MS‘/NQK SECRETARIAT D'ETAT A LA RECHERCHE ...
MS‘/NQK
SECRETARIAT D'ETAT A LA RECHERCHE
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
PRIMATURE
RAPPORT SUR LE STAGE DE PATHOLOGIE
AVIAIRE EFFECTUE DU 3 MARS AU 3 MAI
1980 AU LABORATOIRE NATIONAL DE
L'ELEVAGE ET DE RECHERCHES
WXERINAIRES DE HANN-DAKAR
Par
M, MaPatim Seck SR/Z .
Mai 1780
Centre National rie Recherches Agronomique&
de Elambey
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES

1
INTROBUCTION
, .
l e s e r v i c e d e l a D i v i s i o n d e s E t u d e s Agra-pastorales
(SR/Z)
du CNRA de Bambey mira envoyé, dans la période du 3 mars au 3 mai 1980,
suivre un sta c au Laboratoire National de l~lllevage et de Recherches
Véterinaires
? LNERV), dans le Service de Pathologie Aviaire. Ce stage
a eu pour but cssentiel de mo doter de connaissances pratiques qui me
permettront de dépister les différentes maladies aviaires, Je dois
dire que Service ne pouvait &tre mieux choisi que celui de la Patho-
logie aviaire du LPJERV où les éleveurs de Dakar des autres régions
du Sénegal et mbme d’autres pays envoient ou apportent chaque jour
plusieurs cadavres qui sont autopsies par les responsables du Service.
L a s e u l e c h o s e à d é p l o r e r , e s t q u e j e n’ai pas p u Qtre encadré, comme
i l l e f a l l a i t , à cause du manque de temps du Chef de Service : le
docteur Faustin Sagna, qui a eu à assurer des intdrims pendant presque
tout mon séjour au laboratoire. TantBt i l rem~~la,ai t l e D i r e c t e u r d u
LNERV tant8t lo Chef du departement zoo-véto. Halgri! son empêchement,
l e d o c t e u r Sagna a réussi 3. m ’ i n c u l q u e r d e s c o n n a i s s a n c e s c e r t a i n e s
gracc à s a compdtcnce, s o n cxperience, ot uno fortc d o c u m e n t a t i o n m i s e
& m a d i s p o s i t i o n ; grace a u s s i à son non moins competent aide de labo-
ratoire Momar Thioune qui pendant deux mois m’a prodigué son savoir
avec amitié...
P e n d a n t cleux m o i s , n o u s a v o n s a u t o p s i e d e s cadavras, pose
des diagnostics et proposé des traitements. Cos diagnostics ont St6
souvent forrilOlS,
c o n f i r m é s a u b e s o i n p a r l e m.icroscope, Mais il est
évident que nous avons surtout insisté sur l’axamon nécropsique
(du cadavre) car h Bambey nous ne disposons pas do matériel de labo-
ratoire (microscope, produits dlanalysc),
encore moins de structures
nous permettant de faire des analyses microbiologiques, C’est pour-
quoi j’ai orient6 mes études sur la recherche do signes macrospiques
décelables 21 l*ocil nu pouvant mener à un diagnostic de certitude ou
à défaut, do prds amp ti on. Je souhaitc cependant suivre au :Laboratoire
un autre stage qui porterait uniquement sur les travaux microbio-
loQiques,
stage q u i n e s e r a i t q u o l a s u i t e l o g i q u e d e c e l u i q u e j e
v i e n s d e terminer.
A i n s i , j’ai a u j o u r d ’ h u i l a prétention de vous parler de
ces quelques mois d’expériences pratiques vÉc&Jes au LNERV, en guise
dc rapport de stage ; r a p p o r t d a n s l e q u e l , j’ai. essayé autant que
possible d’éviter de f a i r e d e l a c o m p i l a t i o n , c’est a d i r e u n ramas”
s i s d e c o n n a i s s a n c e s l i v r e s q u e s q u i n ’ a u r a i e n t rion a v o i r a v e c co
q u e j’ai v u . Jo dois cependant a la vérité de préciser que j’ai do
f a i r e a p p e l 2 q u e l q u e s n o t i o n s g l a n é e s d a n s d e s l i v r e s , p o u r dbfinir
certaines maladies et leurs traitements ou étayer certains arguments,
Cela m’a paru indispensable pour rendre plus agréable la lecture de
co t e x t e e t p l u s cclmprbhensible s o n c o n t e n u q u i , p r o p o s é & l a com.pre-
hension du lecteur non averti, risquerait d e 10 r e b u t e r .

2
Je traiterai en premier lieu de la prophylaxie g6nérale
et de certaines mesures de police sanitaire. Ensuite je parlerai
des maladies proprement dites qui seront traitees sous trois
rubriques, à savoir : les maladies à virus, les maladies bactériennes
et les maladies parasitaires, La liste des ma:Ladies traitées ici
n’est pas exhaustive. Nous verrons seulement :Les maladies qui méri-
tent de retenir notre attention de par leur fréquence, leur impor-
tance économique et leur morbidité. Pour les raisons évoquées plus
haut nous insisterons d’avantage sur les lésions macroscopiques
visibles à l’autopsie et pathognomoniques des maladies concernees.
A)- PR.OPHYLAXIE
L-&c&.ène des habitat&ons : Les animaux, comme les hommes doivent
étre bien logés, Le taudis est aussi redoutable pour les animaux que
pour les hommes, Il est pour e’ux une source de maladies. Il provoque
la décheance des indivus et compromet l’élevage. Il faut que les
habitations des animaux puissent remplir leur r8le protecteur contre
les :inkomi!.:ri::‘, et leur rBle de milieu vital. Dans leur raie pro-
tecteur, elles défendent les animaux contre les variations du milieu
ambiant.
Par les faits du froid, de la chaleur, de ia pluie, du
vent et par les pollutions dont elle peut &tre l’objet, ltatmosphère
subit constamment des variations pouvant provoquer l’apparition de
troubles morbides. Si dans la construction des habitations on respec-
te un certain nombre de conditions relatives a leur emplacement, a
leur orientation et au choix des matériaux on réussit à ne pas trop
compremettre la vie et le développement des animaux.
L’emplacement doit Btre choisi dans un ondroi t sain, sec
un peu suréleve, avec un air
pur qui circule librement. En effet
l'air peut contenir de nombreuses impuretes gazeuses, des poussières,
des microbes. Il faut que les habitations soient eloignees des mares
et des cours d’eau pour éviter l’humidite et les insectes piqueurs
et suceurs de sang, Il faut autant que possible protéger les loge-
ments par des rideaux d’arbres (brise - vents).
Pour l’orientation, la façade princi.pale des batiments
doit @tre 3 l’abri des pluies. Son orientation variera selon la
direction des vents pluvieux ou dos vents de sable. Par exemple
avec les pluies venant de lrEST, choisir une orientation Nord-Sud.
Pour la construction, il faudra envi.sager des murs épais
pour que l’air et lthumidité ne puissent les t;ravcrser. Des murs
lisses raccor*.IQs par des angles arrondis afin qu'ils ne retiennent
pas les poussibres qui, en s’accumulant, serviraient de refuge
aux microbes et aux insectes, Il faut aussi une toiture imperméable
assurant une protec%ion efficace des animaux contre la pluie et
contre les fortes chaleurs de la saison sèche.
pour la protection contre le sol, il faut savoir que dos
ochanges gazeux permanents sreffcctuent entre le sol et l’atmos-
phère intérieure des habitations dos animaux quand l’aire de celles-
cl n’est pas impermeable. Ces Qchanges sont indésirables car ils
font varier parfois considdrablemcnt la température et l’humidite
des locaux.

