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REPUBLIQUE DU SENEGAL
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MINISTERE DE L’AGRICULTURE
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INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
CENTRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES DE KOLDA
B.P. 53, Tél. 996.11.52
Fax. 996.11.52
Impact de la technique de stabulation sur l’augmentation
des performances de production animale, céréalière et
l’amélioration des revenus des agropasteurs en zone sub-
humide du Sénégal
’ .
Papa Nouhine DIEYE’ , Ambroise DL4TTA’ , Adama Fuyez, Abdou1 Aziz DlALLo’ , Daniel BABENP
’ Chercheurs ISRA / CRZ de Kolda
’ Chercheur ISBA / Direction Générale
3 Technicien ISRA / CRZ Kolda

SOMMAIRE
INTRODUCTION
1. METHODOLOGIE
1.1 Le paquet technique de la stabulation
L’habitat des bovins
L’alimentation des animaux
Les soins sanitaires
1.2 Approche méthodologique
de recherche
1.3 Dispositif expérimental
1.3.1 Impact de la stabulation sur l’augmentation des performances de production
animale et la mise en place d’une ceinture laitière périurbaine en zone sub-humide du Sénégal.
1.3.2 Impact de la stabulation sur le maintien de la fertilité des systèmes céréaliers en
zone sub-humide
du Sénégal.
1.3.3 Evaluation de l’impact de stabulation sur l’amélioration des revenus des
agropasteurs
de la zone sub-humide.
II. RESULTATS ET DISCUSSIONS
II.1 Impact de la stabulation sur l’augmentation des performances de production animale et
la mise en place d’une ceinture laitière périurbaine en zone sub-humide du Sénégal.
II.1 .l Durée de la stabulation
et nombre d’animaux concernés
II. 1.2 Evolution pondérale des animaux en stabulation
II. 1.3 Production laitière des animaux en stabulation
II. 1.3.1 Production extraite de lait des animaux en stabulation
II. 1.3.2 Collecte, transformation et commercialisation
du lait
II.2 Impact de la stabulation sur l’amélioration des rendements en grains et en paille des
céréales
maïs et mil.
11.2.1
Caractéristiques
climatiques de la zone d’étude : Pluviométrie
11.2.2
Caractérisation
du fumier des étables produit en première année
11.2.3
Caractérisation
initiale du sol
11.2.4 Rendements en grains et en paille du maïs et du mil des différentes
exploitations
II.3 Impact de la stabulation sur l’amélioration des revenus des agropasteurs
de la zone sub-
humide
11.3.1
Bénéfices tirés de la stabulation
11.3.2
Charges liés à la pratique de la stabulation
11.3.3
Bénéfice net tiré de la stabulation
CONCLUSION ET PERSPECTIVES

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Pratiques d’élevage en saison sèche : Comparaison du système extensif et de la
stabulation.
Tableau 2 : Résultats financiers de l’unité de transformation de Février à Novembre 1996 (Valeur
en F CFA)
Tableau 3 : Composition chimique du fumier (en %)
Tableau 4 : Résultats des analyses
de sol de la caractérisation
initiale
Tableau 5 : Rendements
moyens en grains @/ha) et en paille (t ms/ha)
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Schémas
d’étables (simple et améliorée).
Figure 2 : Plan des essais.
Figure 3 : Evolution des quantités de lait collectées au niveau de l’unité de transformation de
Février à Novembre 1996.
Figure 4 : Répartition des charges de l’unité de transformation (Valeur en F CFA).
Figure 5 : Bénéfices de la stabulation : Revenus additionnels et réduction des coûts (Valeur en F
CFA).
Figure 6 : Coûts de la stabulation : charges additionnelles et réduction des revenus (Valeur en F
CFA).
Figure 7 : Répartition du temps de travail journalier en fonction des différentes activités au niveau
de l’étable.

u
f
INTRODUCTION
Les objectifs nationaux d’autosuffisance alimentaire accordent une place importante au
développement
de la production céréalière en Haute Casamance
à cause de ses potentialités encore
propices : pluviométrie et disponibilité foncière encore satisfaisantes.
Cependant le contexte actuel de l’agriculture Sénégalaise
caractérisé par le faible recours aux
intrants agricoles notamment les engrais chimiques du fait du désengagement
de 1’Etat (arrêt des
subventions et des crédits aux intrants) combiné à la forte pression démographique (3%
d’accroissement
par an) et les multiples agressions
sur les ressources
naturelles pose avec acuité le
problème de la stabilité de la production agricole.
Il en résulte un taux annuel de croissance
de la production agricole par tête d’habitant de - 2 % entre
1979 et 1992 (World Bank, 1994). D’où un recours important aux importations pour combler les
déficits de la production agricole à l’origine d’une sortie importante de devises accentuant le déficit
de la balance
commerciale du pays.
Dans ce contexte, il s’avère nécessaire
de proposer des stratégies et des technologies aptes à inverser
ces tendances
par l’accroissement des niveaux de production actuels et une meilleure préservation
des ressources
naturelles. En zone sub-humide
du Sénégal,
la technologie de la stabulation basée sur
le renforcement de la complémentarité agriculture - élevage par une meilleure valorisation du
cheptel bovin a été testée en milieu réel dans le cadre de dispositifs de recherche-développement
pour améliorer les productions animales et végétales.
Les résultats obtenus ont permis de mieux préciser les performances biologiques des animaux en
stabulation
comparativement
aux animaux du système extensif (Fa11
et Faye, 1992 ; Faye et Dieye,
1993) mais également de mieux orienter les activités de recherche en mettant l’accent sur le test de
modèles d’étables orientés vers l’intensification des productions animales susceptibles
d’assurer la
pérennité de la technologie de la stabulation dans la zone.
L’objectif général visé à travers la recherche sur les étables est, d’affiner et de tester des
modèles d’étables en vue de renforcer les relations de complémentarité entre l’agriculture et
l’élevage. Les objectifs spécifiques sont :
l
d’évaluer la faisabilité technique et la rentabilité financière des modèles proposés ;
l
d’évaluer l’importance des innovations sur l’économie des exploitations agricoles et la
contribution de la composante
animale dans les revenus ;
l
d’évaluer l’effet du fumier sur les rendements
des cultures céréalières ;
* générer et proposer des techniques capables de stabiliser l’adoption massive des étables par les
agro-pasteurs.
Le présent rapport fait le point sur la méthodologie de recherche utilisée, les résultats
obtenus et dégage
en conclusion perspectives
de recherche
et de vulgarisation des résultats.

I -
1. METHODOLOGIE
1.1 Le paquet technique de la stabulation
La stabulation est une technique améliorée de gestion du bétail en saison sèche basée sur la
réduction de la conduite extensive au profit d’une conduite semi-intensive dans le but de renforcer
les relations de complémentarité agriculture-élevage,
d’augmenter les productions animales et
végétales. La technique de stabulation permet de maintenir et d’améliorer les performances des
animaux en saison sèche (lait, viande) et de produire du fumier pour la fertilisation des champs. Par
rapport au système d’élevage extensif, les innovations de la technique de stabulation portent
essentiellement
sur trois composantes
: le type d’habitat des bovins, la supplémentation
stratégique
en saison séche et les soins sanitaires (Tableau 1).
Tableau 1 : Pratiques d’élevage en saison sèche : Comparaison du système extensif et de la
stabulation.
Système extensif
Stabulation bovine
habitat de nuit
Animaux mis au piquet au niveau des Animaux mis à l’étable
champs (‘parcage
de nuit)
41imentation
Pâturages
Pâturages
Apports de suppléments (graine
de coton, tourteau de sésame,
fourrages).
soins sanitaires
Pratique du G Mondé )l qui est une cure Vaccination des animaux contre
traditionnelle à base de sel et différentes les maladies dominantes de la
plantes utilisées comme complément zone
alimentaire et anti-parasitaire.
(Pasteurellose,
Charbon
Bactérien,
Charbon
Symptomatique,
Peste
et
Péripneumonie).
Déparasitage
des animaux.
>roduction
de fumier Fèces déposés
aux champs (parcs de nuit)
Fèces déposés au niveau des
Brûlage des fêces en début de saison des Stables
pluies
Apport de litière et d’eau
mélangées
au fumier
L’habitat des bovins en stabulation
L’habitat comporte deux parties:
un abri en matériaux locaux permettant de protéger les animaux des intempéries (soleil, vent) ;
une fosse ou non creusée qui reçoit les déjections des animaux. Selon le type de fosse aménagé, il
existe deux variantes d’étables : l’étable simple et l’étable améliorée (Figure 1).
l
L’étable simple: C’est une étable sans ou avec une fosse non cimentée.
L’étable sans fosse est délimitée en général par du bois mort.
l
L’étable améliorée: La fosse de l’étable améliorée est cimentée. Deux variantes existent selon la
disposition de la fosse : l’étable cimentée avec une fosse hors sol et l’étable cimentée avec une
fosse incorporée au sol. La profondeur de la fosse est de 0.50m.

