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SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE
24 - 26 MARS 1981
LES CONTRAINTFS PARASITAIRES DANS L'ELEVAGE
DU RETAIL AU SENEGAL. REPERCUSSIONS ECONOMIQUES
1
ET ESSAIS DE SOLUTION.
Par G.
VASSILIADES
S.M. TOURE
O.T. DIAF!
et A.
GUEYE
,1t
REF. No 047iPARASITO
MARS 1981

LES CONTRAINTES PARASITAIRES DANS L'ELEVAGE
DU BETAIL AU SENEGAL:REPERCUSSIONS ECONOMIQUES
ET ESSAIS DE SOLUTION.
Par G. VASSILI.bJlES*, S.M. TQURE', O.T. DIAW* et A. GUEYE"
INTRODUCTION
Les agents v&térinaires,
chargés de la protection sanitaire et de la
prmmtion de l'élevage au Sénégal, considèrent unani.mement les maladies
parasitaires comre un obstacle majeur aux actions visant à développer et
intensifier cet élevage.
Ces maladies sont &néralmnt aggravées par la mlnutrition et tou-
te solution prophylactique ou thérapeutique ne vaut que si, parallèlement,
on s'attache à améliorer l'alimentation.
Nous nous proposons de passer en revue, dans cette note, les princi-
pales maladies parasitaires étudiées au S&égXl ces 20 dernières années et
les solutions pro-posées pour en minimiser les effets adverses.
Du point de vue biogéographique, le temitoire de la République du
Sénégal peut être divisé, du Nord au Sud, en 3 zones écologiques, coinci-
dant approximtivemnt avec les principales divisions administratives :
1) la zone sahélienne et sahélo-soudanienne (limit6e au Nord par le Fleuve
Sénégal et au Sud par l'isohyète 750 mn) : Régions du Fleuve, de Diour-
bel, de Louga et de Thiès ;
2) la zone soudanienne nord (limitée au Sud par l'isohyète 1000 m) : Ré-
gions du Sine-Saloum et du Sénégal-Oriental @&artemnts de Tambacoun-
da et B&el). k Département de Kédougou est inclus dans la zone sui-
vante ;
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(*) Service de Parasitologie - Laboratoire national de 1'Elevage et de
Recherches vétérinaires - B.P. 2057 - DAKAR

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3) la zone soudanienne sud, soudano-guinéenne et casamancienne (isohyète
au dessus de 1000 mn>, limitée au Sud par les frontières guinéennes :
Région de Casamance et l%partemmt de Kédougou (haute Gambie).
Les différences écologiq,ues dans les 3 zones considérées introduisent
des particularités dans la ptivalence de telle ou telle espèce parasite.
1 - AF'FECTIONS PARASITAIRES DES BOVINS
1.1. Maladies dues à des Helminthes
Les principales helminthoses à Nérmt&es sont les Stmn~losesdigesti-
ves, au sens large du terme c-t la Thélaziose oculaire.
Les Strongyloses digestives sont les affections les plus répandues. A
l'exception de la Yémtodirose, localisée uniquement dans le Sud du pays,
les autres Stroncryloses (Haemncus, Trichostmn~lus, Cooperia, Oesophagos-
tmum, Runostom et Strongyloides) sont réparties dans toutes les r6gims
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et déterminent le plus souvent une infestation mixte. Ces helminthosessmt
les plus importantes puisqu'elles .frappent pratiqueront tous les animaux
avec plus ou mins de s&&ité selon les régions et les saisons. Elles se
traduisent, sur le plan clinique, principalement par des troubles gastro-
intestinaux, avec une diarrhée persistante conduisant à un état d'anémie
et de cachexie. Dans les cas les plus graves, la mladie peut être mortelle.