3
-Dé+,.
-
infRr.tion des l o c a u x : D e t e r n p s en t e m p s ,
a u m o i n s u n e a u
deux foi=sa nRF
p-z an, i.1 faut procedcr à une désinfection générale et
complète des logements des animaux. POU~ cela on pratique d ‘abord
un netto yage c o m p l e t p o u r f a c i l i t e r le c o n t a c t ultbrieur d u désin-
fectant avec 10 microbe, cause possible de maladie. Puis à l’aide
d’un nul,vérisateur, on projette sur le mur, les plafonds et le sol
des”selution.5 antiseptiques, Les plus courantes sont :
- la chaux vive à ‘lO$. On l’emploia également en melange
avec la soude caustique. (chaux sodée).
- le formol en solution à 2 ou l$
- lfhypochlorite de chaux ou bien l’eau de javel en
solution à 1 ou 276,
-, le phenol en solution aqueuse à 1::
w la soude caustique en solution à 4 ou 8$.
Pour la désinfection annualle ou après une maladie conta-
gieuse, quand on ne dispose pas de matériel pour pulvériser sous
une forte pression, on désinfecte par le gaz : il faut nettoyer
avant l’operation et gratter les plaques de saleté qui seront
brolées I Utiliser alors de l’aldéhyde formiquo à raison de 30 CC
par m3. Ce gaz n’attaque pas les m6taux. par m3 de local, verser
30 CC de formol du commerce additionné de 30 CC d’eau sur 20 g de
permenganate de potassium en paillette, Hettre 10 pcrmonganate de
potassium en premier et sortir des l’addition du formol dilué dans
son volume d’eau, Laisser agir ‘24 heures, Bien aerer ensuite, Pr&-
voir un baquet 5 fois plus grand que le volume du liquide prevu
(mélange moussant), Comme gaz on peut utiliser aussi la vapeur de
Crésyl B raison de 5 g par m3. On évapore 5 13 de Crésyl par m3
dans des récipients étamés 2, parois très hautes pour protdgcr le
Crésyl afin qulil ne s’enflamme pas, On utilisera du charbon de
bois pour le chauffage.
Pour la désinfection des sols, s’ils sont cimentss ou
paves, an utilise les marnes antiseptiques que pour les batiments,
Les véhi,culos ayant servi au transport d’animaux malades,
parasités ou do cadavres, doivent Btrc désinfectés aussitbt après
le transport, Pour cela utiliser 10s antiseptiques décrits plus
haut, en ayant soin d’utiliser seulement les liquides,
Qee1que.s mesures de Police Sanitaire :
Destruction des. cada,vr.es : Les cadavres peuvent C?tre
détruits de zeux façons : p
a
r

enfouissemont .:t; ;.,L’.ï? ii7Cin~~~ti.Ot2.
- Enfouissement : les cadavres doivent dtre enfouis Ci
500 m au moins des habitations dans un trou profond de 50 cm à ‘lm.
Quand le germe mis en cause est particuliérement virulent, on
dépose le cadavre entre deux lits de chaux. Après enfouissement
l’endroit doit 0tre interdit aux animaux.
- IncinQration : s i l e sol est trop dur 9 creuser, il faut
préf6rer 1 ‘incinération des cadavres. Il faLIt les couvrir comple-
temcnt avec du bois. On aura soin de déposer le cadavre sur un lit
formé d’un excellent combustible comme la bouse de vache. Il faut
hrbler le cadavre de façon qu’il soit réduit en cendres : il ne

