INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES...
INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Lutte contre « Glossina palpalis gambiensis »
dans la région des « niayes » du Sénégal
par S. M. TOURE
(avec la collaboration technique de MM. B. KEBE,
M. SEYE, A. MANE, H. DIEDHIOU)
Tome XXVI (nouvelle s6rie)
No 3 - 1973
VIGOT FRERES, EDITEURS
23, rue de I’Ecole-de-Médecine,
Paris-VI’

Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1973, 26 (3) : 339-47
Lutte contre Glossina palpalis gambiensis
dans la région des niayes du Sénégal (*)
par S.M. TOURE (**)
(avec la collaboration technique de MM. B. KEBE, M. SEYE, A. MANE, H. DIEDHIOU)
R E S U M E
Au cours de ces trois dernières années, des opérations de lutte contre
les glossines (Glossina palpalis gambiensis) ont été entreprises dans la
région dite des Niayes du Sénégal pour la rendre plus propice à l’élevage
et éradiquer des foyers de maladie du sommeil. Il a été utilisé à cet effet
de la Dieldrine à 2 p. 100 pulvérisée sur la végétation à des hauteurs
comprises entre 0,50 m et 1,50 m. En tout 151,6 km de galeries ont été
pulvérisés ainsi que 251 ha de plantations diverses. Les prospections les
plus récentes montrent que la région est actuellement indemne de
glossines.
INTRODUCTION
saison fraîche, les températures minimales
varient entre 14” C et 18” C et les températures
La région des Niayes doit son appellation à maximales n’excèdent que rarement 30” C. De
la présence de vestiges forestiers de type gui-
juillet à octobre, la prédominance de la mous-
néen, constitués de palmiers à huile situés dans
son installe un climat d’hivernage où les tem-
des bas-fonds argileux que parcourent des
pératures oscillent entre 20” C et 36” C. Les
marigots (niaye). P.C. MOREL et S.M. TOU-
niayes reçoivent dans les années de pluviosité
RE ont, en 1967, relaté la présence de Glossina
normale entre 500 et 650 mm de pluie.
palpalis gambiensis dans les Niayes et repré-
senté la topographie des gîtes infestés de glos-
L’intensification de l’élevage dans la région
sines (1). Celles-ci transmettent localement la
pourrait y bénéficier de plusieurs facteurs favo-
maladie du sommeil à Trypanosoma gambiense
rables :
et la trypanosomose à T. vivax chez les bovins.
- facilité d’approvisionnement en eau du fait
de la présence de nombreux lacs et marigots
Cette région a un microclimat côtier qui
et de la faible profondeur de la nappe
semble propice à l’élevage de races bovines
phréatique;
étrangères pour la production laitière et à la
- facilité relative de réaliser des cultures
production de viande par embouche d’animaux
fourragères;
du pays. Cela résulte en grande partie de la
prédominance des alizés une bonne partie de
- présence de nombreuses exploitations
l’année, de novembre à juin. Pendant cette
maraîchères dont les sous-produits sont uti-
lisables par le bétail;
- proximité de zones industrielles pouvant
(*) Financée par le Fonds d’Aide et de Coopération
de la République française. Projet 216-CD-6%VI-A-5
fournir des sous-produits : tourteaux, issues
(*‘“) I.E.M.V.T., Laboratoire national de 1’Elevage
de meunerie, mélasse, farines de poisson;
et de Recherches vétérinaires, B.P. 2057, Dakar-Hann,
Sénégal.
- proximité d’agglomérations importantes qui
- 339 -
--

