INSTITUT D’ÉLEVAGE ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE...
INSTITUT D’ÉLEVAGE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Glossina palpalis gambiensis
Vanderplank 1949 (Diptem)
dans la région des Niayes et sur la
Petite Côte (République du Sénégal)
par P. C. MOREL et S.M. TOURE
Tome XX (nouvelle skie)
NO 4 - 1967 1
wGoT FRÈRES, ÉDITEURS
23, rue de l’École-de-Médecine, PARIS-VI”

i’

Rev. Elev. Méd. Vét. Pays trop., /%Y, 20, 4 (571-578)
Clossina palpalis gambiensis
c
Vanderplank 1949 dliptera)
dans la région des Niayes et sur la Petite Côte
d
(République du Sénégal)
par P. C. MORE1 ef S. M. JOURE
RÉSUMÉ
1. - Des prospections effectuées dans les Niayes et sur la Petite Côte (Républi-
que du Sénégal) font ressortir la distribution géographique actuelle de Glossino
palpolis gambiensis dans ces régions. Son biotope est constitué dans les Niayes
par des galeries de palmiers à huile et sur la Petite Côte par des forêts riveraines
qui longent de petits cours d’eau. Ces formations composent des microclimats
où la végétation dense et humide contraste avec celle des savanes environnantes,
sèches et éclaircies.
II, - La distribution géographique est caractérisee par des îlots séparés les
uns des autres. L’isolement géographique des populations de glossines s’ac-
compagne de l’apparition de types écogéographiques différant par la forme
-.
des plages dorSales @pigmentées
de l’abdomen.
Ill. - La Superficie relativement peu importante occupée par les glossincs
et l’importance économique des régions infestées justifient une cqmpagne
de
lutte par traitement insecticide. Les bases biologiques de cette lutte sont som-
mairement exposées.
La presqu’île occidentale du Sénégal ou Cap-
saumâtre (lac Tanma) ou salée (lac Retba).
Vert est prolongée au nord et au sud par deux
D’autres lacs sont complètement séparés de la
côtes atlantiques :
mer par un relief dunaire et leur eau reste douce
- la côte septentrionale, appelée Grande
en permanence ; c’est le cas du lac Mbaouane.
Côte, est pIote, sablonneuse, rectiligne et s’étend
La présence de marigots et de lacs dans ces
bas-fonds argileux a permis une végétation
sur @us de 2Q0 km ;
caractéristique où domine le palmier à huile
- 10 côte méridionale appelée Petite Côte,
d’abord plate, devient ensuite abrupte (falaises)
(Elaeis guineeisis). Ce complexe hydrobiologique
porte le nom de nioye en langue ouoiof. Nous
et plus ou moins échancr& par endroits.
retiendrons ce terme dans les pages suivantes
L e l o n g d e l a Grande C ô t e s ’ a l i g n e n t d e
p o u r d é s i g n e r u n p e u p l e m e n t d e p a l m i e r s o u
nombreuses dunes entre lesquelles existent des
un ensemble de galeries de palmiers.
b a s - f o n d s a r g i l e u x q u i r e t i e n n e n t l ’ e a u d e s
La densité de la végétation et le degré hygro-
pluies. Il s’y est formé un réseau de marigots se
métrique très élevé (90 à 100 p. 100) sont deux
collectant pour former des lacs. Certains de ces
facteurs favorables à la présence de glossines
l a c s c o m m u n i q u e n t p é r i o d i q u e m e n t a v e c l a
hygrophiles. Glossino ~ol~olis gambiensis Vander-
m e r l o r s q u ’ i l s d é b o r d e n t d e l e u r c u v e t t e e n
plank 1949 est abondante dans les niayes.
?
saison des pluies. Il en résulte des nappes d’eau
Un phénomène analogue se produit avec des
571

t
3
J
Fig. 1. - Ilots de Glossino polpolis gombiensis le long de la grande Côte et de la petite Côte du Sénégal.
associations végétales différentes le long des
- niayes de Golam-Mbaouane,
cours d’eau de la Petite Côte entre Bargny et
- niayes de Tanma.
Joal (fig. l), où de petites rivières se jettent dans
les marigots côtiers. On rencontre G. polpolis
1) Niayes de Sangalkam-Nioga.
gambiensis en bordure de certaines de ces
.\\
Un réseau de marigots convergents forme au
rwreres.
nord le lac Retba. Les galeries de palmiers qui
longent ces petits cours d’eau sont autant de
rameaux mesurant au total environ 14 km. On
1. - RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
distingue cinq branches principales à orientation
nord-sud ou sud-est-nord-ouest qui confluent
A. - Répartition géographique dans les niayes.
au niveau du village de Sangalkam. Sur ces
Carte 1.
cinq branches les glossines ne sont présentes
Les prospections effectuées sont fondées sur la
que dans certaines galeries à cause des clairières
distribution des galeries de palmiers représentées
pratiquées en plusieurs points pour les besoins
sur photographies aériennes au 1/20.000. II a été
de la culture maraîchère. Des gîtes persistent