4
Prophylaxie m6dical.e : Aprùs s'Otre assura de la desinfection
*.
et de la propret6 dos locaux ot du matériel, il faudra assurer ti
l’animal u n e rGsi.stonce c o n t r e Los d i f f é r e n t e s i n v a s i o n s m i c r o b i e n n e s
e t à v i r u s , P o u r Ce:la, v a c c i n e r c o n t r e t o u t e s l e s m a l a d i e s d i t e s
infoctieuscs ot d'une façon réguliére et correctc, Déparasiter sys-
tematiquemcnt ct periodiquement tous les sujets, Dans ce cas, insister
surtout sur la coccidioso awiairo et les helminthoscs.
Si ces quelques mesures (qui loin d’8tre limitatives du
rcstc), sont appliquées r6guliércment et scnpul~uscncnt ; il va de soi
qu'on aura droit 5 un Blewagc correct et sans surprises desagréables,
Chacun sait qu*avoc une prophylexic rigoureuse et une alimentation
correcte et dquilibrec,
il ne peut y avoir de maladies graves. Ceci
t r o u v e t o u t s o n sens dans l’elovagc d o s v o l a i l l e s d a n s l e q u e l l a s
sujets meurent dans leur presque totalitd en cas d’invasion massive
Par des microbes, des virus ou des parasites.
B- HALADI.ES A VIRUS :
C’est una m a l a d i e contagicusc trÈs meurtriére c a u s é e p a r
u n v i r u s . Les sujets Présentent de l’abattement avec des signos
r e s p i r a t o i r e s , n e r v e u x , locomoteurs et digestifs (diarrhée). I l s
meurent rapidcmont et en grand nombre s’ils ne sont pas traités,
A l ’ a u t o p s i e , t o u s l e s o r g a n e s , peuvent Btre touchés. Les
signes les plus évidents sont capendant les lésions hémorragiques
au niveau du sommet des papilles du ventricule succnnturié, au ni-
veau des plaquas de Peyer, de la muqueuse intestinale et coecalo et
du cloaque.
On constate aussi des pétéchias et m@me des ecchymoses
d a n s l a g r a i s s o d u brechot et à l a f a c e i n t e r n e d u s t e r n u m . Cn rcn-
contre dos occhymoscs s o u s l a m u q u e u s e d u g é s i e r e t s u r l e s sereusos.
Il y a c o n g e s t i o n passive a u niveau d e s a u t r e s o r g a n e s .
Trai terneIn t : Légalement, il n’ya pas do traitement car
l ’ a r t i c l e 7 7 d u ddcret d e p o l i c e S a n i t a i r e rolotive & l a maladie
de Newcastle stipula que les propriétaires sont tonus.
‘?O/ A l’abattage d o t o u s l e s m a l a d e s s u s p e c t s o u c o n -
taminés.
2O/ A ltcnfouisscmcnt d e s c a d a v r e s ontro 2 lits dc
chaux à une profondeur de '1,50m, ou à leur des-
t r u c t i o n p a r l e fou.,.
L e traitomcnt n e p e u t d o n c Btre q u e p r o p h y l a c t i q u e : l a
ddsinfection p é r i o d i q u e d e s l o c a u x e t d e s i n s t r u m e n t s , l a v a c c i n a t i o n
réguliQre des sujets sains. Pour cela il existe des vaccins fabriquas
au LNERV et vendus dans certaines pharmacies spocialisées comme la
SOPELA et VETAFRIC. Ces vaccins sont : le Postalo, le Pestavil, le
P o s t a v i f o r m et 10 tri-avia.
II - La maladie de iumboro
“--œ-.--“--II-- -“-I”c
C’est une maladie contagieuse causée par un virus qui a été
découvcrtc aux Etats=-Unis dans la ville de Cumboro dont elle porte le
nom. Elle a et6 mise. en Qvidence pour la I&re fois au Sénégal au
Laboratoiro National dtElevag:lntrdln7~~herches Vetérinaires (LNERV)
- - *
v--
I.
P n r-r\\,n

c
J
A llautopsio on constate des suffusians sanguines à l'union
du proventricule et du
ésier,
des purpuras hemorragiqucs au niveau
des masses musculaires
bréchet, cuisses,. ,). Mais le signe le plus
important est lthypertrophie de la bourse de Fabricius (placée sous
le rectum). Il ya aussi hypertrophie de 1’~ 6: ~-;*]il existe aussi dos
lésions h8morragiqucs de l’intestin grele pouvant faire penser à la
CoCC;i :ii us:2 j,nt.J3tifIclL:.
Cette hypertrophie de la bourse de Fabricius permet de
diffgrencier d'avec la pssudo-poste dans laquelle les lesions hémor-
ragiques des plaques de Peycr
et du Cloaque permettent dléliminer
la maladie de Gumboro,
Traitement : II n’y a pas de traitement, On connait cependant
un virus vaccin fabriqua par les amdricains qui slappelle Dursa-Vac
qui est fabriqué sur oeuf (~VO tl?s;:in),
I I I - La variole aviairo
A- La variole aviairc est une maladie très contagieuse
causée par un virus. Elle atteint la poule, la pintade, le dindon,
la pigeon. Le canard est en gQnErü1 réfractaire. Le contact avec
les malades, les croates, les cxcrdments assuzeent la contagion. ta
maladie apparaft sous ii~i:"kr
?akY,, ;:; :
- forme cutan6a
- forme muqueuse ou diphtérie variolique
- forme mixte
- forme oculaire.
1) Forme cutan.ée
: Des nodules grisatres apparaissent
sur les parties glabres de la t@to (paupières, barbillons, cr@te),
sous
les ailes ou dans la region cloacale, sur 10 croupion. Ces
nodules se gonflent, se ramollissent, s’ouvrant, laissant sourdre
un pus épais, et se recouvrent alors d'une croûte brune qui, se
dessèche et tombe. On Peut constater parfois la destruction du qlobe
oculaire. Les sinus infra-orbitaires sont très souvent emplis diun
exsudat casécux,
2) Forme muqueuse :
a) Cavité bucca.1.e : En cas dlatteinte de lIépi.thé-
lium buccale par le virus, des infections bacA6rionnes secondaires
lo detruisent et entralnent la formation de clep6ts diphteriqucs
jaunes, caseeux, de la taille d’un grain de mil h celle d'un haricot,
rendent difficile llingcstion d’aliments. Leur ablation provoque
dos hémorragies,
b) Voies ,respiratoir,es
: Lors d’atteintes des voies
respiratoires supérim(narines, larinx et trachée), les dép(fits
casécux du larynx surtout, et de la trachée Provoquent de la gcSne
respiratoire pouvant cntrafncr l'asphyxie et la mort,
: C’est l’associa-Sion des deux formes
precédentes,
La peau et les muqueuses sont atteintes simultanément.
Cetto forme est fréquente et entrafne des symptBmcs généraux gravas
avec mortali te f5lcvée.