sont un débouché pour les productions ani-
plusieurs fois aux ouvriers avec recommanda-
males;
tion de se laver à grande eau après le travail.
- réseau routier moderne et transports faciles
Les trois campagnes annuelles ont utilisé
et rapides;
5 véhicules : 2 Land/Rover, une camion-
- intérêt certain des populations pour les pro-
nette 404, 1 camion Saviem pour le transport
ductions agricoles, dont l’élevage de bovins;
du personnel et du matériel, 1 véhicule Mehari
- enfin, faible densité animale par rapport Citroën pour l’inspection des équipes.
aux possibilités réelles de la région et aux
besoins des agglomérations.
2. Personnel et équipes de travail
La lutte contre Glossina palpalis gambiensis,
Chaque campagne am-melle a occupé pen-
en plus de l’intérêt qu’elle présente pour la
dant 8 à 10 semaines : 1 vétérinaire, 6 agents
santé publique, devrait permettre l’exploitation
techniques d’élevage, un infirmier des grandes
de fermes dans lesquelles l’élevage bovin ne
endémies, un agent technique des Eaux et
serait plus sous la menace de la trypanosomose
Forêts, 5 aides prospecteurs, 5 chauffeurs et
à T. vivax. C’est le but poursuivi par les cam-
50 manœuvres. Les travailleurs sont répartis
.
pagnes de lutte relatées dans cette note, menées
en plusieurs équipes dirigées chacune par un
par pulvérisation ambulatoire de Dieldrine à
agent technique : une équipe de débroussail-
2 p. 100 sur la végétation,
leurs, une pour les dilutions d’insecticide et
l’entretien du matériel, cinq à huit équipes pour
la pulvérisation, une équipe chargée de pros-
1. MATERIEL ET METHODES
pections entomologiques et enfin des porteurs
de matériel.
1. Matériel
La journée de travail est continue, de 7 heu-
L’insecticide utilisé est la Dieldrine présentée
res à 13 heures 30.
en fûts de 200 litres sous forme d’émulsion à
20 p. 100 et diluée ensuite à 2 p. 100 sur le
3. Opérations de pulvérisation
terrain en utilisant des seaux gradués.
Les équipes de pulvérisation partent avec
Dans le choix des pulvérisateurs, nous avons
leurs pulvérisateurs remplis sur le campement,
surtout été guidés par la facilité d’obtenir sans
situé dans la ferme du Laboratoire de I’Elevage
délais des pièces de rechange. Les appareils
à Sangalkam (carte no 1) et emportent 3 à
employés sont des pulvérisateurs Cosmos dune
4 tonnelets de 60 litres d’insecticide dilué; tous
capacité de 16 litres, en cuivre rouge ou en
sont transportés par véhicule au niveau de la
polyéthylène; la pression n’est pas préalable et
niaye à traiter. Généralement, les tonnelets sont
l’utiliseur actionne sa pompe à cadence régu-
déposés à des sections différentes de la niaye
lière pour obtenir la pression optimale (3 bars
pour réduire les transports manuels. Les
o u 2,9 kg/cm2).
manœuvres qui ont vidé leurs appareils vont
s’approvisionner à ces sections. Le véhicule
Le petit matériel consiste en machettes,
repasse ensuite pour ramasser et rapporter au
haches avec manches, pelles, seaux gradués,
campement les tonnelets vides et, le cas échéant,
entonnoirs, robinets, tonnelets de 60 litres pour
en distribuer à nouveau.
les dilutions d’insecticide, etc.
La pulvérisation porte sur le sous-bois de la
Chaque travailleur reçoit un équipement de
niaye (buissons, troncs d’arbres ou feuilles de
protection comprenant une combinaison bleue,
palmier sur le sol). La hauteur de traitement est
une paire de bottes, des gants en caoutchouc,
de 1,50 m la première année puis de 1 m et
un masque protecteur, et dans certains cas,
0,50 m respectivement les deux années sui-
des lunettes. Les équipes disposent de trousses
vantes.
de secours dans lesquelles est prévu notam-
ment du sérum antivenimeux, car les serpents
Un débroussaillement très sélectif est prati-
sont nombreux dans la région.
qué lorsqu’il y a difficulté pour les équipes à
accéder aux gîtes. De plus, dans chaque équipe,
L’approvisionnement en eau est prévue suf-
une personne au moins dispose d’une machette
fisamment et des cubes de savon sont distribués
pour frayer le passage en cas de nécessité.
- 340 -

