INSTITUT SENEGALAIS GE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS GE RECHERCHES
AGRICOLES (1.S.R.A.)
--_-I-------M_---_-
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
l./(. -7-J
ET CE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-‘Hum
‘i
ETUDE COKPAPfE DES PROPRIETES bK)LLUSCICIDES
D~BROSIA MARITIMES (EGYPTE) ET DW~BR~SI~~ SENEGALENSIS (SENEGAL)
Par G. VASSILIADES
REP. No 122/PARASITO,
III emeCONGRES
DE LASOCIETE OUEST
DECEMBRE 1985
AFRICAINE DE PARASITOLOGIE
‘\\
13-16 JANVIER 1986
\\J
ABIDJAN (Cote d'fvoira)

1.
l
c
ETUDE COMPAREE DES PROPRIETES %#LLUSCICIDES
DY&lBROSIA H.ARITIW (EGYPTE) ET D'AMERWIk SE2lEGALENSIS (SENEGAL)
LES p~qxd.&tés molluscicides dF&brosia maririma ont été mises en évidence
---*--
pour la lère fois en Egypte par SHEIRIP et %E-SAWY (1962) (3) et au Senégal par
VASSILIADES et DIACU' (1981, 19SZ) (5) (6).(11yious verrons par la suite que l'espece
étudibe au Sénf,gal n'était pas A. maritima mais A. senegalensis).
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-
-
Dans ces pays, cette piante est act2ve contre certains Mollusques vecteurs
de Trematodosss animeles et humainesp mais 7.2 souche égyptienne apparaît plus
performanrc,
c,~est.+d~re qu+ll~2 agft 2 r-+s Ynibles concentrations alors que Il.a
plante s&&gsIk&e i~'efit efI1icact gu'2 3::s cunrentxationa beaucoup plus elcvkes,
de l'ordre d,z 3 5 4 fois plus,
Ces différences ont &te confirn&es par la auitc par SIDHOES et "VEERTS
(manuscrit en communication personnelle),
Parmi les causes possibles de ,;cs diffkrences de résultatss il fsut dire
dYabord qu'il s3;:git zn fait de 2 espèces bien distjnctes : A. maritima est une
--..w.
espèce méditerrankrnne tandis qu'au SE&gal, nous avons affaire à A. senagr,lensiso,~
.---
espèce tropicale ouest-nfricaine (Dr. G.E, WICRPNS, communicction per~onnel3.c)~
DOautres différences existent evidemmenl
: la localisation gbgraphique, Je mode de
culture, In nature du sol., les conditions climatiques, etc... de mêrnc que: les Mollus-
ques utilisbs dans les essais Y maea natalensis et Bulinus guerne&-au Sénégal,
-.---
Bulinus truncatus tit'Biomphal.aria aiexendrins en Egypte.
-
Les essais réalisés au Sénégcnl avec jjO senegalensis ont montré que la
principale diELIr:uite, pour um? utfI.isa"rien
pr,.rtiqw de cet& pknte, dans une op6-
ration de iutti! contre les Zollusqui-r, vi snt au fait q,u 9 il .?SL nécess?lre
aPot-! uti-
liser de grnEdau qwwhritfs pour atttiindrc: WK CbnccLitratiull suffisc?miWnt iSlCV& pou??
erre efffcacc, ce qui est difficilement r&Ilisable.
L'implantation au S&kgal d
pte pouvait contourner cet
-,-
. . . / . . .

-3”
obstacle.
Nous avons p disposer dcgraheadgA.
marit.ima d'origine Ggyptiunne en 1383. CC~
graines misas ::r: ~ulturc Zi la fcrm~! de Szngr‘lknm (pr&s de Rufisque, .% 30 !a~ au
a i" ;2,
.
Nord-Ouest da Dakar) ont dol& une 1
'" g&Gration .!a 1984 et une 2'me ghkation er,
1985 p avec B chque fois une floraison nnnwlle zu mois de juin, juste awmt la
saison des pluies. i?, senegnlensis est culci-v& dans le:: mêmes conditiopsg sur un
mZme sol 2 partir de plants r$ColtGs dar,s la région des Niaycs, autour du Lac TzmaI
non loin de Sazgnlksm. Les floraisono oat liw en mZ?me tirmps que pour A, maritima.
Pour les test2 comparntifs, d,ts plants dt:s 2 ~spk~s sont rkolt& :zn juillet et
utilish 3 mois plus tard, swzs,
Les essais comparatifs d'effiwcitG awc les 2 espèces on4 et& rk&kQs
<.
avec la 1 ere pui; avec la $me gé&ration succtissivement en 84 tit ,2r: 85. L-s assoia
sont effectukk simultanément avec lrs 2 plnntas dans des aquariums de 5 1 d'eau du
robinet en utilisant d-rs conctintrations dkroissantes de 0,5 B 0,l g/l, Les tiollus-
ques cibles son.t iymnaea natalensis (Yccteurs de la Distomatosc) et Eulinus guernei
(vecteurs de Bilherzioses), Seules les f::uill+s, 1~s inflorescences et les fruits
sont utilis& tels quels9 secs9 3 mois i?pr& leurs rCcoltes, Les résultat5 sont
apprécih quotidienzemcnt pendclnt 7 jours (décompte des Mollusques morts). Rappelons
que les essais antkkurs ont montrh qucz ces 2 cspkcas d'Ambrosia nv&taient pas
-I_
toxiques pour leo Yoisßonsy 2
mLme à des doses tr&s k<lov&s.
.

