REPUBLIQUE DU SENEGAL / <,_ */ (" ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
/ <,_ */ (" "') ;
2 b c, '.:
MINISTERE DU DEVEIOPPE~933lT RURAL
*,
LABORATOIRE NATIONAL DE L ELEVAGE
ET DE RECHEhCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
TROISIEME RAPPORT SUR L'EXECUTION DU PROGRAMME
AFLATOXINE CONFIE AU LABORATOIRE I'JATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES WTERINAIRES DE DAKL\\R-HANN
BOUDERGUZS (R.) - CALVET' (H.) et PICART (P.)

INTRODUCTION
Les problèmes concernant la toxicité de l'aflatoxine, mis en
lumière en 1961 par de graves accidents survenus dans des élevages de
volaîlles européens après administration de tourteaux d'arachide contaminés,
ne pouvaient laisser indifférents les pays producteurs d'arachide.
A ce titre, dès 1964, le Gouvernement sénégalais confie à ses
organismes scientifiques une série de recherches abordant les divers aspects
du problème (aspect agronomique, économique; santé publique).
Pour sa part, le Laboratoire national de lIElevage de Dakar en-
treprend alors l'exécution d'un programme à long terme ,isant essentiel-
lement a déterminer les limites de la toxicité de l'aflatoxine chez l'ani
mal et ses répercussionssur les diverses productions.
En effet, lors du traitement industriel des graines envahies par
1'Aspergillus flavus, l'aflatoxine ne se retrouve pas dans l'huile mais
se concentre dans les tourteaux, sous-produits des huileries qui entrent
de plus en plus dans l!alimentation rationnelle du bétail.
Or le Sénégal est un important exportateur de tourteaux d'arachide.
Il convenait donc d'écarter l'éventuel discrédit, qui du fait d'une mau-
vaise ou incomplète connaissance du problème, risquait d'atteindre cette
production concurrencée de pa r ailleurs sur les marchés mondiaux.
11 faut souligner, en outre, que le problème des toxicoses ali--
mentaires se présente différemmen-t suivant qu'on s'adresse à l'alimentation
humaine ou animale.
Dans le premier cas tout toxique reconnu dans un aliment doit en
condamner son utilisation et -tout particulièrement lorsqu'il s'agit de
l'aflatoxine dont l'activité cancérogéné-tique et tératogène est reconnue
pour certaines espèces.
Dans le second cas, au contraire, et pour des individus dont la
vie de producteur est relativement courte, la présence de traces toxiques
est tolérable tout autant qu'elle ne compromet pas la vie et la production
d'un animal sous ses deux aspects quantitatif et qualitatif.
A ce titre, le tourteau d'arachide, remarquable source d'azote,
ne saurait $tre écarté lorsqu'il contient de l'aflatoxine à des taux
incapables de produire 2'.'1 effet sur la santé de l'animal, sur la quantité
et la qualité de ses productions.
*
Mais quel est le taux moyen d'aflatoxîne susceptible d'être
,
rencontré sur les tourteaux contaminés produits au Sénégal ?
Dans ce domaine, les données provenant de différentes sources
divergent quelque peu, mais en définitive, il parait possible d'admettre
un taux moyen se situant entre 0,l et 0,2 PPM d'aflatoxine. Résultats des
analyses périodiques effectués par les Sociétés LESIEUR et PET?IERSEN.
C'est compte tenu de ces objectifs et de ces données que plusieurs
expérimentations ont é-t& réalisées sur l'animal au Laborato?ire de 1'Elevarie

.
.
-
,
,,
.
.,
*
_,
.
/
-a<,
Une partie du travail réalisé intéresse les effets observés sur
la vache laitière et sur le Jeune nourri à la mamelle, après administration
à la mère de plusieurs doses de toxîques.
Unfz première expérimentation a utilisé une dose forte 1,5 mg
d'aflatoxine par jour et par animal, administrée dès la mise bas et durant
4 mois.
I l s'agit la d'une posologie volontairement élevée, qu'on ne
sauraît rencontrer dans les conditions habituelles de l'utilisation du
tourteau d'arachide dans l'alimentation animale, En effet, si on retient
les taux moyens de contamination rencontrés au Sénégal (0,l à 0,;i PPM)
cette dose correspondrait respectivement a l'aliricntation journalière de
15 à 7 kg de tourteau par animal, ce qui est irrationnel et anti~&conomique.
Les résultats de cette première expérience ont fait l'objet d'un
rapport transmis au Ministère du Développement Rural du Sénégal.
Les conclusions giinérales en étaient les suivantes :
"D'une façon générale, les adultes ont assez bien résisté à l'in.
toxication. Les seules r&ctions produites ont été mises à jour par certains
tests biochimiques. En particulier les dosages portant sur les transamina-
ses TGO et le taux des lipides plasmatiques semblent faire état d'une
atteinte hépatique precoce suivie d'une période d'adaptation,
A ce stade déjà apparait l'importance des réactions individuelles
vis-à-vis du toxique. Certains ai?imaux paraisseiit dotés de la capacité de
détoxiquer l'aflatoxine...
Par contre chez le jeuno, les répercussions paraissent plus
sensibles. Un re?ard de croissance significatif a été observé chez les
veaux dont les mères absorbaient cette forte dose de toxique, Cette
déficience et les mortalités. observées paraissent dues essentiellement
à la présence de l'aflatoxine dans le lait qui était leur seule nourriture.
l'expérimentation de cette posologie volontairement élevée
pour mieuX'$!'fe umière la nature et les mécanismes des troubles susceptibles
de se produire, il convenait de se rapprocher des conditions normales
d'utilisation du tourteau,
Dans ce but, l'expérimentation précédente a été reconduite sur 3
lots d'animaux en utilisant cette fois les doses de 0,25 mg et 0,5 mg
d'aflatoxine par animal et par jour.
Ces doses correspondent à celles susceptibles d'être apportées
par l'administration de 1 à 2 kg de tourteau (lot O,25 mg d'aflatoxine) et
2 à 5 kg de tourteau (lot 0,50 mg) compte tenu du taux de contamination
habituel de 0,l à 0,2 PPM.
Le rapport actuel constitue l'exposé des méthodes utilisées et
des résultats enregistrés lors de cette deuxième expérimentation.
Effets de l'aflatoxine sur la vache en lactation et chez le
jeune nourri à la mamelll, après administration de deux doses de toxiques
-w_-
0,5 mg et 0,25 mg par animal et par jour.
-.._

