Lt13k INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES A G R I...
Lt13k
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
A G R I C O L E S ( I . S . R . A . )
/
_--_.m_-__-----.------
I’
;
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
EPIDEMIOLOGIE DES SCHISTOSOMOSES
DU BETAIL AU SENEGAL
Par Oumar Talla DIAW et Georges VASSILIADES
(Avec la collaboration technique de M. SEYE et Y. SARR)
R E F . 63/PARASITO.
JUILLET 1986

S O M M A I R E
--------------s.--
I - INTRODUCTION
II - MATERI EL ET METHODE
t
II.1 - Etude de I’infestation naturelle des animaux
*4
II.2 - Infestations e xpéri.mentales
(Mollusques et Vertébrés)
c .
a1 - Elevage de Mollusques
bl - Obtention de miracidiums
c) - Infestation de Mollusques
dl - Infestation d’animaux d’expérience
II.3 - Etude de I’infestation naturelle des Mollusques
III - RESULTATS
I II.1 - Epidémiologie des Schistosomoses du bétail
a) - Taux d’infestation du bétail et pathologie
b) - Rôle épidémiologique des Mollusques hôtes intermédiaires
I I I . 2 - Etude expérimentale du cycle de S. bovis et S. curassoni
a) - Susceptibilité des butins vis-à-vis de S. bovis et S. curassoni
- Infestation avec S. bovis
- Infestation avec S. curassoni
bl - Réceptivité des animaux hôtes définitifs et pathologie expérimentale
- Infestation avec S. bovis
- Infestation avec S. curassoni
I V - DISCUSSION
V- CONCLUSION
VI - BIBLIOGRAPHIE

EPIDEMIOLOGIE DES SCHISTOSOMOSES
DU BETAIL AU SENEGAL
Par Oumar Talla DIAW* et Georges VASSILIADES*
(Avec la collaboration technique de M. SEYE et Y. SARR)
R E S U M E
Schistosoma bovis et S. curassoni sont les seuls schistosomes du bétail iden-
tifiés au Senégal à ce jour. Ils se rencontrent dans presque toutes les régions.
S. bovis parasite surtout les bovins (15 à 62 %) alors que les petits ruminants
sont faiblement touchés.
S. curassoni est plus fréquent chez les ovins et caprins (2 à 16 %) mais peut
quelquefois parasiter également les bovins.
Les lésions provoquées par S. curassoni au niveau du foie sont plus fréquen-
tes et plus nettes, surtout chez les petits ruminants, que celles causées par
S. bovis.
Bulinus forskalii et B. globosus sont les hôtes intermédiaires naturels de
S. bovis de même que B. umbilicatus est hôte de S. curassoni.
L’étude expérimentale du cycle de ces Schistosomes a montré que B. forskalii
(taux d’infestaiton 48,9 %) et B. truncatus (63,63 %) sont d’excellents hôtes inter-
médiaires pour S. bovis, alors que B. umbilicatus et B. globosus ont réagi positi-
vement à S. curassoni avec respectivement 70 8 et 12,5 8 d’infestations réussies.

* LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
ISRA. Service de Parasitilogie - B.P. 2057 DAKAR-HANN.

-3-
k
I - INTRODUCTION
‘I,
Les récents travaux sur les Schistosomes du Sénégal, (1) (2) (4) (27) (30) ont
conduit à valider l’espèce Schistosoma curassoni, BRUMPT, 1931, (7) (8) (9) (10).
II est maintenant admis que S. bovis et S. curassoni sont les seuls Schistosomes
du bétail identifiés au Sénégal.
On les rencontre chez les bovins comme chez les petits ruminants, mais jusqu’à
ces dernières années, ils étaient géneralement confondus en une seule et même espèce :
S. bovis.
Cette étude permet d’établir les taux d’infestaiton naturelle et l’identité des
Schistosomes chez les ruminants et leur répartition dans les différentes régions du
Sénégal (cf. carte) ainsi que la pathologie de la Schistosomose.
Parallèlement, des Mollusques ont été récoltés et identifiés afin de connaÎtre le
rôle qu’ils jouent dans la transmission des Schistosomoses.
La réalisation des cycles expérimentaux de S. bovis et S. curassoni a permis
d’étudier la susceptibilité des Bulins vis-à-vis de ces Schistosomes ainsi que l’action
pathogène de ces Schistosomes chez différents hôtes vertébrés.
II - MATERIEL ET METHODE
II.1 - Etude de l’infestaiton naturelle des animaux
Des enquêtes ont été effectuées de 1977 à 1986 dans les abattoirs de
Saint-Louis, Dagana, Podor et Matam (Région de Saint-Louis) de Linguère (Région
de Louga), de Kaolack (Région de Kaolack), de Diourbel (Région de Diourbel), de
Tambacounda,
Bakel et Kédougou (Region de Tambacounda) et de Dakar (Région du
Cap-Vert) - (cf. carte).
Les taux d’infestation des animaux ont été déterminés par la mise en évidence
des Schistosomes dans les veines mésentériques des bovins, ovins et caprins abattus
dans ces différents abattoirs. Un total de 6 541 animaux ont été examinés dont

3 255 bovins, 2 254 ovins et 1 032 caprins.
La distinction des deux espèces de Schistosomes est basée sur la morphologie des
oeufs, (23). Ces oeufs sont recherchés et étudiés au niveau du foie et du rectum

