PARASITOLOGIE A. Gueye 1 Tiques et hémoparasitoses ...
PARASITOLOGIE
A. Gueye 1 Tiques et hémoparasitoses
M. Mbengue 1 du bétail au Sénégal. IV. La zone
A. Diouf 1 I sud- soudanienne
2
t
GUEYE (A.), MBENGUE (M.), DIOUF (A.). Tiques et hémoparasito-
ses du bétail au StnBgal. IV. La zone sud-soudanienne. Revue klev.
Méd. vét. Pays trop., 1989, 42 (4) : 517-528.
Les auteurs rapportent les résultats d’une étude sur les tiques et les
hémoparasitoses des bovins, des ovins et des caprins de la zone sud-
soudanienne. Un détiquage systématique de 40 bovins, 40 ovins et 40
caprins est effectu4 pendant 15 mois, dans le but de déterminer la
dynamique des populations et de préciser les sites préférentiels de
fixation des différentes espèces. Les espèces suivantes sont récoltées
sur ces ruminants : Amblyomma

variegatum, Boophilus geigyi, Hya-
lomma truncatum, H. m. rufipes, Rhipicepbalus lunulatus, Rh.
sulcatus, Rh. e. evertsi, Rh. senegalensis. Paralklement, des études
sont men6es sur les hémoparasitoses, par réalisation de frottis de sang
et de splénectomies. Chez les bovins, sont mis en évidence : Theileria

velifera, Tb. mutans, Anaplasma marginale, Babesia bigemina, Ehrli-
chia bovis, et des microfïlaires de Setaria /abiatopapi/hxsa. Les
infections décelées chez les ovins et les caprins sont occasionnkes par
Anaplasma ovis, Theileria ovis, Ehrlichia ovina, Trypanosoma vivax,
T. congolense. Les valeurs de I’hématocrite d’animaux adultes appa-
remment sains sont étudiées, de même que les variations saisonnières
II*
II’
II’
de ce paramètre hématologique. Mots clés : Bovin - Ovin - Caprin -
Carte du Sénégal. Zone sud-soudanienne
Tique - Maladie transmissible par les tiques - Protozoose - Sang -
Sénégal.
mousson à partir du mois de mai. Les minimums de
température sont observés en janvier et en août et les
LE MILIEU
maximums absolus en avril et mai (Tabl. 1).
La pluviométrie enregistrée à Kolda au cours des
années 1985 et 1986 est indiquée sur le tableau II ; les
La zone écologique concernée par cette étude corres-
normes concernant les régions sont de l’ordre de
pond, au Sénégal, à la région naturelle de la Haute et
1 167 mm (de 1951 à 1980).
Moyenne Casamance, véritable zone de transition
Selon les types de sol, la physionomie de la végétation
entre les régions septentrionales sèches et les régions
est celle d’une forêt sèche claire (Photo l), à sous-bois
méridionales humides. Malgré une présence significa-
d e b a m b o u s [Oxytenanthera
abyssinica ( A . Rich.)
tive de formations boisées, les activités agricoles et
Munro], ou de savanes boisées avec par endroits des
pastorales sont importantes et confèrent à cette région
peuplements d’E/aeis guineensis Jacq. qui surplom-
une vocation agro-sylvo-pastorale. A l’exclusion des
bent des dépressions marécageuses très souvent
effets de feux de brousse quasi constants en zones de
utilisées pour la riziculture (Photo 2).
savanes, les ressources naturelles ne semblent pas,
pour le moment, être très affectées par l’exploitation
Ces forêts claires et savanes dérivées ont, approxima-
de l’homme.
tivement, la même composition floristique, et dans les
formations ligneuses hautes on note souvent la pré-
La région étudiée est comprise entre les isohyètes de
sence des espèces suivantes : Khaya senegalensis
1 000 et 1 200 mm (12). Elle est caractérisée par un
(Desr.) A. JU~S., Detarium senegalense J. F. Gmel.,
climat tropical sec intermédiaire entre le climat sahé-
Erythrophleum guineense G. Don, Parinari excelsa
’ lo-soudanien et le climat guinéen de Basse Casa-
Sabine et Daniellia oliveri (Rolfe) Hutch. et Dalz., qui
’as mance (2) avec une saison des pluies de 5 à 6 mois de
vit en peuplements purs dans les stations à hydromor-
mai à octobre. Elle est soumise à l’influence de
phie prolongée. Les herbacées sont représentées
I’harmattan pendant la saison sèche et à celle de la
essentiellement par des graminées vivaces telles
qu’Andropogon gayanus Kunth, et par des faci& post-
culturaux à Pennisetum subangustum Stapf et Hubb.
1. ISRA-LNERV, Département de Recherches sur les Productions
et la SantB Animales, BP 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
L’élevage est l’une des activités principales des popu-
Reçu le 10.04.89, accepté le 26.04.89.
lations et concerne exclusivement des bovins et des
Kevue É:lev. Méd. vét. Pays trop., 1989, 42 (4) : 517-528
417