C'est dans les zones sahélienne, sahélo-soudanienne et soudanienne
nord que ces parasitoses sévissent avec la plus grande gravité et sont
responsables de nombreux cas de mortalité enregistrés chez les veaux. Ces
cas surviennent chaque année en fin de saison sèche, en raison de l'eti-
m faiblesse des animux, consécutive à une longue période de disette, et
surtout en hivernage lors de la recrudescence du parasitisme causé par les
infestations nouvelles. En plus de cette action directe, ces helminthoses
ont une influence défavorable sur la croissance et les prioductions mirrra-
les, difficile à apprécier mais certainemnt sous-estike.
Par contre, dans la zone soudanienne sud, soudano-guin&nne et casa-
mcienne, leur incidence est plus discrète du fait que les anirmux béné-
ficient toute l'année de meilleures conditions nutritionnelles et ont, de
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ce fait, une capacité de résistance plus gronde.
La gravité de l'action pathogène des Strongyloses est donc liée aux
muvaises conditions alimentaires résultant en particulier de la durée de
la saison sèche, longue au Nord, tiduite dans le Sud du pays.
La TGlaziose oculaire est une affection provoquée par la p&.ence dans
les yeux de Némtodes du genre Thelazia, transmis par les muches des parcs
à bestiawc. TLa Thélaziose est &pandue dans toutes les &gions du Sénégal,
avec cependant un de& de gravité variable. Les figions les plus atteintes
sont le Sine-Saloum et toute la zone soudanienne sud, soudano-guin6enne et
casamncienne,
Les autres Némtodoses sont d'importance mindre. Ce sont lvAscmidose
des veaux rencontrk surtout dans le sud du Sénée;al, la Trichurose et les
Filarioses au sens large : la S&ariose @%.tonéale, 1'Onchocexrose de
'
l'aorte et 1'Onchocercose nodulaire cutanée, cette dernière localisée en
haute Gambie, dans le D@artement de l@dougou.
Les helminthoses à Cestcdes rencont&es chez les Bovins sont le Ténia-
sis et la Cysticercose rmsculaire.
Les Cestodes Anoplocephalidés, responsables du Téniasis et transmis par
des Acariens Oribates,sont r+rtis dans toutes les régions, surtout le gen-
re Wniezia, mis les pmrcentages et les degrés d'infestation sont toujours
faibles et leur incidence sur' la santé an&mle généralemmt minim.
La Cysticercose bovine est rencontie dans tous les abattoirs du pays
oii elle est responsable de saisies par?ielles ou totales touchant 0,3 à 10
p.100 des animux abarttus.
Sur le plan pratique, la perte des viandes saisies traduit l'importan-
ce relative de cette affectim qu'on ne peut prévenir que par la lutte con-
tre le si célèbre "péril fécal" car ce sont les excréments de 1'Home qui
sont la source du parasitism animal,

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Les l%matodoses q,ue I!on rencontre au S&égal sont la Distomtose à
Fasciola gigantica, la Dicroc~liose, la Schistosomse et les Para@-&to-
mses .
C'est la Distomtose qui est la maladie la plus grave ca-r elle est
responsable d'un amaigrissement considérable des animaux atteints, ce qui
entraine une &pr&iation importante de leur valeur cormerciale. En effet,
ce parasite hémtophage d&termine, par sa présence dans les canaux biliai-
res du foie, un ictère et des troubles gén&aux avec cachexie et anémie.
Fort heureusemmt, cette affection n'est pas kpandue partout au Sénégal
mis est, au contraire, localisée en 2 foyers majeurs où elle frappe en-
vimn 50 p.100 des Bovins : l'un au Nord, dans le Delta et autour du Lac
de Guiers, l'autre au Sud, dans la Région de Kolda. Quelques petits foyers
secondaires, d'importance économique moindre, existent dans la Vallée du
Fleuve Sénégal, dans la Région de Tivaouane, autour du Lac Mboro et dans
le sud du Sine-Saloum, le long de la frontière gambienne. Cette répmti-
tion est li6e à celle du Mollusque hôte interm&diaire : L,imnaea natalensis.
La Dicmcoeliose due à Dicmcoelium hospes ou "petite douve" est ren-
contr6e un peu patiout au Sénégal, avec un taux d'infestation variant de 4
à 23 p.100.
