IXe JOURNEES MEDIWS DE DAKAR 15 - 20 JANVIER 1979 ...
IXe JOURNEES MEDIWS DE DAKAR
15 - 20 JANVIER 1979
-----------
LES SOUS PROWITS AGRO IKLYJSTRIELS DISPONIBIES
AU SE3JEG4L ET LBUR UTILISATION
ENEMBOUCHE l3TEl'TSIVE
Par
DrH.WLVEI
Toute activité agricole et industrielle aboutit à l'apparition de plu-
sieurs types de rratièms,
Les unes représentent l'objectif essentiel de la mise en oeuvre d-es tech-
niques en cause et constituent les produits.
Les autres, susceptibles d'être valorisées iddiatement ou après l'appli-
cation d'une technique appropriée, rep-résentent les sous produits.
Une dernière catégorie constitue les déchets qui sont rejetés tout autant
qu'on ne leur a pas encore trouvé une utilisation rentable.
L'intérêt des sous produits dans l'aliwntation animale n'échappe plus à
personne et le Sénégal, où se développent plusieurs grandes cultures industriel-
les (arachide, canne à sucre, coton, riz), qui disposetd'un no&xeimpcwtxnt
d'usines de transforîration (huileries, rreuneries, rizeries, sucrerie >> est avan-
ta& dans ce domaine par la quantité et la variété des sous produits agro indus-
triels disponibles.
‘.
*
‘:
. . . / . . .
\\
l

-2
Une des grandes caractéristiques de ces substances est leur divérsité
-
:
-
diversité d'origine et diversité de valeur alimmtaim qui en découle.
En effet,cerWinestmuvent leur origine directe dans les activités agri-
coles ; ce sont les rkidus de rkolte, pailles de céréales, fanes de légumi-
neuses, feuilles ou tiges d'autres cultures ; d'autres sont le résultat d'ac-
tivités de transformation de produits végétaux ou quelquefois de produits d'o-
rigine animale Cdéchets d'abattoirs).
Ces diverses origines impliquent des compositions égalemnt différentes
et des vocations particüLi&es en ce qui concerne leur rôle dans l'alirrenta-
tion animale.
Au cours de ce rapport et dans un premier teqs, nous ferons une énurrh-
tion des principaux sous produits rencmtr&,en insistant sur les tmvaux ou
les recherches dont ils ont fait l'objet au Sénégal, dans un deuxik. temps,
nous envisagerons les principes qui doivent guider leur utilisation en embou-
che intensive.
.
.
/
. .‘.

-3
l- SOUS PRXYJT?1S RESULTANT DES ACI'IVITES AGRICOLES
Les sous produits les plus importants dans ce domine sont représentés
par les fanes d'arachide, les pailles de riz, de mil ou de so@o.
l/l - Les fanes d'arachide
------d-..--..L------
La fane d'arachide correspond aux tiges, aux feuilles et une partie du
systèm radiculairelak&s sur le champs après la rkolte des gousses.
Les disponibilités de ce fourrage sont au Sénégal, très ir~rtantes puis-
que la proportion tmyenne des fanes par rapport à la gousse est de 1,5.
Tr&s bien ap$tée
par toutes les espèces, la fane d'arachide prkente
une composition et une valeur alinarntaire très différente suivant la proportion
de tiges et de feuilles qu'elle contient et l'importance des souillures par le
sable dont elle est fkéquemrmt l'objet.
L'égoussage &Usé à la main conduit en général à un très bon produit,
tandis qu'au cours du battage, une grande partie des feuilles se détache de la
tige laissant un fourrage de mindre valeur.
La fane d'arachide a fait l'objet de nombreuses études au Laboratoire de
Dakar dont nous donnons ici quelques apequs.
Digestibili.t&.in vivo
Cinq expérimntations de digestibilité in vi,vo sur rmuton,effectuées avec
des fanes achetées dans le comrce, en provenance de la tigion du Sine Saloutn,
ont produit les &üLtats présentés dans le tableau no 1.
1
Ce tableau témigne d'une variabilité relativement impmtante des r&ïL-
tats qui tient à l'hétém&néïté du fourrage et à sa souillure par du sable,
à des deg&s divers.
. . /. . . .

-4
TABLEAU No 1 '-RESULTATS WXENS DE 5 DIGESTI3ILI'IES IN VIVO SUR FANE D'ARACHIDE
.
.
M S
MM Mo MAT
MG
MG
Mcdl INA
INA
Ca
Ca
P Lignine
.'
.' S04H2
Analyses bmmtologiques en
pourlOOOdeMS
870,7
99,2 900,7 107,l
15,8 341,8 441,8
9,2
1,2 102,9
tcoefficient de variation%
1,8
33,9
3,7
4,l
20,o
5,4
1,s 6,2
28,6
2,9
.
Coefficients de digestibili-
té %
59,4
60,7
60,6 52,2 45,6
72,8
+coefficient de variation%
297
7,3
3,1
9,8 14,l
4,3
. . .
Valeur alirmrtaire
parKgMS
UF = 0,55
MAd = -e-t,9
Coeff. variation 13,7
Consommhon
.' .,:
spontanée
72g de MS/Kg de poids mhbolique..~ :" , '.,
es*
/
.
Dans le cadre de ces 5 essais, la valeur fourragère a varié de @,62 UF/Kg
2 0,48 UF avec une valeur myenne de 0,55 et un rapport MAd/UF de 118.'
Il faut souligner que, dans tous ces cas, il s'agissait de fane d'une
qualit& relativenmt bonne.
Sur un produit tout venant, dépouillé de toutes ses fe;lilles et forterrent
souillé de sable, on aurait obtenu des valeurs beaucoup plus faibles, d'où l'in-
térêt d'apporter un soin particulier à une kolte convenable des arachides en
wzd'obtenir des fanes de bonne qualité.

-5
Un autre test deh valeur de ce fourrage a été obtenu par Ifétude des &-
tabolites fournis au niveau du mn lorsqu'il est utilise com aliment exclu-
sif.
On sait que les critères de qualité à ce niveau, sont fournis par les quan-
tités des acides gras volatils, produits par la proportion relative des diffé-
rents acides, et par la teneur en anmniac du jus du rumen.
Le tableau no 2 permet de comr,du point de vue de CES critères, 3 four-
rages utilisés au Sénggal. (Les résultats myens présent& ont été obtenus à
partir d'une importante série de p&lèvemnts de jus de rumen effectués à 8h 3G-
11 heures et 16 heures).
TABLEAIJ'N" 2 -METARGLI'IES DU RUMEN PRODUITS AVEC LA FANE D'.4RACHIDE;XAPAILLE
DE RIZ, LE FOIN DE PRATRIE NATURELLE,
.
Fane arachide 1 Paille de riz !Foin de pairie
Acides gras volatils totaux du
liquide de mn mg/1
75,8 -: 3,6
62,04 -t 1,9
61,4 + 2,5
.
I
I
Taux d N!?i3 du liquide de rumn
mg/1
8
97,0 J- 5,l
74,8 k 3,8
47,l 2 4,l
,
.
TrAHEAuw 3 '-PROPOHTION'DES ACIDES GRAS 'VOLATILS POUR CmQUE FOURRACE @0lR 100
'DES ACIDES WI'AUX)
. .
. .
. .
Acide acétique Acide propioni*Acide butyrique
Fane arachide
73,3
14,2
V
Paille de riz
83
13,8
332
Foin de prairie
81,s
14,7
398
/
. . . .,.

- 6
On constate que, du point de vue des divers critères, la fane d'arachi-
de est supérieure aux 2 autres fourrages. Il semble m&e qu'au delà de son
aptitude à couvrir les besoins d'entretien, elle puisse, grâce surtout à son
acidité bcrtyrique, assurer une faible production. La raleur de ce sous produit
qui, lorsqutil est de bonne qualité, peut être compa& à la luzerne d'Ewpe,
est bien connue des populations. Il fait lvobjet d'un comurerce iwrtant qui
draine une grande partie de la fane des zones des productions vers les zones
urbaines, & les consowteurs privilégiés, sont alors les chevaux et les mou-
tons de case. En raison de son prix élevé, tout spécialement en période de pé-
' nurie, la fane peut être difficilement, à l'heure actuelle, valorisée dans le
cadre d'une production de viande bovine.
1/2 - Fanes de Niéb&
----*---e---m-
Le niébé (Signa si~~&is) est une légumjneuse cultivée pour ses graines
comestibles qui jouent un tile important dans l'ali~~ntation humaine. En cultu-
re traditionnelle, le ren&~ent en graines de cette légumineuse dépasse rarerrent
les Sq/ha. Avec une fumwe appropriée et des traitemnts insecticides, on peut
_.
arriver aisément à le doubler. Le rendement en fane est awez variable. Il ses
ble qu'on puisse retenir 2 à 4,5 tonnes de faneslhectare. Les fanes de niebé ont
une teneur en cellulose un peu plus élevée que celle de l'ara&ide, une valeur
fourrdgère de 0,35 à 0,45 UF avec une teneur en HAd de l'ordre de 80 2 1QOgauKg.
La teneur en calcium s'é18ve à 15 à 20 g/Kg I%, celle du phosphore de 1,8
à 2,5. Le calcium en serait particulièrement assimilable.
La production de niébé au Sénégal en 1976 est esti&e à 18.000 tonnes.
1/3 - La pille de riz
m-m -----"-e----
La culture du riz est pratiquée au Sénégal, essentiellement dans la tigion
du Fleuve,en Casamanoe, au Sine Saloum et accessoirement au Sénégal oriental.
Cette année, la production nationale 9 atteint 70.000 tonnes mais les pré-
. . . / s..