tenu compte d’autre part des résultats de pros-
tout au long de la niaye de Sangalkam (branche
pections antérieures sur la trypanosomiase
4). Dans les autres niayes on ne les rencontre
humaine effectuées par THIROUX et ANFRE-
que sur certains trongons (Sêk, Tapdunka,
VILLE (1911) et MOULANIER et DIOUF (1953).
Kounoune, Satiana).
La présence de G. pol~alis gambiensis a été
constatée dans quatre groupements de niayes :
2) Nioyes de Bambilor.
- niayes de Sangalkam-Niaga,
Elles s’étendent sur une longueur d’environ
- niayes de Bambilor-Gorom,
1 0 k m . T r o i s p r i n c i p a u x m a r i g o t s d r a î n e n t c e

#
__-11---.
__t, -.__
..<<_....
-_....-..
OCEAN
A TLANTIQUE


groupe de niayes (Malaka, Wayequi et Wayem- 1

se déversent dans la mer par l’intermédiaire de
bam). L’ensemble se jette ég.alement dans le
dépressions lagunaires de faible étendue. Leur
lac Retba mais beaucoup plus à l’est.
cours inférieur est saumâtre ou salé, bordé par
Les glossines qui devaient primitivement
un terrain sablo-argileux et dénudé appelé tane
occuper tout le réseau de cours d’eau sont
en ouolof.
1
maintenant confinées en certains points. On les
La végétation y est constituée généralement
trouve surtout le long du marigot de Wayembam.
de palétuviers nains. Ce n’est pas le domaine
Quelques autres îlots existent mais sont de faible
de la glossine.
f
étendue : au nord du marigot de Malaka se
Au contraire, en amont, l’eau est douce et les
trouve une galerie à glossines longue d’un
rives sont occupées par une végétation Iuxu-
kilomètre environ ; à la niaye de Wayegui se
riante compatible avec le maintien de G. pol-
rattache un bosquet de palmiers et de manguiers
palk.
I
où on rencontre des glossines.
Entre Bargny au nord et Nianing (fig. l),
subsistent quelques cours d’eau permanents : la
3) Niayes de Golom-Mbaouane.
Nougouna, la Somone, le Baling. D’autres ne
Les marigots du secteur se jettent au nord dans
sont maintenant que des vallées asséchées
le lac Mbaouane. L’ensemble de ces niayes,
(Panntior, Mbourouk).
d’une longueur d’environ 20 km, prend une
La présence de glossines a été constatée dans
direction générale nord-sud mais décrit de
la vallée de la Nougouna et la vallée de la
larges méandres en se dirigeant vers la rive sud
Somone. Quant au Baling, c’est un bras de mer
du lac Mbaouane. G. polpolis gambiensis est
à eau saumâtre occupé par des palétuviers de
rencontrée dans les principaux tronçons. Les
faible hauteur ; les glossines y sont absentes.
boisements de palmiers qui s’étendent le long
du lac sont relativement denses, surtout à l’est,
1) La vallée de la Nougouna.
mais la présence de nombreux jardins de
De direction sud-ouest-nord-est, la Somone se
maraîchers dans le sous-bois entraîne une
déverse dans une dépression d’un kilomètre de
ventilation intense, avec, comme conséquence,
diamètre au maximum. Le cours principal ne
.
le retrait des glossines.
dépasse guère une longueur de 2 km. La végéta-
tion qui borde ses rives est de même type que
4) Niayes de Janma.
celle des cours d’eau de la zone sud-soudanienne,
Le lac de Tanma est un lac à eau saumâtre qui
avec en particulier des arbres à racines-échasses
communique en partie avec la mer lors des
qui émergent de l’eau. Le genre le plus fréquent
pluies d’hivernage. II est à sec le reste de l’année,
est représenté par les Ficus. La couverture végé-
de janvier à juin. A sa périphérie cependant,
tale est dense et maintient une ombre épaisse,
des affleurements d’eau douce subsistent, pour
En bordure de ce couvert arboré, l’humidité
la plupart, toute l’année, protégés de I’évapora-
entretient une végétation secondaire souvent
tion par une couverture épaisse des palmiers.
dense ; les glossines trouvent là un gîte de
Les niayes qui sont au nord-est du lac se
reproduction sur un sol relativement sec.
présentent en îlots de faible étendue.
2) La vallée de la Somone.
Le long du lac s’étend une longue galerie de
palmiers qui prend une direction sud-ouest-
Située à une dizaine de kilomètres au nord
r
nord-est. Elle est prolongée par les niayes de
de Mbour, la Somone s’étend au sud du Cap de
Toldo disposées en séries parallèles disconti-
Naze sur une longueur de 12 à 13 km. Elle
nues.
prend naissance à partir de marigots situés à
L’ensemble de ce réseau est infesté de glossines.
l’est dans la réserve forestière de Bandia.
La végétation riveraine de ces cours d’eau
est dense mais n’a que quelques mètres de pro-
8. - Répartition géographique sur la Petite
fondeur. Elle est souvent interrompue par des
Côte. Carte 2.
espaces dénudés. Leur lit est encombré de
L
Les îlots de glossines sur la Petite Côte sont
Typha. Au nord et au sud de la Somone se
liés à l’existence de vestiges de cours d’eau qui
déploient des savanes arbustives à A&u sp.

