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RE9JBLI0UE DIJ SENEG!iL
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MINISTERE DE L'ENSEIGM?MENT SrPERIEUR
NATIONAL DE L'ELEVAGE
_ ET DE IA FXXERCHE SCIENTIFIQUE
'4BORfiTOTRF:
R?Yl
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SECRETARIAT D'ETAT A Lt\\ RECHERC.HE
SCIENTIFIQUF ET TECHNIOI'E
I
REF. No 18/AGROSTO
1 9 8 2

Les 3/4 du bétail de nos pays sont élevés,selon le n-ode extensif,dans la zone
sahélienne située, approximativement entre les isohyètes 200 m/m au Ford et
550 m/m au Sud.
Les pâturages naturels constituent leur seule source d'aliments. Ces pâtura-
ges ont une productivité qui dépend étroitement de la pluviométrie.
En année normale, la production de ces parcours naturels varie entre 400 k,F/
ha de MS au Vord et 3000 k,c/ha de MS au Sud. Leur valeur alimentaire, excel-
lente pendant les 2 ou 3 premiers mois de l'hivernage, devient très faible
pendant la saison sèche. Ces paturaes ont cependant permis de nourrir plus
ou moins correctement le bétail jusqu'aux années 1964, 1965. Ils ont été par
la suite très profondément modifiés sous l'effet combiné de la sécheresse et
des activités anthropiques.
Au Tchad : A. Gaston signale une très forte d@radation du couvert V&&al et
un recul de la limite désert-Sahel de 50 km environ. Il note également la dis-
parition de certaines espèce3p herbacées vivaces (Panicum twyidum) et l'ins-
tallation d'espèces plutôt sahariennes telles que L'ornuZaca. monocantha.
Chez les espèces limeuses, le remplacement d'Anog&sus Zeiocaqus et Acacia
Sén&gaZ par RaZanites aegyptiaca et Acacia setraZ est observé.
JIl estime, je le cite "que tous les &%nents sont actuellement en place dans
la r&ion étudiée, pour qu'une nouvelle s&heresse ait des réper-cussions Fa-
ves - car outre le fait que la v&étation sahélienne ne s'est pas encore recons-
ti'&.e, la partie méridionale se fra,&ise sous l'action conjug&e de l'homme
et du climat".
I?n tiaute-Volta : R. Toutain et Piot ont épalement noté une certaine dépada-
-
-
tion de la vé&ation : desséchement et mort d'un mand nombre d'arbres et
d'arbustes, élimination de certaines herbes vivaces, L%zdropogon ,gayanus, cte-
niwn e Zeqans) n
Ils ont simalé SUI début de r&énération de la strate lirmeuse, dans certaines
zones, mis cette régénération ne semble se manifester malheureusement pas
partout, et de laïyes &tendues ont subi une véritable dépadation.
. . ./ . . .

-2-
AU Mali : C,. E?oudet. en décrivant la vé&ation du %x.xma malien, parle d'une
-
-
véritable désertification. Cette désertification, qui s'observe dans toute
l*étendue de ce territoire,, 3 lqexception des formations dunaires, se traduit
.'
par une baisse importante de la productivité des P?XEOU~S n&urels,' et Üne
ytension des plyes de sol dénud6 et durci. Il conclut que la "dkradation
profonde de l'écosyst&e 'sahélien semble aujourd'hui pratiquement .ir%-&ersi-
.
ble". Cette dégradation est difficile à combattre parce~qu'elle est insidieuse.
,_'
-,
Au Sénégal : un éclair&ssement général du couvert v&-&al est observé, dans
l'ensemble du Ferlo. Les-terres cultivées s'&endent.de plus en plus et. la
dénudation des gliicis de dépression prend ,we extension plus marqu&., Le C!OU-
vert ligneux auwntc partout dans les bas-fonds. tant sur terrains sablonneux
que sur terrains pravillonnaires.
Certaines espijces li,eneusc,= comme l e Termimlia avic~ennvfdes e t l e Skm3Jia
!Setiqeria ont disparus il en est de &re des herbes telles que Andropogov
pseudqricus,
R?.qd7ar1k Zinariif?oZia, Elionurus ~ekqans, etc..; e
.
.-
.ks parcours naturels sahéliens sont donc devenus très fragiles. Il est par
conséquent urgent de prendre les mesures permettant de lutter contk la dégra-
'1
dation du couvert vég&al observée dans toutes nos regions.
Parmi ces mesures, on peut citer celles prkonisées par G, Baudet pour la r&
:
.
gion du Courma au Mali et qui peuvent se résumer comme suit :
,<' ,'
- .une ex@oitation mod6réc de la production des pâturages : par le maintien
---mm- -------e-- -_---_-_-.. _e--, _.-_ .___-_ w-w" .--w -y--'y---
d'une charge en b6tail correspondant au rendement herbac& moyen des années
;' à pluviom+rie déficitaire ;
- une gestion des parcours resnectant la physiologie des es@ces@tu?&cs :
--.-,'2 ------_---_ 1-"-111 -------.,.---...._ *-_____ _-_-_ ^>_____l_._ _,I,___ ---c---
.
par l'institution de pkiodes de repos, ennison des pluies pour le re-
nouvellement des'semences et en saison sèche pour assurer à la fois-une
protection contre 1'6tisionéolienne et une r6serve:de prillg pour& d6-
but de 1'hivernap;e :
:
:
.
par la protection des arbrget arbustes fourragers, so&zes d'Azote pen-
dant la. saison &ehe'- :,
. . . .
;
- un contr6le de l'exploitation :'
----.--m--m-- ---em--_
rendu'possibié p&r une connaissance parfaite
---,-.., q ,-WI
de 1'6ta-t et ke la productivité des parcours~et surtout du cheptel qui les
utilise Y,

