~-. _ 4 I,S,R.Am/D,R.P.S.A. - - - m m -...
~-.
_
4
I,S,R.Am/D,R.P.S.A.
- - - m m - - - - -
LABORATOIRE NATIONAL,Dc L’ÉLEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
- - - - - - - - - -
B,P, 2057
- DAKAR/HANN
LA PATHOLOGIE BACTERIENNE DE LA REPRODUCTION
CHEZ LES BOVINS AU SENEGAL
ENQUETES SERO-EPIDEMIOLOGIQUES
P A R
KONTC, M. ; N D I A Y E , Me ; N D I A Y E , A,M,S,
WAZ FERNANDEZ, Mm ET TALL, A,
RIF, NO 053 /PATHO, INF,

i
- l-
R E S U M E
Les auteurs étudient l'implication de certains agents
bactériens dans les troubles de la fécondité des troupeaux
bovins par une approche sérologique. Les infections bacté-
riennes ciblées donnent les prévalences suivantes : Brucel-
lose : 5,77 8 ; Leptospirose : 1,90 % ; Chlamydiose : 4,06 8
Fièvre Q : 0,91 8 ; Listériose : 70,49 %. Les influences
d'un certain nombre de facteurs de risque sont étudiées, à
savoir : la fréquence des contacts bovins-petits ruminants,
la traite des femelles par la même personne ou non, l'exis-
tence de rongeurs dans les sites d'élevage, l'infestation
des animaux par les tiques, les manifestations de pica.
M O T S - C L & : Sénégal - bovins - bactéries - infections - re-
production - fécondité - sérologie - épidémio-
logie.

- 2 -
LA PATHOLOGIE BACTERIENNE DE LA REPRODUCTION
CHEZ LES BOVINS AU SENEGAL
ENQUÊTES SfRO-~P~D&lIOLOGIQUES
I N T R O D U C T I O N ,
L ’ i n t é r ê t r é c e n t , e t d e c i r c o n s t a n c e (31, p o r t é à l ’ é t u d e d e l a p r o -
ductivité du bétail, met en exergue l’aspect particulier des maladies di-
tes d e l ’ é l e v a g e , c e l l e s t a r i s s a n t l ’ é l e v a g e à s a s o u r c e s ’ e n t e n d , carac-
_ t é r i s s é e s p a r l ’ a t t e i n t e d e s o r g a n e s d e l a r e p r o d u c t i o n e t n ’ a f f e c t a n t
parfois même pas la santé de l’animal. Cette relative discrétion des mani-
festations cliniques participe au peu d’importance que leur accordent les
éleveurs,
ceux au Sénégal en tout cas, qui ne voient dans la problématique
de la fécondité des troupeaux que des phénomènes normaux traduisent la vo-
lonté divine.
La fécondité des femelles, dans le contexte général de l’élevage
en Afrique sahélienne, refl ète la dynamique de l’équilibre des éco-sys-
tèmes pastoraux ; elle est donc l’objet d’agressions permanentes par des
facteurs multiples pouvant être mécanique ou chimique, simplement, mais
aussi d’ordre nutritionnel
hormonal,
i n f e c t i e u x , p a r a s i t a i r e , v o i r e gé-
nétique.
En nous limitant au seul aspect infectieux, la mise en évidence
d’anticorps témoigne, en tous les cas, d'un contact infectant avec des
agents spécifiques, sans pour autant établir toujours avec certitude une
r e l a t i o n d e c a u s e à e f f e t .
Le présent travail, r é a l i s é e n t r e 1988 e t 1 9 8 9 , s e p r o p o s e d’éta-
blir le statut immunitaire des troupeaux vis à vis de certaines infec-
tions bactériennes pouvant affecter, de façon spécifique ou non, les phé-
nomènes de reproduction chez les bovins au Sénégal par un dépistage sé-
rologique systématique. Les germes ciblés appartiennent aux genres Bru-
cella, Leptospira, Listeria, Chlamydia et Coxiella.

- 3 -
C e r t a i n e s d e c e s a f f e c t i o n s o n t d é j à f a i t l ’ o b j e t d ’ é t u d e c h e z l e s
bovins au Sénégal ; c’est notamment le cas de la brucellose (9, 10, 14,
21), d e l a l e p t o s p i r o s e (7, 20, 29), de la Fièvre Q (28), de la listé-
riose (12). La chlamydiose s’ajoutent maintenant à ces préoccupations.
Une attention toute particulière est accordée à l’aspect épidémio-
logique par la recherche des facteurs de risque d’apparition de ces af-
fections.
MATERIEL ET METHODES.
I-
PROTOCOLE (~IDE~~IoL~GIQUE,
Le territoire national est divisé en 8 zones expérimentales sur la
base de
l’homogénéité écologique, de lfeffectif du cheptel et des prati-
ques agro-pastorales (confère Tableau no 1 et Carte no 1).
La dispersion topographique du cheptel sur chaque zone détermine le
choix des points de collecte.
La taille des échantillons est arrêtée à 200 unités statistiques
par zone, avec un risque d’erreur de 5 p.100 pour la détermination de
c h a c u n e d e s 5 v a r i a b l e s ( l e s 5 a f f e c t i o n s c i b l é e s ) .
E n e f f e t , à 200 unités, les intervalles de confiance obtenus pour
les variables, quantitatives et qualitatives, permettent déjà une bonne
interprétation épidémiologique et sémiologique. A plus de 200 unités,
les intervalles de confiance sont très peu améliorés (31).
Les 200 unités statistiques sont prises sur au moins deux troupeaux
distincts et comportant les trois catégories de femelles (nullipares,
primipares, multipares) dans des propositions variables en fonction de la
structure des troupeaux ; il est retenu 5 femelles dans chaque catégorie
pour la présente expérimentation, ainsi qu’un géniteur mâle.

