INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES PAYS...
INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Protéinogramme des sérums
de zébus Gobra au Sénégal.
Variations quantitatives saisonnières
par R. BOUDERCUES, H. CALVET
Tome XXIV (nouvelle série)
No 4 - 1971
VIGOT FRERES, EDITEURS
23, rue de I’Ecole-de-Médecine, Paris-VI’
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1971, 24 (4) : 581-86
Protéinogramme des sérums de zébus Cobra
au Sénégal.
Variations quantitatives saisonnières
par R. BOUDERGUES (*) et H. CALVET (*)
RESUME
Dans un premier temps expérimental, les techniques d’électrophorèse
sur acétate de cellulose utilisées en médecine humaine ont été adautées à
l’étude de sérums bovins. La détermination de nouvelles constant& opé-
ratoires a alors permis d’obtenir la séparation nette des principales frac-
tions qui donnent à I’Intergraph El/phor 4 pics nettement distincts et
quantifiables.
Deux séries de prélèvements ont alors été effectuées sur des troupeaux
de zébus vivant dans la zone sahélienne du Sénégal. La première a lieu
en janvier, époque qui marque dans le milieu naturel la fin de la période
favorable pour l’alimentation des troupeaux. La deuxième en juillet, en
fin de saison sèche au moment où les animaux sont soumis à une disette
générale.
La comparaison statistique de ces deux séries de sérum montre que
de janvier à juillet, le taux des protéines totales subit une sensible dimi-
nution à laquelle participent en valeur absolue toutes les fractions. Leur
valeur relative, par contre, subit des évolutions différentes. C’est ainsi
qu’en saison sèche, le pourcentage des albumines et des y globulines a
tendance à augmenter tandis que diminue très sensiblement celui de o
et 13 globulines.
L’étude des protéines sériques chez plusieurs
En 1962, GIDEL (l), effectuant des électro-
espèces animales a fait l’objet, ces dernières
phorèses en gélose sur des sérums de zébus
années, d’un certain nombre de travaux réa-
et de taurillons de Haute-Volta, montre qu’il
lisés dans différentes régions tropicales.
existe des différences notables dans les pro-
téinogrammes de ces deux espèces. Les plus
C’est ainsi que LABOUCHE, dès 1959, sou-
importantes portent sur les p globulines dont
ligne les difficultés rencontrées au cours des
le pourcentage est nettement augmenté chez
électrophorèses pour obtenir une bonne sépa-
les taurins.
ration des diverses fractions avec les sérums
bovins et tout spécialement avec ceux des
PROVOST, BORREDON et QUEVAL (5)
bovins tropicaux. Des erreurs dans l’interpré-
en 1965, au cours d’enquêtes sérologiques sur
tation quantitative des courbes densitométri-
des troupeaux du Tchad, rencontrent un cer-
ques peuvent en résulter et cet auteur propose
tain nombre de sérums provenant de bovins
alors une méthode mathématique pour l’inter-
adultes, vaccinés plusieurs fois contre la peste,
prétation des électrophorégrammes.
sur lesquels ils ne décèlent, cependant, aucun
anticorps. Les électrophorèses et immuno-
électrophorèses de ces sérums anormaux ne
(:‘) I.E.M.V.T., Laboratoire national de 1’Elevage
révèlent, dans le premier cas, aucun pic attri-
et de Recherches vétérinaires, B.P. no 2057 Dakar-
Hann.
buable aux y globulines et, dans le second,
- 581 -
aucun arc appartenant à cette fraction. Pour ces
Le deuxième temps de ces recherches cor-
auteurs, il existe donc chez certains animaux
respond au travail qui est ici présenté. Son objet
une hypogamma-globulinémie essentielle.
est l’étude des variations saisonnières des dif-
férentes fractions protéiques effectuées à partir
Plus tard, en 1967, QUEVAL, GRABER et
des deux mêmes séries de sérums.
Mme BRUNET, étudiant les constantes héma-
tologiques des camélidés du nord Tchad, souli-
Les points suivants seront successivement
gnent les variations de la protidémie en fonction
envisagés :
de l’intensité du parasitisme. Après un traite-
ment anthelminthique énergique, apparaît une
- Mise au point de la technique utilisée pour
rapide augmentation des protéines totales et
ces électrophorèses;
des modifications du protéinogramme se tra-
- Présentation des résultats pour les deux
duisant par : un accroissement important des
groupes d’animaux;
albumines, une augmentation plus légère des
- Analyse de ces résultats et conclusion.
l?~ globulines, tandis que diminuent les a et y
globulines.
Ces quelques travaux réalisés en zone tro-
picale soulignent les divers intérêts de ce type
1. MISE AU POINT D’UNE TECHNIQUE
d’études. En effet, les protéinogrammes sériques
D’ELECTROPHORESE
sont susceptibles d’apporter d’utiles enseigne-
ments en sérologie, en pathologie et même en
zootechnie, en raison d’une certaine spécificité
La séparation des différentes fractions pro-
des images électrophorétiques dans le cadre
téiques du sérum de bovin par électrophorèse
de la race et de l’espèce.
sur papier, s’est toujours heurtée à des diffi-
cultés techniques.