x
Fiwre 1 : Etable simple avec fosse non cimentée
c__I___c-------------wL
--
--._
_.2*
--__
a
*T
Rhsewes fourragères
A*’
‘.
c
Y
,*’
.\\
,’
%
1
f----
/Nombre d’animaux x 1 m
k
Etable améliorée avec fosse cimentée hors sol
44
2.5 m
v-----Y/-
UJ
Nombre d’animaux x 1 m 1
b

Chaque animal occupe au niveau de l’étable lm linéaire de largeur et 2m de longueur.
L’alimentation des animaux
Par rapport aux animaux des troupeaux extensifs dont l’alimentation de base est constituée
par les pâturages, les animaux en stabulation recoivent en plus d’autres aliments en vue de couvrir
les besoins d’entretien et assurer les besoins de production.
Les fourrages et les concentrés (graine de coton, tourteau de sésame, son de maïs et de mil)
constituent les suppléments alimentaires que les animaux reçoivent au retour des pâturages. Les
fourrages sont constitués par du foin issu de la fenaison, des résidus de céréales (paille de maïs, de
riz et de mil) collectés après les récoltes et de la fane d’arachide. Les animaux recoivent au retour
des pâturages
des quantités variant de 2 à 4 kg de fourrages. Ces quantités permettent de couvrir les
besoins d’entretien des animaux en stabulation.
La graine de coton est le supplément le plus utilisé. Les quantités distribuées varient selon les
objectifs de production : 1 kg par animal par jour pour assurer les besoins de croissance
à 2 kg par
animal et par jour en cas de production laitière. Ces quantités ont été proposées en tenant compte
des besoins de la Ndama dans la zone en prenant un poids standard de 200 kg et en fonction de la
composition énergétique
et azotée de la graine de coton.
Les autres suppléments
utilisés surtout chez les vaches en lactation sont constitués de mélange ou
non de tourteau de sésame 1 à 2 kg par animal et par jour avec 0.5 à 1 kg de son de maïs ou mil.
L’abreuvement des animaux est effectué deux fois par jour vers 13 heures et le soir au retour des
pâturages
vers 18 heures.
Les soins sanitaires
La prophylaxie sanitaire est mise en place en début de stabulation. Deux aspects sont pris en
compte : la vaccination des animaux contre les principales maladies rencontrées dans la zone que
sont la pasteurellose,
le charbon bactéridien et symptomatique, la peste et la péripneumonie
;
le déparasitage
pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux des animaux et le traitement
trypanocide qui est accessoire.
Les animaux sont également
soignés en cas d’apparition d’autres pathologies.
1.2 Approche méthodologique de la recherche sur les étables
La recherche sur la stabulation des bovins en saison sèche a fait l’objet d’une approche
recherche
développement.
Elle a impliqué:
- la recherche par 1’ISRA / CRZ Kolda s’occupant de l’évaluation technique et économique des
modèles proposés et la proposition de solutions aux différentes contraintes pouvant limiter leur
adoption ;
- les agropasteurs
à travers la mise en place des dispositifs en milieu réel et la participation aux
diagnostics
pour identifier les différentes contraintes ;
- les structures de développement
comme la SODEFITEX et I’ONG VSF responsables
des aspects
vulgarisation et encadrement.
Les thèmes de recherche développés
par l’équipe de I’ISRA / CRZ de Kolda ont consisté, tout en
préservant l’objectif de la stabulation à savoir la production de fumier et l’entretien des animaux de
trait, à dégager des stratégies et à mettre au point des techniques favorisant la diffusion et la
pérennité des étables. La production laitière est devenue ainsi au fil du temps un des objectifs
principaux.

1.3 Dispositif expérimental
Au cours des trois années de l’étude, les recherches sur la stabulation ont été abordées au
niveau de trois thèmes.
1.3.1 Impact de la stabulation sur l’augmentation des performances de
production animale et la mise en place d’une ceinture laitière périurbaine en zone sub-humide
du Sénégal.
L’affinement et le test de modèles d’étables ainsi que l’évaluation de leur impact sur
l’économie des exploitations agricoles constitue un des objectifs visés à travers les recherches
sur la
stabulation. Pour atteindre cet objectif, un zonage basé sur la proximité des centres de
commercialisation
et / ou l’existence d’une filière de commercialisation
a été réalisé dans le but :
l
d’aider les agropasteurs à identifier selon leur zone les produits qui, dans le cadre de la
stabulation, peuvent générer à court terme des revenus monétaires ;
l
d’évaluer les possibilités, de faire face avec un tel système, aux besoins de trésorerie pour le
réapprovisionnement
en intrants.
La stabulation a été utilisée pour impulser les productions animales en saison sèche
notamment la production laitière périurbaine, la viande et le fumier pour produire du biogaz et
fertiliser les cultures céréalières.
Les études effectuées ont porté sur l’évaluation de l’impact de la stabulation sur le développement
des productions animales. Un accent particulier a été mis sur l’étude de l’impact de la stabulation du
bétail sur le développement de la production laitière pendant la saison sèche. Le choix du lait
s’explique par le fait qu’il joue un rôle prépondérant dans les exploitations agro-pastorales
de la
zone comme source de protéines alimentaires et de revenus monétaires. Au cours des trois années
de recherche, Le dispositif a concerné dix villages du département de Kolda pratiquant la
stabulation (carte 1) et deux activités ont été exécutées
dans ce cadre.
Activité 1 : Etude des performances biologiques des animaux en stabulation.
Cette étude a porté sur la détermination de la production laitière extraite, l’évolution
pondérale ainsi que les performances de reproduction (dates de vêlage, intervalle entre vêlage) par
rapport aux performances des animaux des troupeaux extensifs. Les animaux en stabulation sont
pesés en début, mi et fin stabulation. La production laitière est mesurée chaque semaine. Les
principaux événements
sont notés au cours de la stabulation (mortalité, maladies, tarissement...).
Activité 2 : Etude de la qualité chimique et hygiénique des laits produits au niveau des étables.
Le lait constitue certes un aliment riche en éléments nutritifs mais également un important
réservoir de micro-organismes. Ces micro-organismes
sont responsables
de nombreuses maladies
mais également
à l’origine des phénomènes
d’altération de la qualité du lait notamment les défauts
de caillage. Le dispositif mis en place a concerné l’étude de la qualité microbiologique des laits
produits au niveau de quatre villages de Kolda pratiquant la stabulation (carte 1).
Les données
collectées ont été collectées à partir :
l
des enquêtes
sur les conditions de production du lait ;
l
des tests qualitatifs sur le lait par l’utilisation des mesures physico-chimiques : pH, acidité
domic, épreuve à l’alcool, test à la soude ;

