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&- -4
-&STITUT SENEGALAIS OE RECHERCHES
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
AGRICOLES II .S.R.A. 1
SUR LES PRODUCTIONS
..----..----..m-------..
ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
OAKAR-HANN
.
PROPHYLAXIE OE LA COWDRIOSE
ET OBSERVATIONS SUR LA PATHOLOGIE OVINE
DANS LA REGION DES NIAYES AU SENEGAL
Par A. GUEYE, Mb. MEENGUE, A. DIOUF, G. VASSfCLIAOES
R E F . No 053/PARASITO.
SEPTEMBRE 1988
.
/
-
b
INTRODUCTION
L’intensification des productions animales, devenue une préoccupation ma j cure
dans 1s Cadre de l’amf%oration du niveau alimentaire des populations, fait recours de
F plus en plus à l’exploitation d’espkes à cycle court, dont les petits ruminants.
L'élevage Ovin se prête ais&wnt à cette stratggle, mais il se heurt8 dans certaines
zones écologiques à des contraintes, notamment pathologiques,
Dans la région des Niayes, les moutons sont Qleves au sein m&ne des villages,
à cause des mortalit6s importantes enrsgistr6ss sur les troupeaux fréquentant les
pbturages naturels. La cowdriose repr6Sente l'une des causes principales de ces
pert&s (61. Cette rCigion bien que située dans la zone sahélisnne, est constituée
d'un reliquat de forats guin6ennaS 1 Son microclimat, relatiuement humide est
favorable aux 8XigehCeS écologiques de plusieurs espèces de tiques parmi lesquelles
Ambrlpma vamkgatum EFN3RICIU3, 17941 espèce vectrice de la cowdriose 181.
L'exploitation dans les Niayes de races ovines exotiques destinSes au croisement
industriel et de races de la zone sahelienne a performances zootechniques plus
6leVees justifie l'htude de la pathologie affectant ici le mOUtOn et la mise au point
d’une prophylaxie adéquate favorisant le d&veloppement de l’élevage de ce ruminant
dans cette zone,
Des essais d’immunisation d’ovins contre la cowdriose par la méthode de l’infecL
tien suivie du traitement par une oxyt6tracycline long retard ont donne des résultats
COnChants (7). OanS la préSente note SQnt rapport&, 18s &SUltatS d’exp8riences
tiaLi&eS sur d8S mOUtOnS SOUmiS aux pratiqUEZà d8 l’618Vago traditionnel et exploitant
les parcours pastoraux de la rt5gion.
Les moutons sont immunisés au préalable ou non contre cette rickettsiose.
L'efficacité de cette forme de”vaccination” sur des animaux subissant des intsr-
actions pathologiques dans les conditions naturelles est testee.
*Etude effectuge avec le soutien des laboratoires Pfizsr
B,P. : 101, 13743 - VITRCILLES CEDEX, Franc8,
-3-
différentes affections contract0es dans les conditions naturelles. Des examens copro-
logiques sont realises sur certains anim8ux , ainsi que la mesure de leur hknatocrite,
ParallGlement a ces investigations sur la pathologie, des recherches sont menées
sur les tiques infestant les ovins. La dynamique de leurs populations et les sites
de fixation des differentes espèces sont 6tudies. Sur chaque mouton, les tiques sont
dénombrees une fois par semaine sans-être enlevees de l’animal. Le niveau d’infes-
tation par les imagos et les nymphes d’A. vutie@um entrainant une cowdriose
naturelle est grossierement evalue. A cette fin, des animaux sont successivement
introduits dans la zone, & differentes périodes :
- la s$ison des pluies EPI : de juillet a mi-octobre
- la saison sikhe ISSI : à parkir de la mi-octobre.
III - R E S U L T A T S
,
Ils sont presentes en detail dans les tableaux No 1, 2, 3, ‘4, 5; 6 , 7.
TABLEAUX 1 ET 2. : LOT3 TUY)OTNS : MOUTONS NON INOCULES
Sur 28 moutona,seule 3 ont surveou à leur introduction dans la rhgfon, dont
deux introduits dès la saison des pluies et le troisième à la saison sèche. Ce qui
donne un taux db m~-MittS de 89,2 %. Sur les 25 individus morts, 44 ont succombé à
une infection naturelle de cowdriose, qui reprtissnte ainsi 56 % des causes de mcrta-
lité des animaux de ce lot.
causée par Ehrlichia ovina
7 ovins par ailleurs, ont contracte une shrlichiose fatals/8 la part de cette
seconde ricksttsiose dans ce8 pertes est de 28 %, La duree de l’hyperthermie engen-
dr8e par cette affection est relativement longue et comprend divers épisodes fébriles
de 1 a B Jours en moyenne, entrecoupfis de phases de r&nission.
l . . / . . .
-4-
L’impact de l’anaplasmoss ovine dont deux cas sont mis en Evidence est de 8 k.
Le mouton M 603, mort à la suite d’une anaplasmose aiglle ~h&matocrite = 14 %l,
pr4sente ggalanent une infection des cellules endothéliales des vaisseaux par
Cowdma maninantium, chez cet animal, la cowdriose semble bien pr6ceder I*anaplasmsB,
car une hyperthermie d’une durde de 4 jours a 6té snregistree cinq ssmaines aupara-
vant, et l’évolution clinique pour cette prmiere infection paraissait favorable.
Toutes ces infections rickettsiennes sevissent durant les differentes selsons,
L’ecthyma contagieux rev8t chez les animaux une forme t&s grave pendant la
saison des pluies, tandis qu’on ne note que des formes frustes au cours de la saion
&che. Les formes graves sont traitees efficacement par une application
de teinture
d’iode sur les 14sions bourgeonnantes.
TABLEAU No 3 - LOT No 2 : MOUTONS INDCXLES ET TRAITES DES LE DEBUT DE
L’HYPERTHERMIE
A l’exception du mouton M 178 qui a fait une longue Incubation thermique,
l*antibiotique manifeste une efficacit6 quasi absolue pour le traitement de la
cowdriose du mouton.
Sur les 22 Individus du lot, 18 ont succomb8 B diverses maladies. Les rickett-
‘siosee jouent un r8le majeur dans cette mortalité, dont le taux atteint la valeur
d e 86,36 %. La part des différentes infections rlckettsiennes dans l’tiologie de
ces affections fatales est respectivement de 52,63 “a pour l’ehrlichiose ovine
CIO ca61 et 21,05 “i pour l’anaplasmose ovine (4 cas)
aeux cas d’infection è CajdrzZa 2w&nanttum sont constatés, mals sont associés
a l’ehrlichiose ou B l’anaplasmose.