-7
visions pom les années 80 s'élèvent à 14O.WO tonnes de paddy, dans les con-
ditions actuelles et 280.000 tonnes avec le barrage de Diam. La proportion de
paille et de paddy étant apprwimtiverrent de 1 sur 1, à la I&X @riode, le
disponible en paille s'élèverait donc à plus de 300.000 tomes. Actuellemmt,
peu d'animux tirent profit de ce sous produit car, en raison des difficultés
présentées par son enlève=nt des casiers, une grande pwtie de la r6zolte est
bmlée sur place avant la remise en culture.
k Laboratoire de 1'Elevage de Dakar s'est efforcé d'étudier la valeur -ré-
elle de ce sous produit et de déterminer les conditions de son utilisation op-
timale.
C'est ainsi que successiverrent, ont été exécutées des séries d'analyses
bromtologiques, des digestibilités in vivo sur bovins et sur mutons, des bi-
lans minkmux des essais d'embouche intensive, la msure des nutiimznts produits
au niveau du mn.
Les résultats des digestibilités sur bovins et ovins sont r&mt&s dans les
tableaux 4 et 5.
. . ./ . . .

- 52
‘lb:
Ei
Ln c-7
r-0
CO v-7 CU
Lt-l U-J A-*




+I
cy”
fi
c-2 IJi
i-1 c-f-? 8

OI
I
f;
w
P

Et
W
n
I
Ln
f
0
n
r,



a3
LQ.-
0-J
n
I

- 10
Les analyses h?Xmrtologique s tmntrent que la paille de iXi2, encore plus
que les autres pailles de cédales, présente une grande indigence en matières
pmtélques, et que sa teneur en routières nrinémles est exceptionnellemnt Qle-
vée (17Og pour la paille de riz contre 47 pour la paille de blé).
Les composants minéraux sont repr&entés en premier par la silice et les
silicates. En effet, pour un taux myen de 16Og de mti&s minérales, l'inso-
luble chlorhydrique s'élève à 126g. Les oxalates se trouvent égalemmt à un
tauxirportant. Or, on sait que ces pmdu?ts interfèrent au niveau du &abo-
lise phos@ho calcique et leur ptisence dans la paille peut expliquer les bi-
lans phospho calciques fortemt négatifs obtenus après alkmtation avec ce
fourrage, tels qu'ils ressortent du tableau no 6
'TABLEAU No 6 -PJ,,~~~TION A LA PAILLE DE RI1Z - BILAN PHOSPHO CALCIQUF
,
.
Calcium
No Animal
1
2
3 4 5
6 7
x
Ca &6+ grg
79,89 113,lO 103,77 97,2 103,22
99,69 103,19
ca fécès gr?.
128,82 151,99 153,38 108,O 139,37 101,44 121,18
Ca urines gr.
1,425
1,601
1,50 1,os 1,86
1,16 1,60
Bilan 15 jours
-SO,35 -40,48 -51,11-11,8S -38,01 - 2,91-19,59 -30,61 + 17,74
Phosphore
F ingéré
41,78
51,86
44,66 40,80 42,21 38,78 39,99
P fécès
46,06
58,64
SS,86 49,lS 61,19
48,20 49,52
Purines
0,43
0,65
0,49 0,46 0,63
0,41 0,59
Ban
-4,71 - 7,44 -Il,69 - 8,81-19,61
-9,83 -10,12 -10,31 2 4,31
x
. . ./ . . .

- 11
Les &sultats des digestibilités in vivo m&rent que la valeur fourra-
gère de la paille de riz est assez élevée puisqu'elle fluctue entra 0,4O et
0,47 CIF par Kg de mtip,rC sèche suivant l'annee de &colte. Il setile en ef-
fet que la valeur des pailles varie sensiblemnt d'une année à l'autre, vrai-
semblablement en fonction des variétés cultivées, des façons cüLt&, des
dates et modes de rkolte.
La paille de riz en gG%ral bien appétée par toutes les esp&esg constitue
donc me bonne source d'énergie mais qui ne peut être valorisée que grâce à une
CoyGkmtation
convenable en azote et en sels minéraux.
Un des autres avantages de ce fourrage est de constituer un excellent sup-
port pur la &Lasse.
A l'heure actuelle, la forrrnile suivante est expérimentée au Lk+bomtoire
etpar&tprm&teuse.
Paille de riz
78,5 %
@lasse
20 %
Urée
1,s %
Il semble que par Kg de MS, on puisse lui attribuer une valeur de 0,47 UF
et 51MAd.
En définitive, la paille de riz constitue pour le S&-$gal, une ressource
fourmgèm non négligeable, pour l'heure tr&s partiellemmt exploitsée.
En effet, si cet alimt ne constitue pas un fourmage corrplet à l'égal du
foin de luzerne ou de la fane d'arachide, correctement eomplémenté en azote et
en sels minéraux, il est possible d'en obtenir, cony>te tenu de sa faible valew
comrciale, des résultats intéressants.
Se corrportant à la fois oom élément de test et coma sourm d'énergie, il
peut couvrir, suivant la nature des co@%nts de 30 3 70 % des besoins énergé-
'tiques des animux.

- 12
1/4 - &s pailles de mil, sorgho et maïs
--.m------- m-m- -------c--
Jusqu'à ces tews derniers, ces pailles étaient rar?mant ranussées et
stockées par les paysans. Après la rkolte des graines, les troupeaux envahis-
saient les champs et utilisaient en partie les tiges laissées sxr pied. Sous
l'iwulsion des encadreurs, et en raison de la pénurie de ces derni&es annges,
les éleveurs ont cowncé à constituer des &Serves de ces produits qu'ils dis-
tribuent ensuite à leurs animaux.
Paille'de &s
Le rapport paille/g.rain est de l'ordre de 1,5 pour une culture non fu&e
et inférieur à 1 pour une culture ayant reçu une fertilisation rrûyenne.
Les statistiques de production du maïs en 1976 pour tout le Sk&al don-
nent le chiffre de 43.000 tonnes, ce qui correspond à un potentiel de 50.000
tonnes de paille.
11 est p&vu dans les années à venir une grande extension
de cette culture (127,000 tonnesenfin du Ve plan).
Paille de Sorgho (gros mil Sorpjho sp)
Lz rapport paille/grain est ici fort élevé, allant de 10 pour une culture
non f&e à 6-7 pour une cultux-e fertilisée. Iks randemants de 10 à 15 tomes
de païLle/ha sont frcq.uents.
'Paille de petit'mil (Pennisetum typhoîdès)
La con-position chimique des pailles est influencée par le nornbr?e de tiges
non porteuses d'épis (ou talles) qui. constituent la touffe avec les tiges prin-
cipales. Sur l'ensenble (tiges principales + talles), la teneur en azote, tout
en restant basse, est plus élevée que pour les 3 graminées prkédentes.
Le rapport païlleigrain pour le mil penicillairc est normalement de 6 à 7
mis peut atteindre des valeurs plus élevées.
La production de SO~@I~ et de mil,esti&e au Sénégal à 677.000 tonnes en
1976, correspond donc à des quantités potentielles de paille extr&emznt élevées
(plus de 4 millions de tonnes).
..* / . . .

- 13
Les compositions et les valeurs foumagères myennes de ces foumages sont
pr&ent&s dans le tableau suivant :
.TABLEAU'NO 7 -C.Wl'OSITIoI\\sS IFS PAILLES DZMAIS, sORG!-DETMIL
. ,
. .
Paille de mis Paille sorgho P&lle de mil
Matières skhes
859
774
850
Matières minémles
43
90
74
Matières organiques
I
if?--
bkitières a.zot&s
38
39
56
.-
- --..
Matihs grasses
8
16
27
J%tières cellulosiques
386
403
414
E N A
525
452
429
ca
2
438
136
P
152
130
2,3
UF/Kg MS
0,27
0,30
0,36
Mhl/Kg MS
14
0
19
Des expérin-entations de digestibilité in vim sur muton ont été effect&es,
avec de la paille de mil.
Le tableau suivant rappelle les principaux Irésultats.
l . . / . . .