t
\\

l
des tests quantitatifs portant sur le dénombrement
des différents germes présents dans le lait.
1.3.2 Impact de la stabulation sur le maintien de la fertilité dans les systèmes
céréaliers de la zone sub-humide du Sénégal.
Dans les systèmes de production de la zone sub-humide, le parcage traditionnel de saison
sèche constitue une des principales sources de production de matière organique pour la fertilisation
des cultures céréalières.
Cependant, le fumier produit à partir du parcage est de faible potentialité du
fait des pertes dues à l’action des termites, la volatilisation de l’azote sous l’action du soleil et la
minéralisation
rapide des fkes.
L’optimisation de la qualité et de la quantité du fumier produit constitue le principal objectif visé à
travers ce thème de recherche. La démarche
suivie a consisté dans le cadre de la stabulation à tester
et évaluer des modèles d’habitat utilisables pour la production d’un fumier de qualité et en quantité
suffisante.
Les études effectuées à travers deux activités de recherche ont porté sur l’analyse des pratiques de
gestion de la fertilité en zone sub-humide et l’évaluation de l’effet du fumier d’étable sur les
rendements
de céréales.
Activité 1 : Etude de la place de l’élevage dans les pratiques de gestion de la fertilité des sols en
zone sub-humide.
L’étude effectuée en année 1 d’exécution du projet avait ciblé trois arrondissements
du
département de Kolda pour un total de 13 villages (Carte 1) regroupant 62 concessions et 71
exploitations. Le dispositif portait sur des enquêtes au niveau des exploitations agricoles. Les
enquêtes
ciblaient toutes les exploitations pratiquant ou non la stabulation.
Les données collectées ont porté sur les caractéristiques structurelles des exploitations :
l’équipement, le cheptel, le matériel agricole, la démographie, le foncier. Les autres informations
recueillies ont porté sur les pratiques de gestion de la matière organique d’origine animale
notamment les enquêtes sur les pratiques de parcage suivant les différentes saisons, sur l’utilisation
de la matière organique
produite par les animaux hébergés
au carré (petits ruminants et équidés).
Activité 2 : Influence du parcage et du fumier d’étable sur les rendements en grains et en paille
des céréales maik et miL
Pour cette étude, l’ensemble des villages et exploitations agricoles situés dans le
département de Kolda et pratiquant la stabulation de bovins en saison sèche était ciblé. Les 3
principales céréales cultivées dans la zone que sont le maïs, le mil et le sorgho étaient retenues.
Cependant l’insuffisance du fumier produit à la fin de la stabulation a amené à limiter le travail
seulement dans 4 villages pour 5 exploitations et cultures en 1995 et aux mêmes 4 villages et 4
exploitations et cultures en 1996. Ces villages font partie de ceux suivis par 1’ISRAKolda. Ceux
sont les villages de Ndangane, Bantancountou
Maoundé, Saré Boïdo et Médina Koundié (Carte 1).
Sur chacun des sites d’expérimentation, une parcelle de 50m x 50m (2500 m2) a été
délimitée. La parcelle a été ensuite subdivisée
en 3 sous parcelles dont deux de 15m x 50m recevant
du fumier d’étable chacune (dose ISRA et paysanne)
et la troisième de 20m x 50m faisant l’objet de
par-cage.
Les animaux sont parqués sur la partie 20m x 50m. Cette partie a été ensuite subdivisée
en
4 sous parcelles de 12.5m x 20m chacune (4 blocs). L’unité expérimentale
de 10m x 10m (100 m2)
est délimitée à l’intérieur de chaque sous parcelle. La figure 2 présente le plan des essais
agronomiques.

Les objets ont été numérotés comme suit :
0. fumier de parcage;
1. fumier d’étable à la dose du paysan;
2. fumier d’étable à la dose ISRA : 10 tha.
Le parcage
n’a pas permis une répartition au hasard des traitements au sein des blocs. Les parcages
ont été réalisés à partir du mois de mai suivant des effectifs et des temps de parcage variables, Les
doses de fumier d’étable appliquées
par les paysans sont :
- Médina Koundié (Samba KANDE) sur mil : 40 t/ha en 1995 et 10,4 t/ha en 1996;
- Sare Boïdo (Thiemo Aly DIALLO) sur mil : 10,7 t/ha en 1996;
- Ndangane (Omar KANDE) sur maïs : 16,7 t/ha en 1995 et 8 t/ha en 1996;
- Sare Samboudiang
(Saïdou DIAMANKA) sur maïs : 6,7 t/ha en 1995 et 8,6 t/ha en 1996.
Les quantités de fumier épandues
par les paysans ont varié entre la lère (1995) et la 2ème
années (1996) au niveau de chaque paysan et entre les paysans. Cette situation peut s’expliquer par
les moyens de mesure utilisés au cours de ces 2 années, les moyens de transport du fumier des
étables aux parcelles d’essais, les disponibilités du fumier et l’expérience de tout en chacun en
matière de fertilisation .
En 1996, la pesée des doses paysannes
et leur transport ont été réalisés par 1’ISRA. Il a été
demandé à chaque paysan d’isoler la quantité de fumier à épandre afin de permettre à I’ISFW
d’effectuer les pesées et le transport de ce fumier des étables aux parcelles d’essais. Ainsi, les
pesées de 1996 ont été plus précises que celles de 1995 et la contrainte de transport levée. Il ne
subsistait alors que 2 grands facteurs de variation que sont la disponibilité en fumier et l’expérience
de chaque
paysan.
Les observations ont porté sur la caractérisation
pédologique initiale des parcelles d’essais
par l’analyse physico-chimique
des échantillons de sol prélevés avant le parcage et l’épandage du
fumier, l’evaluation des quantités de fumier produites et leur caractérisation
physico-chimique, les
rendements
en grains et en paille (fourrage) des deux céréales
mil et maïs.

Fipure 2 : Plan des essais
Fumier de
Fumier d’étable :
Fumier d’étable :
parcage
dose paysanne
dose ISRA
x-------------------“-------------x----------------------------x----------------“---------x
0
1
2
Bloc 1
1
2
Bloc 2
1
2
Bloc 3
I 1 r-l
2
Bloc 4
10m
10m
10m
x-------------------------x
X ----_----_----_------x x ----------_----_-__-_
x
x--------------------------------- x--------------------------------------------------------x
20 m
30m

1.3.3 Evaluation de l’impact stabulation sur l’amélioration des revenus des
agropasteurs de la zone sub-humide.
La stabulation étant une technique introduite en milieu paysan pour améliorer les niveaux de
production animale et végétale, il s’avère nécessaire
de déterminer l’impact de cette innovation par
rapport aux autres pratiques des agropasteurs. Ce thème se préoccupe de répondre à deux
questions :
La stabulation peut-elle donner des bénéfices additionnels suffisants pour couvrir les coûts
additionnels ?
Quels sont les principaux bénéfices et coûts de la stabulation ?
Cette étude a concerné 5 villages de Kolda (Carte 1) regroupant 20 étables. Les villages sont
localisés au niveau de deux arrondissements.
Au niveau de la zone Ouest (Arrondissement de
Dioulacolon), sont localisés trois villages qui font partie du dispositif d’étables laitières
périurbaines. Il s’agit des villages de Bantancountou
Maoundé, Saré Samboudiang
et Ndangane.
Les deux autres villages sont Dialambéré et Médina Koundié qui sont localisés dans
l’arrondissement de Dabo. Dans le village de Dialambéré, outre la production de lait, les
agropasteurs
pratiquent la stabulation pour la production de fumier pour le fonctionnement du
biogaz et la fertilisation du jardin du village.
L’étude a été effectuée en utilisant les résultats obtenus à partir des suivis zootechniques
des
performances
de croissance,
production laitière, production de fumier des animaux en stabulation.
Des enquêtes ont été effectuées pour compléter les données du suivi. Les données financières des
ont été utilisées dans les analyses effectuées. L’analyse de la rentabilité financière a été effectuée en
utilisant la méthode du budget partiel (Fisher M., Dieye P.N., Faye A., 1996).
Les analyses
effectuées ont permis de déterminer :
l
les coûts des différents intrants notamment les matériaux de construction de l’étable,
l’alimentation, les médicaments
et les charges de main d’oeuvre ;
l
les bénéfices tirés de la stabulation : quantité de lait produit, performances de reproduction
(réduction de l’intervalle entre vêlage), quantité et qualité du fumier produit (composition
chimique), gains de poids des animaux, réduction de la mortalité.