6
4) forme oculaire : pouvant entra1ncr la cécité
B- Les sujots morts sont souvent très maigres, en particulier
quand ils ont eu des difficultes ti s’alimenter (forme ocuJ.aîre)à
1 r exception des po~11es asphyxiées par la rapide formation 1dtun
bouchon dans lc larynx, Dans lus autres cas, les lésions do la peau
ot des muqueuses précédemment decrites sont prCdominQntes, En cours
do guérison, 10s nodules se dessbchcnt et se desquament en laissant
subsister des cicatrices.
C- Traitement :
l- qenéral : choisir un des traitemen.ts suivants :
- injection sous cutanée dlurotropinc : pendant 4 jours
consecutifs
- injection intramusculaire d’acide phenique : 2 injections
à 0 jours d’intervalle.
Ajouter $1 l’eau de boisson 2 g de Sulfamerazine par litre
d’eau, pendant 3 jours et recommencer une semaine plus tard.
Administrer de la vitamine A ou de l’huilc de foie de morue.
Z- local. :
a) Forme cutanée : Ramollir les cro0tes par une appli-
cation huileuse, Les enlever le lendemain. Appliquer do la glyce-
rine iodée au I/l0 ou du mercurochrome 2 3$.
b) Forme muqucu.se : Enlever les fausses membranes avec
une pince entourée d’ouate
ou de gaze :
Badigeonner ensuite avec un antiseptique : eau iod6e, glycérine
au bleu de ndthylbne, solution ;: I :.-.Ï:;,:I~'.;;,~, solution de nitrate
d’argent à ?P.300. Alimcntcr les volailles à la main tant ,qu’elles
seront incapables de se nourrir elles-mornes. (petit élevage de type
familial uniquement).
Pour les voies respiratoires, désobstruer les narines avec
des lavages faiblement antiseptiques (eau oxygén6e par exemple) (I
Instiller-ensuite do l'huilc CT' '.Y,c~!. 1
ou une solution de permen-
ganate de potassiur,l à lp.100, *ou de n i t r a t e d ’ a r g e n t à lp.400.
DBcoller et laver les paupières au sérum physiologique, Instiller
quelques gouttes de solution do sulfate de zinc à lp.250 ou d’acide
borique à 2p. 100, Dans le cas de sinusite, inciser largement la
tuméfaction et enlever à la curette le contenu caséeux,, ddtcrger
avec une soluti,on antiseptique (solution crésylée à 3;:0, solution
d’argyrol à i5;~, OLI solution de nitrate d’argent à 4:;).

D- PORPHYLAXIE :
A p p l i c a t i o n d e s m e s u r e s d e p o l i c e s a n i t a i r e : I s o l e m e n t
d e s m a l a d e s ; d é s i n f e c t i o n d e s p o u l a i l l e r s , d e s u s t e n s i l e s ; m e t t r e
les animaux sains dans un nouvel cnclos.
Ln f o y e r , v a c c i n a t i o n d o s o i s e a u x c o n t a m i n é s , y c o m p r i s
l e s p o u s s i n s Agés d e 1 0 j o u r s , E n m i l i e u s a i n , , i m m u n i s a t i o n p é r i o -
d i q u e d e s o i s e a u x 3 p a r t i r d e 15j à 1 m o i s . L a v a c c i n a t i o n s e r a
r e n o u v e l é e t o u s l e s a n s . I l e x i s t e l e varisec,, l e v a r i p h è n o e t l e tri-
avia q u i e s t u n v a c c i n t r i p l e a s s o c i e i n j c c t a b l o o n i n t r a m u s c u l a i r e
c o n t r e l a m a l a d i e d e N e w c a s t l e , l a v a r i o l o a v i a i r c ct l a t y p h o s e ,
I V - B r o n c h i t e infectieuse
“-~-“~“--,“--“----“L”I
C’est u n e m a l a d i e trés c o n t a g i e u s e d0e a u n v i r u s . E n gene-
r a l 011~ a t t e i n t 10s p o u s s i n s s o u s s a f o r m e r e s p i r a t o i r e e t p r o v o q u e
Chez l e s p o u l e s u n e c h u t e i m p o r t a n t e et d u r a b l e d e l a p o n t e , a v e c
p r o d u c t i o n d ’ o e u f s a n o r m a u x . L e d i a g n o s t i c p e u t 14tre assure au labo-
r a t o i r e p a r l a m i s e e n é v i d e n c e d u v i r u s s u r .dse sujets r é c o m m e n t
atteints e t a u s s i plar l a m é t h o d e scrologique ( r c c h o r c h c d e s a n t i -
c o r p s d a n s le serum d e s m a l a d i e s ) .
L e s 16sic;ns macroscopiques s o n t p e u caracteristiqucs, Dans
10s c a s a i g u s , o n p l e u t o b s e r v e r d e l a congest.ion pulmonaire et une
o b s t r u c t i o n d e s b r o n c h e s o u d o l a t r a c h é e p a r u n e x s u d a t sera-muqueux,
Il n’y a jamais de traccs d e s a n g , C h e z l e p o u s s i n , o n r e n c o n t r e
e n p l u s u n e conjonctivité e t u n e r h i n i t e catarrhalos, d e s s i n u s
e n f l é s e t s o u v e n t Lin exsudat jaune caséoux d a n s l a t r a c h é e e t l e s
b r o n c h e s . L e s l é s i o n s p e u v e n t srétcndre a u x s a c s a é r i e n s . C h e z l e s
;‘fausses pondeuses”, m a l g r é u n o v a i r e f o n c t i o n n e l , l’oviducte e s t
a t r o p h i é . I l n’y a p a s d o t r a i t e m e n t s p é c i f i q u e ,
v - m-tracheite i n f e c t i e u s e
Maladie c o n t a g i e u s e dQe à u n v i r u s , s e t r a d u i s a n t p a r u n e
inflammakion du type hémorragique du larynx, de la trachee e t d e s
g r o s s e s b r o n c h e s , L.a m o r t a l i t é n’est p a s t r è s Blevee m a i s l’arret
o u lc r e t a r d d e l a p o n t e c a u s e n t d e g r a v e s p e r t e s Bconomiquos.
A lZcxamen n é c r o p s i q u e , d a n s l e s c a s a i g u s , l a trachue,
l e b e c e t l e p h a r y n x s o n t r e m p l i s d’un m u c u s h é m o r r a g i q u e , C e m u c u s
p e u t q u e l q u e f o i s Btre jaunatre a v e c t r a c e s d e s a n g . D a n s l a f o r m e
subaiguë, o n n o c o n s t a t e qu’une trnchéita c a t a r r h a l e . L e s a u t r e s
organes sont normaux.
Histologiquemont,
o n t r o u v e t r è s t8t d e l”oedème e t u n e
i n f i l t r a t i o n cellulaire d e l a m u q u e u s e e t d e l a s o u s - m u q u e u s e , UltE-
r i e u r e m c n t , o n a s s i s t e à lfarrnchcment de lambeaux de muqueuse
e n t r a î n a n t l e s h é m o r r a g i e s decrites,
v 1 - Lcucoscs
v”“-..e”“-
Flaladics i n f e c t i e u s e s d ’ o r i g i n e v i r a l e , t r a n s m i s s i b l e s s o i t
p a r l ’ o e u f , d e l a m è r e à s e s p r o d u i t s , s o i t , d a n s l e s P r e m i è r e s semai-
n o s d e l a v i e , d’animaux infectes ü a n i m a u x r é c e p t i f s .