- 14
TAEWWN" 8 -PAILLE DE MIL - DIGESTIBILITE IN VIVO SUR EKJI'W
b@ MM MO MA MS MCENACa P
&alyses brom&ologi-
ques %o
891,3 139,3 860,7
51,2
7,4 382,7 '419,4
8,211 3,22
Coefficients de di-
gestibilité %
52,l
52,7 26,5
38,9 58,0 51,s
Valeur alimentaire
0,35 UF/Kg MS et 13 MM.
;Les pailles de mil, mais et sorgho constituent donc une tiserve fourragère
: irrgxxtx&e peu ou encore mal utilisée. Leurvaleural~taire reste faible
mais elles peuvent très bien contribuer à couvrir les besoins d'entretien de
l'anirralau repos.
Il convient donc que le ramassage et le stocka@ de ces pailles SOI&~~~-
trepris systérrntiquemwt . Leurvaleuretleurappétence
augnentées après un
broyage plus ou noins
fin perwttantune meilleure attaque de la flarie duru-
mzn ainsi que par le &ange avec d'autres sous produits destinés à les co@é-
mxiter en particulier en azote.
Distribuées seules, il est zxxmrmdé de les hacher au prklable.
1/5 - AutES sous~tiuits de récolte
-"..1c-----
-----m------I---
Nous regrouperons sous cette rubrique des produits beaucoup mins ~QxW-
tants en volume dont les principauxsont : les rafles et les cimes de maïs, les
talles du sowo et du mil, les exWmités feuillues et vertes de la canne à
sucre laissées par le coupeur de canne sur le tertxxin, fzTqp3ts &si@és sous
le nom de "bouts blancs".
. ../.i.

- 15
Les rafles de Jraïs
Elles constituent un r&idu d'ébmnagz qui repr&entc 20 '% du poids de
l'epi entier. La valeur aliz-tantaire de ce produit cellulosique est voisine de
celle de la paille.
On les distingue gén&elemnt apr& hachage ou broyage, m%ang&es à des
alimnts concent&s ou de la ~Glasse.
Ii% cbs de tis
Ce sont les extrêmités des tiges de maïs. L'&ima~ peut se pratiquer lors-
que l'épi est bien forr&, sans affecter le rendement et on peut ainsi recueillir
un bon fourrage vert de qualité moyenne CO,13 UF au Kg) co~~~~amble à une herbe
de P%ure mals pauvre en MM (1 B). Il semit possible de r&u&er de cette fa-
çon un minimum de 400 à 600 UF/ha.
Talles et repousses de mil
Ces essais r&Lis& à Ekmbey ont montré qu'en koltant les talles et les
feuilles vertes au stade grain p(:&eux, on peut recueillir environ 1300 UF sans
diminuer le rendement en grain.
L'utilisation des repousses de sorgho "gmain" et de toutes tiges non fruc-
tifiées doit kXmz prudente, ces produits pouvent être toxiques, (acide cyanhyd.ri*-
que>. Il est rmmmandé de les faire consomr sous forme de foin ou dPensilage.
Ebuts bkancs de'danne à sucre
La valeur? alimentaire du tronçon terminal de la canez à sucre est de 0,lO
à 0,15 UF p-7r Kg de matière verte, mis leur teneur en MAd ne dgpasse pas 7 à
8g/Kg de vert.
Pour fixer les idées, on peut dire que la récolte de 100 tonnes de canne
usinable, laisse sur le terrain environ 20 tonnes de bouts blancs correspondant
à environ 3500 UF. Il est regrettable qu'au Sénégal, les bouts blancs ne soient
pas exploités par l'animal. A richard Tell, en effet, ils sont laissés SUT place,
et assurent un r-e-tour au sol d'éléments fertilisants aprk. décomposition ou brû-
lage.
. . /. . . .

- 16
1/6 - Akliomtion de la digestibilité des*zGL&gs_
----..----I.s-.-- m--m- ".-.m---.-----w-Y
Cert~ains traitemnts biologiques ou chimiques des pailles pemttent
d'en srkliorer 1-1 valeur nutritive.
LL'int&%t pour ces techni.ques s*est éveillé en Eumpe,au cours des der
nières années et ap&s l'intense sécheresse qui a Igné en 1976.
Au Skégal, le Laboratoire de DCakar a entrepris, en collaboration avec
Fisribey, des recherches sur ce large pmgrame.
Deux types de m%hodes ont été utilisés à ce jour.
Des &thodes biologiques faisant app1 à me p& femntation des pailles qui
peut être obtenue en introduisant le fourrage dans des f&s &tCalliques de
200 1, en le rmuillant avec une solution d'eau snlée à S,5 ymr 1000, en refer-
mnt herkiquemant ces fûts qu'on laisse exposer au soleil dumnt 48 heures.
Le produit obtenu est bien appété par l.taniml et voit ses qualités alizen-
taires ar&.lio&es. Des expériences ont été effectuées au Laboratoire avec des
fanes d'carachi.de, de la coque d'arachide, des pailles de mil, des sons de tis
ou de blé.
Les r&xïLtats en seront publiés pmchainemnt.
Des &thodes chimiques
Le premier produit chimique utilise est la soude à raison de 40~ par Kg
de paille et en solution dans 2,s litres d'eau.
Les r&ultats des digestibilités in vitro et in vivo du produit brut et
du produit Maité montrent une arklioration de la digestibilité et de la valeur
alimntaire des pailles traitées, comme il ressort des tableaux 9 et 10.
. . . / l . .

- 17
TABLEAUNO 9 -DIGESTIBILI!lX IN VITRO DE LA MIERE SECFIE DE
-
-
LAPAILLE DE tiLTFWTEE ALASOUDE.
_1_11
Tems de contact 1
Teneur en soude
l 30
I
40
I
5CJ
I
60
I
1
I
I
I
I
1
I
24 heuxes
52,6
56,l
58,6
62,5
1
ziille témin
36,0
1
TABLEXJ No 10 -DIGESTIBILITE IN VIVO DE LA PAILLE IX %IL
TRAITEE ET NON TRAITEX %.
Paille témin
Paille traitée 40g
soude/Kg de paille
Matières sèches
52,l
59,l
Matières organiques
52,7
60,3
I%tières grasses
39
39
I%t. cellulosiques
5 8
74,6
Matières pazotécs
26,5
27,6
E.N..A,
51,4
54
UF/Kg MS
0,35
0,44
MAd/Kg MS
13,5
19,8
,.. /
. . .

- 18
2 - SO1JS PRODUITS RESULTANT DES CkTES'INwsSXELLES DE TRANFORMATION
Nous traiterons successivement dans ce chapitre les sous produits de
meuneries, d'huileries, de rizerie, de sucrerie, de brasserie.
2/1 - Sous~roduits de meunerie
m--m
-------------e---3-
Ils sont obtenus dans les minoteries lors de traitement du grain de blé
en vue d'obtenir la farine.
Après une première opération de criblage qui élimine les diverses *u?.x-
tés, le blé est en général humidifié puis séché pour faciliter la séparation
des issues.
Leg&n j%&uite applati et broy6 à plusieurs reprises et on s&pare par tami-
sage la farine des sous produits.
Le premier produit obtenu est le s que l'on sépare en gros son, son moyen et
son fin selon le tamis utilisé.
Viennent ensuite les repasses et les remoulages. Ces produits sont constitu6s
par les couches périphériques du grain de blé, formes de grains d'alewxne
riches en protéine-3 et lipides et de fines particules de p&icarde.
Le dernier sous produit sépare de la farine panifiable est constitué par la
farine basse.
Les issus repr&entent environ 30 pour 100 du poids du grain.
A Dakar, deux grandes minoteries traitent les +rtations de blé dont les
quantit& varient d'une année à lvautre mais qu'on peut estimer en myenne à
110 000 tonnedan.
Le disponible en son et issue s'élève donc à 33 000 T.
. . . / . . .

Tableau no11 : Composition bromtologique de quelques issues de blé.
- 19
Gros son de blé
Gros son de bl&
Son fin de blé
Ren-mlage de blé
G.M. Daktr
M.S. lkkar
M.S. Dakar
tendre M-S. Dakar
Matières sÈches
874,2
885,l
865,9
865,2
ktières minérales
79,5
59,6
44,4
41,9
IW%res organiques
920,5
940,4
955,6
Ma&?res grasses
35,7
25,6
30,5
38,5
Matières azotées
158,8
145,2
154,l
167,8
ktières cellulosiques
116,8
104,o
95,5
76,0
E.NA.
609,l
665,6
675,5
ca
5,02
1,02
l,@+
130
P
15,6
12,29
9,76
9,16
m/kg
0,78
Oj70
0,72
0,95
M/e
l-20,8
111,8
114,o
139,3

- 20
La composition et la valeur alimentaire des sous produits du ble varient
de façon importante, en fonction de la qualité du bl& utilisé, des techniques
et des équipaen-O;de la nature du sous produit.
Le tableau no11 donne une idée de ces variations.
D!une façon générale, lorsqu'on passe du son au remoulage fin : les teneurs
en m3tièz-w protéiques, en lipide, en phosphore augmentent - les teneurs en
calcium et en cellulose diminuent, les taux d'ENA varient peu.
:: ,/'
.l...'
Des digestibilités de gros son de G.M. de Dakay ont été effectuées au
LxEdxlr2toire.
Ltcs résultats rrûyens en sont pr&ent& dans le tableau n012.
Tablea~.~ no12 : Digestibilité in vivo du gros son de blÉ.
Analyses
Coefficients
bromatologiques
e
I
digestibilité %
krtières sèches
874,2
70,2
IWiè-res minérales
79,5
Matières org;u?iques
920,5
73,9
I&@res azotées
158,8
76,l
?-kti&es grasses
35,7
26,5
Matières cellulosiques
116,8
27,9
Exil
609,l
83,O
ca
5,02
P
15,6
Valeur UF
0,78
Valeur MAD
120
. . /. . . .

