LES OVINS SENEGALAIS Note sur les problèmes...
LES OVINS SENEGALAIS
Note sur les problèmes pathologiques rencontres
au cours des essais d'embouche intensive
'
. . . .
Juin 1979

1
INTRODUCTION
Un certain nombre d’essais d’embouche intensive ont été
réalisés sur des ovins sénégalais. De nombreuses
observations ont été
effectuëes à cette occasion et l’aspect pathologique n’a pas et6 négligé.
Les resultats prësentës sont, bien entendu, partiels étant donné le faible
nombre de cas observés, ils donnent cependant une idée intéressante sur
certaines précautions à prendre lorsqu’on place des animaux de ces races
dans un milieu différent et plus précisemment en forte promiscuité.
. . . .

PIATERIEL ET METHODES
i . LEY ANIMAUX
Ce sont des ovins de race peulh peulh et touabire achetés
5 un marchand de bétail de Dakar. Les peulh peulh sont entiers, âgés
d’environ i an, les touabire sont entiers ou castrés, âgés d’environ
18 mois.
2. LES LOCAUX
Les animaux sont répartis dans des loges aménagées dans les
etabies du laboratoire. Des mangeoires, un ratelier, des abreuvoirs sont
disposés dans cnacune des loges.
3. PROTOCOLE D ’ EXPERIENCE
Seuls les touabire ont subi
un essai. Les traitements anti-
pdrasitairas sont assez chers et on a voulu savoir si, d’une part sur le
plan des performances, d’autre part sur ïe plan économique, ces traite-
ments systimariques à L’entr&e des animaux se justifiaient pleinement.
Dans c:e but, l’effectif total des ovins
achetés a été scindé en 2 lots
ciont l’un a reçu un traitement antiparasitaire, tandis que l’autre était
laiss& en l'&tat.

RESULTATS
- ilIscus163M
1. LES PROBLEHES RENCONTRES
i. Peulh peulh
Les animaux, à leur arrivée au laboratoire, subissent un
examen coprologique qui révèle une forte infestation parasitaire en
particulier par des coccidies et des strongles. Le détail des analyses
effectuées se trouve en annexe n’l. Un traitement au cozurone (ND),
administré à raison de 2 fois un demi sachet à 12 h d’intervalle sur
l a t o t a l i t é d e l ’ e f f e c t i f , est suivi 8 jours après de l’administrationde
vadepen (ND) a La dose d’un comprime bol à 0,600 par animai.
Après ce traitement des symptômes de Clavelee apparaissent
sur 1/3 de l’effectif. Les animaux Les plus atteints sont traités par
des suifamides injectables et la totalité du lot est vacciné à l’aide
du vaccin anticlaveleux prépare au laboratoire.
7. Touabire
Les animaux SOflt en très 11iiluv3.~s star ga5ntirai ;i L e u r arrivc-ie
au laboratoire. Comme i i *ii a éL2 dGcidi5, l a nc,;tiZ de 1 *etrt;ctif rc<oit
un traitement antiparas Icaire. Mais ils s’adaptent mal a la stabulation
et au changement de régIme alimentaire. Dc nombreuses pertes surviennent
et des i.ndividus sont journellement trt~uvés morts dans Leurs loges, sans
avoir, ia plupart du temps, présent6 des syptômes prG_monitoires. C’est
ainsi que 13 moutons sur Le5 5t1 achétG5 meurent clans Les premieres se-
maines en l’absence de lésions particulières 2 L’autopsie ou sans que
les divers c?s;lmens de laboratoire i’;-LdtiqU65 permettent de préciser les
causes réei les de ces accidents pathologiques.
k~ m~.>rt2lit~! e s t C~JC~~XI~ cizflnitivum~nt nrrZrét2 par un
traitement a L’auréomycine en intraveineux appliquë à. la totalite de
L ’ ef fetr t if pend;lnt 3 jours conskuti f s . Au v u d e l ’ e f f i c a c i t é d e ce
traitement) et sans que le parasite ait pu être mis en fvidence sur des
frottis de sang du des calques de cerveau, il semble qu’on puisse penser
à une richettsiosé, forme de sortie favorisée par les diffërentes agres-
sions ayant accompagné la mise en. expërience des animaux.

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iI. LE TRAITEMENT ANTIPARASITAIRE ET SES RESULTATS
Les examens coproscopiques pratiques à l’arrivée des animaux
montrent une infestation importante comprenant :
- des strongles (Haemonchus, Trichostrongyks,
Oesophugostomwn
Ccoperiiz, Caigerial ;
>
- d e s s t r o n g y l o ï d e s (S. papiZlosus) ;
- des coccidies Q?imeria spp.).
Le traitement institué comporte des interventions de 2 ordres :
- contre les strongles on utilise le tartrate de morantel à
la dose de 8 mg/kg poids vif en solution à 4 p.100 ;
- contre les coccidies le cozurone à raison de 0,035 g/kg.
Les résultats des contrôles effectués 14 jours(?) et 5 moisc2)
apres le traitement apparaissent au tableau n’l.
Tableau no 1 -
Nombre d’oeufs standard - Moyenne des resultats.
-
3:
1 (a) ” :
?-
2 (b)
t
Traités
Non
r
t r a i t é s
Crai tés f
Non
; t r a i t é s
I
Strongles’
391
388,l
100,4 / 124,B
I
Strongylaïdes
5,3
38,8
38,l
/
6,7
Strongles f
138,5 j 131 ,s
Strongyloïdes
894
426,9
Coccidies
426,6
331,B
62,5 i
20,l
I
i
a) On peut noter un abaissement du parasitisme strongylien, mais aucune
efficacité du cozurone sur les coccidies avec réinfestations probables.
b) le parasitisme est à nouveau équivalent dans les 2 lots et s’est sta-
bilisc a un niveau moyen 2 faible.
Sur la croissance les résultats sont présents au tableau n*2
et au gra,phique no 1. Il n’apparaît pas de différence significative entre
les 2 lots. (Il a été appliqué une analyse de variante de bloc canalisés
et F = 3,6 n o n s i g n i f i c a t i f ) .

.

5
2
3
4
5
6 7 8 9
10
Il
12 13
P
Evolution des poids pondérés

Cette conclusion doit cependant être tempt-rée par les
l~~llitirqut?S suiv3lltrs :
:r’ajJleau sio2 - Evolution des poids pondérés avec ou sans traitement
__I_-.<
anciparasitaire
‘L
a ; Le tr‘iitement antiparasitaire i.nstitu& a été sans effet sur la coccidiose
;lu~ constituait une part importante du parasitisme primitif. C’est donc
un ddparasitage incomplet qui a été effectué en début d’éssai.
h) ~a courbe de croissance des animaux traités semble pendant les semaines
-
7 5 7 être irtfèrieure à celle des témoins ce qui pourrait indiquer un
kfiet d5pressi.f du traitement. De la 7e à la 20e semaine le lot traité a
Li,iqersS Lette tendance CC: qui pourrait: donner zi penser qu’un traitement
L:)mplet et efiic;tce aura.iL pu permettre d’obtenir une croissance supé-
rieure ,
En tout C:as, c o m p t e tenu..,d$s r é s u l t a t s o b s e r v é s , l e s f r a i s e n g a - “* ’
;,ci; pour Le déparasitage ne se justifiaient pas dans l’expérience rapportée.
3.INCLUSl.uNS
Il est difficiLe de tirer ùes conclusions des quelques résultats
objtiy/ia,s
2 ce jour et. LL est certainement préférable à’en rester au simple
exposé des 2ait.s en attendant des donr&es supplementaires.