II RESULTATS ET DISCUSSIONS
II.1 Impact de la stabulation sur l’amélioration des performances des animaux et la
mise en place d’une ceinture laitière périurbaine
II.l.l Durée de la stabulation et nombre d’animaux concernés
La durée moyenne de la stabulation a été de 110 jours avec une variation de 90 à 150 jours.
La durée de stabulation varie en fonction des années et en fonction des exploitations. Les variations
de la durée de stabulation s’expliquent surtout par la disponibilité en intrants notamment
l’alimentation. La stabulation concerne
en moyenne 7 couples vache veau avec des variations de 2 à
20 selon les exploitations et suivant les différentes années. La tendance a été surtout l’augmentation
du nombre d’étables et du nombre d’animaux en stabulation par exploitation après la première
d’année d’étude et après la mise en place du dispositif de collecte et transformation du lait.
11.1.2 Evolution pondérale des animaux en stabulation
La stabulation permet d’obtenir des gains de poids chez les différentes catégories d’animaux.
Les gains moyens quotidiens obtenus sur un effectif de 229 couples vaches veaux en stabulation est
de 120 g/j chez les vaches et 110 g/j chez les veaux. Le GMQ est très variable selon les différentes
exploitations de -180 g/j à 530 g/j. Les GMQ trouvés chez les veaux se rapprochent des résultats de
Fall et Faye (1992) tandis que chez les vaches les résultats sont différents. Les différences
pourraient s’expliquer par les niveaux de supplémentation
appliquées 0.5 à 1 kg/j/animal de graine
de coton par Fall et Faye (1992), et 1 à 2 kg lors de ces présentes expériences. Les variations de
GMQ entre les vaches d’exploitations différentes s’expliquent par les conduites qui ne sont pas les
mêmes notamment l’alimentation : durée des animaux aux pâturages et quantité de suppléments
consommée
par la vache et la pratique de la traite : traite complète chez certains tandis que chez
d’autres une quantité de lait résiduel est laissé pour ne pas défavoriser le veau.
Chez les mâles en stabulation, des GMQ moyens de 450 g/j ont été obtenus. Ce résultat est proche
de celui de Fall et Faye (1992) qui ont trouvé un GMQ de 447 g/j par rapport aux animaux du
système
extensif qui perdaient du poids.
11.1.3 Production laitière des étables
11.1.3.1
Production extraite de lait des animaux en stabulation
Quantités de lait produites
Dans les systèmes de production de la zone sub-humide, la traite est suspendue
pendant la
saison sèche. Les ressources alimentaires disponibles sont faibles et leur qualité très dépréciée
ne
permettent pas de maintenir une production laitière. Le lait résiduel est laissé pour l’alimentation du
veau afin d’éviter l’accentuation du stress préjudiciable à la santé du couple mère veau.
L’amélioration de l’alimentation par une supplémentation
des vaches en lactation pendant cette
période permet de maintenir et d’augmenter la production laitière. Les résultats obtenus donnent une
production moyenne de 412.6 litres de lait par vache en 4 mois de stabulation. La production laitière
extraite varie très fortement en fonction des exploitations.

Qualité hvgiéniaue et chimique du lait des animaux en
stabulation
Le lait du fait de sa richesse en éléments nutritifs est un milieu très favorable au
développement
microbien source d’altération du produit mais également pouvant être à l’origine de
nombreuses
pathologies chez l’homme. Le développement
de cette production nécessite ainsi de
veiller à la qualité du produit. Dans le cadre du dispositif de production laitière des étables, les
résultats obtenus ont porté sur la détermination des germes d’altération du lait par des indicateurs
microbiologiques
et chimiques.
Les résultats des épreuves physico-chimiques montrent que le lait cru est instable à la
chaleur dans 36 % des cas et est trop acide dans 32 % des cas. Les résultats microbiologiques
montrent la présence
de germes témoins d’une mauvaise qualité hygiénique. Dans 60 % des cas, les
contaminations
par les coliformes fécaux sont observées
tandis que les staphylocoques
sont présents
dans 54 % des cas. Ces germes sont généralement
apportés par les manipulations des éleveurs. D’ou
la nécessité
de veiller à l’hygiène au stade de la production et de proposer des techniques aptes à
réduire les pertes et améliorer la qualité par la transformation.
11.1.3.2 Collecte, transformation et commercialisation du lait des étables
Ouantité de lait collectée et commercialisée
En 1995, première armée de mise en place du dispositif de collecte du lait, 2143 litres ont été
collectés et commercialisés pour un total de 8 exploitations pendant 4 mois de stabulation. Par
rapport à la production extraite, le taux de commercialisation moyen était de 65.3 % avec des
variations de 54.7 à 80.5 %. La quantité de lait collectée a suivi une très forte hausse avec
l’élargissement du marché par la mise en place d’une unité de transformation du lait en 1996
(troisième année).
La figure 3 présente l’évolution de la quantité de lait collectée au niveau de l’unité de
transformation de Février à Novembre 1996. La quantité totale de lait collectée pendant cette
période est de 20 582.5 litres. Les pertes liées aux défauts de qualité du lait collecté tournent autour
d’une moyenne de 7 % avec des variations de 0 à 14 %.
L’évolution de la courbe décrit trois phases en ce qui concerne la colIecte du lait au niveau
de l’unité de transformation. Durant la période de stabulation de Février à Juin, la quantité
moyenne collectée est de 2 158.2 litres. La moyenne
journalière collectée pendant cette période est
de 71.5 litres. La quantité collectée augmente
entre février et mars et reste en plateau entre mars et
juin. De juin à juillet, les quantités de lait collectées diminuent progressivement. Cette baisse
s’explique par le tarissement des vaches en stabulation qui sont entre le 6éme
et le geme
mois de
lactation et l’utilisation de la main d’œuvre pour les opérations culturales. La production réamorce
une hausse
progressive
entre août et septembre
et atteint un pic au mois d’octobre qui coïncide avec
la période de pic des vêlages.

Figure 3 : Evolution des quantiih
de lait collect8es au niveau
de l’unit6 de transformation
de F&ier à Novsmbn,
1996
3500
-
/--
0 i----r---
l
I
I
I -/-
Fév
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil
Août
sept
oct
Nov
Mois de l’année
Transformation du lait : procédé techniaue
La technique utilisée est la pasteurisation
du lait à 85” C. Le lait est par la suite ensaché
en
frais ou caillé et conservé au réfrigérateur. La température de pasteurisation utilisée est
intermédiaire
entre la pasteurisation
instantanée
et la pasteurisation
de haute qualité.
Le lait utilisé provient de la ceinture laitière périurbaine située à une distance moyenne de 10
kilomètres. Le matériel utilisé au niveau de l’unité est constitué de marmites pour le chauffage du
lait, d’un thermomètre pour vérifier les barèmes de température, d’un rouleau de sachets en
plastique et d’une thermosoudeuse.
Résultats financiers de l’unité de transformation
La figure 4 représente
la répartition des charges au niveau de l’unité de transformation du
lait. Les dépenses
d’achat de lait cru sont les plus importantes avec 74.89 % du total. Les autres
dépenses
portent essentiellement
sur les autres aspects du fonctionnement: l’électricité, la main
d’oeuvre,
le matériel de conditionnement.

Figm 4 : FkSpartition des charges de l’unité de transformation
(Valeur en F CFA).
n Achatdelait
Pertes et prfY&ements privés
MaMiel de conditionnement
m Divers (electtité, gaz, eau de javel.. .)
1
Salaieaide
Le tableau 2 présente le bilan financier de l’unité de transformation du lait. Les recettes
proviennent uniquement de la vente du lait après transformation (lait pasteurisé et lait caillé). Le
total des recettes s’élève à 5 703 037.50 F CFA et le total des charges à 4 823 105 F CFA. Le
bénéfice hors amortissement réalisé est de 879 932.50 F CFA. Le bénéfice réalisé par litre de lait
transformé et revendu est de 42.74 F CFA.