TABLEAU N: 4
LOT 3 : MOUTONS INOCULES ET Nol'4 TRAITES
Sur les 22 animaux, la mortalit6 a affecte 21 individus, soit un taux de
95,45 t. A l’exclusion de deux cas d'ehrlichiose ovine, la cowdriose semble Mre la
cause directe de ces pertes. Cependant pour les moutons M 606 et M i60 morts 6 et
7 Jours après l’infection par le filtrat de broyat de tique ou de sang,aucun cozJdz4a
n'est décel$ dans les frottis de cortex ch-Gbral.
L'&olution de l'infection est beaucoup plus courte avec le filtrat peu dilue
qu'avec le sang infectti. Il est en outre plus frgquent d’observer des formes apyré-
tiques lors d’infection par ce filtrat concentrd. Aucun cas de choc cons&utif à
l’inoculation du broyat n’a et6 constate, des avortements sont cependant survenus
chez les brebis gostantes.
TABLEANN* 5 ET 6 : CORRELATION ENTRE LE NIVEAU O'INFESTATION PAR AkWYOW
VARIEGATVM ET L'ATTEINTE DES MOUTONS PAR LA COWORIOSE
L'activite des images se déroule essentiellement durant la saison des pluies
(juillet B octobre) tandis que les nymphes apparaissent en novembre,
En considérant les paramtitrss suivants :
- la durhe du repas des différentes stases 12 semaines environ pour les femelles,
1 semaine pour les nymphes) et la présence très longue des m%les sur leurs hbtes,
- la période d'incubation thermique de la cowdriose qui dure en géneral une b
deux semaines chez les ovins,
- la date de la mort de l’animal,
c
- I'Gvalua,?ion approximative du niveau$J1infsstion entraTnant Ifinfsction chez
ces animaux donne les valeurs ci-aprk.
-6-
M 30 : 1 image (Il s
M 33 : 2 1
M 34 :51
M 36.: 6 1
M 39 : 10 1
M 23 : 11 1
M 26 : 15 1
M 605 : 1 nymphe IN1
M 604 : ‘1 N
M 2 9 :7N
-rtm3 : 7 N
M 37
: B N
M 516 : 8 N
M 517 : 14 N
TABLEAU N’ 7 : DYNAMIQUE DE C’INFESTATION PAR RIiIQ?CEP~US E. EV&RZSI
NEUMANN, 1897
Lors de pticédentes Etudes men&s sur les tiques du b8taif dans la rcsgicn des
Niayes (81, la p&sence de Rh. e. evertsi a ét~Wnstatés,mais n’atteggnait pas un
niveau permettant de l’inclure parmi 18s tiques du cheptel. L’évolution des conditions
Ecologiques au niveau de la r6gion rend actuellement tr&s favorable l’expansion de
cette tique dont la dynamique peut ainsi être &uditSe.(Graphique 11
L’sspke est pr&ente toute l’annee. Cette activité est plus importante pendant
la saison s8che durant laquelle, on note une moyenne hebdomadaire parfois égale à
113 tandis que cette charge parasitaire est inférieure à 1 à la saison des pluies,
Les larves et les nymphes se fixent sur la face interne de la base du pavillon de
l’oreille. Toutes les stases se gorgent ainsi sur le mouton, ce qui peut impliquer
cette tique dans l’gpidtiiologle de certaines maladies affectant ce ruminant.
.s. / . . .
Tableau 1 : Lot témoin : Animaux introduits à la saison des pluies (juillet-octobre 1988)’
*
Introduc-
Mort
Durée entre
tion
Durée de*
chute hyper-
No
(date)
( d a t e )
Diagnostic
l'hyperthermie themie et
OBSERVATIONS
en jours
= Jo
J=Jo+x
mort (en *r-s)
- Inappetance, diarrhbe, cache-
M 21
28/10/87
Mis&re
xie forte inEestation par les
27/7/87
J 93
physiologique
strongles H
= 11
Enterite - amaigrissement -
M 22
-tt-
719187
boiterie - ecthyma contagieux
J 44
Ehrlichiose
16
benin
Ecthyma contagieux forme
M 23
18/8/87
0
J 22
Cowdriose
4
I
I
grave
M 24
2219187
J 57
Ehrlichiose
16
I
I
I
M 25
2519187
J 60
Ehrlichiose
27
0219187
M 26
Cowdriose
3
0
l Ecthyma contagieux
J 37
I
M 27
0519187
Ehrlichiose
5
J 40
I
M 28
?9/10/87
J 74
bxidiose
Inflammation + tuméfaction
M:29
02/01/88
-11-
Cowdriose
4
0
J l.59
I
I
I
I du pied -> boiterie
M 30
25111187
-It-
Cowdriose
6
0
Ecthyma contagieux forme
J 159
/
grave
M 31
10/11/87
-II-
J 106
Anaplasmose
M 32
-II-
20/9/87
Ehrlichiose
l3
J 54
M 33
15/10/87
-II-
Cowdriose
4
7
J 80
M 34
-f,-
30/8/87
Cowdriose
4
0
Ecthyma contagieux forme
J 34
I
I
I
grave
M 35
12/03/88
Ecthyma contagieux forme
J 228
Anaplasmose
grave,*le museau.
H
,110
M 36
-at-
18/10/87
Avroxie, maigreur, polypnbe
Cowdriose
0
0
J 83
signe de l'auscultation
M 37
16.08.87
03/01/87
0
J 140
Cowdriose
6
I
I
I
l
Suiivant
M 38
-II-
Anaplasma ov‘is de lé avorte
ment d'un foetus CO;/&87
I
M 39
09/10/87
-I<-
Cowdriose
16
J 54
Survivant
Anaplasma ove
= 13
M 44
lorte
t!
fnfestat on par les
strongles, avortement le
o lh,1/87
* : Uniquement pour- la Cowdriose et I'Ehrlichiose
H : Valeur de l'h&natocrfte en p.100.
