INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
SOCIETE DE DEVELOPPEMENT
(I.S.R.A.)
- - - a - - - - - -
DES FIBRES TEXTILES
SO.DE.FI.TFX
DIRECTION DES RECHERCHES
PsD.R.S.0.
SUR LES PRODUCTIONS ET LA
SANTE ANIMALES
(D.R.P.S.A.)
RAPPORT DE SUIVI D’ETABLES FUMIERES
DANS LE DEPARTEMENT DE KOLDA
Par
A. FALL
A. FAYE
CENTRE DE RECHERCHES
ZOOTECHNIQUES
DECEMBRE 1989.
DE KOLDA
(C,R.Z./KOLDA)

TABLE DES MATIERES
AVERTISSEMENT
Pages
I - INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
II - OBJECTIFS DE L’ETUDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
Ill
. MATERIEL ET METHODES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
I V RESULTATS
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
4.1 - Analyse des structures d’accueil des étables . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
4.1.1 - Caractéristiques démographiques des exploitations . . . . . . . . . . . .
8
4.1.2 - Les ressources animales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1
4.1.3 - L’équipement en matériel agricole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19
‘4.1.4 - Bilan foncier et niveau de fertilité . . . . . . . ..*.........a.......
2 1
4.1.5 - Niveau d’instruction . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.....................
22
4.1.6 - Les stratégies de maintien et d’amélioration de
la fertilité des sols . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23
4.1.7 - Les contraintes structurelles . . . . . . . . . . . . ..*..................
25
4.1.8 - Discussions sur les structures d’accueil des étables.. . . . . . . . .
26
4.2 - Résultats du suivi de la stabulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
4.2.1 - Caractéristiques des étables . . . a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
28
4.2.2 - Conduite de la stabulation . . . . . a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30
4.2.3 - La production de fumier . . . . . . . “ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 1
4.2.4 - L’état corporel des animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
4.2.5 - La production laitière
38
........................................
. . . I . . .

- II
Pages
V - CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41
5.1 - Amélioration de l’efficacité de la production de fumier . . . . . . . . . .
42
5.2 - Mesures d’accompagnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46
5.3 - Diversification des sources de fumier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
5.4 - Le développement des spéculations animales . . . . . . . . . ..a.........
47
V I - PERSPECTIVES DE RECHERCHE/DEVELOPPEMENT,. . . . . . . . . . . . . .
49

- III
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Population totale : Statistiques descriptives . . . . . . . . . . . .
a
Tableau 2 : Fréquence absolue et relative de la population
totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
a
Tableau 3 : Population active : Statistiques descriptives . . . . . . . . . . . .
9
Tableau 4 : Fréquencesabsolue et relative de la population
active . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1
Tableau 5 : Cheptel des exploitations selon l’adoption ou non
des étables :Statistiques descriptives.. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
Tableau 6 : Bovins extensifs : Fréquence absolue et relative
des effectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
Tableau 7 : Bovins de trait : Fréquence absolue et relative
du cheptel selon les exploitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
Tableau 8 : Cheptel ovin : Fréquence absolue et relative
selon les exploitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
Tableau 9 : Cheptel caprin : Fréquence absolue et relative de la
taille du cheptel selon les types d’exploitation . . . . . . . . . .
17
Tableau 10 : Cheptel équin : Fréquence absolue et relative de la
taille du cheptel selon les types d’exploitation . . . . . . . . . .
17
Tableau 11 : Cheptel asin : Fréquence absolue et relative de la
taille du cheptel selon les types d’exploitation . . . . . . . . ,.
19
Tableau 12 : Niveau d’équipement en matériel agricole . . . . . . . . . . . . ..w
20
Tableau 13 : Bilan foncier . . . . . . . . . . . ..“.............................
22
. . . / . . .

- I V
Pages
Tableau 14 : Niveau de fertilité . . . . ..a, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22
Tableau 15 : Niveau d’instruction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23
Tableau 16 : Stratégies d’amélioration de la fertilité des sols.. . . . . . . .
24
Tableau 17 : Facteurs limitant l’adoption des étables . . . . . . . . . . . . . . . . .
25
Tableau 18 : Types de bovins stabulés
30
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tableau 19 : Production de fécès - Mois de mars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 1
Tableau 20 : Production de fécès - Mois de mai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
32
Tableau 21 : Production de fumier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34
Tableau 22 : Evolution du poids des animaux adultes . . . . . . . . . . . . . . . . .
36
Tableau 23 : Croissance des veaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
38
Tableau 24 : Performances de production laitière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39

- V
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : Répartition de la population totale selon
les types d’exploitation . . . . . . . . . . . . . ..a...................
10
Figure 2 : Répartition de la population active selon les
types d’exploitation . . . . . . . . . . ..*..........*......s........
10
Figure 3 : Répartition de la taille du cheptel bovin
extensif selon les types d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
Figure 4 : Répartition de la taille du cheptel de bovin
de trait selon les exploitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
Figure 5 : Répartition de la taille du cheptel ovin selon
les types d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16
Figure 6 : Répartition de la taille du cheptel caprin
selon les types d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16
Figure 7 : Répartition de la taille du cheptel équin
selon les exploitations . . . ..e..............................
18
Figure 8 : Répartition de la taille du cheptel asin
selon les exploitations o.....,...............................
18

AVERTISSEMENT
Le travail qui fait l’objet de ce rapport constitue à plusieurs titres
un pas important vers une collaboration fructueuse entre le volet Elevage
de la SO. DE. FI .TEX et le CRZ de Kolda,sous-établissement de I’ISRA.
L’intérêt du thème abordé et la concertation entre les deux structures,
tout au long de I’étude,en font une expérience encourageante de liaison
Recherche/Développement.
Cette étude est cependant loin de fournir des réponses exhaustives
aux nombreux problèmes posés. Du reste, son objectif initial n’en avait ni
la prétention, ni les moyens (1) .
L’analyse des structures d’accueil du modèle de stabulation vulgarisé
par la SO. DE. FI .TEX et les observations réalisées permettent néanmoins
de proposer des améliorations pouvant contribuer à mettre la technologie
à la portée d’un nombre plus important d’exploitants grâce à une prise en
compte de la diversité de leur potentiel de production et de leur environnement.
Ce premier diagnostic soulève de nombreuses questions et ouvre des
axes clé de Recherche/Développement dans la perspective d’une meilleure
perception des grands enjeux d’un développement intégré des productions
animales et végétales dans la région.
(1) Se référer au compte rendu de la réunion SO. DE. FI. TEX/CRZ
du 17 janvier 1989.

-2-
La réalisation de cet objectif se ,traduisant par une amélioration de la
productivité passe entre autres par l’accroissement et le maintien d’un bon
niveau de fertilité des sols.
Depuis quelques années, la SO. DE. FI .TEX oeuvre dans ce sens en
privilégiant la vulgarisation de nouvelles techniques de lutte contre I’appau-
vrissement des sols. Cette société d’encadrement a mis en jeu la carte des
engrais organiques notamment par la production de fumier.
Une amélioration de l’habitat des animaux a été ainsi proposée aux pro-
ducteurs avec l’objectif de fournir du fumier de qualité supérieure à la
poudrette généralement obtenue par les techniques traditionnelles. II s’agit :
1) du parc amélioré qui est une variante du système traditionnel de parcage
dont il se distingue fondamentalement par l’accumulation des déjections en
un seul endroit avec apport de litière ;
2) de l’étable fumière expérimentée et proposée il y a une vingtaine d’années
par la recherche agronomique (HAMON, 1965).
Dans le contexte actuel de l’agriculture sénégalaise, plusieurs facteurs
confirment la pertinence de ce choix. En effet, la rétraction générale de la
demande d’engrais constatée depuis la fin du programme agricole traduit les
circonstances de production de plus en plus difficiles que connaissent les
paysans.
Cette situation justifie
plus que jamais la valorisation des possibilités
de fabrication d’engrais domestiques. L’existence d’un important cheptel de
bovins, petits ruminants, équins et asins ainsi que l’abondance de la phyto-

masse dans la région offrent une opportunité pour la fabrication d’engrais
organique de haute qualité à partir des ressources disponibles au niveau de
l’exploitation et probablement à moindre coût financier.
Au delà de la production de fumier, les autres retombées de la stabula-
tion sur les animaux peuvent justifier à elles seules la confection des étables
fumières. En effet, la supplémentation en saison sèche qui accompagne la
. . ./ . . .

-3-
mise en stabulation grâce aux ressources fourragères stockées et la graine
de coton permettent d’espérer des gains substantiels de productivité animale.
En limitant la sous-alimentation et la malnutrition, la stabulation quand elle
est bien menée, entraÎne une augmentation de la production laitière et des
capacités de reproduction des femelles ainsi que la précocité des veaux décou-
lant de leur plus rapide croissance. En plus, la réduction du stress alimentaire
de saison sèche permet l’obtention d’animaux de trait qui se trouveront dans
des conditions conciliables à la forte demande en force de travail au début de
la saison des pluies.
De 80 étables fumières diffusées en 1988, ce nombre est passé à 170 en
1989 dans le département de Kolda. Cette évolution du nombre des étables
construites atteste dans l’ensemble d’une évolution satisfaisante de l’adoption
de cette technologie. Toutefois, un immense effort de vulgarisation reste à
être mené si l’on sait que la SO. DE. FI .TEX encadre dans le département de
Kolda 3 700 exploitations susceptibles d’adopter cette technologie ou d’accep-
ter une technologie alternative. La réalisation de l’objectif de diffusion massive
de techniques d’amélioration de la fertilité des sols suppose une connaissance
plus fine de la diversité des exploitations selon leur niveau de technicité et
leurs caractéristiques structurelles afin d’identifier les facteurs de blocage
de leur adoption.
Quelle peut être la contribution des étables fumières dans la satisfaction
des besoins en matières organiques des exploitations ? Quel est le niveau
d’efficacité technique de la production de fumier à partir du modèle d’étables
fumières proposé ? Quelles solutions de substitution pourraient être envisagées
pour favoriser la réalisation des objectifs poursuivis ?