-4-
TABLEAU No 1 :
EFFECTIFS EXPERIMENTAUX.
REGIONS ADMINIS-
NUMEROS
1
EFFECTIFS
ZONES
DEPARTEMENTS
SOUMIS
TRATIVES CONCERNEES
TROUPEAUX AUX CALCULS
'STATISTIQUE:
-j-
1
Ziguinchor et Kolda Oussouye - Bignona -
Ziguinchor - Sédhiou
25 à 42
282
2
Kolda et Tambacounda Kolda - Vélingara -
Kédougou
1 11 à 24 /
259
3
Tambacounda
Tambacounda - Bakel /
là10
1
4
Louga et Diourbel
Linguère
50 à 56
216
5
Fatick et Kaolack
Nioro - Foundiougne
43 à 49
146
-
6
St-Louis (Départe-
ments PodoretMatam) Podor - Matam
57 à 62
147
7
St-Louis (Départe-
ment Dagana)
Dagana
63 à 67
96
8
Dakar et Thiès
Tivaouane - Mbour -
Rufisque
68 à 79
124
TOTAL
1 à 7 9
1.500

l-
f
4 r -. c

- 6 -
Dans le dessein de bien cerner la période la plus favorable à la
circulation des germes abortifs, les femelles sont classées dans les qua-
tre catégories suivantes :
- n u l l i p a r e s (?TUPA) : prise de sang chez les femelles n’ayant ja-
mais mis-bas au moment de la visite ;
- 0 à 3 mois (M O-3) : d é s i g n e l e s f e m e l l e s c h e z l e s q u e l l e s l a
prise de sang est effectuée entre 0 et 3 mois après la mise-bas ;
- 4 à 8 mois (FI 4-8) : prise de sang entre 4 et 8 mois après la
m i s e - b a s ;
- plus de 8 mois (M 9) : prise de sang plus de 8 mois après la
mise-bas.
Des fiches questionnaires sanitaires individuelle et de troupeau
accompagnent les échantillons (modèles joints). Le choix des éléments
d’épidémiologie retenus comme facteurs de risque se justifie par le fait
qu’ils sont susceptibles d’intervenir dans les modalités de transmission
e t d e p r o p a g a t i o n d e s a f f e c t i o n s c i b l é e s ; a i n s i : l e c o n t a c t b o v i n - p e t i t
ruminant (CPR) favorise la transmission de la brucellose, de la chlamy-
d i o s e , d e l a l i s t é r i o s e e t d e l a l e p t o s p i r o s e ( 2 , 1 3 , 2 4 , 22), l a t r a i t e
(TRA) contribue à transmettre la brucellose, la listériose, la chlamy-
diose e t l a l e p t o s p i r o s e ( 2 , 6 , 1 3 , 2 2 ) ; l a f a u n e d e rongeu(sF/AP?opage l a
- t e p t o s p i r o s e , l a b r u c e l l o s e e t l a l i s t é r i o s e (2, 2 0 , 2 4 ) ; l e s t i q u e s (TIQ)
sont vectriccs de Fièvre Q, de brucellose et de leptospirosc (2, 20, 22) ;
(P c>
l e pica/ a
f v o r i s e la contamination par Listeria, Leptospira et Brucella
(2, 2 0 , 2 2 , 2 4 ) .

- 7 -
QUESTIONNAIRE SANITAIRE INDIVIDUEL
CARRIÈRE DE PRODUCTION
N O M
Prénoms
Village
Département
ELEVEURS
ENQUETEUR
DATE DE SAISIE :
ANIMAUX PRELEVES :
NBREDEHISE-BAS
NOMBRE
DERNIERE MISE-BAS
NUMJ?sRO
A G E
vIvANTE(vEAu
D'AVORTEMENTS
VIVANT A LA
(VEAU MORT A
D A T E
I S S U E
NAISSANCE
LA NAISSANCE)
- -
I
- -
-
-
l_l-.-.--.-
.--"~
-.
-
--~---

- 8 -
QUESTIONNAIRE SANITAIRE DE TROUPEAU
Eleveur :
NOM :
Prénoms :
Village :
Département :
Enquêteur :
Date de l'enquête :
1. Fréquence des contactsbovins-petits ruminants (CPR) Code réponse
Réponse
Contact nul
r -0 l
1
1
Occasionnel
I
1
- - -I
Régulier
/
2
2. Sont-ce les mêmes personnes qui traient (TRA)
Bovins et petits ruminants
Oui
El1
-
Non
r -0 l
3. La microfaune de rongeurs à une taille (FAU)
normale à négligeable
r-l0
excessive
r -1 l
- -
4. L'infestation par les tiques des animaux (TIQ)
fréquente à régulière (> 10 X)
1
i?
rare
(> 1 0 %)
r -0 l
5. Y'a-t-il eu des cas de pica dans le troupeau (PIC)
Oui
F-l1
1
Non
0
l----l
_ 6. Effectif.

