REPUBLIQUE DU SENEGAL SECRETARIAT D'ETAT ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SECRETARIAT D'ETAT
e.-..e.---------------...
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
I~IINISTERE DE L'ENSEIGNEiiiENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERME
--e--*---e*--
REUNION DU CENTRE INTERNATIONAL
POUR L'ELEVAGE EN AFRIQUE (C.I.P.E.A.) ET DES RESPONSABLES
DE LA RECHERCHE ET DU DEVELOPPEi/iENT DE L'ELEVAGE EN AFRIQUE TROPICALE.
ADDIS ABEBA DU 14 AU 17 JANVIER 198.1.
L-.-----I---------...
LES PRIORITES DE LA RECHERCHE
EN MATIERE D:E DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE AU SENEGAL
Par :
Dr. F. Sagna (1)
Dr. P.I. Thiongane (2)
iiIr. -PI. &bodj (3)
. ..---....-..“..----
Janvier 1981
Centre National d,e Recherches Agronomiques
dle BAi~BEY
(1) - Chercheur au Laboratoire National d'Elevage et de fliedecinc Vbtérinaire Hann-Dakar
SénEgal
(2) - Directeur Gbnéral de l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles - BP. 3220
Dakar-Sénégal
(3) - Directeur du Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey - BP. 51
Bambey-Sénégal.

1 - GENERALITES : LE WWI’EL SENEGALAIS, SA PLACE DANS L”ECONO&IE NATIONALE
De vocation essentiellement agropastorale, le S&égal dispose d’u:n
important cheptel dont l’effectif et l’impact économique sont tributaires d’os
aléas climatiques. Jusqu’en 1970, 1 ‘accroissement moyen annuel du troupeau
bovin était de 3,3 %. 1,1alheureusement
de 1970 3 1973, période marquée par une
sécheresse d’une intensité rarement égalée, le cheptel bovin est passé de
2,6 millions à 2,250 millions, celui des ovins caprins de 2,s millions à
2,4 millions. Cette reduction importante constitue une perte substantielle pour
l’économie que seuls des hivernages pluvieux mais aussi l’action conjugée de la
Recherche et du Développement permettront de compenser. Aussi de 1973 à 197’5
la valeur brute totale des productions animales est passée de 16,769 milliards
a 28,972 milliards de F CFA. En 1975, les productions animales ont constitué
30 % de la valeur ajoutée du sectcur primaire et 8 % de la production intérieure
brute (PIB).
En dépit donc des aléas climatiques, le secreur élevage a connu une
importance relative sans cesse croissante dans l’économie, ce qui est imputable
en partie & une amélioration sensible du prix du bétail. Par exemple le suivi du
march& du bétail de Bambey et de ses environs a montre que de 1970 à 1975 le
prix du Ecilogramme de poids vif est passé de 36,6 F CFA à 120 F CFA (animal maigre)
et de 60,9 F CFA à 1133 F CFA (animal moyen
à gras).
I I - LES OBJECTIFS DU VIe PLAN DE DEVELOPPEilïENT EN MATIERE D’ELEVAGE
Le Senegal dispose d’un cheptel important mais dont la productivité et
le niveau d’exploitation restent encore tr&s limités. Ceci explique l’importation
de produits animaux (essentiellement lait et viande), pour combler le déficit
des besoins internes.
L’objectif général du Gouvernement est d’assurer l’autosuffisance
alimentaire. Ainsi du point de vue carne on cherche à réduire, voire à liquider
A terme la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur, tout en augmentant le
niveau de consommation. De 13 kg/habitant/an, en 1974, la consommation en viande
devra atteindre et dépasser 15,7 kg au terme du VIe Plan, c’est-a-dire à la fin
de 1904. Pour atteindre cet objectif sinon s’en approcher, d’énormes efforts
devront être déployés tant sur le plan de la Recherche que sur celui de l’orga-
nisation des circuits de distribution. La Recherche par ses résultats devra
contribuer à l’augmentation des productions animales, les pouvoirs publics grâce
à une no1 jf~i~jll~ ,;np+j-m+.;*ra rIrat sllhi*t .-A 2. 1*-*---.-‘-’ ”
*
. a

I I I - LES PRIORITES DE LA RECiiERCIIE EN AATIERE 1)‘%LEVhGE
La définition de ce programme a fait 1 !Objet d’enquêtes
approfondies
et de discussions de haut niveau entre techniciens responsables du Secteur
primaire et chercheurv du domaine agricole, dans le cadre de la commission
consultative de la Recherche agricole Gnégalaise. Le dialogue entre dévelop-
peurs et chercheurs qui en a résultQ, a permis de dégager les principales
prioritcs de Recherche en maticre de dkAoppcment
agricole au sens large
(agriculture, élevage, forets, pêche et océanographie) pour les six prochaines
.
