REVUE D’ÉLEVAGE ET DE MÉDECINE ...
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
EXTRAIT
Les tiques des animaux domestiques
de l’Afrique occidentale française
par P. C. MORËL
Tome XI
N ” 2 - 1958
VIGOT FRÈRES, ÉDITEURS, 23, rue de l’École-de-Médecine, PARIS-VIe

.
Les tiques des animaux domestiques
.
de l’Afrique 0 ccidentale Française
par P. C. MOREL
170
,
SOMMAIRE
15” Hyalomma rufipes . . . . . . . . . . .
16O
-
truncatum (= tran-
1. Introduction, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
153
siens) . . . . . . . . . . . .
171
170
173
II. Tiques en Afrique Occidentale
Espèces du genre Ixodes . . . . .
-I
173
” 7,
Française . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
154
180 Rhipicephalus capensis longus . .
19”
-
compositus . . . . . .
173
t,
A propos de la présentation. . . . . . . .
154
200
-
evertsi evertsi . . .
173
Ixodidae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
155
210
-
(Pterygodes)
1 o Amblyomma variegatum. . . . . . . 155
fulvus. . . . . . . . . .
175
20
-
paulopunctatum . .
159
220
-
pravus . . . . . . . . .
175
30
-
splendidum . . . . . .
159
23“
-
sanguineus . . . . . .
175
40
-
nuttalli . . . . . . . . .
159
240
-
simus . . . . . . . . . . .
178
50 Boophilus decoloratus . . . . . . . .
159
250
-
tricuspis (= lu-
6O
-
annulatus (= çongo-
nulatus)
. . . . . . .
180
lensis) . . . . . . . . . . . . .
163
26O
-
ziemanni . . . . . . .
180
181
7O Haemaphysalis aciculifer . . . . . .
164
Argasidae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
181
8O
-
hoodi . . . . . . . . .
164
27O Argas persicus . . . . . . . . . . . . . .
90
-
28” -
leachi leachi . . .
164
reflexus (ou espèce voi-
sine) . . . . . . . . . . . . . . .
182
100
-
parmafa
. . . . . .
165
29O Ornithodoros foleyi . . . . . . . . . .
182
Il O Hyalomma dromedarii . . . . . . . .
165
300
-
savignyi. . . . . . . . .
182
120
-
excava tum . . . . . . . .
166
130
-
i m p e l t a t u m ( =
III. Répartition des tiques en A.O.F.
brumpti) . . . . . . . . . .
168
en fonction des zones climatiques 183
140
-
impressum
. . . . . . . . .
170 IV. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
185
.
INTRODUCTION
Delpy pour le genre Hyalomma (1). Les cher-
cheurs eurent alors à leur disposition de sûrs
4
Les connaissances sur les Ixodidés d’A.0.F.
instruments de travail. Il convient de remarquer
ont été longtemps fragmentaires. Quelques
que beaucoup d’études sur les Ixodidés ont
références, en général peu précises, de Neumann
été entreprises à ce moment en divers territoires
constituent tout ce qu’on en sait jusqu’en
1940-45. A cette époque, divers auteurs ont
entrepris la révision systématique de certains
(1) Ces genres présentaient en effet des difficultés particulières
genres importants en ce qui concerne les tiques
du point de vue de la détermination des espèces. Sur d’autres
genres, on possédait d6jà les monographies de Nuttall et son école
du bétail : Zumpt pour le genre Rhipicephalus,
(Haemophywlis, Amblyomma).
153

d’Af ’rique : Guinée Portugaise, Nigeria, Came-
matériel d’Ixodidés qu’ils récoltaient, ainsi que
roun, Sudan, Afrique Orientale Anglaise, Mozam-
MM. Doucet et Adam, de l’office de la Recher-
bique, Angola. En Afrique du Sud les recherches
che Sciertifique et Technique d’outre-Mer à
sur les tiques et les maladies qu’elles trans-
Adiopcdccmé (Abidjan).
mettent, commencées par A. Theiler et Louns-
Nous avons profité d’un congé pour examiner
bury au début de ce siècle, ont été poursuivies
à Paris les collections de l’Institut Pasteur (Labo-
jusqu’à nos jours par Bedford et Miss G. Theiler.
ratoire de M. le Professeur Roubaud et du Dr.
Pour l’Afrique française, Rousselot (1948, 1951,
Colas-Belcour), du Muséum de Paris (Labora-
1953) a publié les premières données précises
toire du Dr. M. André), de la Faculté de Méde-
sur les tiques du bétail, malheureusement limitées
cine (Collection Brumpt : Laboretoire de M. le
à une seule région en ce qui concerne l’A.O.F.
Professeur Calliard et du Dr. Chebeud). Une
(Bamako-Ségou). Fiasson (1943) traitait des
mission à Toulouse nous a permis de consulter
tiques d’A.E.F.
les collections de Neumann à 1’Ecole Vétéri-
En raison de l’importance de ces arthropodes,
naire (Laboratoire de M. le Professeur Brizard).
soit par leur abondance même et leur action
Nous avons pu également y prendre connaissance
prédatrice directe, soit par les maladies trans-
des nombreux renseignements que N eumann
mises (protozoaires, rickettsies, bactéries, ultra-
avait consignés dans ses dossiers.
virus) ou leurs toxines propres, il a semblé
Nous ne tra;tons ici que des espèces parasites
nécessaire de mener en A.O.F. une enquête
des animaux domestiques. Evidemment nous
f
sur la répartition géographique précise des
citons les trouvailles de ces espèces sur animaux
*
diverses espèces, enquête absolument indispen-
sauvages, et réciproquement les références d’es-
sable si on souhaite s’appliquer par la suite à
pètes parasites d’animaux sauvages occesion-
l’étude des affections transmises ou si on veut
nellement trouvées sur animaux domestiques.
mettre en œuvre, d’une manière raisonnée, un
Les tiques d’animaux sauvages feront l’cbjet
plan de lutte contre ces parasites. En entrepre-
d’une note séparée.
nant un tel travail, nous ne faisons d’ailleurs
L’enquête en cours n’est pas terminée. Le
que nous conformer aux recommandations for-
lecteur s’apercevra que pour certaines régions
mulées à l’issue de la Réunion de juillet 1955
il existe des lacunes importantes. Pour d’autres
par le Bureau Interafricain des Maladies Epizoo-
régions
nous ne connaissons que quelques
tiques (I.B.E.D.).
récoltes, faites à un seul moment de l’année.
La note présentée ici constitue le résultat
Tous les renseignements que nous fournissons
des prospections effectuées pendant un séjour
aujourd’hui ont besoin d’être complétés. Il
de deux ans. Une partie du matériel a été re-
convient donc d’espérer que cette enquête pourra
cueillie par nous-même au cours de tournées
se poursuivre encore, avec le concours de tous
Le reste des données a été fourni par les col-
ceux qui déjà nous ont aidé à réunir les données
lections envoyées au laboratoire. Nous avons
de ce premier rapport.
essayé d’unifier par des notices préalables le
mode de recherche, de récolte, etc... Malgré
la diversité inhérente au nombre des collecteurs,
TIQUES EN
nous pouvons commencer à coordonner les
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
premiers résultats. Sans l’aide obligeante des
Chefs de Service de 1’Elevage dans la diffusion
A propos de la présentation :
des demandes d’envoi, sans la compréhension
et le concours actif de tous les membres du
L’étendue de ce rapport ne nous a pas permis
Service de l’Elevage, ce travail n’aurait pu être
d’indiquer à l’occasion de chaque récolte, la
mené à bien. Qu’il nous soit permis de les
date du prélèvement, les stades présents, l’im-
remercier tous ici.
portance de cette récolte, les numéros de réfé-
,
Nous avons également consulté les collections
rente à la collection du laboratoire, ni les noms - 2
de l’Institut Français d’Afrique Noire, grâce à
des collecteurs. Nous avons donc réduit les
l’obligeance de MM. Villiers, Dekeyser et
renseignements à l’essentiel, c’est-à-dire les
Condamin. M. Abonnent nous a communiqué
localités et les hôtes.
les tiques de la Faculté de Médecine de Dakar.
Il est entendu que lorsque l’hôte n’est pas
MM. Hamon, Rickenbach et Ovazza, du Service
indiqué, il s’agit de bovin (bœuf sans bosse
Général d’Hygiène Mobile et de Prophylaxie
ou zébu), sauf dans le cas de H. drornedarii,
_
_
. .
de 1’A.O.F. nous ont amicalement confié le
dont l’hôte implicite est le dromadane.
154

Seuls les stades larvaires et nymphaux sont
oiseeux, reptiles, rorgeurs, petits carnivores,
signalés (I, n) ; l’absence d’indication à ce sujet
mais aussi sur le chien, le chat, les petits et
traduit la présence des formes adultes seulement
grands ruminants, le cheval, l’âne. L’homme est
(sauf en ce qui concerne la préserce d’AmbIy-
très fréquemment attaqué par les larves. Les
omma variegatum chez des bovins, sur lesquels
stades immatures sont donc véritablement ubi-
les immatures sont presque aussi fréquents
quistes. Les adultes ont de leur côté une pré-
que les adultes, surtout en saison sèche).
férence marquée pour les grands mammifères.
Dans le cas des animaux sauvages, nous ne
domestiques et sauvages (antilopes, phacochères,
donnons pas la désignation latine. Tous les
etc...) Il n’est pas rare d’en rencontrer sur les
renseignements à ce sujet paraîtront ultérieu-
carnivores.
rement.
Les adultes se fixent surtout, pour ce qui est
Voici la liste des abréviations utilisées, men-
des bovins, sur les régions inférieures : fanon,
tionnant les diverses collections consultées autres
ars, scrotum, mamelles, périnée, paturons; ils
que celle du Laboratoire de 1’Elevage de Dakar :
enfoncent leur rostre très profondément (l’arra-
CBpt
Collection Brumpt, Faculté de Méde-
chage en est difficile) et provoquent souvent un
cine de Paris,
abcès au point de fixation. Les endroits lésés
présentent des cicatrices durables, dont la con-
CNm
Collection Neumann, à Toulouse,
fluence peut faire penser à certaines dermites
IFAN
Collection de l’Institut Français d’Afri-
(à la streptothricose par exemple). Ces lésions
que Noire,
peuvent être également le point de dépôt d’oeufs
MHNP
Muséum d’Histoire Naturelle de Paris,
de Diptères. A Djougou nous avons pu constater
une myiase à Chrysomyia sp. sur la mamelle d’une
IPP
Institut Pasteur de Paris (laboratoire
vache de 2 ans, probablement secondaire à
d’Entomologie),
une plaie de fixation d’Ambiyomma,
nombreux
SCHMP Service Général d’Hygiène Mobile et
en particulier sur cette vache. Chez les petits
de Prophylaxie à Bobo Dioulasso,
ruminants et les équidés, les localisations sont
semblables.
Neumann, in tub. (= in tabuks) : renseignements
trouvés dans les fiches et dossiers de Neumann,
Les nymphes n’ont pas de lieux de fixation
à Toulouse.
préférentiels ; on peut les trouver sur tout le
corps, mais surtout sur l’encolure et les membres.
Chez les petits ruminants on les rencontre sur-
IXODIDAE
tout dans les oreilles, au périnée et entre les
10 Amblyomma variegatum
doigts. Les larves sont fixées sur tout le corps,
(Fabricius,
souvent massivement dans l’oreille et sur la
1794).
tête.
Les espèces du genre. Amblyomma sont le
Le temps du repas de la femelle dure au
plus généralement liées aux animaux sauvages
minimum une semaine, le plus souvent jusqu’à
et cette spécificité est plus ou moins étroite.
deux semaines. Les mâles semblent pouvoir
Cependant certaines espèces peuvent accidentel-
demeurer plus longtemps fixés. Les nymphes et
lement parasiter les animaux domestiques du
les larves se gorgent en moyenne en une semaine.
même groupe zoologique que les hôtes sauvages.
La femelle gorgée peut atteindre un volume
A. variegatum fait exception à cette règle en
considérable.
apparence : dans toutes les collections il est
En région sahélienne et soudanienne il semble
rapporté beaucoup plus abondamment sur ani-
qu’il n’y ait qu’une génération par an : on assiste
maux domestiques que sur animaux sauvages.
à une sorte d’explosion des adultes à la fin de
En fait il doit s’agir d’une espèce qui s’est
la saison sèche et au début de l’hivernage. Le
adaptée secondairement au bétail, et tellement
reste du temps on trouve surtout des immatures,
bien que c’est la tique numériquement la plus
et presque uniquement ces derniers en saison
importante, en ce qui concerne l’Afrique occi-
froide (janvier-février). En région guinéenne on
dentale.
observe des adultes toute l’année, en moindre
importance numérique il est vrai durant la
BIOLOGIE
saison fraîche. Il est possible qu’en cette région
C’est une tique à trois hôtes. Les immatures se
il y ait plusieurs générations par an (deux sont
gorgent surtout sur les animaux sauvages,
probables) de mars à novembre, mais alors la
155

sortie des adultes n’y a pas l’allure massive et
Odienné ; Kabala, Kamasso, Mahandianarba.
brutale qu’elle a plus au nord.
Tiemba (Odienné) ; Tonhoulé, Minankro :
bovins, francolin (n) (Bouaké) ; Bouaké ; bovins,
HYGROPHILIE
chien ; Afankaha, Kationou, Ndana, Niandièplé-
Les exigences de l’espèce à ce point de vue
kaha, Niénakaha, Yéholo (Katiola) ; Tafiré ;
semblent être peu strictes, car on la rencontre
Ferkes sédougou ; Peyagaravogo (Ferk.) ; Kor-
en A.O.F. à partir de l’isohyète de 500 mm,
hogo : bovins, chien.
jusqu’en forêt où elle est cependant un peu
moins abondante qu’en savane (peut-être du
D a h o m e y :
fait des moindres rassemblements du bétail). En
Cotonou : bovins, mouton, porc ; Agblangan-
fait, sa plus grande fréquence se place entre les
dan (Cotonou) ; Porto Novo ; Atchoukpa, Sakété,
isohyètes de 500 et 1.500-2.000 mm, où elle
Sémé (Porto NOV~) ; Ouidah ; Oumako : aulacode,
dépasse alors, d u point de vue numérique,
Pahou (Ouidah) ; Hountagbé (Athiémé) ; Abo-
toutes les autres tiques. On en observe de très
mey ; Agbangnisoun, Catéou, Djidja : chien,
nombreux adultes en hivernage sur les herbes
Honhoun (Abomey) ; Dan (Bohicon) ; Agoua-
_
de savane (à 50-80 cm du sol) ou par terre.
gon : milan (n : IPP), bovins ; Paouignan, Corné,
L’espèce ne semble pas subsister dans le nord
Aligbokoto, CbafIo, Léma, Loulé (Dassa) ;
de la région sahélienne (où règnent les Hyalomma).
Dassa Zoumé ; Logozohé : bovins, lièore (n),
Cnoukpuignon, Gobada, Lahotan, Lozin, Mon-
4.
HOTES
d
kpa, Ouédémé, Sozoumé (Savalou) ; Savalou ;
En premier lieu les bovins, zébus, puis les
Cabolé, Djalloukou (Tchetti) ; Savé ; Kilibo ;
a
petits ruminants, les équidés et porcins. Les
Kokoro, Ouessé, Toui (Kilibo) ; Boroninga
carnivores domestiques sont surtout attaqués
(Tchaourou) ; Parakou : bovins, chat (l), chien (1),
par les nymphes et larves.
poule (n) ; Ferme Okpara ; Abakourou, Baléyarou,
En Afrique occidentale les hôtes sauvages
Bapérou, Fiarou, Ganou, Cuéma, Kika, Kraté-
pour les adultes sont les suivants : guib, bubale,
bou,
Yérémarou (Parakou) ; Nikkf : bovins,
hippotragues, cob onctueux,
ourebie, phaco-
mouton, Biro, Bouca, Koni, Kalalé, Bessassi
chère, potamochère ; pour les immatures :
(Nikki) ; Bembéréké ; Fo-Bourré, Ouari, Pessara,
chacal, panthère, serval, mangouste ichneumon,
Sékéré, Sikki, Sokka, Gamia, Ouararou, Zansarou
mangouste à queue blanche, hérisson, rat pal-
(Bembéréké) ; Ina ; Coua (Ina) ; Bori : buffle,
miste, aulacode, lièvre. Les oiseaux et reptiles
bubale ichneumon (n) (Ndali) ; Béroubouay ;
-
suivants n’hébergeaient que des immatures :
Frékou, Pébéra (Béroubouay) ; Djougou : bovins,
francolin, pintade sauvage, poulet, petite ou-
mouton ; Birni : francolin (n : IPP) ; Kouandé ;
tarde, vautour, hibou, coucou de pagode, pipit
Natitingou ; Koutangou, Takrissari, Yergatamou,
-
à dos roux ; gueule tapée, vipère heurtante,
(Natitingou) ; Tanguiéta : bovins, cheual ; Cna-
caméléon.
tokandi, Couandé, Koutari (Tanguiéta) ; Kandi ;
C o g o n o u : bovins, mouton, Kofo, Sondo, Toui
Ce doit être originairement une tique des
(Kandi) ; Segbana ; Libanté, Liboussou, Piami,
bovidés sauvages africains.
Sokotindji, Vela (Segbana) ; Séfou : bubale,
DISTRIBUTION
hippotrague ; Banikoara : mouton ; Atabénou,
Bahouamou, Soroko, TOUSSOU (Bamkoara) ; Ma-
Amblyomma aariegatum est répandu dans
lanville ; Paratégui (Cuéné).
toute l’Afrique au sud du Sahara, sauf l’Union
Sud Africaine et la South-West Africa. Il existe
Guinée Française :
en Arabie, à Madasgacar, aux Comores, à la
Réunion, à 1’Ile Maurice et a été importé aux
Dubréka ;
Kindia ; Pastoria ; Télimélé :
Antilles.
bovins, chien (n) ; Barkéré, Kounna (Télimélé) ;
Pita ; Mamou ; Timbo (MHNP) ; Gada-Oundou
* *
DISTRIBUTION de Amblyomma uariegatum en Afri-
(Dalaba) ; Labé ; Sarékali : guib (Popodara) ;
,,
que Occidentale.
Koin, Kollangui (Tougué) ; Dembo, Donta,
Sabéré, Soundougou, Tounti (Diari) ; Daporo,
Cote d’luoire :
Hénéré, Manassigui,
Mangakouloum, Toougo
Abidjan : mouton ; Bingerville ; Adiopcdoumé :
(Lélouma) ;Gaoual ; Gada-Bendoun, Kalya-Ma-
chien (n) ; Tiassalé (IPP) ; Divo ; Toumodi
oundé, Yilmé-Roundé (Gaoual) ; Binani ; Coun-
$?Pd; k”+oukF !PP) Séf;;;go : chien (n)
gouroun, Lambawol (Binani) ; Sabéréali (Mali) ;
on ou ou ;
ou a ;
; Mankono ;
Dankama, Fouga, Koumbia (Dirguiraye) ; Sa-
156