I
Tableau 2 : Résultats financiers de l’unité de transformation de Février à Novembre 1996
l
(Valeur en F CFA)
RUBRIQUES
RECETTES
DEPENSES % DEPENSES
t-F CFA)
CF CFA)
Achat lait (20 582.5 litres)
3 612 265
74.89
Pertes et prélèvements
privés
551 900
11.45
Matériel de conditionnement (Sachets
299 555
6.21
en plastique)
Divers (électricité, gaz, eau de iavel...)
227 285
4.71
Salaire aide
132 000
2.74
Vente lait transformé (20 581 litres)
5 368 150
Vente lait sans bénéfice (256.5 litres)
44 887.50
1 Prix de revient du litre de lait cru : 4 823 105 F CFA / 20 582.5 litres = 234.33 F CFA
1 Prix de vente moven du litre de lait nasteurise
= 277.07 F CFA
1 Bénéfice nar litre de lait nasteurisé
= 42.74 F CFA

II.2 Impact de la stabulation sur I’amt!lioration des rendements en grains et paille des
cultures céréales maïs et mil
11.2.1. Caractéristiques climatiques de la zone d’étude : Pluviométrie
Les pluviosités 1995 et 1996 à Kolda sont respectivement
de 886,2 et 1052,O mm à I’ISRA
et de 959,4 et 1064,5 mm à I’ASECNA. Pour les autres années, les quantités de pluies ci-après ont
été enregistrées
:
1989 : 1063,8 mm
1993 : 1187,4 mm
1992 : 1172,8 mm
1994 : 1238,0 mm.
11.2.2. Caractérisation du fumier des étables produit en première année
La composition des 3 échantillons de fumier est donnée dans le tableau 3.
Tableau 3 : Composition chimique du fumier (en %)
Composantes
1
Villages et exploitations
N
P
K
Ca
w-5
Ndangane
: 0. KANDE
2,05
0,262
1,460
1,320
0,640
Sare Samboudiang :
S.
1,33
0,179
1,050
0,560
0,260
DIAMANKA
1,59
0,241
1,340
0,970
0,450
Medina Koundie : S. KANDE
En comparaison
avec les chiffres publiés par le Mémento de I’Agronome (1991) qui sont
de 2 % N, 1.5 % P2O5, 4 % Cao et 1 % Mgo pour le fumier de bovin produit à l’étable, on peut
affirmer que les 3 fumiers analysés
sont de qualité moindre. Cette situation s’explique par le type de
stabulation
caractérisé
par un manque de paillage et une tendance
à l’ensablement du fumier.
11.2.3 Caractérisation initiale du sol
Les résultats des analyses des échantillons de sol sont présentés dans le tableau 4. La
classification des sols cultivés en 4 grandes catégories suivant 4 zones de pH eau (NDIAYE, 1992)
indique les sols de la parcelle de Sare Samboudiang
et de la sous parcelle 2 de Medina Koundie sont
très acides car leur pH eau est inférieur à 5,5. Ceux des sous parcelles 0 et 1 de Medina Koundie
sont acides car leur pH eau est compris entre 5,6 et 6,5 alors que ceux de Ndangane se situent au
voisinage de la neutralité car leur pH eau est compris entre 6,6 et 7,2.
Selon le Mémento de 1’Agronome (1991), la somme des bases échangeables
(S) des sols
des différentes parcelles peut être qualifiée de très faible (S<2) et faible (2<5<5), la capacité
d’échange
cationique (T) de très faible (T<5) et le taux de saturation (V) de fort (6O<V<90) à très
fort ((90~v<100>.
La texture des sols des 3 parcelles d’essais peut être qualifiée de sablo-argileuse
(Mémento
de I’Agronome, 1991). Ces sols peuvent également être qualifiés de relativement fertiles car le
rapport C/N varie entre 9 et 11 et se situe entre 7 et 13 (Mémento de 1’Agronome).

P
Tableau 4 : Résultats des analyses de sol de la caractérisation initiale
Villages
Sare Samboudiang
Ndangane
Medina Koundie
Traitements
0
1
2
0
1
2
0
1
2
Paramètres
pH eau
5,20
5,35
5,45
6,55
6,65
6,70
6,15
5,90
5,lO
pH KCl
4,70
4,80
5,00
5,80
5,95
6,00
4,75
4,85
4,20
% argile (< 2 pm)
10,3
11,3
10,8
11,8
8,3
9,s
12,8
13,0
12,8
% limon (2-20 pm)
533
5,3
5,8
5,5
5,8
4,3
4,8
6,0
6,3
6,0
% sable (20-50
sable
pm)
9,5
10,6
10,l
12,0
8,0
11,l
8,6
8,l
7,8
% sable (50-200
sable
prn)
29,8
28,5
30,4
40,O 41,3
41,l
25,9
23,2 24,2
% sable (200-2000 45,2
43,8
43,3
30,5
37,8
33,4
46,5
49,2 49,l
I-W
% carbone
%
total
carbone
3,59
4,45
3,91
5,39 4,37
5,23
4,53
4,22
4,77
% azote
%
total
azote
0,40
0,44
0,44
0,58 0,51
0,52
0,52
0,54
0,42
Rapport C/N
Rapport
9
10
9
9
8
10
9
8
11
p205
assimilable
cPpm>
15,64 21,16 11,96 18,40 15,56 15,64 18,40 15,64 12,88
Ca (meq/lOO
Ca
g)
(meq/lOO
1,28
1,52
1,48 2,52
2,Ol
2,15
1,12
1,03
0,72
Mg (meq/lOO g)
(meq/lOO
0,23
0,30
0,32 1,17
0,88
0,94
0,73
0,69
0,37
Na (meq/lOO
Na
g)
0,001 0,018 0,001 0;012 0,001 0,002 0,010 0,010 0,001
K (meq/lOO g)
0,070 0,103 0,109 0,229 0,171 0,175 0,265 0,265 0,136
Somme (S)
1,58
1,94
1,91
3,93
3,06
3,27
2,12
1,99
1,23
Total (T)
2,20
2,58
2,02
3,62
3,35
3,16
2,87
2,87
1,45
V=S/Tx
100
72
75
94 108
91
-
74
69
85

11.2.4. Rendements en grains et en paille du maïs et du mil des différentes
#
exploitations
Les rendements
moyens en grains et en paille de maïs et de mil obtenus dans les différentes
exploitations et exprimés respectivement
en tonnes par hectare @‘ha) et tonnes de matière sèche par
hectare (t ms/ha) sont repris dans le tableau 5. En 1995 à Saré Boïdo, les épis des différentes
parcelles ont été mélangés lors de la récolte. Ainsi, la décision a été prise de ne pas récolter les
pailles, le grain de mil étant le principal produit visé dans cette étude.
Tableau 5 : Rendements moyens en grains (t/ha) et en paille (t ms/ha)
GRAINS
DE MAÏS ET DE MIL (T/HA)
1
Vill. & Années
S. Samboud. (maïs) Ndangane (maïs)
Med. Koundie (mil) Sare Boïdo (mil)
Traitements
1995
1996
1995
1996
1995
1996
1995
1996
Trait. 0 (parcage)
1,645
0,318
2,110
2,163
1,838
1,834
-
0,463
Trait. 1 (dose pays.)
1,785
0,425
2,276
1,283
1,875
1,975
-
0,500
Trait. 2 (dose
ISRA)
1,680
0,438
2,253
1,208
1,338
1,175
-
0,475
PAILLE
DE MAfS ET DE MIL (T MS/HA)
)
r:
Vill. & Années
S. Samboud. (maïs) Ndangane (maïs) T
1
Med. Koundie (mil: 3are Boïdo (mil)
Traitements
1995
1996
1995
1996
1995
1996
1995
1996
Trait. 0 (parcage)
1,967
1,308
2,087
2,420
8,545
16,399
9,098
Trait. 1 (dose pays.)
2,083
1,266
2,089
1,049
7,429
16,141
-
8,307
T’rait.
2 (dose ISRA)
2,170
1,327
2,496
1,485
4,472
11,057
9,300
En 1996, les rendements moyens en grains de maïs à Sare Samboudiang
et en mil à Sare
Boïdo ont été très faibles. Cette situation est due en partie aux mauvaises levées et en plus à Sare
Samboudiang
à l’insuffisance du sarcla-binage
(1 au lieu 2). Les mêmes raisons évoquées
pour les
grains expliquent les faibles rendements
en paille.
Entre 1995 et 1996, les rendements moyens en grains de maïs et mil ont baissé à Sare
Samboudiang,
à Ndangane et à Medina Koundie. On peut expliquer cette baisse par les mauvaises
levées particulièrement à Sare Samboudiang
et certainement aussi par la culture continue de la
même céréale sur la même parcelle. En paille, la baisse est générale à Sare Samboudiang et à
Ndangane mais par contre à Medina Koundie, les rendements moyens ont considérablement
augmenté. On peut l’expliquer par un développement
végétatif exceptionnel au détriment de la
production de grains.