anne e n . Cette période qui couvre la moitié et la totalitC
des Ve ct VIe plans
de développement économique et social p correspond A la durée du plan indicatif
de la Recherche agricole du Senégzl 1979-1984. L’étude vise à la régionalisation
(par zones écologiques) des principalee
3 activités de recherche et de développe-
ment agro-sylvo-pastoral et halieutiques compte tenu du earactere national de
certaines productions et du principe de la complémentaritk inter-regionale.
j*ialgré l e s spéciPicit6s
regionales, liées du reste aux conditions agroclimati-
ques, les priorites suivantes ont et6 retenues :
Priorité 1 : Les aliments et l’alimentation des animaux. Cela paraît ê-tre
Le souci primordial des eleveurs, Gtant entendu que 1’ abreuvement y figure cn
bonne place.
Priorité 2 : L’amélioration génétique des races -a Sélection - croiseme&
et reproduction.
P r i o r i t é 3 : La santE et la prophylaxie animales.
Priorite
4 : Etude des systSmcs de productionsanimales : Economie et so-
ciologie rurale.
L’ordre de priorite suivant a étC retenu :
1 -- La production bovine : viande - lait - travail
2 - La production des petits ruminants (ovins-caprins)
3- L ’ avicul turc .
4- Le cheval.
5 - Le POiT.

3
31 - Lez aliments et ltalimentation dec animaux
l;u Sënégal , comme partout ailleurs dans le Sahel 9 1 ‘aiimentation cons-
titue le facteur limitant des productions animales, car la moindre ann6c s&he
plonge le bbtail dans un défici-t -Fourrager intenc.c, l’essentiel des ressources
fourra$res Ctailt constitu6 par les p$turages nsturels et les sous--produits de
récolte. Ceci explique la place prépondérante r&servéc dans nos programmes aux
C tudes sur les pâturages et les produits fourrager:; (cul turcs fourrag&rcs -
sou:; produits) ainsi qu’à l’alimentation et à la nutrition du bétai1.
311 - Les pâturaqes
1..,---.B. -em- k--m
L 1 étude et 1’ exploitation des pâturages nécessitent une approche
zonale car le problcmc se pose d’une façon différente selon les régions et leurs
vocations respectives.
- e n zone sylvopastorale caractérisée essentiellement par uri
élevage extensif et de grands espaces pastoraux dont le degré d’exploitation
depend du nombre et de la répartition des points d’eau, la Recherche est axée
sur l’étude, la cartographie, l’aménagement des différents types de pâturages
et l’étude de l’evolution et de l’exploitation des pâturages aériens :
Composition botanique
e
. Production - valeur alimentaire - amdlioration
- gestion
et mise en défense des pâtursges, droit foncier - codes pastoraux - parcouru
communautaires.
_- en zone asro-pastorale ou les cultures gagnent du terrain sur
les espaces pastoraux, YLOS pl?Ogl?XMIeS pOikCl?t 8Ur Z
. Les mithocles d’amélioration et d’exploikation des jachcres
(techniques culturales - enremencement - mode d’exploi.tation) .
.LJ&laboration et le test de systL’rne fourragers capables de
rentabiliser au mieux les pâturages disponibles tout en préservant, voire en
améliorant le patrimoine foncier.

