- L'éclatement
d li
po i n t
d ’ eau
central dans
1 e s
espaces
pastoraux du Sud doit viser ,Z la creation des zones-refuges
qui soulagent le Nord de la zone sylvopastorale,
- Il est possible de faire jouer I.a chine de solidarit6 pour
débuter un tel programme.
- Le déstockage et le taux d'exploitation n'augmenteront que
si l.es colits de production ou de capitalisation sont assez
élevés pour décourager le maintien un d ' anima.1 une ûnndc de
plus.
- A 1 ‘opposé l'incitation par Le prix ne sera opérationne.Lle
que si les coUts de producition sont éIle\\-&s,
- Le principal poste de choge variable est le prix de l'eau
qui
doit
faire
L'objet
d ’ une
fisatian
permettant
1 'autofinancement
ult:Grieur des ouvrages.

33
- !ine
struc turc d e contr&Le d e l a g e s t i o n d e s fora.ges e s t
uti. Le et son opérationnal i tt5 dépendra de sa composition et
de son renouvcl.Lement périodique,
- Les familles engagées dans La restauration et 1 ‘augmentation
des ressources naturelles devront bénéficier d’un bonus SIIL
la tari f i.cat ion de 1. ’ eau,

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Les PeuLhs du
Ferlo de début du siècle 5 nos jours. Etudes et travaux de
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3.8. SANTOIR, C. 1.983, raison pastosale et po.Li.tique de
développement : .Lcs peu1 Sénégalais face aux amr5nagements.
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