En 1995, une légère supériorité des rendements liés aux doses paysanne et ISRA de fumier
d’étable sur ceux du parcage a été observée à Ndangane et Sare Samboudiang.
Concernant le maïs
en 1996 à Ndangane où l’essai a été conduit d’une manière satisfaisante, le parcage l’a emporté de
manière hautement significative sur les doses paysanne et ISRA de fumier d’étable avec des
rendements
moyens respectifs de 2,163, 1,283 et 1,208 t/ha de grains. Pour la paille, le parcage l’a
encore emporté de manière hautement significative sur les doses ISRA et paysanne de fumier
d’étable avec des rendements moyens respectifs de 2,420,1,485 et 1,049 t ms/ha . A Medina
Koundie, la situation observée en 1995 et liée à une baisse de fertilité de la parcelle de parcage à
celle de la dose ISRA, s’est confirmée. Pour les grains de mil, la dose paysanne
et le parcage l’ont
emporté de manière significative sur la dose ISRA avec des rendements moyens respectifs de 1,975,
1,834 et 1,175 t/ha. Pour la paille, le parcage et la dose paysanne
l’ont encore emporté de manière
hautement significative sur la dose ISRA avec des rendements moyens respectifs de 16,399, 16,141
et 11,057 t mska.
Au vu des rendements moyens obtenus au cours de ces 2 années d’expérimentation, le
parcage se confirme comme une bonne pratique de fertilisation des céréales maïs et mil dans un
système de culture continue de la même céréale sur la même parcelle. Certes, une expérimentation
plus rigoureuse et de moyenne à longue durée permettrait de se prononcer de façon très claire entre
le parcage
et le fumier d’étable.
II.3 Impact de la stabulation sur l’amélioration des revenus des agropasteurs
II.3.1 Bénéfices tirés de la stabulation
La figure 5 présente les revenus additionnels tirés de la stabulation bovine en saison sèche,
Par rapport aux performances du système extensif, les bénéfices de la stabulation portent sur le
maintien et l’augmentation des quantités de lait produites, les gains de poids des animaux, la
réduction de l’intervalle entre vêlage des femelles en reproduction, la réduction de la mortalité,
l’amélioration de la qualité et la quantité de fumier produit.
Parmi les productions de l’etable, le lait extrait pour la consommation familiale et la
commercialisation représente 75 % du bénéfice total. L’importance de cette production est
confirmée par les bénéfices obtenus par animal au niveau des différents villages. Le bénéfice
obtenu est deux fois plus important pour les étables situées près d’un centre urbain et qui
commercialisent le lait (zone de Dioulacolon) que celles où le lait est utilisé en priorité pour
l’autoconsommation (zone de Dabo).
Les gains de poids des animaux mis à l’étable avec 9 % du bénéfice total représentent la
deuxième source importante de revenus. Les bénéfices liés au gain pondéra1
sont plus importants
dans le cadre des étables orientées sur l’embouche (cas des étables de la zone de Dabo).
La contribution du fumier d’étable à la génération de revenus additionnels est très faible en
tenant compte des quantités moyennes de fumier produites (1686 kg avec des variations de 450 kg
à 5000 kg) par rapport aux doses de 5 à 10 ton.nes/ha
recommandées
par la recherche dans la zone.
Cependant une analyse beaucoup plus poussée devra être effectuée en tenant compte des
rendements
obtenus avec le fumier d’étable et celui du parcage traditionnel.

Figure 5 : Bémkficesde lastabhtion : Revenus addticmels et
réduction des c&ts (Valew en F CFA).
127118 1
1
/ 29753
m Pfociction taitiire
Gains de pads
RBdLdiondeGtenrdle
ente v&iage
RBdudion du taux de matdit
Il
q Augnentafcn quallt6 ch b-nier
11.3.2 Charges li6es A la pratique de la stabulation
La stabulation des bovins en saison sèche est basée sur un système de conduite des animaux
différent de la conduite extensive. L’application de cette technique occasionne
certaines dépenses
pour l’agropasteur. Les coûts additionnels de la stabulation portent sur le matériel de construction,
les suppléments alimentaires, les medicaments, le temps mis pour exécuter certaines tâches au
niveau de l’étable (vente de lait, reconstruction de l’étable, collecte de fourrages et de matériaux de
construction, abreuvement).
La figure 6 présente la répartition et la valeur des coûts additionnels liés à la pratique de la
stabulation.
Les coûts des suppléments alimentaires sont les plus élevés avec 70 % des charges totales.
Le coût de l’alimentation est très variable selon que l’agropasteur utilise du tourteau de sésame
ou la
graine de coton. Le coût par animal mis à l’étable est plus élevé lors de l’utilisation de la graine de
coton.

Figure 6 : Coûts de lastabulation : dwrges additionnelles
et n3ductim des mvenm (Valeur en F CFA)
G
- 1
4
Les coûts liés à la mobilisation de la main d’oeuvre notamment le temps consacré aux
activités de stabulation avec 14 % du total des coûts constitue la seconde
charge la plus importante.
Le temps consacré aux travaux de stabulation est de 3.2 heures par jour. La figure 7 présente la
répartition journalière du temps de travail consacré aux différentes taches exécutées au niveau des
étables. Le temps consacré
à l’alimentation et à l’abreuvement des animaux est le plus important.

Figure 7 : Répartttion du temps de travailjournalier
en
fonction des différentes activités au niveau de l’étable.
Pâtu rage Sup pléme ntation I Abreuve men t Tra te
Vente lait
Activi t6s
Minimum
Moyenne
Maxi mu m
11.3.3 Bénéfice net tiré de la stabulation
La stabulation bovine en saison sèche
permet de générer un bénéfice total moyen de 232 350
F CFA et un bénéfice moyen par animal de 33 193 F CFA. Le bénéfice réalisé au cours de la
stabulation est très variable en fonction des exploitations agricoles de 19 600 F CFA à 651 120 F
CFA. Cette variation s’explique beaucoup plus par le nombre d’animaux mais également les
catégories
d’animaux en stabulation.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES
.
a
Les résultats obtenus au cours des trois années de recherche montrent que la stabulation bovine en
saison sèche constitue une technique alternative pour une intensification des productions animales et
végétales
et une meilleure gestion des ressources
naturelles.
Les bovins en stabulation bénéficient de meilleures conditions de gestion que ceux conduits d’une
manière extensive grâce à une amélioration de l’habitat, l’alimentation et la santé. Les pertes de
poids observées
généralement
en saison sèche sont réduites. La production laitière est maintenue et
améliorée permettant de fournir des protéines et générer des revenus additionnels pour les
exploitations pratiquant la stabulation.
L’utilisation du fumier d’étable pour la fertilisation des cultures céréalières
constitue une alternative
à la fumure minérale et à les Rces de parc souvent réduit à l’état de potasse ; le fumier d’étable
permet d’améliorer la texture des sols et réduire les effets de l’érosion hydrique. La stabulation
bovine en saison sèche constitue une technologie propice pour une gestion des ressources
pédologiques,
végétales et animales. Elle constitue également un cadre idéal au développement
d’autres activités améliorant la gestion des ressources naturelles notamment l’utilisation des
fourrages naturels ou cultivés pour la supplémentation
alimentaire du bétail et l’agroforesterie avec
des espèces
fourragères et susceptibles
d’améliorer le bilan organique des sols.
Les résultats obtenus avec la stabulation devront être consolider pour une meilleure valorisation de
la technologie par les agropasteurs.
C’est ainsi, en matière de recherche, certains aspects méritent
d’être approfondis notamment l’effet de la stabulation sur les performances de reproduction du fait
de l’importance d’un produit comme le lait dans la stratégie de diffusion des étables ainsi que les
méthodes d’optimisation de la production d’un fumier de bonne qualité et en quantité suffkmte.
Une attention particulière doit être également porter sur la détermination des stratégies alimentaires
les plus efficaces pour réduire le coût des suppléments qui constituent les charges les plus
importants. A ce titre, les efforts de recherche doivent porter sur l’amélioration de la qualité des
fourrages naturels surtout leur conservation mais également sur le développement des fourrages
cultivés et ou en association
avec les assolements
notamment les céréales.
En matière de vulgarisation, les résultats obtenus sur le niveau de diffusion en zone sub-humide
montre la nécessité également de réfléchir sur les stratégies les plus efficaces pour maintenir la
pérennité et assurer un niveau d’adoption satisfaisant de cette technologie. La stabulation est une
technique qui nécessite
une utilisation importante d’intrants notamment alimentaires, la meilleure
stratégie de diffusion semble être celle de la stabulation H mixte D (lait / fumier, embouche
/ fumier,
lait embouche / fumier) permettant de gén&er des revenus pour amortir les charges liées à cette
technique.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
DAGNELIE P., 1978. Théorie et Méthodes Statistiques. Applications Agronomiques. Volume 2.
Presses
Agronomiques
de Gembloux (Belgique).
DAGNELIE
P., 1981. Principes d’Expérimentation. Presses Agronomiques de Gembloux
(Belgique)
FALL A., FAYE A., 1992. Les étables fumières en zone d’élevage du bétail trypanotolérant.
Rapport de recherche
ISRA CRZ Kolda / Projet FAO/RAJ38/100.
FAYE A., DIEYE P.N., 1993. Intensification des productions animales et intégration agriculture
élevage.
Rapport de recherche
ISRA / CRZ de Kolda.
FISHER M., DIEYE P.N., FAYE A., 1996. The socio-economic
impact of stabling technology in
the region of Kolda. Research
report ISRA / NRBAR.
MEMENTO
DE L’AGRONOME,
1991. Quatrième édition. Collection (( Techniques Rurales en
Afrique ». Ministère de la Coopération
et du Développement
de la République Française.
NDIAYE J.P., 1992. Le rôle de l’analyse du sol dans la formulation de conseil de fumure minérale.
ISRA, juin 1992,40 p.
WORLD BANK, 1994. The World Development Report. New York : Oxford Univers@ Press.