La nécessité de pouvoir répondre à ces questions avait conduit la
SO. DE. FI. TEX à entreprendre en 1988, un suivi des étables fumières.
Les renseignements visés par cette opération portaient sur la durée de
la stabulation, la nature des aliments distribués, la fréquence des paillages,
les quantités et la destination du fumier produit.
. . . / . . .

Au vu de la fiabilité douteuse des données ainsi relevées et du manque
d’information sur les animaux stabulés, une étude plus complète devait être
envisagée pour 1989.
Cette étude, confiée au CRZ, a été axée d’une part sur l’analyse des
structures d’accueil de cette innovation pour déceler les contraintes structu-
relies à sa diffusion et d’identifier les exploitations pour lesquelles des solu-
tions alternatives s’imposaient, d’autre part sur l’évaluation des performances
techniques réalisées et sur l’examen des modèles d’étables vulgarisés afin de
formuler des recommandations susceptibles d’améliorer leur efficacité.
II. OBJECTIFS DES RECHERCHES
Cette étude s’est assignée comme objectifs :
l”) l’analyse des structures d’accueil des étables fumières ;
2O) l’évaluation des performances réalisées par les animaux stabulés ;
3O) l’examen des modèles d’étables vulgarisés par la SO. DE. FI .TEX ;
4O) la formulation de recommandations destinées à “mieux” produire
“plus’* de fumier.
III. MATERIEL ET METHODES
3.1 - Sites du suivi
Avant le démarrage du suivi, neuf (9) villages avec un ou plusieurs
paysans ayant manifesté une intention de pratiquer la stabulation proposée
ont été visités dans le département de Kolda (cf carte).
Cela correspond à 15 étables sur une réalisation de 83 dans le département.
. . . / . . .

-5-
Trois villages ont été retenus après la visite de prospection pour les
raisons suivantes :
- la dispersion des villages ne permettait pas de les inclure tous dans le dispo-
sitif de suivi envisagé avec les moyens alloués à l’opération ;
- 60 villages sur les 74 concernés par la stabulation ne comptaient qu’une éta-
ble et parmi les villages visités, ce rapport est de 7 à 9, ce qui accentuait
la dispersion évoquée et les difficultes d’appliquer le protocole sur un effec-
tif signifiant d’étables dans les villages qui n’en avaient qu’une ;
- ainsi, les trois villages choisis présentaient l’avantage d’être facilement
accessibles, d’avoir respectivement une, deux et treize étables avec une
forte concentration des différentes catégories de bovins en stabulation
(boeufs de trait, vaches allaitantes, Ibovins à l’embouche).
Ces villages sont :
- Cuir0 Yoro BOGW, dans le sud du secteur SO. DE.FI .TEX de Kolda, un des
plus gros villages du département avec 13 étables pour un total de 48 bovins
en stabulation ; c’est un village à forte concentration humaine, d’où une
occupation intense de son terroir limi,té par ceux des villages voisins.
L’entretien de la fertilité y prend une importance capitale.
- Médina Koundie, situé dans le secteur de Dabo, un village avec deux étables
et 28 bovins suivis ; ce village dispose de plus de possibilités d’extension
des terres de culture que le précédent. Les pâturages de bas-fond y sont
abondants.
Le problème de fertilité semble s’y poser avec moins d’acuité
qu’à Guiré Yoro.
- Far-aba, un hameau dans les abords immédiats de la ville de Kolda où la
production laitière de saison sèche trouve un marché potentiel dans la ville
voisine. 16 vaches allaitantes y ont été mises en stabulation.

- 6 -
3.2 - Données. recherchées et méthodes de collecte
3.2.1 - Données
II s’agit :
1) d’informations sur les caractéristiques structurelles des unités qui ont
accueilli où qui sont censées adopter dans l’avenir la stabulation proposée
(démographie, foncier, cheptel vif, équipement) et sur les pratiques
actuelles de gestion de la fertilité ;
2) des performances réalisées par les ainimaux en stabulation et des témoins
(évolution pondérale des adultes et des jeunes, production de lait, produc-
tion de fumier) ;
3) des modalités pratiques selon lesquelles les paysans suivis ont conduit la
stabulation (durées de stabulation, affourragement, paillage de la fosse) ;
4) des observations sur I’efficience du modèle d’étables proposé (avantages,
inconvénients) ;
5) des informations post-stabulation sur l’utilisation des animaux de trait et
du fumier produit.
3.2.2 - Méthodes de collecte
Les données ayant trait aux caractéristiques structurelles des exploita-
tions ont fait l’objet d’une enquête ponctuelle concernant l’ensemble des exploi-
tations pratiquant la stabulation type SQ. DE. FI .TEX et un échantillon aléatoire
de 37 autres n’ayant pas encore adopté cette technologie.
L’évolution pondérale des animaux a été suivie par un système de pesées
dont la fréquence initialement prévue à un mois a été souvent modifiée notam-
ment pour des pannes du matériel de pesée (bascule electronique modèle
australien).
. . . / . . .

- 7 -
La production laitière a été mesurée en volume moyennant une éprouvette
graduée d’une capacité d’un litre au rythme d’un contrôle tous les 15 jours,
le matin.
Pour le fumier, deux types de mesure ont été réalisés. L’un,concernant
la seule production de fécès,a été effectué sur 6 bovins mâles porteurs de
sacs (modèle DICKO, ABT). L’autre correspond à la pesée du fumier produit
dans 4 étables.
La réalisation de la stabulation par chaque exploitant a fait l’objet d’en-
quêtes et d’observations successives ayant permis de noter les pratiques pro-
pres à chaque exploitant et les déviations consécutives par rapport au modèle
de référence.
IV. RESULTATS
4.1 - Analyse des structures d’accueil des étables
La connaissance des caractéristiques structurelles des exploitations rensei-
gne sur leur capacité d’adoption de la technologie qui leur est proposée et
permet de formuler des solutions de rechange pour les exploitations ne dispo-
sant pas de facteurs de productions indispensables à une utilisation efficiente
de la technologie.
Cette connaissance permet en outre, d’identifier les mesures d’accompagne-
ment nécessaires pour favoriser une large diffusion de l’innovation.
Les paramètres démographiques, le niveau d’équipement en matériel agri-
cole, les ressources animales et foncières ont été étudiés pour caractériser les
exploitations ayant adopté et celles n’ayant pas adopté les étables fumières.
. . . / . . .

-8-
4.1.1 - Caractéristiques démographiques des exploitations
Les tableaux 1 à 3 indiquent
respectivement quelques statistiques
descriptives de la population humaine totale et de la population active pour
les exploitations avec et sans étable fumière.
Les tableaux 2 et 4 indiquent les fréquences absolues et relatives de ces
deux variables.
Tableau 1 : Population totale : Statistiques descriptives
Exploitations
Exploitations
Echantillon
avec étable
sans étable
total
Effectif
15
37
52
Moyenne
39,5
12,2
20,l
Ecart-type
23,2
8,4
18,8
cv %
58,7
68,8
93,5
Mode
19
6
6
Médiane
32
10
13,5
Minimum
1 2
3
3
Maximum
100
37
100
Tableau 2 : Fréquences absolue et relative de la population totale
Exploitations
Exploitations
Echantillon
avec étable
sans étable
total
o -
5
0 ( 0 %)
5 (14 %)
5 (10 %)
6 - 10
0 ( 0 %)
16 (43 %)
16 (31 %)
Il - 20
3 (20 %)
I l (30 %)
14 (27 %)
21 - 30
5 (27 %)
3 ( 8 %)
7 (13 %)
31 et plus
8 (53 %)
2 I 5 %)
10 (19 %)
. . . / . . .

-9-
La lecture de ces tableaux indique la différence très nette qui existe
entre ces deux types d’exploitation du point de vue de la disponibilité en main-
d’oeuvre.
Les exploitations avec étable compte 20 actifs en moyenne contre 6 actifs
pour celles n’ayant pas construit des étables.
92 p. 100 des exploitations sans étable ont un nombre d’actifs compris
entre 0 et 10. Ce pourcentage n’est que de 14 pour les exploitations avec
étables.
En effet, 83 p.100 des exploitations avec étable comptent plus de 11 actifs
alors que les “‘sans étable” de plus de 11 actifs ne font que 8 % de cette caté-
gorie d’exploitants.
Cette répartition des exploitations selon l’importance de la population
totale et la main-d’oeuvre est représentée pour les deux groupes par les
figures 1 et 2.
Tableau 3 : Population active : Statistique descriptive
Exploitations
Exploitations
Echantillon
avec étable
sans étable
total
Effectif
15
37
52
Moyenne
20,2
5,g
10,l
Ecart-type
10,3
3,5
8,9
Coefficient
51 ,o
59,3
88,l
variation %
M o d e
16,0
3,O
4,O
Médiane
16,0
5,O
7,O
Minimum
480
2,o
2,o
Maximum
46,0
17.0
46
. . . / . . .