guiri ; Gbenkorokoro, Kiniéran, Limbana, Noun-
IFAN) ; S ‘b’k t
e 1 o ane : vipère heurtante (n : IFAN),
-
kounkan, Oudoumakoro (Sigum) ; Kouroussa :
se&zl
c
(n : Villiers, 1955) ; Keur Dembakélé :
bovins, chien ; Sareya ; Bissikrima ; Dabola ;
cheval (SCHMP), Sarhor : cheval, Diassane :
Bankon, Bolombaya, Dalakoundian, Daramela,
chacal (Thiès) ; Dahra ; Saint Louis (CNm) ;
c
Daroussalam, Donga, Douabo, Fadougou, Kalon,
Fatick ; Nakha Maye, Séssène (Fatick) ; Kaolack ;
- Kodin, Koronkonya, Kousondougou, Lilinko,
Barkayel, Bouldiabé, Diokhoul, Kaville, Keur
Mareya, Metta, Nargonna, Thiankaye (Dabola) ;
Bouki, Koutal, Mbadio, Ndiobène, Ndoffane,
Farana ; Bambaya : cheval, Bindougou, Koudé-
Ngoth, Ouyal Sandé, Sobé, Tickat (Kaolack) ;
bou, Dalafilani, Manya, Passaya, Farékoto (Fara-
Nioro du Rip ; Birkelane : chien (n) ; Diamal,
na) ; Kankan : homme (Joyeux, I915), bovins ;
Hamdallaye, Ségré (Birkelane) ; Kaffrine ; Lama
Bordo, Dalala (Kankan) ; Bélissa, Dioulabougou
Fara, Lonkane, (Kaffrine) ; Nganda ; Mbayène
(Kissidoujou) ; Kongodou (Cueckédou) ; Daba-
(Koungheul) ; Niokolo-Koba : guib, ichneumon
dougou, Diaboïdou, Féregbéla, Gbakédou Sogbo-
(n), mangouste à queue blanche (n), pofamochère
ro (Beyla) ; Gogota, Kokota (Nzérékoré) ; Coué-
(n), bubale (n), ourébie (n), hibou (n), vautour
cké (MHNP).
(n) (Morel, 1956) phacochère (n), céphulophe
roux (n)
; Fatick : oie de Gambie (n) ; Kédougou ;
Haute Vo[ta :
riv. Falémé : guib (n), phacochère (n) (100 km de
Djigoué, Yérifoula (SCHMP), Niobini, Zinka :
Kédougou) ; Doubirou, Sambatara, Saré Sori,
_ s
mouton, (Caoua) ; Banfora (SGHMP) ; Ba~;;i:,
Simbi (Vélingara) ; Boguel, Parégardy (Kolda) ;
Daramandougou,
Lémouroudougou,
Boudhié (Sédhiou) ; Bignona : guib (n : Villiers,
,, daia ; bovin, chien (n), Nafona Sitiéna : chevo;
1955) ; Ziguinchor.
Tengréla : bovins, chien (n), Tiéfora : bovins,
chèvre, Yorkofesso (Banfora) ; Toussiana ; Bobo-
Soudan Français :
Dioulasso
: bovins, cheval, âne, homme (n :
SCHMP), francolin (n : SGHMP), pintade
Nioro : zébus, moutons, chacal (n) ; Bamako :
(n : SGHMP), vuran (n : SCHMP), caméléon
animaux domestiques (Rousselot, 1951 et 1953),
(n
: SGHMP) ; Banankélédaga : Nianaba!
zébus ; Sotuba : bovins (Derbal et Balis, 1950)
Tiéra (SGHMP) (Bobo) ; Samandéni ; Boni
zébus, bovins, homme (n) ; Kaféla, Zégoua
(SCHMP), Dougoumato : sylvicupre (SCHMP)
(Sikasso) ; Koulikoro : pintade (n : MHNP) ;
(Houndé) ; Diébougou : ourébie ( S C H M P ) ,
Baguineda (Girard et Rousselot, 1945) ; Ségou :
animaux domestiques, hérisson, mangouste a
l
hippotrugue (SCHMP) ; Tiogo : chien (SGHMP)
:.)~$y) ; Niassan : cheval (SG.HMP) (Tou-
queue blanche (Rousselot, 1951 et 1953) zébus ;
Ouagadougou : bovins, moutons,
Dongoufé, Fambougou, Kaba, Somon, Sota-
chévre, /Zite outarde (n) ; Cissin, Kampéla,
bougou, Zangon Ouéré (Ségou) ; Dioro : zébus,
*
Zamouna, Ziou (Ouagadougou) ; Dargo, Tengo,
petite outarde (n) ; Banamba (IPP) ; Tamani ;
Zambanga (Krya) ; Garango, Bakouré (Tenko-
Bani ; San ; Gioutiou (San) ; Togo (IPP) ;
dogo) ; Fada-Ngourma ; Kikidéni (Fada) ; Man-
Amanongo, Komba Saré, Oualo (Macina) ;
ga (Neumann, in tub.).
Couéré (Bai) (SCHMP) ; Cniminiama ; Sansa
(Cniminiama) ; Amba : chacal (n) (Boré) ;
Mauritanie :
Diarat : zébu, mouton, Mbel, Tengoumit (Ros-
Togo :
SO).
Lomé : moutons (Ziemann, 1905) ; Agouévé,
N i g e r :
Sévagan (Lomé) ; Abobo, Avéta, Djagblé (Tsé-
vié) ; Misahohe (Neumann, in tub) ; Bismarck-
Dakoro ; Zinder.
burg (Neumann, in tub) ; Paoyola ; Amaidé,
Bafilo, Dako, Didaouré,
Sénégal :
Inousayo,
Koumondé, Kri-Kri, Na, Pagalam, Soudou,
Dakar : chacal (n), hérisson (n), mangouste à
Tchamba, Tchavadé, Téméliwé (Sokodé) ; Ka-
q u e u e blanche (n) (Villiers, 1955) ; Dakar :
bou, Koundoun, Nababoun, Santé, Tchoticou
enfant ; Mbao : écureuil fouisseur (n), vautour
(Bassari) ; Alloum, Birou, Dakoka, Lingaou
(n) (Villiers, 1955) ; Ngor ; Tiaroye (Dakar) ;
(Niamtougou) ; Nataré, Tamantougou (Naki-
Rufisque (CNm) ; Sangalcam : bovins, chien,
est) ; Mango (Kandé) ; Dapango ; Cinkassé,
Gorom : coucou de pagode (n), pie piuc-piuc (n)
Korbougou, Kpougou, Nadingou, Nanergou,
(Rufisque) ; Lac Tamna : coucou de pagode (n)
Nassablé, Sanfatouti, Soumpiougou, Tantoga,
(IFAN) ; lac Mbaouar : pipit à dos roux (n :
Toaga (Dapango).
157
5

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l
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I
AFRIQUE OCCIDENTALE
TIQUES DU BETAIL
0 ,tJ?BLYOIINA
VAR\\éCATUM
0 ORWITHODORDS SAVI 5 WI
0 ORNITHOboROS
FOLEYI
- IsoklYtre
*
.

Gambie :
Sierra Leone) ; nos références concernent Yapo :
homme, et Dabou : porc (Côte d’ivoire).
Bakau : cheual (Simpson, 1911).
Guinée Portugaise :
30) Amblyomma splendidum Ciebel, 1877.
4
Tendeiro (1948, 1951, 1952) : Pessuba,
Tique spécifique du buffle dans la sous-
a
Teixeira Pinto (Cachet& Mansaba (bovins,
région occidentale d’Afrique, elle y est parfois
moutons, chèvres, cheual, âne dans ces trois
signalée comme parasitant le bétail : Yola
localités) ; Pessuba : pouZet (n) ; Bajucunda :
(Unsworth, 1952 : Nigeria) ; diverses localités
francolin (n) ; Buruntuma : pintade (n, 2) ; Buba :
du Cameroun où, d’après l’auteur, elle est assez
cob onctueux (n) ; Cacheu : panthère ; Iles
fréquente sur les bovins (Rageau, 195 1, 1953) ;
Bijagos (Tendeiro, 1953) ; Bissau : homme
nous l’avons reçue de Kaballa (Sierra Leone)
(I : Villiers, 1955) ; Bafata : homme (I : Villiers,
sur bovin.
1955).
Lespèce est présente en Guinée Portugaise
Sierra Leone :
(Tendeiro, 1948, 195 1, 1952 : Fulacunda, Buba),
Sierra Leone (Simpson, 1911 : Yiraia ; Robinson,
Konta (Simpson, 1913) ; Rowerre (Simpson,
1926 : Medina, Koinadugu, Firawa, Kabuga,
llKtll)li Batkanu (Yorke et Blacklock, 1915) ;
Fulakunko), Liberia (Bequaert, 1930 : Miamu),
a a a.
Côte d’ivoire (Rousselot, 1951, 1953 et Villiers,
,*
Gold Coast-Ghana :
1955 : Bouaflé), Gold Coast-Ghana (Simpson,
1914 = Robinson, 1926 : Yeji), Nigeria (Robin-
Kumasi (Simpson, 1914) ; Obuasi (Neumann,
son, 1926 : Tegi, Lagos). Nous pouvons ajouter
in tub.) ; Kona (Manpong) (Simpson, 1914) ;
les références suivantes : Kete Krach; (Gold
Zantana : bubale (Simpson, 1914) ; Wandara
Coast : CNm), rivière Zio (à l’est du Mont
(Simpson, 1914) ; Larabanga : hippotrague (Simp-
Agou (Togo) : Neumann, in tab.), Bori (Daho-
son, 1918) ; Accra (Macfie, 1915) Bawku (Moody,
mey) : bufle, Kindia (IPP) : bufle.
1922) ; Tamale (Moody, 1922).
Nigéria :
40) Amblyomma
nuttalli (Don&, 1909.)
Nombreuses références dans la publication
La seule référence de l’espèce que nous possé-
de Unsworth, (1952). Lokoja, Zungeru : chien,
dions sur un animal domestique, en A.O.F.,
1
Baeri : cheual, Mina, Ere : chien (Badadri).
est Parakou : chat (n,!). C’est un parasite des
Opelifa, Lagos (Simpson, 191 l-1912) ; Lagos
varans et tortues ; les immatures peuvent se
(Ziemann, 1905).
rencontrer sur les mammifères et oiseaux (héris-
son, ichneumon, homme, coucou de pagode, franco-
Iles au Cap Vert :
lin) ; c’est une espèce de savane humide et de
Tendeiro (1954) ; Sâo Vicente (Neumann,
forêt.
in tab.).
Depuis la rédaction de cette note 3 nymphes
Tchad :
ont été récoltées sur bovin à Gbaffo (Dassa
Zoumé : Dahomey).
Ngouri (MHNP).
20) Amblyomma paulopunctatum (New
50) Boophilus decoloratus (Koch, 1844).
mann, 1899).
BIOLOGIE
I
Tique spécifique des potamochères. On ne
Comme toutes les espèces du genre, B. decolo-
la trouve qu’en forêt et en régions de forte
ratus est une tique à un seul hôte : la larve après
*
pluviosité (au-dessus de 1500 mm annuels).
son repas mue sur place, sans se retirer du point
Tendeiro (1951) la signale sur porc aux Iles
de fixation ; après sortie de la nymphe, la dé-
,
Bijagos, Rageau (1953), s u r z é b u e t p o r c à
pouille larvaire demeure un certain temps encore
Yaoundé. Les cas de parasitisme d’animaux
implantée ; la nymphe se gorge sur le même
domestiques sont très peu souvent signalés.
hôte, et mue de même que la larve ; les adultes
Pour l’Afrique Occidentale l’espèce est connue
qui éclosent effectuent leur repas sur ce même
de Conakry (Neumann, 1897) ; Robertspoort
hôte. Ainsi au cours du cycle il n’y a eu aucune
(Neumann, 1908) ; Mansaba, Cacheu (Tendeiro,
phases libres sur le sol ou dans les herbes entre
1948, 1951, 1952) ; Bewama (Robinson, 1926 :
les repas. Les Boophilus sont affiliés aux rumi-
.3
159
I

nants, et peut-être aux bovins d’une façon primi-
immatures, qui évoluent sur rongeurs sauvages
tive.
et oiseaux). Ainsi malgré tout Boophilus decoloru-
Le cycle d’évolution d’un Boophilus peut donc
fus est une espèce qui, quoique redoutable par
se passer en un temps beaucoup plus ramassé
son abondance et le pouvoir vecteur des piro-
que chez une espèce d’un autre genre, qui
plasmoses du bétail, est relativement facile à
demeurera quelque temps libre entre chaque
maîtriser, quand des résistances aux insecti-
repas. On peut estimer que pour un Boophilus
cides n’interviennent pas.
le cycle s’effectue en un mois sur l’hôte, c’est-à-
HYGROPHILIE
dire de la fixation de la larve jusqu’à la chute
En A.O.F.,
de la femelle gorgée. Il faut compter encore le
Boophilus decolorafus apparaît aux
environs de l’isohyète des 500 mm, devient
temps d’oviposition et d’évolution des œufs,
abondant aux environs des 1000 mm jusqu’en
soit 6-7 semaines, ce qui porte le cycle complet
forêt. Ceci concorde avec les résultats de G. Thei-
de 2 mois et demi à 3 mois. D’après Lounsbury
ler (1949) en Afrique du Sud, où 15 inches (envi-
(1905), Theiler, A. (191 l), Lewis (1939), le
ron 525 mm) de pluies annuelles représentent
cycle de la femelle sur l’hôte demande de 3
le niveau critique compatible avec le maintien
semaines à 1 mois, l’oviposition 6-9 jours et
du
l’éclosion des larves 5 semaines. Les mâles
Boophilus. Sur la carte de répartition l’auteur
indique des exemplaires dans des zones à moins
demeurent plus longtemps sur l’hôte.
de 15 inches (de 5 à 10 inches), mais il doit
: ,,
En raison de ce cycle court il y a plusieurs
s’agir d’une introduction dans des régions où
générations par an : en fait, on trouve B. decolo-
des conditions d’humidité locale entretiennent
rafus presque toute l’année, quoiqu’il soit de
-3
le Boophilus sur une aire restreinte.
beaucoup plus abondant en saison d’hivernage.
C’est alors numériquement la deuxi&me tique
H O T E S
après A. oariegafum, dans les régions où ils
Bovins et zébus sont infestés souvent par un
sont communs tous deux.
grand nombre de tiques ; les petits ruminants,
Les femelles n’ont pas de lieux de fixation
infestés moins souvent, le sont seulement par
définis : fanon, ars, mamelles, etc. aussi bien
quelques-unes. Le cheval et l’âne sont fréquem-
qu’encolure, garrot, région lombaire ou chignon.
ment parasités. Les animaux sauvages sont
Les mâles et immatures se fixent également
rarement porteurs de la tique, et de quelques
partout. Du fait de leur petite taille, ils sont
exemplaires seulement : guib, bubale, hippotra-
rarement prélevés dans les prospections cou-
pue, gazelle, buffle, phacochère. La mention sur
rantes. Personnellement nous les recherchons
pintade (Haute Volta) est inattendue.
vers la pointe des oreilles (face interne), dans
la région de l’encolure, de l’épaule et du garrot ;
DISTRIBUTION
I
chez les petits ruminants il faut examiner les
L’espèce est présente dans toute l’Afrique au
oreilles, la tête, le périnée et entre les doigts.
Sud du Sahara. A Madagascar elle est remplacée
par B. fal1a.x Minning - microplus, introduite
L’abser,ce de phase libre entre les repas, qui
avec le bétail d’Asie tropicale (Buck, 1948 ;
élimine les hasards qui font que chez les autres
Hoogstraal, 1956).
espèces une partie seulement des nymphes et
adultes retrouve à se fixer, assure au contraire
Distribution de Boophilus decolorafus en Afri-
dans le cas des Boophilus la survie de la presque
que occidentale :
totalité des individus de chaque stade, jusqu’à
la ponte. Ici la recherche d’un hôte n’intervient
Côte d’luoire :
qu’une fois, non trois. Tout ceci explique le
Abidjan : bovins, chèure ; Adiopodoumé :
grand pouvoir de maintien de cette espèce dans
chien ; Bingerville ; Divo ; Toumodi
(IPP) ;
une région donnée.
Soko (Bondoukou) ; Touba ; Séguéla : Manko-
- *
Cette situation a cependant sa contre-partie,
no ; Kabala, Kamasso, Mahandianarba, Tiemba
car dans le cas de traitements systématiques du
(Odienné) ; Tonhoulé, Minankro (Bouaké) ;
*
bétail on est assuré de toucher un plus grand
Afankaha, Kationou, Ndana, Niandiéplékaha,
nombre d’individus quand il s’agit de Boophilus
Niénakaha, Yékolo (Katiola) ; Korhogo : bovins,
plutôt que d’une autre espèce : on agit beaucoup
chien.
plus efficacement puisque sur 3 stades àla fois (par
D a h o m e y :
exemple chez Hyalomma fruncafum et Rhipice-
phalus simus on ne peut espérer atteindre les
Cotonou ; Agblangandan (Cotonou) ; Sakété,
,
160