312 - Les cultures fourragères
----------.--------------
L’intensification agricole (culture attelk - extension des surfacesj
a eu pour corollaire ‘une Aduction importante des zones de parcours et la néces-
site de plus er, plus *grande d’intégration du b6tai.l dans l’exploitation. Celle-ci
suppose cependant un.e mise en réserve importante de fourrage R la ferme à partir
des sous-produits agricoles et de la sole fourragère. Gais si la mise en stock et
l’exploitation des résidus de récoltes est en plein développement, l’introduction
de la culture fourragere dahs la rotation n’est, par contre, qu’à ses d8buts.
C ’ est pourquoi dans ce domaine la priorité est accordée à :
- l ’ é t u d e e s t a u t e s t d’esp6ces fourragi:res l o c a l e s et/ou i n t r o -
duites, de haute& potentialit6s ;
- leur exploitation en culture pluviale ou irriguée (pure ou asso-
ciée) et 5! l’amélioration des prairies naturelles. .
313 - Les sous-produits apricoles
-,,,,,,,,,,,,,,,,,,~,,,,,,,
Les rcsidus de recoltc entrent dans une proportion importante dans la
ration des animaux. De novembre 5 la fin juin, la quasi totalite de la ration
du troupeau en zone agro-pastorale est constituee par les sous-produits (fanes
d’arachide, de niebé - pailles de céréales (mil - maïs, - riz sorgho). A l’excep-
tion des fanes, les résidus de recoltessont de faiblesvaleur nutritive et leur
degré d’ingestion et d’utilisation digestive limité. La Recherche dans ce sectc,A2.
est axée prioritairement d’une part, sur l’étude de méthoder physique, chimique
et biologique capables d’améliorer le niveau dc consommation et d’autre part,
sur l’utilisation de la technique de compl&mentation (Energétique, azotce et
minérale) pour accroître leurs qualites. Quant aux sous-produits aero-industriels,
du fait de leurs prix exorbitants, ils sont d’utilisation encore limitGe, malgré
l e u r teneur Gnerzétique et azotée 6levée et le rôle combien important qu’ils
peuvent jouer dans l’équilibre des rations.
Parall?lcment
à ces recherches dont l’objectif est l’accroissement
quantitatif du disponible fourrager, nos programmes en matiGre d’alimentation
laissent une place importante aux études qualitatives des fourrages :
- analyse bromatologique
- étude de la physiologie nutritionnelles d’es animaux domestic-ill-
. .
- élaboration de tables alimentaires et de rations.

3z - A.mélioration gkétique des races -- &lection - croisement et reproductioc
321 - La s6iection du zébu sinégalais
---------L----L----I_-------------
Les expériences d’extériorisation des potentialit4s
g6nétiques de ce
bovin ainsi que celles d’embouche industrielle ont mo:ntré que cette race qui
s’adapte parfaitemwt 2 l’kologie sahélo-soudanienne, son milieu naturel+ offre
en outre d’excellentes capacités de production de viande pour autant quc’on Ile
place dans des candi ti ans rl’&levage rationnelles. Comme plusieurs auteurs 1”ont
cit?jS. souligné , l’amdlioration du milieu (abreuvement, alimentation) ainsi que la
couverture sanitaire, constituent y des corollaires indispensables à tout pro-
gramme d’am[lioration g&&iquc qui se veut officient,, Aussi 9 la possession
d’un excellent matériel gkétique n’est pas toujours suffisante.
L’exp6rience
que connaît le Sénégal en la matikre est bdifiante et; les
erreurs commises, au cours des premi&res années de 1 ‘op6rati on “diffusion de
géniteurs bovins sélectionn6s, pr&s de 30 % de pertes de ces animaux par sous-
alimentation, équisemcnt et maladies intercurrentes, ont été enregistrées, A
présent la situation s’est nettement améliork du fait de la tendance a la sé-
dentarisation des trou:pcaux et grâce à. l’encadrement rapproché des @leveurs par
des sociétés d’interventions en milieu rural (SUDESP - SODEVA, etc...) pour la
consÇitution
d e rCservcs Fourrag$rcs, la distribution de blocs minéraux aux
troupeaux ct de la prophylaxie medico-sanitaire.