1 - MATERIEL ET METHODES
L'expérimentation a porté sur 20 vaches, métis zébu N'Dama, âgées
de 4 a 6 ans, achetées en état de gestation avancée, dans la région de
Thiès.
Ces animaux ont été répartis au hasard dans 3 lots de 5 individus.
La série 100 constituant les animaux témoins, la série 400 le lot recevant
O,25 mg, la série 800 le lot soumis à l'administration de 0,50 mg d'afla-
toxine.
L'expérimentation commencée le jour de la mise bas a comporté
pour chaque animal une période d'observation de 4 mois.
En raison de difficultés d'achat porta& sur cette catégorie
d'animaux (vaches pleines) des dates de mise bas échelonnées, la période
expérimentale portant sur la totalité des lots a été comprise entre décem-
bre 1965 et avril 1967.
Les 3 lots ont été soumis à la même alimentation comportant de la
paille de riz à volonté et 2 kg de supplément d'une provende composée au
laboratoire à partir de maïs de son de blé, de tourteau et de sels minéraux
apportant : 250 g de protéines digestibles.
Les adultes sont pesées une fois par semaine, les veaux avant et
après chacune des tétées journalières, en vue de déterminer les quantités
de lait produites.
Tous les animaux subissent une prise de sang hebdomadaire en vue
des analyses et tests de contrôle suivants :
Numération globulaire, hématocrite, protéines totales et lipides
totaux du sérum, transaminases sériques, test de Mac Lagan. Sur les urines
on dose l'albumine, les sels et pigments biliaires, l'urée. L'aflatoxine
est recherchée dans le lait.
Les méthodes utilisées pour ces dosages sont identiques à celles
pratiquées dans la précédente expérimentation et ontfait l'objet d'un
développement dans le premier rapport,
Il en est de méme pour la production d'aflatoxine sur arachides
broyées pour les procédès de dosages et de contrôle de toxicité de l'afla-
toxine produite.
L'électropho.rose
des protéines sanguines, effectué sur papier
une fois par semaine constitue cependant une inovation par rapport à la
première expérimentation. L'appareil de migration des protéines utilisé
est un Elphor, la prise d'essai est fonction du taux de protéine totale
et varie de 5 à 10 microlitres. Les différentes fractions de protéine ont
été analysées à l'aide de 1'Integraph Elphor.
I I - RESULTATS
Les résultats vont intéresser :
1°/ Le poids des adultes
2'/ Le poids des jeunes
3"/ La production de lait
4"/ Quantité du lait
-0 I -
. .
-
-t

-- ._
6"/ Les tests biochimiques des adultes et des jeunes
7”/ Les remarques sur l'état général des animaux.
*
l"/ Poids des adultes
La variation du poids des adultes est representée par les tableaux
A, B, C et lc graphique D.
.c
P = poids absolu
P'= poids Pondéré (variation par 100 kg de poids vif)
*. / . .


Tableau B : Variation des poids du. lot B aflatoxine O,25 mg
emai-
PI
A.
423
l
421
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100
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100
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500
100
2
277
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9797 248
90 196
100
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104
500,1
100
3
270
9737 213
10095
242
9536
197
10095
190
90 49297
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4
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101,4
23j
10139
259
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207
10596
189 1
9799 50791
101,4
5
270
9747 230
108,6
241.
95>2
203
10395
195
101,o
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101,2
6
273
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218
102,g
256
/
101,l
202
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195
101,o
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7
279
101,o
228
10736
252
102,3
206
105,l
193
100
51690
10332
8
290
10590
226
10637
261 10391
205
10495
178
9292
51195
10233
9
282
102,l
237
111,9
261 10391 206
105,l
184
9593
51.795
:0395
10
287
10399
243
=4,7
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10535
!
206
105>1
42992
10793
11
280
101,4
231
10990
259; 102,3
208
10631
abattage
418,a
10497
12
274
9992
232
10995
25; 1 9995 212
108,1
fracture
41693
104,l
13
265
9599 237
11199
26?.i 103,l
219
1.1197
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I
264
9596
239
112,a
257 ;101~5
214
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10497
15
266
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x12,8
25~ ! 967 224
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no,4 26; i 10395
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17
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943 242
1;4,2
26G
10297
225
114J7
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10695
18
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241
11397
260 102~7
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41994
104,s
19
272
9a95
244
115,2
261 103,s
213
108,6
42534
10693
20
281
10137
242
114,2
262 T 10395
211
10796
42730
10697
.* /
. .