A. Gueye, Mb. Mbengue, A. Diouf
TABLEA ll Z, Températures et humidités relatives enregistrées à Kolda.
A
S
85
85
85
!5
Maximums 33,4
37,2
38,l
39,5
39,5
35,9
31,9
31,4
31,6
34,2 1 35,2
31,8
32,9
36,9
38,l
Température (“C)
Minimums
17,l
16,6
21,9
22,l
23,4
25,3
23,8
22,8
22,6
23
l7,4
15,3
13,8
15,4
I&l
Humidité
Maximums 72
73
57
62
74
82
92
9 5
36
97 97
86
70
72
59
+
relative (p. 100)
Minimums 19
10
14
16
27
36
54
65
33
51 1 29
20
13
II3
(
‘1
TABLEA U II Pluviométrie (en mm) enregistrée à Kolda.
A
M
J
J
A
S
0
N
il
Total annuel
1
_.
1985
traces
-
traces
-
-
104,3
162,4
273,5
226,4
27,7
-
traces
794,CN i
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1986
-
-
-
traces
24,O
89,8
189,4
416,i
315,7
xx
-
-
1 035 1
Photo 2 : Elaeis guineensis et dépression marécageuse.
petits ruminants trypanotolérants. Le taurin Ndama
est la seule race bovine exploitée dans cette aire
d’enzootie de la trypanosomose ; et pour les petits
ruminants, les races existantes sont le mouton Djal-
lonké et la chèvre Djallonké.
MATÉRIEL ET MÉTHODE!S
Dans le but d’étudier l’écologie des tiques du bétail et
les hémoparasites éventuellement transmis aux
bovins, aux moutons et aux chèvres par ces arthropo-
des, des investigations sont menées sur les paramè-
Photo 1 : Forêt sèche claire à sous-bois de bambous
tres suivants :
518

PARASITOLOGIE
- la dynamique des populations de tiques et les sites
Les méthodes utilisées sont celles mises en oeuvre
de fixation préférentiels des différentes espèces ren-
lors des recherches similaires effectuées dans d’autres
contrées sur 40 bovins, 40 ovins et 40 caprins ;
zones écologiques au Sénégal (12).
- l’identité des protozoaires décelés dans le sang des
I
ruminants et l’effet de la saison sur la prévalence des
RÉSULTATS ET DISCUSSION
infections dues à ces protistes ;
- la valeur de I’hématocrite des animaux soumis aux
Populations de tiques
conditions de l’élevage traditionnel et dont le niveau
de l’alimentation connaît des fluctuations au cours de
Les résultats des récoltes de tiques sur les bovins, les
I’année.
ovins et les caprins et la répartition de ces tiques sur
TABLEAU III Récoltes mensuelles des tiques sur 40 bovins.
Total
Total Abondant
Espèces
Stades J
F M A M J J A S 0 N D J'F M
par
par
relative
stade espèce en p, IOC
L
1
579 410 28
2
1 020
A. variega tum
N
735 420 39 5 9 66 9
24 582 466 540 273 11
3 179
7 493
47,Ol
u
2 10 26 86 114 657 900 576 183
43
16 7
4
2 18
2644
Q
1 251 239 119
34
4
1
1
650
L
B. geigyi
N
14 830 114 620 38 140
43 146
35 1
15 23 13 2 032
u
9 321 69 231 71 39
61
58
27 13
11
24 13
947
5 548
34,8
Q
57 399 232 730 189 68 8
18 276 137 188 57
72 98 40 2 509
L
Rh. lunula tus
Nu
70 284 136 158
1
650
1457
9,14
-
Q
80 379 221 122
5
807
L
H. trunca tum
N
0,
28 27 22 21 30 207 98
42
21
8
1 11
33
53 23
625
951
5,96
Q
19 19 19 16 5 105 26
18
15
2
11
21
39 11
326
L
Rh. sulcatus
Nu
i 6 48 164
6
230
376
2,35
Q
2
42
85
11
146
-
H. m. rufipes
b
o-
5 8 4 7 3 6 6
6
2
4
3
1
9
3
67
108
0,67
Q
2
4
3
5
3
6
2
2
3
1
4
3
3
41
Rh. senegalensis
kl
~