- 10 -
Figure 1. Population totale
Repartition selon les deux types
d’exploitation
8. ;Tsquence
,
relative( %)
0-10
71-20
21-30
Nombre de personnes
m Series A m Serlea 8
A : exploitation mec etable
B : exploitation sans eteble
Figure 2. Popul tien Active
Repartition selon les types
d’exploitation
Frequence Relative(%)
,Ol------

I
O-5
8-10
11-20
21-30
Cl+
Nombre d’actifs
œ Seri08 A m Series B
A = Exploitations avec table
B = Exploitation sans table
-_u_----_-
--a
- w - - p
.-.-.-.-

- 11 -
Tableau 4 : Fréquences absolue et relative de la population active
Exploitations
Exploitations
Echantillon
avec étable
sans étable
tota I
o -
5
1 ( 7 %)
23 (62 %)
24 (46 %)
6 - 10
1 ( 7 8)
1 1 (30 %)
12 (23 %)
11 - 20
6 (40 %)
3 ( 8 %)
9 (17 %)
21 - 30
5 (33 %)
0 ( 0 %)
5 (10 %)
31 e t plus
2 (13 8)
0 ( 0 %)
2 ( 4 %)
4.1.2 - Les ressources animales
Les ressources animales des exploitations sont essentiellement constituées
de bovins, de petits ruminants, de chevaux et d’ânes.
L’existence ou non d’animaux, les espèces présent& et la taille des effec-
tifs sont d’importants facteurs de différenciation des exploitations.
En général, 14 p.100 des exploitations ne disposent pas du tout de res-
sources animales (bovins, petits ruminants, équins, asins) .
L’absence de bovins extensifs est vérifiée dans 27 p.100 des exploitations
et 34 p.100 d’entre elles n’ont pas de bovins de trait.
Les ovins et les caprins sont respectivement absents dans 58 p.100 et
60 p.100 des exploitations.
4 . 1 . 2 . 1 - Cheptel bovin
Comme indiqué dans la tableau 5, la taille moyenne du cheptel bovin exten-
sif rapporté à l’ensemble des exploitations est de 15 têtes et varie de 0 à 150
têtes.
. . . / . . .

- 12 -
L’examen des tableaux 5 et 6 met en évidence des différences notables
entre les deux groupes d’exploitations avec un cheptel plus important dans
celles pratiquant la stabulation. Peu d’exploitations sans étable se trouvent
en situation comparable à la majorité de celles avec étable (figure 3).
Le tableau 7 illustre la même disparité des exploitations selon qu’elles
aient ou non construit des étables et cette fois-ci sur la base de la taille du
cheptel bovin de trait.
Dans 75 p. 100 des exploitations “sans étable”, l’effectif de bovins de
trait est compris entre 0 et 2 têtes avec une moyenne de 2,l têtes.
Les exploitations “avec étable” possèdent en moyenne 10,5 têtes de bovins
de trait avec 40 p. 100 d’entre elles détenant plus de 7 bovins de trait.
Tableau 5 : Cheptel des exploitations selon l’adoption ou non des étables :
Statistiques descriptives
Bovins en
Bovin de
extensif
trait
Ovins
Caprins
Chevaux
Anes
1*
29dc
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
N
15
37
15
37
15
37
15
37
15
37
15
37
Koyenne
44,3
5,4
10,5
2,1
6,9
0,9
5,4
0,9
0,7
0,3
1,l
0,4
Ecart-type
38,9
7,5
13,6
2,8
6,3
2,1
!i,6
2,2
0,9
0,7
0,s
0,7
Médiane
31
3
6
1
7,l
0
4
0
1
0
1
0
Maximum
150
33
50
12
20
9
20
10
3
3
2
3
Minimum
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
* : Exploitation avec étable
J;* : Exploitation sans étable.
La figure 4 visualise la répartition du cheptel de trait dans les deux
groupes d’exploitation mettant en évidence leur différence.
. . .I . . .

- 13 -
Tableau 6 : Bovins extensifs : Fréquence absolue et relative
des effectifs
Taille du
1”
2””
3***
cheptel
FA
FR %
FA
FR %
FA
FR %
0
1
7
13
35
14
27
l à
5
0
0
13
35
13
25
6 à 15
2
13
7
19
9
17
16 à 35
5
33
4
1 1
9
17
36 et plus
7
47
0
0
7
13
Total
15
100
37
100
52
99
1 : Exploitation avec étable
2 : Exploitation sans étable

3 : Total échantillon
FA : Fréquence absolue
FR : Fréquence relative.
Tableau 7 : Bovins de trait : Fréquence absolue et relative de la
taille du cheptel selon les exploitations
1*
2**
3***
Taille du
cheptel
FA
FR %
FA
FR %
FA
FR %
0
2
13
1 6
43
18
34
l à
2
2
13
12
32
14
27
3 0
6
5
33
5
14
10
19
7 à 10
3
20
3
8
6
12
11 et plus
3
20
1
3
4
8
Total
15
99
37
100
52
100
.
.
/
.
. . a

- 14 -
Figure 3. Taille du cheptel Bovin
extensif: Repartition selon les
types d’exploitation
Frquence relative( %)
.<
,... _.
-,
.<
<.._,
<....
0
I-6
8-16
16-35
36+
Nombre de bovins en extensif
m Serles A m Series B
A - Exploitation avec table
B- Exploitation sans table
Figure 4. Taille du cheptel bovin
de trait: Repartition selon
les types d’exploitation
Frequence relative( %)
604
-----l
0
l-2
3-e
7-10
il+
Nombre de bovin de trait
= s8rl88 A m s8ri88 B
A = exploitation avec table
B - exploitation sans table

- 15 -
4.1.2.2 - Le cheptel de petits ruminants-
Le troupeau de petits ruminants est en général de petite taille (tableaux
8 et 9) et beaucoup d’exploitations n’en disposent pas. (58 p.100 pour les
ovins, 60 p.100 pour les caprins).
On compte pour l’ensemble, une moyenne de 2,6 ovins et 2,2 caprins
par exploitation.
Pour les exploitations avec étable, les effectifs moyens s’élèvent respecti-
vement à 6,9 et 5,4. Ces effectifs tombent à 0,9 ovin
e t 0,9
caprin dans
les exploitations sans étable.
Les stratifications intra-groupe mises en évidence par les figures 5 et 6
montrent une forte fréquence des exploitations sans étable dans les classes
sans petits ruminants où à faibles effectifs.
Une situation inverse s’observe dans le cas des exploitations avec étable.
Tableau 8 : Cheptel ovin : Fréquence absolue et relative selon
les exploitations
Taille du
1*
2**
3***
cheptel
FA
FR %
FA
FR %
FA
FR %
0
4
27
26
70
30
58
l à
5
2
13
8
22
10
19
6 à 10
6
40
3
8
9
17
11 et plus
3
20
0
0
3
6
Total
15
100
37
100
52
100
. . . / . . .

- 16 -
Figure 5. Taille du Cheptel
Ovin: Repartition selon les
deux types d’exploitation
frequence relative(%)
8o I>
l-6
6-10
nombre d’ovin
m Series
A

m Series B
A: exploitation avec etable
B: exploitation sans etable
Figure 6. Taille du Cheptel
Caprin: Repartition selon les
deux types d’exploitation
frequence relative(%)
l-5
6-10
nombre de caprin
m Serlee A m Series 8
A: exploitation avec etable
B: exploitation sans etable
..---- - - - ----_____ - .------ --_--
--,- --.- -

- 17 -
Tableau 9 : Cheptel caprin : Fréquences absolue et relative de la
taille du cheptel selon les types d’exploitation
Taille du
1
2
3
cheptel
FA
FR %
FA
FR %
FA
FR %
0
3
2 0
28
76
31
60
l à 5
6
40
7
1 9
1 3
2 5
6 à 1 0
4
2 7
2
5
7
1 3
11 et plus
2
1 3
0
0
1
2
Tota I
1 5
100
37
100
5 2
100
4 . 1 . 2 . 3 - Le cheptel équin et asin
Peu d’exploitations détiennent des chevaux ou des ânes.
71 p. 100 des exploitations ne possèdent pas de chevaux et 62 p. 100
n’élèvent pas d’ânes.
54 p. 100 des exploitations avec étable possèdent au moins un cheval et
73 p. 100 d’entre elles disposent d’un ane au moins (voir tableaux 10 et 11).
Tableau 10 : Cheptel équin : Fréquences absolue et relative de la
taille du cheptel selon les types d’exploitation
Taille du
1
2
3
cheptel
FA
FR %
FA
FR %
FA
FR %
0
7
4 6
30
81
3 7
71
1
6
4 0
3
8
9
1 7
2
1
7
3
8
4
8
3
1
7
1
3
2
4
Total
1 5
100
3 7
100
5 2
100
. . . / . . .