- 4 -
- extension et entretien des pare-feux,
- reboisements des. zones menacées:,
- promulgation d'un décEt portant orpankation des '@~?cours du b&ail et
fixant les conditions de leur utilisation.
1111 projet intitulg "Projet pilote d'inventaire et.de surveillance continue,
des ~écosystè?ws pastoraux sahéliens" est actuellerwnt,m3-& conjointement par
la.FA et le ,kuvernement du S&-&al.
._
L'objectif de ce projet est de dgfinir les méthodes appropriées d'inventaire
et de surveillance des é~svstèmes tropicaux des terrains de parcours et d'en
faire la démonstration .pour facilitw 3 court termela prts,e,de décision, et
. . .:.
à long terme ,la planification.en vue de la gestion, de la ehabilitation et
_ .du d6veloppement. ,:
.
.,.,
. '_
Son activité principale est l'acquisition de données sur une &Pion à mi.r
de trois niveaux diffcrents : sol, vols à basse altitude et téléd6tection _
.(photographies agriennes - images satellites),
:
., .<
L'organisation de la collecte des donnees et la combinaison des résultats de'
t
.' . .
ces trois sources d'information constituera la base de la méthode recherchée.
:- .,
L'équipe char&e d'exkuter ce projet se compose C~TKJ-E? suit :.
!
- un Directeur, expert en écologie et gestion des terrains de parcours,
- un écologiste, spécialiste des ressources, des ~pargours,
- un écologiste, spécialiste de la végétation des parcours,
- des experts associés et des consultants corr@ètent cette équipe,
Sur le plan national, un directeur national est désig&,et 4 techniciens et 3
écologiste sont actueliement d&tach& au projet.
.
IJn comitg de coordination CT& par Carr&6 &emni.nistériel a ét6 mis en place
et Se réunit ré,guli&ement.
L'un des premiers rkultats obtenus par cette équipe de sp&ialistcs est I.':éta-
blissement d'une esquisse 'donnant les differents niveau::: de la production pri-
maire à la fin de la saison des pluies 1981 nour une par-Ce importante de la
zone sylvo-pastorale. Ce document a: et.6 diffusé au 'niveau des utilisateurs con-
cernés.
/
. . . l . .

w
3 -'
- vulgmisation et formation
_-------------------l___l_
: la vulgarisation de s mesures ,7 appliquer pour
une gestion rationnelle des parcours
suppose que les Gleveurs soient suffi-.
smnt infor&s des obiectifs recherch&.
Code foncier : ce code foncier pemettra de :
- préciser la délimitation de l'unité pastoralep
- définir les droits d'usage des'&wpes d'éleveurs se déplaçant habituelle-
ment à l'intérieur de l'aire pastorale, ainsi me ceux des autres utilisa-
teurs résidents du terroir : cultivateurs,
- déterminer les droits d'usaae saisonnier des 6leveurs, des unités voisines
SUI? certains points de"l'unit6 pastorale (points dvabreuvment) et droits
d'usaRe des 6leveurs de 1.'unité dans les unit& environnantes,
- r@ler les conditions d'accueil d'&eveur s étrangers sinistrés à titre excep-
tionnel et.transitoire en périodes de s&heresse.
Code pastoral : ce code devra permettre de conc&tiser sous fom de réglement
les principes généraux de gestion des parcours :
contr6le de la charge en bétail qui Pum?a se faire par vols systémtiques
de reconnaissance,
rotation et mise en repos des parcours
: par la division des pâturages, en
pâturages exploitas exclusivement en saison des pluies à partir des points
d'eau teqorairês, et en pâturages exploités en saison sèche à partir des
points dvabreuvement pemnents,
protec$ion contre les feux de brousse,
,Festion des ressources en espèces ligneuses,
pestion des temes cul.tivées pour limitey leur extension anarchique',
mlitique de restauration des parcours.
Au S&-&al : les mesures ci-après ont é-6 prises pour p2rGettT-e tic gestion ra-
tionnelle de'ces parcours :
- stratification de l'élevage - Desttickage des animaux de la zone sylvo-pastorale
verS les 'zones plus favorables,
-. multipl&tion des points d'eau fiermnents,
/
000

o-1
.

En conclusion : l'alimentation constitue l'une des contraintes mjeures de
lPintensification de 1'Elevaqe dans le %GlFL*
Les mesures prises pur lutter contre la dégradation du couvert végétal doi-
vent être renforcées, pour éviter que la désertification ne soit install6e
dans nos pays d'une mani&e ir&versible.