8
Tableau C : Variation des poids du lot C aflstoxine 0,50 w
-w-- --
emai-
7/ )l
---Y
_---_ )3
-- 3
I
-3
nes
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PS
P
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P
- - ---
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P'
1
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100
266
100
225
100
243
100
500
100
2
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978 226
104,2
257
9636
223
99TO
238
973
49594
9991
3
202
104,o
227
10496
258
9790 232
10390
248
101,9
51035
102,l
4
201
103.l5
222
102,3
256
9652
239
106‘1
235
9696
50437
100,9
i
5
205
105,6
226
104,2
258
9790
233
10552
234
9692
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10136
6
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216
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265
9996 245
so8,8
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9995
514,l
102~8
7
217
11.197
228
10531
258
9790 241
10790
224
9291
51239
10236
8
213
10927
231
10695
260
973
222
9836
212
8791
4999 7
9999
9
216
112
s
3 2 242
111,6
257
9636 228
101,2
212
87~.
50757
101,5
1 0
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11398
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108,8
253
9591
238
10537
211
8637
51O,1
10290
1 1
210
10871
238
10997
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9595
230
102,l
204
8398 4992
993
1 2
210
108,1
230
10690
263
988 232
13390
207
8791
50391
106,6
13
206
10631
229
10596
262
98,5 228
101,2
204
8398
4952
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211+
110,2
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103,4
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15
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10531
223
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9993 237
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16
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252
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.
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17
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262
9895
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39311
9873
18
216
111 3 2 216
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262
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204
8318
39391.
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19
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973
204
8398
39439
967
2 0
217
11.1,7
211
9793
261
98,1
210
8633
393.9 4
gfL3
i
-I
Graphique 1
Variations d:::; poids pondéré:; mop?ns dan:; chaque lot
-
Analyse des &sultsts
Le gi>aphique 1 permet de ïlemarquer que le:! coupbe:; rcprése~ltan-t
1'6
volution des pOïdS dail: le lot témolli et le lot sflatoxine 0,50 ont une al-
lure assez comparable.
Perte de poids m>;rezne par 100 kg de poi;is vif entre la lère et 20ème
semaine
Lot témoin = 398 kg
Lot ,Aflat.0,50 =- 1,7 kg
*. /. .

9
Par contre le lot aflatoxine 0~25 mg se comporte différemment, sa
courbe se situant nettement au-dessus des deux autres.
Le gain de poids moyen par 100 kg de poids vif et durant la même
période est en effet - 6,7 kg0
Y
Au vu de ce graphique,on pourrait donc penser que l'aflatoxine
administrée à la dose de O,25 mg par animal et par jour a produit un effet
stimulant sur l'évolution du poids des nnimaux.
Les calculs vont permettre de dire si cette différence de comporte-.
ment entre les lots a une valeur significative.
Calculs
1) La première question qui se pose est de savoir s'il existe une différence
significative entre les 3 groupes (témoins -. Aflatoxine O,25 (A) et Afla-
toxine 0,50 (B) ). L' analyse de la variante va permettre de répondre à
cette question.
Tableau des données
Les données considérées sont pour chaque animal le gain ou la perte
de poids pour 100 kg vif entre la première et la 2Oème semaine. Pour des
facilités de calculs, ces données sont transformées en les multipliant par
10 et en ajoutant 203.
j-i
(
Témoins ,
t AflatoxJne
A ,0,25*
f atoxil
-1?
I
c
j +1,4 14
14 214 +
+ 1,8

Ç
18
Ç
218 + 11,8
1~8 118
1 -
- 1,8 - 18
-
182
+14,1,+141
i 341 -
[ - 2,8 - 28
-
: -10,2 -102
-102
g8 I- 3,6::+

36
3,6::+ 36'236
236 - - l,g
1,9 -
- 19

i + 8,4
+
+ 84
+
284 + 7,6'.+
7,6'.+ 76 276
76 276 - - 5,3 - 53
-
253
I
1 -16,4j-164 1 36
1
1 -16,41-164 1 36 /
- 1396 -136
6 4
n
4
5
1.
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l 814
1071
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I
I
170,476
I
l
I
295,677
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l ~~~ 231,574
I :
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sx ;-
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1 1147,041 /
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132,513
286,760
l
195,229
j
,n
/

\\
.c
.
>
Entre groupes
24.927
2
12.464
Erreur
83.219
11
1
7.565
Total
100.146
i
13
i
I,
FF1 Table 5 $ = 3,98 - = Pour que la différence entre les 3 lots soit signi-
ficative, il aurait fallu que F calculé soit supérieur à 3,98 . Or il est
de 1,65.
Le calcul ne permet pas de conclure à un effe
de l'afla-
toxine aux doses utilisées sur-l'évolkion
du poids des adultes.
2) Le problème doit être abordé
Ill

