* . ~EPUBLIQUE DU SENEGAL ---_-_---- MJNISTERE ...
* . ~EPUBLIQUE DU SENEGAL
---_-_----
MJNISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
---e-s - - - -
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
---_-_----
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
---_-_----
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
D A K A R - HANN
LA PATHOLOGIE BACTERIENNE DES
ANIMAUX DOMESTIQUES
AU SENEGAL
R E V U E D E S C O N N A I S S A N C E S
Par
Dr Mamady KONTE
1
REF. No 051 IMICROBIO
AOUT 1988.

R E S U M E
L’auteur passe en revue les principales maladies bactériennes connues
ou objets de recherches au Sénégal, une vingtaine au total, pour l’essentiel.
II met en exergue les éléments de connaissances, d’acquisition ancienne
et récente, à retenir pour chacune d’elles.
La pathologie bactérienne des ruminants domestiques s’enrichie, au fil
des ans, de connaissances et de données nouvelles. Dans cette dynamique,
les maladies dites d’avenir, notion fort ancienne, prennent place au rendez-
vous les unes après les autres, à la faveur d’une intensification progressive
des productions animales.
Si les agents étiologiques sont pour la plupart identifiés, I’épidémiologie,
quant à elle, n’est pas toujours étudiée et reste souvent méconnue. Les varia-
tions écologiques sont à l’origine d’une modulation des prévalences respectives.
Les principales maladies bactériennes identifiées au Sénégal sont les
suivantes :
- Maladies à germes aérobies
. charbon bactéridien
. pasteurelloses
. brucellose
. dermatophilose
. farcin du boeuf
. tuberculose
. paratuberculose
. salmonelloses
. leptospirose, listériose, campylobactériose, mammites
. chlamydiose et fièvre Q
. . . I . . .

- 2
- Maladies à germes anaérobies
. charbon symptomatique
. botulisme
. tétanos
- Maladies à mycoplasmes
. péripneumonie contagieuse bovine
. agalactie contagieuse de la chèvre
. maladie respiratoire chronique des volailles
. autres mycoplasmes connus au Sénégal.
Ce qui suit est un bref rappel des principales caractéristiques acquises
pour chacune des maladies ci-dessus énumérées.
1. MALADIES A GERMES AEROBIES
A. Le charbon bactéridien
Etiologie : Bacillus anthracis : bactérie à gram positif, sporulée.
Espèces affectées : il s’agit d’une zoonose :
- animaux : bovins, ovins, caprins, équins
- homme : Pr consommation de viande contaminée.
Répartition qéographique : actuellement connue dans toutes les régions
du Sénégal avec prévalence nettement plus marquée dans les régions sud
(départements de Ziguinchor, Bignona, Sédhiou, Kolda, Vélingara) où le carac-
tère zoonose s’exprime de façon alarmante ; des cas de décès sont rapportés
presque chaque année.
Epidémiologie : maladie tellurique à l’origine de “champs maudits” entre-
tenant I’enzootie chez les bovins et ovins particulièrement , alors que I’homrne
se contamine par ingestion de viande d’animaux charbonneux sacrifiés. La
maladie s’exprime surtout de janvier à juin.
. . . I . . .

- 3
E
Prophylaxie : médicale : vaccins du LNERV fabriqués à partir de la
souche Sterne 34 FZ, destinés aux bovins et ovins (“Carbovin”) et aux caprins
et équins (“Carbequin”).
sanitaire : éviter la pâture dans les zones contaminées,
enfouir ou détruire par le feu les cadavres d’animaux atteints.
&. Les pasteurelloses
l”) La septicémie hémorragique des bovins
Etioloqie : le sérotype E de Pasteurella multocida serait en cause,
mais non encore isolé de lésions comme cela a été le cas en Guinée. II est con-
nu au Sénégal le portage des types Al et A7 dans le sinus. Portage de
P. haemolytica types 6,
11 et 13 dans le pharynx.
Répartition géographique : si le germe n’est pas isolé de lésions,
la maladie est par contre signalée surtout dans les régions sud du pays à
forte pluviométrie et zone d’élevage du taurin Ndama. Ailleurs, la maladie
serait rare.
Epidémiologie :
-
maladie de saison des pluies, plus fréquente dans
, les zones à forte pluviométrie (800 à 1 300 mm/an) comme dans les régions
de Kolda et de Ziguinchor, au sud du pays. Les porteurs de germes (au ni-
veau des premières voies respiratoires) assurent la pérennité de la source
d’infection, faisant la maladie à la faveur de facteurs stressants (climat, pluies,
parasitisme,
mulnutrition.. . ) .
Prophylaxie : médicale : le LNERV fabrique le “pasteurellox”,
vaccin de culture dense de P. multocida sérotype E (de Carter) par la méthode
de §terne en bouillon enrichi, inactivé par le formol à 4 p. 100 et adjuvé à
l’alun de potassium.
. . . / . . .