D’une façon géni:rale, toutes choses egales par ailleurs, les géniteurs
zébus Gobra provcnnnt des stations se comportent mieux que les gcniteurs d’origine
exotique, tant au plan de l’adaptation aux conditions d’6levage traditionnel,
qu’à celui de la fonctiondde
reproducteur proprement dite. Du reste la nouvelle
stratégie de diffusion des taureaux s&lectionnés
tient compte à la fois des apti-
tudes des animaux et des vocations pastorale?3 ou agro-,pastorales
des régions du
pays *
322 - L’amElioration
du
taurinNdama
---------11----11-1-_------------
Le zébu Gobra rec&le d’importantes
potentialités bouch8res. Du fait de
sa grande senuibilitd ?: la trypanoeomiase son aire d’extension est limitée & la
zone Nord du territoire, le Sud étant colonisé par le taurin Didama réput
trypanotolerant.~~~alheurcusement les travaux d’amélioration sur ce bktai.1 n’ont
démarré que très récemment. Ils ont pour objectifs esscnticls l’obtention d’un
b&tail
trypanotol4rant
mais de plus grand gabarit;,plus productif que le
Ndama actuel c-t dont l’exploitation i des Tins bouch&rc:s et de traction contri-
b u e r a à l’amélio1qtion du niveau de vie dans 1 es eunlni +n+; nr.c -n-;--l-- m-

programme comporte ainui 3 volets :
- l’operation de s&lection an Station ;
- le suivi zootechnique en milieu rural sur les troupeaux vi.lla-
pois : composition - structure des troupeaux etc., .
323 - ,.lainti.en et exploitation d’un bovin dl; traction
-------------------------------------.----------
Pour prkparer l’agriculteur sénégalais h l’intensification du mode
d’exploitation de ses terres, la Recherche agronomique s’est trcs -tôt orientée
vers 1 félaboration dc techniques agronomiques plus perfectionnées mais simples
comme la culture attelee ‘bovine. C’est ainsi que dès 3.921 el1.c s’est attelée à
la sélection d’un bétail de traction, le mi?tis de Bambey, issu du croisement
zébu x Ndama dont le gabarit et les performances bouchorcs et de traction sont
tr8s élevées :
Poids adulte 500 ZI 600 kg 0
330 B 420 kg 0
Effort de traction continue 120 à 150 kg
E f f o r t instantane
250 à 300 k g .
Le maintien ct l’exploitation à une grande Cchclle de ce bétail est
plus que néce ssaire et constitue de ce fait un objectif B atteindre.
324 - La ï;roduction
laitière bovine
,-,L-,----,--,---------------
Lc S&négal ? 1 ‘i.nstar de nombreux pays d’Afrique et sahéliens en par-
t i c u l i e r s Coi?ti.l~ue
de s’approvisionner en lait frais et produits laitiers par
des importations. Le Gouvernement a pris la décision de reduire cette importation
grâce à la mise en place progre ssive d’un programme d’introduction d’animaux
laitiers de grande performance et à la valorisation de la production nationale.
Ainsi les objectifs de la Recherche sont dt a.dgmenter la production lai-
tière en :
- améliorant la production laitiére des races locales par sélec-
tion et/ou par croisement ;
- introduisant des races à haut rendement susceptibles de s’adap-
ter aux conditions climatiques et alimentaires locales,,

7
De façoï: concomitante des rechcrchcs cent entreprises sur la métho-
dologie d’intervention dans le milieu paysan pour la promotion de 1 ‘élevage,
laque1 le doit reposer sur l’intcnuification
de la production et la cpkialisation
d e l ’ é l e v a g e l a i t - vi.and - e t c . . .
325 - Production des netits ruminants
La production des petits ruminants, notamment ovine, occupe une place
importari te dans l’écnnomie nationale et des exploitations agricoles. Chaque ar:&e
le Sénégal importe un nombre élev6 de moutons et particulièrement pour la Gte
de Tabac’ki
“’ 9 ce qui mili,te ÊII faveur d’une politique nationale tendant & amélio-
rer la production de viande ovine pour faire Face à cotte importante demande.
C’est ainsi qu’un programme à court et mcyen terme a tkté élaboré pour l’étude ct
I’amélioration génétique des trois principales races ovines du pays :
Le Touabire ou mouton maure
Ee Peul.h-peulh de la zor;e sylvo-pastorale
Le I)jalloniçe de Casamance et du S&Ggal oriental
avec comme ZWGZ dkectcurs
:
. :L‘étude ethnologique
. l ‘Amélioration génétique et et reproduction
. L’alimentation et l a n u t r i t i o n
. La sante et la prophylaxie.