1 0
5X2
IL.
'
S x 2/DL
Entre groupes
24.927
2
12.464
Erreur
83. îlg
11
1
7.565
-.
Total
I
100.146
]
13
FT1 Table 5 % = 3,98 - = Pour que la différence entre les 3 lots soit signi-
ficative, il aurait fallu que F calculé soit supérieur à 3,98 , Or il est
de 1,65.
Le calcul ne permet pas de conclure à un effet de l'afla-
toxine aux doses utilisées sur l'évolution du poids des adultes.
2) Le problème doit être abordé d'une autre façon en comparant toujours par
une analyse de la variance les deux groupes suivants :
- Témoin aflatoxine O,25
- Témoin aflatoxine 0,50
Tableau de comparaison
Sommes des
carrés
D-k
s X*/%L
F
I
Témoins A/Aflat. B , C
13.991
1
13.991
m a,85
.
Témoins A/Aflat. B
24.476
'
24.476
%3,23
.
Témoins A/Aflat. C
j
3.028
1
1
3.028
3.028
7*565+ lj
Conclusions
Les tables donnent pour Fil la valeur de 4,84 (5 $)
On voit que pour la comparaison Témoin/aflatoxine C (0,50) le F
calculé est inférieur à 1, Ces deux lots ne présentent aucune différence,
Par contre pour la comparaison Témoin A/aflatoxine B (0,25) le F
calculé est égal à 3,23 et tend donc à SC rapprocher du seuil de significa-
tion 4,84.
Si les calculs ne permettent pas de conclure à un effet de l'afla.
toxine administrée au taux de O,25 mg par jour, il se dessine cependant une
tendance à l'apparition d'un effet stimulateur sur la courbe de poids, effet
qui aurait sans doute pu devenir manifeste si le nombre des animaux en ex.
périencc avait été plus élevé.
Remarque Dans le meme ordre d'idées, Ferrando, Lalouette, signalent l'exis-
tence dans des extraits de culture d'Aspergillus flavus d'un facteur de crois-
sance dont les effets favorables ont été exdriment&s chez le souriceau et

2"/ Poids des jeunes
Les ,variations <le poids des jeunes sont présentées dans les tableaux
D, E, F et dans la graphique II
Tableau D : Poids des témoins
emai-
T5
T
-.
- 132
48
1
I
134
48
.A
36
T-
nes
P
P'
P
SP’
- -
P'
D!
---Y
P'
P
P'
p-
1
22,:
ta,3 100
100
29,o 100
1893 100
2239 100
500
100
2
2693 123,3 23J 106,6 3232 lll,$l 20,4 111,4 24,6 107?5 55959 112:o
3
29,9 13650 2534 i13,8 3334 115,2 22,2 121,2 2697 116,7 602,9
120,6
4
3028 14494 2794 122,7 34,8 12091 2357 12994 28,3 12337 64093
128,i
5
3332 15597 3091 13438 3632 124>9 2595 1-3932 2990 12637 681,3
13693
6
3596 16730 32,; 14497 3792 128,3 28,~ 15394 2991 127,2 72096
144,l
7
3739 17717 33>7 15190 3994 1359 9 3093 16594 3091 x31,5 76135
15293
8
4o,g 1913 35,; 15792 42,2 14536 3196 17295 7023 13496 80~7 16033
9
43,2 202,6 369; 16296 4327 15098 3293 176>3 3191 13519 828,2 16536
10
46,2 21637 3794 16795 4593 15693 3330 180~2 3112 13633 857jO 17L4
1 1
47,2 2%1,4 3892 17191 4793 16392 3398 ï84,4 3195 13736 878,4 17597
1 2
4897 228,4 399 c 174,7 4830 16596 74,1 186,2 3195 13796 8%5 ~-78,5
13
5092 23594 3933 17631 4991 169s 4 3477 189>5 3198 13990 90924
181,g
14
5198 2469 4012 18091 5096 17416 3532 1g2,2 3190 13595 92593
185,1
15
5398 25134 4195 185a 5291 17997 3692 19796 3099 1355.0 94936
189,9
16
5328 25293 42,8 19197 5399 18w 36,X 1-9791 3136 138~ 96591
1939 0
17
5396 25194 4392 19395 55J6 19198 3823 zog,1 3199 13934 98592
1.9790
18
55,l 25894 44,2 ML0 5793 19797 38,2 208,6 3295 14230 1006,7 200,g
19
56,6 26594 4595 203~8 5931 20399 3722 2039 1 32,l I-40,3 1016,5 '0393
2 0
40 x9,1 5930 rzo3,5 7791. ?02,6 32,6 14235 1033-l ?06,6
-
-
-
. ./ . .

1 2
Tableau E : Poids du 10-i; à O,25 mg d'aflatoxine
‘1
7
emai-
412
Yà----
4,
7!4
nes
1
P
/
L
Y- p
A
100
P'
- -
P' SP'
i
1
l
2692 100
I-512
26,2 1 0 0
1.oo
500
100
1
2
3O,O 114,5 1599 104,6 2793 10432
1.lO,O 547,l
109,4
3
3533 13437 1768 11791 2736 105>3
1-1490 59691
119>2
4
3836 14799 1937 129,6 2739 10635
1-1195 63397 12697
5
4L,O 15635 a.,6 142,l 28,6 10992 2730 143,6 2431 1.20,5 67L9 13434
6
44,l 16893 2394 15399 3094 116,O 27,5 14633 2498 1-24,O 70835 141,7
7
J+8,8 18693 ~4~8 16331 2998 x13,7 2895 15236
[
61537
15339
8
529'7 201,l 2636 3.7590 3098 11796 3093 161,2
654s 163>7
9
5594 21.1~5 20 l90,l 3136 12096 3291 17037
@X,9 17332
10
5634 21593 30 202,G 32,l 122,5 33,3,177,1
71795 17994
11
5797 220,3 32,4 21331 3331 12633 35,2/187x
74698
18637
1 2
5936 22735 34,2 225,O!33,5 12799 362/ 19&5
77299 19332
13
60,8 232,i 3633 238,8 34,2 13095 38d202,6
804,o
201,o
14
6î,8 23937 3890 25090 3435 13197 3894 204,2
82596
206,4
15
64,0 24433 3936 26O,5 3433 13099 3795 19915
83512 eo8,8
16
61,1 25293 4233
l-30,9 37,4 w8,g,
860,4
21521
17
6721 25631 4337
13137 3898i ZOE;‘4
88L7 220,4
18
6798 25898 '1593
13396 3893]203,7,
89+,1
22395
19
69,1 26397 4835
J-34,3 35>9/ 19019:
go&0 22730
2 0
W+ 264,g 4997
135>5 34,6/184,0,
9w+ 22798
L
1
I
I
l
. . / .*