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Sémé (Porto NOV~) ; Djidja : chien (Abomey) ; Dan
Mauritanie :
(Bohicon) ; Agouagon ; Paouignan, Gbaffo, Léma,
Mbel (Rosso) ; Moundi (Boghé).
Corné, (Dassa Zoumé) ; Dassa Zoumé ; Logo-
zohé, Cnoukpuignon, Cobada, Lahotan, Lo-
Niger :
zin, Monkpa, Sozoumé (Savalou) ; Savalou ;
Zinder.
Djalloukou (Tchetti) ; Toui (Kilibo) ; Parakou ;
Ferme Okpara ; Canou, Guéma, Kika (Parakou) ;
Sénégal :
Nikki ; Biro, Koni, Kalalé, Bessassi (Nikki) ;
Bembéréké ; Sékéré, Sikki, Sokka, Gamia Zan-
Dakar : chien (IFAN) ; Hann (Zoo) : oryx,
sarou (Bembéréké) ; Ina ; Bori : bubale (Ndali) ;
gazelle dama, hippotrague (Dakar) ; Sangalkam
Béroubouay ; Frékou, Pébéra (Béroubouay) ;
(Rufisque) ; Keur Dembakélé : cheual (SCHMP :
Djougou ; Kouandé ; Natitingou ; Takrissari
Thiès) ; Hamdallaye (Birkelane) ; Koungheul ;
(Natitingou) ; Tanguiéta ; Cnatokandi, Koutari
Saint Louis (IPP) ; Dahra ; Dagana ; Bakel ;
(Tanguiéta) ; Kandi ; Angaradébou, Gogonou,
Niokolo-Koba : bu6ale (Morel, 1956) ; Kédou-
Kofo, Tioka, Toui (Kandi) ; Libanté, Libous-
gou ; rivière Falémé : gui& phacochère (100 km
sou,
Piami (Segbana) ; Bahouamou, Soroko
$E!dohrgou) ; Kolda (IPP) ; Boudhié (Sédhiou);
(Barnkoara) ; Malanville ; Karimama.
1
mc or : bovms, moutons.
Soudan Français :
Guinée Française :
Nioro : zébu, mouton, cheval, âne ; Gavignané
Dubréka ; Kindia ; Pastoria ; Barkéré, Kounna,
(Nioro) ; Bamako (Rousselot, 1951, 1953), zébus ;
Orémendou, Singuéléma (Télimélé) ; Mamou ;
ESoS:; ; Ségou (Rousselot, 195 1, 1953): mouto;a;
, Zangon Ouéré (Segou) ; Dioro ;
-
Timbo (MHNP) ; Cada-Oundou (Dalaba) ;La-
bé ; Koin (Tougué) ; Dembo, Tounti (Diari) ;
T;;ba (IPP) ; Tamani ; Bani ; Markala ; cheoal
i iers, 1955) ; Nlono ; San ; Bekuy (San) ;
Manassigui (Lélouma) ; Gaoual ; Gada Cendoun
(Gaoual) ; Sabéréali (Mali) ; Dankama, Fouga,
Togo (IPP) ; Oualo (Macina) ; Djenné : cheual
(IPP) ; Gouéré (Bai) ; Cniminiama ; Sansa
Koumbia (Dinguiraye) ; Siguiri ; Bamissakoro,
Banfélékoro, Cbenkorokoro, Kiniéran, Noun-
(Cniminiama) ; Amba : chacal (Boré).
kounkan (Siguiri) ; Kouroussa : bovin, chien ;
Togo :
Sareya ; Bissikrima ; Dabola ; Baniré, Bankon,
Dalakoundian, Daraméla, Daroussalam, Douabo,
Misahôhe (Neumann, in tub.) ; Sokodé
Fadougou, Kalon, Kodin, Konkoronya, Kouson-
(Neumann, in tab.) ; Amaidé, Bafilo, Bahouda :
dougou, Lilinko, Mette, Nargonna, Thiarkaye
cheoal, Didaouré : mouton, cheual, Komah :
(Dabola) ; Farana ; Bambaya, Bindougou, Kou-
cheval, Koulondé : cheual, Koumondé, Malfa-
débou, Dalafilani, Diana, Kobikoro, Manya,
kassa, Na, Sondou, Soutouboua (Sokodé) ;
Passaya, Sarékoro (Farana) ; Kankan ; Bordo,
Mango (Kandé) ; Korbougou, Nassablé, Tod-
Dalala, T o u b a : ûne (Kankan) ; Bélissa, Diou-
jinga (Dapango).
labougou (Kissidougou) ; Korodou ; Albadaria
Guinée Portugaise :
(Ouassamandou) ; Soumdou, Yrandou (Gué-
ckédou) ; Beyla ; Balanfé, Daladougou, Diaboï-
Pessuba, Bissorà, Canchungo (Tendeiro, 1948,
Féregbéla Gbakédou Sogboro (Beyla) *
1951, 1952).
&:Ota, Kokota\\Nzérékoré) ‘; Couécké (MHNP):
Iles du Cap Vert :
Haute Volta :
Neumann (1901) ; Bacelar (1950) ; Sâo Vicente
(Neumann, in tab.).
Djigoué, Sixlalla, Tielkan, Zinka : mouton
(Gaoua) ; Banfora (SCHMP), Boss;é, Daraman-
Sierra Leone :
dougou, Koindé, Kolokolo, Mondon, Mousso-
Kamagota (Hoogstraal, 1954) ; Kaballa.
dougou, Nafona, Tengréla, Tiéfora (Banfora) ;
Bobo-Dioulasso : bovins, cheoal ; Banankélé-
Gold Coast-Ghana :
d a g a ; Samandéni ; Barani : cheual (Dédougou :
Accra (Macfie, 1915) ; Makorgo (Simpson,
SCHMP) ; Ouagadougou : ûne ; Sohotenga :
1914) ; Prang : cheual (Simpson, 1914) ; Mam-
pintade (Ouagadougou) ; Dargo, Yengo (Kaya) ;
pong (Simpson, 1914) ; Zantana : hippotrague
Batibogou, Sampelga (Dori) ; Békouré, Garango
(KSiyorK, 1:14{N Obuasi (Neumann, in tab.) ;
(Tenkodogo) ; Fada Ngourma ; Kikidéni (Fada) ;
in tub.) ; Tamale
Koupéla (IPP).
( Mo:dy, %) ; ;:ETMoody , 1922).
162

Nigéria :
par rapport à B. decolorafus. En fait c’est une
Nombreuses références dans la publication de
tique commune en région guinéenne et forestière.
Unsworth (1952). Simpson (1912) signale l’espèce
de Aro : chien, Oshogbo, Abeokuta : mouton,
HYGROPHILIE
Opelifa : cheoal ; Ziemann (1905) de Lagos :
Cette tique est beaucoup plus exigeante vis à
bœuf, mouton.
vis de l’humidité que B. decoloratus. En A.O.F.
elle n’apparaît qu’au sud de l’isohyète des
69 Boophilus annulatus (Say, 1821).
1000 mm. Elle n’est donc présente qu’en zone
soudanienne sud et guinéenne.
Une espèce proche de B. annulatus a été
décrite de Brazzaville sous le nom de B. congo-
DISTRIBUTION
lensis par Minning en 1935. Elle a été retrouvée
depuis au Cameroun (Rageau, 1953), au Congo
B. annulatus doit se trouver dans tous les
Français (Rousselot, 1953), au Congo Belge
territoires bordant le golfe de Guinée, jusqu’au
(Theiler G. et Robinson B., 1954).
Congo. A l’intérieur, il s’avance jusqu’au Sudan
Rep. (Hoogstraal, 1956). Il est présent en Ouban-
Hoogstraal (1954) examine dans la collection
gui-Chari, à Bangui et Fort Sibut (IPP).
Nuttall du British Museum deux lots de Boophi-
lus, provenant de Sierra Leone (Kamagota) et
Distribution de Boophilus annulatus en Afri-
Nigéria (Obubura), qu’il détermine annulatus.
que Occidentale :
En 1956 il retrouve l’espèce au Sudan et met
B. congolensis en synonymie avec annulatus.
Côte d’ivoire :
Nos exemplaires, rapportés d’abord à congo-
Bingerville ; Divo ; Séguéla ; Mankono ; Ka-
lensis, ne peuvent pas être différenciés des annu-
masso, Mahandianarba (Odienné) ; Tonhoulé,
latus d’Afrique du Nord observés dans les collec-
Minankro (Bouaké) ; Afankaha, Kationou, Nda-
tions de la Faculté de Médecine, de l’Institut
na, Yékolo (Katiola) ; Korhogo.
Pasteur de Paris ou de la collection Neumann, à
Toulouse. Nous estimons donc la synonymie
D a h o m e y :
légitime.
Cotonou ; Agblangandan (Cotonou) ; Atchou-
Boophilus annulatus est problablement origi-
kpa, Sekété, Sémé (Porto NOV~) ; Djidja :
naire du bassin méditérranéen ou du Proche
chien
(Abomey) ; Dassa Zoumé ; Paouignan, Cbaffo,
Orient. Il a dû être introduit en Amérique du
Léma, Corné (Dassa Zoumé) ; Logozohé, Gnouk-
Nord et sur la côte du Golfe de Guinée à partir
puignon,
Cobada, Lahotan, Lozin, Monkpa,
du XVIe siècle par les transports de bétail
Sozoumé (Savalou) ; Savalou ; Djalloukou
originaire d’Espagne, Portugal ou Italie.
(Tchetti) ; Agouagon ; Kokoro, Ouessé, Toui
Hoogstraal (1956) au contraire estime que
(Kilibo) ; Parakou ; Ferme Okpara ; Guéma
cette tique est originaire d’Amérique du Nord et
(Parakou) ; Biro (Nikki) ; Sékéré (Bembéréké) ;
parasitait primitivement les cerfs et les bisons.
Djougou ; Tanguiéta ; Kandi ; Angaradébou,
Le transport à grandes distances des Boophilus
Cogonou, Kofo, Tioka, Toui, (Kandi) ; Bahou-
est favorisé par le long séjour sur l’hôte. Aucune
amou, Soroko (Banikoara).
autre tique n’avait les mêmes chances de dissé-
mination. L’extension de Rhipicephalus sangui-
Guinée Française :
neus et Hyalomma dromedarii ou rujîpes tient à
d’autres facteurs.
Dubréka ; Kindia ; Pastoria ; Mamou ; Kollan-
gui, Koin (Tougué) ; Dembo (Diari) ; Hénéré,
B I O L O G I E
Manassigui, Toougo (Lélouma) ; Sabéréali (Ma-
li) ; Siguiri ; Fouga, Koumbia (Dinguiraye) ;
Elle est semblable à celle de B. decoloratus.
Sareya ; Bissikrima ; Dabola ; Baniré, Darous-
Les auteurs (Rageau, 1953 ; Rousselot, 1953)
szlam, Douabo, Fadougou, Kalon,
Konko-
rapportent que l’espèce est peu abondante, quel-
ronya, Nargonna (Dabola) ; Farana ; Birdougou,
ques exemplaires se trouvant dans des lots de
Koudébou, Dalafilani, Diana, Kobikoro (Farana);
B. decoloratus. Ce n’est pas du tout le cas pour
Karkan ; Dalala, Faralako (Kankan) ; Bélissa,
l’A.O.F. où on trouve cette tique en relative
Dioulabougou (Kissifougou) ; Balanfé, Daba-
abondance. Dams certains prélèvements nous
dougou, DKboïdou, Férégléla (Beyla) ; Kokota
avons rencontré l’espèce seule ou en majorité
(Nzérékoré).
163

Haute Volta :
dentale les références sur bovins sont les sui-
+
vantes.
Silalla (Caoua) ;

Banfora ;

Lémouroudou-
gou, Nafona, Tengréla, Tiéfora, (Banfora) ;
Daramandougou (Banfora : Haute Volta) ;
Toussiana.
Ouararou (Bembéréké), Corné (Dassa), Parakou,
Toui (Kandi) (Dahomey) ; Bauchi, Jakari, Effon
Soudan Français :
(Unsworth,
1952).
Sotuba (présence probablement consécutive
Sur animaux sauvages l’espèce est signalée des
à l’introduction de bétail provenant de Côte
localités suivantes : Bobo-Dioulasso, Dougou-
d’ivoire) ; Gouéré (Bai : SGHMP) (il doit s’agir
mato (Houndé), Diébougou (Haute Volta) ;
d’une récolte sur du bétail en transhumance).
Toumodi (Côte d’ivoire) ; Niokolo-Koba (Morel,
1956, Sénégal) ; Wandara (Simpson, 1913 ; Nut-
Togo :
ta11 et Warburton, 1915) (Cold Coast).
Didaouré : cheval, Komah : cheval, Malfakassa,
Na (Sokodé) ; Mango (Kandé).
8O) Haemaphysalis hoodi Warburton et Nut-
Sierra Leone :
tall, 1909.
Kamagota (Hoogstraal, 1954) ; Kaballa. Simp-
C’est une tique spécifique des oiseaux, à tous
son (1913) d’ ‘g
es.1 ne très problabement sous le
les stades. Ses hôtes sauvages les plus fréquents
nom de B. australis un Boophilus différent du
sont les coucous de pagode et les francolins. Elle
dKO!OrQfUS, qui a toute chance d’être un annula-
est parfois signalée sur le poulet. Ce parasitisme
tus. On sait en effet que Donitz (1905) a appliqué
peut prendre des formes très graves (Lucas, 1954)
le nom de B. australis Füller à des Boophilus
Nos références sur poulets sont les suivantes :
d’Afrique voisins du B. annulatus nord-améri-
Bathurst (Warburton et Nuttall, 1909 : Gambie) ;
cain. C’est sans doute sur l’autorité de Donitz
Kolda (IPP : Sénégal).
que Nuttall a nommé australis des B. annulatus
trouvés par Simpson en Afrique Occidentale, à
Nous possédons la tique de Sangalkam,
Konta, Laminaia et Rowerre, sur bovins. Il
Gorom, Mbour, Messira du Niombato, Kaffrine
en est de même des exemplaires de Yorke et
(Sénégal) ; Sotuba (Soudan) ; Bouaké, Divo,
Blacklock (1915) de Batkanu, que Nuttall avait
Tafiré (Côte d’ivoire) ; Kopargo, Bassila, Para-
également déterminés de cette manière. Il
kou, Atchéribé (Dahomey) ; Bobo-Dioulasso .’
subsiste toutefois un doute sur l’identité réelle
(SGHMP : Haute Volta).
de ces Boophilus.
Gold Coast-Ghana :
90) Haemaphysalis leachi leachi (Au&&,
1827).
Même doute que pour les références précé-
dentes. Daboya : hippotrague (Simpson, 1918 :
Cette tique de carnivores sauvages parasite
B. australis) ; Makongo (Simpson, 1914 : B. aus-
le chien et le chat plus ou moins fréquemment.
tralis).
En raison de cette particularité, c’est dans une
publication sur les tiques d’animaux sauvages
Libéria :
d’A.0.F. que nous traiterons plus complète-
Kakata (Hoogstraal, 1956).
ment de cette espèce. Elle est répandue sous
diverses formes en Afrique Ethiopienne et en
Nigéria :
Asie Tropicale.
L’espèce y est problabement aussi fréquente
Le parasitisme des chiens par H. leachi est
que dans les territoires voisins. Cependant
moins important en Afrique occidentale (où . *
Unsworth
(1952)
semble l’avoir méconnue.
le chien présente surtout Rhipicephalus sangui-
Hoogstraal (1954) la signale d’obubura.
neus) qu’en d’autres régions (l’Afrique du Sud,
i
par exemple). Le cycle s’effectue sur trois hôtes.
7O) Haemaphysalis aciculifer Warburton,
Les immatures se gorgent sur rongeurs, insec-
1913 (= H. aciculifer rugosa T.S. Dias, 1956).
tivores, etc...
C’est une tique d’animaux sauvages (surtout
A partir d’un minimum de 500 mm de pluies
des herbivores) en régions soudanienne et gui-
annuelles, H. leachi ne semble pas avoir d’autres
néenne, accidentellement rencontrée sur le bétail,
exigecces à ce sujet, car on la trouve au sud
à quelques exemplaires. Pour l’Afrique Occi-
du Sahel jusqu’en forêt.
164

