COMPARAISON ENTRE L'IMMUNOFLUORESCENCE INDIRECTE ET...
COMPARAISON ENTRE L'IMMUNOFLUORESCENCE INDIRECTE
ET L'IMMUNOPEROXYDASE INDIRECTE DANS L'ETUDE
EPIZOOTIOLOGIQUE DES TRYPANOSOMIASES ANIMALES
Rxr S.M. TOURE *
RESUME
?%lg& de no~uses applications de 1'kmwnof~eudirectedans
le diagmstic des mladies parasitaires, ceyroc6dédediagnosticn'estH&isa-
blequedansleslaboratoiresdisposantdemicroscope
a &lairageul4~~~~iolet.
c
LamétlmdedediagmsticdesTrypanosomimespsr
w e idrecte
sur antigènes figurés a l'avantage de pouvoir se faim avec un micmscope à
klairage ordinaire. Les deux techiques ont été essay6es dans l'étie de
s&umsdekminsNdam suspectsdeTrypanosomiaseetde
z&x udemnes.
Les p-kie suspects présentent souvent des &actims positives 3 des d$l.u-
tiens élevées (102801, aussi bien en irmmnoflurrescence qu'en immo@ox@ase
indirectes;parcontre,
aucun zébu ne donne de réactim positive, avec les
deux &fuxies, entre les dilutions 1/320 et 1/1280.
Dansl'uneo~l~autrem&hode
il yadesdifférencessignifj.catives
entre
zélxls et Ndama.
L'immm~xydase indirwte se révéle 1égkmen-t s*ieur à l'innmo-
fluwescence.
Il semble alors tout indiqué de poursuivre des recbx&es sur les applim-
tims pratiques de l'immno$m~ase tiirecte dans les enqu$tes sur les
7!rypamtises animsles .
l . . / . . .
.
* ISRA -Lafxrratoire natimal de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires - Service
de Parasitologie
- B.P. 2057 IWWIWN (Sén6gal)

COMPARAISON ENTRE L'IMMUNOFLUORESCENCE
INDIRECTE
ET L'IMMUNOPEROXYDASE INDIRECTE DANS L'ETUDE
EPIZOOTIOLOGIQUE DES TRYPANOSOMIASES ANIMALES
Par Saydil M. TOURE '
(avec la collalmration technique de M. M3ENGUE et T. DIEYE)
&l.e les tr$s nombreuses applications de la m%kde d'irrrmnoflw~~ence
~&c-tze dans le dia@ostic des mladies p.wasLta?res et de la Trypam%m'ÙdSe
animleenpwticulier,
ce proc&é de diagnostic n'est pmtiqué qu'assez rare-
--t dans les laboratoires africains. Il a conduit à de bçnS &sultats dans le
diagrmrtic et l~&tude 6pimotiologique de la Trypanosomiase bovine (TOURE et
al., 1975). Son utilisation pratique sur le terrain dans le dépistage de la
Trypanosomiase Maine a fait l'objet d'une note de G, DUVALJET et P. SALIOU
(1978) (2). Les applications en épidémiologie citées dans la litt&atwe
scientifique sont presque toujours &alisées dans les laboratoires situés dans
les capitales ou les très grandes villes. LRs raisons de cette restriction
tiennent en p;irtie à la nkessité d'utiliser un microscope ultraviolet qui
coWe sensiblemnt plus cher que les microscopes à éclairage ordinaire. Il est
possible de pallier cet inconvénient en pratiquant la m&mde irsarnnoenzyrrr>logi-
que, tout en
utilisant des antigènes figurk. Cette m%mde a é-t6 réceormerrt:
expkimnt~e, pourcequiestdelaTrypanasamiase~~,pjrCA3ldSa
&al
(1977) (1). Selon ces auteulis, elle a une aussi bonne sensibilit6 que l’j.mmm-
flwresceme, tout en ne nécessitant qu'un éclairage courant.
Nous avons voulu l'exp&henter dans le diagmstic des Trypzmmiases
bovines, en la comparant à l'îmnunoflumescence indirecte.
. . . / . . .
.
. .
tc Lakm&oke national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires - I.S.R.A.
Service de Parasitologie - B.P. 2057 - DAKAR-HA?3 (Sénégal).