I
d
’ Ngendouf
!
ELEVAGE ( FERME) aj.
Carte 1. - Niayes de Sangalcam.
4. Echelonnement et durée des campagnes
15 jours, 4 mois et 7 mois après les dernières
pulvérisations. Au cours de ces contrôles, des
La lutte contre les glossines a été menée
glossines ont été trouvées dans des localités où
trois années consécutivement sur les bases indi-
leur présence n’était pas soupçonnée : bosquets
quées dans une précédente note (1) :
de manguiers à Niacoulrab, haies vives d’Eu-
- Première campagne : du 19 mars au
phorbiacées autour de Rufisque. Un traitement
16 mai 1970, suivie de trois périodes de pros-
complémentaire a donc été mené dans ces gîtes
pections entomologiques (du 15 mai au 2 juin
en décembre 1971.
1970, du 20 octobre au 19 novembre 1970 et
- Troisième campagne du 7 mars au 5 mai
du 16 février au 2 mars 1973), soit respecti-
1972 et contrôles en mai et août 1972. Les
vement 15 jours, 5 mois et 9 mois après les
contrôles suivants seront poursuivis au cours
pulvérisations.
de 1973.
- Deuxième campagne : du 8 mars au
Les cartes annexées à cette note indiquent la
28 avril 1971 et contrôles entomologiques en
situation topographique et la configuration de
mai, août et novembre, soit respectivement
quelques gîtes traités; ceux-ci sont représentés
- 341 -

par un grisé, mais les niayes ayant perdu leur
est de 16,6 litres par km linéaire, contre 35 1
configuration naturelle du fait de déboisement,
en 1971 et 31,6 1 en 1972, correspondant res-
sont indiquées par des points juxtaposés. Les
pectivement à 166 1, 350 1 et 316 1 de dilution
niayes traitées sont pour l’ensemble situées
à 2 p. 100. Calculée à l’ha, on obtient, pour
entre 14”45’ et 1-F latitude nord et les cartes qui
1970, 4,12 1 par ha de niayes; 847 I/ha et
les représentent sont établies au 1/20.000. Au
7,96 l/ha pour 1971 et 1972. Les quantités
cours des traitements, des pancartes ont été
les plus élevées de Dieldrine par unité de
apposées sur les parcours pour matérialiser les
surface se rapportent au traitement de sous-bois
sections traitées qui figurent sur les schémas
de manguiers à Niacoulrab (17 1 à l’ha ou
sous forme de sigles.
340 mg de Dieldrine par m”).
II. BILANS ET RESULTATS
3. Résultats d’ensemble
Avant les applications, la plupart des galeries
1. Longueur et superficie des galeries
inventoriées dans la région étaient fortement
traitées
infestées de glossines. Des contrôles, faits
Au cours de la première année, seuls 83 km
24 heures après, montrent la disparition de la
de galeries ont reçu la pulvérisation, correspon-
population adulte. Les prospections sont pour-
dant principalement aux niayes mentionnées
suivies plusieurs fois après chaque campagne
dans le projet de base. Les années suivantes, le
de lutte (tableau n” I) aux dates mentionnées
traitement a porté sur 150 km et 151,6 km
ci-dessus.
respectivement en 1971 et 1972. En effet, au
Les enquêtes qui ont suivi la première cam-
cours des prospections de 1970, en cherchant
pagne ont révélé la présence de glossines dans
les causes de la présence de glossines dans des
quelques galeries :
gîtes déjà traités, il est apparu que des parti-
-
cularités dans l’habitat des glossines pouvaient
niaye de Wayegui (carte no IV) : glossines
compromettre l’éradication si l’on n’étendait
rares;
pas le traitement à certains types de végétation
- niaye du Lac Tamna (carte no VI) : nom-
loin des marigots et autour de certains villa-
breuses;
ges (3).
- branche sud de la niaye de Sangalkam
La superficie totale traitée est estimée à
(carte no II) : rares;
851 ha, correspondant à 600 ha environ pour
- niaye de NDiougouye-Maloka (carte no III) :
les niayes et 2.51 ha pour d’autres types de
rares.
végétation.
Les causes de la présence de glossines dans
Le traitement de 600 ha de niayes vise à
ces galeries doivent se trouver dans une applica-
rendre propice un élevage amélioré sur une
tion trop parcimonieuse de l’insecticide ou des
superficie d’au moins 36.500 ha, constituée
solutions de continuité dans le traitement de
par une frange côtière de 365 km de long sur
l’aire infestée. A l’exception de la grande niaye
10 km de large.
du Lac Tamna, les sections positives à la
prospection correspondent à des jardins maraî-
2. Consommation d’insecticide
chers que les équipes avaient reçu consigne de
traiter avec beaucoup de circonspection; l’ap-
Pendant les trois années de lutte contre
plication optimale n’a pas été réalisée. Quant
Glossina palpalis gambiensis, il a été utilisé en
à la végétation du Lac Tamna, son infestation
tout 15.720 litres de Dieldrine à 20 p. 100.
tient à la présence de glossines dans des buis-
La moyenne de consommation d’insecticide
sons secondaires qui n’avaient pas été traités.
par unité de surface traitée est assez variable
Après la deuxième campagne et les contrôles
suivant les galeries traitées et les causes de
consécutifs, la présence de glossines a été
variation sont nombreuses : densité de la végé-
décelée au niveau de :
tation, hauteur de pulvérisation, débit des appa-
reils, degré de résolution du jet insecticide à la
- la ferme d’élevage de l’Institut Pasteur, à
sortie des gicleurs, excès ou défaut d’application
18 km de Dakar;
des manœuvres, leur vitesse de progression,
- la niaye de Boune, à 20 km de Dakar;
etc. Pour 1970, la consommation d’insecticide
- l’îlot de Nohour, à 22 km de Dakar;
- 342 -