Alors que le terme de leuc6mie correspond & une variation
pathologique de la formule leucocytaire du sang, celui de leucose
correspond à un groupe de maladies Caractéris&es par une prolif6ration
anarchique des cellules immatures du systÈmc erythro ou leuco-poïeti-
que, avec formation fréquente de tumeurs.
7) Lésions : Dans la lymphomatose, tous 10s organes peuven-
6tre atteints, y compris la peau et les muscles. C'est le foie qui est
10 plus souvent touché. Il est remarquable par sa taille et son poids
(hypertrophie), Dans la plupart des cas, la rate est augmentée de vo-
lume et peut atteindre la taille d'un oeuf de pigeon. Le foie prend
un aspect marbré dQ ZZI l'accumulation de sang dans le tissu hgpatique
non atteint par l*infiltration lcucosiquo. On observo très rarement
de la nécrose des tumeurs lardaGes.
Dans la i!y&omatose ou qranuloma.tose : Le foie et la rate
sont mouchetés de çlris, la moelle osseuse est-rose et de consistance
molle. Ces lésions ne sont pas pathognomoniques.
Dan-s l*Erythroblast.qse,
les lésions du Foio et da la rate
sont caractéristiques. Outre l%ypertrophie, ces organes prgsantent
une coloration ros6e typique. La moelle osseuse est de consistance
très molle et de couleur rouge clair. On observe souvent, sous les
séreuses des homorragies punctiformes ou lenticulaires au niveau des
foies en particulier. Le cadavre par ailleurs est habituellement tri%
pale S
2 ) T.r,aitement
: Aucun traitement, Il est preférable de
sacrifier les sujets
cernent,
s'il n'y a ,3as de tumeurs généralis
la viande est consommable.
La prophylaxie,' bien mal établie, comprend les mzsures sui-
vantes en milieu infecté : sacrifice de tous les malades, désinfection
dos locaux et terrains où ils ont séjourné, isolement des poussins
qui ne doivent jamais Qtra placés dans les memes locaux que les adultes.
VII - PARALYSIE INFECTIEUSE DES VOLAILLES OU PARALYSIE DE MAREK
-"r-rr"-lrr-"----r----~------"----..""-~-~--~-----------"-
La Paralysie infectieuse des volailles est une maladie des
poulettes,
enzuotique, en gGn6ral chronique, caractérisge par une
paralysie périphdrique et par des lesions inflammatoires du système
nerveux. Elle ost provoquée par un virus.
Lésions : L'état des animaux est trùs variable, suivant la
durée et l'évolution de la maladie, Ainsi, la paralysie d'un seul
membre s'accompagne d'une atrophie musculaire du même c8tB. Dans 10
cas d'un amaigrissement considérable, le myocarde est souvent d6Q6-
nérrj et le péricarde contient un liquide séreux, L'appareil génital
peut @tre fonctionnel ou atrophï.6 suivant le stade de la maladie chez
les animaux malades depuis un certain temps surtout ; on rencontre
aussi des entgrites catarrhales (intestin gr@.l.e),

9
On trouve des lésions pathognomoniques des nerfs des membres
atteints sur une partie seulement des animaux., Leur apparition depond
egalement de la duree et de l’t?volution de la maladie : elles font
dofaut, e n genbral, dans les cas récents. Pour bien les apprécier, il
faut d’abord dagager les nerfs : une dissection mousse dégage le
plexus lombo-sacre,
Le plexus brachial se trcuve souvent a découvert
par inclinaison convenable du sternum vers l’avant, section de la
clavicule et séparation du coeur et des gros vaisseaux. Les nerfs
normalement lisses, blancs, nacrCs, tendus, peuvent &tre plus ou moins
hypertrophiés dans la Paralysie de Marek, Cette hypertrophie peut
@tre tellement faible qu’allo n’est pas décelable par un oeil inex-
périmonté, mais elle peut aussi Btre d’une importance telle que le
volume du nerf est décuplé pour atteindre un diametro de 9 mm, Un
nerf Bpaissi change de couleur et passe du blar-cargente au gris blan-
ehatre ou gris bleu??tre, Le norf decoloré, epaisi est succulent
(oedémateux) et transparent. Les nerfs fortement leses présentent une
congestion importante des capillaires des gainos nerveuses et m@mc
de fines hémorragies sous forme d’un piquet6 rouge. C’est le plexus
ischiatique qui est le plus souvent touch6, dItoù p a r a l y s i e d o s p a t t e s
ct attitude du “grand écart.
Aucun traitement,
MALADIES DUES AUX FjYC.OPLASF1~r-15
Naladio respiratoire chronique
-“-“---““-----“II--*“---------
Affection respiratoire des volailles caracterisée par
l’inflammation des premières voies et dos sacs atjriens (exsudat
caseeux ), dQe à u n P.P.L.O., le même qui provoque la sinusite infec-
tieuse du dindon, Mycoplasme gallisepticum, avec intervention de gor-
mes microbiens secondaires, colibacilles, surtout. Elle est généra-.
lement déclench6e par un facteur stressant : refroidissement surtout
changement d*alimentation, vaccination, infestation parasitaire, etc. ,,
A ltautposie, les lesions variant avec le moment du sacri-
fice dos animaux en vue du diagnostic. Les lesions macroscopiques
les moins importantes sont carûcterisées par une inflammation catar-
rhale des premières voies aériennes et par une porte de la transpa..
rente des sacs aériens ; les plus importantes par des a6rosacculites
etendues, L%xsudat muco-purulent des voies adriennos supérieures ne
prosente pas de car:3.cteristique h macroscopique remarquable, alors q
que 1 ‘exsudat des S;IC~ aeriens est constitué par une masse blanc-
jaunatre c o n s i s t a n t e , grumeleuse, caséeuse et souvent curieusement
stratifiee. Le foie est entour par une coucha fibro-casfieusc formant
une capsule. Toutefois, sans secours du labo, il est impossible dp@trc
absolument sOr du d.iagnostic.
A differencier d’avec la 13ronchite infec-
tieuse qui doit @tr:e eliminee par des tests s6rologiques et des examens
chimiques.
Traitement : Bien que parmi les antibiotiques, la tylosine,
le spyramycine, l’erythromycine soient incontestablement actifs contre
l e s mycoplasmes,
le traitement antibiotique ne donne pas de guerison
bacteriologique, mais seulement une amélioration de 1tQtat général,
Sa misc on oeuvre doit tenir compte de la rentabilité et du prix
de revient des medicaments. Le tylan, le Suanovil, la tcrramycine
vitaminée sont efficaces,