- 2
MATERIEL ET METHODES
L'antigèneest constitué par un stockdeT&ypanom brucei]rrmcei
KARANG/67/LtERV/-,passe sur souris et récolté pur sw DEAF-ceUuse selon la
&Me de LMHAM (3). Après concentration, les Trypanosommsont étalés sur
lames et fixés à l'acétone,puis des cercles sont délimités sur les lams.
l- L~inmmoflumescence est pratiquée selon la n-&Me décrite antérieurement
par lTXlRE (4). Le conjugué utilisé est un antisérum total d*immnoglo~-
lines Ixwines @paré sur lapin et conjugué à l'isothiocyanate de fluores-
céine (prépwations faites au labxatoire).
2 - pourl"mmmopQ?oxydase Directe la méthde suivie est celle décrite par
CAILLIEZ (11, comportant no-t les étapes suivantes :
- dilution des sérums en tampon de Coons (*),
- réaction antigène-anticorps petiant 60 minutes à la température ambiante,
- lavage 10 minutes par le tampon de Coons,
- réaction avec un sémm de lapin anti-'xmmnoglobulines bovines conjugué
à la p&oxydase h$et dilué à 1/50, pendant 60 minutes,
- lavage deux fois par le tampon de Coons = 1 minute et dix minutes,
- révélation par le réactif de (%ham-~wsky pendant 15 minutes.!'**),
- lavage à l'eau distillée,
- nmtage en milieu gly&riné et examenaumicroscope enlumière blanche.
3 - ZR~cmparaisons~rtentsurdes
séierumsdehvins NId~pmmmstd'une
région où sévissent les Trypanosomiases animles et/serums de zébus du
nord du Sénégal, pr&m&s indemnes de Trypanosomiase.
4- Les méthodes d'interprétation des résultats sont exposées
ailleurs (4).
Nous retenons toujours la mymne g&m&trique des titres réciproques MTR)
cm-ne étant l'expression de l'aIzxx-&nce d'anticmps spécifiques.
. .
. , . ,
C*c) T-n de bons, PH y,2 = t4?mnaZ SodGpe 2~6 g ; sod%wn C~~OPUXW . 85 g ;
ac&ie ch2orhgdrique
1 N : 80,s mg ; eau bEd$stSZZ&e : qsp 5 Z..Au m-i de
l'emploi ce tampon est d2Zué d paz+Zus L3gaZes azur Z’eau d2stXZZde et-m ajoute
0,3;.p.l00 d raZbumZne bovine. (~1 Miles Ltd. (***) Réactif de Graham-fGu*nuwsky
d&vridino-3,3 - bensi&ne (tkbachtorhydratel : 100 mg ; twon MS - HcÏ? d
pH ?,6 : 200 ml ; eau oqjgénée à 10 vo2umm3 : 2 mt.

-3
RESULTATS ET DISCUSSION
Lfinterptitation des réactions positives repose sur l'intensité de la
coloration des Trypmosoms. kns l'Épreuve d'irmum&xydase les s&ums
positifs entra"ment une coloration kurWre qui se nG.ntient très nette rf&e
à des dilutions élevées. L'intensité des &actions dans l‘immm fluorescence
est souvent plus difficile à caractériser d'une dilution aux suivantes et la
lecture est entachée de subjectivité.
En r&u&, les &ultats suivants ont été obtenus :
.
1 : ti des Ndti suspects
.
. .
Titres r6ciproques
10
20
40
8 0
160 320
640
1280 Fg-
?YlTAL
I P I
1
1
2
1
1
2
1
8
7
2 4
IF1
2
1
4
0
1 1
0
6
4
1 9
MGI'R pour IPI = 57,68
MGTR pour IFI = 54,96
2 - sénrms des zébus non suspects
Titis récipmges
10
20
40 80
160
320
640
1 280 Fg-
'IWlYL
I P I
3
4
3 4
1
0
0
0
5
20
IF1
4
3
0 1
1
0
0
0
11
20
MGTR pour IPI = 13,84
MGR pour IFI = 3,98.
Ces rkultats font appm&tre
a) que les Ndxm suspects pr&xntent sauvent des réactions positives à des
dilutions élevées (1/1280), aussi bien en innunofluorescence qp'en imwro-
.
. .
permydase xrkkrectes j par contre, aucun z&u ne donne de r&ction positiw
. . . / . . .

._
-4
avec les deux méthxles, en- les dilutions 1/320 et 1/1280 ;
.
b) avec l'une ou l'autre &thcxle il y a des différences significatives entre
les zéxls et les Ndam ;
c)l'immo~mxydase indirecte se r&élelégèrementsup&ieure
al'irmauir>-
fluoresc~e.
Dans ces conditions, il mus semble tout tiiqu6 de ~ursuivre des
rechemhes sur les applications pmtiques de la m&lwde d'imrMop&xydase
irdirecte dans les enquêtes sur les Trypanosomiases animales.
. . . / . . .

.BIBLIOGRAPH.IE
1 - CAILLIEZ (M.1, KXIPIN (F.1 et al. - Valeur comparée de 1"3.mimflu~escence
et de 1"xnmnoenzyrrûlogie sud? antigène fi& dans le diagmstic immnolo-
gique des 'Ikypamscmiases africaines. Bulletin de la Sociéti-'de pathologie
emtique, 1977, 70 (4) : 391-398.
2 - DUVALLET CG.1 et SALIOU (P.1 - Utilisation sur le termin de la technique
dtinmx&l~scence indirecte pour le dépistage de la Trypamsomiase
humaine. Médecine tmpicale, 1978, 38 (1) : 69-73.
3 - LANHAM (S.M.) - The separation of trypamsoms frcxn blti on anîon-exchange
ColulIlIls - Trians, Royal Society tmp. Med. Hyg., 1968, 62 Cl) : 4-S.
4 - TWJRE (S.M.), SEYDI CM.1 et al. - Valeur de la &thde d"3nmmofluorescence
indirecte dans le diagnostic des Qypamsomiases bovines et leur étude
épizootiologique. Rev. Elev. Méd. Vét. Pays trop., 1975, 28 (4) : 463-472.
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