Cependant, un problème semblait n’avoir pas
été envisagé à ce jour : celui des rapports exis-
LABOUCHE (3) n’a pu isoler les fi et y glo-
tant entre la répartition des différentes fractions
bulines. IRFAN (2) obtient par contre, entre
protéiques et l’état nutritionnel des animaux.
les p et les y globulines, un pic très proche des
C’est ce dernier aspect qui a été envisagé dans
fi qu’il nomme une y1 globuline; cet auteur
une série de travaux entrepris récemment au
signale aussi que les a globulines migrent
Laboratoire de Recherches vétérinaires de
en une seule fraction qu’il considère comme la
Dakar.
somme de (x1 et a2 globulines.
Dans un premier temps, ROUMEGOUX et
L’électrophorèse sur acétate de cellulose
DOUTRE (7), à la suite d’une adaptation des
comme support, introduite par KOHN en 1957,
techniques, parviennent à présenter une image
constitue un net progrès, car ce nouveau maté-
immuno-électrophorétique du sérum de zébu
riau, tout en procurant des conditions opéra-
Gobra, comportant 15 arcs de précipitations
toires bien plus rapides, donne une séparation
dont la plupart sont identifiés avec certitude,
très fine des différentes fractions sériques.
tout particulièrement ceux correspondant aux
L’absorption du colorant par l’acétate de cel-
immuno-globulines (&A, IgG et IgM.)
lulose étant pratiquement nulle, on obtient sur
Ces auteurs entreprennent ensuite une étude
un fond transparent des bandes colorées facile-
qualitative comparée sur deux séries de sérums
ment intégrables par un appareil à absorption.
prélevés sur des zébus du nord Sénégal. La
première, à l’issue d’une mission effectuée en
En médecine humaine, les techniques de
fin de saison des pluies, moment où l’état nutri-
séparation des différentes fractions protéiques
tionnel des animaux est le meilleur; la deuxième
sont maintenant bien codifiées, mais ces métho-
en fin de saison sèche, qui correspond à une
des ne sont pas directement transposables à
période de grave disette pour les troupeaux.
l’étude des sérums bovins. Les protéines ani-
Les résultats ne font apparaître aucune dif-
males, en effet, diffèrent des protéines humaines
férence d’ordre qualitatif sur ces deux groupes
par leur poids moléculaire, leur pH isoélectri-
de sérums. On retrouve, en particulier, sur tous
que, leur vitesse de migration et il a donc été
les animaux, les trois immuno-globulines (IgA,
nécessaire de déterminer de nouvelles cons-
M-5 W).
tantes opératoires.
- 502 -
A. Matériel et méthodes
Diacétone-Alcool, séchées et passées à la lec-
ture pour évaluation quantitative des différentes
Sérum
fractions dans un Integraph Elphor (‘) utilisant
Le sang est prélevé aseptiquement à la jugu-
le filtre orange à 487 rnp.
laire. Après coagulation, le sérum est centrifugé
et réparti, additionné de quelques microcristaux
C. Résultats
de Merseptyl, en ampoules scellées. Après ce
conditionnement, les sérums sont stockés à
On constate sur la bande de Cellogel N trans-
- 20’ et décongelés au moment de leur utili-
parisée )), la présence de 4 fractions parfaite-
sation.
ment individualisées qui correspondent, par
ordre de migration décroissante, aux albumines
B. Electrophorèse
puis aux a, fl et y globulines. La détermination
qualitative de chaque fraction résulte de la
Sur un pool de sérum de bovin, des essais
comparaison sur une même bande de Cellogel
systématiques de différents tampons ont été
(4 x 17 cm), d’un pool de sérum bovin et d’un
effectués en faisant varier pour chacun le pH,
échantillon témoin de fraction globuline pure
le voltage et la durée de migration.
d’origine bovine (“).
Les meilleures séparations de fractions ont
été obtenues pour les conditions opératoires
a globuline fraction IV B grade
suivantes :
[?I globuline fraction III B grade
Tampon
y globuline fraction II B grade
- Tris (hydroxyméthyl) amino-
Le tracé d’enregistrement de 1’Integraph El-
méthane . . . . . . .
603 g
phor montre 4 pics nettement séparés et, dans
- Ethylène diamine tétracétique
la fraction a globuline, un point d’inflexion qui
disodique . . . . . . .
7,82 g
permet de différencier les a1 des a- globulines
- Acide borique . , . . .
476 g
(schéma 1). Avec certains sérums, on note en
plus un deuxième lpoint d’inflexion dans les pics
- Acétate de calcium . . .