Tableau 2 7: Lot témoin : Animaux introduits à la saison sèche (mi-octobre à mars 1988j
E h r l l c h i o s e
I
I
Anaplasfnose
+
1
H = 14
4
36
Cowdriase
Pbriode d’hyperthtrmie :
1/1/88
au 4/1/88
Cowdriose
I
3
I
2
l
Cowdr iose
1
5
H 607
_IC_
S u r v i v a n t
/
/
M 516
_GO_
16/L2/07
J 25
CowdrFose
4
0
I Ecthyma contagiew: : forme
l
Etus te
04/01/88
H 517
-*a-
Cowdriose
I
J 44
151°1
-
I
H 5 1 9
-II-
17/12/07
J 26
Ehrlichiose
16
E c t h y m a c o n t a g i e u x : f o r m e
f r u s t e
i
c
Tablesu : L o t 2 : Noutons inocul6s et trait& d&s le début de l’hyperthcrmtc
tbrt
Inocul+Ml
I
I
_.a
I
u-
(dstc)
rraiteunt
(date)
Diagnostic
- Jo
08sERvATIoNs
J=Jo+x
_. .-
S
P
*A ha i-q
ri40
.avlvoI01
m
16/08/S7
-
JW
SUtvivsnt
H 41
-II,
30~088’
Survivant
H 42
-II,
WW87
_
Jlh
Il 43
-II,
26/08/87
"J'iM
'fhrltcye'
Jl#
lse
’ 1 tiypsr-rmie : 8/1’88 &U 11’5’88
I
n 45
-0,
30/06'87
07'09/87
--..-L.--_
._
I
I
J 14
J 22
rm~AIEnao$C
1 nyparwme
: 3Welsi a~ 6’9’87
n46
,w,
04/09/67
=/jU;'
l Jl9.
An
U -
.I.' ,-
P U -
1 Avorteœnt d’un foetus : 4/ll/88
I
n 66
illfilfnl
02'08/67
25/08'87
--.I-L.--.
-.,-.,“w
I
J 6
J 29
Ml-AlCfl~WC
I5cttnyms contagieux : fon gr8vc
n
-- 70_-
14'07'87
22/07/87
lmO'67
-
JO
J 93
H 71
I 15'07'87
26'07/W
Wll'87
I
Jll
J 120
Anaplasmse
Cachexie, H - 10
Y 73
,n,
22'07/88
Ehrlichfosc
I
I
57
Y 74
I 28'07'87
02'08'87
I
JS
Ehrlfchiosc
4 76
mn,
02'08'87
AMplamse +
33
(Coudriose)
Hyperthermie
du 12’11’87 au
.
16’11’87, forte lnfestatlon par
I
l
les strongles H < 10
n 78
14'07'87
26'7'87
12/10'87
J 12
J 73
Ehrlichfose
n 79
1 27'07'87
02~~/87
l3/08'87
Frottis de cortex cCrCbra1 :
I
J 17
nigatif pour Cowdriose
n 81
27'07'87
02'08'67
22'08'87
56
J 26
Ehrlichiosc
. -
n 83
,n,
02(?'87
lS/lO'87
Jw)-
hpl*SUUt
H90
I 14'07'87 I 22'07'87 21/10'87
J8
J 99
hrlichiose
H 91
I 27'07'87
03'08/87
J7
26’i%7.
cocci’iiose
S S
H 178
28'Ol'88
02'02'88
12'01'88
J 16
J 21
Ccwdriosc
1 Mort ssns hyperthemic
I
H 1 8 2
-11,
2 6 ’ 0 1 ’ 8 8
15’03’88
-Forte infestation par des poux
J 14
J 62
Ehrllchiose
- Evolutkon vers l’hy$thelrfe
I
I
durant les 3 deniers Jours
fi 183
-II-
26'01'88
2 1 ’ 0 3 ’ 8 8
Ehrlichiose
I
3 14
J 68
SS - S a i s o n s è c h e
S P = S a i s o n d e s p l u i e s .
Tableau 5 : Dynamique des populations d'Amblyomma variegatum chez les animaux morts de Cowdriose - (animaux introduits dans les Niayes durant
la saison des pluiesrjuillet - octobre)
Régions
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
DECEMBRE
JANVIER
Nos
anatomi-
ques
lère S 2è S
3è s
4è S lhre S
2è s
3è s
4è s
lere S
26 S 3eS 46 S ZèS è S 3& S 4e S le S 2e S 3eS 4è S lie S 2èS
nes
l
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
TE
2d+ 19
I
I AP
I
23
A
P
T=
-
29
P
l(f
1d+4? ld
4N 7N
T-
ld
1d+ 19 ld
lN
kN 7N
IA
1
I
Id
ld+l?
Id 1#+1P ld
ld
ld
ld
III
III1
I
I
I
1
1
I
I
I
I
I 30
T-
I
ld
1d+1P
ld
1d+1?
ld
ld
1.d
nr
e..
I
I
I
1
I
I
I
I
I
1
I
I
I
I
I
I
TE
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
l
1
I
II
I
s
I
II
I1
I
1
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I1
36
AP
1cf+1Pld+lY 1d+1?
1d+1? 3d+4?3d+1O .+"TITI
L"
t
I
I
P
ld
2d+1?
2d Id+19
ld
I
I
I
I-
l
I
I-
I
l
I
I
1
I
1
T-
2d+1?1d+l? 1d+1? 3d+19 4cf+19 5cf+5? qd+1? 6d+1?
3d
L
2N
6N
T=
L
BN
1
AP
2d+492d+49 4cft6~
T-
2d+4?28+4gkf+6?
Régions anatomiques
T = total de tiques dénombrées/semaine ;
L = larve ;
.1 - .1.--L-
PL = nympne
A * Région anogénltale
Te = Tête + encolure
0 = Région
S - Semaine -
"II,
oreille
.&y/ = Mort de I'animal
P - Pieds
AP - A~><i<->mr,-c + D~tt2siCûitr3i:
Tableau 6 : Dynamique des populations d'Amblyomma variegatum chez les animaux morts de Cowdriose
(animaux introduits dans les Niayes durant le saison sèche : 21.11.87)
l
NOVEMBRE
DECEMBRE
JANVIER
FEVRIER
Rdn; nnc
l \\
Mois
I
L.Lbd.“LLY
Nos
anatomiques
I
I
I
l
I
t
I
I
I
1
I
",,,l" ,,,,,
I
I
I
2N 1 L
[ 3N
1
I
l
2..
.
Tableau 7 : Dynamique de l'infestation par Rhipicephalus e. evertsi
Moyenne hebdomadaire des imagos dénombrés par animal
(nombre d'animaux examinés chaque semaine
entre parenthèse)
ler
2è
3è
4è
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
Février
MEA3
-14-
D I S C U S S I O N
La region des Niayes 58 révèle comme une zone d’hyperenzootie de la cowdriose
et les présents résultats confirment les ObSXVatiOnS faites sur les bovins laitiers
importés, le cheptel caprin autochtone et quelques moutons éle$,s dans cette zone
ecologique (5, 6).
En l’absence de toute mesure prophylactique, cette rickettsiose engendre des
pertes s&rieuses sur ces ruminants.
