’ -.r /‘ . INSTIW SENEGALATS ...

-.r
/‘
.
INSTIW SENEGALATS DEl?ECH53=
DEPAFflXMERT DE RElXERCHE3
AG~COLE~ (I.~,R.A.)
SURLES PRoDucmxNs
-.wBILI---lm-I-----
ETLASANTEANIW
LABORA'NXRE NATICNAL DE L'=AGE
E'TDERECHERCHEsvmiE;RINAIREs
DAKAR-!&NN
A, DIAI'IE
Rapport ptisenté St la rfhnion du groupe d'Experts
FAO des aspects &olo@ques et techniques du
progrmm de lutte contre la trypanoscxniase animale
africaine et de mise en valeur des zones en cause,
ACCRA, 7-9 Novembre 1988
REF. No 07l/PWITo'.
CCTOBRE 1988

RZSUME
Plusieurs campagnes de lutte contre GZossina paZpaZ gambiensis ont 6té menées
au cours des annees 70 et au debut des annees 80, dans La r&ion des Niayes du
Sénégal. D vestiges de forêts guin6ennes sur le littoral ouest atlantique.
La pulverisation d’insecticide au sol combinée à la pose de pièges et dfécrans
imprégx& d’insecticide a pmni.s l’éradication des tsétsé dans les Niayes. On assiste
depuis lors 5 un important développement des activités agricoles et pastorales avec
lfinstallation de fermes laiti&es intensives.
SUMMARY
Several tsetse centrol campai(gns agaînst GZossina puZpcrZis gambSens2s have been
carried out dwing the seventies and at the beghing of the e5ghties in the Niayes
region of Senegal : relit of guinean forest along the west &lantic toast. The ground
spmying cotiined to the insecticide impremeted traps an3 screen have resulted in
the eradication of tsetse nies, Hence, it is observed an important developnmt of
agricultural and Weeding activities like intensive dairy farming.

Le territoire de la République du Sénégal s’etend sur 1% 000 km2. La partie
nord du pays, index de glossines, est malheureusewnt pauvre en p&urages. Par
contre, les régions centre sud, orientale et sud sont abondmnt arrosées en année
pluvio&rique nomle et possèdent de ce fait de grandes étendues de pâturages.
b!ai.~ ces régions sont en grande partie colonisées par des glossines, ce qui limitent
considérableInent les ambitions pastorales de ces zones,
kux espkes de glossî.r~s sont rencontrées : GZossina pu2pa2is gambiensis
(VANDFRPLANK, 19491 et G. morsitans submorsitans (NEWSTEAD, 1910 > ,, G. 2ong<pa2pis
(WI-, 1830) a été quelques fois signa&. Elles assurent ça et là, la trans-
mission de Twpanosoma &vax (ZIXMANN, 190-j), T. congotense (BROU%, 1904) et
T. brucei (FLIRT et BRAIFORD, 1899) chez les animaux. Chez l’homme, G. paZpa2Zs
gambiens;8 est responsable de la transmission de la maladie du som&l à T. brucei
gambiens@. Il faut noter toutefois, qulaucun cas de rzLLadie du sornneil n’a étx?
signalé au Sén@l depuis 197’/.
Cette contrainte d’ordre pathologique réduit le cheptel dometitique de ces régiom
aux seules races trypanotolkantes. Une telle situation exige des actions de lutte
permanente aussi bien contre le protozoaire parasite que contre le vecteur.
Dans cet ordre d’idée, le Sénégal a mene avec succès, il y a quelques années,
une canpaqe de lutte contre G. pa2paZis gambiensis sur la frange littorale ouest
atlantique nord, conx?iunértEnt appelle r&ion des Niayes (Grande Niaye;*. Mais la
lutte antivectoriell2 r-(a & sens vérita&2 qi’e !03~uF elle est ;;;,;.iaie par un
pmgr~~? défini de developperrxent intégré (agricole ou pastorale). Ainsi, cette
zone, aujourd?hui débarrassée de ts&se abrite d~importantes femmes laitières et
conaJitu2 le gren.’1 imv ri!1 .%%Y%&. nour les ~~ro&.?uY~! rw ?~ar&ch&res destinées aussi
bien B la consorrnnation locale qu’a l’exploitation.
*
* la frange Ouest atlantique sud constitue la petite Niaye (Somone Nougom)