130 g
des y globulines (schéma 2). Par comparaison
- Eau distillée q.s.p. . . . .
1.000 ml
avec la fraction II y globuline bovine pure et
Le pH de cette solution est ajusté à 9,2 par
la fraction III l3 globuline pure, ce deuxième
addition de quelques gouttes de soude.
pic se situe toujours dans la partie des y glo-
bulines. Lors du dosage quantitatif de ces tra-
support
cés électrophorétiques, cette fraction a été inté-
- Acétate de cellulose ((Cellogel )) (l);
grée avec les y globulines.
- Bande de 2,5 x 17 cm ou 4 x 17 cm;
- Cuve Shandon;
- Portoir de 11 cm.
II. VARIATIONS SAISONNIERES
Le dépôt est effectué à 1,5 cm du côté catho-
dique avec le semi-micro applicateur Cheme-
Deux séries de prélèvements ont été effec-
tron.
tuées dans le Ferlo sur des troupeaux de zébus.
La première en fin de saison des pluies (novem-
1,5 microlitre de sérum est déposé sur 9 mm
bre 1969) et la deuxième en fin de saison sèche
de long.
(mai 1970).
Un courant de 110 volts est appliqué pen-
dant 3 heures et entraîne une migration de
Dans chaque série, 54 prélèvements furent
6 cm environ de la fraction la plus mobile.
pris au hasard pour dosage des protéines totales
et électrophorèse des sérums.
Les bandes sont ensuite colorées à l’Amido-
schwartz, (( transparisées )) dans un bain au
(2) Integraph Elphor, type ES 60 du Dr Bender et
Dr Hobein Munich, Labomoderne, Paris (W).
(1) Cellogel Chemetron, Société SEBIA, 2, Bd
(3) Calbiochem Laboratoires Eurobio, 20, Bd Saint-
Exelmans, Paris (le).
Germain, Paris (5”).
- 583 -
RESULTATS
1. Protéines totales
En fin de saison humide, le taux des pro-
PROTtïNOGRAMMES
téines totales est de 88,2 g/litre -t 2,7 (inter-
valle de confiance à 5 p. 100) alors qu’en fin
de saison sèche, il est de 72,7 g/litre -+ 4,2.
Cette différence est hautement significative.
F = 38,2; il faut aussi noter la plus grande
variabilité de ce résultat en fin de saison sèche
f 4,2 qu’en saison humide 2,7 (Tableau no 1).
Schéma no I
2. Fractions sériques
La coqparaison des résultats obtenus en
janvier et en juillet est effectuée, d’abord à
partir des données correspondant aux valeurs
absolues de chacune des fractions (exprimées
!Il\\ en g par litre), ensuite à partir de leur valeur
if \\I relative correspondant au pourcentage de la
fraction par rapport à l’ensemble.
Valeur absolue des fractions
Au cours de la saison sèche, il apparaît une
dépôt
diminution des protéines totales, et un abaisse-
I
L
ment des taux de chacune des fractions.
I
I
Les différences entre les données obtenues
I
I
en janvier et en juillet sont, dans tous les cas,
hautement significatives, mais les valeurs de F
indiquent qu’elles sont plus sensibles pour les
u,, ct9 et fi globulines (F = 68,l - 96,9 - 62,2)
Schdma no2
que pour les albumines et les y globulines
(F = 7,79 et 11,l).
Valeur relative des fractions
Au cours de la diminution générale des taux
qui se produit en fin de saison sèche, les frac-
tions sériques se comportent différemment en
pourcentage de l’ensemble.
C’est ainsi qu’on note, en saison sèche et
,par rapport à janvier, une augmentation rela-
tive des albumines et de y globulines. Les albu-
mines qui, en janvier, représentent 36,7 p. 100
des protéines totales, passent, en juillet, à
39,7 p. 100 et subissent donc une augmentation
relative de 8 p. 100. Les globulines se compor-
tent de la même façon en augmentant de
4,s p. 100 (37,8 p. 100 à 39,6 p. 100).
La progression en saison sèche de ces deux
- 584 -
TABLEAU N” 1
Valeur quantitative des fractions protéiques en g/litre et en p.100
Janvier
J u i l l e t
Protéines
totales
811
88,2
g/l +_ 2,7
72,7
g/l 2 4,2
dl
32,3
”
+ 1,6
28,9
”
+_ 1,8
1
Albumines
4
P.100
3697
”
+_ 1,74
39,7
”
2 1,09
dl
4,23
”
+- 0,36
2,52
”
2 0,21
*
p.100
4,8
”
+_ 0,38
3,6
”
+_ 0,28
811
8,61
”
2 0,51
5,5
”
2 0,42
p.100
9,8
”
2 0,50
7,4
”
2 0,30
dl
12,s
”
+
_ 0,64
798
”
+
_ 0,54
Globulines
p.100
14,l
”
t 0,96
10,8
”
2 0,54
dl
9,6
”
+ 0,56
699
m
+
_ 0,45
p.100
10,88
”
+_ 0,56
9,5
”
: 0,52
Ed1
33,4
”
+_ 2 , 0
28,8
‘I
+ 2,0
p.100
37,8
”
+ 1,77
39,6
”
+
_ 1,l
fractions est compensée, par contre, par un
les albumines et les y globulines augmentent
abaissement relatif important des a et fl glo-
tandis que les a et /YI globulines subissent une
bulines qui diminuent alors les unes de
diminution très sensible.