La Schistosmse et les Parqhistomses bovines sont des affections
que l'on rencontre gén6ralement partout existe un réseau hydrogmphique
suffisant pour permetlzm. le développement des Mollusq.ues Bulinidae, hôtes
intermédiaires de ces affections, c'est-à-dire dans la Région du Fleuve,
dans les Niayes situées autour du Lac Mbom, dans le sud du Sine-Sa1oun-1
et dans toute la zone soudanienne sud et casmcienne.
Ces dorkcs 6&ootiologiq,ues pemttent d'envisager des applications
concrètes en mtike de l-raitemznt et de prophylaxie. En effet, de nornb=ux
médicaments sont utilisables dans ce &maine. Ces m@?icamnts si& Fsés
en.revue dans-une note technique sur l'utilisation~des rmthelminthiques _
dans-la lutte corrtw les-Mk.nthoses~?u.bétail au S&&Fa1 qui a é-t6 Pu-
_
bliée et diffusée en juillet 1980.
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1.2. Maladies dues à des Hemtozoaires
Dans ce groupe, les parasitoses les plus 5mortantes sont constituées
par la Trypanosomiase, la EWesiose, la Tbeileriose. Par extension, ymnt
rangges aussi les maladies transmises par les Tiques (Anaplasmse, Cmdrio-
se, Ehrlichiose). Succinctement r&ur&e, voici la situation concernant ces
affections.
Sur la superficie de 196.000 km2 que cqte le Séné,gal, les Glossines
en occupent environ 70.000 km2, soit 36 ~7.100 du territoire. Les enquêtes
concernant la 'Ikypanosomiase bovine et les parasites du sang indiquent des
situations assez dissemblables suivant les régions.
Les zones sahélienne et sahélo-soudanienne sont, à quelcrues rares ex-
ceptions Pr&, indemes de Ikypanosomiase, pmce que dépourvues de Glossi-
ries. Plusieurs enquêtes dans la Région du Fleuve n'ont jamais ti&lé que
quelques rares cas de Trypanosomiase à T.vivax, introduit localement à la
faveur de nomadisme ou de transhumance. Les seuls foyers de Trypanosomiase
se situent dans les Niayes et la Petite-Côte, au niveau de la Somme et de
Nougouna, 06 il y a encor% des gîtes résiduels de Glossines. Mal& les
tentatives de lutte, les vecteurs persistent dans ces gftes. Il y a certes
des techniques efficaces de lutte mis elles doivent être appliquges nar une
section permanente de lutte wti-tsé-tsé.
La zone soudanienne nord est faiblement infestée. Ainsi, à l'Ouest,
dans le D@mrtement de Foundioucgne la @quence de cas de Trypanosomiase
est devenue assez faible, sans doute du fait de traitemnts pratiqués pé-
riodiquement par les agents de la DSPA et de la SODEVA. A lvEst, Bakel se
trouve légèmnt au nord de la limite de distribution des Ts&tsé et les
cas de Trypanosomiase sont sporadiq.ues. D'Ouest en Pst on traverse des sa-
vanes le Plus souvent dépourvues de Glossines. Ce n'est qu'à l'approche de
la frontière d'avec la P&ie et le long de la bande de temitoire de Tam-
Mcounda à Kidira que l'on trouve des forCts claires hébergeant Glossina
mrsitans. Dans cette zone beaucoup d'~animaux sont des Diako&, croisement
entre zébus et Ndama, qui ont une ~otol&ance limitée et doivent être
traités plusieurs fois avant l'âge adulte.
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La zone soudanienne sud, soudano-guinéenne et casarrancienne consti-
tue le domine privilé)s;i& des Uossines. Leur p&sence ne permet d'élever
que des races trymnotol&mtes. Les Ndama résistent bien à la Trypanoso-
miase, bien qufapDrxement la plupart des bêtes semblent chrmiq~uement
anémiés. ?Le Fumentage de bovins Farasitémiques peut atteindre 14 p.100.