-4-
(examen microscopique d’un fragment de parenchyme hépatique, et, du produit de
.. ..
raclage de la muqueuse du rectum).
11.2 - Infestation expérimentales (Mollusques et Vertébrés)
a) - Elevage des Mol lusgues
-__-- - - - - - - - - - - - - - - - -
Les Mollusques récoltés lors des prospections malacologiques sont mis
en élevage dans des aquariums équipés d’aérateurs. L’eau (eau du robinet déchlorée)
est changée tous les 10 à 15 jours, et les Mollusques sont nourris de laitue bouillie
ou sechée. Ces Mollusques sont ensuite systématiquement contrôlés pour séparer les

Mollusques infestés naturellement des Mollusques sains.
Au bout de 45 jours à 2 mois, tous les Mollusques négatifs (c’est-à-dire indemnes
de toute infestation par des stades larvaires de Trématodes) sont conservés en élevage
en aquariums et en bassins pour servir de matériel expérimental (13).
Des fragments de foies provenant d’animaux abattus aux abattoirs
sont examinés, écrasés entre 2 lames pour rechercher des oeufs de Schistosomes. Les
foies plus riches en oeufs de Schistosoma bovis ou de Schistosoma curassoni sont
broyés, lavés plusieurs fois à l’eau physiologique et mis à décanter dans un verre à

pied jusqu’à l’obtention d’un surnageant clair. Les culots de décantation sont mis
ensuite en suspension dans de l’eau distillée dans un Ballon de Mc MULLEN et BEAVER
pour l’obtention des miracidiums. Ce Ballon est éclairé à sa partie supérieure afin de
favoriser la sortie des miracidiums vers le goulot du Ballon où ils seront prélevés à
la pipette.
c) - Infestation des Mollusques
_------___---_________ __-
Les miracidiums sont utilisés pour infester des Mollusques sains
d’élevage. Ces Mollusques sont infestés individuellement dans un petit pillulier avec
un peu d’eau distillée et 3 à 4 miracidiums. Après 30 à 45 minutes, ces Mollusques

sont groupés et conservés en élevage à la température de 22 à 26OC.
Après 3 semaines à 1 mois, les Mollusques survivants sont testés individuellement
1
pour contrôler leur infestation. Pour cela, ils sont exposés sous la lumière (solaire ou
artificielle) pendant 10 à 30 minutes pour favoriser l’émission éventuelle des furcocer-

caires infestantes.

-5-
*
d) _-----_-------------------
-
--------
Infestation d’animaux d’expérience [Vertébrés)
Les furcocercaires obtenues par I’infestation expérimentale des
Mollusques permettent d’infester des vertébrés indemnes de toutes trématodoses : soit
9 souris, un hamster, 2 lapins, 3 moutons et un veau. Les 3 moutons et le veau sont
nés et élevés en étable au laboratoire de Dakar. Pour chaque animal, on utilise une

suspension de furcocercaires. Pour le veau et les moutons, I’infestation se fait par la
queue, rasée au préalable, et plongée pendant 45 minutes dans une suspension de

furcocercaires contenue dans un tube à essai. Pour les lapins, ce sont les oreilles qui
sont immergées pendant 45 minutes dans la suspension infestante.
Quant aux souris et hamster, ils sont mis directement à barbotter pendant 45 minu-
tes à 1 heure chacun dans un bécher rempli de la suspension infestante.
A l’autopsie, les Schistosomes sont récoltés et t,ous les organes observés pour
l’étude des lésions.
II.3 - Etude de I’infestation naturelle des Mollusques
Lors des prospections malacologiques dans les différentes régions du pays,
des Mollusques sont récoltés, indentifiés et leur infestation étudiée par la recherche
des cercaires. Ces dernières sont mises en évidence en exposant les Mollusques sous
la lumière (du soleil ou d’une lampe) pendant 10 à 30 minutes. Les cercaires émises
par chaque groupe de Mollusques sont alors récoltées et l’identification des espèces
est faite par la chétotaxie (24) et/ou l’infestation d’animaux avec ces mêmes cercaires,
ce qui permettra d’obtenir des adultes et des oeufs, dont l’étude est essentielle pour
la confirmation de l’identité des Schistosomes.
Ainsi, pour chaque espèce de Mollusque récolté, la nature et le taux d’infestation
parasitaires sont déterminés, ce qui permet de connaître le rôle qu’ils peuvent jouer
dans la transmission naturelle des Schistosomoses.
t
I l l - RESULTATS
.
III.1 - Epidémiologie ds Schistosomoses du bétail
.
Les Schistosomes récoltés dans les veines mésentériques des ruminants
sont morphologiquement très proches, mais l’étude des oeufs matures présents dans le
foie et le rectum de ces animaux permet de séparer les deux espèces de Schistosomes.


-6-
En effet, la forme et la taille des oeufs sont caractéristiques pour chaque espéce :
- chez S. bovis, l’oeuf est fusiforme et étiré aux deux extrémités avec un pôle
arrondi et 1 autre épineux, il mesure 208,18 à 237,96 um de long sur 56,54 à 62,84 um
de large.
- chez S. curassoni, l’oeuf est plus petit, arrondi à une extrémité et pointu à
l’autre, il ressemble à l’oeuf de S. haematobium et mesure 130 à 190 um de long sur
50 à 65 um d e large.(cf. fig. 1).
Les caractères morphologiques des cercaires et des adultes sont également utilisés
pour distinguer les espèces de Schistosomes :
La chétotaxie a une valeur systématique, elle permet la différenciation des espèces
à partir de leurs cercaires (3) (24) (25).
L’étude de 1’ ultrastructure tégumentaire des adultes par la microscopie électronique
à balayage fournit d’importantes données qui permettent également d’identifier les
différentes espèces (12) (18) (19) (20).
Llisoenzymologie par l’étude des génotypes enzymatiques aboutit à des résultats
concordants.
Toutes ces méthodes sont actuellement utilisées pour l’étude et l’identification des
Schistosomes ( 1) (4).
a) - Taux d’infestation du bétail et pathologie (cf. Tableau no 1)
______------------------------ -----_
S. bovis et S. curassoni sont les seuls Schistosomes identifiés chez
les bovins, ovins et caprins. On les rencontre dans presque toutes les régions. Le
taux de la Schistosomose est élevé surtout dans la région de Kolda où il atteint 62 8
chez les bovins, alors que les petits ruminants sont faiblement touchés (9 8 maximum),