23,4 p. 100, les autres de 12,s p. 100.
Les Q et [j globulines semblent donc corres-
pondre à cette
N réserve protéique labile
(Whipple) )) que l’animal utilise en saison sèche,
III. CONCLUSIONS
correspondant à une période de disette pro-
téique.
Il est donc possible, par une bonne adapta-
tion des techniques d’électrophorèse utilisées
Une homéostasie étroite tend, par contre,
en clinique humaine, d’obtenir une nette sépa-
à maintenir autant que possible le taux des
ration des différentes fractions protéiques des
albumines, indispensables à la régulation hydri-
sérums bovins. Ces dernières peuvent être aisé-
que, et celui des gamma globulines, liées au
ment quantifiées.
processus de défense de l’organisme.
Des études ont été conduites, en saison d’éle-
Dans ces deux séries de recherches, ne sont
vage encore favorable (janvier) et en fin de
donc jamais apparues les anomalies impor-
saison sèche (juillet), sur les sérums provenant
tantes, concernant une hypo ou une agamma-
de deux troupeaux comparables de zébus vivant
globulinémie, observées au Tchad par PRO-
dans le nord Sénégal.
VOST et ses collaborateurs (5).
Elles permettent de constater, en saison
Un nouveau travail est en cours sur des
sèche, une diminution en valeur absolue de
animaux du Centre de Recherches Zootechni-
toutes les fractions avec une répartition diffé-
ques de Dara qui a pour objet de suivre men-
rente de leur pourcentage. C’est ainsi que, pro-
suellement l’évolution des différentes fractions
portionnellement et à cette dernière époque,
sériques au cours du cycle annuel.
- 585 -
SUMMARY
Studies on electrophoresis on cellulose acetate membrane
of bovine serum protein in healthy zebu cattle, during
two different seasons of the year
It has been first necessary to settle new operative constants in
achieving a clearly defined separation of the various bovine serum
fractions. Under these conditions, curves show four main peaks which
present albumin, a globulin, l3 globulin, y globulin fractions.
Two series of blood samples performed, the first in january, the
.
second in july, are obtained from zebu flocks living in the North Seneeal.
The comparison of the results shows that the total serum proteins and
each of their fractions are lower (g/l) at the end of the dry season.
However the per cent of the four main fractions changes from one to the
other season. In the dry one, albumin and globulin are proportionally
increased while a and fi globdins are sharply reduced.
RESUMEN
Proteinograma de 10s sueros de cebues Gobra en Senegal.
Variaciones cuantitativas de temporada
Durante una primera fase experimental, se adaptaron las técnicas
de electroforesis sobre acetata de celulosa utilizadas en medicina humana
para el estudio de sueros de bovinos. La determinacion de nuevas cons-
tantes operatorias permitio obtener la separacion neta de las principales
fracciones que dan, mediante el Integraph Elphor, cuatro vertices muy
distintos.
Se tomaron dos series de muestras sobre cebues viviendo en la zona
saheliana de Senegal : la primera en enero, mes que indica, en el am-
biente natural el fin del ueriodo favorable para la alimentation del
ganado, la segunda en julio,*al fin de la estacion seca cuando 10s animales
padecen con una carestia general.
La comparacion estadistica de dichas dos series muestra que de
enero a julio, la tasa de proteinas totales disminuye notablemente asi
como todas las fracciones en valor absoluto. En cambio su valor relativo
evoluciona diferentemente. Durante la estacion seca es cuando tiende
a aumentar el porcentage de las albuminas y de las y globulinas mientras
que disminuye muy notablemente el de a y fi globulinas.
BIBLIOGRAPHIE
GIDEL (R.), Etude électrophorétique quantitative 5. PROVOST (A.), BORREDON (C.), QUEVAL
en gélose des protéines sériques de bovins, Rev.
(R.). Une hvncrzammaglobulinémie essentielle des
Eh. Méd. vét. Pays trop., 1962, 15 (3) : 259-63.
bovins d’Afrique centrale, cause d’erreur dans les
IRFAN (M.), The electrophoretic pattern of
enquêtes sérologiques, Rev. Eh. Méd. vét. Pays
serum proteins in normal animals, Res. vet. Sci.,
trop., 1965, 18 (4) : 385-93.
1967, 8 (2) : 137-42.