- 9 -
II -
ANIMAUX
D’EXPÉRIENCE,
L’enquête nationale concerne aussi bien le cheptel bovin autochtone
(zébus Gobra en régions Nord du pays, taurins Ndama au Sud et à l’Est, mé-
tis Djakoré au Centre, en élevage extensif classique ou amélioré) que les
animaux importés (taurins Montbéliards et zébus Pakistanais, en élevage mo-
derne laitier dans la zone des Niayes proche de Dakar). Les animaux de plus
de 6 mois d’âge sont concernés.
I I I - PRÉLÈVEMENTS,
Le sang, prélevé par ponction jugulaire, fournira apres repos et
c e n t r i f u g a t i o n , selon une méthode classique, le sérum destiné à la sérolo-
g i e : ce sérum est conservé dans des flacons type "pénicilline" identifié,
congelé ou à défaut maintenu sous froid jusqu’au retour au Laboratoire de
Dakar où une sérothèque est constituée, comptant, à la fin des opérations
de prélèvements, 1.500 échantillons.
I V - SCRO-DIAGNOSTIC.
Les méthodes sérologiques rapides, sensibles et peu onéreuses ont
été choisies pour cette opération d’envergure ; e l l e s o f f r e n t e n p l u s l ’ a -
vantage de minimiser au mieux les phénomènes de réactions croisées entre
les bactéries ciblées et d’autres germes bactériens.
Les techniques ainsi retenues sont les suivantes :
- épreuve à l’antigène tamponné ou test au Rose Bengale pour la re-
cherche d’anticorps brucelliques ; l’antigène "Renga-test" des
laboratoires MERIEUX est utilisé (1, 2, 10, 27, 33) ;
- agglutination rapide sur lame à l’aide de l’antigène "TR-Leptos-
pires" de l’Institut Pasteur, réagissant avec tout sérum positif
q u e l q u e s o i t l e s é r o t y p e i n f e c t a n t ; l a t e c h n i q u e e x i g e d e s s é -
rums propres (22, 23) ;
- p o u r l a r e c h e r c h e d ’ a g g l u t i n i n e s a n t i - l i s t é r i e n n e s , i l a é t é e x -
périmenté,
faute de méthode standardisée, la technique de séro-

- 10 -
agglutination rapide sur plaque de verre, en utilisant comme an-
tigène une culture de 24 - 48 heures sur milieu solide (gélose
tryptose) de la souche de référence de Listeria monocytogenes
gracieusement offerte par l’Institut Pasteur de Paris.
Les sérums à tester sont utilisés purs.
Compte tenu de l’existence de communauté antigènique entre Listeria
et certains groupes bactériens, s i g n a l é e d a n s l a l i t t é r a t u r e (6, 221, u n
certain nombre de sérums (un par point de collecte) reconnus positifs ont
été absorbés avec Staphylococcus aureus, Streptococcus faecalis et Bacillus.
- fixation du complément/chlamydiose
et Fièvre Q : la méthode de
KOLMER (fixation à froid) est utilisée en micro-réactions sur
plaqueavec les antigènes des Laboratoires BEHRING pour la chlamy-
diosc ct RHONE HERTEUX pour 1~1 P1&vre Q (1.5).
R E S U L T A T S ,
L ’ e x p l o i t a t i o n s t a t i s t i q u e e t l ’ a n a l y s e i n f o r m a t i q u e d e t o u t e s l e s
d o n n é e s o n t é t é r é a l i s é e s s u r l e l o g i c i e l "LISA" (Logiciel Intégré des
Systèmes Agraires) du Laboratoire informatique du Département des Systèmes
Agraires en France.
I-
DormiEs ~FW$FII~L~GIQUES,
1.1. - EFFECTIFS EXPERIMENTAUX.
Le Tableau no 1 donne la répartition des e:ffectifs concernés par
l ’ e x p é r i e n c e ; l ’ a n a l y s e s t a t i s t i q u e f a i t r e s s o r t ir une répartition en 3
c l a s s e s d ’ â g e a i n s i q u ’ i l s u i t :
- âge inférieur ou égal à 3 ans et demi
408 animaux
- âge compris entre 3 ans et demi et 5 ans :
119
- âge supérieur à 5 ans
879.
Les âges de 99 animaux ne figurent pas sur le questionnaire et
l’ordinateur ne les a donc pas pris en compte.

.
- 11 -
1.2. - CARRIERES DE REPRODUCTION.
Des éléments d’appréciation des performances de reproduction peu-
vent être dégagés des résultats d’analyses suivants :
I-2.1. - Répartition des reproductrices en fonction de l'intervalle de
temps mise-bas/prise de sang : confère Tableau no 2.
TABLEAU No 2 :
REPARTITION DES FEMELLES EN FONCTION DE L'INTERVALLE DE
TRMPS MISE-BAS/PRISE DE SANG.
%
x
x
Effectifs
%
0 à 3 mois
4 à 8 mois Plus de 8 mois
analysés
Nullipares
après mise-bas
(M 4-8)
(M 4 - 8
OI 9)
--
-
254
34,63
13,36
23’96
39,63
/
i
I
238
27,73
5,88
228
35,96
18,86
212
36,79
22,17
-
139
33,81
19,42
141
38,30
17,OZ
29,08
1
15,60
1
I_-~-
7
92
53,26
9,78
4,35
32,61
-
8
119
30,25
20,17
13,45
36,13
TOTAL
1.417
34,79
14,96
17,57
32,67
/
/
I-2.2. - Nombre de femelles à 1 mise-bas vivante au moins et n’ayant
jamais avorté (fluPt+aw+ &im;pa-):
Cette analyse intéresse 836 reproductrices réparties dans 3 caté-
gories comme suit :