.
Dans les références qui suivent, nous avons
Ngéria :
-
précisé l’hôte seulement quand il s’agit d’un
Nombreuses localités dans Simpson (1912),
animal domestique.
Nuttall et Warburton (1915) : chiens, moutons,
Côte d’ivoire :
animaux sauvages.
w
Adiopodoumé (Abidjan) ; Bondoukou (IPP) ;
Korhogo : chien.
100) Haemaphysalis parmata (Neumann,
1905).
D a h o m e y :
Comme H. aciculifer, c’est une tique d’ani-
P o b é : chien, Tohoué : chien (SCHMP),
maux sauvages qui se retrouve plus ou moins
Sakété : chien (Porto Nov~) ; Agouagon : chien
fréquemment sur animaux domestiques. Son
(IPP) ; Parakou : chat.
domaine est la région guinéenne, surtout en
forêt.
Guinée Française :
Nous n’avons pas de référence de l’espèce sur
i
’ : chien (SGHMP) * Télimélé : chien * le bétail en A.O.F. Simpson (1913) la signale
Dakk (IFAN) ; Friguiagbé ( M H N P ) ; M;
de Securella : bovins (Sierra Leone), Ziemann
Nimba (Villiers, 1955).
(1905) de Lagos : bovins.
-1
Haute Volta :
En A.O.F. elle est présente à Yapo (Villiers,
Santidougou, (SCHMP), Pama (SGHMP)
1955), Tai, Nzida, Divo, Koléahinou (Soubré),
*
(Bobo) : Batié (SGHMP).
Adiopodoumé, Dabou, Toumodi (IPP), Tias-
salé, Zaranou (IPP), Banvayo (SCHMP : Bouna)
Sénégal :
(Côte d’ivoire) Atchéribé (IPP : Dahomey).
Hann : chat (Dakar) ; Sangalcam : chat (Ru-
fisque) ; Tiaroya (Villiers, 1955) ; Richard Toll
110) Hyalomma dromedarii, Koch, 1844.
(IFAN) ; Nayes (IFAN) ; Nioro du Rip (IFAN) ;
Messira du Niombato (IFAN) ; Bignona (Vil-
BIOLOGIE
liers, 1955) ; Tambacounda (IPP) ; Niokolo-Kpba
{rrel,) 1956) ; Poperguine : chat ; Sandrara
Le nombre d’hôtes de cette tique est mal
our .
s
défini. En fait il doit être variable et dépendre
des souches et des ccnditicns climatiques. Delpy
Soudan Français :
et Gouchey (1937) la considèrent comme une
Nioro : chat ; Lorak Banr (Nioro) ; Kayes
tique à trois hôtes, qui peut n’en utiliser que
-
(IFAN) ; Sikasso ; Gogoro (Douentza) ; Bamako,
deux si les conditions deviennent défavorables.
Ségou (Rousselot, 195 1, 1953).
En Iran le cycle le plus court a demandé 93 jours
en saison chaude. En saison froide il faut plus
Togo :
de 7 mois (280 jours). Il y a deux générations
Lomé ; Misahohe : chat (CNm) ; Bismarckburg
par an.
(Neumann, in tub.).
Pour Hoogstraal (1956) en Egypte, H. drome-
darii effectue son cycle sur 2 hôtes (l” larve-
Sierra Leone :
nymphe, 2O adulte).
Nombreuses localités, citées par Simpson
En A.O.F. on trouve des adultes toute l’année.
(1913) et Nuttall et Warburton (1915) :
5
chiens,
bovins, moutons, chèvres et hôtes sauvages.
HYGROPHILIE
.
Gold Coast-Ghana :
Les Hyalomma s’accommodent d’une faible
Nombreuses localités dans Simpson (1914),
moyenne annuelle de pluies. Bien plus, ils ne
peuvent subsister dans la plupart des cas, lorsque
.
Nuttall et Warburton (1915) : chien, cheval,
bovins. (Kumasi, Prang, Makongo, Jattos-Zonga,
cette moyenne s’éIève trop. Ce sont, avec certains
+~~rl!ccra) et Moody (1922) : Accra, Kumasi,
Ornithodoros, les plus xérophiles des Ixodoïdes.
3
L’adaptation extrême est le fait de H. drome-
darii, qui en A.O.F. ne semble pas dépasser
Guinée Portugaise :
au sud l’isohyète des 500 mm et ne doit pas se
Buruntuma, Cussara, Buba (Tendeiro, 1948,
reproduire par moins de 100 mm annuels. C’est
i/
195 1, 1952) : chien et animaux sauvages.
donc une espèce subdésertique. L’aire ainsi
165

délimitée s’accorde avec l’aire de reproduction
Haute Volta :
et de vie normale des Camélidés.
Tin Akof.
HOTES
Niger :
.
L’hôte originel des adultes est le chameau
Dakoro : dromadaire, cheual ; Agadès : dro-
*
(ou le dromadaire). Véhiculée par lui, cette
madaire, chien (n : ou H. impeltatum) ; Anou
tique s’adapte aux autres herbivores domestiques
Araren : dromadaires, zébus, Marandet, In
sur toute son aire de répartition.
Cal1 : lièvre (n : ou H. impeltatum) ; Bou Cou-
Les immatures sont surtout rencontrés sur le
ten : dromadaire, cheual, (Agadès) ; Iférouane
chameau. En Egypte et au Yemen Hoogstraal
(MHNP) ; In Azaoua (MHNP).
(1956) les trouve sur lièvres, gerbilles, gerboises,
psammomys, merions, hérissons.
Sahara :
En A.O.F. nous avons recueilli les adultes sur
Tin Aberda : mouflon (MHNP) ; Timissao
dromadaire, zébu, cheval, oryx, mouflon, phaco-
[MYNP) ; Abalessa (Tamanrasset) : herrsson
chère. Sur hérisson, chien et lièvre nous avons
: ou H. impeltatum) ; In Salah (CBpt) ;
trouvé des immatures qui ne peuvent être déter-
I&si el KhéTb,Ho;;t Tinikert (Foley, 1929) ;
minés exactement (matériel reçu mort). Il
oued Isséyen,
o u e d
s’agit de H. dromedarii ou de H. impeltatum.
%ZZsmZed IssandilLn A d j i r i Teini, oued
Tanar,‘Tin Taradjéli, Ranklit (Ta~& des Ajjer :
DISTRIBUTION
Colas-Belcour et Jacquemin, 1953).
L’espèce est répandue partout où il y a des
chameaux : Tibet, Mongolie, Afghanistan, Pakis-
Lybie (Fezzan) :
tan, Russie, Proche-Orient, Afrique du Nord.
Brak, Chat, Traghen, Ubari (Tonelli-Rondelli,
Au sud du Sahara elle existe, en dehors de
1932) ; Murzuk, Tmessa, Uenzerich (Tonelli-
l’A.O.F., au Soudan, en Ethiopie, en Somalie
Rocdelli, 1935) ; Edri, Sebha, Sokna (Garibaldi,
(française, italienne, britannique) et peut-être
1935) ; Bir Abaneur, Chat (Colas-Belcour et
au Kenya (Hoogstraal, 1956). Elle est présente
Jacquemin, 1953).
au Tchad à Ati (CIPP).
DISTRIBUTION DE Hyalomma dromedarii EN AFRI-
120) Ifyalomma excavatum Koch, 1844.
QUE OCCIDENTALE
Cette espèce n’a pas encore été trouvée en
Dans le cas de cette espèce l’hôte n’est pas
A.O.F., mais il y a toute chance pour qu’elle
spécifié lorsqu’il s’agit du dromadaire, ou que
soit présente au nord de la Mauritanie et du
les exemplaires ont été trouvés au sol.
Niger. Elle est présente dans le Sud algérien,
à proximité de la frontière du Niger : oued
Mauritanie :
Isséyen, Adjiri, Tazroukou, Timaksiouine, Te-
Kedia d’Idji1 (Villiers, 1955) ; Atar (Villiers,
menta, Tin Taradjeli, Fort Gardel, Aharar
1955) ; Molomhar (Atar) (Villiers, 1955) ; Hassi
(Tassili des Ajjer : Colas-Belcour et Jacquemin,
el Motleh (Villiers, 1955) ; Akjoujt ; Moudjour
1953) ; oued Issandilen, Teini (IPP ~5 H. drome-
(Akjoujt) ; Boutilimit ; Aleg ; Mokhtar el Ajar
darii p.p. de Colas-Belcour et Jacquemin, 1953).
(Aleg) ; Moudjeria ; dromadaire, zébu ; Tam-
Ces auteurs avaient aussi nommé H. saoignyi =
chaket ; Togba (Aioun) : zébus ; Aioun el Atrous ;
marginatum de quelques localités. Ce sont des
probablement Port Etienne (Nuttall 1925 p.p.) ;
femelles. Nous les avons examinées : leur appar-
peut-être Atar : hérisson (n : ou H. impeltatum).
tenance à l’espèce marginatum Koch est dou-
teuse. De plus cette localisation s’accordait md
Soudan Français :
avec ce que l’on sait de la biologie de H. mar-
Nioro : zébu ; Niafunké : phacochére (MHNP) ;
ginatum, qui supporte plus difficilement que
Tombouctou (IPP) ; Gao (IPP) : zébus ; Agamor
H. excauatum les climats très secs.
(MHNP) ; Tadaq : oryx, dromadaires (MHNP),
Hoogstraal (1956) signale une forme proche
In Ouri (MHNP) (Adrar des Ifoghas).
d e H . excauatum d u R i o d e Oro. Tonelli-
Rondelli en a décrit deux formes synonymes :
Sénégal :
H . fezzanensis d’Ubari, e t H . zaoattarii d e
Mbétété (Kébémer) ; Loupa : cheoal.
Murzuk (1935).
163
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AFRIQUE OCCIDENTA;E
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TIQUES DU BÉTAIL
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fig. 3
- ISOHYWE

139 Hyalomma impeltatum Schulze et
Rio de OYO:
Schlottke, 1930 ; Kratz, 1940.
Le type de H. impeltatum provient d’une loca-
(= H. brumpfi Delpy, 1946).
lité non précisée de ce territoire (Schulze et
Schlottke, 1930 ; Kratz, 1940).
BIOLOGIE
.
Selon Rousselot (1948, 1953) c’est une tique
Mauritanie :
à trois hôtes. En A.O.F. elle est très fréquente
Atar (IFAN = H. rufipes glabrum de Villiers,
dans tout le Sahel ; chez les zébus elle se fixe,
1955) ; Akjoujt : mouton ; Tidjikja : dromadaire ;
comme tous les Hydomma, sur les parties infé-
Boutilimit : zébu, mouton, dromadaire, âne ;
rieures : fanon, ars, ventre, mamelle, scrotum,
Boghé : dromadaire, zébu ; Moundi (Boghé) ;
périnée, marges de l’anus.
Douera : zébu, dromadaire, âne (Moudjeria) ;
HYGROPHILIE
Moudjeria : zébu, mouton, chèvre, dromadaire ;
mare de Touil : mouton ; Aioun el Atrous :
C’est par excellence une tique sahélienne ;
zébu, mouton, chèvre, dromadaire, cheval; el
elle représente la plus grande partie des Hyalom-
Beyed : mouton, zébu (Aioun) ; Tougoumbou :
ma récoltés en cette région. Au nord de la région
gazelle borine ; Tamchaket ; Togba (Tamcha-
soudanienne, elle se trouve mêlée à H. rufi-
ket) ; Atar : hérisson (n : IFAN ; ou H. arome-
pes et H. truncatum. En A.O.F. H. impeltatum
darii) ; probablement Port Etienne (Nuttall,
est réparti entre les isohyètes des 100 et 1000 mm.
1925 p.p.).
Les références plus au sud concernent des tiques
prélevées sur des animaux d’abattoirs, ou ame-
Sénégal :
nées par des troupeaux venant du nord. Sa répar-
tition recouvre, en A.O.F., une partie de celle
Dagana : mouton (IPP) ; Podor : zébu, droma-
des zébus.
daire (IPP) ; Dakar (CBpt).
HOTES
Soudan Français :
Les adultes se gorgent sur les grands mammi-
Nioro : zébus, moutons ; Bamako (Rousselot,
fères du Sahel. On les a trouvés sur zébu,
1951, 1953), zébus ; Banamba (IPP) ; Ségou
mouton, chèvre, dromadaire, cheval, gazelle,
(Rousselot, 1948, 195 1, 1953) ;‘Dougoufé
(Ségou) :
oryx, mouflon, caracal.
z;goa) (IPP) ; A m b a ( B o r e ) ; Sansa (Cmmr-
; Cogoro (Douentza) ; Tombouctou
Les immatures se gorgent sur petits mammi-
fères (voir H. dromedurii). Hoogstraal (1956)
(Rousselot, 1948, 1951, 1953), (IPP) ; Bourem
(IPP) ; Gao (Rousselot, 1948), (IPP) ; Agamor
donne comme hôtes en Egypte les gerbilles,
(MHNP : Bourem) ; In Rhar :
gerboises, psammomys, lièvres.
oryx, In Ouri,
oued lfei (MHNP : Adrar des lfoghas).
DISTRIBUTION
Niger :
Proche Orient, Sudan Rep., Erythrée, Kenya,
Tanganyika, (Hoogstraal, 1956) ; Iran (Delpy,
Niamey ;
dYOmQdQiYe ; Ayorou ; Tillabéri ;
1949) ; Maroc et Tunisie (exemplaires dans les
Ouellam : dromadaire ; Filingué : dromadaire ;
collections MHNP, CBpt, IPP : Harazin (Moga-
Dakoro : zébu, mouton ; Tessaoua ; Zinder ;
dor), Gafsa, Douiret, Tataouine, Kébili, Tozeur,
Myrria (Zinder) ; Nguigmi ; Babouloua (Ngui-
El Hamma de .Gabès) ; Tchad (Ati : IPP) ;
g-d ; Anou Araren, Marandet : dromadaire,
Algérie (CNm : Tébessa, Le Kreider, Akbès).
Bou Couten : zébu, dromadaire, cheval ; Mt Ba-

el Abiod (MHNP), kori Atkakit :
DISTRIBUTION DE Hyalomma impeltatum EN AFRI-
FIr>z &illiers, 1955) (Aïr) ; Agadès : chien (n),
Li
QUE OCCIDENTALE
In Cal1 : lièvre (n) (ou H. dromedurii).
Dahomey :
Sahara :