- 18 -
Figure 7. Taille du Cheptel
Equin: Repartition selon
les deux types d’exploitation
frequence relative(%)
0
1
2
3
nombre de chevaux
œ Serles A m Series B
A : exploitation avec etable
B : exploitation sans etable
Figure 8. Taille u Cheptel
Asin: Repartition selon les
deux types d’exploitation
frequence relative( %)
1 0 0 -
r
0
1
2
3
nombre d’anes
m Serks A f%8 Serles B
A: exploitation avec etable
exploitation sans etable
.,---
--WV-.,
- - -
---

.-
--

- 19 -
Tableau 11 : Cheptel asin : Fréquences absolue et relative de la
taille du cheptel selon les types d’exploitation
1
2
3
.
Taille du
cheptel
FA
FR %
FA
FR %
FA
FR %
0
4
27
28
76
32
62
1
5
33
5
14
10
19
2
6
40
3
8
9
17
3
1
2
1
2
Les exploitants sans étable qui ont des chevaux représentent 19 p.100
de cette catégorie d’agropasteurs et ceux qui possèdent des ânes font 24 p.100
des “sans étable” .
En général, les exploitants élèvent plus d’ânes que de chevaux.
Les ânes semblent plus résistants que les chevaux en Haute-Casamance.
L’équipement des agropasteurs en matériel de transport devra tenir compte
de cette situation.
4.1.3 - L’équipement en matériel agricole
Le tableau 12 indique le niveau d’équipement en matériel agricole des
exploitations.
c
Le matériel de préparation du sol, notamment la charrue,est le matériel
le plus répandu ; 75 p.100 des exploitations en possèdent. Le matériel de
semis (semoir) est présent dans 54 p.100 des exploitations. Les exploitations
disposant de matériel de transport (charrettes équine, asine ou bovine) repré-
sentent 59 p.100 de l’ensemble. Le matériel de lutte contre les mauvaises herbes
est plus rare. Seuls 37 p.100 des exploitations détiennent au moins plus d’une
houe sine.
. . . / . . .

- 20 -

- 21 -
On note en général une mécanisation très partielle des différentes opéra-
tions culturales.
Si le matériel de mise en place des cultures est présent dans plu! s de la
moitié des exploitations, le matériel d’entretien des cultures constitue un vér,i-
table goulot d’étranglement pour des itinéraires techniques intégrant la lutte
contre I’enherbement des parcelles cultivées.
Une deuxième remarque est relative à la nette supériorité des exploitations
à étable quant au niveau d’équipement en matériel agricole et ceci pour tous
les types de matériel.
Les exploitations sont en général sous-équipées en matériel de transport
et cette situation est plus critique chez celles sans étable dont 54 % ne détien-
nent pas de charrette.
4.1 .4 - Bilan foncier et niveau de fertilité
Les besoins en ressources foncières sont satisfaits dans 79 % des exploita-
tions.
La presque totalité (97 %) des exploitations avec étable dispose d’assez
de ressources foncières.
Cette situation est moins favorable chez celles n’ayant pas d’étable fumière
(voir tableau 13).
. . .1 . . .

- 22 -
En général, les niveaux de fertilité des terres sont reconnus être insuffi-
sants par 69 p. 100 des exploitants (tableau 14).
Seulement 27 p .lOO des exploitants avec étable et 32 p. 100 des sans étable
jugent cette fertilité suffisante.
Tableau 13 : Bilan foncier
A v e c
Sans
Total
étable
CStable
Négatif
1
7 %
10
27 %
1 1
2 1 %
Positif
14
9 3 %
27
73 %
4 1
79 %
Tableau 14 : Niveau fertilité
A v e c
Sans
Total
étable
étable
Insuffisant
1 1
73 %
25
68 %
36
69 %
Suffisant
4
27 %
1 i!
32 %
16
3 1 %
4.1.5 - Le niveau d’instruction
La majorité (75 p.100) des exploitants enquêtés lit le coran (voir tableau).
Peu nombreux sont ceux qui sont alphabétisés en langue locale ou en français
(6 p. 100 dans les deux cas). En général, il n’y a pas de différence entre les
exploitations de ce point de vue.
. . . / . . .

- 23 -
Tableau 15 : Niveau d’instruction
A v e c
Sans
étable
étable
Total
.
Alphabétisé
1
7 %
2
5 %
3
6 %
Lit le coran
12
79 %
27
73 %
39
75 %
Lit le français
1
7 %
2
5 %
3
6 %
Non alphabétisé
1
7 %
6
16 %
7
13 %
4.1.6 - Les stratégies de maintien et d’amélioration
de la fertilité des sols
La mise en jachère des sols, après quelques années d’utilisation et le
parcage traditionnel à l’aide du cheptel bovin,sont les plus anciennes pratiques
de maintien et d’amélioration de la fertilité des sols.
Aujourd’hui,
les sols sont mis au repos durant 2 à 3 ans en moyenne dans
les villages enquêtés, ce qui n’autorise pas une restauration suffisante de la
fertilité des sols.
Les lacunes du système de parcage traditionnel ont été déjà évoquées.
L’utilisation des engrais minéraux, le parcage amélioré et la stabulation sont
privilégiés comme solutions de rechange par la SO.DE. FI .TEX qui vulgarise
ces techniques.
En général, les exploitants adoptent une stratégie de combinaison des
différentes techniques d’amélioration de la fertilité des sols comme illustré dans
le tableau 16.
Le parcage traditionnel, en association avec d’autres techniques, est large-
ment pratiqué par les exploitations avec étable. Seuls 32 p. 100 des exploitations
sans étable a ce privilège.

L’association parcage traditionnel + jachère + engrais est la plus répandue
(61 p.100) chez les exploitations avec étable. Celles sans étable associent le
.*.
/ 1..

- 24 -
plus souvent (51 p. 100) la jachère et les engrais minéraux. 8 p. 100 des
exploitations n’ont recours à aucune technique pour lutter contre I’appauvrisse-
ment des sols. Elles sont toutes inclues dans les exploitations sans étable et
constituent 13 p. 100 de ces dernières.
Les engrais minéraux sont utilisés dans 80 p.100 des exploitations sans
différence entre celles ayant adopté ou non les étables.
Tableau 16 : Stratégies d’amélioration de la fertilité des sols
Exploitations
Exploitations
Total
avec étable
sans étable
échantillon
(%)
C%l
(%)
1. Parcage traditionnel
seulement
1
(8)
0
(0)
1
(2)
2. Engrais minéraux
seulement
0
(0)
1
(2)
1
(2)
3. Jachère + parcage
traditionnel
2
(15)
3
(81
5
(10)
4. Jachères + engrais
minéraux
1
(8)
19
(51)
20
(40)
5. Parcage SO. DE. FI. TEX
+ engrais minéraux
0
(0)
1
(2)
1
(21
6. Jachère + engrais
minéraux + parcage
8
(61)
9
(24)
1 7
(34)
traditionnel
7. Jachère + parcage
traditionnel + parcage
1
SO. DE. FI. TEX + engrais
(8)
0
(0)
1
(2)
minéraux
8. Aucune de ces 5 tech-
o
niques
(0)
4
(13)
4
(8)
Total
1 3
(100)
3 7
(99,4)
50
(100)
En plus de la fabrication du fumier, grâce à la stabulation, les exploitations
avec étable ont une plus grande capac,ité de maintien de la fertilité des sols par
le biais des techniques traditionnelles et modernes.
/
. . . . . .

- 25 -
Les besoins en engrais organiquet- .a sont cependant plus importants chez
ce type d’exploitation du fait des plus grandes surfaces cultivées, ce qui
fait que leur bilan organique soit aussi déséquilibré.
II faut signaler par ailleurs que les engrais minéraux consommés par les
exploitations qui en font usage sont principalement destinés aux cultures de
rente.
4.1.7 - Les contraintes structurelles
Les exploitations sans étable, dans les villages enquêtés, ont presque
toutes connu (98 p. 100) le modèle d’étable vulgarisé par la SO. DE. FI .TEX.
Lorsque ces exploitants ont été interrogés sur les raisons qui expliquent
la non-adoption de cette technologie, les réponses avancées sont indiquées dans
le tableau 17.
Tableau 17 : Facteurs limitant l’adoption des étables fumières
Fumières
Fréquence
Pourcentage
Sans moyens
3
8 %
Sans main-d’oeuvre
5
6 %
Sans animaux ni moyens
18
50 %
Sans animaux ni main-d’oeuvre
1
3 %
Sans animaux, sans moyens,
5
14 %
sans main-d’oeuvre
Sans moyens ni main-d’oeuvre
7
19 %
Les principaux facteurs qui pourraient limiter une large diffusion des
étables fumières sont le manque de moyens, d’animaux et de main-d’oeuvre.
L’insuffisance des moyens disponibles (moyens financiers, matériel de
construction des étables et de transport du fumier, les réserves fourragères)
revient dans 91 % des réponses parmi les facteurs limitant l’adoption des
étables.
. . . / . . .

- 26 -
Le manque d’animaux et celui de main-d’oeuvre reviennent dans 67 p. 100
et 42 p. 100 respectivement des réponses.
La situation la plus fréquente (50 %) est celle où l’exploitant doit faire
face à un manque d’animaux et de moyens.
4.1.8 - Discussions sur les structures d’accueil des étables fumières
4.1.8.7 - Ce sont les “grandes” exploitations qui ont le plus adopté
les étables fumières
Les exploitations ayant adopté les étables fumières se caractérisent par :
- une plus grande disponibilité en main-d’oeuvre,
- un important cheptel de bovins, ovins, caprins,
- un niveau d’équipement plus élevé,
- un bilan foncier positif,
- un niveau de fertilité des terres très souvent insuffisant,
- l’utilisation de la jachère, des engrais minéraux et du parcage
traditionnel en plus des étables pour améliorer la fertilité de
leurs sols.
Les exploitations n’ayant pas adopté les étables fumières sont en général
de “petite taille” du point de vue de la disponibilité en main-d’oeuvre, de
l’effectif de cheptel élevé et de leur niveau d’équipement.
Elles disposent le plus souvent d’assez de terre mais d’une faible fertilité.
Ces exploitations sans étables sont encore plus diversifiées dans leurs
caractéristiques structurelles et ceci doit se traduire par la recherche de solu-
tion appropriée pour la lutte contre l’appauvrissement de leurs sols.
. . . / . . .