S. bovis parasite surtout les bovins et très peu les petits ruminants ;
VERCRUYSSE et al., 1984 (30) signalent un taux de 2 % aux abattoirs de Dakar, alors
qu’aucun cas n’est enregistré dans les autres régions.
S. curassoni est plus fréquent chez les ovins et caprins, mais il parasite aussi
quelquefois les bovins.
. . . / . . .

OEUFS DES SCHISRF'neS MImAILUI SIPEOIL
(fig. 1)
SCHISTYEOMA CURASSONI
( 155 pml 55 pnf
SCHISTOSOYA
BOVIU
f22@ pq 55 PJ

-8-
.
II arrive que le bovin soit parasité par l’un et Vautre à la fois.
La charge parasitaire est généralement faible, le nombre de Schistosomes adultes
b
récoltés varie de 3 à 15 individus. Les animaux parasites paraissent en bon état sauf
dans les cas d’infestation massive (plus de 100 individus).
Souvent, S. bovis est associé à F&ciola gigantica notamment dans les régions de
-
Kolda et de St-Louis où, dans ces cas, les animaux accusent des pertes de poids
importantes.
Chez les bovins parasités, le foie ne présente apparemment pas de lésions graves,
alors que chez le petit ruminant, les infestations se manifestent très souvent par un
durcissement du foie qui augmente de volume ; sa surface est ponctuée de granulomes
qui se présentent sous la forme de petites tâches blanc-jaunâtres de 1 à 2 um de
diamètre (cf. photo).
L’examen microscopique d’un fragment de parenchyme hépatique montre des lésions
d’encapsulement autour de certains oeufs nécrosés.
b) - Rôle épidémiologique des Mollusques hôtes intermédiaires (cf. Tableau 2)
_----- - - - - - - -
- -----_------- ---------------_____----
Ce sont les Mollusques du genre “Bulinus” qui interviennent dans
la transmission des Schistosomoses au bétail au Sénégal.
Bulinus qlobosus=(B. jousseaumei) ; B. truncatus=( B. guernei) ; B . umbilicatus,
B. forskalii et B. senegalensis sont les seuls bulins que l’on rencontre dans presque
toutes les régions du Sénégal, mais la densité des populations varie pour chaque espèce
et d’une zone à l’autre.

L’identification de ces Mollusques a été confirmée par le Danish Bilharziasis
Laboratory. Suite aux derniers travaux de Jelnes (16) nous adoptons les mises en
synonime entre B. globosus et B. jousseaumei et entre B. truncatus et B. guernei.
Nos prospections malacologiques nous ont permis d’étudier la répartition, et le
rôle épidémiologique de ces différents Mollusques.
B. senegalensis est fréquent dans les biotopes latéritiques surtout dans la vallée
.
l
du Fleuve (Région de St-Louis), dans les Départements de Tambacounda et de Kaolack.
On le rencontre en petit nombre à Kolda et dans les autres régions.
. . . / . . .