4
4
4
0,02
Q
L
Rh. e. evertsi
N
0

1
1
1
0,06
Q
Total
15 938
100
L = larves : N = nymphes : a = male p = femelle

A. Gueye, Mb. Mbengue, A. Diouf
les différentes régions anatomiques, définies par
GUEYE et collab. (12) sont présentés dans les
tableaux III, IV, V, VI, VII et VIII.
Les bovins (Tabl. III, IV)
1 000 13,
Amblyomma variegatum (Fabricius, 1794)
C’est l’espèce dominante avec une fréquence relative
de 47 p. 100. La dynamique des populations est carac-
térisée par la présence concomitante d’au moins deux
100 (21 --
stases sur les bovins pendant toute l’année.
Le site de fixation préférentiel des préimagos est la
région de
l’abdomen-pattes-fanon :
région 4
(57,9 p. 100). Les pieds (région 7) les oreilles (région
1) et la région anogénitale (région 5) sont des sites de
fixation secondaires. Contrairement à ce que l’on
observe dans la zone des Niayes (12), les préimagos
occasionnent, sur les bovins de Haute et Moyenne
Casamance, une charge parasitaire non négligeable
au plan épidémiologique. L’infestation moyenne par
animal au cours du mois le plus propice est de 14,5
pour les nymphes, en novembre, tandis qu’elle est de
Graph. 1 : Courbes de variation saisonnière des infestations
14,4 en octobre pour les larves.
d’Amblyomma variegatum chez les bovins.
TABLEAU IV Récoltes de tiques par région anatomique sur 40 bovins.
-
Rh. lunu-
R h .
Rh. e.
Rh. serega
es
~.
7
la tus

sulca tus
evertsi
lensis
-
~-.-
PI
I
PI
I
PI
_- - - - -
-
-
-
-
-
-
-
-
4
-
Abdomen-Pattes-
1
-
-
-
Fanon (région 4)
Anogénitale (région 5)
-
-
~- ~.---
Queue (région 6)
-
-
-
Pieds (région 7)
-
-
~--.-
Valeurs totales
(3 294 (4 199 ( 3 516 12 032 1 951 1 - 1
1 0 8
1
-
4
-
.-
I
= imagos (cf + Q ) PI = prélmagos (N + I)
5 2 0

PARASITOLOGIE
Comme cela a été remarqué pour cette espèce (12),
ment durant les mois pendant lesquels les précipita-
les imagos ont deux sites préférentiels de fixation : les
tions sont plus abondantes (Graph. 2). Ces observa-
régions 4 (51,7 p. 100) et 5 (44,7 p. 100). Sur la courbe
tions concordent avec celles de DIPEOLU (6, 7) au
de variation saisonnière (Graph. 1), les pics des
Nigeria où il remarque une nette prolifération de
populations des adultes se situent en juin, juillet et
l’espèce pendant la saison sèche, et sa raréfaction au
août, mois correspondant à la période des pluies.
moment des pluies. Cette importante diminution des
L’activité de ces imagos est quasi permanente, du
populations de B. geigu durant les mois pluvieux est
moins pour les mâles ; les femelles manifestent au
certainement liée au taux de survie, faible, des larves
contraire une activité nettement saisonnière à la
sur les pâturages très inondés en cette période ou à
période des pluies. Cette activité saisonnière, tradui-
des facteurs tels que le taux de ponte ou d’éclosion.
sant l’existence d’une génération annuelle d’A. varie-
L’infestation moyenne au mois le plus propice est de
gatm, a été mise en évidence dans une région plus
393 p. 100.
septentrionale du Sénégal par CAMICAS et CORNET
(4) et dans les Niayes par GUEYE et collab. (12).
La région sud-soudanienne représente au Sénégal
l’aire de distribution la plus septentrionale de B.
Les bovins représentent les principaux hôtes de cette
geigyi, dont l’habitat est constitué par la forêt, les
stase ; sur ces animaux, l’intensité moyenne men-
savanes subéquatoriales guinéennes et les savanes
suelle de I’infestation la plus élevée est de 28,4 p. 100
subtropicales, sud-soudaniennes occidentales (1, 6,
en juillet.
14).
Boophilus geigyi Aeschlimann et Morel, 1965
La fréquence relative de cette espèce est de
Hyalomma truncatum Koch, 1844
34,8 p. 100 sans tenir compte des larves. Le site
Ce Hyalomma a une fréquence relative de 5,9 p. 100,
préférentiel de fixation est la région 4 (57,4 p. lOO), les
avec une fixation préférentielle des imagos à la région
sites secondaires étant les régions 1 (20,9 p. 100) et 5
de la queue ou région 6 (66,l p. 100). La région
(11,4 p. 100).
anogénitale (16,8 p. 1 OO), la région des pieds
Durant la saison sèche, la variation d’abondance est
(9,0 p. 100) et la région de l’abdomen-pattes-fanon
marquée par deux pics de populations en février et en
(8 p. 100) constituent des sites de fixation secondaires.
avril, tandis qu’à la saison des pluies on note une
Pendant toute cette étude, il n’y a pas eu de préimagos
disparition presque complète de ces tiques, notam-
récoltés ; leur inféodation doit certainement être limi-
tée aux oiseaux et aux petits mammifères ainsi que
l’attestent certains auteurs (5, 13).
La charge parasitaire occasionnée par cette espèce
est faible. Cependant, sa présence sur les bovins est
constante durant l’année, avec une augmentation
significative des effectifs à la saison des pluies. Une
autre vague plus discrète survient de janvier à mars.
La dynamique des populations au sein de cette aire
géographique rappelle la courbe de parasitisme bimo-
dale observée dans d’autres zones écologiques (3,
12), quoique l’accroissement des effectifs à la saison
humide soit plus marqué dans cette région sud-sou-
danienne.
Hyalomma marginatum rufipes Koch, 1844
Cette tique des zones sèches, de steppe ou de savane,
ne trouve pas ici les conditions optimales répondant à
ses exigences écologiques, d’où le faible niveau de
ses populations et sa fréquence relative très réduite
(0,6 p. 100). Le site de fixation préférentiel des imagos
est la région 5 (98,l p. 100) et plus particulièrement les
marges de l’anus. Malgré la faible charge parasitaire
qu’elle occasionne, cette tique est présente en toute
mapJz. 2 : Courbe de variation saisonnière des infestutiorcs de
Boophilus geji chez les bovins.
saison.