Dans toutes les zones écologiaues, mais plus ~mticulièxemnt au Sud,
il y a un ,gmnd nombre de parasites du san,~~ en particulier Theileria mu-
tans, EWesia bigemina:, des microfilaires de Setaria. ADn~xremin-1: ces pa-
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rasites ne causent FS une &mie aussi accentuée que dans la Try-oano~o-
mise.
La tiquence des cas de Rickettsiose, notanment due à Eh~lichia bovis
et Cowdria ruminantium, n'est j3.s encore suffismiment connue. On sait que
les Rickettsioses tuent assez ra?idemnt certains ~~~JIEKIX et leur inciden-
ce économique est loin d'être r&ligeable, ce qui introduit la nécessité
d'une lutte permmente contre les Tiques vec:'yices de la mladie (Amblyom-
m variej&um) .
D'une &eion à une autre, d'un départemnt à un autre, les r&ultats
sont dissemblables. Des diff&ences apparaissmt aussi selon que les en-
quêtes sont faites à telle pgriode de l'année ou telle autre, et qu'elles
prtent sur des zébus ou des Ndama. Des données classiques se confirment:
rareté de la Tlpanoscmiase bovine au nord du Sér&al, f&quence au Sud.
Des &sultats r&mnent obtenus su,n les 1Jda.m.a sont consolidés : plus gran-
.de fréq,uence de T.con-lense par rapport à T.vivax z, ~anémie due à T.congo-
lense plus marquée que celle provoquée ya? T.vivax ; grande f&quence de
pmasites com Theileria rmtans et les microfilaires de Setmia labiato-
I-c
r>apillosa, mais sans effets anémiants aussi ?mnoncés qu'avec les Trypa-
nosms ; enfin, aprtarenanent, influence nette de l'abondance ou de la ra-
reté des +turages sur la val.eur de l'hématocrite et la parasitémie.
Pour lutter contre la Trypanosomiase, on se reférera à une note
technique deux fois diffusée (chimioth&a@e et chimiopmDhylcutie des Try-
p5mc-xsornia.ses animales). Le traitement contre la Heartwater fait mpel
quant a lui à des antibiotiques connus.
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Lutter contre la l@manosomiase sw?ose aussi une lutte contre les
Glossines . Plusieurs essais ont 6t6. &alisés sur le terrain avec des ré-
sultats al6atoires à défaut d'existence d'une vraie unit6 permnente de
lutte anti - tsé-tsé.
1.3. Ectoparasites
Les plus igprtants sont les Tiques. ks espèces présentes au S&&
Fa1 et leurs tiles sut? la dé@ciation des animaux, ïndé~damnent des
maladies -transmises, sont assez bien 6tudi6es. Des ectomrasites secon-
daires sont cornus, notamnent Poux Uno~loures), d'incidence économique
a?wremrmt mineure. Gne note technique nasse en revue les techniques de
lutte contre les Tia.ues. La nulv6risation individuelle mr les éleveurs
est recorrmnd6e.
1.4. Mycoses
Elles sont assez mal connues faute d'&udes ammfondies. Les Tei-
gnes sont courantes, surtout en hivernage. Au nord du S6népal des cas de
PaTillmtose ~mlif6rante et d'Actinowcose mxillaire ont &i$ observés
dans la Région du Fleuve, notanmnt chez les veaux de mins de 18 mis.
L'incidence écon&que est inconnue.
II - AFFECTIONS PARASITAIRES DES JJETITS RUMINANTS
II.1 Maladies aUes à des Helminthes
Au stade actuel des recherches, la situation du narasitisne dipestif
des netits Rminants r\\eut être r&ur&e ainsi qu'il suit.
Les esnèces les nlus commnes, Fur la plwart pan-africaines, sont
rwrésentées au Sénégal. Il s'agit des Strongles digestifs au sens large,
y commis 1'Anguillule (Stmngyloides~, des Cestodes Amploce~halidés et
des T&mtodes habituels tels que Douves, Parmmhistomes et Schistosoms.
