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175 REUNION DU CONSEIL SCIENTIFIQUE INTERNATTONAL
DE LA RECHERCHE SUR LES TRYPANOSOMIASES
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ET LEUR CONTROLE
ARUSHA, TANZANIE, 19-24 OCTOBRE 1981
REVUE DES ACTIVITES - RAPPORT SUR LES GLOSSINES
ET LA TRYPANOSOMIASE ANIMALE AU SENEGAL, 1981
P<ar Saydil M. TOURE(*> , A. GUEYE") et M. SEYE'*)
Ce 1978 à 1981, les zones qui, au sud du sé&gal, sont habituellemnt
infestées de Glossines, ont été entièremnt parmumes, une fois de plus,
ainsi d'ailleurs qu'une partie des prwinces du ?kxd, dépourvues de ts&tsé.
Sur le plan de la distribution des tsé-tsé, des changemmts ~rtants
sont à mntionxr, à savoir une tendance à leur disparition au cenlxx-Est du
pays, conséquence dirwte de nombreuses anrkes successives de sécheresse.
A 14O30' de latitude Nord et 15O30' de longitude Ouest, au voisinage de la
fronti& de la Wnbie (localités de Maka Kolilxmtan, Pakéba, Sao, Galle-Koye)
Subsistent encore des populations de GZossina palpalis gawbhnsis, liées aux
effluents de la Sandxgou, et de G.mrs~tans submrsitans. ks cqhxczs sont
très faibleen saison sèche.
Les changemmts les plus importants sont constatés au centre-Est où il
y a une nette tendance à la disparition des Glossines au dessus de 13O50',
alors qu'il y a 10 ans, on tmuvait G.mortitans jusqu'à 14O40', Ainsi, de
Tambxounda à Bakel, de B&el à Toktmra, le long du fleuve Sénégal, la végéta-
tion s'est pmfondémnt mdifiée du fait des armées de sécheresse, mis aussi
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d'une certaine surexploitation forestike. D'anciens gîtes, au voisinage de
Kikiari, Bala, Goudiry, sont devenus négatifs à la prospection. L+z triangle
entre Tambacounda, Bakel et Tomlxmrag natumllemmt libéti de G.morsitans,
couvre une superficie d'au mins 105 000 hectares. On y trouve mintenant des
chevaux, dans des villages oit il n'y en avait pas naguère, et c'est là un
signe de disparition des tsé-tsé. Le Zébu a tendance 2 descendre dans ces
zones litilrées.
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(W) Institut sénegalais de Recherches agrimles - L&omtoire national de
lIElevage et de Rechemhes vétérimires - B.P. 2057 - DAKAR-HANN 6énégal),

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Par contre, au sud et à l'ouest du pays, la situation reste inchangee.
A lt&st, les $-tes de G.mors$tans et G,palpaZis persistent avec plus de
facilité. En effet, le gradient d'humidité s'accentue d'Est en Ouest, de
l'hinterland à lvOckn Atlantique. Au Sud donc, la Casmce et le Sénegal-
Oriental sont entièrenmt infestés. Cependant les densités apparentes de
tsé-tsé sont devenues plus faibles que par le passé. Les r&mes espkces sont
P&entes : G.morsitans submrsitans,
GO ZongZpaZpis et G.palpaZis gambien&.
A l'Ouest, on mentionnera surtout les gîtes r&iduels des Niayes et de la
PetiteLGYte3 situes dans les r6gions atinistnatives du Cap-Vert et de Thiès.
Ces @tes sont pour la plupart devenus @k-i-domstiques du fait d'une très
fotie pression &mgmphique dans ces deux &gions r&xo@itaines.
En matiè~ de lutte, des essais ont 6t6 &alisés, en 1979 et 1980, dans
les Niayes, en utilisant l'endosulfan, par voie terreshx, dans le but de
protéger des vaches mnttiliardes et pakistanaises élevées dans une station
expérirfmtale, Il est peu probable que cette opération ait entraîn une rmitrk
définitive des Glossines. Po~u? oes gîtes péri-domstiques, des myens de lutte
intég&e sPimposent.
sur le plan & l'incidence de la 'kypanosomiase animale, on peut d'emblée
exclure le nord du Sénégal, à population de zébus, OÙ les Cas sont spOmdiques
et sans grande incidence économique. ks ewuêtes de ces dernieres annees ont
PGX& de oouvrir le sud du Sine-Saloum, la Casamance et le S&&@-Oriental,
tigions oc il y a une fyte px+kkmkmce de bétail trypanotolirmt(Ndama OU
n-étis à poutxentage élev6 de sang Ndam), J-a fi-équence apparente de la
Trypanosomiase animale (par addition de trois méthodes de diagnostic : hémto-
mite, fmttis et gouttes épaisses) ne dépasse pas 16 %. Cette proportion ne
correspond pas au norrbre réel d'infectés mis elle traduit une situation cmpa-
-@le avec une bonne 6sistance. Parmi les différentes espèces de Rypawso~s,
c’est Tryposom congolcense qui p&domine chez le bétail Mama du Sénegal ;
c'est aus&lqespèce qui en-traîne llanémie la plus sévère. La lutte contre la
maladie, dans 19ensemble du pays9 a porté, en 1980,sw 33 363 ankw. Ceperdant,
l'incidence konomique de la Ikypanosomiase est encore ml definie, faute
d'avoir travaillé, jusqu'à maintenant, avec des zoo-écono~Zsto.s, et il est
souhaitable de faire des progrès en ce domine pkis Z, ce IIE! sera pom? hle
qu'en augmentant les moyens actuels.
Cette revue de situation, volontaimrmt succincte, sera illus-tr6e par
la projection et le comnentai-rrr: de diapositives.