-----
.--^__
._
.
-
_
13
Tableau F
Poids du lot à 0,50 mg d'aflatoxine
P_I
L7
emai-
- - T E - - - -
;-“--

_..

.
. . _ _

- . . _

--.-
i’--“-8~04 1 834
--‘--.i rypf---
,
if5

+-.”
844
--
r
-
nes
r---
P /
*-
L P
--Y j.2
,
P
-.,...
P
P' jSP'
- -
/I
l
1
23,6 1 0 0
23,+00
i2,7 -00
27,8!100
5OO
100. 1
2
24,7 10426 2715 11795 r3>4 -0391. 28,6 102,9 530~8
106,1
3
2797 117J4,3055 13093 '495 -0799 2696
9597 57437
11499
4
29>9 126,7 3394 142,7 2593 Lll, 4 L-9,4 10597 60792
121,4
5
32,o 13596 3596 15291 2593 t11,4 30,3 108,0,636,0
12732
6
3392 140,7 3833 163,C 35,jc L11,9
13238
7
3399 14396 4130 17592 1593 LU,4
139,s
8
18,g 17093 3595 150,4 40,2 171,7 2439 LO9,7
143,e
9
1995 17597 3638 155,s 40,6 173,: 2525 11293
14794
1 0
1993 17399l3737 159,7 4093 17292 26,; 11-538
x48,4
1 1
1995 17597 3893 16293 3939 170,: 25,s L14,l
14931
1 2
1995 17597 392-c 166,9 3996 169,; 27,c 118,~
150,s
13
20,0,180,2
x70,3 40~5 i7.3ic
1
40,î
269e 1.18,~
15337
1 4
20~1 18191 ./ 4193 17ci90 40,o 170,: 25,2 Lll,C
15398
15
2023 18w j 42,2 17838 4096 17335
16Ys5
16
21,0 1.8912 42,2 178,8 41,7 178,2
17036
I
17
2135 19337 4592 183,&42,0 17995
1-75>3
1 8
2290 19892 4534 192,3 4399 18736
lkjl,l
19
2236 203,6 4526 19332 45,5 18599
184,2
20
22,8 20534 4696 197>4 4292 18033
X85,5
!
I
-
-
i
. . /
. .


-
-._

-
..---.-
‘..
15
Graphique II
Variation des poids pondérés moyens pour chaque lot.
Analyse des résultats
ïk graphique II montre que les 3 courbes présentent une allure
comparable.
Une fois de plus on remarque que lc: lot dont les mères reçoivent
O,25 mg d'aflatoxine par jour semble privilégié par rapport aux témoins,
La dose de 0,50 mg par contre situe la courbe en dessous de celle de témoins.
Les calculs vont montrer si ci;=s différences de comportement
présentent des valeurs significatives.
La conduite adoptée est la suivante :
- Calcul des pentes (b) des droiti- 3s de régression représentant l'évolution
pondérale de chaque animal.
- Comparaison (du-point de vue de ces pentes) des lots témoins-aflatoxine
0,25, aflatoxine 0,50
- Comparaison des lots témoin-aflatoxine C,25-témoins-aflatoxinc
0,50
PENTES DES DROITES
/
Témoins
iAflatox.0,25 iAflat,O,50
XA
XB
XC
I
~;a2
2,22
0>59
1325
1985
l
13x3
f
1959
0,50
j
0977
0999
OP95
l
0,22
0237
0,61
09-74
n
5 5 5
'
s x
6952
6913
3345
I
X
1330
ls23
0,69
sx2
9914
937
2,81
(s x> 2
42951
37J57
/ 11390
I (Sx)
n *
1
.-
8250
l i
7951
]
4
2,38
/
-e-e..
---l!
= 3343
DDL - 12
Entre groupes
I s x2
1,ll
= 1,96 F tablez2 3,8
Intérieur groupes
3943
Total
i 4354
?
6
Pour que la différence entre les groupes soit significatiw, il
aurait fallu que le F calculé =1.$96 soit supérieur au F des tables ~f,=3,88

2ème comparaison - Témoin/aflatoxine 0,25
16
Témoin/aflatoxine 0,5O
Somme des i
'
DL Carré moyen
F
carrés
z
0,40

Témoin A/Aflat.BtC
0,40
1
0~4
; o,28 = ~42
:
0,lO

Témoin A/Aflat. B
O,l
1
0,lO
0,28 = os35
i
i
Temoin A/Aflat. C
0994
1
a94
/
i
l
Les tables donnent pour Fil la valeur de 4,84
On voit que dans aucune comparaison F calculé atteint cette
valeur limite.
Conclusions
On peut donc dire que comme pour les adultes les calculs ne per-
mettent pas d'affirmer que l'aflatoxine administrée aux mères9 aux doses de
0,25 mg et 0,50 mg, a produit un effet significatif sur la croissance pon-
dérale des jeunes.
Il faut remarquer cependant que pour le lot 0,50 mg, le F calculé
3,39 se rapproche du taux de signification 4,84.
3”) Production de lait
Elle est déduite des pesées effectuées avant et après les deux
tétées journalières.
-..,
Elle appara?t dans le tableau C et 3.e graphique III
Résultats
La graphique III montre que les courbes représentant la chute
rapide de la production laitière ont une allure très comparable.
Les calculs conduits suivant la méthode précédente confirment ce
résultat. La production laitière dans les 3 lots n'est pas significative-
ment différente. Les comparaisons témoins/aflnt. 0,25 et témoins/aflat.0,50
ne le sont pas non plus.
. . / . .

