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-t.,
D E S C R I P T I O N D E HAEMAPHYSALIS TAUFFLIEBI n . s p .
D’AFRIQUE CENTRALE
(ACARIENS, IXODOIDEA)
PAR
P. C. MORBL l.
RÉSUMÉ.
H. tau@ebi, très proche de H. hoodi des oiseaux d’Afrique continentale, s’en distingue
morphologiquement et par son parasitisme sur les mammifères terrestres, en particulier
les athérures, clans le bloc forestier congolais et les savanes voisines.
***
DESCRIPTION.
Holotype : I 6, grotte de Méya (Congo-Ouest), sur Atherura africana (28.~11.61).
Allotype : I 0, mêmes données que ci-dessus.
Spécimens examinés : tous ceux qui sont cités dans la distribution.
L’espèces est dénommée en hommage à R. Tau@ieb, entomologiste à Brazza-
ville, pour toutes ses récoltes de tiques dont il nous a fait part, et notamment
cette nouvelle Haemaphysalis.
;Mâle (fig. 1).
Capitulum - basis capituli trapézoïde, 2 fois plus large que longue ; cornes
basidorsales de taille moyenne, dégagées par rapport au bord postérieur de la
basis qui est rectiligne ; palpe plus long que large en vue dorsale, à article II plus
long que large, à saillie externe accusée, à bord externe légèrement concave ; crête
basale dorsale de l’article II courbe, crête basale ventrale anguleuse (à angle postéro-
externe obtus) ; article palpa1 III à épine ventrale rétrograde de taille moyenne,
à pointe arrondie ; soies ventro-palpales fusiformes, frangées ; hypostome à 4/4 files
I. Institut d’Élevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux et Laboratoire natio-
nal de Recherches Vétérinaires Georges Curasson, Hann (Dakar).
Acarologia, t. VII, fasc. z, 1965.

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de dents ; longueur du capitulum (mesurée entre le niveau de l’extrémité antérieure
des palpes et le bord postérieur de la basis) : 0,35-0,45 mm.
Face dorsale - conscutum ovale, sans sillons marginaux ; II festons présents,
tous ouverts antérieurement, la première paire très courte par réduction des sillons
radio-marginaux antérieurs ; ponctuations éparses, peu denses, moyennes et fines,
régulièrement distribuées ; longueur du conscutum : 1,95-2,20 mm ; largeur du
conscutum : 1,25-1,40 mm.
1 mm
FIG. I. - Haema~hysalis taujliebi, mâle; faces dorsale et ventrale;
détails du capitulum, des coxae et des tarses 1 et IV.
Face ventrale - coxae à épines internes de taille moyenne sur 1 et IV, de petite
taille sur II et III, toutes à pointe arrondie ; trochanters sans épine ventrale ;
tarses à pulvilles moyennes, sans protubérances préterminales dorsales, d’allon-
gement normal ; stigmate ovalaire ; champ ventral resserré au niveau des coxae IV.
Femelle (fig. 2).
Capitulum - basis capituli rectangulaire, 3 fois plus large que longue ; aires
J
poreuses ovales, obliques, distantes entre elles de leur largeur ; cornes basidorsales
.
moyennes, larges, saillantes par rapport au bord postérieur rectiligne de la basis ;
palpe plus long que large en vue dorsale, à article II plus long que large, à bord
externe légèrement concave, à saillie externe accusée ; article II à crête basale
courbe en vue dorsale, anguleuse en vue ventrale (angle postéro-externe obtus) ;
article palpa1 III à épine ventrale rétrograde de taille moyenne, à pointe arrondie ;
soies ventro-palpales fusiformes, frangées ; hypostome à 414 files de dents ; lon-