L'absence, ou du reins l'etime rareté des Sirongles puk-mnaires a été
min-tes fois renmmuée en Afrique sahélienne et sou&.nienne. Les recher-
ches en cours conduiront 2 conmléter cet inventaire.
D'ores et &jà des &sultats ont étf. obtenus concernant les Ré@ns
de Diourbel, du Sine-Saloum, le 2$artemnt de Linppère et le Ferlo. Le
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de& d'infestation est, cornne chez les Ravins, mais de façon beaucoup
plus marquée, variable suivant les saisons : faible en saison sèche, fort
en hivernage.
Concernant les affections provoqp6es par ces parasites, les Smn,pylo-
ses digestives, auxquelles il faut associer la Coccidiose, sont les affec-
tions gas&+o-intestinales les plus graves. Les autres maladies ont une in-
tidencerkndre : téniasis (Monieziose) et T&matodoses.
L'association Vtron~lose-CocGdiose" unifor3nGmentdistribu6e cons-
titue un complexe narasitaire très pathogène sans doute responsable,en
partie au mins,des enzooties ~ur-trièes constatées chaque annee, surtout
en hivernage, dans la mit56 nord du Sénép;al, 13 06 les conditions d'éle-
vage sont les plus défavorables. Dans le sud du pays, une meilleure alimen-
tation assure aux animaux une certaine capacité! de résistance à l'agression
prasitaire, en dépit d'un taux de parasitisme très 6levé.
La MonGziose, que l'on rencontrr! pratiquement meut au S6néga1, a
une wrtance moindre mais peut quelquefois devenir dangereuse en cas de
forte infestation.
Contrairement à ce qui se nasse chez les kvins, les Trématodoses sont
relativement rares chez les -petits Ruminants, du moins au stade actuel des
recherches.
Compte tenu des movens thérayeutiaues actuellement disponibles et qui
sont pr&en& dans la note technique sur les anthelminthiques citEs m-té-
rieuremnt, il est tout à fait possible dventreprendre des actions r&iona-
les pur réduire l'action n6faste du narasitisw? gastrY?-intestin& qui re-
pr&.ente un des plus grands obstacles à l'am&ioration des Droductions
ovines.
11.2, Maladies dues à des Hematozoaires
Les Pirwlamses ovines sont rares. Elles sont dues à lkbesia motasi
--
et R. ovis. Leur incidence économique est mineure. Il en est de n&ne de la
Theileriose due à T.rcdhaini.
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Deux espèces de Sarcocystis sont à mentionner :
S.ovicanis et S.te-
nella, dont les cycles mssent respectivement par le Chien et -r le Chat.
Si l'importance de ce narasitisrrre semble assez faible sur le gkan pst-holo-
gique, il no-ait en être autrement de la Toxoplasrmse (due à Toxoplasm
gondii), encore que cette maladie n'ait pas encore fait l'objet d'études
au S&kgal. Elle wovoque classiquement des avortements chez les brebis
et des lésions oculaires chez L'Horme, C'est une zoonose qu'il convien-
drait d'étudier.
Concermn-t la Trym.nmmniase, il y a très ?eu de donnees, les recher-
ches ayant jusquPà mintenant -porté -princiT?Fileiwnt sur les Bovins. LES
mutons sahéliens sont sensibles et les Djalionk6 de Casammce trypanoto-
lérmts. Des cas cliniques sont surtout observ& à la limite entre l'aire
des Tsé-tsé et le Nord sub-dikertique. Les myens thk-a~utiques de lutte
sont les II&IE~ que ceux e-ses dans le traitement de la Tryy?cmosomiase
bovine.
Divers autres wmsites du sang sont occasionnellement rencontrés
chez les moutons du Sénégal z &melia theileri, Anaplasm ovis, Ehrlichir!
ovina, qui demandent des études -lus poussées.