326 - L’am&lioration
généticyuc des races chevalines locales
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - c - - - - - - - - I - - - - - - - - - - - -
Elle fait 1 f ob,jet de campagnes annuelles d’insémination artiFicielle
de juments de race locale ou métissée appartenant aux éleveurs. Le principe (du
croisement d’absorption est appliqué au niveau du k:aras National et des dépôts
régionaux df étalons ou flc semence conditionnée.
Compte tenu des r.ombreux services que rendent encore les chevaux dans
certains pays africains notamment pour la traction agricole, le transport urbain,
et les sports équestres, dont la course hippique, et des revenus qu’ils procu-
rent aux éleveurs, toute poli.tique d’amélioration génktique de ces animaux devrait
être encouragée du moins dans certains pays en développement.
POU~~ la traction agricole, ï ‘ u t i l i s a t i o n d’ktalons d e t r a i t legers
voire des barbes d’Afrique du Nord semble convenir pour lc croisement avec les
juments locales. l)aw; un proche avenir 011 pourra diffuser au Sénégal, la semence
de baudet pour la productior; de mulets par il~sémination artificielle. 1-a répu-
-tation de ces animaux pour leur sobriété et leur rusticitd est connue de par le
.

Encore à ce niveau l’espèce ariine qui rend déj;i d’éno.;xmes oervices
lors des transhumancesI nomadismes et pour 1 I exhaurc et le transport dl eau
mkriterait d’être Gtudi6c et préservée ci? vue de son amélioration généticlue,
malpré sa rusticité légendaire 0
Parmi les autres espèces ayar:t fait l’objet de tentative d’ameliora-
tien a u Sénegal, figurent 12 porc, l a chévre e t l a p o u l e l o c a l e .
327 - La nroduction porcine :
--,I--,,,,,,,,,,,,,,,
L’introduction!. d’une: souche de porc ,Largwhi te a largement contribué
:3 l’augmnei~tation dei; yualitcs zootechniques du porc mocal dc Casamanw ainsi
que ceux de la petite Côte et du Cap--Vert. T)e m&ne la diffusion (le la chèvre
-
e
rousse de i.laradi a Fté tres appr&iée danr la région du Tleuve Sénegal. La
chêvre du Sahel qui er.t; trés connue pour sa rusticit6 et ses capacités lai-
tikes (surtout lors des périodes de disette) dcv;ai t être sauvegardée dans
certains pays ?II guise de soupage de &curité pour le:; réserves de proteine
animale . Cependant l’élevage de cette e;$ce devrait toujours être assortie
d’une surveillance stricte, du fait de ses facultes diivastatricez des jeunes
végétaux et des cul turcs. A ce propos1 Y. YRENCR (19Cl) dira dans ses perti-
nentes observations sur la ch&rc (F.A.O.) : “ O n accuse traditionnellcmcnt
les
chèvre: de dkuder la végétation ;-Latureile, d’être <? l’origine de 1’6rosion,
d’bpui:icr l e s o l . . . , or pour être juste et franc, ce :;Ont les chk+.ers négli-
gents qui sont responsables
de la plupart de ces dé$t.s”.
328 - Production avicole
-------1----1---...-
- Xn matière d’aviculture, les cl’forts ont été concentrés sur :
. l’amélioration des souches locales par l’in.troduction
massive de co:;s raccurb (“opération CO~‘~) Rhode Islan-Red - Susvec - Plymouth
e t c . . . E4alheureusement c e t t e o p é r a t i o n coq n’a >as dOIiYlé l e s r é s u l t a t s escomptk
du fait de la coexistence dc raceurs et de coqs locaux et de la non suppression
des produit s même issus du croisement,
Lc développement d’unités industrielles d’aviculture pour
?
la ponte et la chair par 1 ‘introduction de pouce
&,ins d’un jour en provenance de
la France.
Rhode 1 Red - Leghorn - Sussex - Jupiter.