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gueur du capitulum (mesurée entre le niveau de l’extrémité antérieure des palpes
et le bord postérieur de la basis) : o,~o-0,55 mm.
Face dorsale - scutum polygonal de très peu plus long que large ; longueur
vraie (entre le niveau antérieur des scapulae et le bord postérieur) : I,TO-I,ZO mm ;
largeur : r,oo-r,ro mm ; sillons cervicaux longs ; ponctuations éparses, moyennes
et fines, peu denses, régulièrement distribuées ; alloscutum à petites soies effilées,
à sillons marginaux complets.
Frc. 2. - Hoewza~hysalis
taujfiebi, femelle ; face dorsale et ventrale ;
détails du capitulum, des coxae et des tarses 1 et IV.
Face ventrale - coxae à épines internes courtes, celles des trois premières
paires arrondies, celle de la coxa IV en triangle pointu ; trochanters sans épines
ventrales ; tarses de proportions normales, sans protubérances préterminales
dorsales ; ambulacres à pulville moyenne ; stigmate ovalaire.
RÉFÉRENCES DE DISTRIBUTION.
CONGO- O UEST (MO Y EN-COKO).
Références nouvelles - grotte de Méga (3053’s ; 14031’ E) : Atheywa africana
(38 63, I $?, 3 wz, 28.~11.61) ; Kindamba : Atherura africana (1 5, I 2, 2 m,
I Z, 25.~11.61) ; Pointe-Noire : Lemniscomys striatus (1 n, 27.1x.61).
Acarologia, t. VII, fax. 2, 1965.
19

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CAMEROUN.
i
MOREL & MOUCHET (1958, 69, H. hoodi) - Yaoundé : Tatera sp. (2 nn, x11.55).
Ces localités correspondent à la forêt humide équatoriale occidentale (bloc
congolais) et à la mosaïque forêt-savane congolienne ; il est vraisemblable que la
nouvelle espèce habite tout le bassin du Congo.
Il est possible que les H. koodi signalées par THEILER (xg62 : 7.5) sur Atlzerura
africana correspondent à H. taufliebi.
DISCUSSION.
Parmi les espèces de la faune éthiopienne, H. taufliebi se place dans les Haema-
fihysalis à palpes saillants latéralement sans épine dorsale rétrograde à la base
de l’article II, ni épine ventrale analogue, ce qui la différencie de H. leachi (Audouin,
1827), H. muhsamae T. S. Dias, H. calcarata Neumann, rgoz et H. houyi Nuttall
& Warburton, 1915 (compte non tenu des espèces malgaches). H. tauflicbi diffère
des Haema~hysalis
parasites de damans par sa crête basale courbe en vue dorsale
et sans angle postéro-latéral obtus ou droit comme chez H. orientalis Nuttall 8~
Warburton, H. cooleyi Bedford, 1929 et H. bequaerti Hoogstraal, 1956. Il ne reste
alors en présence que H. hoodi Warburton Pr Nuttall, rgog ; le mâle de celle-ci
présente un sillon marginal complet limitant antérieurement z paires de festons,
les ponctuations du conscutum sont moyennes, uniformes, assez denses et régulière-
ment dispersées ; chez H. taufliebi le sillon marginal fait complètement défaut
et les ponctuations sont peu denses, superficielles ; la crête dorsale du palpe est
nettement courbe chez H. taz@iebi, elle est presque rectiligne chez H. hoodi ; le
champ ventral est resserré au niveau des coxae IV chez H. taufliebi, il ne l’est pas
chez H. hoodi. Des différences analogues existent chez les femelles, touchant les
ponctuations du scutum et la courbure de la crête dorsale du palpe ; proportion-
nellement le scutum de H. hoodi est plus allongé que celui de H. taufliebi.
H. erinacei Pavesi, 1883 est également à rapprocher de H. taufliebi, bien qu’elle
soit distribuée dans la sous-région holoméditerranéenne ; les similitudes écologiques
sont plus grandes, puisque les deux espèces sont parasites de petits mammifères ;
les différences morphologiques sont plus marquées qu’avec H. hoodi ; les palpes
de H. erinacei sont en effet plus larges que longs ou aussi larges en vue dorsale,
et l’article palpa1 II est plus large que long ; ce caractère permet donc la séparation
aussi bien chez les mâles que chez les femelles.
Parmi les Haemaphysalis malgaches comparables, H. madagascariensis Colas-
Belcour & Millot, 1948 est très proche de H. hoodi, et les mêmes critères sont à
invoquer pour sa distinction ; H. simplex Neumann, 1897 se placerait à côté de
H. erinacei ; H. elongata Neumann, 1897 et H. subelongata Hoogstraal, 1953 à
crête dorsale du palpe anguleuse se rapprochent par des Haemaphysalis de
damans, tout en constituant un sous-groupe autonome.

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BIBLIOGRAPHIE
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