- 21
Les issues du blé sont bien ap&ées par tous les anixaux. Les ruminants
en sont les consomnateurs privilégiés, d'autant que leur teneur relativement
élevée en cellulose npen permet qu'une utilisation mdé&e chez les porcs et
les volailles.
Les sons sont donc à préconiser dans toutes les rations de rmxinants, en
particuliw chez les jeunes, les femelles gestantes ou en lactation, en embou-
che bovine.
Dans les concentrés, on conseille de ne pas dépasser une proportion de 15
à 30 % suivant les catégories d9animaux et la nature des issues.
Les sons du rmïs, des mils et du sorgho ont une cmpxition quelque peu
diffkente.
Les sons de maïs sont r6put6,s par leur haute valeur énergétique mis les
quantités disponibles à Dakar sont faibles et ltappmvisionnmt est im6gulk.
Les sons de mil et de sorgho résultent de p&paratiomar&anales ou fami-
liales. Ils sont en général beaucoup plus riches en lipides que ceux de blé ou
ct61 mïs ce qui les expose à un rancissement plus rapide.
2/2 - Sous Eroduits de l'huilerie
--a-- ----------------_-_--
Au Sénégal 2 principaux oléagineux font l'objet d'un traitement industriel
Il ssagit de l'arachide et du coton.
/
,..

..O

- 22
2/2/1 - Sous Emduits de l'arachide
----- ---------_---Y----I--
Ils sont représentés par les tourteaux (41 % de lvPax?achide coque) et pxt?
les coques d'arachide (24 %) auxquels s'ajoutent les sons gras.
A - Tourteau d'arachide
-Ym.--------m---...---
Les tourteaux sont les &sidus de l*extraction de lYhuïLe d*machide. Qi-
mnts essentiellement protéiques, leur composition et leur valeur warient en
fonction de la technique d*extraction.
Extraction par Eression continue
_I--.m------- m-m -----------.zvm.--.m
Les graines sont bmy&s et la farine Chauff&e à 9OoC est envoyée dans une
cage cylindrique perfoke où elle subit une pression continue. Les tourteaux
obtmus sont appelés expellers. Leur teneur en huile résiduelle atteint de 4 à
8 %. Ia température à laquelle sont soumis (12OO) peut parfois produire quelque
calternation des protéines.
-action p3r solvant
#m.--BM------ -Y--------
Ce prccédé consiste à épuiser la matière par un liquide volatil, inerte et
solvant des graisses. Le dichlorure d'éthylène et l*hexane sont les solvants le
plus souvent utilisés.
Les tourteaux ont alors des teneurs en graisse r&iduelle très faibles
(mdns de 1 %!. Ce sont des tourteaux mig?es alors que les expellers sont
qualifiés de gras.
Ektraction p coction
UC-m--Pc--- ----------
k procédé est utilisé à l'&helon artisanal. Après h?ituration de la
graine le produit est mis à bxillir avec de l'eau et l'huile surnageante est
recueillie.
Le tourteau résiduel est mis à sécher, et peut servir de condiment dans
lvalîmentation humaine, ou être utilisé ;xmr enpaisser des animawr.
Avec ce procédé l'extraction de l'huille n'est qUe pwtielle et les tourteaux
contiennent encore de 15 2 25 % de lipidea.
..e / . . .

- 23
Leur valeur énergétique est glevée mis ils s'altèrent très vite pw
rancissement.
Les variations de composition chimique des tourteaux en fonction du mde
dPextractionsmtprésentées dans le tableau n*l3,
Au Sénégal a été créé depuis 1975 une société d'économie mixte la SONACOS
qui a pour fonction d'acheter les graines d'arachide à lqONCAD, de les r&arti.r
entre 4 liuiliws, de mmercialiser les produits et sous produits obtenus.
Pour la campme 75/76 la production de ces usines se décovse ainsi
SONACOS
Arachide coque
et décortiqke
I / 825 000 T. \\
,1.,
coques
i
Y4 stockage 13 000 T.
20 000 T.
,s
3;
\\..A
huilés brutes
Tourteaux 335 000 T.
263 000 T .
S.I.E.B.
Arachide coque
/
55 OOOT.
I /
!.d-
coques
13 200 T.
'
\\
/\\/
" Tourteaux
huilës brutes
24 130 T.
19 000 T.
La production nationale de tourteaucindustx%els a donc G-L-6 en 1976 de
359 130 toMes.
. . /. ..*


- 25
Les tourteaux sont des sources de prot&.ne et c'est en tant que telles
quvils doivent être utilisés, en doses relativement réduites pour complémenter
des rations et assurer leur equilibre en couvrant les déficits azotés.
C'est ainsi que leur utilisation devient souvent indispensable dans la
ration des bonnes vaches laitieres qui ont des besoins protéiques qui ne peu-
vent satisfaire les aliments courants. Ils trouvent encore une indication fr&
quente dans l'élevage des jeunes pur lesquels et durant quelques mois après le
sevrage, le rapport MNMJF doit &tre égal à 130.
Ils faisaient jusqu'à ces temps dwniers l'objet dkne exportation impor-
tante vers les pays développes dont les besoins en proteines sont considérables.
Depuis, ces pays im~rtateurs ont édicté des régies très sévères concernant
l'aflatoxine. (Le Marché comm.mi refuse les tourteaux titrant plus de 0,5 ppm de
cette toxine1
Cette réglementation Pr-te un coup sévère à l'économie des produits produc-
teurs qui s'emploient activement à diminuer les taux dvinfestation soit par des
mesures au niveau de la &colte des arachides, soit par la détoxication indus-
trielle des tourteaux par des procedés chimiques dont le plus utilisé est celui
à lv~niac. Une usine pilote de détoxification des tourteaux doit être prochai
nement montée à Dakar.
B - Cogue d'arachide
-F 1--------m--m
L'utilisation de la coque d'arachide en alimentation animale a été initi&
au l%négal. par le Laboratoire national de 1'Ekvage en 1968. Les premiers r&ul-
tats ont été publiés au Colloque sur l'élevage organisé par 190C&4 3 J?O~-Lamy
(1969).
La coque d'arachide est un produit essentiellunent cellulosique comne le
mrHTe sa composition chimique moyenne.

- 26
Matières sèches :
910,8
PIatières minérales :
18
Matières grasses :
32,4
Ybtières protéiques :
79,4
Cellulose Weende :
694,2
Lignine
.
.
304
Insoluble formique :
678
F?lcSphore
.
.
0,5
Calcium
.
.
135
Les taux de cellulose et surtout de lignine très &V~S laissent pr&,g~
quqil s?agit d'un produit très peu digestible. Les diverses études in vitro
et in vive mx&rent que seulement 15 à 18 % de la rr&ière sèche sont utilisés
par l*animal. Ce qui confère à ce produit une valeur énwggtique presque nulle
et une valeur azotée de 35 ,gr. par kg.
La coque d'arachide appét&e P;U' l'animal joue essentiellement un rôle
d7aliment de lest indispens3ble pour un fonctionnement convenable de la panse
du ruminant. N'apportant rien par lui-même c'est donc un aliment qti permet de
valoriser ce qu'on lui adjoint,
Comne pour la paille des techniques bactériologiques ou chimiques peuvent
GYzre mises en oeuvre pcxr améliorer la digestibilité de ce produit. Ses ex&i-
mentations de cet ordre sont wtuellement en COUTS.
I2m.s la &gion du Cap-Vert et en peu d'années, la coque d'arachide est
devenue un élément indispensable de l'élevage intensif, Il est donc nécessaire
de déterminer le disponible en ce sous produit, aar les huiliers utilisent une
partie de la récolte pour alimenter leurs chaufferies, et leurs besoins en
coque ne nous sont pas connus.
.,o / . . .

- 27
C - Sons d'arachide
y--------------
Ils sont constitués par les pellicxiles rougeâtre (spermzdermes) entourant
les graines décortiquées de l'arachide.
On les obtient soit en dépellicularrt les graines avant bwyage et extraction de
Ifhuile, soit par tamisage des tourteaux moulus.
On distingue les sons ordinaires c-s& uniquement de pellicules dont la
teneur en protéine est de 15 % et la teneur en lipide de 8 à 10 %.
Les sons gras contenant une quan-tit.-
Lwa--m---Y w-w
6 variable de gtxmes sont riches en matiires
grasses et er, prwf&&s.
ks sons d&huiles obtenus après extraction de l'huile entrent dans le& pro-
-----1m11-*--------
duits de la catégorie prkédente.
La production des sons d'arachide reste faible au Sé&gal. Cet aliment est
en général faiblement appf2-G et nous a don& au cours d'essais alimentaires
des résukts d&evants. Nous conseillons donc de les employer en faible propos-
tion (10 à 15 %) dans les rations composées.
2/2/2 - Sous zrcduits du coton
m--m- -------I----m----
A - La graine de coton
em- ----UUm.-CY..eI--
LrJ cotonnier est une plante cultivée pour la production de fibres textiles.
La. gzkne entou&e d'une masse duveteuse, le coton qui correspond à de la celiu-
lose presque pure,est Constitu&e d'une amande enfer6e dans une coque dure d'où
l'on extrait l'huile. Après 19égrG.nage qui sépare la fibre de la graine, celle-
ci garde un fin duvet cellulosique, le &ter adhérat à la coque.
. . . / .a.