9
La conduite de ces souches sous nos climats ne posant pas de pro-
blèmes particuliers si l’hy~giène et 1a prophylaxie suivent, l’aspect prioritaire
er: matière d’aviculture demeure 1 ‘alimentation.
33 - Santé et prophylaxie animalcc
Le but final. vise par les acti.ons cl’dlevage est d’obtenir des produc-
tions animales (viande, lait, oeuf etc.. , ) de bonne r;j:ali té et en grande yuan-
tit6, maiL dans des oondition~
6conomiques rentables. Cela suppose l’etrit dc
~~arfaite santé iles tro~q)eaux & exploiter: ou tout au moins 1 ‘élimlnatior complète
de très corYoreu:;c:, maladies du cheptel.
C’est 5 ce niveau que se aituent les
problèmrs de pathologie (maladies) et les actions de protection sanitaire
( prophylaxies et trait emcnt s ) qui demeurent non seul cment Poniiamen t aux, mais
doivent Gtre suivis de maniere permanente.
D’une façon générale les grandes lZpizooties h etiologiec bactérienne
et virale sont maîtrisées. Touteïois la Foursuite des campagne; annuelles dr:
vaccinations et la surveilla:we &pizootiologi.que constante s’avere nécessaire
sinon indispensable pour sauvegarder les résultats acquis. En effet hien que la
peste bovine ait &tB jugulée 9 on a enregis-tré des phenomenes de réapparitior!
accidentelle d c cctto maladie a u ecjuru de:, années sèches it 2 l ’ o c c a s i o n d e s
mouvcmcnts dc tral*zhunancc du b é t a i l 4eu i)ays voirAns (r,auritariic p a r cxcmplc)
12
?i
rocherchc dc psturages ct dc points d’eau.
S ’ a g i s s a n t d’cs vaccir!s aetuell@ment u t i l i s é s , l’objecti? d e 170s
programmes vise 2 nugmwter l e u r p o u v o i r protecteur ct B rcndro 71~s aisee l e u r
manipulation
sur le twrain par la crCation de souches vaccinales thermorésis-
tar!ecu. C’n certain nombre de maladie doivent cependant être étudi6çs : il s’agit ;
- de maladies 2~ étiologie indéfinie qui peuvent apparaître ça et
là ;
- et ci.Il1e5O qui comme la brucclloac ne tuent pas les Gtes mais
o:+, une i n c i d e n c e &olitjmiyue consid6rable.
En matière de pathologie aviaire, nous disposons actuellement d’un
grand nombre ilc vaccin:; niai V dont 1. ’ emploi est en.core limi.té aux unité: indui-
trielles,
la prophylaxie aviaire de masse n’etant pas appl.ic@e. L)epuis 1975,
la pathologie aviaire a connu un rqair. d’intérêt et d’act.ivité avec la mise en
évidcncr , pour la Ière fois au Sénegaï, dt: la maladie ,A Gumboro ou krsi te
infecticuce
v . Il est A dé-lorer c,ue pour des problèmes de moyens matErie et
humains les travaux qui, avaient bien démarr6 n’aient pu être achevés.

10
Concernant les maladies parasitaires les recherches sur leurs inciden-
ces économiques et les moyens de futte sont à poursuivre, nn particulier dans
les régions aménagées où l’association agriculture4levage demeure un objectif
p r i o r i t a i r e .
La maEtrise des grandes épizooties a. permis de concentrer nos efforts
sur :
1/ - La pathologie des petits ruminants :
. pneumopathie d’origine virale, bactérielle
ou parasitaire
. la pathologie sanguine
c maladies de carences minkrales.
2/ - Les maladies nutritionnelles : carences minérale ou vitaminique dont les
études nécessitent une démarche pluridisciplinaire laquelle s’intègre plus
facilement dans l’élaboration et la diffusion de systbme de production.
34 - Etude des systèmes de production animales : Economie et Sociologie-
rurales
L ’ o b j e c t i f
visé est de mieux cerner la place de différentes produc-
tions, notamment les productions animales, dans l’économie de l’exploitation,
de la région et même de la nation. Or en zone soudano-sahélienne le processus de
transformation des systèmes de production repose sur l’association de l’élevage
et de l’agriculture, le bétail jouant le quadruple rôle économique :
- de fournisseur d’énergie : traction
- de production de matière organique (fumier)
- de source de revenu : viande - lait etc...