- 12 -
- prise de sang 0 à 3 mois après mise-bas (M O-3) :
23,09 p-100
- prise de sang 4 à 8 mois après mise-bas : (H 4-8) : 27,15 p-100
- prise de sang plus de 8 mois après mise-bas : (H 9) : 49,64 p.100.
1.2.3. - Effectif des femelles n'ayant jamais avorté (tiu&p~+ fa&.+ nUi!.b’.)
L'effectif analysé compte 1.328 femelles :
- Nullipares :
37,lZ p-100
- M O-3 mois :
14,53 p.100
- M 4-8 mois :
17,09 p.100
- M > 8 mois :
31,25 p.100.
1.2.4. - Effectifs des femelles ayant avorté au moins une fois :
L'effectif analysé compte 80 femelles :
- M O-3 mois
:
22,50 p.100
- M 4-8 mois
:
17,50 p.100
- M > 8 mois
: 60.00 p.100.
I-2.5. - Taux de fécondité.
C'est le rapport du nombre de veaux nés dans l'année (repérés par
l'intervalle de temps mise-bas/prise de sang qui doit être inférieur ou
égal à 12 mois) sur le nombre de femelles en âge de reproduire (femelles
d'âge supérieur ou égal à 4 ans, comme hypothèse de travail), multiplié
par 100. Ce taux a été établi en calculant les équations de régression
"Y = bx - a", dans lesquelles
: Y = nombre de produits,
x = âge de la mère, en année
b = taux de fécondité (13).
Ainsi, le taux de fécondité par zone est le suivant : zl = 69,l p.
100 ; 22 = 78,5 p.100 ; 23 = 79,l p-100 ; 24 = 78,3 p-100 ; 25 = j8,6 p-100 ;
26 = 66,96 p-100 ; 27 = 63,46 p-100 ; z8 = 85,5 p.100.

.
- 13 -
TABLEAU No 3 :
STATUT SANITAIRE DE TROUPEAU ET SEROPOSITIVITES PAR ZONE.
---____._-
- ~ - - - - - -
-_l_
- - - l - - -
QUESTIOMNAIRE
S E R O P O S I T I V I T E S (2)
UWIES SANITAIRETROUPEAUX (Indices)
CPR TRA FAU TIQ
PIC BRUCELLOSE LEPTOSPIROSE CHIAMYDIOSE FIEVRE Q LISTERIOSE
1
0,166 0,ll 0,83 0,22 0,39
10,ll
0,72
7,22
0
61,39
-
-
2
0,357
0
0,43 0,5 0,78
1,64
0
8,16
0,81
70,68
0,20 0,4 0,6
1,44
1,89
1,42
68,57
l-
_
-
-+---.--~
--I.
I_.---_- -_-
-.----
'0,86 0,86 1
8,81
5,13
0,99
2,45
79,23
5
0,286
0
0,71 0,71 1
9,60
3,15
0,79
0
68,89
6
0
0,5
1
0,5 1
5,48
0
2,74
2,04
57,24
0,20 0,20 0,8 0
5,56
0
6,32
1,05
74,47
0,5
1
0,5
4,03
5,65
3,23
0,81
86,29
0,6B
0,57 0,65
5,77
1 . 9 0
4.06
D,91
7D,49

- 14 -
1.3. - DONNEES SANITAIRES DE TROUPEAUX.
11 est mis en exergue certains facteurs de risque de transmission
des germes pouvant affecter l’appareil de reproduction.
Comme hypothèse de travail, la notation qualitative des données (en
plus ou moins) est transformée en valeur quantitative par l’adoption d’un
système d’indices obtenus en faisant le rapport nombre de troupeaux posi-
tifs/nombre total de îroupeaux de la zone.
II - ANALYSES SÉROLOGIQUES,
Les résultats sérologiques par zone et à l’échelle nationale sont
contenus dans le Tableau no 3.
Des histogrammes donnent une représentation graphique des résultats
par zone : Hist. no 1 ; no 2 ; nu 3 : no 4 ; no 5.
I I I - ÉTUDES ANAwmuEs S~RO-~PID~MIOLOGIQUES.
111.1. -
TAUX DE POSITIVITES PAR CLASSES D'AGE.
TABLEAU No 4 :
TAUX DE POSITIVITES PAR CLASSES D'AGE.
CLASSES D’AGES
BRUCELLOSE
LEPTOSPIROSE
CHLACIYDIOSE
FIEVRE Q
LISTERIOSE
(Aw
2
x
z
x
2
Age <
3%
4,61
2,89
4,68
0,52
67,80
Age = 3% - 5
4,50
1,79
4,50
1,77
77,48
Age > 5
6,76
1,44
3,59
0,96
69,74

c
- 15 -
111.2. - TAUX DE POSITIVITES EN FONCTION DE LA CARRIERE DE REPRODUCTRICE.
TABLEAU No 5 : TAUX DE POSITIVITESENPONCTION
DELACARRIEREDEREPRODUCTRICE.
-
-
CARRIERES
BRUCELLOSE
LEPTOSPIROSE
CHLAHYDIOSE
FIEVRE Q
LISTERIOSE
%
x
2
2
%
-.~_--.--
-
-
-
Femelles n'ayant
jamais avorté
5,77
1,88
3,98
0,54
70,29
(Nu + l+~m~.+Qt
-
1
Femelles
ayant avorté