\\ v
I\\

18
Calculs - Les données sont représentées par la production moyenne de lait
pendant les 20 semaines.
A
B
Témoins
Aflatox.0925 Aflatox.0,50
3922
2953
3975
2917
~82
n
5
/ s x
13,49 :"
12,62
l
10362
35>14
23,68
I(sx)2 18X,98
159926
1 112,78
c
l sx 2
1
3L
Carré moyen
1 Variation Variation des groupes entre intérieure groupes 1/ 0237
6,92
12 2
1
0943
0957
F (1
I
. .
\\Variation totale
1 7379
1
1 4
l
1
~~,~~~3'-
Comparaison-Témoin Aflatox. B Témoin/aflat. C
Source de variation /Somme des carrés
3L Carré moyen
F
l
('1 non signifi-
Témoin/Aflat.0,25
0309
,
1
0,09
.
catif
!Pémoin/Aflat.O,~0
/
0>39
1
1
o J 39 /l non signifi-
1
‘y
catif
4') Qualité du lait
Les analyses intéressant le lait produit dans chaque lot ont
porté sur :
- l'extrait sec
- les matières grasses
- les matières protéiques
- les matières minérales
Les résultats sont portés dans les tableaux 1, J, K, L
Les calculs dont il est simplement présenté les conclusions montrent
qu'il n'existe aucune différence significative portant sur ces 4 éléments
entre les 3 lots.

Calcl?ls
Extrait sec
t Source de variation
homme d e s carrés1
D L (Carré moyenl F calculéiF ta;;!
t
1
Variation entre groupes
268,6
y
.
c
J
Intérieur des groupes
453>3
37994
j 3388
!

1
1 Variation totale
'
72394
14
,Non significatif
I
Matières grasses
Sour~i-3 de variation 'Somme des carrds DL
2
ntre groupes
21993
I
Intérieur groupes
I
52937 \\Non significatifl
Total
8W3
114
Matières protéiques
Source de variation
i
Somme des carrés,
DL Carré moyen F calculé F tabl
Entre groupes
10
3
3933
1
3907
-t
Intérieur groupes
8 3
21
3395
Non significatif
Total
l
93
124f
-
Matières minérales
t
--_
I
7
Somme des carrés
DL Carré moyen,F calculé Fot3ble
J
Va@tion entre grov-
0,02
2
0,Ol
0,Ol
0,28l
3988
Varhtion intérieure
1
1 2
groupes
334
0,28
l
t
I Variation totale
/Non significatif/

20
5 ") Recherc!he de l'aflatoxine dans les laits
L'aflatoxine a été recherchée dans des échantillons de lait
individuel chaque semaine et pour tous les animaux suivant la mkthode
décrite dans le premier rapport.
Les résultats sont exprimés dans le tableau suivant :
Tableau fi : Aflatoxine mg/litre
i
Lot 3 Afl.
0,25
Lot c Rflt. 0,50
4
7 411 / 415 1 417 1 421 i 423
8011 803 i 833 I 835 x
l
I
1
1
t
l
1
1
0
0
I 0
i 0
/O
3
0
3,030 0,015 0,015
2
0,015 0
0,020 0
0,060 0,060 0,060 3
0,015 0,045
3
0,010 0
0,015 0,020 0,040 0,050 0,030 3,030 0,030 0,030
4
0
0,020 0,030 0,030 0,020 0,070 0,020 3,060 0,080 0,080
5
0
0,010 0,040 0,030 0,010 0,040 0
3
0,010 0,010
6
0
0
0,010 0,020 0,030 0 0
0,030 0,030 0,020
7
0
0
0,030 0,010 0
0,010 0
0,030 0,040 0,015
8
0
0,010 0,020 0
0
0,020 0,020 0,020,0,030 0,010
1
9
0,010 0,020 0
0
0,010 0,040 0
3,020 0,060 0,010
1 0
0,010 0,010 0
0,010
- 0,015 0
0
O,S30 0,015
1 1
0
0
0,010 0,OlOl
- 0
0
0
0,030 0,015
1 2
0
0
0,010 0,015
-
0,010 0,015 0,020 0,010 0
l3
0
0
0,020 0,010
- 0,150 0
0
0,020 0,010
14
0
0,015 0,020 0,ogoi
-
0,08 0,015 0
0,030 0
15
0
0,015 0
0
/
-
0
0,015 0,010 Mort 0
16
0,015 0
‘ 0
0
0,010 0,010 0,010
0
I
-
17
0,015 0
0,030 0
0,010
0,010
18
0
0
O,,,,i U’E j
I

1
0,030 0
0,030
:0
19
0
0,015~0,010~ 0,0151 - 0,030 '0
0,040
0,020
/
j
20
0
0,020 ;0,015
P--
I
=Y---
1
Sema3nes
0,003 Ii
0,033 iO,OlO 0,017 ro,023
1
10,015
I
i
l
!o,olgI
-
Les taux moyens d'aflatoxine retrouvés dans le lait sont
très faibles pour le lot B 0,010 mg/litre presque doubles pour le lot
c 0,oig.