A. Gueye, Mb. Mbengue, A. Diouf
Rhipicephalus hnulatus Neumann, 1907
(97,3 p. lOO), comme cela a déjà été observé (12). Le
parasitisme occasionné par cette tique sur les bovins
C’est l’espèce dominante dans le groupe des Rhipice-
est limité à la seule saison des pluies dans cette region
phalus. La fréquence relative est de 9,l p. 100. Le
sud-soudanienne qui constitue son habitat (14). Ceci
premier site de -fixation des imagos est la région du
laisse supposer l’existence d’une seule génération par
pied ou région 7 (59,3 p. 100) et la queue, région 6
an.
(36,i p. 100).
L’activité de cette espèce est nettement saisonnière et
Autres espèces
,
se situe à la période des pluies. Le pic des populations
II s’agit en l’occurrence de Rhipicephalus senegalen-
survient en juillet avec l’installation définitive des
sis et de Rh. e. evertsi dont quelques rares individus
précipitations de la saison.
ont été récoltés. La distribution de Rh. senegai’ensis
En Afrique de l’Ouest, sa présence est signalée au sud
concerne essentiellement les régions subéquatoriales
de I’isohyète des 750 mm de pluie jusqu’à I’isohyète
et les régions subtropicales humides (8, 14). Dans les
2 000 mm (14). II ne semble exister qu’une seule
savanes sud-soudaniennes, la présence de cette tique
génération annuelle pour cette espèce dans cette
sur les grands mammifères est fort réduite.
zone phytogéographique.
Rh. e. evertsi, à l’évidence, ne rencontre pas dans
cette zone écologique les conditions favorables a son
expansion, malgré la valence écologique assez grande
Rhipicephalus sulcatus Neumann, 1908
de cette espèce capable de proliférer sur des forma-
La fréquence relative de cette tique est de 2,3 p. 100 et
tions naturelles variées : steppes, savanes boisées et
son
site préférentiel de fixation, les oreilles
forêts (8, 13, 14).
TABLEAU V Récoltes mensuelles de tiques sur 40 ovins.
-
-
Total
Total
ibondance
F
M A
M
J
A
S
0
N
D
J
F
M
par
par
relative
stade
espèce
en p. 100
-
-
-
57
0 7 3
1
2 6
1 131
29
7
1 9 0 Li l
2 3
2 6
3 0
2
421
5
1 6
12
1
3 6
1 605
9-l ,24
1 4
2
1 7
-
H. truncatum 1 L 1 ~
2
6
1
1
5
7
1 8
2
14
2
5
4
7 3
91
!5,17
1
2
5
3
2
1
2
1
18
-
-
-
L
Rh.
lunulatus
L
7
i,25
9
1;
:
1 5
-
-
- ~--
,,,,,;
1 3
1 4
4
3
7
-
L
N
3
1
1
6
B. geigyi
0
i
;
4 1
3
2
1
1
1
1 0
Q
-
-
H. m. rufipes
1