5
2,50
5
7,59
70
-
Femelles n'ayant
jamais avorté et

6,42
1,72
/
4,17
1
0,37
71,14
nombre mise-bas
vivantes > 1

Qxirn. + +&J l
I
I
-
-
-
111.3. - TAUX DE POSITIVITES ET DONNEES SANITAIRES DE TROUPEAU PAR ZONE :
(cf. Tableau no 3)
DISCUSSIONS.
I-
LES FACTEURS DE RISQUE,
- Le contact entre bovin et petit ruminant existe dans la majorité
des cas, sans être très fréquent (113 des cas), très variable en
fonction des zones ; il est ainsi inexistant dans la zone 6 pour
tous les troupeaux visités, alors qu’il semble de règle dans la
zone 4, ces modes de conduite des troupeaux étant le fait de cou-
tumes pastorales (11, 17, 32). Ainsi, si le troupeau de bovins
est constitué sur une base associative, regroupant les animaux ap-
partenant à plusieurs personnes, sous la conduite d’un berger ré-
munéré, en général, e n n a t u r e ( l a i t ) , a l o r s q u e c e l u i d e p e t i t s r u -
minants est La propriété d’une personne seule, le contact bovins-
petits ruminants n’a pas lieu dans ce cas. Par contre, il a lieu
lorsque bovins et petits ruminants appartiennent à la même person-
ne, qui les élève alors dans sa concession.

- 16 -
- Dans la majorité des cas, des personnes différentes traient sépa-
rément bovins et petits ruminants, ce qui corrobore les analyses
f a i t e s p a r TOURRAND, SONKO, DIOP et FALL dans le cadre de leurs
études sur les systèmes d’élevage (11, 17, 32, 34). Habituelle-
ment, le berger et sa famille traient les vaches, en troupeau as-
s o c i a t i f ,
alors que les petits ruminants le sont par le proprié-
taire lui-même ou un membre de sa famille.
- L’existence d’une microfaune de rongeurs est en général assez fré-
quente sur les sites pastoraux. Cependant, aucun des 6 troupeaux
visités dans la zone 6 n’a signalé son existence, probablement à
c a u s e d e l ’ a r i d i t é d e s l i e u x .
- L’infestation des animaux par les tiques est fréquente voire ré-
gulière dans toutes les zones visitées. La charge parasitaire
semble cependant plus faible dans les troupeaux du Sud et du Sud-
Est du pays que dans ceux d’ailleurs, le Nord en particulier.
GUFXE, A. nous rappelle l’existence de diverses espèces de tiques
au Sénégal, réparties de façons variables en fonction de leur bio-
logie propre et des conditions climatiques (18, 19).
HOREL signale, par ailleurs, l’infestation d’animaux sauvages par
l e s t i q u e s ( 2 5 ) .
- Les manifestaitons de pica sont signalées presque partout ; pas
cependant dans la zone 7 qui bénéficie d’un encadrement vétéri-
naire particulier, pour autant que ceci puisse induire cela.
II - ANALYSES SÉROLOGIQUES,
Les 5 types d’infections étudiées semblent tous exister au Sénégal
et leur prévalence respective donne lieu à la hiérarchisation zonalc sui-
vante :
.,
- Zone 1 :. brucellose :
10,ll p.100
. c h l a m y d i o s e :
7,22 p.100
- Zone 2 :. c h l a m y d i o s e :
8,16 p.100
. b r u c e l l o s e :
1,64 p.100
- Zone 3 :. leptospirose :
1,89 p-100

- 17 -
. b r u c e l l o s e :
1,44 p.100
. c h l a m y d i o s e :
1,42 p-100
- Zone 4 :. brucellose
:
8,81 p-100
. l e p t o s p i r o s e :
2,45 p.100
- Zone 5 :. brucellose
:
9,6
p-100
. l e p t o s p i r o s e :
3,15 p-100
- Zone 6 :, brucellose
:
5,48 p-100
. c h l a m y d i o s e :
2,74 p.100
. Fièvre Q
:
2,04 p.100
- Zone 7 :. c h l a m y d i o s e :
6,32 p.100
. brucellose :
5,56 p.100
- Zone 8 :. leptospirose :
5,65 p-100
. b r u c e l l o s e :
4,03 p-100
I c h l a m y d i o s e :
3,23 p.100.
Les résultats de la listériose, donnant un taux d’infection de
70 p.100 en moyenne dans-tous les troupeaux, sont jugés inexploitables,
et la listériose n’est donc pas prise en compte pour l’établissement
d’une hiérarchie zonale de prévalence.
II.l. - SEROLOCIE/BRlJCELLOSE.
L’infection brucellique semble exister dans toutes les zones avec
un taux global de 5,77 p.100.
La hiérarchisation des zones en fonction des prévalences respec-
tives donne l’ordre décroissant suivant :
21 - 25 - 24 - s7 - 26 - 28 - 22 - 23.
La zone 1, et le Département de Sédhiou en particulier réputé zone
d ’ e n z o o t i e b r u c e l l i q u e , maintient une forte incidence de l’infection, par
comparaison avec les données de l’année 1963 (indiquant les valeurs sui-
vantes trouvées par CHAMBRON (9) :
- région de Thiès :
2,5 p-100

-

-

18
0

- 19 -
Pathologie de la reproduction
Brucellose bovine positive par zone
% 86TOpOdthfitb
12l
......
...
a
. . .
...... ....
..<.
6
. . .
........................
4
. . .
2
LI . . .
0
-
1
2
3
4
5
6
7
a
20 n et3
hletogramme n
Isra ecopat ho.bacterlo