10
C - F'JALADIES B-ACTERIENNES
1 - CORYZA CONTAGIEUX AVIAIRE
"II-"""--I-"I----------~"
klaladie dûe à une bactérie, Haemophllus gallinarum, qui
se localise uniquement aux cavités nasales. L'inflammation des pre-
mières voies peut se rencontrer dans toutes les maladies respiratoires,
qu'elles soient de causes locales ou spécifiques,
A l'autopsie, en dehors des lésions catarrhales et puru-
lentes des muqueuses de la tQte et du mauvais état genéral qui sten-
suit, on ne trauvc pas d'autres lesions, Il faudra éliminer les
maladies qui ont les mQmes variations cliniques ot anatomo-patholo-
giques par un examen serieux. Ces maladies sont la pseudo-peste aviaira,
la Bronchite infcstiouse, la maladie Respiratoire chronique, llavita-
minose A et la Diphtérie. Chaque fois qu*une maladie à extension rapidc,
avec difficultes respiratoires et jetage l'aqueuxE1 se manifeste dans
un troupeau, il faut éliminer la maladie de Newcastle Pr?r les examens
chimiques de laboratoire.
Traitement : Sulfathizola dans la nourriture, à raison de
0,574
200 mg dans le muscle,,
II - PASTEURELLIOSE AVIAIRE OU "CHOLERA DES POULES"
-~"-~"-""-----""1--"---~-~--""""""~~~"~"~~"~~~~
C'est une maladie microbienne, epizootiquc. Elle atteint la
poule, le dindon, la pintade, l'oie et le canard, Le pigeon n'est pas
en général sensible. Elle ne frappe que les adultes. La contagion se
fait aisément et, rapidement d'oiseaux malades à sujets sains, direc-
tement (par simple contact) ou indirectement (aliments, eau de boisson,
cages, perchoirs, personnes chargees des soins;..,). La transmission a
distance peut se faire par les plumes que le vent transporte. La mer-
talité est très élevée.
L'evolution est le plus souvent aiguë ; elle peut etre
Suraiguë ou chronique. La forma suraigus
dure quelques heures, Brus-
quement les sujets atteints cessent de manger, stimmobilisent, tombent
et meurent après quelques convulsions. Ou bier ils s'isolent dans un
coin, se mettent en boule, la t@te sous l'aile tombante, les plumes
hérissées, La crete,, les barbillons, souvent meme la peau, sont vio-
lacés. De la bouche s'écoule un mucus visqueux. Enfin, il n'est pas
rare de trouver morts le matin des oiseaux qui, la veille, étaient
bien portants,
La forme aigu% dure do 2 à 8 jours. L'oiseau est fièvreux
et prostre. En boula dans un coin, il semble parfais se réveiller, se
deplace en titubant,, essaie de boire. 11 tremble, respire rapidement
et bruyamment. Sa Ci~@te GSt rouge foncé, puis noiràtre t une diarrhée
fétide, gris jaunatre, puis verdatre, et finalement rougeatre, hemor-
ragiquo, épuise le malade, Le bec
s'entrouve spasmodiquement;
quelques mouvements convufsifs do la t&te, du cou, des ailes ; l'oiseau
tombe et succombe. La guérison,ost rare.

11
La forme chronique fait suite ti la forme aiguë. La diarrhée
persiste. Le malade trés amaigri, l a cr@te d e v e n u e noiratre et flasque,
présente parfois des arthrites, des abcès, un oedème du barbillon et
finit par succomber.
L.és.ions : D a n s les formes aiguës on trouve une congestion
généralisée des viscères, des muqueuses, de, la [peau (marbrures viola-
cées) ; les muscles sont rouges ; l a m o e l l e o s s e u s e e s t é g a l e m e n t
rouge, l’intestion renferme dos excréments strids de sang et, un exsudat
fibrineux.
L e péricade c o n t i e n t u n cxsudat f i b r i n e u x . L e f o i e p r é s e n t e
une dégénérescence parenchymateuse, jaune brunatre avec une consistance
P a r t i c u l i è r e r a p p e l a n t l e c u i r b o u i l l i , A d i f f é r e n c i e r d ’ a v e c l a m a l a d i e
de Neurcastle e t l a B r o n c h i t e i n f e c t i e u s e ,
T.ra,i.tement. I n j e c t i o n i n t r a m u s c u l a i r e d’eau pheniquee o u
i n j e c t i o n sous-cutanee de ‘3 t o v a r s o l s o d i q u e . R e n o u v e l e r l ’ i n j e c t i o n CI
j o u r s a p r è s . A j o u t e r 21 l’eau d e b o i s s o n 2 g d e sulfamérazine p a r l i t r e
d*eau p e n d a n t 5 j o u r s consécutifs,
Prqp_hyl.axie : Isolement des malades ; desinfection d e s locau:
et ustensiles ; incinération des cadavres, Dans Los elevages infectés,
n ’ i n t r o d u i r e d e s v o l a i l l e s é t r a n g e r e s q u ’ a p r è s une q u a r a n t a i n e d’un
mois. Ne p a s c o n s e r v e r l e s o i s e a u x queris p o u r la r e p r o d u c t i o n : ils
seront employés pour l’alimentation.
Vaccination périodique.
III - TYPH0S.E -L PULL.OROSE
M a l a d i e dOe à Salmonolle p u l l o r u m - g a l l i n a r u m , d o n t l e r8le
pathogène est double ; tantbt ce bacille détermine. cliniquement une
pullorose, avec mortalités des jeunes poussins, infection chronique
d e s r e s c a p é s q u i t r a n s m e t t r o n t l a m a l a d i e p a r 10s ceufs,quand ils
deviendront adultes tant8t il provoque une maladie epizootique d*al-
lure a i g u ë , m e u r t r i è r e , l a typhosc a v i a i r e , sevissant sur les adultes,
L e d i a g n o s t i c c l i n i q u e etant t o u j o u r s d o u t e u x , :i1 faut, en gGnéra1,
r e c o u r i r a u d i a g n o s t i c d e l a b o r a t o i r e : envoyer cinq ou six volailles
e n t i è r e o u , à defaut, d u s a n g ,
Lési&ons
l- C h e z l e p o u s s i n ( p u l l o r o s e ) . La persistance du vi tellus
21 l’autopsie fait penser a la pullorose, Normalement, il se résorbe
au bout de 45 h à 56 h, En cas d’infection par voie aérienne, on observe
s u r l e p o u m o n d e s f o y e r s g r i s - b l a n c d o l a t a i l l e d ’ u n g r a i n d e m i l ;
o n r e t r o u v e c e s mismes n o d u l e s g r i s - b l a n c s u r l e m y o c a r d e e t s u r l e f o i e ,
Très souvent on rencontre des lésions lardacées du myocarde. Los bords
d u f o i e aont s o u v e n t j a u n e s . Dans le cas d’une Evolution chronique, on
r e n c o n t r e é g a l e m e n t d e s f o y e r s l a r d a c é s d a n s l e f o i e e t l a r a t e . LIS
tube digestif présente dos lésions do gastro-entérite.