i )
1
1
-
Total
L = larves ; N = nymphes ; v = mâle : Q = femelle
522

PARASITOLOGIE
Les ovins (Tabl. V, VI)
Autres espèces
On retrouve chez les moutons les principales espèces
Les espèces regroupées ici sont apparemment peu
infestant les bovins ; il s’agit notamment d’A. variega-
attirées par les moutons et ne sont observées, en
tum, B. geigyi, H. truncatum, Rh. lunulatus et Rh.
nombre limité sur ce mammifère, qu’au moment où
sulcatus. La charge parasitaire globale ou spécifique
les bovins sont fortement infestés. Ainsi remarque-t-
est cependant sans commune mesure avec celle
on la présence de B. geigyi sur les animaux à la saison
décelée chez les bovins.
sèche et celle de Rh. lunulatus seulement à la saison
des pluies. Rh. sulcatus n’apparaît sur les ovins qu’en
septembre, période où l’intensité de I’infestation est à
Amblyomma variegatum
son niveau le plus élevé chez les bovins. H. m. ruripes
semble, en revanche, strictement lié aux bovins et ceci
Elle est inféodée aux ovins, essentiellement aux stases
quelle que soit son abondance au cours de l’année.
larvaire et nymphale, avec une apparition des larves
dès octobre. Les moutons ne semblent représenter
que des hôtes secondaires pour les imagos dont peu
Les caprins (Tabl. VII, VIII)
de spécimens ont été récoltés. Les préimagos ont
surtout des localisations auriculaires (485 p. 100) et
De tous les ruminants domestiques de cette zone
podales (35,9 p. 100) sur les moutons.
écologique, les chèvres sont les moins infestées. La
charge parasitaire causée par les tiques est faible.
Hyalomma truncatum
A l’exclusion d’A. variegatum ou de Rh. e. evertsi, rare
dans cette région, les espèces récoltées, notamment
Le niveau de I’infestation engendré par cette espèce
B. geigyi, H. truncatum, Rh. lunulatus et Rh. sulcatus,
est très faible et la variation du nombre des tiques
ne paraissent pas avoir une préférence pour les
récoltées mensuellement ne traduit pas l’activité sai-
caprins. Alors que dans certaines régions géographi-
sonnière de ce Hyalomma. Chez les ovins, il se fixe
ques les chèvres constituent l’hôte essentiel des
préférentiellement au niveau de la région 7
préimagos d’A. variegatum (4, 12), en revanche, dans
(57.1 p. 100) et la région 6 (32,9 p. 100).
les savanes sud-soudaniennes, cette préférence dispa-
TABLEAU VI Récoltes de tiques par région anatomique sur 40 moutons.
Tiques
A. variegatum
6. geigyi
H. trunca tum
H. m. rufipes
Rh. lunula tus
Rh. sulca tus
I
P I
I
P I
I
P I
I
P I
I
P I
I
P I
Oreille (région 1)
18
753
-
-
-
-
-
-
-
_
( 3 4 ) (40)
(9502)
-
Tête-Encolure (région 2)
8
130
-
-
(15)
(833)
(\\)
-
-
-
(9>
-
-
-
Dos (région 3)
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Abdomen-Pattes-
Fanon (région 4)
(954)
(124:
-
-
(443)
-
-
-
-
-
-
-
Anogénitale (région 5)
13
2
(24,V
(4759
-
(4Y3)
-
-
-
-
-
-
-
Queue (région 6)
3
,”
-
<&
-
-
-
-
-
(417)
-
Pieds (région 7)
558
1
1
-
(77)
( 3 6 ) (1;:)
(5:21)
-
(&
-
-
-
Valeurs totales
53
1 552 13
6
91
-
1
22
-
21
-
--
I
= imagos (a + Q ) ; PI = préimagos (N + L).
5 2 3

A. Gueye, Mb. Mbengue, A. Diouf
TABLEA U VII Récoltes mensuelles de tiques sur 40 caprins.
Total
Total Abondanct
Espèces
Stades J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
J
F
M
par
par
relative
stade espèce en p, 100
L
260 45 2 307
A. variega tum
N
25
20 27 3 15 41 10 141 449
91,63
w
1
1
Q
-
L
B. geigyi
N
11
1 1 13 17
3,46
01
1 1 1
Q
11 3
L
Rh. lunula tus
N
0‘

2 2 10
2,04
Q
8 8
L
H. trunca tum
N0‘
2
1 2 12 8 8
1,63
Q
L
Rh. sutca tus
Nw
1
1 1 3
C,61
Q
Rh. e. evertsi
;
2.
1