Carte no 2. - Glossino palpalis gambiensis (A) sur la petite Côte du Sénégal.
G. hallalis gambiensis se trouve en perma- I envahir tous les couverts arborés dans une
nence sur les berges de la rivière et remonte
niaye ou en bordure Ides cours d’eau.
dans les savanes avoisinantes, utilisées comme
On peut considérer les différents îlots occupés
terrain de chasse.
par les tsé-tsés comme vestiges d’un peuplement
initial continu le long de la Petite Côte et de la
DISCUSSION
Grande Côte.
G. palpalis fut mentionnée très au nord jus-
La distribution géographique, telle qu’elle est
qu’à l’embouchure du fleuve Sénégal (THIROUX
présentée ici, est le reflet de l’habitat permanent
e t ANFREVILLE, 1911 ; ROUBAUD, 1922 ;
de G. palpalis en saison sèche. Lorsqu’arrivent , NEWSTEAD, 1924 ; ZUMPT, 1936) et au sud
les pluies, les populations de glossines prennent jusqu’à Nianing. Actuellement, la limite nord
une extension maximale e t o n t tendance à
d e s o n a i r e d e d i s t r i b u t i o n s e m b l e c o n s t i t u é e
514
d

par les niayes les plus reculées du lac Tanma
des divers peuplements de glossines. De plus,
situées à 150 de latitude nord. Au-delà de cette
les conditions écologiques varient suivant qu’il
limite, l’intervention de l’homme sur la végéta-
s’agit des niayes du nord ou des vallées du sud.
fion pour les besoins agricoles a modifié le
Ces faits ont conduit à des variations d’ordre
biotope et fait disparaître la glossine.
infra-subspécifique.
La population à l’intérieur
de chaque îlot glossinien peut être considérée
comme une race écogéographique et l’on remar-
II. - TYPES Éco&oGRA~~-~IQUE~
que comme conséquence de l’isolement, des
différences morphologiques plus ou moins accen-
La distribution actuelle de G. palpalis gambien-
tuées entre les différentes populations.
sis dans les niayes et sur la Petite Côte est
Les critères de comparaison sont basés sur la
caractérisée par une discontinuité qui est le
pigmentation de la face dorsale de l’abdomen.
résultat de diverses interventions de l’homme
Les sept segments visibles présentent des bandes
et de l’action de phénomènes climatiques sur un
pigmentées qui limitent des plages claires dont
peuplement supposé initialement continu.
la forme et le nombre varient suivant les popula-
II y a eu peu à peu isolement géographique
tions (fig. 2).
Fig. 2.
Dans I’écotype de Sangalkam les plages
de V à branches rapprochées (fig. 2 c et d). On
médio-dorsales de dépigmentation de l’abdomen
note une légère différence entre ces deux der-
sont ininterrompues du 2e au 5e segment, formant
niers : petite plage claire au niveau du sixième
inférieurement un V à longues branches étendu
segment dans I’écotype de Nougouna.
sur les 3e, 4e et Se segments. Le 6e anneau porte
Des variations portant sur l’extrémité distale
une petite plage triangulaire isolée (fig. 2 a).
des paramères des génitalia mâles (longueur
L’écotype de Tanma diffère du précédent par
et nombre de soies) ainsi que sur les épines du
des plages individualisées, séparées de segment
2e segment de l’antenne ne peuvent être retenues
en segment par une mince bande pigmentée ;
comme caractéristiques d’une population. Ce
de plus, la largeur de la partie claire sur chaque
sont des variations individuelles phénotypiques.
I
anneau est plus importante que dans I’écotype
de Sangalkam (fig. 2 b).
Entre ces deux types situés aux limites extrêmes
Ill. - LES BASES DE SON ERADICATION
de l’aire d’extension de G. palpalis dans les
*
niayes, on trouve des formes de transition qui
Les niayes et les vallées de la Petite Côte
se rapprochent tantôt de l’un, tantôt de l’autre.
jouent un rôle important dans l’économie agri-
Les écotypes de Nougouna et de la Somone
cole et pastorale au Sénégal ; ce rôle est appelé
diffèrent des deux précédents par une réduction
à s’intensifier au cours des prochaines années.
I
des aires de dépigmentation qui se présentent
De plus, les unes et les autres sont des foyers
sous forme de petites plages isolées en forme
résiduels de trypanosomiase humaine à Trypa-
575