- 20 -
- r é g i o n d e D i o u r b e l :
0 p.100
- région de Casamance
: 13,4 p-100 dont 9,4 p-100 pour Sédhiou et
3,15 p.100 pour Kolda-Vélingara.
et 1980 (révélant un taux de 16,lO p.100 à Sédhiou) (21).
Par contre, l’infection brucellique semble peu importante dans les
troupeaux taurins du Sud-Est (Zones 2 et 3) : apparemment, l’infection y
aurait régressé si l’on se refère aux indications datant de 1963, proba-
blement à la faveur de la sécheresse.
La populaiton bovine du Centre, composée en majorité de métis Dja-
koré, donne le plus fort taux d’infection, après la zone 1.
Le phénomène le plus remarquable est la forte prévalence dans la
zone 5, jusqu’ici connue pour être modérément infectée, et plus encore,
l’apparition de l’infection brucellique à un taux relativement élevé dans
la zone 4 où elle n’existait pas en 1965 (9).
La propagation de l’infection brucellique vers le Nord semble se
faire à partir de la zone 5 révélant une sensibilité accrue de la popula-
tion Zébu jusqu’ici peu affectée par la maladie.
A notre avis, le mode de conduite et de suivi actuellement appli-
qué dans la plupart des élevages, les modifications écologiques résultant
d’abord de la sécheresse puis du rétablissement du cycle normal des pluies
(s’accompagnant notamment de la pullulation des vecteurs), pourraient con-
tribuer à propager la maladie.
Selon notre analyse, le rayonnement primaire se ferait à partir de
la zone majeure d’enzootie
brucellique (centré sur le Département de
Sédhiou) en direction des troupeaux des zones centrales qui deviennent
ainsi le centre de rayonnement secondaire en direction du Nord, principa-
lement,
de l’Est e t d e l ’ o u e s t .
II.2. -
SEROLOGIE/LEPTOSPIROSE.
L’existante d e l ’ i n f e c t i o n l e p t o s p i r é e n n e c h e z l e s b o v i n s e s t c o n -
firmée, avec un taux global de 1,72 p.100.

4
._
-

-
21

.

- 22 -
,Pat hologie de la reproduction
Leptospirose bovir e positive par zone
% S~fOpOSi tiVit6
6-
5
4
3
2
1
0
I
1
2
3
4
5
6
7
8
Zone8
hi8 togramme n
isra ecopatho.bacterlo

--.__
w
- 23 -
Les taux d’infection par zone établissent la hiérarchie décrois-
sante suivante : 28 - 24 - z5 - 23 - zl.
Certaines zones semblent cependant indemnes : ce sont les zones 22
- 26 - 27.
S i l e t a u x d ’ i n f e c t i o n a i n s i t r o u v é e s t t r è s i n f é r i e u r à c e l u i o b -
tenu par KABAMBA-KAJIMA (22,l p.100 chez les bovyas du Sénégal) en 1971
par la méthode d’agglutination-lyse, en revanche,/hiérarchie des préva-
lentes est confirmée en partie avec une prédominance pour la région de
Dakar (zone 8) et celle qui correspondrait à la zone 4, et l’incidence la
p l u s faible pour l’ensemble des zones 1 et 2 (20).9
C e t t e é v o l u t i o n d a n s l e s t a u x d ’ i n f e c t i o n d o i t ê t r e , p e u t - o n penser,
le reflet de l’incidence de la longue période de sécheresse connue au Séné-
gal entre 1972 et 1986, directement sur la survie des leptospircs dans la
nature et indirectement sur celle des hôtes-vecteurs.
II.3. -
SEROLOGIE/CKC&ïYDIOSE.
L’infection chlamydienne chez les bovins au Sénéga 1 atteint
un
taux global de 4,06 p.100.
La hiérarchie des prévalences par zone donne l’ordre décroissant
suivant : 22 - 27 - zl - z8 - 26 - 23 - 24 - 25 ; le taux d’infection
dans les zones 4 et 5 est quasi nul.
DOMENECH a trouvé un taux d’infection minimum comparable (4,5 p.
100) au Tchad et au Cameroun par la méthode de fixation du complément (13).
II.4. -
SEROLOGIE/PIEVRE Q.
Le taux global de 0,91 p-100 obtenu atteste d’une infection très
d i s c r è t e , voire quasi nulle, des bovins sénégalais par Coxiella burneti.
La méthode de fixation du complément a permis d’identifier des
- zones légèrement infectées, à savoir : les zones 4, 6 et 7. En tous les
CEIS 3
les taux d’infection les plus élevés concernent uniquement les fe-
melles ayant avorté.
I


_
..-.
*
--.



- 25 -
Pathologie de la reproduction
Chlamydiose bovine positive par zone
% simpositivit~
10
8
6
4
2
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Zones
hiotogramme n Isra ecopatho.bacterlo

- 26 -
Pathologie de la reproduction
Fievre Q bovine positive par zone
% s6roposit ivi te
3
295
2
13
1
03
0
I
I
1
5
6
7
nes
hl8tOgraIIIIlIe
n
isra ecopatho.bacterlo