Malanville ; Cotonou (abattoirs).
Tin Aberda : mouflon (MHNP) ; Timissao ;
Silet : homme (Tamanrasset) ; oued Assassou
Côte D’ivoire :
oued lssandilen. o u e d E n f e l . T i m a k s i o u i n e , .
Bouaké (Rousselot 1948 : abattoirs T)
Aharar (IPP : T’assili des Ajjer ‘= H. dromedarii
p.p. de Colas-Belcour et Jacquemin, 1953) ;
Haute Volfa :
Abalessa : hérisson (n, 1 : MHNP ; ou H. arome-
Sampelga (Dori).
darii).
168
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Lybie :
15O) Hyalomma rufipes Koch, 1844.
Bir Abaneur, Chat (IPP : Tassili des Ajjer =
BIOLOGIE
Colas-Belcour et Jacquemin, 1953 : H. drome-
darii
p.p.).
C’est en général une tique à 2 hôtes, avec
possibilité de cycles à 3 hôtes (Hoogstraal, 1956).
(Il semble cependant que les références concer-
149 Hyalomma impressum Ko&, 1&24.
nant cette dernière possibilité soient le fait
d’auteurs qui ne distinguaient pas H. rujîpes
Cette tique semble avoir à peu près la même
de fruncafwn : les expériences sont à reprendre).
biologie que H. rujîpes. Morphologiquement
En A.O.F. nous avons trouvé sur oiseaux des
voisines, ces deux espèces sont souvent confon-
formes immatures de H. rufipes (déterminées
dues dans la littérature jusqu’à ces dernières
par l’élevage des nymphes) : larves et nymphes
années. H. impressum est répandu dans les régions
sur la tête, souvent près du conduit auditif.
de savanes du Sénégal au Sudan Rep. (Hoogs-
On pouvait remarquer :
traal, 1956). En A.O.F. il est présent entre les
isohyètes de 500 et 1250 mm, presque toujours
a) des larves en nymphoses, fixées, contenant
mêlé à H. rujîpes. Les adultes se fixent sur le
une nymphe ;
bétail, les immatures probablement sur les
b) des dépouilles larvaires implantées ;
oiseaux et les petits mammifères, comme H. ru-
c) des nymphes fixées, leur rostre contigu au
fipes. H. impressum semble légèrement plus
rostre larvaire, la dépouille larvaire recouvrant
hygrophile que ce dernier.
comme un manchon le capitulum et les premières
paires de pattes de la nymphe ;
DISTRIBUTION DE Hyalomma
impressum EN AFRI+
QUE OCCIDENTALE
d) des nymphes en évolution contenant des
adultes.
Côfe d’I0oire :
On avait manifestement les 2 stades immatures
Bouaké (abattoirs) ; Ndana (Katiola).
sur le même hôte.
Dahomey :
HYGROPHILIE
Cotonou (abattoirs) ; Parakou ; Malanville ;
Cette espèce se trouve dans la zone de pluies
K arimama .
annuelles qui sont de 300 à 1500 mm. Les réfé-
rences les plus au sud concernent des exem-
Haute Volfa :
plaires isolés, peut-être introduits par le passage
Bobo-Dioulasso ; Samandéni ; Dargo (Kaya).
de troupeaux du nord. En zone sahélienne et
soudanienne cette tique est très abondante.
Niger :
Niamey : dromadaire ; Tillabéri ; Ayorou ;
H O T E
Ouellam : drOmQ&ire ; Filingué : drOmQdQire ;
Les adultes se gorgent sur zébus, bovins,
Tessaoua .
mouton, chèvre, dromadaire, cheval, âne, hippo-
Sénégal :
trague.
Sangalcam ;
K e u r D e m b a k é l é :
Les immatures évoluent sur les oiseaux,
cheual
(SCHMP : Thiès) ; Kédougou ; Sédhiou.
surtout des passereaux (Hoogstraal, 1956). En
ce qui concerne l’A.O.F., il est certain que les
Soudan Français :
mange-mil, déjà redoutables par eux-mêmes,
jouent un grand rôle d’intermédiaires dans l’évo-
Nioro ; Bamako : (Rousselot, 1951, 1953)~
lution de H. rufipes, ainsi que les francolins et
zébus ; Cavignané (Nioro) ; Banamba (IPP) ;
d’autres espèces. Nous avons trouvé H. rufipes
Ségou : (Rousselot, 1951, 1953), zébus ; Fambou-
également sur petit calao, milan, tourterelle
pou, Zangon Ouéré (Ségou) ; Dioro ; Bani :
masquée, moineau.
phacochère ; Baguineda (Girard et Rousselot,
1945) ; Békuy (San) ;
DISTRIBUTION
Tchad :
Afrique au sud du Sahara, Madagascar,
Fort Archambault (MHNP).
Proche-Orient, Russie (Hoogstraal, 1956).
170

DISTRIBUTION DE HydOma rUf;peS EN mIQUE
Soudan Français :
.
OCCIDENTALE
Nioro : zébus, moutons, cheval, moineau (n, II,
Côte d’ivoire :
tourterelle masquée (n), petit calao (n) ; Lord
Bane : cheval, jrancolin de Clapperton (n, 1)

Mahandianarba (Odienné) ; Touba ; Bouaké
.
(Nioro) ; Cavignané (Nioro) ; Bamako : (Rous-
(abattoirs) ; Afankaha (Katiola).
selot, 195 1, 1953), zébus ; Baguineda (Girard et
Rousselot, 1945) ; Banamba (IPP) ; Kati (Ci-
D a h o m e y :
roud et coll., 1957) ; Ségou : (Rousselot, 1951,
Cotonou (abattoirs) ; Bouca (Nikki) ; Sondo
1953), zébu, cheval ; Dougoufé : zébu, cheval,
KKaydi) ; Séfou
: hippotrague ; Malanville ;
Fambougou (Ségou) ; Togo (IPP) ; Niono :
arimama.
zébus, mange-mil (n) ; Amba (Boré) ; Gniminia-
ma ; Sansa (Gniminiama) ; Gogoro (Douentza) ;
Guinée Française :
Ségou : traquet éthiopien (n) (Rousselot, 1953).
Metta (Dabola) ; Siguiri ; Fandia, Gbenko-
Togo :
rokoro (Siguiri) ; Gada Bendoun (Lélouma) ;
Dioulabougou (Kissidougou).
Santé (Bassari).
>
Haute Volta :
Sierra Leone :
Kaballa.
Silalla (Caoua) ; Kpuéré : mouton (Batié) ;
.
Moussodougou (Banfora) ; Bobo-Dioulasso ; Ba-
Nigéria :
nankélédaga (Bobo) ; Samandéni ; Kpakpara,
Lokodja (Diébougou) ; K oumbara, Léri, Oué :
Unsworth (1952) cite beaucoup de points de
cheval (SCHMP : Tougan) ; Ouegadougou :
récolte de l’espèce que d’autre part il ne distingue
Yengo : zébu, cheval, Dargo, Zambamga (Kaya) ;
pas de H. impressum; il serait souhaitable que
Békouré, Garango : zébu, cheval (Tenkodcgo) ;
son matériel soit examiné à nouveau.
Batibogou, Gountouré, Sampelga (Dori) ; Tin
Tchad :
Akof : dromadaire.
Fort Lamy : mange-mil (n : IFAN) ; Ati : porc
Mauritanie :
(IPP).
Aleg ; Mokhtar el Ajar (Aleg) ; Douera
(Moudjeria) ; Tidjikja : dromadaire ; Boutilimit :
160) Hyalomma truncatum Ko&, 1844.
.
dromadaire ; mare de Touil : mouton ; Aioun el
(= H. transiens, Schulze, 1919).
Atrous
: dromadaire ; lac de Rkiz : mange-mil
(n, 1 : IFAN ; ou impressum) ;
BIOLOGIE
Atar (Villiers, 1955 : H. rufipes glabtim) =
Tique probablement à trois hôtes. Les lieux
impeltatum.
de fixation des adultes sur les bovins et zébus
Niger :
sont les mêmes que pour les autres tiques longi-
rostres : fanon, ars, mamelles, scrotum, péri-
Niamey : dromadaire ; Tillabéri ; Ayorou ;
née, pourtour de l’anus.
Ouellam : dromadaire ; Filingué : dromadaire ;
Dakoro : zébu, poulet
HYGROPHILIE
2
(n renfermant un mâle) ;
T esseoua ; Zinder ; Myrrhia (Zinder) ; Ngui-
En A.O.F. l’aire de répartition est comprise
gmi ; Babouloua (Nguigmi) ; Marardet : dromo-
entre les isohyètes de 500 et 1500 mm, c’est-à-
4
dQire (Agadès).
.
dire dans les zones sahélienne et soudanienne.
En région sahélienne
Sénégal :
H. truncatum est moins
+
abon%lant que H. impeltatum. En revanche, en
Hann : milan (n ayant donné un mâle : Dakar) :
zone soudanienne c’est le plus fréquent des
Sangalcam ; Keur Dembakélé : cheval (SGHMP ;
Hyalomma, qui ne représentent plus d’ailleurs
Thiès) ; Loupa : dromadaire ; Guet : dromadaire
le genre dominant parmi les tiques du bétail
(Sagatta) ; Dahra ; Dagana (IPP) ; Bakel ; Kaolack ;
comme c’est le cas au Sahel. En région guinéenne
Keur Bouki (Kaolack) ; Kaffrine ; Mbayène
H. truncatum se raréfie notablement et les spéci-
(Koungheul) ; Tambakounda ; Kédougou ; Ban-
mens rencontrés ne le sont qu’en petit nombre

tanani (Bala) ;
à la fois. Il doit s’agir dans la plupart des cas
1 7 1

d’introduction par des troupeaux du nord, ou
cheval Zambamga : mouton (Kaya) ; Békoure,
de prélèvements dans des abattoirs. Des cinq
Garent (Tenkodogo) ; Pô : phacochére (IPP) ;
1
espèces d’Hyalommo d’A.0.F. c’est H. trunca-
Batobogou, Sampelga (Doru).
tum qui s’accomode
le mieux d’une certaine
humidité. Il semble qu’il n’y ait qu’une généra-
Mauritanie :
.
tion par an, avec apparition massive des adultes
Boghé ; Moundi
dès le début de l’hivernage, ou même quelques
: mouton (Boghé) ; mare de
*
Touil
temps avant. Au Sahel on en trouve toujours
: mouton ; Aioun el Atrous.
quelque peu en saison fraîche, alors qu’à ce
Niger :
moment l’espèce devient rare en zone souda-
nienne.
Niamey : dromadaire ; Tillabéri ; Ayorou ;
Ouellam ; dromadaire ; Filingué : dromadaire ;
FOTFS
Tessaoua ; Dakoro : Zébu, mouton, cheval, âne ;
Zinder.
Ceux des adultes sont les grands mammîferes
domestiques et sauvages. Par contre, comme dans
Sénégal :
la plupart des cas de parasitisme des tiques peu
spécifiques, les immatures se gorgent sur les
Dakar : hérisson F,irOyeN) ; Hann : eflraie,
petits mammifères, et sur les oiseaux (mais non
hérisson, ’
: hérisson (IFAN)
giari ;
Sangalcam (Rufisque) ; Thiès
exclusivement sur ces derniers, comme cela
semble le cas pour H. rujïpes).
(SGHMP) ; Keur Dembakélé (SCHMP : Thiès) ;
Louga : zébu, cheval; Linguère (IPP) Dahra ;
Dagana : mouton (IPP) ; Bakel ; Guet (Sagata) ;
DISTRIBUTION DE Hyalomma truncatum EN AFRI-
Niakhar : cheval ; Fatick ; Nakha Maye, Séssène
QUE OCCIDENTALE
(Fatick) ; Barkayel, Bouldiabé, Diokhoul, Kaville,
Cote d’ivoire :
Keur Bouki, Koutal, Mbadio, Ndobène, Ndof-
fane, Ouyal Sandé (Kaolack) ; Diamal, Hamdal-
Abidjan (abattoirs) : bovins, mouton ; Odienné ;
laye,
Ségré (Birkelane) ; Lama Fara, Lonkane
Bouaké (abattoirs) ; Afankaha, Kationou ; Yékolo
(Kaffrine) ; Nganda ; Mbayène (Koungheul) ;
(Katiola) ; Korhogo.
Nioro du Rip ; Tambakounda (IPP) ; Niokolo-
Koba: phacochére (Morel, 1956) ; Kédougou ;
D a h o m e y :
Doubirou, Sambatara, Saré Sori, Simbi (Vélin-
Cotonou (abattoirs) ; Parakou ; Nikki ; Bouca
gara).
(Nikki) ; Camia, Sikki, Zansarou, Séréké (Bem-
Soudan Français :
béréké) ; Pébéra (Béroubouay) ; Djougou ; Tan-
.
guiéta ; Gouandé (Tanguiéta) ; Angaradébou,
Nioro : zébu, mouton, cheval, francolin de
Kofo, Sondo, Tioka, Toui (Kandi) ; Gogonou :
ClQpperfOn (n) ; Lorak Bane : phacochère
Segbana ; Liboussou, Piami (Segbana) ; Séfou ;
(Nioro) ; Cavignané (Nioro) ; Bamako : (Rous-
hippotrague ; Soroko (Banikoara) ; Malanville ;
selot, 1951, 1953), zébus ; Kati (Giroud et coll..
Karimama.
1957) ; Sotuba ; Banamba (Girard et Rousselot,
1945) ; Ségou : (Rousselot, 195 1, 1953), zébu,
Guinée Française :
cheval ; Dougoufé, Fambougou, Sanando, Sota-
Kindia ; Gada Bendoun (Gaoual) ; Siguiri ;
bougou, Zangon Ouéré (Ségou) ; Bani ; Dioro ;
Limbana (Siguiri) ; Sareya ; Konkoronya, Thi-
San ; Békuy, Gioutiou (San) ; Togo (IPP) ;
ankaye (Dabola).
Niono (Giroud et coll., 1957) ; Amba (Boré) ;
-
Gniminiama ; Sansa (Cniminiama) ; Gogoro
H a u t e I/olta : ’
(Douentza) ; Niafunké : phacochére (MHNP) ;
Ga 0 : porc (IPP).
i -
Zmka
mouton Silalla (Caoua) * Banfora
(SGHMP) ; Mondon Moussodougou ‘Tengréla
Togo :
.
Tiéfora (Banfora) ; Bobo-Dioulasso ; iébu, Iié&
(n : SCHMP) ; Banankélédaga (Bobo) ; Saman-
Nataré, Tamantougou (Naki-est) ; Dapango ;
déni ; Diébougou : hippotrugue (SCHMP) ;
Cinkassé, Nadingou (Dapango).
Kpakpara (Diébougou) ; Houndé : hippotrague
Gambie :
(SCHMP) ; Bissan, Foumani, Léri, Touroukoro :
âne (SCHMP : Tougan) ; Ouagadougou ; Cissin,
Alijamadu : chien, Bakau, Albreda (Simpson,
Sohotenga : guib (Ouagadougou) ; Dargo, Yengo :
1911 : H. aegyptium).
,
172

Guinée Portugaise :
Cette tique, abondante en savane humide
*
d’A.E.F., est absente d’A.0.F. Les trouvailles
-
&heu, Babanda, Caroncâ (Tendeiro, 1948
les plus proches concernent une localité du
1951, 1952, 1955).
Cameroun Britannique (Unsworth, 1952 : Sabga)
,
Les types de Rh. falcatus Neumann, 1908 sont
w
Gold Coast-Ghana :
des synonymes d e longus. Leur origine est
Zantana : hippotrague, Penyabi : phacochère
double : Rhodésie et Libéria. Or Neumann
(Simpson,
1914) ; Larabanga : hippotrague,
avait reçu ces derniers exemplaires dans un lot
Daboya : phacochére (Simpson, 1918) ; Accra
prélevé sur animaux sauvages du Jardin Zoolo-
(Macfie, 1 9 1 5 ) ; K u m a s i , T a m a l e , Bawku
gique de Leyde, et qui, en partie seulement,
(Moody, 1922).
devaient provenir du Libér;a. C’est plus qu’il
n’en faut, jusqu’à plus ample information, pour
Toutes ces références sont citées sous le nom
faire douter de l’exactitude de cette origine pour
de H. aegyptium. Comme certaines de ces
Rh. falcatus (Neumann, in tab.). (Pour Nuttall
localités sont situées au nord du territoire, il
et son école Rh. falcatus désignait Rh. simus
est fort probable que les auteurs avaient affaire
senegalensis Koch).
non seulement à H. truncatum, mais encore à
H. rujïpes ou H. impressum.
. *
190) Rhipicephalus compositus Neumann,
Nigéria :
1897,
I)
Nombreuses localités citées par Unsworth,
Cette tique, du groupe capensis, est spécifique
1952.
du buffle en région montagneuse et hauts pla-
teaux. Unsworth (1952) la cite de localités du
Tchad :
plateau central de Nigéria, sur bovins, sous le
El Hamis (MHNP).
nom de Rh. ayrei Lewis, 1933. Donitz (1905) la
signale de Bismarckburg, mais il ne précise pas
s’il s’agit du Togo ou du Tanganyika, où existe
17') ESPECES DU GENRE kwks.
une ville homonyme.
Les espèces de ce genre sont, en Afrique
Nous n’avons pas trouvé l’espèce durant la
Occidentale, des parasites d’animaux sauvages de
prospection en A.O.F.
forêt ou de savanes très humides. Leur spéci-
ficité par rapport aux hôtes est très marquée.
200) Rhipicephalus evertsi evertsi (Neu-
a
Le parasitisme des animaux domestiques est
exceptionnel. Contrairement à ce qui se passe
mann, 1897).
en Europe, ce genre est sans importance par
BIOLOGIE
rapport au bétail en A.O.F. En Afrique orien-
tale et australe, Z. cauipalpus et Z. pilosus ont par
Son évolution se poursuit sur deux hôtes seu-
ailleurs une importance certaine.
lement (fait exceptionnel chez les rhipicéphales).
Son lieu de fixation préférentiel semble être les
I. rasus (sensu lato) a été signalé sur chien à
marges de l’anus des équidés pour les adultes,
Obuasi (Nuttall et Warburton, 1911) sur bœuf
pour les immatures le cornet auriculaire.
à Dayes (Togo) (Rousselot, 1951, 1953). Une
nymphe d’l. ugandanus, parasite spécifique de
HYGROPHILIE
l’aulacode (rongeur) est également citée sur
Les renseignements à ce sujet en A.O.F. sont
mouton d’Ilesha (Nigeria : Nuttall et Warburton,
1911).
rares, mais en les comparant à ceux d’Unsworth
Toutes ces déterminations doivent être
.
pour la Nigéria les limites de répartition semblent
* remises en question, car il se trouve que ces
être les isohyètes de 500 et 1000 mm.
espèces font partie d’un groupe rasus-ugandanus
_
comprenant des formes bien caractérisées mais
C’est une tique en général assez abondante sur
très voisines, dont nous aurons une connaissance
les animaux qu’elle parasite. Il doit n’y avoir
exacte seulement lors de la publication prochaine
qu’une génération par an, dont les adultes
d’Arthur.
apparaissent en saison froide (fin octobre, dé-
cembre et février pour les échantillons reçus).
1 go) Rhipicephalus capensis longus Neu-
HOTES
. .
mann, 1907.
L’hôte d’élection de l’adulte est le cheval,
173