- 27 -
Une simple typologie de ces exploitations basée sur la taille de leur
cheptel bovin, fait ressortir trois groupes distincts :
1) les exploitations sans bovins (25 p. ‘100) /groupe I ;
2) les exploitations avec un cheptel bovin de petite taille de 1 à 5
têtes (40 p. 100) /groupe II ;
3) les exploitations avec une taille moyenne (6 à 30 têtes) du cheptel
bovin/groupe II 1.
Le groupe Ill a le plus de potentiel pour regagner le peleton des exploita-
tions avec étables sans beaucoup d’efforts supplémentaires.
Le groupe I a besoin de solution alternative. Le compostage pourrait
bien leur convenir. Les exploitations de ce groupe ainsi que celles du groupe
II peuvent aussi accéder à cette technologie grâce à la mise en oeuvre de
mesures d’accompagnement favorisant l’adoption de cette technologie.
L’octroi d’animaux, de préférence de femelle de trait, sous forme de cré-
dit, permettrait aux exploitations du groupe I de se constituer un troupeau
et à celles du groupe II d’accroître la taille de leur troupeau.
Ces différentes alternatives seront discutées en détail ainsi que les autres
mesures d’accompagnement indispensables à une large diffusion de cette techno-
logie.
4.2 - Résultats du suivi de la stabulation
-
Le suivi de la stabulation s’est intéressé aux caractéristiques des étables
et la conduite de la stabulation ainsi qu’aux performances animales réalisées
en matière de productions de fumier et de lait.
Les conséquences sur l’état corporel des animaux (adultes et veaux) ont
aussi été étudiées de même que l’utilisation des animaux sur les chantiers de
travail.
. . . / . . .

- 28 --
Les résultats de l’étude de ces différents aspects de la stabulation font
l’objet des différents chapitres qui suivent.
L
4.2.1 - Caractéristiques des étables
Le modèle d’étable vulgarisé par la SO. DE. FI .TEX comprend :
- une fosse de 40 cm de profondeur couvrant presque toute l’étable, sa largeur
est de 2,5 m et sa longueur est variable selon le nombre d’animaux ; la plu-
part des étables construites sont conçues pour accueillir 4 animaux et sont
longues de 4 m soit 1 mètre linéaire par animal ;
- un trottoir sur la longueur de l’étable pour supporter la mangeoire et
l’abreuvoir ;
- un toit de paille supporté par des piquets de bois.
Les déjections animales et la litiète apportée remplissent progressivement
la fosse et sont humidifiées par les urines. Le fumier ainsi produit devrait
être constitué de fécès, de débris de paille et des urines des animaux.
II existe deux versions de ce modèle : dans l’une la mangeoire et la fosse
sont cimentées alors qu’elles ne le sont pas du tout pour la deuxième.
Le suivi de ces modèles d’étables nous a permis de faire un certain nom-
bre d’observations sur leur fonctionnement.
Certains défauts observés sont spécifiques à la version cimentée ou à celle
non cimentée ; d’autres sont communes aux deux versions.
De manière générale, on note :
- que les étables sont d’accès facile aux animaux non stabulés ; ce qui va se
traduire par une compétition entre animaux ciblés et ceux étrangers pour la
consommation des aliments apportés en supplémentation ;
- une mauvaise contention des animaux dans les étables due à l’absence d’un
système de cornadis ; il en résulte d’une part un gaspillage du fourrage

- 29 -
distribué par le piétinement et la souillure par les déjections et d’autre
part une destruction des mangeoires cimentées par les chocs causés par
les animaux en mouvement.
Les constructions non cimentées ne favorisent pas la fabrication d’un
fumier de bonne qualité et la pérennité de l’opération du fait d’un envahisse-
ment massif du fumier par le sable en augmentant ainsi le taux de silice et
d’autre part, du fait de la destruction de la fosse qui risque ainsi d’avoir
une courte durée de vie.
Les constructions cimentées, en dehors de leur coût plus élevé, présen-
tent beaucoup d’avantages. Elles perme,ttent une meilleure rétention du lisier
et un meilleur écrasement de la litière par piétinement. Elles écartent les
inconvénients des constructions non cimentées (envahissement par le sable,
destruction de la fosse). Elles favorisent en outre une plus longue durée de
vie à cet outil et incitent ainsi le propriétaire à poursuivre la stabulation,
les années qui suivent.
L’amélioration des constructions cimentées portera sur :
1) l’installation d’un système à cordanis pour une bonne contention des animaux
dans l’étable ;
2) une surveillance des constructions pour qu’elles soient plus solides ;
3) leur protection avec des crintins et des épineux contre l’invasion par
d’autres animaux.
Ces mêmes mesures sont aussi valables pour les constructions non cimen-
tées en plus de l’amélioration de la résistance des fosses et la confection de
mangeoires.
Les mêmes matériaux utilisés pour la confection de la dalle des cases
pourraient servir pour enduire les parois de la fosse.
La protection de la fosse contre l’envahissement de sable peut être réali-
sée par la confection d’une petite élevation à l’aide de briques en banco ou de
crintins pouvant également servir de mangeoires.
I
. . . . . .

- 30 -
4.2.2 - La conduite de la stabulation
La plupart des exploitants ont mis en stabulation les animaux au cours
de la deuxième moitié du mois de février.
La durée de la stabulation a varié entre 65 et 151 jours avec une moyenne
de 100 jours.
L’arrêt prématuré de la stabulation chez certains exploitants s’explique
par l’épuisement des stocks de fourrage.
La divagation des animaux qui en a résulté est est incompatible avec la
réalisation des objectifs de production du fumier, de lait et de mise en condi-
tion des animaux de trait qu’on a assigné aux étables fumières.
La prévision d’un stock de fourrage suffisant est un impératif au bon
déroulement de cette opération.
Les types de bovins stabulés figurlent au tableau 18.
La majorité des exploitations met en stabulation des mâles de trait.
Seulement 27 P.100 des étables abritent des femelles allaitantes.
Avant la mise en stabulation, les animaux subissent un déparasitage
interne (parasites du tube digestif et du sang) et sont vaccinés contre le
charbon symptomatique et la pasteurellose.
Tableau 18 : Type de bovins stabulés : Fréquence absolue et relative
Avec
Sans
Total
étable
étable
1. Mâle de trait
12
(231
10
(671
2
(51
2. Femelle allaitante
1
(2)
1
(7)
3 . Femelle gestante
2
(4)
2
(5)
4. Mâle de traite
6
+ femelle allaitante
(12)
3
(201
3
(8)
5. Toutes catégories 2
(4)
1
(2)
1
(3)
. . . I . . .

- 31 -
La stabulation est de type nocturne. Les animaux vont au pâturage la jour-
née et reviennent à l’étable vers la fin (de l’après-midi et disposent d’une
supplémentation à base de fane d’arachide et de graine de coton (1 kg/jour/
animal).
4.2.3 - La production de fumier
4.2.3.1 - La production de fécès
La production de fécès a été évaluee à partir de 6 animaux portant des
sacs à fécès.
Les sacs étaient retirés à 8 heures et à 18 heures pour mesurer la quan-
tité de fécès produit.
Cette opération, d’une durée de 7 ,jours a été répétée aux mois de mars
et mai.
Les résultats de ces mesures figurent aux tableaux 19 et 20.
Tableau 19 : Production de fécès : Mois de mars
Fécès
Fécès
Fécès
Fécès
Poids
NO
total
total
brut
% MS
animal
sec
animal
brut
sec
g/lOO kg
g/lOO kg
g/jour
g/jour
(kg)
PV/j
PVIJ
2765
3 660
860
24
157
2 331
555
2766
6 856
1 727
25
199
3 445
881
2767
4 804
1 214
25
153
3 139
798
2768
5 797
1 316
23
291
1 992
448
2769
6 704
1 540
23
277
2 420
546
2770
4 249
1 091
26
212
2 004
512
Moyenne 5 345
1 291
24
215
2 555
623
On ne note pas de très grande différence de la production de fécès brut
et sec au cours des deux périodes quand on rapporte cette production à la
. . ./ . . .

- 32 -
biomasse animale en stabulation. On peut cependant noter une légère diminution
de l’humidité des fécès produits.
La production moyenne de fécès sec s’élève à 656 g/lOO kg PV/jour.
La quantité de fécès produit entre 18 et 8 heures (la nuit) est équivalent à
60 p.100 de la production de 24 heures.
On peut ainsi espérer la production de 394 g de fécès sec/100 kg PV/jour
en stabulation nocturne.
Tableau 20 : Production de fécès : Mois de mai
Fécès
Fécès
Fécès
Fécès
Poids
NO
total
total
brut
sec
% MS
animal
animal
brut
sec
g/lOO kg
91100 kg
gljour
gljour
(kg)
PV/j
PVIJ
2765
5 300
1 372
26
161
3 291
852
2766
6 070
1 556
26
218
2 784
714
2767
5 329
1 554
29
169
3 153
919
2768
7 429
1 788
24
302
2 460
592
2769
6 300
1 485
24
273
2 308
543
2770
3 994
1 002
25
198
2 017
506
Moyenne 5 737
1 460
25
220
2 669
688
4.2.3.2 - La litière
Le matériel végétai utilisé comme litière est soit des tiges de maiS, soit
du foin de brousse.
La fréquence des apports a été (de 13 jours (entre 11 et 16 jours) en
moyenne.
Une fréquence plus rapprochée Ide l’apport de litière est souhaitable
(au moins une fois par semaine).
. . . l . . .