-9-
TABLEAU No 1 - TAUX D’INFESTATION DU BETAIL (SCHISTOSOMES)
.
B O V I N S
O V I N S
C A P R I N S
LOCALITES
(ABATTOIRS)
ET DATES
NOMBRB
TAUX D'INFESTATION
NOMBRE <
NOMBRE
~~~f$s" S. bovis et S. curassoni
D'ANIMAUX ,:AU; D;;;~;;;;'ON D,ANI,AUX :AS D;;;a~~o~O'
OBSERVES
'
OBSERVES .
blda
298
20,4 %
157
1,9 %
304
0 %
(1977 B 1980)
(S. bovis + S. curassoni)
S. curassoni
;Colda
21
61,9% (S.bovis + S.curassoni
12
0
02
0 %
1984)
dont 58,8% pour S. bovis
3,05 % pour S.curassonl
Kolda
358
43,85% (S.bovis+S. curassoni)
171
8,7 %
171
0 %
(1985)
dont 40,6% pour S. bovis
3,2% pour 3 .curassoni
S. curassoni
Kolda
101
53,4% (S.bovis+S.curassoni)
20
0 %
20
0 %
(1986)
dont 49 % pour S. bovis
4,4% pour S. curassoni
Dakar*
1 071
4,57 %
1 449
2,8 %
154
7,7 %
1977 à 1980)
(S. bovis + S. curassoni)
S. curassoni
Dakar*
275
5,45% (S.bovis+S.curassoni)
349
8,5 %
233
1,7 %
1985)
dont 1,446 pour S.bovis
4 % pour S. curassoni
S. curassoni
S. curassoni
Saint-Louis
345
20 %
16
0 %
10
0 %
(1977 à 1980)
(S. bovis + S. curassoni)
Kaolack
150
21 %
25
0 %
38
0 %
(1977 à 1980)
(S. bovis)
Tambacounda
636
15,4 %
56
16 %
100
11 %
(1977 à 1980)
(S. bovis + S. curassoni)
S. curassoni
S. curassoni
* Les anima& observés aux abattoirs de Dakar proviennent de la région de Saint-Louis,
du Sénegal-Oriental
ou de Kolda.

-lO-
. B. forskalii a une répartition plus étendue. II se rencontre dans toutes les
.
régions, cependant, il est plus abondant dans le Département de Kolda et dans la
*.
région de St-Louis. C’est une espèce morphologiquement proche de B. seneqalensis.
. B. truncatus est une espèce très répandue dans la région de St-Louis surtout
au niveau du Delta et du Lac de Guiers. Elle est rare dans les autres régions.
. B. globosus se rencontre surtout dans les régions de Kolda et de Tambacounda.
Dans les autres régions, il existe, mais en petit nombre.
. B. umbilicatus est une espèce plus fréquente et plus répandue dans les régions
de St-Louis (Vallée du Fleuve) et de Tambacounda. Quelques spécimens sont récoltés
à Kolda.
Tous ces Mollusques se rencontrent surtout dans les points d’eau temporaires très
fréquentés par le bétail.
Sur un total de 15 630 bulins récoltés dans les différentes régions et différentes
périodes de l’année, le taux d’infestation est très faible, il varie de 0,33 à 2 %. Seuls
B. forskalii, B. umbilicatus et B. globosus se sont révélés hôtes intermédiaires de
Schistosomes du bétail.
B. senegalensis et B. truncatus bien qu’en grand nombre ne semblent pas intervenir
dans I’épidémiologie des Schistosomoses animales. SMITHERS, 1956, (26) signale
B. senegalensis comme hôte intermédiaire de S. bovis en Gambie.
-
-
111.2 - Etude expérimentale du cycle de S. bovis et S. curassoni
Les miracidiums obtenus à partir des broyats de foie d’animaux schistosomés
(bovins pour S. bovis et ovins pour S. curassoni) permettent d’infester des Mollusques
d’élevage indemnes de toute infestation : B. truncatus, B. forskalii, B. senegalensis,
B. umbilicatus et B. globosus.
On étudie ainsi leur susceptibilité vis-à-vis de ces schistosomes.
Les furcocercaires émises par ces Mollusques permettent d’infester des animaux
d’expérience afin d’étudier l’action pathogène de ces schistosomes.

I..

/ .
.
.

-ll-
a) - Susceptibilite des Bulins vis-à-vis de S. bovis et S. curassoni
-w--e -w-w--- -----------_--------------------------------------
(Tableau No 3)
. Infestation avec S. bovis
B. forskalii et B. truncatus sont plus réceptifs que B. umbilicatus
qui n’est que faiblement infesté. En effet, les 2 premiers bulins produisent des furco-
cercaires en grande quantité et ce, pendant une longue période (1 mois à 45 jours),
alors que B. umbilicatus a une production plus faible et de courte durée.
B. truncatus se révèle un excellent hôte expérimental (taux d’infestation 63,63 %)
alors qu’il n’a jamais été rencontré naturellement infesté par S. bovis. De même
B. forskalii (taux de 48,9 %) n’est que faiblement infesté dans la nature (0,33 %), en
effet son comportement dans certains biotopes (fixation sur les racines des plantes
aquatiques ou dans leur voisinage, en profondeur, non loin du fond) le protège
souvent de Ilinfestation par les miracidiums qui nagent surtout à la surface de l’eau.
. Infestation avec S. curassoni
Seuls B. globosus et B. umbilicatus se sont révélés réceptifs
parmi les 5 espèces de bulins infestéses.
B. umbilicatus est meilleur hôte avec un taux d’infestation de 70 %. II a produit
beaucoup de furcocercaires pendant 3 semaines à 1 mois.
Cette étude a révélé certains hôtes potentiels tels que B. truncatus pour S. bovis
et B. globosus pour S. curassoni.
La période prépatente chez le bulin est de 19 à 26 jours pour S. bovis et de
26 à 38 jours pour S. curassoni, à la température de 22 à 26OC.
Réceptivité des animaux hôtes définitifs et patholoae expérimentale
b)
-
____
_-_-----_-_-_--______________________

--m-w-

_---

__--------
Des animaux indemnes de trématodes, et de Schistosomes en particulier
ont été infestés.
c
- Infestation avec S. bovis
Un veau, un mouton, deux lapins, un hamster et quatre souris