-3-
Lsu rSsultcrts de ces essais sont prXse,Lè.s dans le tableau ci-après :
Avuê les osoais d.a 1. erf2 g$&-~~iu~6 (l-84 j 0~~ i~l,.,~;a~t: cjue Lq osp&cc (gyp-..
tienne n'est efficace qunà partir de 0,2 g/L, K!.ors que les auteurs éajrptiens ob-
tiennent 100 p 100 de mortalité avec des dostis infk-hures à 0,1 g/l (1) (2). Avec
lvespècc sén&galaise,
les résultats antérieurs sont confirmh, avec une concentration
ainhale active entre 8,3 et G,4 g/l.
\\
En 1935, avec la Zeme génorctiofi, on constate une homog&n&isation des
résultatss
l'esp6ce Égyptienne perdant encore de sa virulence pour rejoindre les
performances de I'espfke sén6galaise. Dans les 2 cas> la concentration minimale ac-
tive se situe tintre O,3 et 0, 4 g/l.
Ces rhulzats décevants, nous obligent i abandonwr l*idée d'impianter
A. mritima 5i.z Shégal pour b&néfic+î&&r des propriktk molluscicides intéressantes
que pr6sente cette plante quand elle est cultivk et utilisee en Egypte.
Halheureusement,
cultivh au ShEgal,
son activit6 molluscicide diminue

s. 4-
prcgressivcmcnt pour s'aligner sur 1 2s pcrfurmacces de lYesp&ce sé&gnlaise.
Dans ces conditiorrs, lcidCk :I'implanter A. maritima au Sh&gnl doit être
absndonnée.

*.
1 - EL-SAWY, K.F. ; DUNCAN, J. ; XARSHALL, TT>F. de C. ; BASSIOUNY, H,K.,& SHZMTA,
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Tropenmed. Parasit., 22 I 11%,14
-
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(1984) - Xhe Molluscicidal proporties of ilrr.brosia maritima
----PI_
L. (Compositae). 2 - Results from a field tria1 using dry plant
uatérial.
Tropenmed. Parasit.,, 35 i 130-104.
a-.
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1, Laboratory experimentation. Alexandria med.J., 8 (2) c 13%
148.
4- SIDIIOM, X.2. & GEERTS, S. e- Comparaison de l'action molluscicide d'une souche
Skiégali~isc
et t;gypt<~:~~~-.
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%Cd. vf:be P;I?~S tr~r).p
L
33 (4) : 491-406.
-
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- Action wlluscicidc dJAmbrosie :%nritim?.
II. Essais dans les conditions naturelles. Rev. Elev, %dl vét.
Pays trop., 35 (2) 0 119-122.
-

.P.
.
Des travaux antérieurs ont montr& que lqAmbrosia d'Egypte, en fait
& maritima sensu stAct0;
avait une action molluscicide plus forte ~III~ 1"Ambrusin
du S&niga.l, on &.-
"-3-e Ambrosia scnogaltin&,r4.
L9u:w des raisons de cette diffllrencc
-
-
- - . -
Rtsnt justement qu"il s'agit de 2 espkes 4r'fférentes du genre Ambrosi? et non de
souches d"origines géographiques diffGrente!z d'une mema espèce. IJne des principales
difficultés d'utilisation dgB. sent'galczisi
s ChG.2 Ba lutte contre 1~2s Hollusques
vient de ce qu"il est nkcssaire dPutilisar cette plante 2 une tras fort2 concen-
tration ce qui implique que l'on puisse disposer de quantites ikormea d"A. senega-
lensis. L"implantation au 35nSgal d'k~brosi.~ mîïritima pouvait contourner cet handi-
-----.--
cap .Y Aussi cette plante n-t-elle St& cul":iv& T~U S~n~g,~l,
dans les memes conditions
qu"Ambrcsia sznege?..znsi.s,
avec succès j~squ'f; La 2Gme g~ln~ration. A cc stad-, les
tests comparatifs montrt?nt que la plant2 5g~pti.zru-w p;:rd progressivemnt
de sa
virulence: pour aboutir finalement 4 d,::: rkultats identiques de CC~;L obtenus avec
13 plante sGniga.I.,aise, Par consèqurnt, 3.'id& de remplacer au Se&gal lgAmbrosla
s:negalznsi~ par A, maritinta pour In lutC2 contre liOS Liollusques ni? peut pas .,Ztrti
-
retenue.