- 33; -
La nécessité de l’apport de la litière n’a pas été bien perçue par la majo-
rité des exploitants.
Une plus grande sensibilisation devrait être orientée dans ce sens.
4.2.3.3 - La production de fumier
Le tableau 21 donne le nombre d’UBT stabulés, la durée de la stabulation
et la quantité de fumier produite dans quatre étables.
Cette quantité varie de 601 à 2 028 kg et est essentiellement fonction de
l’équivalent en UBT stabulé et du nombre de nuit/animal de présence.
Le fumier produit est très sec (28 p. 100 d’humidité).
La seule humidification par les urines, ne semble pas suffir, il s’en trouve-
rait une réduction de la qualité du fumier du fait du ralentissement des proces-
sus de nutrification lié au manque d’eau.
On peut aussi noter que les quantités de fumier sont relativement faibles.
Les 19,3 UBT des quatre étables ont produit 5 tonnes 327 kg de fumier à
28 p. 100 d’humidité en 130 jours de stabulation.
Sur la base de besoins de 4 tonnes de fumier par ha, la capacité des
exploitations à une étable de 4 têtes, avec une stabulation nocturne de saison
sèche, se situe entre 0,15 et 0,5 ha par année.
L’augmentation de la quantité et de la qualité du fumier passera d’une
part par la prise de mesures tendant à améliorer l’efficacité de la production
de fumier à partir des étables et d’autre part, par l’introduction d’innovations
tendant à diversifier les sources de fumier.
Parmi ces mesures on peut citer :
l”) l’augmentation du nombre d’animaux stabulés ;
2O) l’augmentation de la durée de stabulation réelle en évitant la divagation
des animaux.
I
. . . . . .

- 34 -
Ces dernières sont fortement dépendantes d’une augmentation de la capa-
cité de stockage des fourrages par les exploitants ;
3O) l’apport de litière en quantité suffisante ;
4O) une meilleure humidification du fumier.
Les innovations, dans le cadre des étables fumières, porteraient sur la
production de fumier en hivernage et l’élargissement de la source de fumier
aux autres espèces domestiques notamment les petits ruminants, chevaux et
ânes.
Tableau 21 : La production de fumier
Dicko
Callé
Chérif
Mamadou
Exploitation
Sanding
Mballo
Diallo
S e y d o u
Nbre d’animaux
4
4
4
4
stabulés
Equivalent en UBT
3,l
3,4
3,7
3,7
Durée stabulation (jour)
145
105
113
151
Nbre de nuitlanimal de
436
357
385
604
présence
Nbre de journée/animal
16
16
0
0
de présence
Nature de la litière
T . mails
Foin br.
Foin br.
T . mai’s
Fréquence apport (jours)
1 1
16
12
12
Nbre de bottes apportées
13
1 1
13
14
Quantité fumier (brute) /kg
1 147
601
1 4197
2 028
Quantité fumier (sec) /kg
860
404
1 234
1 243
Une stabulation débutée en hivernage et poursuivie durant la saison sèche
a l’avantage de permettre un séjour prolongé des animaux dans les étables et
autorise ainsi une plus grande production de fumier.
,.. /. . .

- 35 -
Sa mise en oeuvre exige une étude de faisabilité plus fine en vue de conce-
voir un modèle d’étable approprié et de voir si les nombreuses contraintes à
son éventuelle adoption peuvent être levées.
En effet, la disponibilité de main-d’oeuvre pour les tâches d’entretien et
d’affourragement des animaux risque de constituer des obstacles majeurs à la
stabulation en hivernage.
Les petits ruminants, chevaux et ânes sont généralement en stabulation
nocturne dans les exploitations toute l’année.
Le fumier de ces espèces peut contribuer de manière remarquable à I’amélio-
ration du bilan organique des sols si des abris convenanbles
sont conçus à
leur intention à l’image des efforts en cours chez les bovins.
Les fécès des ânes et des chevaux, au lieu d’être brûlés, pourraient être
récupérés et stockés dans des fosses aménagées à côté de leurs abris et régu-
lièrement arrosés. Le substrat ainsi obtenu pourrait bien servir à inoculer du
matériel végétal en compostage.
Un même système de récupération du fumier des petits ruminants pourrait
être envisagé.
Cette pratique contribuerait à améliorer les conditions d’hygiène et d’alimen-
tation de ces animaux et par conséquent à réduire leur mortalité.
4.2. 4
- L’état corporel des animaux
4.2. 4.1
- Animaux adultes
Le tableau 22 indique l’évolution du1 poids des animaux soumis à la stabula-
tion et ceux non stabulés.
Les irrégularités relative à la mesure du poids des animaux ont entraÎné
une insuffisance des données pondérale.s sur un nombre élevé d’animaux du
début à la fin de la stabulation.
. . I. .,.

- 36 --
Ceci nous a conduit à découper la (durée de la stabulation en une série de
périodes pour lesquelles nous avons deq-3 mesures de poids sur les mêmes ani-
maux en nombre suffisant au début et a la fin de la période considérée.

Les poids des animaux témoins correspondant à la première période (mars-
mai) sont les seules données utilisables sur cette catégorie d’animaux.
La première constatation concernant l’évolution pondérale des animaux est
la légère maintenance de leur poids au cours de la période de mars et mai avec
une faible perte de poids de - 30 g/j.
Les pertes de poids des animaux en stabulation deviennent plus importantes
entre mai et juillet.
Les animaux témoins ont perdu plus de poids que ceux en stabulation entre
mars et mai. Ils ont eu des pertes de poids de 110 g/j comparées aux 3OO/j pour
les animaux stabulés.
La supplémentation a permis aux animaux stabulés d’être moins stressés par
le déficit alimentaire de la saison sèche.
Mais lorsque les stocks fourragers se sont épuisés, on note une chute de
leur poids qui a pu être exacerbée par leur utilisation au niveau des chantiers
de travail.
Tableau 22 : Evolution du poids des animaux adultes
(Témoins et animaux stabulés)
Poids (kg)
Gains de poids (g/j)
Mars/ Mai/ Juin/
Mars-mai
Mai-juin
Juin-juillet
n
n
n
M a i / J u i n / J u i l . /
Animaux
témoins
28
201
193
12
239
232
-110
-
-160
Animaux
témoins
50
227
226
4 1
227
219 22
217
210
-30
-160
. . . l . . .

- 37 -
Il est ainsi clair que l’un des objectifs de la mise en stabulation des ani-
maux, notamment la mise en condition des animaux de trait en vue de la prépa-
ration de la saison des cultures, risque d’être compromise si les stocks alimen-
taires ne sont pas suffisants pour leur assurer une bonne couverture des
besoins jusqu’au moment de leur utilisation pour les labours.
Des efforts particuliers doivent être fournis pour sensibiliser les agropas-
teurs de la nécessité de “bien finir” cette opération en évitant des ruptures
de stocks en fourrage et en concentré.
A ce titre, une meilleure estimation des besoins en graine de coton est
indispensable et la dotation par animal peut être révisée à la hausse (1,5 kg/
animal/jour).
La complémentation journalière pourra être portée de 1.5 à 2 kg aux der-
nières semaines de l’opération et au début des labours.
Cependant, lorsque les animaux sont utilisés en saison sèche pour le
transport, un apport supplémentaire de 500 g de graine de coton par heure de
travail est recommandé.
4.2. 4,.2
- Poids des veaux
Le tableau 23 donne la croissance des veaux dont les mères sont en stabu-
lation et ceux dont les mères sont élevées en extensif.
Les veaux dont les mères sont en stabulation nocturne, avec complémenta-
tion, croissent à raison de 196 kg/jour comparés à 97 gij pour ceux dont les
mères sont en extensif.
Les premiers veaux bénéficient d’une production laitière améliorée de leurs
mères et profitent de la supplémentation destinées aux adultes.
Cet avantage va se traduire par une plus grande précocité et la réalisa-
tion d’un poids adulte plus tôt et en principe s’accompagne aussi d’une réduc-
tion de la morbidité et de la mortalité des veaux.
. . . / . . .