Impact de la technique de stabulation sur
l’augmentation des performances de production
animale, céréalière et l’amélioration des revenus
des agropasteurs en zone sub-humide du Sén&al
Papa Nouhine DIEYE’ , Ambroise DL4lTA’ , Adamu Fay2, Abdou1 Aziz DL4LL&, Daniel BABEN&
’ Chercheurs ISRA / CRZ de Kolda
’ Chercheur ISRA / Direction G&&ale
3 Technicien ISRA / CRZ Kolda

F
*
Agriculture
Q le faible recours aux intrants agricoles notamment les engrais
chimiques du fait du désengagement de 1’Etat (arrêt des subventions et des
crédits aux intrants)
GJ Forte pression démographique (3% d’accroissement par an)
Q Agressions sur les ressources naturelles
Taux annuel de croissance de la production agricole par tête
d’habitant de - 2 % entre 1979 et 1992 (World Bank, 1994).
Proposer des stratégies et des technologies aptes à inverser ces tendances
par l’accroissement des niveaux de production actuels et une meilleure
préservation des ressources naturelles.
En zone sub-humide du Sénégal, la technologie de la stabulation basée sur
le renforcement de la complémentarité agriculture - élevage par une
meilleure valorisation du cheptel bovin a été testée en milieu réel dans le
cadre de dispositifs de recherche-développement pour améliorer les
productions animales et végétales.
Performances biologiques des animaux en stabulation comparativement
aux animaux du système extensif (Fall et Faye, 1992 ; Faye et Dieye,
1993)
Recherche sur le test de modèles d’étables orientés vers l’intensification
des productions animales susceptibles d’assurer la pérennité de la
technologie de la stabulation dans la zone.

GENERAL
@ Affiner et de tester des modèles d’étables en vue de renforcer
les relations de complémentarité entre l’agriculture et l’élevage,
SPECIFIQUE
0 d’évaluer la faisabilité technique et la rentabilité
financière des modèles proposés ;
Q d’évaluer l’importance des innovations sur l’économie
des exploitations agricoles et la contribution de la
composante animale dans les revenus ;
Q d’évaluer l’effet du fumier sur les rendements des
cultures céréalières ;
Q générer et proposer des techniques capables de stabiliser
l’adoption massive des étables par les agropasteurs.

Stabulation Bovine
w Amélioration de la gestion du bétail en saison
sèche.
w Réduction de la conduite extensive
0 Conduite semi-intensive
a Habitat
a Alimentation (Supplémentation stratégique)
m Soins sanitaires
Approche R-D
m la recherche par I’ISRA / CRZ Kolda s’occupant de
l’évaluation technique et économique des modèles
proposés et la proposition de solutions aux différentes
contraintes pouvant limiter leur adoption ;
w les agropasteurs à travers la mise en place des
dispositifs en milieu réel et la participation aux
diagnostics pour identifier les différentes contraintes ;
BS+ les structures de développement comme la
SODEFITEX et I’ONG VSF responsables des aspects
vulgarisation et encadrement.

Pratiques d’élevage en saison sèche : Comparaison
du système extensif et de la stabulation.
Animaux
mis
au
piquet
au
Animaux mis à l’étable
niveau des champs (parcage de
Bâturages
Pâturages
Apports de suppléments
(graine de coton, tourteau
de sésame, fourrages).
atique
du
(( Mondé
»
qui
est
l Vaccination
cure
traditionnelle
à base
de
des animaux contre les
sel et ditErentes plantes utilisées maladies dominantes de la
comme
complément
alimentaire
zone (Pasteurellose, Peste,
et an&parasitaire
.
Charbon Symptomatique,
Charbon
Bactérien,
Péripneumonie).
l Déparasitage.
Fèces déposés aux champs (parcs Fèces déposés au niveau
des étables
en début de Apport de litière et d’eau
mélangées au fumier

Etable simple avec fosse non cimentée
*- Cr______C---------------~-
_**c
--._ -5
Rkserves fourraghes
,’
-7
-’
‘.
Etable améliorée avec fosse cimentée hors sol
I 2.5 m

Dispositif expérimental
Impact de la stabulation sur l’augmentation des
performances de production animale et la mise en
place d’une ceinture laitière périurbaine.
EGF
d’aider les agropasteurs à identifier selon leur
zone les produits qui, dans le cadre de la
stabulation, peuvent générer à court terme des
revenus monétaires ;
US d’évaluer les possibilités, de faire face avec un
tel système, aux besoins de trésorerie pour le
réapprovisionnement en intrants.
l Etude des performances
biologiques des
animaux en stabulation.
0 Etude de la qualité chimique et hygiénique
des laits produits au niveau des étables.

Stabulation et maintien de la fertilité dans les
systèmes céréaliers de la zone sub-humide.
m Optimisation de la qualité et de la quantité
du fumier
l
Etude de la place de 1 ‘e’levage dans les
pratiques de gestion de la fertilité des sols en zone
sub-humide.
0 Influence du parcage et du fumier d’étable
sur les rendements en grains et en paille des
céréales ma3 et mil.

Plan des iessais
/
Fumier de
Fumier d’étable :
Fumier d’étable :
parcage
dose paysanne
dose ISRA
x--------------------------------- x----------------------------x --------------------------x
1
2
Bloc 1
Bloc 2
Bloc 3
0
1
2
Bloc 4
1Um
1Um
1Um
X -_-------_-_-____--_-----
X
x _-_----------_--_----
x x ----_--___-------_--_
x
x--------------------------------- x--------------------------------------------------------x
20 m
30 m

Stabulstion et amélioration des revenus
des agropasteurs de la zone sub-humide.
GJF Quels sont les principaux bénéfices et coûts de la
stabuilation ?
G+F Quel bénéfice tire l’agropasteur
de cette
technique ?