nosoma gambiense, tandis que de nombreux
3) Flucfuafions saisonnières.
animaux y sont parasités par T. vivax.
Ces constatations rendent souhaitable la
L’importance numérique des populations de
destruction de l’agent vecteur. Le succès d’une
glossines varie avec la saison. Les facteurs de
telle opération semble d’autant plus assuré que
variation sont principalement la température et
la surface occupée par les glossines est relative-
le degré d’hygrométrie. L’extension maximale
~
ment peu importante et les différents gîtes
se situe en août après les premières pluies. La
naturellement isolés les uns des autres.
population reste importante jusqu’à la fin du
mois d’octobre et diminue ensuite progressive-
+
La topographie exacte des gîtes étant connue,
ment pour être réduite vers mai. Cette variation
les campagnes de lutte devront être fondées sur
est en relation avec la durée de la période de
certains éléments d’ordre biologique et écologi-
que concernant G. palpalis gambiensis.
pupaison. Longue en saison fraîche (5 à 6 semai-
nes), elle est courte en saison chaude (3 à
%
4 semaines).
A. - Données générales sur la biologie et I’éco-
En conséquence, la date du traitement devra
logie de G. palpalis.
être fixée à une époque de l’année où la popula-
tion est très réduite en nombre (mai). D’autre
1) Acfivifé ef comporfemenf.
part, elle devra préckder largement l’hivernage
L’activité de la glossine est essentiellement
pour que la déperdition d’insecticide par lessi-
diurne. Habituellement elle est posée sur les
vage ne survienne qu’après l’obtention des
troncs des arbres ou les feuilles lorsqu’elle est
résultats escomptés.
au repos. II est admis qu’elle ne se pose pas à
une hauteur supérieure à 1,50 m au-dessus du
4) Poinf de vue écologique.
sol. Lorsqu’elle chasse, elle quitte l’hôte pour
se poser sur des substrats sombres et souvent
Les niayes sont composées d’îlots circonscrits
sur les feuilles qui jonchent le sol.
bien délimités qui abritent G. palpalis gambiensis
En conséquence, un traitement insecticide doit
5 l’exclusion des savanes environnantes où les
être appliqué sur tous les arbres à l’intérieur
arbres sont rares et dispersés. Etant donné
d’une niaye ou le long d’un cours d’eau sur
l’individualité topographique d’une niaye, la
une hauteur de 1,50 m et toute la surface du sol
Técessité d’étendre le traitement insecticide en
pour détruire les mouches adultes au repos
jehors de celle-ci ne semble pas s’imposer. II en
ou en activité.
:st de même pour les galeries riveraines sur la
‘etite Côte. Les glossines en quête de nourriture
2) Reproducfion.
clans la savane arbustive au moment du traite-
nent meurent à leur t-entrée dans l’habitat réel,
Dans les niayes les gîtes larvaires sont consti-
)u à plus longue échéance si elles restent en
tués par les jeunes pousses de palmiers dont les
jehors, où les conditions de survie sont très
branches les plus basses sont incurvées vers le
Iléatoires.
sol. La base du pétiole des anciennes feuilles
encore accolée au tronc peut renfermer des
pupes. II en est de même des plants de bananiers l f3. - Moyens de lutte recommandés contre
dont les pieds représentent d’excellents gîtes
G. palpalis en vue de son éradication.
si le sol n’est pas submergé. Dans la plupart des
cas c’est au-dessous des troncs d’arbres morts
Le mode d’assainissement qui semble le mieux
gîsant sur le sol que se situent les lieux de ponte.
Idapté aux conditions locales serait des pulvé-
II est à noter que ces derniers peuvent se trouver
.isations de dieldrine en suspension à 2 p. 100.
à la périphérie ou en dehors de l’habitat re-
-‘insecticide sera appliqué sur tous les arbres
connu. II en résulte que le traitement insecticide
usqu’à une hauteur de 1,50 m et sur toute la
devra être appliqué à tous les gîtes larvaires
urface du sol des galeries. La rémanente de la
théoriques à la périphérie de l’aire réellement
C lieldrine aboutirait dans un premier temps à une
occupée.
tt elle réduction du noimbre des glossines qu’un
1)
5 7 6