- 4
2O) Pasteurellose des petits ruminants
Etiologie : Pasteurella multocida sérotypes A et D sont en cause,
ainsi que Pasteurella haemolytica, habituellement associés soit à des virus,
soit à des mycoplasmes, soit à d’autres bactéries, notamment dans les complexes
pneumopathiques.
Espèces affectées : ovins : souvent “pasteurellose vraie” à P. mul-
tocida ( s é r o t y p e s A l , A 3 , m a j o r i t a i r e , e t D 2 ) .
P. haemolytica est également isolé de lésions, appartenant à 4 types
capsulaires
caprins
: l’étude du portage et les isolements
à partir de lésions ont mis en évidence P. multocida (types Al, A3, A7, A9,
D3 et D4) et P. haemolytica (sérotypes au nombre de 11) .
Epidémiologie : la pasteurellose des petits ruminants serait une
maladie secondaire à l’action de facteurs stressants qui seraient des viroses
(peste des petits ruminants notamment) pour les caprins, et un mauvais état
physiologique (par carence alimentaire, parasitismes.. .) pour les ovins.
Prophylaxie : médicale : vaccin du LNERV (pasteurellad) qui est
une culture dense de P. multocida types A et D par la méthode de Sterne
en bouillon enrichi, inactivée par le formol à 4 p.100.
3O) Pasteurellose aviaire ou choléra aviaire
Maladie cliniquement identifiée dans les élevages de façon fréquente,
évoluant habituellement sous sa forme aiguë,
plus rarement sous forme chronique. Cependant le LNERV n’a encore jamais
isolé des lésions P. multocida incriminé.
Un vaccin est fabriqué, le “cholavil”, qui est une culture totale et con-
centrée de P. multocida types A et D, inactivé par le formol (souche isolée
ailleurs).
. . . I . . .

- 5
C. La brucellose
Etioloqie : bovins : Brucella abortus est seul mis en évidence ; toutes
les souches appartiennent au biotype III (sauf une :biotype 1). Etudes faites
en 1980.
Deux caractères inhabituels pour cette espèce : elle est oxydase négative,
et le profil moyen d’oxydation métabolique est modifié pour 4 des substrats
conventionnels : L-asparagine, L-arabinose, D-galactose et D-xylose.
ovins - caprins : études peu nombreuses, effectuées sur
un effectif restreint, hors des zones à haute endémicité brucellique. En 1939,
isolement de B. melitensis chez l’homme et la brebis. Depuis les analyses ponc-
tuelles effectuées au LNERV n’ont pu révéler la brucellose chez le mouton ou
la chèvre, même sérologiquement, à part quelques résultats positifs peu signi-
ficatifs (0,37 % et 0,89 % respectivement, dans la région de Saint-Louis).
Espèces affectées I
: bovin, ovin et caprin sont réceptifs et plus ou
moins sensibles.
Homme : réceptif et sensible.
Répartition géographique : l’infection brucellique est identifiée dans
toutes les régions du Sénégal (par des tests sérologiques) avec une prévalence
très variable, les régions de Ziguinchor, de Kolda, de Tambacounda, de Kaolack
et de Fatick étant les plus touchées.
En moyenne, le taux d’infection est parfois supérieur à 15 % (certaines
localités du sud atteignent 70 %).
Epidémiologie : incidence peu importante en zones à élevage extensif,
ensoleillées.
La chaleur et l’humidité des régions sud assurent la conservation
et la diffusion de Brucella dans les troupeaux élevés sur le mode semi-intensif
grâce à une richesse permanente des pâturages.
. . . l . . .

- 6
Diaqnostic :
- bactériologique : à partir de liquide de ponction d’hygroma et de ganglion
rétromammaire, ou de cotylédons lésés ;
- sérologique : par la S.A.W., la R.B.T. et la FC. La R. B.T. (Rose Bengale)
est utilisée en routine au LNERV pour les dépistages épidémiologiques ;
- clinique : bovins : hygroma chez 4,40 % des taurins Ndama, en 1980 ;
avortement brucellique : chez 4,16 % des femelles adultes
Ndama, en 1980 ;
homme : zoonose professionnelle : chez 14,8 % chez les ouvriers
d’abattoirs de Dakar, en 1978 ; zoonose rurale : 4,5 %
des habitants en zone d’élevage Ndama, en 1980.
Prophylaxie : sanitaire : éducation de l’éleveur ; dépistage des conta-
minés ; élimination immdiate des malades à forme ouverte (avortement) ; élimina-
tion progressive des autres infectés vers l’abattoir.
D. La dermatophilose
Etiologie : Dermatophilus congolensis (Actinomycetaceae) : 1958
Répartition géographique : importante dans les zones à hygrométrie élevée,
supérieur à 500 mmlan (cas des régions sud) ; incidence faible dans la moitié
nord du Sénégal.
Epidémiologie : évolution saisonnière, le plus souvent ; quelquefois chro-
nique. Les porteurs du germe sont les animaux à infection chronique ou apparem-
ment sains. Arthropodes piqueurs et tiques favorisent grattage et inoculation
passive des germes. Importance économique parfois considérable.
Prophylaxie : seulement sanitaire par des bains détiqueurs.
Traitement : Terramycine Longue Action de PFIZER.
. . . I . . .