2 1
6") Testsbiochimiques chez les adultes et les jeunes
Les résultats sont présentés pour chaque test par un tableau
et une courbe dessinant la variation des pourcentages pour chaque élément
au cours des 20 semaines.
Etant donné la grande variabilité des résultats à l'intérieur
de chaque test, les calculs statistiques do signification n'ont pas été
entrepris.
Signification
Numération globulaire
Le nombre des globules rouges varie dans des limites assez
larges pour chaque espèce. Très élevé à la naissance, il s'abaisse progres-
sivement au cours du premier âge.
Une diminution importante constitue l'état d'anémie lié à des
facteurs nutritionnels (carence Fe ou Ca) ou à une augmentation de la
destruction globulaire.
k chiffre normal admis pour le bovin adulte est de 5 à 7
millions par mm3 de sang,
Hématocrite
Il résulte de la détermination des proportions entre le volume
du plasma et celui des globules lorsque le sang a été rendu incoagulable
et après centrifugation dans des tubes à hémntocrites.
Il s'agit d'une donnée variable liée au nombre des globules
et ô. l'état de concentration du sang.
La valeur normale attribuée aux bovins est 40.
Protéines totales
Le taux des protéines sanguines est lié à l'état nutritionnel
des animaux. La proportion des diverses fraction?a est plus intéressante à
considérer que le-tir taux global.
Les valeurs normales pour les bovins se situent entre 64 et
71 g par litre.
Urémie
C'est une donnée particulièrement fluctuante chez le bovin
adulte. Seules de graves lésionpr3 rénnles amènent à des valeurs significati-
ves.
Dans les conditions physiologiques et en simplifiant le problè--
me, on peut dire que la valeur de l'urémie est la conséquence des apports
exogènes d'azote et de l'intensité du catabolisme endogène.
Les valeurs les plus fréquentes pour le bovin adulte tropical
se situent entre 0,15 et O,6O g/litre.

. . .
22
Lipides plasmatiques
La majorité des lipides du sang est representée par des gly-
cérides du cholestérol, des phosphntides. Une partie est liée aux protéi-
nes. Lc niveau de la lipemia représente l'équilibre entre l'absorption,
la mobilisation et le dépos des graisses.
Transaminases TGO
La transaminase acide glutamique-oxalcacétique est un enzyme
intra-cellulaire.
Son augmentation dans le sang est liée à une destruction
cellulaire comme il s'en produit dans l'infarctus du myocarde ou au cours
des hépatites aigues.
Chez le bovin adulte le taux normal est de 44 - 6
Test de Mac Lagan
Lors de certaines atteintes parenchymntiquesdu foie, le sérum
présente la propriété de donner en présence du réactif au thym01 de Mac
Lagan un trouble qu'on apprécie au photomètre et exprimé en unites con.-
ventionnelles (degrés Vernes).
Electrophorèse sur papier
Ce procédè consiste à soumettre une micro-quantité de plasma
déposé sur une bande de papier imprégnée d'une solution tampon à l'action
d'un champ électrique, Lrr vitesse de migration de chaque type de protéines
varie avec la tailla et la charge des molécules qui peuvent ainsi être
séparées.
L'analyse de l'électrophorèse donne des courbes du Gausscor-
respondant aux diverses fractions et la surface de chaque courbe en cloche
permet de déterminer l'importance de la fraction correspondante.
Au cours de l'expérimentation on a pu ainsi déterminer les
valeurs des albumines, de.%globuline s et du groupe::, +tfglobulines.
..:- /
La fraction albumine diminue donc toute atteinte hépatique,
Les/.globulines ont avant tout des propriétés anticorps..
Elles sont donc élevées à la naissance et diminuent ensuite
jusqu'aux premières infections.
. . / l *

23
Résultats des tests
Ils sont présentés par le pourcentage d'augmentation ou de
diminution observé entre les 10 premières et les 10 dernières semaines
de l'expérience.
Adultes
Jeunes
Albumines
B + J globulines
:- 1,2
+ 6,4 If 14
\\- 23,g
- 991 l- QV5
A/+
- 0,l
1- 20
l- 43
1)+ 44
t-t-
6
+ 28
I
Interprétation
Les résultats des analyses biochimiques sont difficilement inter-
prétables, pour la plupart en effet, et mis à part peut-être les dosages
des trnnsaminascs et les électrophoreses, la plupart des tests ont présenté
des fluctuations individuelles et hebdomadaires importan%es qui rendent
alléatoire la comparaison des 3 lots.
L'examen des courbes et des tableaux peut conduire seulement à
dégager une tendance, C'est ce qui va être tenté.
On peut classer, de façon assez arbitraire d'ailleurs, ces
divers tests sous trois rubiques :
- L'hématocrite, la numération globulaire, les protéines totales peuvent
être considérées comme les témoins 'd'un état général'.
- L'urémie et la lipemie peuvent représenter le niveau d'activit6 du méta-
bolisme des protides et des graisses,
. .
Les derniers enfin : Mac Lagon, transaminases et électrophorèse
signent une réaction de la fonction hépatique à un facteur d'agression,