sont infestés.
. . . I . . .

-12-
ROLE EPIDEMIOLOGIEQUE DES MOLLUSQUES DANS LA TRANSMISSION
DES SCHISTOSOMOSES DU BETAIL
TABLEAU No 2 - INFESTATION NATURELLE
MOLLUSQUES
ORIGINES
NOMBRE DE
MOLLUSQUES OBSERVES
TAUX D'INFESTATION
B. forskalii
/ Kolda et Saint-Louis
l
I 0,33 % pour S. bovis
B. truncatus
St-Louis et Lac de Guiers
B. senegalensis
St-Louis, Tambacounda,
Kaolack et Louga
5 381
0 %
B. umbilicatus
St-Louis, Tambacounda
et Kolda
6 642
0,79 96 pour S. curassoni
B. globosus
Kolda et Bakel
453
2 % pour S. bovis
TABLEAU No 3 : INFESTATION EXPERIMENTALE
NOMBRE DE
MOLLUSQUES UTILISES L,;;$$!$ON
MOLLUSQUES
NOMBRE DE
NOMBRE DE
TAUX
PERIODE
INFESTES
SURVIVANTS
CAS POSITIFS D'INFESTATION
PREPATENTE
B. forskalii
S. bovis
100
96
47
48,9 %
19 jours
S. curassoni
24
13
0
0
B. truncatus
S. bovis
30
19
10
63,63 %
26 jours
S. curassoni
30
18
0
0
B. senegalensis
S. bovis
S. curassoni
80
15
0
0
0
B. umbillcatus
S. bovis
30
15
2
13,33 %
26 jours
S. curassoni
557
10
7
70 %
26 à 38 jours
B. globosus
S. bovis
S. curassoni
24
8
1
12,5 %
26 jours

-13-
Le veau, 50 jours aprés I’infestation, présente de l’inappétence suivie d’une perte
de poids. Au 59eme jour, l’examen coprologique revéle de nombreux oeufs de S. bovis.
Au 66eme jour, l’animal présente une forte diarrhée qui se poursuit et le veau meurt
au 88eme jour après Ilinfestation.
A l’autopsie, le foie présente une hépatomégalie, on note également la présence de
quelques granulomes. L’examen microscopique du foie révèle de nombreux oeufs matures.
Des paquets de Schistosomes adultes sont récoltés au niveau du foie et des veines
mésentériques.
Le mouton, 48 jours après I’infestation, présente une anorexie suivie d’une perte
de poids
et d’une forte diarrhée. L’examen coprologique révèle de nombreux oeufs
\\
de S. bovis. Le mouton meurt au 51eme jour.
A l’autopsie, on observe une hépatomégalie et les mêmes granulomes, mais en plus
grand nombre. L’examen microscopique du parenchyme hépatique montre de nombreux
oeufs matures dont la plupart sont nécrosés. De nombreux schistosomes adultes sont

récoltés au niveau du foie et des veines mésentériques.
Quant aux autres animaux : lapins, hamster et souris, ils ne manifestent aucun
signe clinique durant I’infestation. L’examen coprologique n’a révélé des oeufs de
schistosomes que chez deux souris (quelques oeufs observés 45 jours après l’infestaiton).
Les lapins sacrifiés après 100 et 121 jours d’infestation présentent à l’autopsie une
hépatomégalie et quelques granulomes au niveau du foie. De nombreux oeufs nécrosés
sont observés, et des schistosomes adultes récoltés.
Le hamster sacrifié après 115 jours a les mêmes lésions que les lapins. De nombreux
oeufs nécrosés sont observés au niveau du parenchyme hépatique. Quelques schistosomes
adultes sont récoltés par perfusion de l’appareil circulatoire.

- Infestation avec S. curassoni
2 moutons et 5 souris sont infestés.
Après 2 mois d’infestation, le premier mouton ne présente aucun signe clinique.
L’examen coprologique ne révèle aucun oeuf de schistosome.
Le mouton est sacrifié après 4 mois, et l’autopsie révèle un foie volumineux, dur
avec quelques granulomes superficiels. Dans le parenchyme hépatique de nombreux
. . . I . . .

-14 -
oeufs sont observés dont les 3/4 sont necrosés et certains encapsulés. Des oeufs
.
matures sont observés au niveau du rectum.
Y
Des schistosomes adultes (134 mâles et 10 femelles) sont récoltés au niveau du
foie et des veines mésentériques.
Le second mouton, 2 mois après infestation présente de l’inappétence et une
ème
perte de poids notable. Sacrifié au 73
jour, on observe les mêmes lesions que
chez le premier mouton. Le parenchyme hépatique est riche en oeufs nécrosés et
calcifiés. Des schistosomes adultes sont récoltés au niveau du foie (15 mâles et
5 femelles) et des veines mésentériques (40 mâles et 10 femelles).
Les souris ne présentent aucun signe clinique durant l’infestation. Sacrifiées à
.
partir du 75eme jour, elles présentent les mêmes lésions : hépatomégalie et quelques
granulomes superficiels. Des schistosomes adultes sont récoltés mais ils sont plus
petits que ceux des moutons. Chez une souris fortement parasitée on a compté
juqu’à 122 mâles et 14 femelles.
Toutes les lésions observées sont les mêmes que celles rencontrées lors des
infestations naturelles. Cependant, la sévérité de ces lésions varie en fonction de
l’intensité et de la durée de I’infestation.
En général, les cas d’infestations moyennes ou faibles sont les plus fréquents
et ne sont pas accompagnés de signes morbides, tandis que les infestations fortes,
naturellement rares, peuvent entraîner des symptômes cliniques plus graves pouvant
aller jusqu’à des cas mortels.
Les résultats obtenus expérimentalement permettent de confirmer les hypothèses
présentées à partir des observations faites sur le terrain. II est aussi confirmé que
dans les conditions naturelles, S. bovis est transmis par B. forskalii et B. globosus,

tandis que S. curassoni est transmis par B. umbilicatus.
Ex&rimentalement,