6 . QUEVAL (R.), Contribution à l’étude quantitative
LABOUCHE
(C.), Bases mathématiques d’une
des protéines sériques du zébu arabe du Tchad,
interprétation éventuelle des séparations électro-
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1959, 12 (3) :
phorétiques incomplètes, Ann., Biol. anim. Bioch.
293-96.
Biophys., 1962, 2 (4): 319-28.
7. ROUMEGOUX (J.), DOUTRE (M. P.), Etude
NILS (E. K.), Study on electrophoresis on cel-
immunoélectrophorétique du sérum de zébu
lulose acetate membrane of bovine serum proteins
Cobra au Sénégal. Possibilité de variations saison-
in healthy animals, Acta ver. stand., 1969, 10 :
nières qualitatives, Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop.,
118-26.
1971, 24 (2): 203-13.
- 586 -
VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Protéinogramme des sérums
de zébus Gobra au Sénégal.
Variations quantitatives saisonnières
par R. BOUDERCUES, H. CALVET
Tome XXIV (nouvelle série)
No 4 - 1971
VIGOT FRERES, EDITEURS
23, rue de I’Ecole-de-Médecine, Paris-VI’
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1971, 24 (4) : 581-86
Protéinogramme des sérums de zébus Cobra
au Sénégal.
Variations quantitatives saisonnières
par R. BOUDERGUES (*) et H. CALVET (*)
RESUME
Dans un premier temps expérimental, les techniques d’électrophorèse
sur acétate de cellulose utilisées en médecine humaine ont été adautées à
l’étude de sérums bovins. La détermination de nouvelles constant& opé-
ratoires a alors permis d’obtenir la séparation nette des principales frac-
tions qui donnent à I’Intergraph El/phor 4 pics nettement distincts et
quantifiables.
Deux séries de prélèvements ont alors été effectuées sur des troupeaux
de zébus vivant dans la zone sahélienne du Sénégal. La première a lieu
en janvier, époque qui marque dans le milieu naturel la fin de la période
favorable pour l’alimentation des troupeaux. La deuxième en juillet, en
fin de saison sèche au moment où les animaux sont soumis à une disette
générale.
La comparaison statistique de ces deux séries de sérum montre que
de janvier à juillet, le taux des protéines totales subit une sensible dimi-
nution à laquelle participent en valeur absolue toutes les fractions. Leur
valeur relative, par contre, subit des évolutions différentes. C’est ainsi
qu’en saison sèche, le pourcentage des albumines et des y globulines a
tendance à augmenter tandis que diminue très sensiblement celui de o
et 13 globulines.
L’étude des protéines sériques chez plusieurs
En 1962, GIDEL (l), effectuant des électro-
espèces animales a fait l’objet, ces dernières
phorèses en gélose sur des sérums de zébus
années, d’un certain nombre de travaux réa-
et de taurillons de Haute-Volta, montre qu’il
lisés dans différentes régions tropicales.
existe des différences notables dans les pro-
téinogrammes de ces deux espèces. Les plus
C’est ainsi que LABOUCHE, dès 1959, sou-
importantes portent sur les p globulines dont
ligne les difficultés rencontrées au cours des
le pourcentage est nettement augmenté chez
électrophorèses pour obtenir une bonne sépa-
les taurins.
ration des diverses fractions avec les sérums
bovins et tout spécialement avec ceux des
PROVOST, BORREDON et QUEVAL (5)
bovins tropicaux. Des erreurs dans l’interpré-
en 1965, au cours d’enquêtes sérologiques sur
tation quantitative des courbes densitométri-
des troupeaux du Tchad, rencontrent un cer-
ques peuvent en résulter et cet auteur propose
tain nombre de sérums provenant de bovins
alors une méthode mathématique pour l’inter-
adultes, vaccinés plusieurs fois contre la peste,
prétation des électrophorégrammes.
sur lesquels ils ne décèlent, cependant, aucun
anticorps. Les électrophorèses et immuno-
électrophorèses de ces sérums anormaux ne
(:‘) I.E.M.V.T., Laboratoire national de 1’Elevage
révèlent, dans le premier cas, aucun pic attri-
et de Recherches vétérinaires, B.P. no 2057 Dakar-
Hann.
buable aux y globulines et, dans le second,
- 581 -
aucun arc appartenant à cette fraction. Pour ces
Le deuxième temps de ces recherches cor-
auteurs, il existe donc chez certains animaux
respond au travail qui est ici présenté. Son objet
une hypogamma-globulinémie essentielle.
est l’étude des variations saisonnières des dif-
férentes fractions protéiques effectuées à partir
Plus tard, en 1967, QUEVAL, GRABER et
des deux mêmes séries de sérums.