Tableau no14 : Composition bromtologique d'un certain nombre d7é&antillons de graine de coton.
- 28
mes A 335-57
Graines Mono 63
Graines de Niono
h?aines SODEC
J3!xaké
Bouaké
Mali
Sénégal
IMières sèches
921,5
917,5
943 ,o
866
bt-ières minémles
39,4
44,6
37,6
94
Matières organiques
960,6
955,4
962,4
906
atières passes
218,1
204,5
209,3
15rF
Matières protéiques
198,2
197,2
198,8
206
Mtières cellulosiques
214,o
234,O
277,O
330
207
ca
1,27
2,26
1,60
P
5375
6,53
4,83
i
uF/kg MS
1,ll
1,06
1,lO
1,17
MAd kg MS
124,ii
124,2
125,2
100

- 29
La composition des graines de coton varie en fonction des variétés, de la
qualité des graines et des traitements subis.
Le tableau 14 donne la composition bromwtologique d@un certain nombre
dYéchantillons.
En g&&ral, les graines de bonne qualité ont pour le ruminant une valeur
su$rieure à 1YJF kg. Le coefficient de digestibilité des protéines est souvent
supérieur à 60 % et l'apport par kg est de 125 pff'. de ??AD.
Cependant, les graines de coton contiennent toujours (sauf les variétés
glan&ss) du gossy@ qui peut on faire restreindre 19emploi chez les espèces
sensibles (volailles).
Les-taux de gossypol sont variables. Les teneurs de lsordre de 9 gr. de
gosspl total et de 3 gr. de gossypol libre sont courantes.
Les ruminants consomment des quantités assez limitées de graine et ap&s
une courte période d'adaptation ils tolérent facilement le gossypol.
L:adjcmçtion de faibles doses de sulfate de fer qui forme un complexe avec
le gossypol le rend atoxique en empêchant son absoption intestinale.
Au Sénégal la culture du coton n'a cessé de prendre de lsimpztance depuis
1963. Les surfaces cultivées (76-77) représentent 43 845 ha. Les rendements
varient en fonction de la pïuv~omètrie (1 031 kg/ha 76-77, contre 822 75-76).
La SODEFITEX con-unercialise le Goton graine, réalise ly&renage et obtient ainsi
le coton fibre vendu aux filatures et la graine de coton vendue à la SODEC pour
19huïLerie.
En 1977, la r&olte de coton graine au sénéga.?. a été de 47 000 T. Les pers-
pectives pour 1985 s'élèvent à 66 000 T.
l *. /
. . .

- 30
Cette production s'est décompoç&e de la façon suivante :
graine de coton (63 %)
29 600 T.
semences
2 900 T.
disponible graine
26 700 T.
coque 03 %)
8 800T.
huile (20 %>
5 300T.
tourteaux~7 %)
12 600 T.
L'usage de la graine de coton en tant qu'aliment est encore peu dbveloppé
a? en.Afrique en raison du caractère extensif de la plupart des elevages et des
circuits corrpnerciaux &blis qui drainent vers l'ex$&ation, la graine brute
ou lvhuile et les tourteaux résultant de son traitement.
Cependant de nombreuses expériences faisant intervenir la graine de coton
ont eté rapportées avec des résultats favorables. Dans les lots expérimentaux
où elle est intervenue pour une part plus ou moins im~rtante, les résultats
ont e-té supérieurs à ceux obtenus dans les lots comparables où la ration n'en
contenait pas.
A Sangalkam une ration composée de coque mélassée, de sons de blé et de
24 % de graine de coton a permis dvobtenir chez des zébus maures un gain de
pids de 1 152 g/jour durant 4 muis et chez des zébus tibra un gain ùe 1 063 g.
L'indice de consommation &ant pour les premiers de 6,67 UF et de 7,21 UF
pour les seconds. Il wrible que cet aliment est une vocation particulière pour
complémenter les canaux au -@turage en saison sèche. I&ns ces conditions la
distribution journalière de 2 kg de graine par anin~al permet d'envisager une
&uche lente sur @urage, qui complétée par une cowte période de finition
en '?feed loot" pourrait constituer une fotie économique de production de
;
. .
; viande.
l * ./ l . .

- 32
B - Le tourteau de coton
-w.----------*--m----
Le tourteau de coton est depuis longtemps utilisé en alimentation ar&mle.
Dms les pays producteurs de coton, aux U.S.A. en particulier, la farine de
coton qui est en r&lité de la farine de tourteau intervient pour une part plus
ou mins importante dans la plupart des rations destinées à l'espèce bovine,
tant pxw 1 production du lait que celle de la viande.
On rencontre en Afrique plusieurs catégories de tourteau suivant le mde
dvextraction de l'huile. Le procédé le plus utlisé est cependant l'expeller.
Les graines peuvent être traitées entières, c'est-à-dire non décortiquées et
non délintées ou bien simplement délintées ou bien encore décortiquées.
Ces divas facteurs technologiques intemiennent sur la composition des tour-
teaux corne en témigne le tableau suivant (TACHEZ - RIVIERE - LANDY, février
1971).
Tableau no15 : Composition de plusieurs catégories de tourteau de coton.
MS
M M
M.2
MAT
Cellulose Ca
P
Tourteaux expeller
de graine
entiGre
923,5
57,7
118,7
102,8
306,2
1,5
12,67
Tourteaw expeller
de graine délintée
332,5
65,5
97,J
382,3
110
2,06
10,55
Tourteaux expeller de
graine décortiquée
937 ,o
72,O 69
470,8
34,5
2,04
17,30
Tourteaux de pession
de graine décortiqu&e
943,0
SO,9
178,7
422,O
31,O
2,14
15,40
La valeur des protéines du tourteau de coton est élevee. En prenant cme
&f&ence les protéines du lait ou de l'oeuf (C.U.D. = 100) les protéines du
coton se situent au dessous mis à égalité avec celles du tomeau d'arachide
. . /. .**

- 33
L'analyse bmmtologique de ce sous produit a été effectuée plusieurs fois.
Les r&wl.tats rr~yens sont présentés ci-dessous.
MS : S32>5
MM
:
16,3
M.0
: 983,7
MAT :
70
MG :
56,5
Mcell. : 488,7
EINA
: 301
ch
:
1,25
P :
1,42
Il est possible d'attribuer à la coque de coton une valeur minhxle de
0,3 UF et 4 MAD par kg. Au fnboratoire ce sous pmduit a été introCUt dans
plusieurs types de ration.
Ration embouche 1977
----a--UUm---w---wL-
coque de graine de coton.
25 %
gros son de blé
23,5
sorgho mulu
2 5
mélasse
20
tourteau d'arachide
4
carbonate de chaux
135
sel
1
Le gain quotidien myen a été de 955 g/jour avec indice de consommtion
faible de 5,8 UF par kg de gain.
. . . / t**

- 34
Aliment~motion
laiti&re
---.m---
-m.---------------
coque de graine de coton
3 7
&lasse
1 5
son de blg
40
tourteau
6
carbonate de chaux
2
C-et aliment distribué aux vaches laitières suivies dans la région de
Sangalkarn a permis d'augmenter la production laitière de façon sensible (5 fois
celle des témoins).
Aliment sécheresse
----m-----------me
coque de gmine de coton
60
grw son de blé
38
carbonate de chaux
1
sel
1
Cette formule est cédé au prix de revient aux éleveurs appartenant au pm-
jet pmmtion laitière depuis le début du mis de mai.
2/3 - Sous Erodtits de rizerie
-m-e- -----------------
A notre connaissance une seule rizerie est fonctionnelle, à l'heure actuel-
le au Sénégal, celle de Rcss-BCkhio dans la vallée du fleuve, mis plusieurs
projets existent notamnent en Casamnce.
Les principaux sous produits utilisables en aluation animale sont les
sons, les farines de cône et en partie, les brizures.
Les balles en effet n'ont aucune valeur alimentaire et doivent être écartées.
l . . ! . . .

- 35
Les sons de riz prksentent généralement une teneur élev6e en cellulose et en
--II---m-------
silice qui limite leur digestibilité. De plus ils contiennent souvent une pro-
portion impmtante de balles qui réduit encore leur valeur.
Eu point de vue minéral les sons sont riches en cendres 70 à 80 % ayant
une forte teneur en silice.
Fmin~de cône :
---e-vmIY-----
Elles constituent sans conteste le sous produit le plus intéres-
sant pour l'alimentation. Elles sont riches, en protéines, en lipides et en
glucides. Ces nutriments sont hautement digestibles et leur valeur énergétique
se rapproche de 1 UF par kg. Les teneurs en calcium sont faibles mis celles en
phosphore sont très élevées,
Malheureusement ces produits sont peu stables, en particulier en raison de leur
richesse en lipides. L'oxydation et le rancissement comnence très vite surtout
en pkiode humide et dans de mauvaises conditions de stockage. Se produisant
ensuite, des réactions d'oxydation avec production de peroxydes qui peuvent
@tre toxiques.
Les sons de riz, produits très hétérogènes et de valeur variable peuvent
entrer dans la ration d'entretien des bovins ou des mutons.
Les farines de Cane sont utilisables dans toutes les rations des ruminants
(embouche - production de lait).
Il faut veiller cependant à n'introduire dans la ration que des produits
frais, non altérés.
La proportion souhaitable ne doit pas dépasser 30 à 40 % . Au dela l'excès de
lipides peut gêner le fonctionnement du rumen.
En raison de leur consistance très fine, les animaux éprouvent parfois de
la difficulté pour les ingérer. Mélangées à parties égales avec du gms son de
blé, ce mélange est mieux appété.
. . ./ . . .