11
~'~'~
1

1

1

1

1

1
31
31
C,61
Total 490 IOC
L = larves : N = nymphes o = mâle Q = femelle.
raît en faveur d’un éventail plus large de vertébrés
bovis (Donatien et Lestoquard, 1936) et Setaria labia-
domestiques et sauvages. Les principaux sites de
to-papilosa Alessandrini, 1838. Les résultats sont
fixation de ces préimagos sont la région 1
présentés dans le tableau IX.
(70,7 p. 100) surtout pour les larves (4, 12), et la
région 7 (256 p. 100) qui supporte le plus souvent les
Des splénectomies effectuées sur deux bovins Ndama
infestations par les nymphes (12).
originaires de la région sud-soudanienne ont permis
de mettre en évidence chez l’un : El. bigemina, Th.
mutans et Th. velifera, tandis que le second était
porteur des mêmes protozoaires à l’exception de Th.
Hémoparasites
velifera. Chez ce dernier bovin, les Babesia sont
apparus 3 jours après la splénectomie et ont atteint un
taux d’infestation de 25 à 30 p. 100 des érythrocytes
Les bovins
au 5e jour ; cet animal succomba au 8e jour. A ;
l’autopsie, on nota toutes les lésions de l’anémie avec
Vers la fin de la saison sèche et à la fin de la saison des
une coloration ictérique du péritoine. Le premier p
pluies, des frottis de sang sont réalisés sur les bovins.
bovin présentait, avant la splénectomie, Th. velifera et
L’examen de ces frottis révèle une bonne proportion
Th. mutans, les Babesia sont observés au 3e jour
d’animaux indemnes d’hémoparasites tandis que le
après l’opération et ont persisté jusqu’au 2ge ja’ur, à
reste de l’échantillon héberge divers parasites dont :
partir duquel ils ne sont plus visibles sur les frottis de
Thei/eria velifera (Uilenberg, 1964) ; Th. mutans Thei-
sang. Les Theileria étaient néanmoins présents et
Ier, 1906 ; Anaplasma marginale Theiler, 1910 ; Babe-
entraînaient périodiquement une anémie très sévère
sia bigemina (Smith et Kilborne, 1893) ; Ehrlichia
chez l’animal qui mourut au bout de 7 mois.
524

PARASITOLOGIE
TABLEAU VIII Récoltes de tiques par région anatomique sur 40 chèvres.
Tiques
A. variega tum
-\\-.\\\\l
B. geigyi
H. trunca tum
Rh. lunula tus
Rh. sulca tus
Rh. e. evertsi
ar espèce
Région
P I
l
P I
I
anatomique
P I
I
P I
I
P I
l
P I
-
Oreilles,(légion 1)
317
1
1
Tête-Encolure
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
(région 2)
-
Dos (région 3)
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
A b d o m e n - P a t t e s - _
Fanon (région 4)
(1,78
p8 100)
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Anogénitale
-
(région 5)
(0,89
; 100)
3

-
-
-
-
-
-
3
-
-
Queue (région 6)
1
(0,89
; 100)

3
4
-
5
-

-
-
-
-
Pieds (région 5)
_
115
1
-
-
-
(25,66 p. 100)
-
-
4
-
5
-
- ~
Valeurs totales
1
448
4
13
8
-
10
3
-
3
-
I
= Images (a + Q ) ; PI = prélmagos (N + L)
TABLEAU IX Importance des diverses parasitoses chez les bovins.
g$,ayeari A. mar- S. labia-
Saisons
Bovins
Bovins
Th.
Th.
A. mar- B. bige- E bovis ‘t iy.
examinés indemnes velifera mutans
ginale
mina .
g i l e +
topapil-
bovis
E’ bov!s B. big,
+ B. brg.
losa
I
I
Fin de saison
200
171
17
-
10
-
-
-
-
sèche
1
-
Fin de saison
201
144
20
18
4
2
e pluies
8
3
1
-
1
Les ovins
Dans cette région, des cas de mortalité causés par
Coworia ruminantium (Cowdry, 1925) ont également
Les frottis de sang effectués sur les moutons aux
été décelés au sein de troupeaux suivis.
différentes
saisons
démontrent la
présence
: d’Anaplasma ovis Lestoquard, 1924, de Theileria ovis
Rodhain, 1916, d’fhrlichia ovina (Lestoquard et Dona-
Les caprins
g
tien, 1936) et de Trypanosoma vivax Ziemann, 1905. La
fréquence des différentes infections dues à ces proto-
A l’instar des recherches effectuées sur les parasites
zoaires est illustrée dans le tableau X.
du sang des bovins et des ovins, des études entrepri-
ses sur les chèvres ont permis d’observer chez ces
Trois moutons splénectomisés ont manifesté une
dernières une Anaplasma SP., Ehrlichia ovina, une
infection à Anaplasma ovis, fatale pour l’un d’eux.
Theileria sp. Trypanosoma vivax et Trypanosoma
Chez les deux survivants est apparue Ehrlichia ovina
congofense Broden, 1904. L’importance des diverses
sous forme de corps élémentaires dans les monocytes.
parasitoses apparaît dans le tableau Xl.