- de moyen d’épargne.
Autrement dit le problème ne se limite plus à la satisfaction des
besoins alimentaires de l’animal dans le simple souci d’accroître sa production,
mais d’appréhender son impact socio-économique dans la ferme. Pour ce faire nos
priorités de Recherche sont les suivantes :
- l’étude des meilleures combinaisons entre les éléments fourra-
gers pour la constitution de rations économiquement rentables :
- l’élaboration de systèmes techniques de productions animales et
leur test en vraie grandeur dans li milieu pour mieux ‘cerner les problèmes sociaux
juridiques et économiques que pose leur implantation (calendrier et type de pro-
duction en fonction de la localisation-physionomie du marché). C’est en effe?L de

11
l’étude des systèmes techniques de production et des systèmes traditionnels en
place que doivent découler les éléments nécessaires Èl l’élaboration de systèmes
de production a vulgariser, dont le succès depend de leur compatibilité avec
leur milieu d’insertion. Ainsi donc l’étude de systèmes de production doit res-
pecter les vocations rég,ionales,
ceci explique la régionalisation de la démar-
che utilisée,
En zone sylvo-pastorale l’objectif est de développer des systèmes
d’élevage de naisseurs dont les produit s seront commercialisés en direction du
bassin fluvial et de la zone agro-pastorale.
Cette recherche s’inscrit dans le cadre du projet de développement de
la SODESP (Société pour le Développement de 1’Elevage dans la zone sylvo-
pastorale) dont le but est d’augmenter la production du cheptel grâce à un en-
cadrement rapproché et à une assistance cfficiente des pasteurs sur le plan ;
- de la conduite des troupeaux de femelles reproductrices ;
- de l’alimentation (supplementation en saison sèche, gestion des
pâturages 1 f
- de la protection sanitaire.
Dans le bassin fluvial où les potentialités fourragères sont grandes
du fait des aménagements hydro-agricoles qui y sont envisagés, l’élevage dans
les systèmes sera orient6 vers l’embouche industrielle et la production laitière
grâce aux sous-produits agricoles (pailles de riz - bouts blancs de canne),
agro-industriels (mélasse, son de riz) et maraîchers,
En zone agro-pastorale l’objectif de développement est l’intégration
agriculture-élevage rendue plus que jamais nécessaire par la disparition pro-
gressive des terrains de parcours; L’étude des systèmes de production y est
orientée vers la culture attelée bovine appuyée par la petite motorisation
(1at;iour - traitement des récoltes), l’embouche paysanne, l’élevage des petits
ruminants et l’aviculture familiale. Cette erientation tire son fondement de
la structure traditionnelle des exploitations. L ’ embouche paysanne par exemple
est un système traditionnel d’engraissement de bovins, pratiqué essentiellement
dans le bassin arachidier (Centre Nord et Sud du pays) par des agro-pasteurs à
partir,
soit des sous-produits de récolte (embouche de saison sèche), soit de
l’herbe des jachères t embouche ZI l’herbe). Elle a constitué pendant longtemps
un frein au développement de la culture attelée bovine, bon nombre des animaux
de tracsion (environ 85 %) étant vendu en boucherie dans les trois annees qui
suivent leur dressage. Ce phénomène qui constitue une retombée de l’embouche
paysanne mais aussi un “feet back” du processus de développement a entraîné
1 ‘usage des femelles b o v i n e s nnr~r 10 +ne~*; - -

12
Un système analogue d’embouche existe pour les ovins avec l’élevage
dit de moutons de case qui est pratique sur l’ensemble du territoire. Tout
comme en zone sylvo-pastorale, les recherches sur leo systèmes de production en
zone agro-pastorale sont conduites en liaison avec les sociétés de développement
implantées dans la zone : SODEVA - SODEFITEX - SOMIVAC* etc...