Le traitement précoce de cette affection par une oxytétracyclîne à longue durée
d’action assure la guBrison de l’animal et lui confère @galement une immunité (71,
Dans le lot 2, le produit manifeste une efficacite sur l'ensemble des animaux à
l’excsption d’un seul dont la période d’incubation thermique de '16 jours est relati-
.vement longue. L’antibiothérapie
ne semble pas cependant entrafner une disparition
compl&te de la rickettsie de l'organisme aprk la gubrison, Lors d’essais thGrapeu-
tiques pr6cédents t71, il a étg constate chez certain8 animaux un8 seconde reaction
thermique après le traitement. Cette nouvelle phase d'hyperthermie ne correspond-elle
pas à une liberation de corps gl&nentaires dans la circulation sanguine, après
l’achévement du cycle de déveioppement des Coodrur dans l’endotheliwn des vaisseaux ?
L’examen de frottis de cortex cerébral de deux moutons pr6alablement immunisés et
morts suite à diverses infections, revèls également la présence de la rickettsie.
Cela traduit-il l’état ‘de porteur pour les animaux gueri.8 de la COWdriOS8, comme on
le constate dans l’anaplasmose ? Cette observation est en contradiction avec l'opi-
nion de certafns auteur8 qui COn8id&rent que les animaux gueris ne sont pas des
r6Servoirs de Cajdma, notamment en ce qui concerne l’espece caprine CII. D'autres
auteurs ont pourtant note la présence de Ce dans le8 cellules endothElîales ou
lesang d’animaux infectés longtemps après leur guerison [4, 9, Ill, 11).
L’un des deux ovine [M 763 atteint d'anaplasmose souffrait d'une forts anemie
avec un hématomite égal B 10, tandis que le second (M 431 presentait une infection
-15-
a ehrZich&z ovina [LESTOQUARD et DONATIEN, 1636). L’anaplasmose et l’ehrlichiose
ovine ont certainement rgduit les capacit8s de r&istancs de ces animaux et favori&
la multiplication des Ct?&a au sein de leurs tissus, Ces deux rickettsiosss ont
leur pethogSnicit8 propre, déja mise en Qvidence dans cette region 121. L’action
anémiante tr&s importante de i8anaplasmose et son incidence sur les avortements sont
observ&!s aussi bien sur les témoins que sur les animaux itwnunis& contre la cow-
driose. En rdalité, le protection de ces moutons contre cette maladie
augmente de
fawn significative le probabilite de manifestation de l’ehrlichiose et de l’ana-
plasmose. Ces dernieres maladies sont susceptibles de devenir ainsi des contraintes
graves si elles ne sont pas prises en consideration dans un programme global d’am&
LW sani-r-eclu=J=w-t=1.
Certains animaux prbsentf3nt ww *+otenca -15 uis-b*is cl8 i*infsction
BfsikwMa w?riw?ztéurrr, Les moutons fi 607 et M 38 survivants du lot t&noin, acwmis B
la fin des essais sur le terrain B une infectiun ex.p&%menta~e on station ont mani-
festa une parfaits immuni#. Le mouton M 607 n’a pas fait d’hyperthermie, tandis que
chez le mouton M 38, on a simplement noté une température de 40’1 aux 6’
et 7e
jours apras f’inoculation. Le premier animal a connu une seule phase d’hypertehermie
durant sa pr&snce dans les Niayes, tandis que le second p&sentait diff&entes
gpisodes f&briles.
La correlation entre l’infestation par Amb$yonwma var-iegatum et l’apparition de
la COwdriOSe chez l’animal indique un taux d’infection des tiques relativement elevé.
La charge parasitaire correspondant aux cas d’infections enregistres, varie de 1 à
14 nymphes, et pour les imagos, cette valeur est comprise entre 1 et 11 individus.
‘L’absence de marquage des tiques dknnbr&as lors des examens hebdomadaires, n’auto-
rise part cependant une grande precision dans I’CSvaluationde ce taux qui devra être
mieux apprehendé lors d’gtude ~pid&niologique.
-16-
C O N C L U S I O N
L’oxytétracycline à longue durée d’action assure un traitement efficace dc! le
cowdriose ainsi qu'une bonne prophylaxie de cette rickettsiose, pour les animatix
soumis aux pratiques de 1’Qlevage semi-extensif. Oans le cadre de cette pr&ention,
il est néanmoins utile de contrfil.er les pertes consécutives à des incubations thrr-
rniques très longU8s, si, ii-,çtEzuznt un duiii uu t:>aiüzmeiTt ne dÉi;aspUr; 2 pas Line
douzaine de jours.
Les intérac.L;;ns
gctr,cl q$.qws dûns Ici , uA..l.
yoy++ +.: on5 c,+yTc, r
, '
>dU~lc semblent influer
sur l'immuni$h acquise vis-à-vis du0 cette infection. Pour le cas particulier de
la r6gion des Niayes, l’ehrlichiose et l'anaplasmose qui y sont c??5??~i.quss peuvent
également être traitées par les tétracyclines. Ces diverses maladies surviennent en
toute saison dans cette zone écologique et ceci en Etroite relation avec la prhence
de certaines espèces de Tiques aont le r81e vectoriel mérite datre préci&, L’immcr,l-
aation des animaux contre la cowdriose quoique très efficace doit Btrecomef&tie par
une lutte contire les tiques qui véhiculent et transmettent d’autres infections très
sou~ai-i’t fatales Ij
R ES UM E
REhlERCiEklENTS
L~A au,teua he.me.hoic7nt kk ûh. J. L, CAM1CA.S ert Re ph. G. UTLENRERG pou.& R~/!I
hwaquti ti len augg&Qiunn yu’i.& un;t 6ien vuuk c~j3putie.h d lkuh manuncti.
B I B L I O G R A P H I E
----c----_--------_-_I___
1 - CAMUS (E.1 - Contribution a l'etude Bpidtiiologique de la oowdriose fCmd&
minant~zunl en Guadeloupe.
Thèse Doct, Sci. Nat., Fac. Sci. Orsay, Univ. Paris-Sud,
0 septembre 1967, 201 p.
2 - CURASSON (M.G,J - La rickettsiose gén6rale ovine au Sénegal (premiare note1
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Bull. des services zootechniques et des Epizooties de l"A.O.F,,
1941, Fasc. 1, p. : 34-36
3- CURASSON CM.G.1 - La rickettsiose ovine au SQnBgal Ideuxi&me note3 (la maladie
naturelle).