A. Gueye, Mb. Mbengue, A. Diouf
TABLEAU X Importance des diverses parasitoses chez Ces ovins.
Ovins
Ovins
Anaplasma
Theileria
Ehrlichia
~~.fp~sE~M
Saisons
examinés
indemnes
0 vis
ovis
ovina
lichia ovina
2
Fin de saison
sèche
200
152
19
19
18
2
t
Fin de saison
200
185
-
-
15
-
des pluies
TABLEA CT XI Importance des diverses parasitoses chez les caprins.
Chèvres
Chèvres
Anaplasma
Ehrlichia
Anaplasma
Trypano-
Saisons
examinées
indemnes
SP.
ovina
Theileria SP. sp. + Thei- sema vivax soma Con-
leria sp.
Fin de saison
200
153
36
7
3
1
sèche
Fin de saison
199
170
15
11
2
-
-
des pluies
Des splénectomies réalisées sur 3 chèvres n’ont per-
TABLEA Zl XII Valeurs moyennes de I’hématocrite chez les
mis de mettre en évidence que des corps élémentaires
animaux adultes apparemment sains.
d’ Ehrlichia ovina.
Bovins
Ovins
Hématocrite
I
I
I
I
Les valeurs moyennes de I’hématocrite de bovins,
(I.saiso~s,c~,jr;~~I,
~~~7~8
/:,IiiT9
/
d’ovins et de caprins adultes, apparemment sains,
écart-type = 7,00 ecart-type = 5,3 ecart-type := 5,8
calculées en différentes saisons, sont rapportées dans
le tableau XII.
Fin de saison
n = 201
n = 215
n = 210
des pluies
m = 34,6
m = 30,7
m = 33,4
Pour les bovins, quoique la légère amélioration de
écart-type = 6,6 écart-type = 6,4 écart-type := 8,0
I’hématocrite, à la fin de la saison des pluies, ne soit
Comparaison
pas significative au point de vue statistique, on cons-
des movennes
Non significatif
Non significatif
Significatif
tate néanmoins un meilleur état général de ces ani-
1
I
I
I
I
maux, qui disposent de pâturages naturels abondants
n = taille des échantillons : m = moyenne.
et de bonne valeur nutritive.
Quant aux ovins, les moyennes médiocres de leur
hématocrite à cette saison sont justifiées par la réduc-
tion de leur consommation fourragère, consrkquence
CONCLUSION
du maintien de ces animaux au piquet durant cette
période consacrée aux cultures en zone de savane.
Les moutons disposent, en revanche, pendant la
saison sèche, des résidus et des repousses des riziè-
res.
La zone sud-soudanienne constitue un écosystème
favorable à l’existence de diverses parasitoses, aussi 3
A l’instar des caprins des zones sahélienne et nord-
bien externes qu’internes, affectant de façon variable
soudanienne, ceux de la zone sud-soudanienne pré-
la santé et la productivité du cheptel. Les quotients de
sentent des hématocrites plus élevés durant la saison
mortalité calculés pour les différentes espèces et par
sèche. L’augmentation de ce paramètre sanguin est
classe d’âge donnent les valeurs suivantes :
normale à cette époque pour ce ruminant, eu égard à
la composition de son régime essentiellement ligneux
bovins de moins d’un an, 14 p. 100 au moins, et
(10).
<8 p. 100 pour les adultes (10) ;

PARASITOLOGIE
- ovins de 0 à 12 mois, 36 p. 100, et 21 p. 100 pour les
Néanmoins, ce parasitisme représente une contrainte
femelles adultes (FAUGERE, communication person-
à l’extériorisation complète des potentialités zootech-
nelle) ;
niques de ces animaux.
- caprins de 0 à 12 mois, 37 p. 100, et 16 p. 100 pour
La forte mortalité observée chez les petits ruminants
les femelles adultes (FAUGERE, communication per-
obère la productivité des troupeaux. L’étiologie de
sonnelle).
l’ensemble des maladies endémiques dans la région
et la hiérarchisation de la pathologie locale doivent
L’impact des infestations parasitaires dans cette mor-
être définies dans le cadre d’études épidémiologiques
talité,
bien qu’important, reste indissociable de
élargies.
l’action des infections microbiennes et leurs interac-
tions méritent d’être étudiées.
A l’inverse de ce qui se passe chez les bovins et les
ovins, les caprins portent moins d’hématozoaires à la
La pathologie engendrée par les tiques chez les
fin de la saison des pluies, nonobstant une valeur plus
bovins n’est pas négligeable si l’on considère, d’une