S. bovis et S. curassoni peuvent infester avec succès
d’autres Mollusques différents tels que : B. umbilicatus et B. truncatus avec S. bovis
et B. globosus avec S. curassoni. Mais ces Mollusques expérimentaux ne jouent aucun
rôle dans I’épidémiologie des Schistosomes.
. . . I . . .

-15-
I V - DISCUSSION
Les résultats de ces études nous permettent d’affirmer que chez le bétail
du Sénégal on ne rencontre que deux espèces de Schistosomes : Schistosoma bovis
principalement chez les bovins et S. curassoni qui parasite surtout les petits
ruminants.
Les méthodes d’identification telles que : l’étude de la morphologie des oeufs
matures, la chétotaxie des cercaires, l’observation au microscope électronique à
balayage (M. E. B. ) des téguments des vers mâles adultes et I’isoenzymologie permet-
tent la distinction de ces deux espèces.
L’étude de Ilinfestation naturelle des hôtes définitifs et des Mollusques hôtes
intermédiaires permet de localiser ces Schistosomoses dans deux grandes zones :
au Nord : la région de Saint-Louis, et à l’Est et au Sud-Est : la région de
Tambacounda et la région de Kolda. En effet, c’est dans ces zones que les conditions
écologiques sont les plus favorables aux Mollusques concernés notamment la présence
d’eau douce pendant toute ou une partie de l’année.
C’est donc surtout dans ces 2 zones que l’on rencontre en grand nombre les
Mollusques hôtes intermédiaires de S. bovis et S. curassoni : B. forskalii, B.globosuc
et B. umbilicatus. Ceci est conforme avec le taux élevé des schistosomoses constatés
dans ces régions d’autant plus que ce sont des zones à forte concentration animale
avec coexistence des deux espèces : S. bovis et S. curassoni. Cependant, il faut

signaler que l’on rencontre S. bovis dans d’autres régions du Sénégal : à Diourbel,
Linguère et Kaolack par exemple.
S. bovis a donc une répartition plus large et ceci correspond à l’écologie de
ses vecteurs surtout B. forskalii rencontré dans presque toutes les régions, alors
que S. curassoni reste plus localisé suivant en cela son hôte intermédiaire
B. umbilicatus.
Dans l’ensemble, le taux d’infestation des petits ruminants est bien plus faible
que celui des bovins. Les ovins et les caprins fréquentent très peu les mares
(élevage de cases) et ils ne pénétrent pas beaucoup dans l’eau en s’abreuvant, et
ceci peut expliquer leur faible taux d’infestation. L’étude expérimentale du cycle
de ces schistosomes chez les hôtes intermédiaires et chez les hôtes définitifs aboutit
à des résultats intéressants quant à la susceptibilité des Mollusques et la nature
des lésions observées dans les infestations naturelles.

. . . / . . .

-16-
Dans la nature, seuls B. globosus et B. forskalii interviennent dans la trans-
mission de S. bovis, alors que B. truncatus et B. umbilicatus peuvent être infestés
expérimentalement.
Pourtant, B. truncatus qui se rtlvèle être un bon hôte expéri-
mental pour S. bovis, bien que présent dans les zones à S. bovis, n’est jamais
trouvé naturellement infesté. Pour ce qui est de S. curassoni, seul B. globosus
s’est révélé réceptif à I’infestation expérimentale.

Ainsi, 8. truncatus et B. umbilicats ne sont pas réfractaires à S. bovis, de
même que B. qlobosus pour S. curassoni. On peut penser que certaines particula-
rités écologiques, des comportements incompatibles soit du Mollusque, soit des stades
larvaires, des facteurs physico-chimiques défavorables du milieu (pH acide, tempé-

rature, salinité . . . . etc.. .) font qu’il n’y a pas pénétration du miracidium, ou bien
que le miracidium n’évolue pas chez le Mollusque.

Ces mêmes observations ont été faites au Soudan par Malek en 1939 (21) qui
constate que B. forskalii, B. ugandae et B. truncatus s’infestent expérimentalement
avec S. haematobium, alors que dans la nature seul B. truncatus intervenait dans
la transmission de S. haematobium.
B. senegalensis est le seul bulin refractaire aux deux schistosomes, aussi bien
dans la nature que dans les conditions expérimentales. Dans cetains biotopes, il
coexiste avec B. umbilicatus, mais seul ce dernier est infesté.
Les études récentes sur la compatibilité Schistosomes/Mollusques accordent une
importance de plus en plus grande à la notion de compatibilité immunologique qui
serait responsable de la spécificité du développement du parasite chez son hôte (6)
(17) (28).
V- CONCLUSION
L’étude épidémiologique des Schistosomoses du bétail au Sénégal nous a permis
d’identifier les deux seuls Schistosomes existant : S. bovis et S. curassoni et de
mettre en évidence leur taux d’infestation chez les animaux domestiques et leur
répartition géographique.
S. bovis a une distribution plus large que S. curassoni qui parasite surtout
les petits ruminants.
Au Sénégal, ces Schistosomoses sont localiseesdans
le Nord, l’Est et le Sud-Est,
zones où les conditions sont plus favorables au développement des Mollusques hôtes
intermédiaires.
. . . / . . .

-17-
.
Parmi les cinq bulins identifiés : B. forskalii et B. globosus sont les hôtes
Y
intermédiaires naturels de S. bovis, et B. umbilicatus celui de S. curassoni.