Bull. des services zootechniques et des Epizooties de l'A.O,F.,
mais 1942, Tome V, fasc. 1, p, : 3-E
4 - DONATIEN fA.3, LESTOQUARO tF.1 - Etat actuel des connaissances 6ur les riCk&tb
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Arch. Inst. Pasteur d’Alger, 1937, 15, No 2, pp. : 142-187.
5 - GUEYE (A.), MBENGUE [MB.], KEBE (B.1, DIOUF IA.1 - Note épizootfologique sur la
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Rev. Elev. Med. V&. Pays.trop., 1982, 35 [33 : 217-219.
6 - GUEYE [A,,), MBENGUE (MB,), DIOUF IA.3 - Situation 6pirootiologique actuelle de la
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Rev. Elev. MQd. Vét. Pays trop:, 1984, 37 131 : 268-271.
/
..,
.I.
7 - GUEYE (A. 1, VASSILIADES (G.1 - Traitement et perspectives de chimiaprophylexie
de la Cowdriose ovine par une oxyt6trecycllne à longue durée,
Rev. Elev. M6d. VBt. Pays trop., 1985, 38 (41 I 428-432.
-
8 - GUEYE (A.), MBENGUE (MB.), DIOLh= (A.), SEYE (M.1
- Tiques et h&noparasltoees du
bétail au Sénégal.
1. La r6gion des Niayes
Rev. Elev. MQd. Vét. Pays trop., 1986, 39
- (3-41 : 381-393.
9 - ILu?oBAaE (A.A. - Th@ par-tance of Gx&bzk -?%&a in the blood of recov8-
md8nimaL.
Trop. Animal Hlth. Pmd. 1978, E, 3, p. 170.
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Onderstepaort J. Vet. Res., 1939, 13, p. 245-283.
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11 - UILENBERG (G.), CAMUS (E.), BARRE (N.) - Quelques observations sur une souche
de Cowdria ruminantium isolée en Guadeloupe (Antilles françaises).
Rev. Elev. Méd. Vét. Pays trop., 1985, 38 (1) : 34-42.
-
2i/&Jlx32s;T _U,
7
:
? ..:.. ‘i’
&- -4
-&STITUT SENEGALAIS OE RECHERCHES
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
AGRICOLES II .S.R.A. 1
SUR LES PRODUCTIONS
..----..----..m-------..
ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
OAKAR-HANN
.
PROPHYLAXIE OE LA COWDRIOSE
ET OBSERVATIONS SUR LA PATHOLOGIE OVINE
DANS LA REGION DES NIAYES AU SENEGAL
Par A. GUEYE, Mb. MEENGUE, A. DIOUF, G. VASSfCLIAOES
R E F . No 053/PARASITO.
SEPTEMBRE 1988
.
/
-
b
INTRODUCTION
L’intensification des productions animales, devenue une préoccupation ma j cure
dans 1s Cadre de l’amf%oration du niveau alimentaire des populations, fait recours de
F plus en plus à l’exploitation d’espkes à cycle court, dont les petits ruminants.
L'élevage Ovin se prête ais&wnt à cette stratggle, mais il se heurt8 dans certaines
zones écologiques à des contraintes, notamment pathologiques,
Dans la région des Niayes, les moutons sont Qleves au sein m&ne des villages,
à cause des mortalit6s importantes enrsgistr6ss sur les troupeaux fréquentant les
pbturages naturels. La cowdriose repr6Sente l'une des causes principales de ces
pert&s (61. Cette rCigion bien que située dans la zone sahélisnne, est constituée
d'un reliquat de forats guin6ennaS 1 Son microclimat, relatiuement humide est
favorable aux 8XigehCeS écologiques de plusieurs espèces de tiques parmi lesquelles
Ambrlpma vamkgatum EFN3RICIU3, 17941 espèce vectrice de la cowdriose 181.
L'exploitation dans les Niayes de races ovines exotiques destinSes au croisement
industriel et de races de la zone sahelienne a performances zootechniques plus
6leVees justifie l'htude de la pathologie affectant ici le mOUtOn et la mise au point
d’une prophylaxie adéquate favorisant le d&veloppement de l’élevage de ce ruminant
dans cette zone,
Des essais d’immunisation d’ovins contre la cowdriose par la méthode de l’infecL
tien suivie du traitement par une oxyt6tracycline long retard ont donne des résultats
COnChants (7). OanS la préSente note SQnt rapport&, 18s &SUltatS d’exp8riences
tiaLi&eS sur d8S mOUtOnS SOUmiS aux pratiqUEZà d8 l’618Vago traditionnel et exploitant
les parcours pastoraux de la rt5gion.
Les moutons sont immunisés au préalable ou non contre cette rickettsiose.
L'efficacité de cette forme de”vaccination” sur des animaux subissant des intsr-
actions pathologiques dans les conditions naturelles est testee.
*Etude effectuge avec le soutien des laboratoires Pfizsr
B,P. : 101, 13743 - VITRCILLES CEDEX, Franc8,
-3-
différentes affections contract0es dans les conditions naturelles. Des examens copro-
logiques sont realises sur certains anim8ux , ainsi que la mesure de leur hknatocrite,
ParallGlement a ces investigations sur la pathologie, des recherches sont menées
sur les tiques infestant les ovins. La dynamique de leurs populations et les sites
de fixation des differentes espèces sont 6tudies. Sur chaque mouton, les tiques sont
dénombrees une fois par semaine sans-être enlevees de l’animal. Le niveau d’infes-
tation par les imagos et les nymphes d’A. vutie@um entrainant une cowdriose
naturelle est grossierement evalue. A cette fin, des animaux sont successivement
introduits dans la zone, & differentes périodes :
- la s$ison des pluies EPI : de juillet a mi-octobre
- la saison sikhe ISSI : à parkir de la mi-octobre.
III - R E S U L T A T S
,
Ils sont presentes en detail dans les tableaux No 1, 2, 3, ‘4, 5; 6 , 7.
TABLEAUX 1 ET 2. : LOT3 TUY)OTNS : MOUTONS NON INOCULES
Sur 28 moutona,seule 3 ont surveou à leur introduction dans la rhgfon, dont
deux introduits dès la saison des pluies et le troisième à la saison sèche. Ce qui
donne un taux db m~-MittS de 89,2 %. Sur les 25 individus morts, 44 ont succombé à
une infection naturelle de cowdriose, qui reprtissnte ainsi 56 % des causes de mcrta-
lité des animaux de ce lot.
causée par Ehrlichia ovina
7 ovins par ailleurs, ont contracte une shrlichiose fatals/8 la part de cette
seconde ricksttsiose dans ce8 pertes est de 28 %, La duree de l’hyperthermie engen-
dr8e par cette affection est relativement longue et comprend divers épisodes fébriles
de 1 a B Jours en moyenne, entrecoupfis de phases de r&nission.
l . . / . . .