- 7
P
E. Farcin d u b o e u f
Etioloqie
: Mycobacterium farcinogenes, isolé de cas de farcins externe
et interne au Sénégal ; spécifique des bovins, Cobra et Ndama.
Répartition géographique : identifié dans les régions de Dakar (Sangalkam,
Rufisque) et de Thiès (départements de Mbour, Joal et Thiès). Découvertes
d’abattoirs (de Dakar).
Evolution : s’effectue sur le mode chronique, des mois, voire des années.
Prophylaxie : sanitaire : désinfection, bains détiqueurs, élimination des
m a l a d e s .
F. La tuberculose
Etiologie
: Mycobacterium tuberculosis : isolé sur :
- bovin
- porc et chien
- volaille
Mycobacterium bovis isolé sur bovin.
Espèces affectées : bovins importés du Mali, en majorité, bovins pakista-
nais (Sahiwal, Red Sindhi) ayant ou non transité par la Tunisie ; zébu Cobra,
plus rarement.
Le chien est souvent atteint, et la tuberculose aviaire est diagnostiquée
dans certains élevages, de Dakar notamment. Les porcs sont réceptifs et sen-
sibles.
En général, l’infection est la règle ; la maladie l’exception. Faire en sorte
de ne pas confondre tuberculose et farcin du boeuf.
!
. . . . . .

-8
Prophylaxie : sanitaire, rigoureuse : éviter les contacts troupeaux séné-
galais/troupeaux étrangers, raccourcir au maximum le séjour du bétail importé
au Sénégal, assurer une inspection des viandes plus rigoureuse différenciant
la tuberculose d’avec le farcin,
tuberculination systématique à l’achat de bovins
à l’étranger, élimination des animaux infectes et désinfection.
G. La paratuberculose ou maladie de Johne
Etiologie : Mycobacterium paratuberculosis ou bacille de Johne identifié
au Sénégal en décembre 1986 sur des animaux d’importation. L’isolement en
primo-culture a lieu après 8 semaines et 5 jours d’incubation à l’étuve pour
le premier cas.
Animaux affectés : bovins de race montbéliarde importés de France.
Répartition géoqraphique : pour l’heure (en 1988) identifié sur le trou-
peau laitier (montébliards et pakistanais) élevés à Sangalkam (région de Dakar).
Quelques cas sporadiques sont connus.
Prophylaxie : sanitaire : identique à celle de la tuberculose.
l-l. Les Salmonelloses
Etiologie : zoonoses dues à des Entérobactéries du genre Salmonella.
Les salmonelloses animales, cliniques (primaire ou secondaire) ou non (portage)
connues au Sénégal, sont les suivantes :
- salmonelloses primaires : importance limitée au Sénégal sauf pour la
typhose aviaire à Salmonella qallinarum à l’origine d’enzooties
meutrières ;
- salmonelloses secondaires : agents identifiés au Sénégal :
. S. typhimurium : émerge à la faveur d’une infection virale. Toutes
les espèces animales domestiques sont réceptifs et sensibles à ce
germe ;
. . . / . . .

- 9
. S. enteritidis : isolé chez le cheval, le porc, le chien, lors de gastro-
entérite ou de castration ;
- portage de Salmonella : au niveau des ganglions mésentériques, étudié
chez le porc, les ovins - caprins et les bovins
dans les selles (coproculture) des chevaux et des chiroptères (chauve-
souris frugivores et insectivores) ;
- sérotypes rencontrés au Sénégal : les sérotypes recensés chez les
animaux au Sénégal figurent dans le tableau n’l.
Espèces affectées : bovins (4,8 %) ; ovins (4,7 %), caprins (3,6 %) .I
porc (18,9 %) ; résultats d’études effectuées en 1971 - 1979;ont été aussi
concernés : les équins (7,4 %) ; chauve-souris frugivores (11,7 %) et chauve-
souris insectivores (13,6 %) .
Epidémiologie : des denrées d’origine animale sont souvent contaminés
(viande, oeuf, lait) à l’origine de
zoonoses mineures (tableau n02).
Les salmonelles sont répandues dans le fumier, dans l’eau.. .
. . . / . . .