38
Les brisures de riz :
-----A-&.,-,---,-,-,
elles sont pwfois utilisées par les volailles mis le
glus souvent entrent dans l'alimentation humaine oa elles sont ;-?fois plus
appxkiées que le riz entier.
Ia rîzerie de Ross-E&hio traite chaque année de 20 à 25 000 tonnes de
paddy avec une production myenne de 1,6 % de sons (Niaga), 7,7 % de fmines
de C&e soit 1 500 à 1 900 tonnes et 17 000 tonnes de brisures.
Le tableau no16 p&mrte des résultats d'analyse de quelques uns de ces
sous produits.
2/4 - Sous enduits de brasserie
w---m --1---------1-------
Les dr&hes constituent le résidu le plus im~rtant de la brasserie. Il
s'agit de produits très humides contenant de 70 à 80 % dveau.
L~UT composition varie essentiellement en fonction de la nature et de la
con-spktion des &Gales mises en jeu. Elles contiennent toujours des quantités
appréciables de protéines et de glucides de bonne digestibilité, mais leur te-
neur en cellulose est trop élevée pour qu'on puisse les classer dans la catégo-
rie des concentrk. Les dréches fktx&hes ont une odeur agréable et une valeur
énergétique non négligeable CO,15 à 0,20 UF/kg). Malheureusement les dr&hes
humides fermentent rapidement de telle sorte qu'elles doivent être consomnées
dans les 24 heures.
On peut néarmA.ns les conserver en silos mis le meilleur procédé est le
séchage qti est pratiqué dans plusieurs pays africain.
Elles peuvent être alors incmp&es à des concentrés, pour lPalimentation des
mminants,des chevaux, des volailles adultes.
.*. / . . .

Tableau no16 : Analyse bmmtologique de quelques sous pwduits de rizerie.
- 37
&Ile6 de riz Son de riz
Farine de cône
Niagas
Farinede
Farine decôm
buaké
Ross-Béthio Ross-Emlio
I%ii.
~éio
(CZRe d'Ivok
Matières sèches
903,7
883,8
925,7
936,8
929,2
I
850
Matièresminémles
190,5
71,5
102,5
256,8
45,7
75,6
ktières organiques
809,5
928,5
Matières grasses
10,9
33,l
306,8
63
83,4
144
Mxtières protéiques
35,0
76,8
142,2
39,3
87,3
133,8
Eîtières cellulosiques
382
199
98,7
361,5
48,s
57,8
285,3
503,4
349,8
279 r4
654,3
438,8
ca
038
08
traces
traces
0,46
0,51
P
1,21
4,73
18,5
038
7,36
16,57
Valeur UF
0
0,52
1,09
0,99
Valeur MAD
18
49,9
57,6
87,0

3 8
A Dakar deux brasseries indust&ielles ont produit en 1976 3 25Otonnes de
drkches htmides.
Ces produits sont achet& journellement par des éleveurs de porcs, ce qui
constitue une mauvaise utilisation car les drêches conviennent ml à cette
espèce.
Tableau no17 : Ckmposition et valeur alimentaire des drêches séchées.
Brasserie Bracodé
Brasserie Ouest-
Abidjan
africain Dakar
%kières sèches
921,3
917,5
%tières minémles
29,6
35,3
Yatières organiques
Wtières grasses
63,l
54,3
Wtières protéiques
235,5
229,2
IQtièrescellul.osi-
221,7
198 ,O
ques
371,l
400,7
ca
1,57
232
P
2,90
4,20
UF/kg bovin
0,69
0,64
i'Nd/kg
171,8
167,3

39
2/5 - Sous
-WI-- produits de sucrerie
----------------o--
Le sucre fabriqué dans les &gions tropicales provient uniquement de la
canne a sucre CSaccharum officinaxrum~,
Au Sénégal, le seul produit actuellement utilisable pour l'alimentation
animale est la mélasse.
Id
mélasse
-m-------e
La &lasse est la substance sirupeuse de couleur brun noir qui denxxre
dans les cuves après évaporation et purifioation du sirop dont on extrait les
sucres.
La rrtélasse est la partie qupon ne peut CristalliseP et qui représente
environ 3,5 % en poids de la cameà sucre usinée.
La mélasse de canne contient encore de 50 à 65 % de sucre dont les 2/3 sous
forme de saccharose, et le reste sous forme de sucre inve&i.
Les nélasses sont pauvres en matières azotées représentées souvent pm des
nitrates. La potasse est la principale matière minkale contenue dans la mélas-
se ; et cet él&nt qui favorise, dans l'organisme animal une élimination anor-
male de sodium, du phosphore et du calcium, est un inconvénient de cet aliment.
Ekant donné sa richesse en sucre exWêmment digestible la mélasse est
avant tout un aliment de haute valeur digestible 0,70 ?i 0,75 UF par kg soit à
peu près 1 UF par kg de matière sèche. i..
La mélasse est utilisée S~I? une grande échelle dans l'alimentation des
animawc, et des milliers de tonnes sont consonmées chaque annge dans les pays
industr&i&set dans certains pays gros producteurs de sucre ccme Cuba.
Les principales vertues dans l'alimentation animales peuvent se résumer
ainsi:
elle rend appétent ou augmente les quantit& ingérées de fowrages très
cellulosiques mal conscm6s à l'état pur ;
/
. . . l . .

40
elle constitue un apport im~rtant d'énergie ;
elle permet de bien m&aboliser l'azote non P&ique+ donc d'utiliser?
lkrée avec profit.
En contre partie de ces avantages et en raison de sa fofie teneur en ptas-
ses il faut se souvenir qu'administrée en excès, elle peut être toxique pour
lga,riiml et que sor: utilisation doit toujours s'accompagner d'une large
supplémentation en sels mingraux (chlorure de sodium, phosphore et calcium>.
Les formes d'utilisation de la mélasse sont nombreuses et variées.
Aliments mélass&
---w.-mmw----m--e-
k mélasse incorporée à de la coque d'arachide, à la coque de coton, à la
paille de riz perme-t: d'obtenir des gains de poids qu'on ne pourrait escompter
sans m&isse.
ktaux de mélassage gén&alement utilisés varient de 15 à 25 %. Des taux
Su@&eurs pourraient conduire à une k.ns bonne digestibilité des autres cons-
tituants de la ration.
La mélasse peut entrer également dans la formule des concentrk au taux de
8 à 10 %. Elle a ici en outre lpavantage d'agglcmérw les sons et les farines
pulvérulentes, évitant ainsi le gaspillage et permettant à lgan~l de consom-
mer sa ration plus rapidement.
Al&rrts liquides
----w------ ---em
Depuis quelques années se développe un del engouement pour l'administra-
tion des aliments sous forme liquide. La mélasse entre alors pour une grande
pwt dans leur composition.
Les osiers à utiliser ce type dsaliment ont été PF!E~N et coll. qui à Cuba
. . . / .0.

41
ont entrepris une production de viande dans laquelle la ration presque en tota-
lité liquide est compzsée essentiellement de mélasse, dquhe et de sels minhux.
Dans ces conditions, les anhux arrivent à consomner pw jour plus de
5 kg de MS de mélasse qti apportent plus de 80 % de lqénergie de la ration.
Les gains de poids journaliers courants varient entxe 700 et 800 avec un
prix de revient tr& faible du kg de viande produite.
Depuis, de nombreuses formules ont été produites et l'industrie des ali-
ments liquides est en plein esscrt.
Une des conditions d'efficacité du mélange mélassq urée, sels minérwx réside
dans la mûdicite des prises et leur f?équente ~@~~CJSI dans la journée. Pour
venir ?i ce résultat, divers types d'appar&ls ont été mis en service qui
évitent la surconsomration.
De tels appareils peuvent être placés dans les parcs à bestiaux. L'aliment
liquide constitue alors un complément efficace des fourrages habituels.
Mais ils peuvent également être installés sup le pâturage lui-même et on obtient
alors une complémentation des animwx au p%!zurage, la participation et le -@a-
vail de l'éleveur étant réduits à la surveillance du niveau dans les cuves.
Le Sénégal produit actuellement de 8 à 10 000 tonnes de mélasse par an.
En raWn de son prix trop élevé (15 ha-. sortie usine) et des difficultés
de transpxt, ce produit précieux pour l'élevage est encore peu utilisé dans
les trwpea~~ sénégalais.
Le Ialxxatoirx de 1'Elevage de Dakar est sans doute pour l'heure le plus
gras consonwtew avec 6 T. de &lasse par mis.