11.3. Ectowrasites
La pale du Mouton, due à Sarcc~tes scabiei, est, de très loin, la
mladie cutanée la T+US fr&pmte. Dans certains &vages, plus de la rmi-
ti& des canimaux, voire la totalit6 sont Fasi&. L'incidence de la mala-
die est nlus grande dans les iileva,qes sédentaires, en enclos familial.
Ouela,ues formilations d'acmicides pur lutter contre la gale des
mutons sont pmosées dans les apports annuels (1977-1979) du Service
de Parasitologie.
Concernant les Tiques , une quinzaine d'espèces peuvent infester nos
mutons. Leur risle est surt6u-t i.gportant dans la transmission de Fasi-
tes du sang et, si les conditions le perwttent, de maladies bactériennes.
La note technique concemmt la lutte contre les Tiques des Ravins est va-
lable pur les petits Ruminants.
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Le wwasitisme nar des wux est rare et anykaremt anodin.
Beaucoup de Di&res hémato@ges peuvent incoder les mutons,
mis leur étude n'est ?as originale en soi. Citons cependant le tile des
CkratoFogonidae dans la transmission d'arbovirus qui sont encore mal con-
nus : par exemble transmission de la Blue tongue nar des Culicoides.
Les Myiases ;provcq&es par des Diptères brachycères sont courantes.
L'Oestrose ovine est tr& Aandue et provoque un jetape chronique muco-
wrulent qui pène les woductions, Ces dernières années, la Hyiase due à
Cordylobia anthrY?onhaFa a 6t6 relevée plusieurs fois chez les agneaux et
il faut craindre que ce wrasitisme annaremnt nouveau ne devienne nlus
.f&quent.
Pour lutter contre l'Oestrose, certains douvicides sont utilisables,
contre Cordylobia, on neut ?r&oniser le Néguvon (Trichlorfon).
Parmi les autres ectonarasites il faut mentionner les wces (Cteno-
ceyhalides felis) qui entrainent des an&ûes (graves lors de forte infes-
tation.
CONCLUSION
Les wrasites du cheytel ruminant sont très divers mais les moyens de
lutte actuellement a-nlicables ont une efficacit6 certaine. Les modes ii'&
levage, le niveau technique des $leveurs, le Coï?t des nroduits antinarasi-
taires et la nr&arit& de l'encadrement. ne rendent nas faciles les a?Fli-
cations.
Les traitements collectifs de trouneaux nar des anthelminthiques ou
nar des trypnocides ne sont pratiquerrw3nt ws r6alisés. Les interventions
sont .faites à la demande sur un ou plusieurs animaux. C'est d'ailleurs une
règle ,&nérale dans la ?lwart de nos pays, ce aui conduit les fabriccmts
de n&?icaments à &f&r, pur les nays tropicaux, la ntisentation des an-
thelmi.nthiq.ues et des trpanocides en doses individuelles.
De façon similaire, la lutte contre les ectomrasites par plv6risa-
tion collective de mmnds ~IKLF-E~WC ou utilisation de bains n'est ras 6
~due .

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pandue. Il nous semble pr6f&able de vulgariser l'utilisation de pulvérisa-
teurs portatifs qui permettraient aux éleveurs de qratiqwuer eux-mêmes la
wlv&isation de faible nombre d'anirraux. Certains accaricides sont vendus
en *tits flacons de 100 à 200 ml.
La lutte antivectorielle,à l'échelle nationaleyn'a MS fait de yp~&s,
faute de politique d'action p-w? ce qui est des vecteurs d'int&êt plus
vét&inaire que m6dical (cas des Glossines actuellement).
Nous pronosons ci-dessous les interventions qu'il est souhaitable
de réaliser dans les troupeaux s&&@.ais.
PROGRAWIE D'INTERVENTIONS ANTIPARASITAIRES SUR LE PLAN NATIONAL
1-FROPHYLAXE
1) Lutte contre les Strongyloses digestives (bovins, ovins, cayks>
Régions concerkes
: toutes les r6gions avec Driorité aux J?égions si-
t&es dans les zones sahéliennes et soudaniennes.