Mme BRUNET, étudiant les constantes héma-
tologiques des camélidés du nord Tchad, souli-
Les points suivants seront successivement
gnent les variations de la protidémie en fonction
envisagés :
de l’intensité du parasitisme. Après un traite-
ment anthelminthique énergique, apparaît une
- Mise au point de la technique utilisée pour
rapide augmentation des protéines totales et
ces électrophorèses;
des modifications du protéinogramme se tra-
- Présentation des résultats pour les deux
duisant par : un accroissement important des
groupes d’animaux;
albumines, une augmentation plus légère des
- Analyse de ces résultats et conclusion.
l?~ globulines, tandis que diminuent les a et y
globulines.
Ces quelques travaux réalisés en zone tro-
picale soulignent les divers intérêts de ce type
1. MISE AU POINT D’UNE TECHNIQUE
d’études. En effet, les protéinogrammes sériques
D’ELECTROPHORESE
sont susceptibles d’apporter d’utiles enseigne-
ments en sérologie, en pathologie et même en
zootechnie, en raison d’une certaine spécificité
La séparation des différentes fractions pro-
des images électrophorétiques dans le cadre
téiques du sérum de bovin par électrophorèse
de la race et de l’espèce.
sur papier, s’est toujours heurtée à des diffi-
cultés techniques.
Cependant, un problème semblait n’avoir pas
été envisagé à ce jour : celui des rapports exis-
LABOUCHE (3) n’a pu isoler les fi et y glo-
tant entre la répartition des différentes fractions
bulines. IRFAN (2) obtient par contre, entre
protéiques et l’état nutritionnel des animaux.
les p et les y globulines, un pic très proche des
C’est ce dernier aspect qui a été envisagé dans
fi qu’il nomme une y1 globuline; cet auteur
une série de travaux entrepris récemment au
signale aussi que les a globulines migrent
Laboratoire de Recherches vétérinaires de
en une seule fraction qu’il considère comme la
Dakar.
somme de (x1 et a2 globulines.
Dans un premier temps, ROUMEGOUX et
L’électrophorèse sur acétate de cellulose
DOUTRE (7), à la suite d’une adaptation des
comme support, introduite par KOHN en 1957,
techniques, parviennent à présenter une image
constitue un net progrès, car ce nouveau maté-
immuno-électrophorétique du sérum de zébu
riau, tout en procurant des conditions opéra-
Gobra, comportant 15 arcs de précipitations
toires bien plus rapides, donne une séparation
dont la plupart sont identifiés avec certitude,
très fine des différentes fractions sériques.
tout particulièrement ceux correspondant aux
L’absorption du colorant par l’acétate de cel-
immuno-globulines (&A, IgG et IgM.)
lulose étant pratiquement nulle, on obtient sur
Ces auteurs entreprennent ensuite une étude
un fond transparent des bandes colorées facile-
qualitative comparée sur deux séries de sérums
ment intégrables par un appareil à absorption.
prélevés sur des zébus du nord Sénégal. La
première, à l’issue d’une mission effectuée en
En médecine humaine, les techniques de
fin de saison des pluies, moment où l’état nutri-
séparation des différentes fractions protéiques
tionnel des animaux est le meilleur; la deuxième
sont maintenant bien codifiées, mais ces métho-
en fin de saison sèche, qui correspond à une
des ne sont pas directement transposables à
période de grave disette pour les troupeaux.
l’étude des sérums bovins. Les protéines ani-
Les résultats ne font apparaître aucune dif-
males, en effet, diffèrent des protéines humaines
férence d’ordre qualitatif sur ces deux groupes
par leur poids moléculaire, leur pH isoélectri-
de sérums. On retrouve, en particulier, sur tous
que, leur vitesse de migration et il a donc été
les animaux, les trois immuno-globulines (IgA,
nécessaire de déterminer de nouvelles cons-
M-5 W).
tantes opératoires.
- 502 -
A. Matériel et méthodes
Diacétone-Alcool, séchées et passées à la lec-
ture pour évaluation quantitative des différentes
Sérum
fractions dans un Integraph Elphor (‘) utilisant
Le sang est prélevé aseptiquement à la jugu-
le filtre orange à 487 rnp.
laire. Après coagulation, le sérum est centrifugé
et réparti, additionné de quelques microcristaux
C. Résultats
de Merseptyl, en ampoules scellées. Après ce
conditionnement, les sérums sont stockés à
On constate sur la bande de Cellogel N trans-
- 20’ et décongelés au moment de leur utili-
parisée )), la présence de 4 fractions parfaite-
sation.
ment individualisées qui correspondent, par
ordre de migration décroissante, aux albumines
B. Electrophorèse
puis aux a, fl et y globulines. La détermination
qualitative de chaque fraction résulte de la
Sur un pool de sérum de bovin, des essais
comparaison sur une même bande de Cellogel
systématiques de différents tampons ont été
(4 x 17 cm), d’un pool de sérum bovin et d’un
effectués en faisant varier pour chacun le pH,
échantillon témoin de fraction globuline pure
le voltage et la durée de migration.
d’origine bovine (“).