réduite de I’hématocrite, conséquence du mode de
part, le nombre de protozoaires sanguicoles décelés
conduite des moutons et des chèvres pendant cette
chez ces animaux, d’autre part, la charge parasitaire
période consacrée aux activités agricoles.
globale occasionnée par les tiques et les lésions
résultant de la fixation de ces acariens sur leurs hôtes.
A la fin de la saison des pluies, malgré une prévalence
REMERCIEMENTS
plus élevée des infestations, l’état général des bovins
paraît satisfaisant, ce qui laisse supposer une situation
de stabilité enzootique pour ces différentes affections.
Cette stabilité résulte du contact précoce entre les
Les auteurs remercient le Dr J. L. CAMICAS, entomolo-
veaux qui naissent à la période des pluies et les
giste médical de I’ORSTOM à l’Institut Pasteur de
parasites dont les populations sont, à cette époque, à
Dakar, pour les remarques et les suggestions qu’il a
leur niveau le plus élevé.
bien voulu apporter à ce manuscrit.
GUEYE (A.), MBENGUE (M.), DIOUF (A.). Ticks and hemoparasi-
GUEYE (A.), MBENGUE (M.), DIOUF (A.). Garrapatas y hemopara-
toses of cattle in Senegal. IV. South Sudanian area. Revue Élev. Méd.
sitosis del ganado en Senegal. IV. La zona sur-sudanesa. Revue &ev.
vét. Puys trop., 1989, 42 (4) : 517-528.
Méd. vét. Pays trop., 1989, 42 (4) : 517-528.
The authors report on the results of an investigation on ticks and
Los autores dan las resultados de un estudio sobre las garrapatas y las
hemoparasitoses of cattle, sheep and goats in the South Sudanian area
hemoparasitosis del ganado bovino, ovino y cabrio de la zona sur-
of Senegal. Systematic routine dipping against ticks of cattle, 40 sheep
sudanesa. Se eliminaron sistematicamente las garrapatas de 40
and 40 goats was set during 15 months, with a view to determine the
animales de cada especie durante 15 meses para determinar la
population dynamics together with an acurate localization of the
dinamica de las poblaciones y precisar las partes preferenciales de
different species concerned. The following parasites were collected
fiiacion de las diferentes esoecies sobre estos rumiantes. Asi se
from these ruminants : Amblyomma variegatum, Boophilus geigyi,
r&ogieron las especies siguient& : Amblyomma
variegatum, Boophilus
Hyalomma truncatum, H. m. ru&nes, Rhipicephaius lunulatus, Rh.
geigyi, Hyalomma truncatum, H. m. rutïpes, Rhipicephalus lunulatus,
sulcatus, Rh. e. evertsi, Rh. senegalensis At the same time joint
Rh. suicatus. Rh. e. evertsi. Rh. sen@alensiis Paralelamente. se
research was conducted on hemoparasitoses by mean of blood smears
efectuaron esfudios sobre las ‘hemopara&sis, por medio de frotis de
and of splenectomy. In cattle were found Theileria velifera, Th.
sangre y de esplenectomias. En las bovinos, se evidenciaron : Theiferia
mutans, Anaphwmn marginale, Babesia bigemina, Ehrlichia bovis,
veiifera, TII. mutans, Anaphwma meïginale, Babesia higemina, Ehrli-
and microfilaria of Setaria labiatopapiksa. Anaplasma ovis, Theileria
chia bovis, y microfllarlas de Setaria labiatopapillosa. Anapbzsma
ovis, Ehrlichia ovina, Trypanosnma vivax, T. congolense are involved
ovis, Theileria ovis, Ehrlichia ovina, Trypanasoma vivax, T. congo-
in infections det&ed in goats and sheep. Among grown up and found
lense causaron infecciones en las ovinos y las cabras. Se estudiaron las
apparently healthy animals, the hematocrite values have been studied
valores del hematocrito y sus variaciones estacionales en animales
as well as the seasonal variations of the haematological parameter. Key
adultes al parecer sanos. Palabras claves : Bovino - Ovino - Cabra -
words : Cattle - Sheep - Goat - Tick - Tick-borne-disease
- Protozoal
Garrapata - Enfermedad uansmisible por garrapata - Protozoosis -
disease - Blood - Setiegal.
Sangre - Senegal.

A. Gueye, Mb. Mbengue, A. Diouf
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528