- 27 -
Une enquête sérologique réalisée par ROUX et BAYLET (28) chez des
bovins de Dakar et du Ferlo donne un taux d’infection de 1,6 p-100.
11.5. -
SEROLOGIE/LISTERIOSE.
Il a été expérimenté une méthode d’agglutination, brièvement dé-
crite dans le chapitre "Matériel et Méthodes", non homologuée ailleurs à
notre connaissance.
Les résultats obtenus (taux d’infection de 70,49 p.100) de façon
quasi uniforme pour toutes les zones et tous les troupeaux se révèle inex-
ploitable. A titre de comparaison, DIOP et BAYLET (12) ont trouvé 3 p-100
d’infection chez les bovins du Sénégal en recherchant les agglutinines
a n t i - 0 et H des sérotypes 4b et 1 de Listeria monocytogenes.
Le territoire sénégalais dans son ensemble serait-il un "terrain
listériogène",
selon l’expression de FiAUPAS (241, dans lequel Listeria
monocytogenes peut être considérée comme un hôte normal de la flore tel-
lurique, à l’origine d’une pollution végétal, les animaux se contaminant
alors par la voie digestive pour devenir porteurs de germe et ne faisant
la maladie qu’à Za faveur de stress (vaccination, déséquilibre alimcn-
t a i r e , immunodépression,
a n t i b i o t h é r a p i e i n t e s t i n a l e ) e t p o u v a n t s’auto-
e n t r e t e n i r .
D’un autre point de vue, s a v o i r q u ’ i l n ’ e s t p a s t o u j o u r s p o s s i b l e
de retrouver Listeria dans l’environnement d’animaux malades authentifiés
p a r l a b a c t é r i o l o g i e (24).
A notre avis, nos résultats ne seraient significatifs que dans la
mesure où ils seraient associés à l’isolement de l’agent spécifique de
l ’ i n f e c t i o n . T o u t e f o i s , il y a lieu de se rappeler, en Médecine vétérinai-
re, la distorsion entre la morbidité et la contamination quasi nulle ou
nulle de la nourriture et de l’environnement (24). Par ailleurs, la forma-
tion d’anticorps n’a lieu que chez les animaux d’un certain âge et n’est
pas très importante, selon SCHOOP (30) ; l a f o r m a t i o n d ’ a g g l u t i n i n e s , r a p -
pelle-t-il, peut éventuellement ne pas avoir lieu et d’un autre côté on
rencontre des titres relativement élevés chez des animaux non infectés.

- 28 -
Pathologie de la reproduction
Listeriose bovine positive par zone
96 84woposlt iv1 t4
1 0 0
8 0
6 0
40
2 0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Zones
hletogrrmme n
isra eoopatho.bacterlo

- 29 -
III - ÉTUDES ANALYTIQUES sÉR~-ÉPICII~L~GIOUES,
111.1. - TAUX DE SEROPOSITIVITES PAR CLASSES D'AGES.
1,e.s animaux âgés de plus de 5 ans semblent les plus infectés par
Brucella,
mais les moins affectés par la leptospirose et la chlamydiose
qui touchent d’avantage les animaux d’âges inférieur ou égal à 3 ans et
demi et ceux compris entre 3 ans et demi et 5 ans.
11 y a lieu de noter à ce propos, avec le Groupe d’Experts de
l ’ O . M . S . s u r l e s leptospiroses, que des bovins porteurs de leptospires
peuvent être sêrologiquement muets (26). Par ailleurs, une chute du taux
des anticorps, chlamydiens notamment, peut être notés lors de la mise-bas
ou de l’avortement (8, 15).
111.2. - TAUX DE SEROPOSITIVITES ET CARRIERE DE REPRODUCTRICE.
S’agissant de la brucellose, le taux d’infection est d’autant plus
élevé que la carrière de reproductrice est meilleure, paradoxalement (con-
fère Tableau no 5), ce qui ne fait pas de la brucellose un des tout pre-
miers facteurs d’avortement infectieux chez la vache.
Le phénomène est exactement inverse en ce qui concerne la leptos-
pirose e t l a Fibvre Q p o u r l e s q u e l l e s i l e x i s t e u n coorélation parFaite
entre taux d’infection et avortement (cf. Tableau nu 5).
L’infection chlamydienne semble aller dans le même que leptospirose
et Fièvre Q avec cependant une légère nuance ; de plus, les limites de la
méthode sérologique en matière de chlamydiose sont à prendre en considé-
ration en vue d’une analyse rationnelle (15).
L ’ é t u d e d e c o r r é l a t i o n b i o - c l i n i q u e ( s é r o p o s i t i v i t é / a v o r t e m e n t )
intéressant les 80 femelles de l’effectif total ayant avorté au moins une
fois, donne les résultats suivants :
chlamydiose
: 5 p.100
b r u c e l l o s e
: 5 p-100
l e p t o s p i r o s e :
2,5 p.100.

- 30 -
Pathologie de la reproduction
Seropositivite et reproduction
% s4ropositivit6
8
6
4
2
0
-
brut,
lept
chla
fvrQ
Type d’infection
m av0 &$8 a v + a mbvav0
histogramme n
lera eoopatho.bacterio