Les traitements, pour être efficaces3 doivent être ti$tés deux fois
nar an, soit une y-z~~&ère vermifugation en saison sèche (avril-mai- juin)
rour éliminer le parasitisme résiduel et une deuxième intervention en hi-
vernage (septembre- octobre-novetire) pour r6duire le wuwsitisme d'atta-
que. L'idjal serait de traiter tous les animaux, à défaut, priori-te doit
être donnée aux jeunes animaux jusqu'à 2 cars.
2) Lutte contre la Distomtose bovine (la Distomatose est très rare chez
les pzlzits Ruminants du S&-&al)
Régions concernées : Fleuve UXkrterrent de Lkpna), Cascamance (D&ar-
tement de Kolda).
Tous les animwx bouvillons et adultes doivent être trait&, sans ex-
ception. Là encore, deux traitements annuels sont rkessaires, l'un en
saison sèche, l'autre en hivernage.

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3) Lutte contre l;i '&ypa.nosotixse (principalement chez les Bovins)
- -
Régions concernées : Sud-Cuest du Sine-Salourn, S6n6gal-Oriental, Casa-
mmce .
Fn cas de forte infestation en Glossines,administrer un médicament
?r&entif.
Si des mimmx du Nrvd descendent d‘ans les zones à Glossines pur y
trmver des p3turages , pratiquer aussi un traitemmt w&entif.
4) Lutte contre les Ectoparasites
Régions concernées : toutes régions.
pulvérisation manuelle d'acmicides notamnent en hivernage, époque à
laquelle un traiteront hebdwadaixe s'impose.
II-TRAIm
1) Lutte contre 1'Ascaridme des veaux de lait
Régions concernées : toutes les &gions, n-ais surtout la. Casamme.
Traitement a instaurer a%?& di=tgnostic. Une xmhylaxie Feut être mi-
se en ;7lace sur un nlan ré,gional, quand 1'Ascaridose y devient end6.mique.
Dans ce casY il faut traiter tous les ~animaux un mis ar\\rès la naissance.
2) Lutte contre la 'Ihelaziose ocul~aire bovine
-
Régions concernées : toutes les régions mais surtwt dans le sud.
Traitement à instaurer dès qu'il est établi un rappxt entre les lé-
sions oculaires et lttiestat.ion yar des Thelazia dans un troupau* Du
-
v&nt de vue de la mmhylaxie, on peut a.tm%er le d6velo?Fment de cette
affection en maitant les animaux une fois par mis, en hivernage.
3) Lutte contre les Para+phistomses @ovins)
-
Régions concern6es : Fleuve et Csmce.
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.,.

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Traiterrent et pm?hylaxie conjointement avec la Distomtose. Des trai-
terrmts ponctuels peuvent être faits dans un tmuwau où une forte infes-
tation nar des Pararphistosres a étg décelée VUY analyses.
4) Lutte contre le Teniasis des Ruminants (bxins, ovins, caprins)
.-
Régions concer&es : tmtes les tigions.
En cas d'aggravation du parasitisme digestif mr des Ténias, instaurer
un traitement pur l'ensemble des animaux du trcu~au trvuché, voire pour
toute la tigion atteinte.
5) Lutte contre la Tryranos&se et les Babesioses
Régions cmcern~es : Séné~~al-Oriental, Casarmnce, mis surtout sud-est
du Sine-Saloum et r&ic?ns d'élevage de Diakofi.
En cas de mnifestations cliniques de Trypanosmiase, rec0mi.r à la
chimiothém~ie.
6) Lutte contre la Gmdriose et l%hrlichiose
Régions cmcer&es : toutes r$$ons.
En cas de sumicion de Rickettsiose aiguë, traiter p<ar chlortétracycli-
ne ou chlmhydrate d'au&mycine.
. . /. . . .

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BIBLIOGRAPHIE
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