- 10
Tableau no1 : Sérotypes recensés chez les animaux au Sénégal
Homme
Croupes
Sérotypes
Espèces animales
(isolé au
moins 1
fois)
6
S . btanca&ett
Boeuf
S . bhandenbukg
Boeuf, mouton, agame, chiroptère
S . bhedeney
Mouton, porc, chiroptère, boeuf
s. chct,n;te/t
Oiseau (milan), mouton, chèvre, porc, poule
S . dmby
Chiroptère
S . cAn6en
Chiroptères, renard
S . jct-kho
Chiroptères
S. heading
Mouton, chiroptères
S. nandiego
Chiroptères
S . 6 chewakzenghund
Chiroptères
St n;taneeyvue
Vautour, boeuf
s . kyptidum
Boeuf, chèvre, poule, cheval, chien,
chiroptères,
agame, porc, mouton, pigeon,
perroquet, petits oiseaux de volière, vau-
tour, rat, lapin, cobaye, singe

S . v o m
Chiroptères
S . yauunde.
Cheval
Cl
S . aequcctatia
P o r c
X
S . bhaendehup
Cheval
X
S. cayah
Chiroptères
S . chakhae-h uih
P o r c
X
S . denve,t
Mouton, agame
S . goma
Chiroptères
S . in~ani2.h
Chiroptères
X
S . ihangi
Mouton, chèvre
X
s . hatie
Agame
s . la&
Boeuf
S . mantevidc?a
Porc, chiroptères, farine de poisson,
X
chèvre, boeuf, cheval,
S. mbandaha
Chiroptères, volaille
S. ne.Ah-ZionU
P o r c
X
S . nution
Poule
X
S . oakLand
Chiroptères
X
s. obagu
Rat
X
S . ahanienbuhg
Chiroptères,
tortue, chèvre, boeuf
X
. . . / . . .

- 11
S. hedba
Chiroptères, chèvre, mouton
S. hihhen
Boeuf
S . hamone
Mouton, agame
S . ;tennuhQe
Farine de poisson, mouton
s . UmhU
Chiroptères
s . vtichuw
Mouton, porc, rat, chiroptères, boeuf,
chèvre, poule

c2
s . gatuti
Farine de poisson
X
C3
S . aLbany
Porc, rat, agame, boeuf
X
S . aLtona
Cheval
X
S . angOA
Chiroptères, boeuf
X
S . bangny
Cheval
s. cuhvaeein
Singe, chiroptères, agame, tortue, chèvre
X
boeuf, cheval, chien
S . diogaye
Chiroptères, agame
s . hetiucky
Mouton, dindon, vautour, porc, chiroptères
X
boeuf, petit rongeur
S . lVu&i.ngen
P o r c
X
S . mokkde
A g a m e
X
S . pikine ( cambhn&
Volaille, porc, chiroptères
X
avec S. aLtona)
S . Rado
Serpent
X
C4
S . LackLeaze
Chiroptères
Dl
S . dublh
Bovin
S . dunban
Porc, mouton, chiroptères, tortue, chèvre
S . eti;tbuunne.
Mouton, cobaye
s . etiti;tidin
Volaille, chien, porc, mouton, cobaye,
bovin, cheval, petit rongeur
S. ga,iYhahum,
Volaille
s. ~ut?bhu.m
S . goeL&zingen
Vautour, chiroptères
X
s . m,ihLi
Chiroptères
X
S . panama
P o r c
S. haahbhuchen
Chiroptères, porc, agame, chèvre, boeuf
X
S . bambyllon
Chiroptères
S . Lingu6te
Boeuf
. . . , . . .