Les deux autres espèces : B. senegalensis et B. truncatus ne jouent aucun
rôle dans les conditions naturelles.
Expérimentalement,
B. truncatus et B. umbilicatus peuvent transmettre S. bovis,
tandis que 8. globosus peut transmettre S. curassoni.
Seul B. senegalensis ne joue aucun rôle dans la transmission des Schistosomes
que ce soit dans la nature ou en laboratoire. Le problème de la compatibilité
MollusqueslSchistosomes est d’un grand intérêt pour toute étude épidémiologique.
En plus des compatibilités écologiques, des conditions physico-chimiques favora-
bles du milieu, il faut qu’il y ait aussi compatibilité immunologique entre le parasite
et le Mollusque pour que le cycle parasitaire puisse se réaliser.
Généralement, les Schistosomes n’entraînent pas chez le bétail de graves mani-
festations morbibes, mais leur pathogénicité peut s’aggraver soit en cas de forte
infestation,
soit par association avec la Distomatose qui sévit dans les mêmes régions.
Dans ce cas, on constate un affaiblissement de l’animal entraînant une baisse pondé-
rale importante et de ce fait une perte économique considérable.

. c W w H P u n w

-19-
LEGENDE DE LA CARTE : REPARTITION DES SCHISTOSOMES DU BETAIL
ET DES MOLLUSQUES HOTES INTERMEDIAIRES AU SENEGAL

LES SCH I STOSOMES
. . . . . >
SchNistosoma b o v i s
œ
. . . . . >
SchIistosoma curassoni
El
LES MOLLUSQUES
A . . . . .> Bulinus imbilicatus
e
. . . . . >
Bulinus truncatus
0 . . . . . > Bulinus globosus
. . .> Bulinus forskalii
A . . . . . > Bulinus senegalensis
LES REGIONS AU SENEGAL
a
* . . . >
Région du Cap-Vert
b
Région de Diourbel
.‘.. >
Région de Fatick
.
*
.
. >
Région de Kaolack
.
.
.
. >
Région de Kolda
.
.
.
. >
Région de Louga
.
.
.
. >
Région de St-Louis
.
.
.
.
>
Région de Tambacounda
.
.
.
. >
Région de Thiès
.*..
>
Région de Ziguinchor
.
.
.
. >

-2o-
S U M M A R Y
Schistosoma bovis and S. curassoni are the only schistosomes of cattle identified
in Senegal up this day. They occur in almost all regions.
S. bovis parasites essentially the cows (15 to 62 %), while the small ruminants are
less parasited.
S. curassoni occurs more frenquently in sheep and goats (2 to 16 8) but also para-
sites sometimes the CO~S.
The lesions caused by S. curassoni in the hver are more frequent
and net mostly in the small ruminants than those caused by S. bovis

B. forskalii and B. qlobosus are the natural intermediate.hosts of S. bovis and
B. umbilicatus is host of S. curassoni.
The experimental study of the life cycle of those schistosomes

showed that B. forskalii (rate of infestation (48,5 %) and
B. truncatus (63,63 8) are excellent intemediate hosts of S. bovis
while B. umbilicatus and B. qlobosus with respectly a rate of
infestation of 70 % and 12,5 % are hosts of S. curassoni.
Vertebrate hosts free of trematodosis were experimentally infested : a cow, a sheep,
rabbits, hamster and mice infested with S. bovis and two sheep and mice infested
with S. curassoni.
All those animals reacted positively to the infestation at necropsy adult flukes and
mature eggs have been recolted in order to study the systematic position.
Key-words : Schistosome - S. bovis, S. curassoni - Snail - Bulinus - cycle -
cattle - Senegal.

-21-
B I B L I O G R A P H I E
1 - A L B A R E T ( J . L . ) ; P I C O T ( H . ) ; D I A W ( O . T . ) ; BAYSSADE-‘DUFOUR ( C h . ) ;
V A S S I L I A D E S (Ci.1 ; ADAMSON (M.1 ; LUFFAU (G.) et CHABAUD (A.G.) 1984
Schistosomes à éperon terminal du Sénégal.
Ann. Parasitol. Hum. camp. : 1984, 59 (5) : 527-528
-
2 - A L B A R E T ( J . L . ) , P I C O T ( H . ) , D I A W ( 0 . T . ) , BAYSSADE,-- DUFOUR ( C h . ) ,
V A S S I L I A D E S ( G . ) , ADAMSON ( M . ) , L U F F A U ( G . ) e t C H A B A U D ( A . G . ) -
Enquête sur les Schistosomes de l’homme et du bétail au Sénégal
à l’aide des identifications spécifiques fournies par la chétotaxie
des cercaires.
I - Nouveaux arguments pour la validation de S. curassoni
BRUMPT, 1931, parasite de I’Homme et des Bovidés domes-
tiques.
Ann. Parsitol. Hum. camp. , 1985, 60 (4) : 417-434
-
3 - BAYSSADE - DUFOUR (Ch. ) (1982) - Chetotaxie cercariennes comparées de dix
espèces de Schistosomes.
Ann. Parasitol. Hum. camp., 1982, 57 (5) : 467-485
-
4- BAYSSAGE - DUFOUR ( C h . ) , N G E N D A H A Y O ( L . D . ) , A L B A R E T ( J . L . ) ,
DIAW ( O . T . ) , P I C O T ( H . ) , V A S S I L I A D E S ( G . ) , L U F F A U ( G . ) e t C H A B A U D
(A.G.) (1985) - Données nouvelles sur Schstosoma curassoni
Bulletin de la Société Française de Parasitologie, 1985, 1, 87-90
-
5- BRUMPT (E.) (1931) - Description de deux Bilharzies de Mammifères africains,
Schistosoma curassoni SP., irnq. et Schistosoma rodhaini n. sp.
Ann. Parasitol. Hum. Comp., 1931, 9 (4) : 325-338

6- COMBES (C. ) (1985) - L’analyse de la compatibilité Schistosomes/Mollusques
vecteurs.
Bull. soc. Path. Ex, 1985, 78, 742-746
-
7- GRETILLAT (S. ) (1962 a) - Etude du cycle évolutif du Schistosome des ruminan
de l’Ouest Africain et confirmation de l’espèce Schistosoma curas-
soni, BRUMPT, 1931.