12
2- Chez l’adulte (typhose) : La d6Qénerescencc des ovulas
c3st la lésion la plus fréquente. A cdté de follicules normaux jaunâtres,
on voit des follicules dbgénérés, flasques, verdc9tres ou grisatres,
Les lesions dos autres organes pcuvont manquer dans 10 cas d’une simple
ovarite. Dans le cas de typhose, on constate toujours une hypertrophia
du foie et de la rate, parfois trks importante, on marne temps qu'une
coloration verdatre de la surface du foie avec de petits foyers gris
ainsi qu’une congestion et un epaississement de toute la muqueuse
intestinale.
F;ortalites sporadiques de su jets gras et très bien partant
apres une période de somnolence ( ?l mettre au compte de lt6tudc clini-
que de la typhose),
Tra,itcment
: Le meilleur agent sp6cifYque est le furazolidone
qui se donne SI la concentration de 0,04$ de la @tee, pendant 10 jours
de suite.
Chez le dindon, a joutar au furazolidone du chloramphénicol,
chacun à la concentration de 0,22$ de la ration, La mortnlit6 est nu!.li:
si ne& aliment est donne lorsquo llinfection se produit, Il ya donc
lieu de l’administrer dès les premiers cas ou si une QpizOOti.s s6vi.t
dans le voisinage.
Prop.hyl.axin
: Il existe un vaccin triple permettant de
lutter à la fois contre la maladie de Newcastle, la variole aviaire
e t l a typhasc pullorose : tri-avia.
Faute de vacciner, toute la prophylaxie repose :
- d’une par& sur la d6tection de l’infection chronique
de la poule pondeuse P $
h moagglutination ou sera-agglutunation dt
l’elimination des infectées ;
- d’autre part, sur l’addition h la ration des jeunes puus-
sins de furazalidone,,
Pour éviter l'extension de la maladie dans
lrélevaqe, parquer les volailles par petits groupes, et desinfecter
fréquemment les 10caux. Les parquets contamines sont laissés vacants
plusieurs mois.
IV - COLIBACILLOSE ET COLIGRANULO~~IATOSE
--“1”-1----“-“11---1------““-“~--”
1 ) Colibacillose : Lors de septicémies colibacillaires, on
rencontre une forte mortalite dans les premiers jours dc la vie, La
consommation d’aliment est diminuoe
les poussins ont besoin de
??
plus de chaleur et sont atteints de diarrhée. A lIautopsie, 0n
observe une hypertrophie du foie ct de la rate et des enterites
hQmorragiques, Isoler le bacillc à partir du sang du coeur 0t; des
parenchymes du cadavre (non putrifi.6).
2) Coliqranu~lomatos~c : La coligranulom3t0sc montre qu’il
existe chez la pou10 des souches de colibacilles roellement pathogenes,
Les signes cliniques ne sont pas bien nets. Les animaux peuv0nt refu-
ser la nourriture ; il peut y avoir de la diarrhCel et on a pu observer
des difficulttis respiratoires, On enregistre régulièrement dos mor-
talités dans les troupeaux atteints de ooligran:Jl0mat0se.
A ltauptosic, le gesicr, l’intestin, le coccum, les pou-
mons et parfois les reins et le fais présentent des nodules de la
taille d'un grain de mil à celle d’un0 noix, On a 0bs0rvu une at-
teinte du jabot indiquant que la contamination stetait faite par
voie alimentaire + A la coupe les nodules sont gris-jaunatres de
consistance spongieuse. Ils peuvent aussi etro durs et calcifiés.
L’image macroscopique a sauvent bté confondus avec l’image ds la
frrha,.p,,l~nc ;,-,Cn,-.+:nml- em..-:-..A i- --z-- 0 * 1’
-
.

D> MALADIES PARASITAIRES :
1 - Coccidioses des volailles
-~-“-~-----,~“------I”“--~
Cotte maladie est un des saucis majeurs des aviculteurs,
tuant un nombre considérable de jouncs poulets et de poussins. Elle
est provoqude par plusieurs espèces de coccidics, isol6es ou asso-
cices, dont aertainas vivent dans l’intestin g:r&lo, et d’autres dans les
coeca des volailles (coccidiosc intestinale et caecale). Elle est
d’autant plus grave que m@me guéris, les oiseaux conservent un intes-
tin dont les fonctions sont réduites : par conséquent la croissance
et la ponte seront diminudes.
Le signe le plus évident est une diarrhos rouge parce que s
sanguinalente;on l’appelle encore pour cela diarrhee rouge des pous-
sins ou flux de sang des bovins, Les oiwaux se tiennent en boula,
plumes herissécs, Le cloaque est souvent obturd par les excréments
sechés. L’examen des oxcrements au microscope montre do nombreux
ookystes de coccidies.
Coccidiose caecale
: Los poussins peuvent tomber malades
des l’dgc de 15 cjours, si les possibilités de contamination sont
importantes. Les- coccidiosos les plus séveres se rencontrent entre
4 4 et 8 semaines dt3ge. Le premier symptôme dans un troupeau est la
presence dlexor6ments hemorragiqucs,
Rapidement pouvent alors appa-.
raftro des cas de mortalite chez dos poussins par ailleurs bien por-
tants, due à des hemorragies internes des coeca
A lrautopsie, dans
??
les cas aigus, les Goocasont pleins de sang et lc cadavre est par
ailleurs anemié. La muqucuso coecalc est rugueuse et imbibée de sang,
Dans les cas ohroniques, les animaux sont maigres et pales, Dans les
coeca on trouvo des bouchons jaunes casocux adhercnts à la paroi,
Coccidi,o.se intesti,nalc : Lors d’infestation massive, SC
produit une enteri te aiguë mortelle. En cas d’evolution chronique,
les animaux maigrissent et ont un mauvais dévoloppcment,
Emeiria
bruncttii s’attaque à la moitié terminale de l’fintcstin avec un
6paississemcnt marqué de la muqueuse et la prdscncc d’un abondant
contenu intestinal rouge-brun, Eimeria necatrix s*attaque aux mr!?mes
portions de l’intestin que E.-maxima,