<
.
-------
?
IJ
/
h
/
AFRIQUE OCCIDENTALE
TIQUES DU BETAIL
-
1’
0 RHIPICEPHALUS SIPlUS Sinus
* RHIPICBPHALW SINUS SENECALENSIS
fig. 5
s I SOHYETE
- UMlTE DE L A
FORtT

puis l’âne. Bovins, moutons, chèvres ne sont
nymphal les petits rongeurs désertiques (goundis)
parasités que d’une façon secondaire. En Afrique
et à l’état adulte divers grands mammifères :
orientale et australe les auteurs citent comme
dromadaire, chèvres, moutons (Colas-Belcour,
hôtes de nombreux herbivores sauvages. Le cas
1932 ; Colas-Belcour et Rageau, 1951) et proba-
ne s’est pas produit en A.O.F. Nous supposons
blement la gazelle dorcas et le mouflon. Nous en
d’ailleurs que Rh. eoertsi y est d’introduction
avons examiné des exemplaires provenant de
artificielle, amené avec les chevaux d’Afrique
divers massifs montagneux sahariens qui sem-
orientale, peut-être au cours des migrations
blent d’ailleurs constituer leur habitat normal :
peules vers l’ouest.
M t Baguezan (Aïr) : goundi (n), un mâle
Les immatures se fixent sur les mêmes hôtes
sur le sol (IFAN) oued Koudou (Tibesti :
que les adultes. Cette tique est donc dans de
1800 m) : goundis (n) ; Tibesti (3000 m) : une
bonnes conditions pour jouer un rôle dans la
femelle sur le sol.
transmission de piroplasmoses et theilerioses,
Il serait donc intéressant de rechercher Irs
surtout chez le cheval. Cette tique est en effet
adultes sur ruminants domestiques et sauvages
r important vecteur : Piroplasma bigeminum,
dans les régions citées (Niger et Tchad).
. c a b a l l i , Nuftallia equi,
Theileria parua,
Th. mutans, Th. ovis.
229 Rhipicephalus pravus (Dônitz, 1910).
DISTRIBUTION
C’est une espèce proprement d’Afrique orien-
.
Dans toute l’Afrique au sud du Sahara, mais
tale. Les localités citées par Unsworth (1951) en
avec une abondance variable (surtout Afrique
Nigéria (Bakanke, Jakiri) sont inattendues.
orientale et australe).
Simpson (1912) avait rapporté Rh. neaoei War-
b u r t o n , 1 9 1 2 d’oshogbo, e t R h . appendicu-
DISTRIBUTION DE Rhipicephalus eoertsi EN AFRI-
latus Neumann 1897 de Zungeru. Rh. neauei
QUE OCCIDENTALE
est synonyme de Rh. praous (Hoogstraal, 1956
et Walker, 1956) et dans le cas de Rh. appendicu-
Sénégal :
lafus il y a peut-être eu confusion avec d’autres
Loupa : cheoal.
espèces (un Rh. sanguineus très ponctué). Rh. pra-
ous n’a pas encore été trouvé en A.O.F.
Soudan Français
Bamako : zébu, chèzwe, chetial, âne, chien,
230) Rhipicephalus sanguineus (Latreille,
Ségou (Rousselot, 1951, 1953) ; Baguineda (Gi-
1806).
.
rard et Rousselot, 1945).
BIOLOGIE
Haute Volta :
C’est une tique à trois hôtes, dont les adultes
Oué : cheoal (SGHMP : Tougan) ; Carango :
zébu, cheual, mouton (Tenkodogo) ; Bagré :
se gorgent sur de nombreuses espèces de mammi-
mouton
fères, et les immatures sur rongeurs et oiseaux.
(Tenkodogo).
Cette espèce qui, sur les animaux sauvages,
n’est pas plus abondante que d’autres, voit son
Lomé : cheoal, chèure (Neumann, in tub.) ;
développement favorisé dans des conditions par-
Togo (Ziemann, 1905).
ticulières telle que l’adaptation à des animaux
domestiques comme le chien. La tique trouve
Niger :
alors dans les abris artificiels divers (sombres
Maradi : cheual (IPP).
et humides) : niches, fentes de murs, etc... les
-t
conditions d’une véritable pullulation. La tique
Nigéria :
est devenue semi-domestique. On a signalé à
.
Nombreuses références pour les provinces du
plusieurs reprises l’envahissement de l’habitation
nord (Unsworth, 1952).
humaine elle-même.
Les lieux de fixation sur mammifères sont
210) Rhipicephalus (Pterygodes) fulvus
divers, mais ce sont plus habituellement les
oreilles, surtout à l’intérieur du pavillon. Ceci est
(Neumann, 1913).
net chez le chien, les petits ruminants, et les
.
Cette tique, connue uniquement jusqu’à ce
bovins chez qui nous en avons trouvé en grand
jour du Sud tunisien, parasite à l’état larvaire et
nombre au Dahomey, en compagnie de Rh. simus.
175

Les petits ruminants sont infestés entre les
(en même temps que la taille diminue). Ainsi la
doigts. Les femelles restent fixées en moyenne
différenciation de ces deux formes traduirait
_
une semaine, parfois deux ou trois.
l’adaptation à des milieux hygrométriquement
Dans les conditions semi-domestiques, Rh. san-
différents.En A.O.F. la ligne probable de passage
guineus semble avoir plusieurs générations au
d’une forme à l’autre est constituée par l’iso-

.
cours de l’année car on le trouve tout le temps.
hyète de 1000 mm.
A l’état sauvage, on assiste comme dans le cas
Telle sont les conclusions que l’on peut tirer
des autres espèces à l’explosion numérique
des faits pour l’A.O.F. Hoogstraal (1956) si-
d’hivernage en région soudanienne. Le fait est
gnale également qu’au Sudan la forme très
moins net en région guinéenne. Dans n’importe
ponctuée ne se trouve qu’au sud.
quelle région, ou peut trouver à tout moment
de l’année Rh. sanguineus, en plus ou moins
On a donc affaire dans le cas de Rh. sanguineus
grande abondance, il est vrai, mais il n’est
à une différenciation analogue à celle des sous-
jamais absent.
espèces de Rh. simus,
mais du point de vue
systématique la question n’est pas résolue.
HYGROPHILIE
HOTES (en Afrique occidentale).
Rh. sanguineus se rencontre aussi bien au
nord du Sahel qu’en région guinéenne. Dans le
Adultes : zébus, bovins, mouton, chèvre,
chien, chat, cheval, âne, porc, homme, singe
. I
premier cas il faut tenir compte d’un biotope
artificiel péridomestique, ce qui atténue les
rouge, chacal (Canis anthus et C. adustus), renard,
hyène,
serval, chat sauvage, civette, zorille, o
conditions réelles de sécheresse du pays consi-
mangouste, panthère, lion, phacochère, gazelle,
déré. Il semble donc que dans les conditions
guib, ourebie, sylvicapre, bubale, hippotrague,
naturelles l’espèce se maintienne entre l’isohyète
hérisson
(At 1
e erix abliventris et Paraechinus
de 500 mm et la forêt, où, sur animaux sauvages,
aethiopicus), lièvre,
il est remplacé par Rh. ziemanni. Au début de
rat de Gambie, autruche,
grande outarde, vautour (Pseudogyps africanus),
l’enquête en A.O.F., en relation avec la réparti-
tion publiée en Nigéria, il semblait qu’en région
effraie, milan.
guinéenne l’espèce devenait plus rare ; de toute
Immatures : ils se gorgent sur petits mammi-
façon la plupart des échantillons reçus prove-
fères, mais également sur les mêmes hôtes que
naient de chien et, en région sahélienne, de mou-
les adultes : chien, chacal, galago, rat roussard.
tons. Les bovins semblaient exceptionnellement
-
DISTRIBUTION
parasités (fait que les auteurs signalent pour
beaucoup de régions hors d’A.0.F.). Or, au
Cette espèce, originairement africaine et
cours d’une mission au Dahomey nous avons pu
périméditerranéenne (où elle parasite les ani-
~
constater que les Rh. sanguineus étaient très
maux sauvages) s’est répandue à la suite du
nombreux mais localisés à l’intérieur des oreilles
chien, par le monde entier (cf. Leeson, 1953).
presque uniquement, au point qu’on pouvait les
y trouver à coup sûr. Les collecteurs, l’attention
DISTRIBUTION DE Rhipicephalus sanguineus EN
attirée par les tiques du fanon, du périnée, etc...
AFRIQUE OCCIDENTALE
négligent souvent les oreilles. Peut-être est-ce
Côfe d’ivoire :
à une raison semblable qu’il faut attribuer
Abidjan : chien, mouton ; Toumodi : chien
l’apparente rareté de l’espèce en Nigéria (Uns-
(IPP) ; Bouaké : mouton et chévre (CBpt), libre
worth, 1952).
(Villiers, 1955) ; Korhogo : bovins, chien. Bouna :
On constate donc que Rh. sanguineus se main-
homme (SCHMP).
tient au long d’une échelle assez étendue de pluvio-
sités. Il semble cependant qu’il y ait eu adaptation
Dahomey :
de souches qui se traduit par une variation
Cotonou : bovins, porc; Agblangandan (Coto- : *
morphologique.
L’espèce
est très variable
nou) ; Porto Novo ; Atchoukpa, Pobé, Tohoué :
dans sa taille et ses ponctuations. La forme
chien (SCHMP) (Porto NOV~) ; Dan (Bohicon) ;
.
typique périméditerranéenne se retrouve au
Atchéribé : ce’phalophe
roux (IPP) ; Paouignan :
Sahel et en région soudanienne nord ; les ponctua-
bovin, chien, (Dassa) ; Dassa Zoumé ; Logozohé
tions du scutum sont de deux sortes : ponctua-
(Savalou) ; Savalou ;
Djalloukou (Tchetti) ;
tions pilifères grosses, en ligne, et ponctuations
Agouagon : chien (IPP), lièvre (IPP) ; Cobada
-
interstitielles fines. En région sahélienne sud,
(Savalou) ; Savé ; Carnotville : chien ; Parakou :
les deux sortes de ponctuations s’égalisent et
bovins, chat, lièvre ; ferme Okpara ; Bétérou,
le scutum tend à devenir uniformément ponctué
Yérémarou : chien (Parakou) ; Bori : lièvre
*
116

(Ndali) ; Nikki : bovins, mouton ; Biro, Koni :
bovins, chien, chat (Rufisque) ; Mbour : chat
mouton, Kalale, Bessassi (Nikki) ; Camia, Nagayé-
gS,nC) ; Ngazobil .:,homme, Sandiara : seroal,
rou, Passara (Bembéréké) Djougou ; Kouandé ;
chien, Ndremane : lièzwe (Mbour) ;
Natitingou ; Koussokoingou : heure (Villiers,
Joal: homme ; Sébikotane : serua (Villiers, 1955) ;
1955), Toukountouna : rat de Gambie (Natitin-
Thiès : hérisson (Villiers, 1955) ; chien (SGHMP) ;
gou) ; Cogonou : mouton, Kofo, Sondo, Toui,
Louga : chat sawage (Villiers, 1955), chien ;
Angaradébou (Kandi) ; Séfou : bubale ; Kouté : Saint Louis ; chien (Neumann, 1897) ; Dahra :
chien (Segbana) ; Malanville : chien ; Corou-
moutons ; Dagana : chien, mouton (IPP) ; Podor :
béri : chien (Guéné).
chien (IPP) ; Bakel : galago (Villiers, 1955) ;
Guinée Française :
Souli (CBpt : Bakel) ; Dioin (Bambey) ; Birke-
1~~;; chien ; Tambakouda : chien (IPP) ; Niokolo-
Conakry (Blanc et Coll., 1937, 1938) ; Pasto-
: ciuette, ichneumon, chacal, guib, redunca,
ria ; Friguiagbé (MHNP) ; Telimélé : chien ;
ourébie, lièure (Morel, 1956) ; Kédougou : chien ;
Kankan : bovin, chien ; Yogbotou : chien (Nzéré-
Boudhié (Sédhiou) ; Bignona : lièure (Villiers
koré).
1955) ; Ziguinchor : chien, mouton (IPP).
Haute Volta :
Soudan Français :
Gaoua : chien; Dankana : chien, mouton,
Kpuéré : chien, Djigoué : chien (SCHMP :
Nioro : zébus, moutons, chèvre, cheval, chat,
Gaoua) ; Banfora (SGHMP) ; Mangodaia :
chacal, uautour, rat roussard (n) ; Lorak Bane :
chien, Sitiéna : chien, Tengréla : chien, Tiéfora :
mouton, cheual, phacochère, cioette, serval, Gavi-
chien, chiure (Banfora) ; Bobo-Dioulasso : chien,
gnané (Nioro) ; Bamako : (Rousselot, 1951,
hérisson (SGHMP), singe rouge (SGHMP), lièore
1953) zébus ; Sotuba ; Sikasso : panthère ;
(SGHMP), gazelle (SGHMP), sylvicapre
Ségou : chien, cheval, mouton, chèvre, gazelle,
(SGHMP), panthère (SGHMP) ; Santidougou :
chacal, renard, hérisson, lièure (Rousselot, 195 1,
lion (SGHMP), Banankélédaga, Koriba : homme
1953) Ségou : zébu, mouton ; Togo (IPP) ; Niono :
(SGHMP), Karankasso : homme (SGHMP),
mouton (Giroud et coll., 1957), zébu, autruche ;
Sinorosso : lièure (SGHMP), (Bobo) ; Toussiana :
Sokolo : zébu, hyène; Ténenkou : âne, mouton;
hérisson (SGHMP) ; Samandéni ; Dougoumato :
Djenné : lièore (IPP) ; Niafunké : phacochère
syluicapre (SGHMP: Houndé) ; Kotédougou :
(MHNP) ; Tombouctou : chien (IPP) ; Gogoro :
gde outarde (SGHMP) ; Ouakuy : hippotrague
chacal, hyéne (Douentza) ; Amba : chacal (Bore) ;
(IPP) ; Nouna : âne (SGHMP) ; Sono : syluicapre
Sansa (Gniminiama) ; Kaore : chien, Kandé :
(SGHMP : Dédougou) ; Di : âne, Koumbara :
chien (SGHMP : Bai).
chien, I&re, Lanfiéra : chien, Niassan : homme,
Togo :
Oué : âne, chien, Touroukoro : âne, chien
(SGHMP : Tougan) ; Ouagadougou : chien ;
Lomé : chien ; Sawaga (Naki-est) ; Komah :
Garango : mouton (Tenkodogo) ; : phacochère
cheual (Sokodé) ; Togo (Neumann, 1897, 1901)
(IPP) ; Fada-Ngourma : chien ; Dori : chien.
Gambie :
Mauritanie :
Alijamadu : chien (Simpson, 1911).
Fort Gouraud : renard (Villiers, 1955) ; Atar :
hérisson (Villiers, 1955) ; Douera : ûne (Moudjeria) ;
Guinée Portugaise :
Bateleyed : gde outarde, Sabou Alla (Brakna) ;
Tendeiro (1948, 1951, 1952) rapporte l’espèce
Boghé ; Moundi : mouton (Boghé) ; Aioun el
comme présente presque partout,, sur bovins,
Atrous ; Oualata (MHNP).
moufon, chien, cheval, céphalophe de Maxwell,
Niger :
chien, chat, serval, panthère, ichneumon, civette,
lièvre.
Niamey : chien ; Tillabéri : zébu, mouton ;
Ayorou ; Zinder : chien ; Dunkass : hérisson
Sierra Leone :
(IPP : Zinder) ; Agadès : renard (Villiers, 1955),
Kaballa, Kamakwie, Laminaia, Yiraia, Pan-
chien.
guma, Songo-Town : chiens dans toutes ces
Sénégal :
localités (Simpson, 1913) ; Kaballa : bovin.
Dakar : chien, zorille (Villiers, 1955), rat noir
Gold Coast-Ghana :
$.$PP) ; Hann : renard (Villiers, 1955), zorille
1 rers, 1955), effraie, milan, Yoff : chacal,
Accra (Macfie, 1915) ; Obuasi : chien (Neu-
Tiaroye : hérisson (IFAN) (Dakar) ; Sangacalm :
mann, in rab.) ; Kete Krach; : chien (CNm) ;
177