- 12
S . ouaham
Eau, agame
X
S . hangalham
Chiroptères
X
S . we.tnige/tode
Chiroptères
S . ana2.u.m
P o r c
X
S . bulomba
Chiroptères,
cheval, mouton
X
S . butatian
Porc, boeuf
s . give
Porc, chiroptères, agame, mouton, boeuf
X
S . goelzau
Chiroptères
X
s . jade
Porc, cheval
S . melkaghich
P o r c
X
S . muen.h;t~
Porc, mouton, agame, chèvre, boeuf,
X
cheval, chiroptère
S . ox&.td
Chiroptère, mouton
X
S. nhangani
S. douza
Porc, chèvre
X
S . vejle
Porc, chèvre, cheval
X
E2
S . newhaw
Petit rongeur
X
S . new- btutiwich
Mouton, chèvre, chiroptère, porc,
X
E4
S . gne&ta
Cheval,
X
S. ilugun
Agame
X
S . Uandod6
Tortue, cheval, volaille
X
S . ngon
Mouton, chèvre
X
s . kflihtin
Agame, poule
s . hambful
Chiroptères
S. h en&te.nbehg
Poulet
X
S . takhuny
Agame
X
S . iambacounda.
Chiroptères
F
S . abacvhtuba
Porc, eau, agame, mouton
S . btijbhumi
Poule
S . chandann
Poule
S . bann
Eau, chiroptères, renard
S. Lene
Agame
S. maahticti
Porc, chiroptères, mouton
X
S . ma.tacaZbo
Boeuf
S . mahhk3iUk
Agame, grenouille
X
S . tibkdaw
Porc, mouton, eau
X
. ../.-.

- 13
Cl
S . Qrhdenau
Porc, agame, mouton
X
S . poona
Chiroptères, agame, chèvre, boeuf, porc
G2
S . cubana
Chiroptères,
farine de poisson, agame,
X
c h e v a l
S . &mnhen
Chèvre
X
s . gnumpenA&
Mou ton
X
S . havana
Cheval, porc, mouton, chiroptères, agame,
X
chèvre
s. kedougou
Chimpanzé
X
S . okaiie
Chiroptères
X
S . mdonez
Vautour
X
S . ;tel cd? kebit
Mouton, vautour, oiseau, porc, chiroptères
X
S . ban.ten~eRd
Tortue
S. cahacah
Mou ton
X
S . madelia
A g a m e
X
s . uzanamo
Chiroptères
S . aYnutigum
Milan, cheval
X
S . bam.angui.Lta
Cheval
X
S . gaminata
Chèvre, agame, cheval, chiroptères
X
S. huU
Vautour, chiroptères
X
S . no-tzting ham
Chiroptères, chèvres
X
S . haboya
A g a m e
X
S . ha&$and
Eau, porc, chiroptères
X
S . wclikade
Mouton, porc, chèvre, cheval
X
J
S . b-ignona
Chèvre
s . cmd
M o u t o n
X
S . dahna
Cheval
S. jangwani
Chiroptères, agame, chèvre
X
S. Lade
Chèvre
S . ma-tadi
Porc, chiroptères, agame
X
K
S . blutzma
Chiroptères
X
s . CWCJ
Porc, chiroptères, cobaye
X
s . hk&LiU
Chiroptères, agame
X
L
S. minneAou;ta
Chiroptères, mouton
X
s . tru,ihu
M o u t o n
. . . I . . .

- 14
M
S. banco
C h e v a l
S. chicaga
Porc, boeuf
S. dcfokn
Chiroptères
S . nima
Corbeau, chiroptères, boeuf, cheval
X
S . ana
O i s e a u
S . pomona
Chiroptères, agame, boeuf
X
S . ;teL-aviv
Agame
X
S . vhnahhady
Chiroptères, agame, boeuf
X
N
S, angada
Boeuf
X
s. bkixi
Mouton, poule
X
S . godQnbQng
C h e v a l
S . neud&
Serpent
S . uhbana
Eau, porc, chiroptères, agame, mouton,
X
cheval, petit rongeur, volaille, chèvre
0
S. adeJ..aZde
Tortue, chèvre, boeuf
X
S . anechu
Cheval
X
S . cambehene
Oiseau, chiroptères, agame, cheval, cobaye
X
S. gambia
Boeuf
X
S . akhad
Cheval
s. w,Lde.mamh
Boeuf
P
S . @.tiawn
Agame
S . mgutuni
Vautour, milan, porc, chiroptères
X
s . ;ttioye
Mouton, porc, cheval, volaille
X
s* Ywid
Chiroptères, agame
X
Q
S . champaig n
Volaille
s. ha&Lt
Porc, chiroptères, mouton, volaille
X
S . hoham,lk&
Chiroptères, agame
S . whndenmete.
Chrioptères, porc
X
R
S. hann
P o r c
S. jo hannti buhg
Volaille, mouton, porc, chiroptères,
X
agame, chèvre, boeuf, cheval
S. kahamoja
P o r c
S. ~anthiuba
Agame, âne, chèvre, volaille
X
s . aauguh
Chiroptères
S . Zi&ne
Mouton, porc, chiroptères, boeuf
X