Ann. Parasitol. Hum. camp., 37 (4) : 556-568.
-

-22-
8- GRETILLAT (Se), (1962 b) - Recherches sur le cycle ecolutif du Schistosome
des ruminants domestiques de l’Ouest Africain (Schistosoma curas-
soni, BRUMPT (1931).
C.R. Acad. Paris, 1962, 255 : 1657-1659
9- CRETILLAT ( S . ) , ( 1 9 6 2 c ) - Une nouvelle zoonose, la”Bilharziose Ouest Afri-
caine” à Schistosoma curassoni BRUMPT, 1931 commune à
l’homme et aux ruminants domestiques.
C.R. Acad. Sci. Paris, 1962, 255 : 1805-1807.

10 - GRETILLAT (S. 1 (1963) - Contribution à l’étude de I’épidémiologie des Bilhar-
zioses humaines et animales en Haute-Casamance (Senégal) et en
Mauritanie.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 16 (3) : 323-334
-
1 1 - GRETILLAT (S.), (1964) - Différences morphologiques entre Schistosoma bovis
(souche de Khartoum) et Schistosoma curassoni (souche de
Mauritanie).
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 17, (3) ; 429-432
-
12 - GRETILLAT (S.) et PICART (P.), (1964) - Premières observations sur les
lésions provoquées chez les ruminants infestés massivement par
Schistosoma curassoni.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 17 (3) : 433-440
-
13 - GRETILLAT ( S. ) (1964) - Rapport sur les travaux réalisés depuis le l” janvier
1964 à l’aide d’un crédit de 5 000 dollars fournis par I’0.M. S.
à Genève.
Rapport de 17 pages. L.N.E.R.V. Dakar, B.P. 2057, Sénégal.
14
HOCKLEY (D.J.), Mc LAREN (D.J.), (1977) - Scanning electron microscopy of
eigth species of Schistosoma
Tran. R. soc. Trop. Med. Hyq., 71 (4) : 292

-
15
HUSSEIN
(M.F), BUSHARA (H.O.) et ALI (K.E.) (1976) - The pathology of
experimental Schistosoma bovis infection in sheep .
Journal of Helminthology, 50 (4) : 235-241
-
I
. . . . . .

-23-
16 - JELNES (J.) (1986) - Experimental taxonomy of Bulinus (Gastropoda : Planorbi-
dae) : The West and North African species reconsidered, based
upon on electrophoretic study of several enzymesper individual.
c
Zoological journal of the Linnean Society (1976) : 87 : 1 - 26
-
17
JOURDANE (J.) (1982) - Etude des mécanismes de rejet dans les couples
Mollusque Schistosome incompatibles a partir d’infestations par voir
naturelle et par transplantations microchirurgicales de stades
parasitaires.
Acta tropica, 39, 325-335.
-
18 - K U N T Z ( R . E . ) , T U L L O C H ( G . S . ) , DAVIDSON ( D . L . ) , H U A N G (T.C.),(1976) -
Scanning electron microscopy of the integumental surfaces of
Schistosoma hematobium.
J. Parasitol., 62, (1) : 63-69
-
19 - K U N T Z ( R . E . ) , T U L L O C H ( G . S . ) , H U A N G ( T . C . ) , DAVIDSON ( D . L . ) ( 1 9 7 7 )
tr
Scanning electron microscopy lof the integumental surfaces of
Schistosoma intercalatum.
.
J. Parasitol. , 63 (3) : 401-406
-
20 - K U N T Z ( R . E . ) , DAVIDSON ( D . L . ) , H U A N G ( T . C . ) , T U L L O C H (G.S.)(1979)
Scanning electron microscopy of the integumental surfaces of
Schistosoma bovis.
J. Helmintho., 53 (2) : 131-132
-
21 - MALEK (E.) (1959) - Natural and experimental infection of some bulinid snails
in the Sudan with Schistosoma haematobium
Annais do Instituto de Medicina Tropical, 16 suppl. 6 : 43-52.
-
22 - MALEK (E.) (1969) - Studies on bovine schistosomiasis in the Sudan.
e
Annals of Tropical Medceine and Parasitology, 1969, 63, (4) :
-
.
501-513.
v
23 - PITCHFORD (R.J.), (1965) - Différences in the egg morphology and certain
biological characteristics of some African and Middle Eastern
Schistosomes, genus Schistosoma with terminal spined eggs.
Bull. Wild. Heth. Org., 32 : 105
-
. . . I . . .

-24-
24 - RICHARD (J.), (1968) - La chétotaxie des cercaires de Schistosomes.
C.R. Acad. Sci. Paris, 266, 1856-1859
25 - RICHARD (J.), (1971) - La chétotaxie des cercaires. Valeurs systématique et
phyletique.
Mem. Mus. Nath. Hist. Nat./Ser. A ZOOL. 1971, 67 : 1-179

-
26 - SMITHERS (S.R.) (1956) - On the ecology of schistosome vectors in the Gambia
with evidence of their role in transmission .
Trans. Roy. Soc. Trop. Med. Hyg., 50 (4) : 354-365
-
27 - SOUTHGATE (V.R.), ROLLINSON (D.) et VERCRUYSSE (J.), (1984) -
Schistosoma curassoni, BRUMPT, 1931, a little know parasite of
Senega 1.
Trans. Roy. Soc. trop. Med. Hyg., 1984, 78 (6) : 848-849.
-
28 - TOUASSEM (R.) et JOURDANE (J.) (1986) - Etude de la compatibilité de
Schistosoma bovis de Soudan et d’Espagne vis-à-vis de Bulinus
truncatus de Tunisie et Planorbarius metidjensis du Maroc.
Analyse comparée des tests de compatibilité utilisés.

Ann. Parasitol. Hum. camp., 1986, 61 (1) : pp 43-54
-
29 - VERCRUYSSE (J. ) and SCHANDEVYL (P. ) (1984) - Parasitological and patholo-
gical observations on Schistosomiasis in sheep in Senegal.
J. heminthol., (1984), 58 (3) : 219-220
-
30 - VERCRUYSSE (J.1 , SOUTHGATE (V.R.) and ROLLINSON (D.) (1984) -
Shistosoma curassoni, BRUMPT, 1931 in sheep and goats in
Senegal.
Journal of Natural History, 1984, 18 : 969-976.
-
.“4
3 1 - VERCRUYSSE (J.), FRANSEN (J.), SOUTHGATE (V.R.) and ROLLINSON (D.)
.
i’
.’
(1985) - Pathology of Schistosoma curassoni infection in sheep.
v
Parasitology (1985), 91 (4) : 291-300.
-