-4-
L’impact de l’anaplasmoss ovine dont deux cas sont mis en Evidence est de 8 k.
Le mouton M 603, mort à la suite d’une anaplasmose aiglle ~h&matocrite = 14 %l,
pr4sente ggalanent une infection des cellules endothéliales des vaisseaux par
Cowdma maninantium, chez cet animal, la cowdriose semble bien pr6ceder I*anaplasmsB,
car une hyperthermie d’une durde de 4 jours a 6té snregistree cinq ssmaines aupara-
vant, et l’évolution clinique pour cette prmiere infection paraissait favorable.
Toutes ces infections rickettsiennes sevissent durant les differentes selsons,
L’ecthyma contagieux rev8t chez les animaux une forme t&s grave pendant la
saison des pluies, tandis qu’on ne note que des formes frustes au cours de la saion
&che. Les formes graves sont traitees efficacement par une application
de teinture
d’iode sur les 14sions bourgeonnantes.
TABLEAU No 3 - LOT No 2 : MOUTONS INDCXLES ET TRAITES DES LE DEBUT DE
L’HYPERTHERMIE
A l’exception du mouton M 178 qui a fait une longue Incubation thermique,
l*antibiotique manifeste une efficacit6 quasi absolue pour le traitement de la
cowdriose du mouton.
Sur les 22 Individus du lot, 18 ont succomb8 B diverses maladies. Les rickett-
‘siosee jouent un r8le majeur dans cette mortalité, dont le taux atteint la valeur
d e 86,36 %. La part des différentes infections rlckettsiennes dans l’tiologie de
ces affections fatales est respectivement de 52,63 “a pour l’ehrlichiose ovine
CIO ca61 et 21,05 “i pour l’anaplasmose ovine (4 cas)
aeux cas d’infection è CajdrzZa 2w&nanttum sont constatés, mals sont associés
a l’ehrlichiose ou B l’anaplasmose.
TABLEAU N: 4
LOT 3 : MOUTONS INOCULES ET Nol'4 TRAITES
Sur les 22 animaux, la mortalit6 a affecte 21 individus, soit un taux de
95,45 t. A l’exclusion de deux cas d'ehrlichiose ovine, la cowdriose semble Mre la
cause directe de ces pertes. Cependant pour les moutons M 606 et M i60 morts 6 et
7 Jours après l’infection par le filtrat de broyat de tique ou de sang,aucun cozJdz4a
n'est décel$ dans les frottis de cortex ch-Gbral.
L'&olution de l'infection est beaucoup plus courte avec le filtrat peu dilue
qu'avec le sang infectti. Il est en outre plus frgquent d’observer des formes apyré-
tiques lors d’infection par ce filtrat concentrd. Aucun cas de choc cons&utif à
l’inoculation du broyat n’a et6 constate, des avortements sont cependant survenus
chez les brebis gostantes.
TABLEANN* 5 ET 6 : CORRELATION ENTRE LE NIVEAU O'INFESTATION PAR AkWYOW
VARIEGATVM ET L'ATTEINTE DES MOUTONS PAR LA COWORIOSE
L'activite des images se déroule essentiellement durant la saison des pluies
(juillet B octobre) tandis que les nymphes apparaissent en novembre,
En considérant les paramtitrss suivants :
- la durhe du repas des différentes stases 12 semaines environ pour les femelles,
1 semaine pour les nymphes) et la présence très longue des m%les sur leurs hbtes,
- la période d'incubation thermique de la cowdriose qui dure en géneral une b
deux semaines chez les ovins,
- la date de la mort de l’animal,
c
- I'Gvalua,?ion approximative du niveau$J1infsstion entraTnant Ifinfsction chez
ces animaux donne les valeurs ci-aprk.
-6-
M 30 : 1 image (Il s
M 33 : 2 1
M 34 :51
M 36.: 6 1
M 39 : 10 1
M 23 : 11 1
M 26 : 15 1
M 605 : 1 nymphe IN1
M 604 : ‘1 N
M 2 9 :7N
-rtm3 : 7 N
M 37
: B N
M 516 : 8 N
M 517 : 14 N
TABLEAU N’ 7 : DYNAMIQUE DE C’INFESTATION PAR RIiIQ?CEP~US E. EV&RZSI
NEUMANN, 1897
Lors de pticédentes Etudes men&s sur les tiques du b8taif dans la rcsgicn des
Niayes (81, la p&sence de Rh. e. evertsi a ét~Wnstatés,mais n’atteggnait pas un
niveau permettant de l’inclure parmi 18s tiques du cheptel. L’évolution des conditions
Ecologiques au niveau de la r6gion rend actuellement tr&s favorable l’expansion de
cette tique dont la dynamique peut ainsi être &uditSe.(Graphique 11
L’sspke est pr&ente toute l’annee. Cette activité est plus importante pendant
la saison s8che durant laquelle, on note une moyenne hebdomadaire parfois égale à
113 tandis que cette charge parasitaire est inférieure à 1 à la saison des pluies,
Les larves et les nymphes se fixent sur la face interne de la base du pavillon de
l’oreille. Toutes les stases se gorgent ainsi sur le mouton, ce qui peut impliquer
cette tique dans l’gpidtiiologle de certaines maladies affectant ce ruminant.
.s. / . . .
Tableau 1 : Lot témoin : Animaux introduits à la saison des pluies (juillet-octobre 1988)’
*
Introduc-
Mort
Durée entre
tion
Durée de*
chute hyper-
No
(date)
( d a t e )
Diagnostic
l'hyperthermie themie et
OBSERVATIONS
en jours
= Jo
J=Jo+x
mort (en *r-s)
- Inappetance, diarrhbe, cache-
M 21
28/10/87
Mis&re
xie forte inEestation par les
27/7/87
J 93
physiologique
strongles H
= 11
Enterite - amaigrissement -
M 22
-tt-
719187
boiterie - ecthyma contagieux
J 44
Ehrlichiose
16
benin
Ecthyma contagieux forme
M 23
18/8/87
0
J 22
Cowdriose
4
I
I
grave
M 24
2219187
J 57
Ehrlichiose
16
I
I
I
M 25
2519187
J 60
Ehrlichiose
27
0219187
M 26
Cowdriose
3
0
l Ecthyma contagieux
J 37
I
M 27
0519187
Ehrlichiose
5
J 40
I
M 28
?9/10/87
J 74
bxidiose
Inflammation + tuméfaction
M:29
02/01/88
-11-
Cowdriose
4
0
J l.59
I
I
I
I du pied -> boiterie
M 30
25111187
-It-
Cowdriose
6
0
Ecthyma contagieux forme
J 159
/
grave
M 31
10/11/87
-II-
J 106
Anaplasmose
M 32
-II-
20/9/87
Ehrlichiose
l3
J 54
M 33
15/10/87
-II-
Cowdriose
4
7
J 80
M 34
-f,-
30/8/87
Cowdriose
4
0
Ecthyma contagieux forme
J 34
I
I
I
grave
M 35
12/03/88
Ecthyma contagieux forme
J 228
Anaplasmose
grave,*le museau.