- 15
S
s. WCLychOhh
Mouton, agame, petit rongeur
S. h.ipane
T
Chiroptères, agame
s . bhe/t
Chiroptères
U
S . mbao
Porc, boeuf
V
S . &ihchm;thahhc
Grenouille
S . Ua
Chèvre
S . maliha
Chiroptères
W
S. apapa
Mouton, chèvre
S . -ttannow
Boeuf
X
S . bekgen
Agame, cheval
S . moualine.
Milan, porc, chèvre, volaille
s . ;teAh.ie
Agame
50
s. &Ah
Cheval
51
S . ati~ava
Agame, boeuf, chi roptères
s . guhuR
Chiroptères
S . tione
Caméléon
52
S . dehkee
Mou ton

- 16
I
Tableau no2
: Salmanella au niveau de l’abattoir
Secteurs
Nombre de
prélèvements
Positifs
Pourcentage
Salie d’abattaqe (boeufs, veaux,
126
9
4,6
m o u t o n s )
Sol :
60
6
10
murs, matériel, vêtements :
156
3
1,g
Locaux de triperie (boeufs, veaux,
m o u t o n s )
112
9
8,C
Salle d’abattage des porcs
57
15
26,:
Abattoir sanitaire
3 9
6
15,!
Secteur “sale” : salles de saisie, du
62
26
41,:
coche, de réception des issues,
boyauderies
Ex : abattoir des volailles
9
5
-
Locaux de commercialisation, salle des
ventes, entrepôts frigorifiques
550
73
13,2
B a l a n c e s
69
19
27,5
Chariots, cuves, récipients
56
9
16,0
Plans de travail
146
20
13,7
M u r s
47
6
12,7
Outils, vêtements, poignées de porte
77
8
10,3
Sol
72
6
8,3
Crochets, barres à crochet
46
3
6,5
Armoires de bureau
26
0
0
Intérieurs de véhicule
1 1
2
T O T A U X
1 045
143
13,7
.
d’après CATSARAS, 1978.
. . . / . . .

- 17
1. L a campylobactéri,ose
ou vibriose des ruminants
.
En 1974, deux animaux sur 565 ont révélé une infection à
Campylobactti
SMALA par le test de muco-agglutination effectué sur les taurins Ndama de la
région de Kolda. Ces résultats sont jugés peu significatifs.
J. La listériose
Entre 1962 et 1967, un sondage sérologique effectué par la Faculté de
Médecine de Dakar chez l’homme et des animaux domestiques révèle les taux
d’infection suivants (dans la région de Dakar) :
o v i n s
: 10 %
bovins : 3 %
d’infectés par Lh;t&a monocy;togenti
p o r c
:
6,6%
En 1979, une enquête sérologique concernant des moutons et des chèvres
de la région de Kaolack a aboutit à des résultats négatifs.
D’autres études sont actuellement en cours.
,
K. Les leptospiroses
En 1956, une enquête sérologique systématique indiquent que plusieurs
espèces animales domestiques sont soumises à l’infection par 13 sérogroupes
de leptospires, ainsi que l’indiquent les tableaux 3, 4 et 5. Etudes effectuées
dans les régions de Dakar, Ziguinchor, Kolda, Saint-Louis, Thiès et dans le
Ferlo.
En 1971, sur des chevaux de Sangalkam (région de Dakar) une infection
à fepXo6pina carkoLa est mise en évidence par sonage sérologique.
L. Chlamydiose et fièvre Q
Une enquête sérologique exécutée en 1979 a révélé une infection mixte
à Cotie.lXa bummtii
et à Chhmycfia phiLtac+i av.A chez des moutons tout-venant
de la région de Dakar.
l
. . . . . .

- 18
En 1985, il est effectué une sérologie chlamydienne sur 105 moutons de
Kaolack ; le taux d’infection en était de 3 %.
Tableau no3 : Sérums positifs selon les espèces animales et les régions du pays
REGIONS
Espèces animales
Dakar
C a s a m a n c e
F e r l o
H o m m e s
3,l %
Bovins
36 %
15 “0
31 %
Ovins
16 %
3,8 %
4,4 %
Caprins
0,l %
P o r c i n s
4,4 %
Rongeurs
8,2 %
Canins
25 %
. . . l . . .

- 19
Tableau no4 : Nombre des différents sérogroupes selon
les espèces animales
Espèces animales
Sérogroupes
H o m m e s
Bovins
Ovins
Caprins
Porcins
R o n g e u r !
Canins
289
433
200
150
66
378
16
1. hebdomadin
1
4 7
5
1. ;tanahaavh
3
2 2
4
L. atiumnti
1
L. baL&m
1
5
1
L. ba;taviae.
2
L . c ynopieti
1
1. javanica
1. pytLogwQn
1
L. 1. hae,mohhhagiae
2 3
1. au,btmkd
1. pornona
1. gtippa-Ryphoaa
1. canicda
6
. . . / . . .