types de
Il est à noter l’absence de recoupement dans ces trois/corréla-
t ions : les femelles positives pour la brucellose sont toutes négatives
pour la chlamydiose et la leptospirose et vis-versa.
Les quelques rares cas d’infection par Coxiella sont observés chez
des femelles ayant avorté.
117.3. - SEROPOSITIVITES ET STATUT SANITAIRE D'ELEVAGE.
L’analyse statistique descriptive des unités d’agrégation
a p p e l l e
B~IÏ certain nombre d’observations parmi lesquelles nous retenons que :
- en matière de brucellose, l’examen du contexte sanitaire des éle-
vages au niveau des deux zones où le taux de séropositivité est
Lc plus fort (zl et 25) révèle à la fois une importance notable
de la microfaune de rongeurs, de l’infestation des animaux par
les tiques et la fréquence du pica.
De meme,
les zones 2 e t 3 à p l u s f a i b l e t a u x d ’ i n f e c t i o n , o n t l e s
mêmes contextes sanitaires, avec la nuance que la zone 3, au taux le plus
f a i b l e , a une population de rongeurs moins importante, moins de tiques,
le contact bovin-petits ruminants un peu moins fréquent et les manifesta-
tions de pica moins fréquentes aussi.
- l’infection à leptospires est à son niveau maximum dans la zone
8 où l’on note parallèlement du pica, des rongeurs et un contact bovin-
petits ruminants à un niveau important.
En considérant l’une des trois zones l’infection leptospiréenne
semble nulle, la zone 7 en l’occurence, l’on note que seuls les facteurs
pica et rongeurs entrent en ligne de compte. Les modifications du compor-
tement occasionnées par le pica peuvent favoriser le contact bovins/eaux
boueuses entourant les abreuvoirs, r é a l i s a n t u n m a i l l o n i m p o r t a n t d e
la chaine de contamination au même titre que les rongeurs, constituant
un facteur essentiel dans la propagation de l’infection (20,221.
- concernant la chlamydiose, t r o i s r é g i o n s s e d i s t i n g u e n t , l e s
zones 1, 2, et 7, mais il demeure difficile d’identifier un dénominateur
commun, sinon que l’on peut noter une fréquence appreciable des contacts

bovins-petits ruminants et la pratique courante de la traite de ces deux
espèces par les mêmes personnes, toute chose favorable à la dissémination
de l’infection chlamydienne (13, 15).
- les observations faites à propos de la chlamydiose prévalent pour
la Fièvre Q. Le taux d’infection à Coxiella et celui de l’infestation par
les tiques varient dans le même sens. Se rappeler que la présence de ti-
ques est autrement plus significative du point de vue qualitatif (biologie
1) r 0 p r c’ , [)ouvoi.r püthogClle) que q u a n t i t a t i f (c’csl b clirc 1:1 cli;lrl:c* p a r a -
sitaire) (18, 19, 25).
- i l a é t é d i t d e s r é s u l t a t s d e l a l i s t é r i o s e q u ’ i l s s e m b l a i e n t
inexploitables du fait de la quasi uniformité des taux d’infection non cor-
;. 0 i-> 0 r i> c 1 p,~r L’isolement de l’agent spécifique ; cependant, on peut quand
_
?liti!lc~
nottar une lfgerc v a r i a t i o n d e c e s t a u x f a i s a n t d e l a z o n e 8 l e site
IC p l u s jnicacté ( z o n e c a r r e f o u r à c l i m a t c ô t i e r ) e t d e l a z o n e 6 le s i t e
lc m o i n s infecté (à c l i m a t a r i d e ) , ces deux zones réalisant les conditions
ndéqua tes > 1’11ne pour favoriser la conservation et la propagation des
Listeria,
l’autre pour favoriser l’élimination du germe dans le milieu ex-
t é r i e u r ntalgrc! s e s p r o p r i é t é s d c r é s i s t a n c e .
Nous savons les bovins adultes moins sensibles à l’infection listé-
rienne q u e l e s v e a u x e t l e s p e t i t s r u m i n a n t s ( 3 0 ) ; l e b i o t o p e c o n d i t i o n -
nant la rusticite des animaux, les bovins de la zone 8 se révèlent plus
sensibles que ceux de la zone 6.
C O N C L U S I O N S .
L’étude entreprise repose essentiellement sur les analyses
sérologiques dont les résultats, pour avoir une valeur diagnostique, de-
vraient être doubles, correspondant à 2 échantillons par animal prélevés
à 2-3 semaines d’intervalle.
Tenant compte de ce principe, nos résultats n’ont pour seule ambi-
tion que de produire un "instantané" du statut infectieux de nos bovins à
mettre en parallèle avec leur aptitude à la reproduction dans un contexte
d é f i n i .

- 33 -
Sur la base de cette hypothèse, i l a é t é p o s s i b l e d ’ a v a n c e r l ’ e x i s -
tence au Sénégal des infections impliquant les bactérie qui appartiennent
aux genres suivants : Brucella, Leptospira, Listeria, Chlamydia et Coxiella.
Leurs prévalences respectives ont été dégagées par zone ainsi qu’une hié-
rarchie intrazonale.
Les facteurs de risque pouvant être à la base de l’hétérogénéité de
la distribution spatiale de ces diverses infections sont, entre autres :
l ’ e x i s t e n c e ,
certes peu fréquente, de contact bovins-petits ruminants dans
l e s é l e v a g e s ; la traite des vaches et des petits ruminants dans la majo-
rité des cas effectuée par des personnes différentes ; la microfaune de
rongeurs en général assez importante sur les sites d’élevage ; l’infesta-
tion fréquente voire régulière des troupeaux par les tiques ; les manifes-
tations de pica partout signalées.
Au total, nous retenons que l’étude entreprise doit, par essence,
avoir un caractere dynamique. Cependant, l’instantané obtenu présente l’in-
s a n i t a i r e
1
C:~C[. C!C, :-Cvblc Ï certains
a s p e c t s d e l a situation/dc n o s t r o u p e a u x , et
TIOUC:
1
r.vi it J entiisager des perspectives nouvelles de recherches plus adap-
tées.


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