mars se localise aussi’ au niveau
des coeca
et du rectum. Les examens coprologi.qucs et les résultats
d'autopsie permettent de porter un diagnostic avec certitude.
pour différencier la coccidiose d’avec la maladie de New-
castle, il faudra dkqbord avec une éponge mouillée racler la mu..
qucuse du provcntri,cJle.
En cûs de pseudo-peste 10s lesions hémor-
ragiques persistent sur le sommet des papilles,, Dans la coccidiose
elles disparaissent avec l’éponge. Dans cette maladie les signes
principaux sont Los caillots de sang qui rempli.ssent les caecums
et les intestins selon qu’il s’agisse de coccidiosc caecale ou
intestinale,
Il nf y a pas non plus hemorrogics des plaques de Peyer
dans la coccidiose, IJn examen coprologiqus finira de les differencior,
T.rai_t-emc n t : Le meilleur médicament ost l’amprolium com-
mercialisée sous deux formes ; P’Amprol et 1’Amprolmi.x.

II - Helminthoscs qastro-intestinales
--.~~""11.."~11 --~"III"~"I"--LI"-
Dans cette gamme do parasitoses gastro-intestinales, on
rencontre souvent l'ascaridiosc,
l*ho%érakidoso et le taeniûsis,
Dans ces maladies les oiseaux perdent l'appetit, souffrant de
colique et parfois do diarrhée violente, L’amaigrissement est con-
sidérable. La croissance est retarduc. Plt9me quand les oiseaux sont
débarassés de leurs parasites, ils ont du mal ù rocupdror un état
do sante satisfaisant,
A l'autopsie on peut trouvor des parasites adultes dans
l'intestin, Un cxamon coproscopiquo met en évidoncc les oeufs de
parasites,
: Ces parasites sont efficacement dBtruits par
enothiazina, Lo tetramisolo aussi est efficace,
C'est une maladie parasitaire causeo par des vers ronds
qu'on trouve dans la trachée (Syngames), Clic p,rowoquo do l'amai-
grissement, de la diarrhée et une forte baisse do la ponte chez les
pondeuses.
Il faudra autopsier un wiseau malade et rechercher atten-
tivement les parasites dans la trachée. Ensuite faire un examen
coproscopique.
Dans 10 trachee on peut trouver chez les poussins et jeunes
poulets des potits vers ronds accouplés en permnnence, 10s syngamos,
Ils sont de couleur rouge sang. Chez les jeunes oiseaux, dont la
trachbo est Etroite,
leur presoncc gêne lo passage de l’air. Ils
ouvrent le bec tout grand pour respirer 4 la manière d'un baillemont,
ot toussent en agitant la t8tc comme pour SO débarrasser des vers.
Quand ceux-ci sont nombreux, la mort survient par étouffement.
Trai tcment : Introduire dans la trachcc', 3 lfaj-de d'un
compte goutte, m ICC de la solution suivante :
iode
= 1 g
iodure en potassium
= 1,5 g
eau
= 1200 cc
Ou bien, mdlanger, pendant '10 à 15 jours, 1 g de thiaben-
dazole par kg dialimont,
Des examens coprologiquos peuvcnt mettre en évidence Los
oeufs de
parasi tes. Ces examens se font directement entre lame et
lamelle ou indirectement par flottaison dans unc solution de chlo-
rure de sodium (Naci:) B 25$ toujours entre lame et lamelle. A l*exa-
men direct, las selles seront melangées à quelques gouttes de lugol
qui les rendront homogenes et rendront en merno temps plus claire
l'analyse.
En concluant, je ne peux quo dire mon plaisir d'avoir suivi
cc stage qui s*ost tres bion pass6 dans lo meilleur des climats,
nonobstant quelques contingences conjoncturelles, Il est indc?niable
que j'ai appris des choses intéressantes qui m’aideront zd coup sQr
dans le travail sui m'est ou me sera confié. Pour cela. ic ramorcie

trbs sinc&remont les rcsponsablcs d e m o n s e r v i c e e t c e u x d u l a b o -
r a t o i r e q u i o n t e u l e merite d ’ a v o i r c o n c o u r u a u s u c c è s d e c e s t a g e .
Hais pour assurer une meilleure adéquation des enseignements dont je
v i e n s d e b é n é f i c i e r , l e s e r v i c e d e v r a a c q u é r i r d u p e t i t matcrie de
c h i r u r g i e q u i l u i f a i t p r é s e n t e m e n t d é f a u t . En effet, la possession
d u m a t é r i e l ndcessaire (pinces, ciseaux, bistouris à l a m e f i x e , é p o n g e )
et de certains produits d’analyses completent e f f i c a c e m e n t l e s dif-
ferentes t e c h n i q u e s d’autopsie e t d e d i a g n o s t i c .
J e s o u h a i t e a u s s i q u o le s e r v i c e a i t à s a d i s p o s i t i o n , d a n s
le moyen ou long terme, quelques infrastructures comme un microscope,
u n réfrigeratcur q u i j o u e u n r61c e s s e n t i e l d a n s l e m a i n t i e n d e l’cf-
ficacité et de la fr,ai’cheur des m6dicaments et produits mais aussi
d e s c a d a v r e s c a n d i d a t s à l’autopsie. P o u r c e t t e d e r n i è r e r a i s o n , j’at-
tire l'attention des propriétaires de ne jamais remettra au praticien
d e s c a d a v r e s à autopsicr a y a n t s u b i u n d é b u t dcz putrefaction. Il
faudra donc, à defaut de ne pouvoir les amener tout de suite, les
garder dans une chambre froide ou un refrigérateur tant il est vrai
q u e Ic froid ne fait pas de miracle ; i l resti:;ue c e qu’on l u i c o n f i e .
Los prélevcments s u r cadavres ou sur animaux vivants suivent la m@me
l o g i q u e ,