- 20
Tableau no5 : Sérogroupes selon les régions
T
REGIONS
S é r o g r o u p e s
Dakar
Casamance
F e r l o
1. hebdamati
+
1. &hahhWi
+
1. atimnaein
-k
1. barlkun
+
1. bataviue
+
1. CynopAk-i
+
+
L. javamica
1. /xjhoc$n&5
+
L. 7. haemamhagiae
+
1. aub&ti
+
L. pomana
L. G . Xyphoha
+
1. canicola
+
/
. . . l . .

- 21
M. Les infections mammaires (mammites bovines)
Une analyse systématique de laits mammiteux provenant des troupeaux
laitiers de Sangalkam (région de Dakar) a mis en évidence de nombreux ger-
mes bactériens, impliqués isolément ou en association.
La vingtaine de bactéries ainsi isolées chez les femelles montbéliardes et
pakistanaises (seulement les femelles importées) est à l’origine de 6 types de
mammites monobactériennes (mammite staphilococcique, m. streptococcique,
m. colibacillaire, m. à Conyn~backhhn pqugenti, m. à P~eudumunti aehuginoha
et m. à Smcctia rnc~~cticeti)
et de plusieurs types de mammites polybactériennes.
Les germes isolés jusqu’à ce
jour figurent dans le tableau ci-dessous :
Morphologie
Espèces bactériennes
Gram
MaphyLococcuh auheuh
xuphqk?ococcun epidemidin
CtaphykToc0ccu.h Revctun

Cocci
S-taphylococcuh xyLohuh
Gram positif
Xx~pto ca ccuh agakTa&iae
S;trtep,tococcti dyng&actLae
S;trt~p;tocoqu~ d u ghoupe A
SktL~ptoco(~ueh non ghoupableh
Bacille
Cohyn~bacXetkn pyogeneA
Cram positif
Cohyn~batiWkm b0vi.h
Eh chmichia coli
KRe bh&Lla a
zaenae
Enterobacteries
Entu~o bac.&x ctoaca.e
Etitio bacah agglom~ati
Smti mahceAc.enh
Ph e.udomo nacl aehughnoh a
Autres bactéries flavo bac;ttium mrk-ktivohum
Gram négatif
Pah.teunti ac.togencb
Ache;ta bacXe.t cakoacticti
vah. lwo&$i
khtio bac.&% cakkoacticub

- 22
II. MALADIES A GERMES ANAEROBIES
h
A. Le charbon symptomatique
Etiologie
: CRoatidiwn chauvuti : détermine une toxi-infection.
Espèces affectées : les bovins surtout sont touchés.
Répartition géographique : signalée dans plusieurs régions du Sénégal,
et en particulier dans la région de Tambacounda, zone endémique, en
Casamance (régions de Ziguinchor et de Kolda) et à Thiès.
Epidémiologie : maladie tellurique et de saison des pluies, entretenue
dans les sols contaminés grâce à des spores résistantes.
Prophylaxie : médicale : vaccin du LNERV (“carbosympto”)
qui est
une culture de Ce. chauuoei (souche isolée à partir d’un foyer à Thiès)
inactivé par le formol à 4 p. 1000 et adjuvé à l’alun de potassium.
B. Le botulisme
Etiologie : sérotypes C et D de CRaatitium boktinum.
Répartition géoqraphique : identifiée dans la moitié nord du Sénégal,
en particulier dans le Ferlo, le Djoloff, le Sine-Saloum, la région de Dakar,
et la région de Saint-Louis.
Espèces affectées : bovins : types C-bêta et D en cause
p o r c s
: t y p e C
oiseaux du ferlo : épizootie de 1960 à type C
chez la tourterelle et la pie-grièche
pélican : type D isolé du foie en 1979
chien : type D
rapaces anthropophiles (banlieue dakaroise type D
isolé).
I
. . . . . .

- 23
Epidémiologie : il s’agit d’une maladie par intoxination, maintenue
pérenne par un germe tellurique sporulé. Les déficits pluviométriques sont
à l’origine de l’émergence de la maladie, ainsi que tente de démontrer le
schéma suivant proposé par DOUTRE (page 24).
Prophylaxie :
sanitaire : amélioration de la qualité du pâturage, correction du déficit en
phosphore, lutte contre les rongeurs, protection du puits villageois ;
médicale : vaccin du LNERV (“botubov”) qui est une anatoxine de CLaatidium
botinum type C-bêta (souche isolée d’un cas de botulisme bovin survenu
dans le Ferlo) adjuvé par le phosphate d’aluminium.
C. Le tétanos
Maladie connue de longue date, mais le germe responsable, CLoatihum
;teXati n’a jamais fait l’objet d’un isolement.
La plupart des espèces domestiques sont réceptives et sensibles, notam-
ment le cheval, l’âne, les bovins, les ovins, le singe.
II est signalé dans toutes les régions du Sénégal.
La prophylaxie médicale s’appuie sur un vaccin disponible, alors que la
prophylaxie sanitaire recommande l’hygiène des castrations et l’application de
désinfectants sur l’ombilic des nouveau-nés.
Ill. LES MALADIES A MYCOPLASMES
A. La péripneumonie contagieuse bovine
Etiologie : Mycap.bma mycaidti vah. mycoidu (Mycop&~~maXaceaQ)
Espèces affectées : grands ruminants : taurins et zébus.
I
. . . . . .