Les meilleures séparations de fractions ont
été obtenues pour les conditions opératoires
a globuline fraction IV B grade
suivantes :
[?I globuline fraction III B grade
Tampon
y globuline fraction II B grade
- Tris (hydroxyméthyl) amino-
Le tracé d’enregistrement de 1’Integraph El-
méthane . . . . . . .
603 g
phor montre 4 pics nettement séparés et, dans
- Ethylène diamine tétracétique
la fraction a globuline, un point d’inflexion qui
disodique . . . . . . .
7,82 g
permet de différencier les a1 des a- globulines
- Acide borique . , . . .
476 g
(schéma 1). Avec certains sérums, on note en
plus un deuxième lpoint d’inflexion dans les pics
- Acétate de calcium . . .
130 g
des y globulines (schéma 2). Par comparaison
- Eau distillée q.s.p. . . . .
1.000 ml
avec la fraction II y globuline bovine pure et
Le pH de cette solution est ajusté à 9,2 par
la fraction III l3 globuline pure, ce deuxième
addition de quelques gouttes de soude.
pic se situe toujours dans la partie des y glo-
bulines. Lors du dosage quantitatif de ces tra-
support
cés électrophorétiques, cette fraction a été inté-
- Acétate de cellulose ((Cellogel )) (l);
grée avec les y globulines.
- Bande de 2,5 x 17 cm ou 4 x 17 cm;
- Cuve Shandon;
- Portoir de 11 cm.
II. VARIATIONS SAISONNIERES
Le dépôt est effectué à 1,5 cm du côté catho-
dique avec le semi-micro applicateur Cheme-
Deux séries de prélèvements ont été effec-
tron.
tuées dans le Ferlo sur des troupeaux de zébus.
La première en fin de saison des pluies (novem-
1,5 microlitre de sérum est déposé sur 9 mm
bre 1969) et la deuxième en fin de saison sèche
de long.
(mai 1970).
Un courant de 110 volts est appliqué pen-
dant 3 heures et entraîne une migration de
Dans chaque série, 54 prélèvements furent
6 cm environ de la fraction la plus mobile.
pris au hasard pour dosage des protéines totales
et électrophorèse des sérums.
Les bandes sont ensuite colorées à l’Amido-
schwartz, (( transparisées )) dans un bain au
(2) Integraph Elphor, type ES 60 du Dr Bender et
Dr Hobein Munich, Labomoderne, Paris (W).
(1) Cellogel Chemetron, Société SEBIA, 2, Bd
(3) Calbiochem Laboratoires Eurobio, 20, Bd Saint-
Exelmans, Paris (le).
Germain, Paris (5”).
- 583 -
RESULTATS
1. Protéines totales
En fin de saison humide, le taux des pro-
PROTtïNOGRAMMES
téines totales est de 88,2 g/litre -t 2,7 (inter-
valle de confiance à 5 p. 100) alors qu’en fin
de saison sèche, il est de 72,7 g/litre -+ 4,2.
Cette différence est hautement significative.
F = 38,2; il faut aussi noter la plus grande
variabilité de ce résultat en fin de saison sèche
f 4,2 qu’en saison humide 2,7 (Tableau no 1).
Schéma no I
2. Fractions sériques
La coqparaison des résultats obtenus en
janvier et en juillet est effectuée, d’abord à
partir des données correspondant aux valeurs
absolues de chacune des fractions (exprimées
!Il\\ en g par litre), ensuite à partir de leur valeur
if \\I relative correspondant au pourcentage de la
fraction par rapport à l’ensemble.
Valeur absolue des fractions
Au cours de la saison sèche, il apparaît une
dépôt
diminution des protéines totales, et un abaisse-
I
L
ment des taux de chacune des fractions.
I
I
Les différences entre les données obtenues
I
I
en janvier et en juillet sont, dans tous les cas,
hautement significatives, mais les valeurs de F
indiquent qu’elles sont plus sensibles pour les
u,, ct9 et fi globulines (F = 68,l - 96,9 - 62,2)
Schdma no2
que pour les albumines et les y globulines
(F = 7,79 et 11,l).
Valeur relative des fractions
Au cours de la diminution générale des taux
qui se produit en fin de saison sèche, les frac-
tions sériques se comportent différemment en
pourcentage de l’ensemble.
C’est ainsi qu’on note, en saison sèche et
,par rapport à janvier, une augmentation rela-
tive des albumines et de y globulines. Les albu-
mines qui, en janvier, représentent 36,7 p. 100
des protéines totales, passent, en juillet, à
39,7 p. 100 et subissent donc une augmentation
relative de 8 p. 100. Les globulines se compor-
tent de la même façon en augmentant de
4,s p. 100 (37,8 p. 100 à 39,6 p. 100).