H
,110
M 36
-at-
18/10/87
Avroxie, maigreur, polypnbe
Cowdriose
0
0
J 83
signe de l'auscultation
M 37
16.08.87
03/01/87
0
J 140
Cowdriose
6
I
I
I
l
Suiivant
M 38
-II-
Anaplasma ov‘is de lé avorte
ment d'un foetus CO;/&87
I
M 39
09/10/87
-I<-
Cowdriose
16
J 54
Survivant
Anaplasma ove
= 13
M 44
lorte
t!
fnfestat on par les
strongles, avortement le
o lh,1/87
* : Uniquement pour- la Cowdriose et I'Ehrlichiose
H : Valeur de l'h&natocrfte en p.100.
Tableau 2 7: Lot témoin : Animaux introduits à la saison sèche (mi-octobre à mars 1988j
E h r l l c h i o s e
I
I
Anaplasfnose
+
1
H = 14
4
36
Cowdriase
Pbriode d’hyperthtrmie :
1/1/88
au 4/1/88
Cowdriose
I
3
I
2
l
Cowdr iose
1
5
H 607
_IC_
S u r v i v a n t
/
/
M 516
_GO_
16/L2/07
J 25
CowdrFose
4
0
I Ecthyma contagiew: : forme
l
Etus te
04/01/88
H 517
-*a-
Cowdriose
I
J 44
151°1
-
I
H 5 1 9
-II-
17/12/07
J 26
Ehrlichiose
16
E c t h y m a c o n t a g i e u x : f o r m e
f r u s t e
i
c
Tablesu : L o t 2 : Noutons inocul6s et trait& d&s le début de l’hyperthcrmtc
tbrt
Inocul+Ml
I
I
_.a
I
u-
(dstc)
rraiteunt
(date)
Diagnostic
- Jo
08sERvATIoNs
J=Jo+x
_. .-
S
P
*A ha i-q
ri40
.avlvoI01
m
16/08/S7
-
JW
SUtvivsnt
H 41
-II,
30~088’
Survivant
H 42
-II,
WW87
_
Jlh
Il 43
-II,
26/08/87
"J'iM
'fhrltcye'
Jl#
lse
’ 1 tiypsr-rmie : 8/1’88 &U 11’5’88
I
n 45
-0,
30/06'87
07'09/87
--..-L.--_
._
I
I
J 14
J 22
rm~AIEnao$C
1 nyparwme
: 3Welsi a~ 6’9’87
n46
,w,
04/09/67
=/jU;'
l Jl9.
An
U -
.I.' ,-
P U -
1 Avorteœnt d’un foetus : 4/ll/88
I
n 66
illfilfnl
02'08/67
25/08'87
--.I-L.--.
-.,-.,“w
I
J 6
J 29
Ml-AlCfl~WC
I5cttnyms contagieux : fon gr8vc
n
-- 70_-
14'07'87
22/07/87
lmO'67
-
JO
J 93
H 71
I 15'07'87
26'07/W
Wll'87
I
Jll
J 120
Anaplasmse
Cachexie, H - 10
Y 73
,n,
22'07/88
Ehrlichfosc
I
I
57
Y 74
I 28'07'87
02'08'87
I
JS
Ehrlfchiosc
4 76
mn,
02'08'87
AMplamse +
33
(Coudriose)
Hyperthermie
du 12’11’87 au
.
16’11’87, forte lnfestatlon par
I
l
les strongles H < 10
n 78
14'07'87
26'7'87
12/10'87
J 12
J 73
Ehrlichfose
n 79
1 27'07'87
02~~/87
l3/08'87
Frottis de cortex cCrCbra1 :
I
J 17
nigatif pour Cowdriose
n 81
27'07'87
02'08'67
22'08'87
56
J 26
Ehrlichiosc
. -
n 83
,n,
02(?'87
lS/lO'87
Jw)-
hpl*SUUt
H90
I 14'07'87 I 22'07'87 21/10'87
J8
J 99
hrlichiose
H 91
I 27'07'87
03'08/87
J7
26’i%7.
cocci’iiose
S S
H 178
28'Ol'88
02'02'88
12'01'88
J 16
J 21
Ccwdriosc
1 Mort ssns hyperthemic
I
H 1 8 2
-11,
2 6 ’ 0 1 ’ 8 8
15’03’88
-Forte infestation par des poux
J 14
J 62
Ehrllchiose
- Evolutkon vers l’hy$thelrfe
I
I
durant les 3 deniers Jours
fi 183
-II-
26'01'88
2 1 ’ 0 3 ’ 8 8
Ehrlichiose
I
3 14
J 68
SS - S a i s o n s è c h e
S P = S a i s o n d e s p l u i e s .
Tableau 5 : Dynamique des populations d'Amblyomma variegatum chez les animaux morts de Cowdriose - (animaux introduits dans les Niayes durant
la saison des pluiesrjuillet - octobre)
Régions
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
DECEMBRE
JANVIER
Nos
anatomi-
ques
lère S 2è S
3è s
4è S lhre S
2è s
3è s
4è s
lere S
26 S 3eS 46 S ZèS è S 3& S 4e S le S 2e S 3eS 4è S lie S 2èS
nes
l
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
TE
2d+ 19
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I
23
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III
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I
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I
l
1
I
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I
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1d+1? 3d+4?3d+1O .+"TITI
L"
t
I
I
P
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2d+1?1d+l? 1d+1? 3d+19 4cf+19 5cf+5? qd+1? 6d+1?
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L
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L
BN
1
AP
2d+492d+49 4cft6~
T-
2d+4?28+4gkf+6?