Il convient cependant de noter que les étud.es sur les systemes de
production ne peuvent être valablement conduites que si la Recherche dispose
d’un appareil efficace d’enquêtes, de recueil d’exploitation des données. C’est
pourquoi nos programmes réservent une place privilégiée aux recherches sur les
méthodes de vulgarisation OY la pluridisciplinarité constitue l’élément fort de
la démarche. Aussi nous accueillons avec satisfaction et grand int&rêt le pro-
gramme de surveillance continue du CIPER lequel permettra certes d’identifier
les éléments de succes et d’échecs des projets élevage en vue de l’élaboration
de projets plus viables, mais contribuera aussi à la formation du personnel
d’encadrement dont la compétence est le meilleur gage de succès de l’application
et de la diffusion des résultats de la Recherche.
* SODEVA :
: Société de Développement et de Vulgarisation Agricole.
SODEFITEX
: Société de Développement des Fibres et Textiles.
soMIV~~c
: Sociéte de Mise en Valeur de la Casamance.
SODESP
: Soci6tB pour le Développement de IlElevage dans la zone Sylvo-
pastorale.

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U 1 3 L 1 0 G R A P 11 1 E
---.----_---.-._-- _._______I__
-----_------------__---------
1 - CinquiBmc plan quadriennal de développement économique ct social (ier juil-
lct 19’77 - 3 0 juil-: 19Vl)
i;iiRistèrc du Plan et dc la Coopération du S&égal.
2 - Développement rural intégré et amélioration des sy&èmes de production
agricole
Syni;hGse du Colloque de Bamako 20 C&rier - lcr mars 1970.
3- l;iahawa iABOL)J
Types d’associations possibles do diIlféren-tep productions dans les exploi-
tations agricole s mixtes (y compris la sylviculture)
Colloque s u r l ’ a m é l i o r a t i o n des ,
systèmes de production agricole
20 Février - ler mars 197s (Bamako - iriali 1 1
4 - A. THIONGANE et J.P. DENIS
Progr&a gén&tiques eT; d i f f u s i o n des génes amt?liorateuru pour l’élevage
&r&galais. ARASA Addis-Abéba 5-16 avril 1976.
5 - Prolrammc d’amélioration génétique du zébu gobra (z&bu poulh sénégalais)
ler congrès mondial fic g&nétique appliqu&c B 1 ‘eleva!)e i:iadrid 1974.
6 - Rapport de la Réunion d’étude uur les système, de cuiturce ey! AFRIQUE
blongoro, Tarizanie 1.4 décembre 1976.
7 - E . ‘ïCSAlCERIAN et ih. I*iBODJ
Eléments pour 1 ‘analyse des systèmes techniques de production (terre De!<
de Bambey )
CNRA Bambey, octobre 1978.
a - DIALLO (A.K. 1 et DOUTRE (id.E.?
Progr&c récents enregistrés dazs le domaine de la péripneumonic contagict:.c
des Bovidés.
I I e cor:férence internationale d e s Institut:i cd:3 &decine Vétérinaire
Tropicale du 4-7 octobre 1976.

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9 - SAGNA (Y. ) et collaborateurs
“Rapport d e synth,,,
Ar%c concernant les contrôles
d’un vaccin anti-
Gumboro ( s’B~r:8a - vac”) , effectué; au sein d’élevages avicolcs du Sénégal”’
Laboratoire d’6levage de iIann Sept. 1975 Dakar.
10 - TOURE (,S.iti.)
La trypanotolérance,revue générale de la présente situation et des
connaisaanccs actuelles
Consultation ;‘A0 5-1.0 mars L971’.
11 I Vassiliades (G.), BOUFFET (P?)E FRIOT (D.) ct TOIJRE (S.M.)
Traitement de la thélaziose oculaire bovine au GGgal
Revue Elev. Pays trop. 1 9 7 5 , 28 (3). 315-317.
12 - Commission consultative dc la iiecherchc ag+cole et océanographique (ISRA
(Note de synthèse 1978).
1.3 - Rapport annuel 1979 du département de Rechercher zootechniques.
1 4 - Protestage des tauri 1. ions Ndama au CRZ de Xolda
Dr E. GUEYE, Alain i:,ICOLAIS, Patrick NExOZ
15 - Plan indicatif national de la recherch? azricolc au Senégal (197%1984)./-