deuxième traitement serait capable de les faire
enquête entomologique avec les statistiques de
disparaître totalement des zones infestées. Si
fréquence de la trypanosomiase humaine dans
l’ensemble des gîtes est traité, la possibilité
les régions considérées.
de réinfestation est pratiquement exclue, les
autres localités habitées par G. palpalis étant
Institut d’Elevage ef de Médecine
à plusieurs dizaines de kilomètres au sud.
vétérinaire des Pays tropicaux
Nous exprimons nos remerciements au méde-
Maisons-Alfort
cin-capitaine PERETTI du Service de Lutte contre
Laboratoire national de /'Elevage
les grandes endémies de Mbour, qui nous a
ef de Recherches vétérinaires
permis de comparer les résultats de notre
Dakar-Hann
i
S U M M A R Y
Glossino
po/po/is gambiensis Vanderplank 1949 (Dipfero) in the Niayes
and « Petite Côte» areas (Senegal)
1. - Surveys made in some areas (the « Niayes » and the « Petite Côte »)
of the Republic of Senegal showed the presence of colonies of Glossino palpalis
gambiensis
Vanderplank 1949 in Palm-groves
(Niayes) or along small rivers
(Petite Côte).The presence of tsetse flies in these countries was related to micros
climates whose humidity and dense vegetation stand out against the surrounding
shrub-savanna.
II. - The main feature of the fly distribution was that the areas occupied was
scattered into separated spots. There was a geographical segregation of the
different fly populations which induced ecogeographical types. The differences
consisted in the dorsal unpigmented transverse bands of the abdomen.
.
III. - The total area infested with tsetse flics is not very widespread, while
the economic activity of these countries is of importance, For this reason the
tsetse control by means of insecticide is quite necessary. The biological grounds
P
of such a control are then summarised.
RESUMEN
Glossino Po/@/is gambiensis Vanderplank 1949 (Dipfero) en la regi6n de Niayes
y en la« Petite Côte» (Republica de Senegal)
1. - Busquedas efectuadas en la regi6n de Niayes y en la « Petite Côte»
(Republica
de Senegal) demuestran la repartici& geografica actual de Glossina
palpalis gambiensis en estas regiones. En las Niayes, galerias de palmas consti-
tuyen el biotopo de la dicha, y en la « Petite Côte », selvas ribereiïas
exten-
diendose a 10 largo de pequehos rios.
Estas formaciones componen microclima
donde la vegetacion
densa y htimeda
contrasta con la de las sabanas cercanas, secas y aclaradas.
II. -Se caracteriza la repartici& geografica
por islotes partidos unos de
otros. La aparicion, de tipos ecogeogr6tÎcos
est6 ligada con el aislamiento
geografico
de las populaciones de glosinas. Se caracterizan estos tipos por la
forma de manchas dorsales sin pigmento.
Ill, - No es extensa la zona infestada por las glosinas, en cambio tiene
una gran importancia economica,
10 que necesita una lucha mediante la apli-
caci6n de insecticidas. Se resumen las bases biologicas de esta lucha.
“I,
:
--

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1952, 9 (1) : 201-238.
Verlag von Gustav Fischer, 1936, 152 pp.
Imprimé en France. - Imp. JOUVE 12. Rue de Tournon. Paris (6’)