Régions anatomiques
T = total de tiques dénombrées/semaine ;
L = larve ;
.1 - .1.--L-
PL = nympne
A * Région anogénltale
Te = Tête + encolure
0 = Région
S - Semaine -
"II,
oreille
.&y/ = Mort de I'animal
P - Pieds
AP - A~><i<->mr,-c + D~tt2siCûitr3i:
Tableau 6 : Dynamique des populations d'Amblyomma variegatum chez les animaux morts de Cowdriose
(animaux introduits dans les Niayes durant le saison sèche : 21.11.87)
l
NOVEMBRE
DECEMBRE
JANVIER
FEVRIER
Rdn; nnc
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anatomiques
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1
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2..
.
Tableau 7 : Dynamique de l'infestation par Rhipicephalus e. evertsi
Moyenne hebdomadaire des imagos dénombrés par animal
(nombre d'animaux examinés chaque semaine
entre parenthèse)
ler
2è
3è
4è
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
Février
MEA3
-14-
D I S C U S S I O N
La region des Niayes 58 révèle comme une zone d’hyperenzootie de la cowdriose
et les présents résultats confirment les ObSXVatiOnS faites sur les bovins laitiers
importés, le cheptel caprin autochtone et quelques moutons éle$,s dans cette zone
ecologique (5, 6).
En l’absence de toute mesure prophylactique, cette rickettsiose engendre des
pertes s&rieuses sur ces ruminants.
Le traitement précoce de cette affection par une oxytétracyclîne à longue durée
d’action assure la guBrison de l’animal et lui confère @galement une immunité (71,
Dans le lot 2, le produit manifeste une efficacite sur l'ensemble des animaux à
l’excsption d’un seul dont la période d’incubation thermique de '16 jours est relati-
.vement longue. L’antibiothérapie
ne semble pas cependant entrafner une disparition
compl&te de la rickettsie de l'organisme aprk la gubrison, Lors d’essais thGrapeu-
tiques pr6cédents t71, il a étg constate chez certain8 animaux un8 seconde reaction
thermique après le traitement. Cette nouvelle phase d'hyperthermie ne correspond-elle
pas à une liberation de corps gl&nentaires dans la circulation sanguine, après
l’achévement du cycle de déveioppement des Coodrur dans l’endotheliwn des vaisseaux ?
L’examen de frottis de cortex cerébral de deux moutons pr6alablement immunisés et
morts suite à diverses infections, revèls également la présence de la rickettsie.
Cela traduit-il l’état ‘de porteur pour les animaux gueri.8 de la COWdriOS8, comme on
le constate dans l’anaplasmose ? Cette observation est en contradiction avec l'opi-
nion de certafns auteur8 qui COn8id&rent que les animaux gueris ne sont pas des
r6Servoirs de Cajdma, notamment en ce qui concerne l’espece caprine CII. D'autres
auteurs ont pourtant note la présence de Ce dans le8 cellules endothElîales ou
lesang d’animaux infectés longtemps après leur guerison [4, 9, Ill, 11).
L’un des deux ovine [M 763 atteint d'anaplasmose souffrait d'une forts anemie
avec un hématomite égal B 10, tandis que le second (M 431 presentait une infection
-15-
a ehrZich&z ovina [LESTOQUARD et DONATIEN, 1636). L’anaplasmose et l’ehrlichiose
ovine ont certainement rgduit les capacit8s de r&istancs de ces animaux et favori&
la multiplication des Ct?&a au sein de leurs tissus, Ces deux rickettsiosss ont
leur pethogSnicit8 propre, déja mise en Qvidence dans cette region 121. L’action
anémiante tr&s importante de i8anaplasmose et son incidence sur les avortements sont
observ&!s aussi bien sur les témoins que sur les animaux itwnunis& contre la cow-
driose. En rdalité, le protection de ces moutons contre cette maladie
augmente de
fawn significative le probabilite de manifestation de l’ehrlichiose et de l’ana-
plasmose. Ces dernieres maladies sont susceptibles de devenir ainsi des contraintes
graves si elles ne sont pas prises en consideration dans un programme global d’am&
LW sani-r-eclu=J=w-t=1.
Certains animaux prbsentf3nt ww *+otenca -15 uis-b*is cl8 i*infsction
BfsikwMa w?riw?ztéurrr, Les moutons fi 607 et M 38 survivants du lot t&noin, acwmis B
la fin des essais sur le terrain B une infectiun ex.p&%menta~e on station ont mani-
festa une parfaits immuni#. Le mouton M 607 n’a pas fait d’hyperthermie, tandis que
chez le mouton M 38, on a simplement noté une température de 40’1 aux 6’
et 7e
jours apras f’inoculation. Le premier animal a connu une seule phase d’hypertehermie
durant sa pr&snce dans les Niayes, tandis que le second p&sentait diff&entes
gpisodes f&briles.
La correlation entre l’infestation par Amb$yonwma var-iegatum et l’apparition de
la COwdriOSe chez l’animal indique un taux d’infection des tiques relativement elevé.
La charge parasitaire correspondant aux cas d’infections enregistres, varie de 1 à
14 nymphes, et pour les imagos, cette valeur est comprise entre 1 et 11 individus.
‘L’absence de marquage des tiques dknnbr&as lors des examens hebdomadaires, n’auto-
rise part cependant une grande precision dans I’CSvaluationde ce taux qui devra être
mieux apprehendé lors d’gtude ~pid&niologique.
-16-
C O N C L U S I O N
L’oxytétracycline à longue durée d’action assure un traitement efficace dc! le
cowdriose ainsi qu'une bonne prophylaxie de cette rickettsiose, pour les animatix
soumis aux pratiques de 1’Qlevage semi-extensif. Oans le cadre de cette pr&ention,
il est néanmoins utile de contrfil.er les pertes consécutives à des incubations thrr-
rniques très longU8s, si, ii-,çtEzuznt un duiii uu t:>aiüzmeiTt ne dÉi;aspUr; 2 pas Line
douzaine de jours.
Les intérac.L;;ns
gctr,cl q$.qws dûns Ici , uA..l.
yoy++ +.: on5 c,+yTc, r
, '
>dU~lc semblent influer
sur l'immuni$h acquise vis-à-vis du0 cette infection. Pour le cas particulier de
la r6gion des Niayes, l’ehrlichiose et l'anaplasmose qui y sont c??5??~i.quss peuvent
également être traitées par les tétracyclines. Ces diverses maladies surviennent en
toute saison dans cette zone écologique et ceci en Etroite relation avec la prhence
de certaines espèces de Tiques aont le r81e vectoriel mérite datre préci&, L’immcr,l-
aation des animaux contre la cowdriose quoique très efficace doit Btrecomef&tie par
une lutte contire les tiques qui véhiculent et transmettent d’autres infections très
sou~ai-i’t fatales Ij
R ES UM E
REhlERCiEklENTS
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B I B L I O G R A P H I E
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