Larabanga : hippotrague, Daboya : hippofrague,
scinde alors en deux sous-espèces aux exigences
Guripe : sylvicapre, Yapei : chat sauvage (Sim-
différentes de ce ploint de vue.
pson, 1918).
a) Rh. simus simus Koch, 1844 habite le Sahel
.
Nigéria :
et la région soudanienne nord, jusqu’à l’isohyète
de 1OOO mm.
Simpson (1911, 1912) et Unsworth (1952)
citent de nombreuses localités pour cette espèce
b) Rh. simus senegalensis Koch, 1844, présent
1
dont les hôtes sont divers animaux domestiques:
dans les zones qui reçoivent plus de IOOO mm
chien, mouton, chèvre, bovins.
d 1
e p uies annuelles. La distinction des sous-
espèces, basées sur la morphologie, est ici tres
Tchad :
bien corroborée par la biologie.
Djintilo (embouchure du Char; : MNHP) ;
Cette répartition peut souffrir des exceptions,
Ati : chien (IPP).
lorsqu’on a un îlot plus humide au sein d’une
zone soudanienne. Ainsi, au Sénégal, Sangalkam,
Sahara :
qui est une relique de végétation guinéenne
Tindouf : hérisson (IPP).
avec cours d’eau, rômiers, palmiers, etc... ne
reçoit pas plus de pluies que le reste de la région,
*
240) Rhipicephalus simus (Koch, 1844).
mais l’importante couverture végétale y entre-
tient un micro-climat extrêmement humide
BIOLOGIE
(gîte à Glossina palpalis) où on trouve Rh. simus
T
Le cycle de cette espèce comprend trois hôtes.
senegalensis alors qu’à Thiès c’est Rh. simus
Les immatures se gorgent sur des rongeurs. C’est
simus qu’on rencontre.
*
dans leurs terriers que larves et nymphes
Rh. simus est une tique de région à végétation
trouvent les conditions nécessaires à leurs mues.
herbacée dense ; l’espèce est particulièrement
On y trouve très souvent des adultes nouvelle-
abondante dans la savane boisée du moyen et
ment éclos. Puis les adultes s’échappent et
nord Dahomey au nord de la Côte d’ivoire
gagnent des herbes (surtout graminées), où ils
(savane ouverte) et sud de la Haute-Volta
grimpent et attendent des mammifères de grande
(savane boisée).
taille (ongulés, carnivores, etc...). D’après les
Unsworth (1952)
observations en A.O.F., les adultes se fixent
écrit que les deux sous-
espèces ont à peu près la même répartition. Or
presque exclusivement dans les oreilles, OÙ ils
sont parfois très abondants (dans certains cas
il cite fort peu de prélèvements du sud de la
-
Nigéria (cf. résultats des prospections au Daho-
ils étaient plus d’une centaine et en tapissaient
tout l’intérieur). Il semble qu’ils cherchent à se
mey).
planter entre des poils dressés, et $US Fros que
HOTES
.
le pelage normal (crins). Cest amsr qu on a pu
Adultes de Rh. simus simus : zébus, bovins,
les trouver souvent entre les poils de la cri-
cheval, âne, guib, redunca, ourebie, phacochère,
nière ou du toupillon de la queue. Chez les
potamochère, porc épie, chacal à flancs noirs,
chiens on les trouve souvent sur les oreilles ou
civette, chien, hyène, lion.
entre les yeux.
Adultes de Rh. simus senegalensis ; bovins,
HYGROPHILIE
mouton, cheval, porc, chien, buffle, hippotrague,
Rh. simus est rare en région sahélienne-sud.
bubale, lièvre, taupe, porc-épic, civette, panthère.
Lorak Banc (Nioro) est un fond de vallée avec
Nous n’avons pas trouvé d’immatures en
cours d’eau temporaire mais demeure tou-
A.O.F.
.
jours une certaine humidité grâce à une impor-
tante galerie d’arbres (forêt classée). Autour de
DISTRIBUTION
Nioro même le paysage est typiquement sahélien :
Afrique au sud du Sahara, Yemen (Hoogstraal,
+ J
il n’y a pas été trouvé de Rh. simus. L’espèce
1956).
augmente en densité en région. soudanienne,
et devient très abondante en régron guméenne
DISTRIBUTION DE Rhipicephalus simus EN AFRI-
l
dans la savane. En forêt, elle doit se limiter
QUE OCCIDENTALE
dans les clairières autour des villages. On ren-
C&e $Ivoire :
contre approximativement Rh. simus au sud de
Rhipicephalus simus senegalensis.
l’isohyete de 500 mm. Les exigences hygromé-
triques sont donc assez larges. Mais l’espèce se
Abidjan : chien (IPP) ; Touna (MHNP :
178

Haute Sassandra) ; Bouaflé (Villiers, 1955) ;
Ile des Madeleines (Dakar : Villiers, 1955) ;
,
Touba ; Séguéla ; Mankono ; Toumodi : chien
Sangalkam ; Keur Bouki (Kaolack) ; Mbayène
*
(IPP) ; Tonhoulé, M inankro (Bouaké) ; Bouaké ;
(Koungheul) ; Ziguinchor : chien ; Sénégal
Bondoukou (IPP) ; Korhogo : bovins, chien ;
(Koch, 1844).
I
Gansé (SGHMP : Bouna).
Soudan Français :
.
Dahomey :
Rhipicephalus simus simus
Rhipicephalus simus senegalensis.
Lorak Bane : porc-épic, ciuette (Nioro) ;
Cotonou
: bovins, porc ; hblangandan (Coto-
Bamako
: (Rousselot, 1951, 1953), zébus ;
nou) ; Porto Novo ; Sémé (Porto NOV~) ; Houn-
Sotuba ; Ségou (Rousselot, 1951, 1953) ; Sokolo :
tagbé (Athiémé) ; Djidja : chien (Abomey) ;
hyène ; Ténenkou : âne ; Sansa (Gniminiama) ;
Dan (Bohicon) ; Atchéribé : céphalophe roux
San (MHNP).
fL\\; zz;;twn
: bovins, chien (Dassa) ;
; Logozohé (Savalou) ; Savalou ;
Rhipicephalus simus senegalensis.
Monkpa (Savalou) ; Djalloukou
Bamako, Ségou (Rousselot, 1951, 1953) ;
~Elt?i~l;gn~Ouagon
. bovins, cheual (IPP) ;
Sotuba : quelques exemplaires ; il est probable
Savé ; Kilibo ; Toui (Kilibo) ; Parakou ; ferme
que la sous-espèce a été introduite avec du bétail
Okpara ; Yérémarou, Guéma (Parakou) ; Bété-
de Guinée ou Côte d’ivoire (cf. également à
r o u ; Bori : buffle (Ndali) ; Nikki ; Biro, Koni,
Sotuba la présence de Boophilus annulatus).
Kalalé, Bessassi (Nikki) ; Gamia, Sékéré (Bem-
Nous ne savons pas ce que représente exactement
béréké) ; Ina ; Frékou (Béroubouay) ; Djougou ;
le matériel de Rousselot ; il est certain cependant
Kouandé ; Natitingou ; bovins, cheual ; Tan-
qu’une partie de ses échantillons est constituée
guiéta ; Gouandé (Tanguiéta) ; Gogonou : mouton
par une autre espèce : Rhipicephalus simpsoni
(Kandi) ; Séfou : bubale; Banikoara : mouton ;
Nuttall, 1910, pris sur aulacode, dont c’est
Toussou (Banikoara) ; Malanville.
l’hôte typique (exemplaires examinés à l’IPP,
dans la collection de tiques du Soudan, déposée
Guinée Française :
par Rousselot lui-même).
Rhipicephalus simus senegalensis.
Kindia : bufle (IPP) ; Soundougou (Diari) ;
Rhipicephalus simus senegalensis.
I
Sareya ; Toumanea (IPP) ; Kodin (Dabola) ;
Lomé : chèvre (Neumann, in tab.) ; Misahohe
Bélissa, Ouendékéra, Dioulabougou (Kissidou-
(Neumann, in tab.) ; Bismarckburg : cheoal
gou) ; Soumdou (Gueckédou) ; Nzérékoré :
(Zumpt, 1943 : type de Rh. simus longoides) ;
I
porc ; Gogota (Nzérékoré).
Bafilo (Sokodé) ; Léon : crocidure (Niamtougou) ;
Haute Volta :
Nataré, Sawaga (Naki-est) ; Kabou, Santé (Bas-
sari) ; Togo (Neumann, 1901 ; Ziemann, 1905).
Rhipicephalus simus simus.
Guinée Portugaise :
Bobo-Dioulasso : panthére (SGHMP) ; Santi-
dougou : lion (SGHMP), Banankélédaga (Bobo) ;
Les exemplaires de Rh. simus mentionnés par
Samandéni ; Tiéfora : chien (Banfora).
Tendeiro (1948, 195 1, 1952) appartiennent très
probablement à la sous-espèce senegalensis.
Rhipicephalus simus senegalensis.
Bissau, Bissora et Canchungo : bœuf, mouton,
1
Ouagadougou : chien ; : phacochère (IPP)
chèvre,
cheval, porc, hippotrague, oryctérope,
.
porc-épic, chien, civette, panthère.
Sénégal :
Sierra Leone :
+ 9
Rhipicephalus simus simus.
Hangha : chien (Simpson, 1913 : Rh. simus : il
Sangalkam (Rufisque) ; Thiès : chien ;
doit s’agir en fait de la forme senegalensis) ;
Niakhar : cheval, Diassane : chacal (Thiès) ;
Kaballa : bovins ; Sierra Léone (Zumpt, 1943)
l
Hamdallaye (Birkelane) ; Nganda ; Niokolo-
(Ces deux dernières références concernent Rh. s.
K o b a
: guib, redunca. ourebie, potamochère,
senegalensis).
chacal, cioette, (Morel, 1956), porc-épic ; Kédou-
Gold Coast-Ghana :
pou : zébu, cioette (IPP) ; Nayes : cioette (IFAN) ;
Souli (CBpt : Bakel) ; Sédhiou (SGHMP).
Obuasi (Neumann, in tab.) ; Zantana : pha-
i
Rhipicephalus simus senegalensis.
cochère, Penyabi : phacochère, Bandewa : ourébie,
179

Mankuma : redunca (Simpson, 1914 : Rh. sirnus ;
Guinée Portugaise :
il est possible qu’une partie des récoltes soit
Fulacunda : bu$-le, Bissau : porc (Tendeiro,
du senegalensis) ; Daboya : phacochère (Simpson,
1951).
1918 : Rh. falcatus =y s. senegalensis) ; Kete
Krach; (Zumpt, 1943).
Guinée Française :
Nigéria :
Kamayenné (MHNP : Conakry).
Rhipicephalus simus simus.
Sierra Leone :
Ilorin, Bida, Kontagora, Abuja, Fontua,
Yeria (Zumpt, 1943).
Daudawa, Kano,. Katsina, Tambu, Potiskum,
Auno, Maidugari, Bama, Biu, Uba, Shellen,
Haute Volta :
Numan, Toango (Unsworth, 1952).
Samandéni ; Tiéra (SGHMP : Bobo).
Rhipicephalus simus senegalensis.
T o g o :
Bokani : chien, Zungeru, Tegina, Kontagora :
Bismarckburg : mouton (Donitz,
1910 :
cheoal, Osubu, Baro (Simpson, 1911 : Rh. simus ;
Hoogstraal, 1956) ; Mina (Simpson, 1911 :
Rh. glyphis) ; Kpandu (Zumpt, 1943).
Rh. falcatus) ; Ajasse, Bama, Biu, Mubi, Kiri
D a h o m e y :
(Unsworth, 1952).
Cotonou : porc ; Pobé : chien (IPP : Porto NOV~);
T c h a d :
ferme Okpara ; Yérémarou (Parakou) ; Djougou ;
Fort Archambault, Dai (MHNP : Rh. simus
Kouandé ; Tanguiéta ; Koni : bovin, mouton
simus).
(Nikki) ; Gogonou : mouton (Kandi) ; Séfou :
bubale ; Toussou (Banikoara) ; Liboussou (Seg-
Oubangui Chari :
bana).
Fort Sibut : bovins, mouton, chèore, porc
Gold Coast-Ghana :
(IPP : Rh. simus simus).
Stewart (1935) : localité non précisée.
259 Rhipicephalus tricuspis Donitz, 1906
Nigéria :
(-- Rh. lunulatus Neumann, 1907).
Bauchi, Bakanké, Bakeng, Jakiri, Daudawa,
Cette espèce semble peu fréquente, et sa
Kafinsoli, Mai-Idontoro, Bukwium, Cwarnyo,
biologie est mal connue pour cette raison. D’une
Wurno, Ovo (Unsworth, 1952).
façon générale, elle se trouve presque toujours
Oubangui Chari :
mêlée en petite quantité à Rh. simus, dont elle
Fort Sibut
doit avoir les carastéristiques biologiques.
: porc, chien (IPP) ; Besson (Ba-
boua).
En fait c’est en raison de la faible importance
des prélèvements de Rh. simus que Rh. tricuspis
n’est que rarement rencontré. Au Dahomey, où
260) Rhipicephalus ziemanni Neumann, 1904
on récolte Rh. simus en grande quantité dans
Ce rhipicéphale est une tique de région sahé-
la plupart des cas, nous avons pu retrouver à
lienne, surtout de forêt. Il vit principalement
maintes reprises Rh. tricuspis, espèce qui fina-
sur les herbivores sauvages, plus rarement sur
lement est présente en de nombreux points de
1 es carnivores. On le rencontre parfois sur les
ce territoire.
animaux domestiques.
H O T E S
Son aire de répartition se limite à la région
Grands mammifères domestiques et sauvages.
occidentale d’Afrique (A.O.F., A.E.F., Congo
Belge et territoires englobés).
DISTRIBUTION
D I S T R I B U T I O N D E Rhipicephalus ziemanni E N
Toute l’Afrique au sud du Sahara.
AFRIQUE OCCIDENTALE
DISTRIBUTION DE Rhipicephalus tricuspis EN AFRI-
Sénégal :
QUE OCCIDENTALE
Bignona : guib (Villiers, 1955).
Sénégal :
Libéria :
Sangalcam (Rufisque) ; Niokolo-Koba : gui&
Sédhiou (Morel, 1956).
Miamu : singe (Bequaert, 1930).
180

Sierra Leone :
du soleil. La proximité des animaux y entretient
une certaine humidité, ainsi que l’évaporation
Konkoba : chèure (CNm).
I
de la litière souillée d’excréments. Il semblerait
Guinée Française :
que les argas se raréfient en région guinéenne,
1
Kongodou, Yrandou (Guéckédou) ; Didita,
sensibles à une trop forte humidité. Ici inter-
.
Kokota (Nzékoré).
viennent les coutumes des éleveurs. Au Sahel,
en région soudanienne, les paysans construisent
Gold Coast-Ghana :
des abris en banco, en bois ou en chaume. Dans
Obuasi (Neumann, in tub.).
le sud (au Dahomey notamment) les poules
s’abritent n’importe où, changent de place
Côte d’luoire :
chaque nuit, dorment sous les hangars, dans des
Yapo : céphalophe à dos noir, antilope royale
granges : on ne leur construit pas d’abris. En
($$ovilIe : Villiers, 19%) ; Yapo : potarnochjre ;
région guinéenne, chez les éleveurs qui ont des
Zl a : céphalophe noir (Grand Lahou) ; DIVO ;
poulaillers, des argas sont apparus, d’après les
Toumodi : ourébie (IPP) ; Adiopodoumé : guib ;
renseignements recueillis. Mais comme il ne
Koléahinou : céphalophe à dos noir (Soubré) ;
s’agissait peut-être pas d’Argus persicus il n’en
Tai : panthère.
a pas été tenu compte dans ce rapport.
Dahomey :
DISTRIBUTION
. ’
Cotonou : porc ; Hountagbé (Athiémé).
L’argas des poulets est répandu dans le monde
entier, à la suite de son hôte. Il ne semble pas
<1.
Nigéria :
que ce soit l’importation de volailles par des
Benin, Effon, Ekiti (Unsworth, 1952) ; Mamfé :
européens qui ait amené l’argas en A.O.F. On
oanthère, daman (Hoogstraal, 1954).
en trouve dans les villages très reculés. L’arrivée
de la tique doit être contemporaine de celle du
ARGASIDAE
poulet dans ces régions (par l’est en provenance
27O) Argas persicus (Oken, 1818).
d’Asie).
BIOLOGIE
H O T E S
Comme chez tous les Argasidae le nombre des
Toutes les volailles de basse-cour peuvent
être piquées. Les mammifères domestiques
*
repas des stades n’est pas fixe comme chez les
sont parasités plus rarement, et l’homme excep-
Zx0didae, et toujours supérieur à trois.
tionnellement (au contraire de ce qui se passe
Les larves seules se gorgent lentement. Ce sont
avec A. reflexus en Europe).
*
elles qu’on trouve fixées sous les ailes des poulets.
Elles y demeurent en moyenne une semaine.
Les renseignements concernant les oiseeux
Les autres stades se gorgent plus rapidement
sauvages sont peu nombreux et d’interprétation
(1/4 d’heure à 2 heures) selon la température
difficile : peut-être s’agit-il d’espèces différentes
et l’état de l’hôte. Les repas ont lieu la nuit, car
de A. persicus dans beaucoup de cas.
le photophobie des Argas est très marquée. Le
DISTRIBUTION
d’Argas persicus EN AFRIQUE OCCI-
jour ils se réfugient dans les crevasses des murs
D E N T A L E
des poulaillers, derrière les planches, sous les
mangeoires etc... La survie est très longue dans
Côte d’ivoire :
les poulaillers désaffectés. Nous en avons con-
Tiassalé (IPP) ; Korhogo.
*
servé de Korhogo en tube de septembre 1955
à novembre 1957 (OÙ ils furent mis à piquer).
D a h o m e y :
Il y a deux ou trois stades nymphaux.
Kandi.
ta
HYGROPHILIE
Haute Volta :
D’après Bodenheimer (1934), l’optimum des
.
Gaoua ;
Bobo-Dioulasso ;
Karankasso
conditions vitales est de 80 y0 d’humidité
(SGHMP : Bobo) ; Ouagadougou : (Bouet, 1909).
relative à 20°C. I-a zone où ils se trouvent en
A.O.F. ne répond pas à ces données, car la
Sénégal :
sécheresse y règne une grande partie de l’année,
Dakar ; Louga ; Saint-Louis (Brumpt, 1909)
et la température y est la plupart du temps
(CNm) ; Podor, Thiès, Kaolack, Tambakounda
supérieure à 20°. En fait n’ayant pas de phase
(Rapport Annuel du Service de 1’Elevage du
%.
libre dans la nature, l’argas est toujours protégé
Sénégal, 1955).
181