La progression en saison sèche de ces deux
- 584 -
TABLEAU N” 1
Valeur quantitative des fractions protéiques en g/litre et en p.100
Janvier
J u i l l e t
Protéines
totales
811
88,2
g/l +_ 2,7
72,7
g/l 2 4,2
dl
32,3
”
+ 1,6
28,9
”
+_ 1,8
1
Albumines
4
P.100
3697
”
+_ 1,74
39,7
”
2 1,09
dl
4,23
”
+- 0,36
2,52
”
2 0,21
*
p.100
4,8
”
+_ 0,38
3,6
”
+_ 0,28
811
8,61
”
2 0,51
5,5
”
2 0,42
p.100
9,8
”
2 0,50
7,4
”
2 0,30
dl
12,s
”
+
_ 0,64
798
”
+
_ 0,54
Globulines
p.100
14,l
”
t 0,96
10,8
”
2 0,54
dl
9,6
”
+ 0,56
699
m
+
_ 0,45
p.100
10,88
”
+_ 0,56
9,5
”
: 0,52
Ed1
33,4
”
+_ 2 , 0
28,8
‘I
+ 2,0
p.100
37,8
”
+ 1,77
39,6
”
+
_ 1,l
fractions est compensée, par contre, par un
les albumines et les y globulines augmentent
abaissement relatif important des a et fl glo-
tandis que les a et /YI globulines subissent une
bulines qui diminuent alors les unes de
diminution très sensible.
23,4 p. 100, les autres de 12,s p. 100.
Les Q et [j globulines semblent donc corres-
pondre à cette
N réserve protéique labile
(Whipple) )) que l’animal utilise en saison sèche,
III. CONCLUSIONS
correspondant à une période de disette pro-
téique.
Il est donc possible, par une bonne adapta-
tion des techniques d’électrophorèse utilisées
Une homéostasie étroite tend, par contre,
en clinique humaine, d’obtenir une nette sépa-
à maintenir autant que possible le taux des
ration des différentes fractions protéiques des
albumines, indispensables à la régulation hydri-
sérums bovins. Ces dernières peuvent être aisé-
que, et celui des gamma globulines, liées au
ment quantifiées.
processus de défense de l’organisme.
Des études ont été conduites, en saison d’éle-
Dans ces deux séries de recherches, ne sont
vage encore favorable (janvier) et en fin de
donc jamais apparues les anomalies impor-
saison sèche (juillet), sur les sérums provenant
tantes, concernant une hypo ou une agamma-
de deux troupeaux comparables de zébus vivant
globulinémie, observées au Tchad par PRO-
dans le nord Sénégal.
VOST et ses collaborateurs (5).
Elles permettent de constater, en saison
Un nouveau travail est en cours sur des
sèche, une diminution en valeur absolue de
animaux du Centre de Recherches Zootechni-
toutes les fractions avec une répartition diffé-
ques de Dara qui a pour objet de suivre men-
rente de leur pourcentage. C’est ainsi que, pro-
suellement l’évolution des différentes fractions
portionnellement et à cette dernière époque,
sériques au cours du cycle annuel.
- 585 -
SUMMARY
Studies on electrophoresis on cellulose acetate membrane
of bovine serum protein in healthy zebu cattle, during
two different seasons of the year
It has been first necessary to settle new operative constants in
achieving a clearly defined separation of the various bovine serum
fractions. Under these conditions, curves show four main peaks which
present albumin, a globulin, l3 globulin, y globulin fractions.
Two series of blood samples performed, the first in january, the
.
second in july, are obtained from zebu flocks living in the North Seneeal.
The comparison of the results shows that the total serum proteins and
each of their fractions are lower (g/l) at the end of the dry season.
However the per cent of the four main fractions changes from one to the
other season. In the dry one, albumin and globulin are proportionally
increased while a and fi globdins are sharply reduced.
RESUMEN
Proteinograma de 10s sueros de cebues Gobra en Senegal.
Variaciones cuantitativas de temporada
Durante una primera fase experimental, se adaptaron las técnicas
de electroforesis sobre acetata de celulosa utilizadas en medicina humana
para el estudio de sueros de bovinos. La determinacion de nuevas cons-
tantes operatorias permitio obtener la separacion neta de las principales
fracciones que dan, mediante el Integraph Elphor, cuatro vertices muy
distintos.
Se tomaron dos series de muestras sobre cebues viviendo en la zona
saheliana de Senegal : la primera en enero, mes que indica, en el am-
biente natural el fin del ueriodo favorable para la alimentation del
ganado, la segunda en julio,*al fin de la estacion seca cuando 10s animales
padecen con una carestia general.
La comparacion estadistica de dichas dos series muestra que de
enero a julio, la tasa de proteinas totales disminuye notablemente asi
como todas las fracciones en valor absoluto. En cambio su valor relativo
evoluciona diferentemente. Durante la estacion seca es cuando tiende
a aumentar el porcentage de las albuminas y de las y globulinas mientras
que disminuye muy notablemente el de a y fi globulinas.
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