42
3 - LES SOUS PROIXJITS'D'ORIGINE ANIMALE
Les sous produits des abattoirs et des ateliers d'écarissa~ ne sont pas
encfxe exploités au Sénégal.
Au prix d'une industrialisation complémntaire, on pourrait obtenir des
poudres d'os, des farines de viande, des farines de sang, des contenus de TX-
mm, qui pw leur apport en protéines d'origine animale, sont intéressants par-
ticulièrement dans l'alimentation des jeunes ruminants, des poms et des volail-
les.
Par contre, l'industrie des sous produits de la pêche est en plein essort.
Le principal sous produit est représenté par les farines de poissons.Les mtiè-
~~3s prmniè=s proviennent :
- de poissons non consommbles P:U? l'hcmm?,
- de poissons invendus,
- de déchets de l'industrie des conserves,
- mis, égalemmt de poissons @thés pur la fabrication de farines.
Les farines de poisson sont de con@osition et de valeur alirm-rtaire très
variables. Ce sont des prcduits surtout appr&iés pour leur protéines et leur
teneur élevée en acides ami&& SO~~I$S, qui constituent les "fxteum 16mit-
tan-k? de la plupart des protéines végétales.
Elles sont égalemnt intéressantee par les taux de mrtières mîr&rales (cal-
cium, phosphore) qu'elles contiennent.
. . . / . . .

43
TABW No 18 -ANhLYSES'BRObW'OLOGIQUES
D'UN CEmAIN NOMBRE
D'ECHANTILLONS DE FARINE DE POISSON PROIXJITES A DAKAR
,
.
Farine poisson marine poisson krine poisson
Afric Azote
Afric Azote
Afkic Azote
10.75
10.75
11176
Matières skhes
927,6
920,6
943,6
Matièrw minérales
217,6
234,l
251,2
Matières organiques
782,4
Matières grasses
82,7
81,2
111,3
Nztières protéiques
650,s
650,8
652,0
Matières cellulosiques
Ca
67,5
71,7
71,7
chlo3Yures
11,3
15,l
La valeur énergétique de ces farines oscille entre 0,55 et 0,70 UF/Kg.
Le taux de mtières azotées digestibles est en myenne de 45'0 3 460~.
Trois entreprises de farine de poisson existent au Sénégal.
La plus ancienne, Afric Azote a produit en 1976, 2.900 tonnes.
Sopésine a corrrm~& son activité en 1977. Elle est installée à Djiffer
(Sine Saloum). Ses prhisions de production sont de 5.700 tonnes de farine en
78/79.
Senpmtéine : cette unité est en construckian. Elle doit prcduizxz 3.000 tonnes
de farine en 78/79.
..* / . . .

44
4 - UTILISATION DES'SOUS PROJXJITS'EN EMXKJCHE IXIENSIVE
L'embouche intensive est une op&ation qui vise à faire prendre à un ani-
mal, mis dans des conditions spéciales 9 le maximum de poids, dans le temps le
plus court et au tout de revient minimum.
Le bénéfice de l'opération, différence entre le prix d'achat des animux
maigres et le prix de vente des carcasses des animaux embouchés doit permettre
de couvrir les frais d'alimntation, les charges diverses, tout en assurant une
juste r&wnération de l'errboucheur.
La r6ussite de l'opémtion exige que soient respectées certaines règles,
et surmntées nombre de difficult&.
4/1 - Contraintes
d'ordreJhJsiolo@ques
-I---c-----------
----m. - -s
Elles tiennent à la fois à la physiologie de la digestion chez le rumi-
nant, et à la nature propre des aliments distribués.
On sait que dans cette espèce, des ph&mm&es digestifs essentiels se de-
roulent dans le mm-t. A son niveau, en effet, l'énergie potentielle des ali-
ments se trouve lib=&ée et transforke en élémts assimilables, les acides
gras volatils constitw t les principaux nutriemnts énergétiques du mminant.
Or, les trois principaux acides for+&, acide acétique, acide pmpionique, aci-
de butyrique ont des vocations de production différentes, L'acide acétique est
utilisé avec un bon rendement pour l'entretien de l'animl alors que son effica-
cité pour la production de viande est très faible. Il en va inversement pour
les deux autres acides qui ont une vocation particulière pour cette production.
Suivant ces propwtions des acides formk, on peut ainsi distinguer 2 gmnds
types d'alimznts :
- les fourrages pssiers, fortement cellulosiques qui produisent essentiellement
une acidité acétique uvec très peu de propicmiqw ou de butyrique,
- les concentrés, hautement dipstibles, qui conduisent à une haute proportion
de propionique et de butyrique avec un faible pourcentage d'acide ac&ique.
. . ./ . . .

- 45
Les tmvaux dans ce domine effectués au Laboratoire et d&jà cités, sou-
lisent les variations de ces proportions en fonction de la nature des alimnts.
I
Il r&ulte de ces faits, qu'il n'est guère possible d'effeclxer une embou-
(/ che efficace uniquemnt avec un fourmge. La ration doit comporter un m&nge
/
j
convenable de foumages gmssiers et de concentris. Le fourrage gmssier peut
;
être proposé pour couvrir les besoins d'entretien (2,5 UF ?ar UEZ) le concent&
étant distribué en quantité suffisante pour apporter l'hergie de production
(2,s à 4 UF par Kg de croît, en fonction de l'âge de l'animCL1.
Une autre Rotion impmkante, en ce qui concerne l'erfbouche est l'appétabi-
lité des alimnts. L'animal ingère spmtanémt et par jour des quantités diffc-
rentes des divers alirrents (2,2 Kg de mtière sèche par 100 Kg de poids vif pur
la paille de riz, 3 Kg à 3,5 Kg pour la fane d'arachide ou les rations à base
de coque d'amchide). Il est donc Indispensable que la qumtit6 de matière se-
che de la mtion que l'animl est susceptible d'ingh-er contime l'énergie et
les matières azotées digestibles r-kessaires à son engmissmnt.
L'appétence des animux a fait l'objet, au Labomtoire, de msures pour un
certain notire de rations, et a g-té exprix&e sous fom d'indice des qmntités
ing&es CIQJ correspondant à la quantité de MS du fourmge consom& par Kg de
poids rrétabolique Cgr %/Kg P""' 1.
Ces indices pemttent de classer mpidemnt les fourmges suivznt leur
appétence.
. . . / . . .

- 46
TAELEAU No 19 -1Q POUR UN CERWN NOPBE DE RATIONS
. .
.
Nature de l'alirmnt
Nombre
IQ
.
/ d'essais
ktions à base de coque dl-arachide
4
_,_.
. .
, *
140
f 15
Fane d'amchide + ,graine de coton
1
1 .
.
,
1.
.
127
Fane m&idet farine de sorgjho
1
. . .
Fane d'arachide seule
5
. . .
,
PI. .
F ne de haricots
. .
. . ,
1
I
Foin de Pennisetm 40 % MS
4
. .
. ,
JO2,2 r!z 14,8
Paille de riz seule
3
. . . .
.
87,9 f 2,5
Paille de riz + ,g&ne de coton
6
. .
, . .
,.86,4 k 4,9
FoindePanicummximm40 % MS
3
. .
., .
82,2 + 7,7
Foin de prairie naturelle de Dahra
2
..,. I.
78
Foin de prGxi.e naturelle de
sangdkam
,
1
Paille de riz traitée avec une
solution d'ur&e. . .
. .
1
Enfin, pour obtenir une utilisation écmomique de la ration le mppOrt pro-
'tic33 fourrager WkWF) est un facteur important.
. . /. . . .

- 47
Trop élevée, une partie des protéines de la mtion sont ml. utilisées et
éliminées. Trop faible, l'efficacité de la ration se trouve forterrent ampmmise.
Le rapport MAd/UF favorable, varie dans noxbre de conditions chez les par&-
mux jeunes, en croissance, il doit être plus élevé que chez les adultes (120 -
1301.
Au début de l'&uche, en particulier chez les animux très amaigris, ce
rapport doit être élevé (100 - 110). Par la suite, lorsque l'animal a reconsti-
t& sa n-mse msculaire et parvient à la phase d'engraissemnt MAd/UF doit s'a-s
baisser au alentours de 80 - 90.
En dernier lieu, il convient de souligner que l'embouche ne peut être effi-
cace qu'au prix d'une continuit et d'une grande constmce dans la composition
de la mtion tout au long de la période d'alimntation intensive. Il est donc
nécessaire, ptialablerrent à toute embouche, de disposer d'un stock alimntai~
suffisant pour la mener à bonne fin sans substitutions mlencontreuses.
4/2 - Princ&es de l'établissemnt de la mtion d'embouche
- - - --------------------_________I
-----------
La nation d'embouche doit covrter essentiellemt 4 types de principes :
des éléments de lest, des él&mts &er&tiques, des élémts pmtéiques, des
sels minéraux.
- Elémts &a lest
L'~aliment de lest pur est une substance inerte n'apportant ni énergie, ni
azote dont le seul tile est de donner un certain volume à la panse, pour lui
pemttre unbon fonctionnement.
La coque d'arachide constitue le type presque parfait de l*alimant de lest,
car les autres fourrages en plus du lest, apportent une faible quantité d'é-
nergie.
Le velum optimal de la ration est tigi par le coefficient d'encoat
. . . / . . .