- 313 -
4.2.5 - La production laitière
Un contrôle laitier a été mené sur 13 vaches allaitantes soumises à la
stabulation.
La production laitière,au cours de 106 jours de stabulation, a été évaluée
et les résultats figurent au tableau 24.
Tableau 23 : Croissance des veaux
Gain
Gain
tota I
Nbre de
Nbre de
jours
s/j
total
jours
94
(kg)
(kg)
8
8 0
100
1 3
80
163
7
150
4 6
14
175
9
152
59
1 5
188
1 0
152
6 5
13
163
2
150
1 3
14
175
4
98
41
1 9
238
5
168
30
4
5 0
1 2
168
71
14
175
2 7
168
160
1 2
150
25
159
157
1 7
213
1 9
159
II9
1 6
200
1 8
159
II3
1 7
213
1 8
159
II3
24
300
1 8
159
113
1 8
225
26
159
164
20
250
1 9
159
119
20
250
7
159
44
1 7
159
106
2
=
196
6
159
3 8
0
=
5 5
II
159
6 9
o2 = 3 122
21
159
132
CV%=
28
26
159
164
23
159
145
2 7
159
170
n=
23
iz=
97
CT'=
49
?=2 476

- 39 -
Tableau 24 : Performances de production laitière
Production (litres) durant
No vache
106 jours de stabulation
1
74,96
2
102,20
3
54,64
4
35.66
5
go,41
6
72,7
7
146,97
8
121 ,ll
9
81,97
10
93,25
1 1
82,05
12
35,13
13
101,80
jc = 84,065
0 = 31,51
cr2 = 993 45
I
cv % = 37
Cette production concerne la proportion de lait extraite pour la consomma-
tion humaine.
Les vaches allaitantes ont produit en moyenne 84 litres de lait en 106
jours de stabulation.
La quantité de lait qui a été extraite varie de 36 à 146 litres, soit 0,3 à
1,4 litres par jour.
Vu le nombre limité (13) de vaches contrôlées, ces résultats ne peuvent
être qu’indicatifs du potentiel de production de ces animaux.
Dans le système de gestation traditionnel, la traite est interrompue durant
la saison sèche et reprend avec I’arrivee de la saison des pluies.
. . . / . . .

- 40 -
La mise en stabulation des vaches allaitantes et par conséquent leur
supplémentation,
autorisent la traite continue durant la saison sèche.
Ainsi, toute la production laitière extraite au cours de la stabulation
constitue un surplus net pour I’agropasteur par rapport à l’option “zéro-traite”
imposée par le stress alimentaire de saison sèche chez les vaches allaitantes en
extensif.
Cet avantage de la stabulation a été reconnue par beaucoup d’agropasteurs
comme une justification suffisante de la confection d’étables fumières.
En plus de la proportion extraite, la production laitière totale obtenue
grâce à la supplémentation, a permis aux veaux de réaliser une croissance deux
fois supérieure à celle des veaux dont les mères sont en extensif.
La mise en stabulation des vaches allaitantes aura aussi des retombées
évidentes sur la capacité de reproduction de ces dernières en favorisant une
bonnne reprise de leur activité sexuelle..
La promotion de la production laitière offre une opportunité de choix pou-
vant assurer la pérennité des étables fumières.
A ces effets bénéfiques, sur les paramètres de productivité des couples
mère-veau, s’associe un autre avantage qu’est la possibilité de génération de
recettes financières immédiates avec la vente du lait.
Avec la stabulation des quatre meilleures laitières du troupeau, on peut
espérer au moins 4 litres de lait par jour dont la moitié peut être commerciali-
sée et fournir ainsi des recettes de l’ordre de 20 000 F CFA pouvant être mobi-
lisées pour couvrir une partie des coûts de la stabulation.
. . . / . . .

- 41 -.
V, CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Les enquêtes au niveau des structures d’accueil des étables fumières et
le suivi de la conduite de la stabulation et des performances animales ont per-
mis d’identifier les contraintes qui font obstacle à une large adoption des éta-
bles fumières et à la production d’une plus grande quantité de fumier au sein
des étables déjà établies.
l”) Les exploitations n’ayant pas adopte les étables fumières sont en général
caractérisées par la modicité de leurs ressources et la faiblesse de leurs
moyens financiers et par conséquent de leur faible capacité de production.
Les ressources animales sont inexistantes où le cheptel présent est de
petite taille. Elles sont en général sous-équipées en matériel agricole.
2O) Les quantités de fourrage stocké pour la supplémentation des animaux
sont insuffisantes. La divagation des animaux des animaux que cela occa-
sionne ainsi que les pertes de poid s enregistrées sont incompatibles à la
mise en condition des animaux de trait et à la production de grande quan-
tité de fumier.
3O) Les étables construites sont fragiles et tout à fait accessibles aux animaux
non ciblés par l’opération : l’effondrement des parois et la chute du sable
de bordure augmentent le taux de silice, diminuent l’humidité du fumier.
L’absence de cornadis entraÎne un gaspillage du fourrage distribué.
4O) Les éleveurs n’ont pas été suffisamrnent sensibilisés sur la nécessité d’ap-
ports fréquents de laitière ; en outre, l’humidité du fumier produit paraît
trop faible pour favoriser une bonne décomposition recherchée au moment
de l’utilisation.
5O) Les performances de production réalisées par les couples mère-veau sont
remarquables (production de lait, croissance).
6O) Les quantités de fumier produites sont relativement faibles au regard des
besoins en matière organique.
. . . I . . .

- 42 -
L’importance des ressources animales et végétales disponibles en Haute-
Casamance constitue un facteur très favorable à l’augmentation de la quantité
du fumier produit par les exploitations pour améliorer le bilan organique de
leurs sols subissant un sérieux processus d’appauvrissement, et ceci malgré
les contraintes qui ont été identifiées auparavant.
L’objectif d’augmentation de la production de fumier peut être réalisé en
adoptant un ensemble de stratégies de plusieurs ordres et parfois complémen-
taires.
II s’agit :
- de l’adoption de mesures destinées à améliorer l’efficacité de la production
de fumier dans les étables déjà vulgarisées ;
- de prendre des mesures d’accompagnement tendant à favoriser l’adoption
plus large de cette technologie ;
- de la diversification des moyens de fabrication du fumier ;
- de la promotion des spéculations animales (lait, viande) dans le cadre de
la stabulation.
5.1 - Amélioration de l’efficacité de la production de fumier des étables
5.1 .l - Les constructions cimentées doivent être privilégiées du fait de leurs
multiples avantages cités plus haut. Les étables non cimentées peuvent
être améliorées par l’utilisation du banco ou de crintins pour éviter
leur effondrement et leur envahissement par le sable.
5.1.2 - L’installation d’un système à cornadis limiterait les mouvements des
animaux dans la fosse, et éviterait le gaspillage du fourrage par le
piétinement et la souillure par les déjections animales. Des tiges de
bambou peuvent servir pour la confection du système conçu de telle
manière que seule la tête de l’animal ait accès aux mangeoires.
. . . / . . .

- 43 -
S.l.3 - La protection des étables contre l’accès des animaux étrangers peut
être réalisée par une palissade en crintins tout autour de l’étable
avec une entrée munie d’une porte.
Cette palissade pourrait être renforcée par des épineux. La retombée
du sable dans la fosse trouverait une solution par la mise en place
d’une petite élevation en crintins ou de préférence en dur.
5.1.4 - L’augmentation du nombre d’anirnaux stabulés serait en mesure d’accrol-
tre la quantité de fumier produit.
Cette alternative suppose soit I’extention des étables déjà construites,
soit la construction d’une étable supplémentaire.
Cette option est encore plus exigeante en main-d’oeuvre et ressources
alimentaires,
mais elle est à la portée des “grandes exploitations” dispo-
sant d’un nombre élevé d’actifs et de matériel de transport adéquat.
L’augmentation des animaux stabulés devrait privilégier les femelles
allaitantes.
5.1.5 - La sensibilisation des agropasteurs sur la nécessité d’un apport fré-
quent de litière (2 fois par semaine) doit être renforcée.
Le rôle de la litière est en effet fondamental et multiple :
- elles fournit avant tout aux animaux en stabulation une couche qui
les isole du sol et des excréments,
- elle permet, grâce à son pouvoir absorbant, de réduire les pertes en
éléments volatils en retardant les processus de dégradation des fécès
et des urines,
- elle accroi? la production finale de matière organique.
Les résidus de céréale ont la réputation d’être un bon matériel de
litière.
Ils peuvent absorber près de 2 fois leur poids.
La teneur en eau des fécès analysés lors de ce suivi est de l’ordre de
75 p. 100. Avec une production brute journalière récupérée de quelques 3 kg
par UBT, il y a près de 2 litres d’eau à retenir par la litière. A cela s’ajoute
une quantité d’urine pouvant atteindre 5 litres par UBT pour la durée journa-
lière de la stabulation observée.
. . . / . . .

- 44 -
La quantité de litière nécessaire serait alors de 3 à 4 kg de litière par
UBT/jour équivalent à une trentaine de kg de litière par semaine pour I’UBT.
La constitution de stock de paille ou d’herbe nécessaires à cette fin n’est
pas une tâche facile.
Ce stockage devra se faire sous forme de meules suffisamment distantes
des habitations et des étables en prévision d’incendies éventuelles.
5.1.6 - La prévision d’un stock alimentaire suffisant pour couvrir les besoins
des animaux stabulés durant toute la durée de leur séjour dans les éta-
bles, est un élément central déterminant la réussite de cette opération
et la réalisation des objectifs assignés aux étables fumières.
Ce facteur est aussi déterminant pour la faisabilité des différentes solu-
tions techniques proposées ici. En général I les agropasteurs sous-
estiment les besoins de leurs animaux stabulés en ressources alimentai-
res avec toutes les conséquences qui ont déjà été évoquées.
L’augmentation des ressources alimentaires peut être obtenue par
l’adoption d’un certain nombre de stratégies :
1 ) I’ensilage,
2) la culture de légumineuses à doubles fins,
3) la récolte et la conservation de foin de jachère
4) l’augmentation de l’utilisation de la graine de coton,
5) une meilleure conservation de la fane d’arachide.
Une planification de l’utilisation de telles ressources,en rapport avec
l’appauvrissement progressif des pâturages, peut être envisagée.
. Les agropasteurs qui disposent d’assez de bras peuvent envisager
la fabrication d’un bon fourrage ensilé avec des silos de 1 m3 en
utilisant comme adjuvant du son issu de décorticage domestique des
céréales et de sel.
Un silo de 1 m3 pourrait conserver 200 à 300 kg de fourrage qui,
combinés avec d’autres sources alimentaires, pourraient supplémenter
une paire de boeuf pendant un mois ;
. . . I . . .