TABLEAU Nb 1
Récapitulation des nitrÿss et des gîtes traités et
résultats des prospections entomologiques.
NO
Toponyme de la n.iuye
LOlIgUeUi!
Situation
Contrôles après pulvérisation
de la
ou
ou du gîte
carte
superficie
1;"69
1970
1971
1972
Parc zoologique, Dakar
1 ha
Inconnue
"
" +
- +
-
-
-
Institut Pasteur
2,5 k m
0,
11
11
++
-
+
+ --
BOUllf
1,2 km
!I
I!
II ++
-
+
+ --
Varia
0,5 k m
,r
11
8,
+ --
- --
Keur Massar
3,3 km
II
11
11 ++
-
-
-
-
-
Nohour
2,3 k m
II
(1
11
*+
-
+
+ --
Ngalap
l,o km
II
11
11
*+
-
-
L
-
-
Khâgane
3,5 k m
VI
10
(1 ++
-
-
-
-
-
Satiane
3,5 k m
+++
--
- --
- --
Niaga
2,0 km
+++
--
- --
- --
1
KOUllOUIlt?
0,5 k m
++
--
- --
- --
1
Tapdounka, Camp jeunesse
3,5 km
+
--
-
-_
- --
1
MBellekh et Varia
4,3 k m
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
1
Sangalkam-jardin
3,4 k m
+++
-
-
+ --
- --
1
Sangalkam-Agrosto
6,5 km
+++
--
- --
- --
I I
Keur NDiaye Lô
0,5 k m
+++
--
- --
- --
II
Sêk
0,5 k m
+++
--
_
_-
- --
IL
Derh
1,o km
++
--
- --
- --
II
Noflaye - Réserve
2 km
+++
--
- --
- --
Kéli-Tiom
lkm
Inconnue
-
-
-
-
-
-
-
-
NGendouf
3 km
+++
--
- --
- --
Wayemb a
7,5 k m
+++
--
- --
- --
Bambilor - Elevage
0,5 k m
+++
-
-
+ --
- --
111
NDiougouye
3,5 k m
+++
-
-
+ --
- --
III
Maloka
2
km
+++
--
- --
- --
IV
Wayegui
4
km
+++
-
+
+
-+
- --
1;'
Jardins Déni-Bambilor
8
km
++
--
- --
- --
IV
Jardins Gorom
1,5 k m
*+
-
-
-
-
-
-
-
-
Deni Niaye
1,0 km
++
--
-
_-
- --
Jardins Déni Niaye
6 km
++
--
- --
-
_-
Déni Biram jardins
2,5 k m
++
--
- --
- --
Khouroulane, Am Tongom
3 km
+
-
-
-
-
-
-
-
-
Signane
6,5 km
+++
--
- --
- --
Kalao
lkm
Inconnue
-
-
-
-
-
-
-
-
V
Maligueur
2
km
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
V
Gollam
4
km
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
v
NDiar
4
km
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
V
Jardin Gollam-NDiar
4
km
++
-
-
-
-
-
-
-
-
v
Berr Tialène
10,5 km
+++
--
- --
- --
Berr Tialène, branche E
3 km
+++
-
-
-
-
-
L
-
-
MBayak nord
1,5 km
++
-
-
-
-
-
-
-
-
MBaouane, Kayar
6,5 km
++
-
-
-
-
-
-
-
_
Sinthiou Marne Gor
2,5 km
++
-
-
-
-
-
-
-
_
MBidieum
1
km
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
VI
TklIllIL3
6
km
+++
-+ + --
- --
VI
Gadiaga
1
km
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
Ntiaye et Kémaye
3
km
+++
-
-
-
-
-
-
-
_
Keur MBire Nllao
2,5 k m
+++
-
-
-
-
-
-
-
_.
Toldo Noto
8 km
++
--
-
_-
- --
- la confluence de la niaye de Wayegui et du
Le prix de revient du traitement est
marigot de Wayemba (carte no IV).
57.395 F. CFA par km linéaire traité ou encore
10.188 F par ha et par année. Dans ces chiffres,
Les gîtes demeurés positifs correspondent à
sont compris l’achat de véhicules, d’insecticide,
des endroits qui n’ont reçu qu’une seule appli-
pulvérisateurs et matériel divers, les frais de
cation d’insecticide, au cours précisément de
personnel et de fonctionnement ainsi que les
cette seconde campagne, à l’exception toutefois
contrôles entomologiques. Si l’on considère que
de la niaye de Wayegui.
ces traitements doivent permettre un bon éle-
vage sur une superficie évaluée à 36.500 ha,
Le traitement de ces gîtes a été repris en
le coût de l’ha assaini reviendrait à 712 F.
1972.
La région assainie est située hors de la grande
Aux dernières enquêtes entomologiques,
zone de distribution des tsé-tsé au Sénégal (2)
aucune glossine n’a été capturée ou aperçue
et sa réinfestation est peu probable dans les
dans les gîtes traités (septembre 1973).
conditions actuelles.
- 343 -