24
Si on tient compte de ce schéma général, on peut dire au vu
des résultats :
1) En ce qui concerne les numérations globulaires, l'hématocrite, et les
protéines, l'incohérence des résultats ne permet pas d'attribuer un
meilleur état général à un lot plutôt qu'à l'autre.
2) L'urémie semble augmenter dans les deux lots à aflatoxine chez les
adultes et chez les jeunes.
L'apport azoté étant sensiblement le même pour les 3 lots soumis
à la mCme alimentation on peut supposer que l'aflatoxine a exalté le tata'
bolisme protidique endogène. Cette hypothèse pourrait trouver une confirma--
tion dans le fait que chez les adultes qui, seuls, reçoivent directement
le toxique à une augmentation de 28 $ de l'urémie, dans le lot B correspond
à un taux de 77>9 g de protéines par litre (témoins TO,2 au cours de la
même période) et que pour 1.8 $ d'augmentation de l'urémie dans le lot C
à un taux de 76,g g/litre de protéines.
3) Le niveau de la lipemie est également augmenté dans les lots B et C. Il
semblerait qu'il existe un certain déséquilibre dû & une mobilisation
des graisses plus active que leur dépos.
4) Les tests signant une réaction hépatique paraissent plus significatifs
que les précedents.
Les TGO en effet augmentent de 21 $ dans le lot B e-t 33 $ dans
le lot C. Les jeunes semblent également présenter une réaction -t- 33 $
dans le lot C.
L'interprétation de l'électrophorèse est également cohérente chez
les adultes. Chez les jeunes> elle est rendue plus difficile en raison des
variations entre les diverses fractions qui se produisent à l'état physio-
logique au cours des premiers mois.En effet, chez les premiers on constate
une diminution du taux des albumine s et une augmentation des B
ety
globulines. Ces variations sont nettement plus importantes dans le lot C
que dans le EL
En définitive, il semble bien que deux des tests, le TGO et
l'électrophorèse ont permis de révéler la présence et une certaine action
de l'aflatoxine dans les 2 lots qui en ont absorbée,
. ./ . .

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f

itr,

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Q

36
7") Remarques sur l'état général des animaux
Aucune différence entre les 3 lots portant sur l'aspect général
des animaux sur la peau, et les phanères n'ont pu être notées.
Les autopsies Pratiqu&es sur animaux dans chaque lot n'ont per-
mis de mettre en évidence aucune lésion anatomo-pathologique. Les examens
histopathologiques effectués sur des échantillons de foie sont restés
négatifs.
CONCLUSIONS
Cette expérimentation avait pour but de noter les réactions sur
les mères et sur les jeunes nourris à la mamelle après administration aux
premières de deux doses d'aflatoxine B (O,25 mg et 0,50 mg) ces doses en
effet sont susceptibles d'être apportées, aux animaux, dans les conditions
normales d'utilisation du tourteau d'arachide en alimentation animale
lorsque ces produits sont contaminés au taux moyen observé sur la produc-
tion du Sénégal,
Conduite durant 20 semaines les résultats permettent les con-
clusions suivantes :
1) L'aflatoxine administrée au taux de O,25 et 0,50 mg (lot B et C) ne
produit aucune modification sur l'évolution pondérale des vaches
laitières qui la reçoivent. Cependant une tendance favorable à un gain
de poids supérieur se dessine dans le lot recevant O,25 mg d'aflatoxine
jour.
2) Les jeunes exclusivement nourris à la mamelle n'ont accusé dans les lots
B et C aucune différence significative dans leur croissance entre eux
et par rapport aux tgmoins. Ici encore le lot à O,25 d'aflatoxine
semble marquer un léger avantage.
3) La production laitière n'est pas différente dans les 3 lots.
4) La qualité du lait, appréciée par l'extrait sec, les matières grasses
et les matières protéiques n'est pas différente dans les 3 lots.
5) L'aflatoxine a été retrouvke dans le lait de façon irrégulière surtout
dans le lot B où elle existe à un taux moyen très faible, 0,010 mg/litre.
Le taux dans le lot C est d'environ du double 0,019 mg/litre.
6) PQrmi les tests biochimiques étudies deux font apparaître chez les
adultes une réaction hépatique au facteur d'agression qu'est l'afla-
toxine. En effet les transnminases TGO s'élèvent sensiblement et davan-
tage dans le lot C.
Le taux d'albumin-- &?ique diminue également proportionnellement
à la dose. Pour les jeunes, ces deux tests réagissent plus faiblement et
seulement dans le lot C.
7) L'état général est resté le même dans les 3 lots et les analyses anato-
mo et histopathologiques n'ont fait apparaltre aucune lésion spécifique.
Il en résulte donc qu'aux taux de contamination étudiés, l'afla-
toxine ne présente pas de danger pour l'élevage bovin tropical, De faibles
doses sembleraient même pouvoir stimuler la croissance.

37
Ces conclusions s'opposent à celles résultant de la première
. .
expérimentation qui avait comporté l'administration de 1,5 mg par animal
et par jour et à l'issue de laquelle il était apparu chez les veaux un
retard de croissance significatif.
Il semble donc que la dose d'aflatoxine présentant un inconvé-
nient pour l'élevage des jeunes bovins, se situe au-delà de 0,5 mg, ce
qui laisse une large marge dans l'utilisation des tourteaux en provenance
du Sénégal dont le taux moyen de contamination sur 3 ans se situe entre
0,l et 0,2 PPM.