- 45 -
. Le niébé à double fin et le pois d’angole (Cajanus cajan) sont deux
cultures prometteuses sur le plan de leur acceptabilité par les pay-
sans à cause d’une part de la production de graine et d’autre part
des possibilités d’utilisation (de leur fourrage bien approprié pour
les vaches laitières.
. La récolte et la conservation du foin de prairie de leur traitement à
l’urée offrent aussi des avantages certains si des mesures appropriées
sont prises pour éliminer les risques d’intoxication.
. La graine de coton demeure la ressource alimentaire la PIUS apprecia-
ble dans la zone du fait de sa disponibilité, de sa richeresse en pro-
téine et en énergie et aussi du fait que c’est un produit immédiate-
ment utilisable sans d’autres transformations.
La quantité actuellement distribuée, de 1 kg de graine de coton par
jour, peut être rehaussée de 1.5 à 2 kg pour éviter les pertes de
poids ou bien son apport peut être différé pour les deux derniers
mois de la stabulation.
Cette ressource peut et doit jouer un grand rôle dans l’impulsion
des productions animales déjà initié par la semi-intensification rendue
possible par la confection des étables fumières.
Une augmentation de la subvention de la graine de coton aux agro-
pasteurs peut être raisonnaiblement
envisagée pour résoudre le pro-
blème alimentaire des animaux stabulés.
Les bénéfices retombés de l’utilisation de cette ressource sur Ilamejio-
ration des performances animales (lait, croissance, reproduction,
fumier) justifient pleinement cette option et peut encourager les ele-
veurs pour cette culture.
. La contribution des fanes d’arachide dans l’alimentation des animaux
stabulés pourrait être améliiorée par un transfert plus précoce dans
les exploitations et leur stockage dans des abris appropriés minimi-
sant la détérioration de la valeur nutritive de cette ressource.
. . . / . . .

- 46 -
5.2 - Mesures d’accompagnement
5.2.1 - Les exploitations sont très souvent sous-équipées en matériel de trans-
port. La détention par les exploitants de matériel de transport appro-
prié, faciliterait le transfert du fumier des étables vers les champs et
son épandage. Ces opérations sont très exigeantes en main-d’oeuvre
si elles sont exécutées avec des récipients de faibles capacités à l’image
des pratiques actuelles.
La dotation en charrettes bovines ou asines, selon les spécificités des
exploitations et sous forme de crédit, permettra de lever cette contrainte.
Les opérations de ramassage et de stockage de fourrages sont également
conditionnées par cet équipement.
5.2.2 - Beaucoup d’exploitations ne possèdent pas de bovins ou en détiennent
un effectif limité.
Le “crédit femelle de trait” est une alternative particulièrement intéres-
sante pour les exploitations sans bovins leur permettant de jeter les
bases de la constitution d’un troupeau bovin et d’initier un élevage
semi-intensifié dans le cadre des étables fumières.
L’introduction de femelles de trait dans ces exploitations améliore
sensiblement leurs capacités de production
en mettant à leur disposi-
tion une force de travail supplémentaire et des produits laitiers auto-
consommés ou vendus et surtout leur permettant de fabriquer du fumier
de bonne qualité.
Un système de crédit intra-ABP peut être envisagé.
L’ABP peut faciliter le transfert de génisses des membres disposant
d’un surplus de bovins à ceux n’en détenant pas s’ils disposent de
fonds suffisants nécessaires à l’achat des animaux.
Dans une situation où I’ABP n’est pas financièrement bien assise, elle
peut recourir à la CNCAS pour l’obtention de crédits destinés à payer
les fournisseurs de génisses. Si elle est jugée intéressante, cette
proposition devra être affinée par l’encadrement pour en étudier la
faisabilité.

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5.3 - Diversification des sources de fumier
5.3.1 - L’exploitation du fumier des petits ruminants, chevaux et ânes doit
être mise en contribution pour la réalisation de l’objectif de maximisa-
tion de la production de fumier organique par les exploitations.
Ces espèces font l’objet de stabulation régulière dans les concessions
pendant toute l’année et produisent d’importantes quantités de déjec-
tions très souvent non-utilisées particulièrement pour les chevaux et
ânes, les fécès des petits ruminants étant souvent utilisés par les fem-
mes pour amender leurs jardins.
A l’image des étables fumières pour les bovins, des modèles “d’écuries
fumières” et des “bergeries fumières” peuvent faire l’objet d’explora-
tion car constituant des alternatives très prometteuses.
La création de fosses latérales près du lieu de stabulation des chevaux
et des ânes, servirait à récupérer régulièrement toutes les déjections
des animaux.
L’arrosage régulier de ces matières fécales, avec les eaux issues de
cuisine, permet de produire du fumier de bonne qualité.
Ces matières pourraient aussi servir d’inoculat pour le compostage chez
les exploitants qui mettent en oeuvre cette technologie.
Des abris appropriés pour les petits ruminants allieraient l’amélioration
des conditions d’élevage (hygiène) de ces animaux et la fabrication de
fumier. Les abris des petits ruminants sur claie sont les modèles les
plus fréquents dans la zone et sont bien convenanbles
pour lutter con-
tre les problèmes d’humidité de la saison des pluies.
L’amélioration de ces abris, pour faciliter leur nettoyage, permettrait
de récupérer de plus grandes quantités de fumier destiné au stockage
dans les fosses creusées près de l’abris.
5.4 - Le développement des spéculations animales
La confection des étables fumières et les activités qui leut sont inhérentes
devraient être perçues comme une voie d’intensification des productions animales
avec leur meilleure intégration aux productions végétale.
La promotion des spéculations laitières et bouchères, par le biais des éta-
bles fumières, s’accompagne inévitablement d’une production améliorée de fumier.

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Cette orientation des activités dans les étables comporte des avantages
favorables au maintien de cette technologie dans les exploitations.
L’augmentation de la production laitière, grâce à la stabulation et le déve-
loppement de circuits de commercialisation, pourrait assurer aux producteurs
la génération de ressources monétaires immédiates pouvant prendre en charge
les coûts de fonctionnement des étables.
La promotion de la production laitière
à partir des étables est souhaitable
afin de rendre pérenne cette opération, elle est aussi faisable dans des zones
ceinturant les grandes agglomérations de la zone (Kolda, Vélingara, Tamba,
Kounkané, etc.. . ) où l’on peut espérer une demande pouvant absorber la pro-
duction.
L’embouche paysanne peut être plus largement diffusée dans la zone.
La promotion de la production laitière et de l’embouche paysanne constituent
une voie privilégiée de diversification des activités des agropasteurs et de leur
mode de capitalisation.
Le regroupement des producteurs de lait et les embaucheurs au sein des
ABP pourrait alors leur faciliter l’accès aux intrants et la commercilisation de
leurs produits.
Avec le développement progressif de cette production, les ABP peuvent
évoluer jusqu’à la détention de petites unités de transformation du lait à Kolda,
Tamba et Vélingara.
D’intéressantes perspectives de diversification des activités des agropas-
teurs et de leurs modes de capitalisation s’ouvrent ainsi pour la SO. DE. FI .TEX
dans le cadre de la deuxième phase du PDRSO.
. . . / . . .

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VI. PERSPECTIVES DE RECHERCHE/DEVELOPPEMENT
La stabulation à temps partiel d’une partie du cheptel polyspécifique dont
disposent les agropasteurs de la région constitue donc un axe prometteur de
recherche/développement qui s’inscrit dans le contexte de la mise en oeuvre
indispensable de méthodes de production plus à même de faire face aux besoins
fréquents en aliments et revenus de ces agropasteurs.
En effet, de par son potentiel hydrique et ses disponibilités foncières,
la zone cotonnière du Sud Sénégal est appelée à jouer un rôle déterminant
dans l’accomplissement des objectifs nationaux de production agricole.
Cependant, l’amélioration et le maintien de la fertilité des sols mis en
culture a toujours été pour les sociétés de développement opérant dans la ré-
gion une contrainte majeure (GANRY, 1972 ; SIBAND J 1974; DIATTA, 1974).
La conception et l’expérimentation d’un système cohérent et efficace de
gestion de cette fertilité représentent un impératif et également une tâche
complexe.
Suite au travail qui vient d’être présenté, quelques points nous semblent
importants et peuvent faire l’objet de futurs efforts de recherche pour répondre
aux questions suivantes :
1) Quel est aujourd’hui le statut de la fertilité des sols qu’on se propose
d’améliorer ?
2) Quelles sont quantitativement et qualitativement les possibilités de faire face
à ce problème dans le cadre d’objectifs de production définis ?
Quelles sont les limites de la matière organique d’origine animale et les
appoints envisageables 1
3) Comment étendre et maintenir la pratique de la stabulation avec l’ensemble
des mesures d’accompagnement indispensables à sa réussite ?
. . . / . . .

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4) Comment faire de cette stabulation une véritable voie d’intensification des
productions animales avec des retombées positives sur l’ensemble du sys-
tème de production ?
Ces interrogations pourraient se traduire en opérations de recherche
dont la pertinence et la priorité seraient à l’appréciation conjointe des deux
partenaires.