.

I
,
ILOTS residuels
I
I
I
NGAYENE
‘u
I
/
I
I
14O47’ 30‘
,
Carte IV. - Niayes de Gorom et Wayegui.
Carte V. - Gollam, Ndiar et Berr.

14O58
Carte VI. - Niayes du lac Tamna.
SUMMARY
Control of Glossina palpalis gambiensis in “niayes ” area of Senegal
During these last three years, control campaign against tsetse flics
(Glossina palpalis gambiensis) had been directed in the so-called area
Niayes of Senegal as to improve better conditions for cattle breeding and
to eradicate residual foci of sleeping sickness, using a 2 p. 100 dilution
of Dieldrine. The vegetation had been sprayed at a level from the ground
between 0,5 m to 1,50 m. 151,6 km of riverine vegetation and 2.51 ha
of other types of vegetation had been sprayed. The latest entomological
survey indicated that this area was free from Glossina.
- 346 -

RESUMEN
Lucha contra Glossina palpalis gambiensis en la regih
de las « niayes » en Senegal
Durante 10s tres ultimes afios, se emprendieron trabajos de lucha
contra las glosinas (Glossina palpalis gambiensis) en la region de las
« niayes » de Senegal para mejorar las condiciones de ganaderia y suprimir
10s focos de tripanosomosis.
Con este efecto se utilizo Dieldrine a 2 p. 100 pulverizada sobre la
vegetacion a alturas comprendidas entre 050 m y 150 m. Por todo, se
pulverizaron 151,6 km del borde forestal asi como 251 hectareas de
plantaciones diversas. Las investigaciones mas recientes muestran que la
regi6n actualmente es indemne de glosinas.
.
BIBLIOGRAPHIE
1. MOREL (P. C.) et TOURE (S. M.). Glossina pal-
phique et incidence sur les trypanosomoses. Rev.
palis gambiensis dans la région des Niayes et sur
Elev. Méd. vét. Pays trop., 1971, 24 (4) : 557-563.
la Petite-Côte (République du Sénégal). Rev. Elev.
3. TOURE (S. M.). Note sur quelques particularités
Méd. vét. Pays trop., 1967, 20 (4) : 571-578.
dans l’habitat de Glossina palpalis gambiensis,
2. TOURE (S. M.). Les glossines (Diptera, Glossi-
Vand., 1949. Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop. (à
nidae) du Sénégal : écologie, répartition géogra-
paraître).
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