24
f Apparrtron d’u-
ne pluviomdtrie
normale
$
Troubles nutrrtionnel
P u l l u l a t i o n
hypophosphorose
-7
des rongeurs
I
Cadavres des
par spores botuliques

- 25
Répartition géographique : intéresse toute l’Afrique intertropicale
(occidentale, centrale et orientale) qui constitue le bassin de la maladie.
Le Sénégal s’en est débarassé en 1977,
les deux derniers foyers ayant
éclaté près des frontières guinéenne et malienne et rapidement circonscrits.
A n c i e n s f o y e r s : départements de Kédougou, Thiès et Tivaouane.
Prophylaxie :
- sanitaire : surveillance des mouvements des animaux, dépistage précoce des
foyers,
abattage immédiate des malades et des contaminés, immobilisation des
animaux de la zone déclarée infectée ;
- médicale : vaccination annuelle obligatoire avec le vaccin du LNERV (Tl
lyophilisé) fabriqué à partir de la souche T1/44. II existe le vaccin bivalent
péripneumonielpeste
bovine (“Bisec”).
Le vaccin fait à partir de la souche
KH3J est fabriqué à la demande destinée à l’immunisation de taurins parti-
culièrement sensibles au Tl lyophilisé.
B. L’aqalactie contagieuse caprine
Etiologie :
Mycapbma agalactiae
Foyers connus : un seul est connu au Sénégal, celui du village de
Bandia, à 50 km au sud-est de Dakar, en 1981.
La trilogie symptomatique s’y était confirmée, à savoir la mammite, la
kératite et les polyarthrites.
La région du Ferlo serait une zone exposée, car proche des frontières
mauritanienne et malienne, où la maladie est signalée, et riche en caprins.
. . . / . . .

- 2 6
C. La maladie respiratoire chronique des volailles
Maladie commune des élevages avicoles au Sénégal, en particulier dans
la région de Dakar, mais n’ayant pas donné lieu à l’isolement du germe pré-
sumé responsable, en l’occurrence MycopLcuma gaeeinepticum.
D. Autres mycoplasmes connus au Sénégal
Chez les bovins : M. bavige&&um ; M. bovb ; M. bovtikiti ;
AchoRepltima Raideuti
association M. bov&
- PanakuuLta haemolqtica.
Chez les ovins : portage : M. afzghnini ; M. ovipneumoniae ;
AchoRep~tima lTadk.wti ; A. madicum
Lésions :
M. anginini ; M. uvipneumoniae
Chez les caprins : portage : M. altgkini
l é s i o n s
: M. d u g r o u p e I I d e A L - A U B A I D I .
Au total, noter que la pathologie bactérienne a connu une évolution
favorable depuis l’époque dramatique des grandes épizooties.
En effet, avec l’institution des campagnes annuelles de vaccination,
certaines maladies ont été éradiquées (péripneumonie) tandis que d’autres
(charbons, botulisme, pasteurelloses) sont bien contenues avec seulement
quelques foyers çà et là à la faveur d’une rupture d’immunité et d’introduc-
tion de porteurs dans une zone jusque là indemne.
Cependant, la vigilance doit demeurer permanente au regard de deux
facteurs potentiels d’émergence de maladies : d’une part, la tendance étant
à l’intensification des productions animales, place va être faite aux maladies
d’avenir,
notamment à la brucellose et à d’autres maladies de la reproduction
comme la Listériose, la Campylobactériose, la Leptospirose, la Chlamydiose,
la fièvre Q et les infections mammaires ; d’autre part, avec le rétablissement
I
. . . . . .

- 2 7
du cycle normal des pluies, il y a danger d’émergence de certaines maladies
disparues du fait d’une sécheresse persistante ; c’est notamment le cas de
la dermatophilose.
Par ailleurs, il faudra veiller à l’application rigoureuse des mesures de
police sanitaire pour éviter l’introduction de maladies nouvelles, comme cela
a été le cas pour la tuberculose et la paratuberculose.