- 48
qui est le rapport entre la quanti.6 totale en kilos de mtiè=s sèches de la
ration et le notire d'unités fomagè~s (UF) apport&es par cette rr6n-e mtion.
Pour la plupart des bovins de race locale, le coefficient d'encotiremnt
favorable pour l'etiuche se situe entre 1,5 et 2.
- Elémnts &Xr&tic@es
Ils constituent les éléments prirm&aux de la mtion d'e&owhe et se dé-
corrgxxent entre élémmts &er&tiques d'entretien dsnt les besoins smt propos-
tionnels au poids de ltaniml, et les besoins énergétiques de production liés
2 l'intmsité de la production qu'on veut obtenir et à l'âge de lganimJ..
- Eléntents ptit6iques
Un certain taux de protéines digestibles est indispensable dans toute m-
tion d'erkou&e. Le mppmt MAd/UF de la ration est le pamm&re qui doit servir
de guide pour leur introduction dans ltalimnt. Sa valeur favorable varie essen-
tiellemnt avec l'âge cormz cela a &-té prjcisé précéderont.
,,
- Elérknts minémux
Ikux considérations sont à retenir dans ce domine :
.le rapport phospho calcique de la ration (Ca/p) qui., chez les bcwins, doit
être congris entre 1,2 et 1,5. C'est le rmmznt de rappeler que, d'une façon
g&érale, les sons et les farines de cé&ales sont beaucoup plus riches en
phospho= qu'en calcium. Pour r6tablir un équililxe convenable, il faut ajou-
ter du carbonate de calcium par exemple.
Il en va inverserfmt pour la coque d'arachi&3 et les fourrages grtxsiers,
qui eux sont génétiemnt pauvres en P. Le corr@&fmt naturel est alors le phos-
@ha* bicalcique.
. Une fois le rapport phospho calcique équilibr6, il faut veiller à ce que les
quantités nécessaires de P et de Ca soient pr&entes dans la mtion.
l . /
. . . .

- 49
Les besoins &hémïem2nt admis ssexprimt en fonction &s quanti-t& de
mtières sèches de la mtion. ks besoins en calcium sont de 5,5g par Kg de MS,
ceux en phosphore de 3,Sg par Kg de MS.
Il faut donc estimr l'apport en minéraux de la ration, et couwir le dé-
ficit journalier par une supplémmtation minémle appropriée.
Une fommle assez &&kLemmt adaptée à la supplémrrtation des fourrages
pou.rmit être la suivante :
Phosphate bicalcique
85 %
chlorur?e de sodium
14
Hagpésie
1
Dms l'apport minéral de la mtion, les oligo élémnts constituent un
facteur impartarrt.
Gn sait en effet que la plupart des fourrages produits au
Sénégal sont carencés en ~2u.i.v~ et souvent en zinc.
Par Kg de la fomule minérale précédente, il est mcormmndé d'ajouter :
Sulfate de cuivre
3g
Sulfate de zinc
16q
Ces considérwtions permettent d'entreprendre une classification des divers
P
SOUS produits en fonction de leur composition, ce qui doit perm&tre de composar
ccxmMmmtuneratfonm~*une insuffisance~l'unparlarichesse
de
l'autre,
4/3 - Classification des som_emduits
---1----1-------œ- ------
cette classification peti comporter les rubriques savantes :
- essentiellemnt lest : coque d*amchide,
- lest t'faible énergie : coque de ,gmine de coton, son de riz, pailles
de Gis, mil, scx&o,
.*. /
. . .

- 50
- EssentiePlement énergétique : paille de riz, x&lasse,
- Energ&iques avec 'taux protéique Yelativemmt élevé : isures de rieu-
neries (sons, repasses), issues de rize-
rie (farines de cones) issues de b
(drkhes).
- Essentiellemmt protéiques : tourteau d'arachide, tourteau de coton, fa-
rines de poisson ou de viande,
- Equilib&s : fane arachides, fane niébé, graine de coton.
4/4 - Facteurs éconor$&~g
1----w-----
Si l'utilisation rationnelle des sous produits pour la production de vian-
de ne pose pas de r&Ls problèmes techniques, il n'en est pas & r&?rre dans le
domine économique. Iln effet, si la tmnskmation des sous produits en viande
para?t m&&nant rklisable, il maste à le faire de façon économique. Or les
prix de comrcialisation de ces sous produits constitue souvent un obstable
pour leur utilisation en alimentation animale, principalement pour la produc-
tion de viande bovine dont les prix sont deraeurés longtq mormlement bas.
Lorsqu'ils apparaissent sur le rmrché et lorsque la demnde est faible,
les sous produits sont généralerrent cédés 3 bon corrpte. Mais tr& rapidement,
lorsque la demande s'intensifie, ce qui se produit ces dernières années, un cou-
rant spéculatif apparaît et les prix de cession arrivent à un niveau qui ne per-
met plus leur valorisation zootechnique, d'autant que ces prix élevés ne sont pas
toujours en mppwt avec leur valeur nutritive.
Pour qu*une erfibou&e rén&mtrice puisse se développer, il faut donc ar-
river mpidement à une taxation du prix des sous produits en fonction de leur
valeur alimentaire.
. . . / . . .

- 51
Comne il apparaît tcut au long de cet article, le Sénégal se trouve doté
d'une wwiété irrq?orante de sous produits tant d'origine agricole, qu'industri&-
le.
Du point de vue zootechnique, ces sous produits sont d'une composition et
dhne valeur nutritive tr&s différente. En dehors de la graine de coton et de
la fane d'arachide qui constitumt des aliments complets, l'une dans le dcmine
de la @uction et l'autre dans celui de 19entretien de 19animal, la plupart
des autres &sentent des insuffisances partant, tant6t sup leur teneur en
énergie, tant8t sur leur contenu protéique. Il est indispensable de les m&n-
ger dans les pmpotiions convenables pour ccmposer une ration efficace, ayant
Un VOlUlE~ une teneur en énergie, en mtières azotées digestibles, en sels
minhux suffisants.
Pour parvenir B ce résultat, une technologie des aliments doit se dévelop-
per dgun niveau simple en milieu paysan (broyage des pailles et leur &Lange à
des concentrés) mis plus élabx& dans le domaine industriel (tmitemnt des
pailles et après cmplhentation, fabrication d9aliments complets gmnulés,
par exmple).
11 n'en n;ste pas mins que dans l'un et 19autre cas un suivi technique
rapeé doit 2tre institué pour éviter une utilisation anamhique des sous
prcduîts et obtenir leu? valorisation par la production de viande.
Hxis au delà des facteurs techni~es, la Aussite de l'embmche est étmi-
tement dépendante des facteurs éconcmiques et toute ophtion d9envergwe suffi-
sante doit pouvoir d'appuyer SUT un prix fixe du sous produit qui soit en
mppxt avec leur valeur alimenta.ire ou indexé sur le prix de la viande.
Les ef&rt8tentés dans ce clormine parle Comité lQtional de la Production
animal (C.N.P.A.) doivent donc &re pcnrsuivis.

- 52
B I B L I O G R A P H I E
1) - Journées techniques de la production an&&@ (12 au 16 septembre 1977).
Compte rendu technique. Ir&i.tut d'Elevage et de Médecbe vétéknaim
des Pays tmpicauxc 10, me Pierre-Curie 94700 MAISONS-ALFOKI'@mnce~
2) - RIVIXRE (R.) - Mue1 dvalimentation des rumjnants dcxnestiques en milieu
tropical. Ministère de la Gmpération. Institut d'Elevage et de Médo-
cine vétérinaire des Pays tropicaux, 1977.
3) - Colloque %bouchef' Dakar, décmbre 1973. Institut d'Elevage et de M&bcine
vétérm des @ys ixYp.iaw.
4) -~-yped'al~dubetajittrg,aégligéenzOAcc~~~,LB6SOUfPPcr
duits de récolte. C. Agr. P2 Pays chauds 1968 - 1.
5) - ks sous produits agm-industriels. Rapport MDI, avril 1978.
6) - B4lUE%ES (R.), CALVET (H.1, ARWWEUJLT DE VENCAY (J.) v Rm as
le m&abolime du rumen chez les brins tropicaux (2ème partie),
Rev.Elev.Méd.vét. Pays trop., 1971, 24 (2) : 297-305
7) - C!ALm CH.), VALEXU (J.1, BOUDERGUFS (R.1, DW (S.), FRIOT (D.)r
WWBRON (J.1 - Ia paille de riz dans l*alimentation an&mle au %I&@I..
lère partie. Rev.Elev.&d.vét.Pays lmp., 1974, 2; $ : 207-221.
2)
partie 11 11 V9 11 11 11 tl
: 347-362.
8) - FRIOT CD.1 - Traitement technique des pailles. Ccmpte rendu des -WS
essais. L.N.E.R.V., 1978
l&J-@w *
9) -- MALAhJ MEiODJ - Divers pmcédés de traitement dea fourmges et des pailles
en vue d'en accx&tre la digestibilité et la valeur nuiritive.
I.S.R.A., juillet 1977.
10) - CALVET (H.1 - Considérations compl&nentaires sur lfembouche. Sémimbe
I.S.R.A. - Gerdat Baribey 16 au 21mi19'77.