Durée de la stabulation et nombre d’animaux
DM=110jours(90à150jours)
EM = 7 couples vache veau (2 à 20)
Evolution pondérale des animaux
GMQ = 120 g/j chez les vaches (-180 à 530 g/j)
110 g/j chez les veaux
GMQ = 450 g/j chez les mâles

Production laitière des étables
l Production extraite de lait en stabulation
Ouantités de lait produites
PM = 4 12.6 litres de lait par vache en 4 mois
de stabulation.
Qualité hygiénique et chimique du lait
Epreuves physico-chimiques
c;3 Instabilité à la chaleur dans 36 %,
Q Acidité dans 32 % des cas.
Résultats microbiologiques
Q Coliformes fécaux dans 60 % des cas.
Q Staphylocoques dans 54 % des cas.
0 Collecte, transformation et commercialisation
du lait des étables
Quantité de lait collectée et commercialisée
1995 f3 2143 litres. f&= 65.3%
Février à Novembre 1996 Q 20 582.5 litres.
Transformation du lait : procédé technique
Pasteurisation du lait à 85’ C
Résultats financiers de l’unité de transformation
DALC = 74.89 % du total (W 9 %)

Evolution des quantMs de lait collecthss au niveau
de I’unit4 de transformation
de F&rier à Novsmbn
1996
3500 /
--
3000 -~
E2500
~2000
p500
-~-
9
(y1000
-~
500 ’
0 j
I
I
I
I
/
I
/
/
I
F6v
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil
Août
sept
oct
Nov
Mois de l’an&

.
I Achat de lait
-
Il pertes et ptitimrrts pfivés
IVWrid de cmdttionmmt
3
Divers (eledriciti, gaz, eau de javel.. .)
m Salaie aide

Résultats financiers de l’unité de transformation de Février à
Novembre 1996 (Valeur en F CFA)
RUBRIQUES
RECETTES
DEPENSES (F CFA) %
(F CFA)
DEPENSES
Achat lait (20 582.5 litres)
Pertes et prélèvqments
priv&
Matériel de conditionnement (Sachets
en nlastiauej
227 285
4.71
132 000
2.74
Vente lait transformé (20 581 litres)
5 368 150
Vente lait sans bénéfice (256.5 litres)
44 887.50
Prix de revient du litre de lait cru : 4 823 105 F CFA / 20 582.5 litres = 234.33 F CFA
Prix de vente moyen du litre de lait Pasteurisé
= 277.07 F CFA
Bénéfice par litre de lait pasteurisé
= 42.74 F CFA
R (Vente lait) = 5 703 037.50 F CFA,
D = 4 823 105 F CFA.
BHA = 879 932.50 F CFA.
BLLT = 42.74 F CFA.

Composition chimique du fumier (en %)
Composantes
Villages et exploitations
N
P
K
Ca
Mg
Ndangane
: 0. KANDE
2,05
0,262
1,460
1,320
0,640
Sare Sarnboudiang :
S.
1,33
0,179
1,050
0,560
0,260
DIAMANKA
1,59
0,24 1
1,340
0,970
0,450
Medina Koundie : S. KANDE

t
Résultats des analyses de sol de la caractérisation initiale
T
Villages
Sare Samboudian~
T
: Ndangane Medina Koundie
Traitements
0
1
2
0
1
2
0
2
Paramètres
pH eau
5,20
5,35
5,45
6,55
6,65
6,70
6,15
5,90
5,lO
pH KCl
4,70
4,80
5,oo
5,80
5,95
6,OO 4,75
4,85
4,20
% argile (< 2 pm)
10,3
11,3
10,8
11,8
833
998
12,8
13,o
12,8
% limon (2-20 pm)
593
578
535
538
493
438
690
673
60
% sable (20-50 ~III)
935 10,6
10,l
12,0
8,O
11,l
896
8S
778
% sable (50-200 pm)
29,8
28,5
30,4
40,o
41,3 41,l
25,9
23,2 24,2
% sable (200-2000 45,2
43,8
43,3
30,5
37,8
33,4
46,5
49,2 49,l
V-9
XI carbone
total
$59
4,45
3,91
5,39 4,37
5,23
4,53
4,22
4,77
P6
azote total
0,40
0,44
0,44
0,58 0,51
0,52
0,52
0,54
0,42
Rapport UN
9
10
9
9
8
10
9
8
11
p205
assimilable
>pm)
15,64 $16
11,96 18,40 15,56 5,64
8,40 15,64
2,88
:a (mes/1 00 g)
1,28
1,52 1,48 2,52
2,Ol
2,15
1,12
1,03 0,72
Mg (meq/lOO g)
0,23
0,30
0,32 1,17
0,88
0,94
0,73
0,69
0,37
\\Ta (meq/l 00 g)
0,001 0,018 0,001 0;012 0,001 1,002 1,010 0,010 1,001
K (mes/1 00 g)
0,070 0,103 0,109 0,229 0,171 J,175 J,265 0,265 3,136
Somme (S)
1,58
1,94
1,91 3,93
3,06
3,27
2,12
1,99
1,23
Total (T)
2,20
2,58
2,02
3,62
3,35
3,16
2,87
2,87
1,45
V=S/Tx 100
72
75
94 108
91
74
69
85

Rendements moyens en grains (t/ha) et en paille
(t ms/ha) du maïs et du mil
GRAINS DE MAIS ET DE MIL (T/HA)
Vill. & Années
S. Samboud.
(maïs) Ndangane
(maïs) Med. Koundie (mil) Sare Boïdo (mil)
1996
Traitements
1995
1996
1995
1996
Trait. 0 (parcage)
1,645
2,163
1,838
1,834
-
0,463
-t-
Trait. 1 (dose pays.)
1,785
1,283
1,875
1,975
-
0,500
Trait. 2 (dose ISRA)
1,680
1,208
1,338
1,175
-
0,475
~. -
I
FAILLE DE MA& ET DE MIL (T M%IA)
Vill. & AnnBes
Med. Koundie (mil) Sare Boïdo (mil)
Traitements
1995
1996
1995
r 1996 1995 1996 1995 1996
Trait. 0 (parcage)
1,967
1,308 2,087
2,420
8,545
16,399
-
9,098
Trait. 1 (dose pays.)
2,083
1,266
2,089
1,049
7,429
16,141
-
8,307
Trait. 2 (dose ISRA)
2,170
1,327
2,496
1,485
4,472
11,057
-
9,300

Bénéfices tirés de la stabulation
Maintien et Augmentation des quantités de lait produites
e 75 % des bénéfices.
Gains de poids des animaux @ 9 %.
Réduction de l’intervalle entre vêlage des femelles en
reproduction.
Réduction de la mortalité.
Amélioration de la qualité et la quantité de fumier produit.
Charges liées à la pratique de la stabulation
CSA = 70 % des charges totales.
CMMO = 14 %.
TTS = 3.2 heures par jour.
Bénéfice net tiré de la stabulation
BTM = 232 350 F CFA (19 600 F CFA à 651 120 F CFA).
BMA = 33 193 F CFA.

L--
29753
Rhdurtion de f itervdle erite Wqe
R&Wiin du taux de mat&
lugren$iicn
qiaWé&
h-fief
3

CoOk de la stakrlaüon : charges acktitbmelles
et nkhtlcm des mvenu8 (Valeur en F CFA)

R6partition du temps de travail journalier en
fonction des différentes activit4s au niveau de l’étable.
-
-
-
-
-
-J-
- -
Patu rage Sup pléme ntation l Abreuve ment Tra i4e
Vente lait
Activittk
Minimum
Moyenne
Maximum

Stabulation
bovine @ Technique
alternative pour une
intensification des productions animales et végétales et une
meilleure gestion des ressources naturelles.
Meilleures conditions de gestion que ceux conduits d’une manière
extensive grâce a une amélioration de l’habitat, l’alimentation et la
santé.
Réduction pertes de poids en saison sèche.
Maintien et amélioration de la production @ protéines et revenus
additionnels.
Matière organique d’origine animale @ fertilisation des cultures
céréalières.
Développement d’autres activités améliorant la gestion des
ressources naturelles (utilisation des fourrages naturels ou cultivés
pour la supplémentation alimentaire du bétail et l’agroforesterie
avec des espèces fourragères et susceptibles d’améliorer le bilan
organique des sols).
Recherche Q Stabulation et performances de reproduction.
42 Optimisation qualite et quantite fumier.
~3 Stratégies alimentaires pour reduction le coût des
supplément.
Vulgarisation Q Stratégies de diffusion.
@ Stabulation (< mixte N :
lait / fumier, embouche / fumier, lait embouche / fumier