Mauritanie :
28O) Ornithodoros fokyi (Parrot, 1928.)
Rosso ; Boghé ; Boutilimit.
Décrit du Hoggar (Caret el Djenoun), s’atta-
Soudan Français :
quant à l’homme, au dromadaire (Parrot, 1928 ;
Foley, 1929), au zébu et à la chèvre (Foley,
Bamako et Ségou : poule, pintade, pigeon,
1929, 1930), il existe peut-être dans l’Air ou
dindon (Rousselot, 1953) ; Nioro ; Djenné (IPP) ;
1’Adrar des Ifoghas. Un exemplaire a été récolté
Gogoro (Douentza) ; Gniminiama ; Tombouctou
dans 1’Erg Iguidi (Ouahila : IPP). A Chadamès
(IPP) ; Kabara (MHNP).
(Lybie), il est dit se gorger sur bovins et gazelles
Niger :
(Tonelli-Rondelli, 1930 : 0. franchinii). Garibaldi
(1935) cite l’espèce de Brak et Edri (Fezzan).
Dakoro ; Zinder ; Agadès ; In Cal1 (Agadès) ;
Maradi : pie piac-piac (1).
309 Ornithodoros savignyi (Audouin, 1827).
Guinée Portugaise :
Pessuba (Bissau : Tendeiro, 1951, 1952).
BIOLOGIE
La larve éclose mue en nymphe sans prendre
Gold Coast-Ghana :
de repas, reste immobile. Il y a au minimum
.
Tamale (Fulton, 1929) ; sans localité précise
quatre stades nymphaux, à repas rapides d’une
(Stewart, 1933, 1934).
demi-heure environ. Les adultes prennent plu-
sieurs repas et les femelles pondent à plusieurs
:2
Nigéria :
reprises. Nous avons observé par 31 OC des
Mettam (1943 : fide Hoogstraal, 1956).
femelles qui se gorgeaient complètement en
t
20 minutes.
Tchad :
El Hamis (MHNP).
HYGROPHILIE
Sahara :
0. savignyi est une tique des régions subdéser-
tiques du continent africain, Proche Orient,
In Salah, Idélès, In Eker (Foley, 1929, 1930) ;
Indes. En A.O.F. on ne le trouverait pas sensi-
Adrar, Timimoun (Foley et Meslin, 1924).
blement au sud de l’isohyète de 500mm. Il
Lybie (Fezzan) :
doit être présent sur tout le pourtour du Sahara.
Edri (Garibaldi, 1935).
Nymphes et adultes demeurent dans le sable.
*
270) Argas refZexus (Fabricius, 1794) (ou
HOTES
espèce voisine).
Ce sont les grands mammifères, principale-
ment le dromadaire, qui semble en avoir été
t
L’argas du pigeon est rare en Afrique au
l’agent de dissémination. Les troupeaux de
sud du Sahara. Les quelques récoltes en A.O.F.
ne permettent pas d’en esquisser une réparti-
zébus sont attaqués près des gîtes de nuit, des
tion. Dans le cas des amas de Bessassi. il n’v
mares, des puits ; les ornithodores sortent alors
du sable en grand nombre, piquent rapidement
avait pas de pigeons à proximité (sinon des
Columbiformes sauvages) ; il n’y en avait
et se laissent tomber. Kassoum Kone (1949) a
signalé sur le bétail de Nguigmi des accidents
jamais eu, au dire des villageois (Bessassi est
en dehors des grandes voies de passage au
graves, dus probablement à la toxicité de la
Dahomey). Les conditions climatiques de la
salive de l’ornithodore. Depuis cette date le
région soudanienne ne correspondent pas du
même observateur nous a signalé in litt. les
x
tout à celles que trouve A. reflexus en Europe.
mêmes accidents à Gouré.
Il doit s’agir, en Afrique tout au moins, d’une
DISTRIBUTION DE Ornithodoros savignyi EN ABRI-
forme à biologie très nettement adaptée, si ce
QUE OCCIDENTALE
=f
n’est pas une espèce voisine. La morphologie
de nos spécimens est identique à celle de I’A. re-
Mauritanie :
r
plexus de Heisch (1954) du Kénya.
Bou Tombouskit (Boghé).
Les références pour l’A.O.F. sont les suivantes :
Soudan Français :
Bamako, Ségou (Rousselot, 195 1, 1953) (s’agit-il
du véritable reflexus ou de notre espèce 1) ;
Azaouad (région au nord de Tombouctou :
.t
Caoua : poulail’er (Haute Volta) ; Bessassi ;
Brumpt, 1936) : Tin Temarin, Agueni (CBpt) ;
poulailler en banco (Nikki, Dahomey).
Andéramboukane.
4
182

Niger :
Dans la défi: i ion des zor es climatiques irter-
li
viennent en plus des hauteurs de pluies annuelles,
Nguigmi (Kassoum Koné, 1949 ; Rousselot,
m
le nombre de jours de pluies, le nombre de mois
1951, 1953) ; Agadès (MHNP) ; Marandet,
secs consécutifs, l’aspect de la végétation, la
Tourouf (Agadès) ; Gouré ; Korgom (Tessaoua) ;
I
nature du terrain, les grandes collections d’eau
Dakoro ; Laham (Tahoua) ; Tigueséfen.
(lacs, marécages, rivières), le régime des vents,
c
Nigéria :
l’altitude, etc... En tant qu’expression d’un
(( Shores of Lake Tchad )) (Alcock, 1915 in
facteur simple, ce sont les isohyètes qui ont
R.A.E.).
le plus d’utilité pratique en A.O.F. pour juger
de la répartition probable ou confirmée des
T c h a d :
tiques.
Bassin sud du Lac Tchad (MHNP = Neu-
En Afrique occidentale, les hauteurs moyennes
mann, 1901 : 0. savignyi caecus). Massakori
des pluies s’étagent entre 100 mm et plus de
(IPP) ; Moussoro (IPP) ; Sala1 (IPP) ; Ouadaï
4.000 mm au cours de l’année. Une ligne criti-
(région d’Abécher
: MHNP) ; Biltine (Colas-
que importante pour la répartition des tiques
Belcour et Jacquemin, 1953).
est constituée à l’isohyète des 500 mm annuels.
Lybie (Fezzan) :
Au nord de cet isohyète de 500 mm, les espèces
Edri (Tonelli-Rondelli, 1932) ; Tmessa, Sciaua,
sont peu nombreuses, mais représentées par de
.
Borg Mzezzem, Uenzerich (Tonelli-Rondelli,
très nombreux individus, adaptés au milieu
1935) ; Brak (Garibaldi, 1935).
spécial qu’est le Sahel. Numériquement, c’est
au niveau de cet isohyète 500 que les infesta-
tions sont les plus importantes. En allant vers
RÉPARTITION DES TIQUES
le sud, les espèces se font plus variées, mais les in-
EN A.O.F. EN FONCTION
festations sont moins massives. Déjà en région
DES ZONES CLIMATIQUES
soudanienne sud, les infestations sont numéri-
quement peu importantes.
La répartition d’un parasite en général n’est
Prenons l’exemple des Hyalomma dont il y
pas conditionnée uniquement par la présence
a cinq espèces en A.O.F. On ne les trouve
de son hôte. Il faut en effet tenir compte, dans le
couramment qu’en région sahélienne, mais là
cyc1.e total du parasite, des phases libres dans
leur développement numérique y est considé-
I
la nature. Selon leur importance, leur durée, la
rable à un point tel que pour le sujet qui nous
nécessité d’un hôte intermédiaire ou de condi-
occupe, cette zone pourrait être dénommée zone
tions microclimatiques définies, seront limitées
des Hyalomma. A l’intérieur du genre ces espèces
les chances de maintien de cette espèce.
*
manifestent une hygrophilie plus ou moins
Les tiques sont des parasites temporaires,
prononcée, et l’aire d’extension de chacune peut
la durée, pour la plupart, du repas de sang. Les
être définie à l’aide de deux courbes isohyètes.
phases critiques se passent sur le sol, c’est-à-
Ainsi, H. dromedarii est compris entre les courbes
dire la ponte, l’éclosion, les mues, moments où
de 100 à 500 mm, H. impeltatum entre 250 et
l’organisme se trouve d’une extrême sensibilité
1.000 mm, H. rujîpes entre 250 et 1.250 mm,
à l’égard des agents extérieurs. Ce sont ces diffé-
H. impressum entre 500 et 1.250 mm, H. trunca-
rences de sensibilité chez les diverses espèces de
tum entre 500 et 1.500 mm (le plus hygrophile :
tiques qui conditionnent en fait leur répartition
quelques exemplaires sont retrouvés jusqu’à
géographique.
3.000 mm). Toutes les espèces se fixent à l’état
a
Cette influence est particulièrement nette chez
adulte sur les ongulés domestiques et sauvages.
les tiques qui ne sont pas liées à un seul hôte bien
De même Rhipicephalus evertsi (du bétail)
défini. Cette multiplicité ne met que mieux en
et Rh. cuspidatus (de l’oryctérope) ne se retrouvent
EJ
évidence la dépendance relative par rapport à
qu’en zone sahélienne et soudanienne nord
la qualité des hôtes, ce qui sous-entend l’influence
(entre 500 et 1.000 mm annuels). Ornithodoros
.
prépondérante des conditions climatiques.
savignyi vit dans le sable de toute la région
Les tiques du bétail ne sont pas spécifiques.
sahélienne sur la bordure du Sahara (entre les
Elles ont des affinités vis-à-vis d’un très grand
courbes de 100 à 400 mm).
nombre d’animaux sauvages et s’adaptent rapi-
Par contre d’autres espèces sont localisées en
dement à un animal domestique introduit dans
région forestière ou guinéenne : Haemaphysalis
un pays au point de devenir plus abondantes
parmata, Rhipicephalus
ziemanni (des ongulés
-.
sur cet hôte que sur les hôtes sauvages primitifs.
sauvages) en région forestière ou préforestière ;
183

Haemaphysalis acidulijer (des ongulés sauvages,
Ainsi, Rh. simus se sépare en deux sous-espèces :
parfois sur le bétail), Boophilus annulatus (du
la forme typique, rencontrée entre les courbes
bétail) en région guinéenne et soudanienne sud.
isohyètes de 500 à 1.250 mm de pluies annuelles,
Certaines tiques, comme Amblyomma varie-
et la forme senegalensis, présente à partir des
gatum et Boophilus decoloratus, ne semblent
1.250 mm jusqu’en forêt (beaucoup plus abon-
pas limitées par les conditions climatiques au-
dante que la première d’ailleurs). Rhipicephalus
delà du minimum de 400-500 mm de pluies
sanguineus se présente sous la forme typique
annuelles. On les retrouve en effet de ces isohyètes
dans le Sahel et la zone soudanienne nord (jusqu’à
jusqu’en région forestière. Elles se fixent sur
1.000 mm annuels) et sous une forme très
de nombreux hôtes. Ce sont en fait les tiques les
ponctuée de moindre taille, à partir de cette
plus abondantes en A.O.F., sauf en région sahé-
limite jusqu’en forêt. C’est du moins l’inter-
lienne,. sur le bétail. Il leur faut donc une notable
prétation personnelle des résultats des pros-
plasticité biologique pour s’accomoder
de condi-
pections en A.O.F. 11 ne semble pas que les
tions aussi différentes que le sud du Sahel ou
auteurs aient jusqu’à présent souligné ce fait,
la forêt, et c’est certainement dans ces faibles
quoique les différences morphologiques de ces
exigences qualitatives de base qu’est la raison
variétés aient été établies. Une différence mor-
de leur prolifération. Ceci ne veut pas signifier
phologique, même minime, en corrélation avec
cependant que si on trouve ces deux espèces
des différences plus ou moins profondes dans
au Sahel et en forêt, des souches prélevées en
la biologie d’une souche (ici par rapport à la
forêt se développeront sous le climat du Sahel
pluviométrie) autorise à maintenir la distinction
et vice versa. II semble plutôt qu’il puisse y
de telles sous-espèces.
avoir une différenciation de telles souches du
En résumé, les diverses zones climatiques
point de vue biclogique, sans qu’il y ait de réper-
isolent en A.O.F. des genres (Hyalomma,
cussions appréciables sur la morphologie. La
Ornithodoros), des espèces (Rh. evertsi, Rh. cus-
/
Z o n e
Z o n e
Z o n e
Zone des
sahélienne
soudanienne
soudanienne
savanes
nord
s u d
guinéennes
1
250-500 mm
500-1000 mm 1000-1250 mm 1250 mm-forci
0. savignyi . . . . . . . . . . . . . . . . . i
$-+
H. dromedarii . . . . . . . . . . . . . . .
4-J
H. impeltatum . . . . . . . . . . . . . .
- t - t ; -
,-
H. rufipes . . . . . . . . . . . . . . . . . . I
+ +
++-y-
i-
H. impressum . . . . . . . . . . . . . . .
H. truncatum . . . , . . . . . . . . . . .
-i-
-t-T+
-t.. -;
A. variegatum . . . . . . . . . . . . . . .
++-
-1.- + +
+-++
B. decoloratus . . . . . . . . . . . . . . .
++
i-++
.“f’-
B. annulatus . . . . . . . . . . . . . . . .
i -
l +
Rh. evertsi . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rh. sanguineus . . . . . . . . . . . . . .
+:
4-f
ffi
Rh. simus simus . . . . . . . . . . . . .
+
Rh. s. senegalensis. . . . . . . . . . . .
+:
/
ff4
Rh. ziemanni . . . . . . . . . . . . . . . .
/
+
H. aciculifer . . . . . . . . . . . . . , . .
t

*
l

*
mise en évidence de telles souches serait donc
pidatus, Rh. ziemanni, H. aciculijer, H. parmata,
nu travail à envisager.
B. annulatus, etc...), des sous-espèces (Rh. simus
Des faits de la sorte sont d’autant plus pro-
simus et simus senegalensis, Rh. sanguineus san-
bables que c’est sûrement la signification pro-
guineus et sanguineus punctatissimus) et probable-
fonde des différences morphologiques qui accom-
ment des souches (Amblyomma variegatum et
pagnent des particularités biologiques chez des
Boopb,ilus decoloratus).
Rhipicephalus qui ont une large répartition.
Si ces tiques multispécifiques peuvent par
184

définition s’attaquer aux hôtes les plus variés,
BLANC (C.), GOIRAN (E.) et BALTAZARD (M.). -
il convient de noter que les adultes se gorgent
Idem. Bull. Soc. Path. exot., 1938, 31 (1 ), 23-8.
plutôt sur les ongulés, carnivores, etc, tandis
BODENHEIMER (F.-S.). - Ecological Studies on
que les stades immatures se fixent plutôt sur les
Some Ticks. Parasif., 1934, 26 (4), 489-95.
oiseaux et les petits mammifères (rongeurs,
insectivores, etc...) sauf bien entendu les Boophi-
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lus qui effectuent tous leurs stades sur un même
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.
-
Si on veut établir une liste des tiques domi-
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- .
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litania. Bell. ZOO~., 1930, 1 (3), 113-5.
Mccambiquc, 1950, 60, 57- 125.
188

L
SUMMARY
.
The Ticks in Domestic Animals in French West Africa
I
The author presents the results of surveys carried out during the last two years in French
.
West Africa, on the geographical
distribution of ticks. He states that this information is not yet
complete. In the Order Zxodidae the genera Amblyomma, Boophilus, Haemaphysalis, Hyalomma,
Rhipicephalus, Ixodes, and in the Order Argasidae, the genera Argus and Ornithodoros are covered.
Wherever possible he gives details on the larval stages, biology, the requirements in humidity, the
distribution and hosts.
He has studied the distribution of ticks according to their climatic requirements as he considers
that these are different for genera, species, sub-species, and probably even strains.
RESUMEN
Las garrapatas de 10s animales doméstico del Africa Occidental Francesa
El autor presenta el resultado de 10s trabajos efectuados durante dos afios en A.O.F. con el
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fin de conocer la repartici6n geogr&ca de las diversas especies de garrapatas. Precisa ademis que éstas
informaciones deben ser completadas aim. Cita entre 10s Zxodidae, 10s géneros Amblyomma, Boophilus,
ri
Haemaphysalis, Hyaloma, Rhipicephalus, Ixodes y entre 10s Argasidae, 10s géneros Argus y Ornifho-
doras. Cada vez que le es posible da precisiones sobre 10s estados larvarios, la biologia, la higrofilia,
la distribuci8n y sus htiespedes.
Estudia enfin la repartici& de las garrapatas en funcion de las zonas clim&icas que regtin é
10 estima, aislan géneros, especies, sub-especies y probablemente.
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