-3-
Cette activité n’est pas forcktmt liée à lléradication de la tse tk? &me si
la somm a constitue dans le temps un foyer de trypanosomiase &m6ne :t .que l’i?.?L-
yée d’un nown~~ ,t;y d.‘explc.i~~$~ p.? y.3:. 3-h 1’ agricUYxre et 1) Eley.Tse a Du r++
.namiser le secteur.
Une enqu&e du B .D, P,A, (Bureau pour le développeront de la prc&ctiOn ag?iC.olc j
identifie trois sîtes exploitées pour les productions l@Ui’KkeS,
- Les r’DIOUKIS1l ou petites cuvettes de sable vif qui parsèm le cordon dunaire
du littoral (13 p 100 des exploitations),
- Les dépressions internkdiaîres intérieures, faiblemmt hminiferns (30 p 100
des exploitations),
- Les Ni&es au fond fr6quemnent tourbeux et auxquels s’apparentent les lacs
&séchés et vallées anciennes laissées libres par les sables, tous affleures par la
nappe phr6atique (57 p 100 des exploitations).
Trois types de systèmes cultwaux peuvent être observ6s :
- le m~&khage pur de saison sèche remx%entant uniquemnt 118 p 100 des exploi-
tations,
- le mamîchage pur, mis de toutes saisons (29 p 100 des exploiatims$
- le maraZîcha@ associé a des cultures vivrièmx
L*exploitation est effectuée par :
- les paysans de la zone qui disposent de faibles moyens ; il s’agit d?s lors
d’exploitation tres archaïque tic type
e
ib.iLZdï.

- les fonctionnaires, haut fonctionnaires et cadres du privé ou f’p-.ysms du

-4-
dimanchel’ qui disposent de myens déjà plus importants et à ce titre, utilisent une
main-d’oeuvre salariée : cette forme est très répandue et ce type dîexploitants
associe souvent lragriculture à l?élevage.
- des soci&és disposant d’8normes moyens et utilisant un personnel assez irripor-
tant travaillant sur de tr&s grandes swfaces (BUD Sén&gl, CAEUTAS) D
Pour lrenser&le de la région des Niayes, la surface cultivée annuellemmt est
évalu&e à ?2 000 hectares et la production moyenne de lsordre de 140 000 tonnes de
1égg.111~ dont 40 000 tonnes d*oignons, 20 000 tonnes de choux pomnés, 17 000 tonnes de
parrmes de terre, 13 000 tonnes de tomates,
Cependant, le volume de cette production reste insuffisante alors que s’accroit
inexorablement la demande d’une population citadine en forte expansion, Ce dés&@-
libre contraint encore le pays 2 d’onéreuses importations, Trois produits apparais-
sent fortement deficitaires.
Sur 25 000 tonnes d’oignons consor~~&s, 10 000 tonnes ont et6 importees pour une
valeur moyenne de 500 millions de F CFA. Pour la pomm de terre , SUT les 17 000 t
cons~es, 9 000 t ont été importées pour une valeur de 600 millions de F CFA d’où
1 milliard 100 million de F CFA dépensés pour @rter ces deux produits.
Eh plus aussi des 20 000 t de tomates consomn6es f’mîches et des 15 000 t trans-
formées, il a été importé 1’8quivalent de 35 000 t B 40 000 t de tomates fraîches
sous forme de concentré.
Cette 6tude du BDPA projette pour 1990, la demande d’oignons entre 40 et 41 000 t
celle de pome de terre entre 22 800 t et 24 300 t et les besoins de tomates indus-
trielles entre 72 000 t et 78 000 t, Pour satisfaire une telle demande, il faudrait
multiplier la production actuelle d’oignons par 2,7, celle de pomes de terre pa-
2,9 et celle de tomtes industrielles par 5. (1, 2, 3)

-5-
Ce secteur reste B rkwganiser pour tirer un plus grand profit de ces terres
fertiles et proches des grands centres urbains.
301.2 - Arboricultures fruitikes
Il existe également dans la zone des Niayes, de nombreux vergers
sur les exploitations maichàres, Pour l’enserfible des Niayes, le total d’arbres
fruitiers (cocotiers, manguiers, agrumes, bananiers, 6pzws, etc 0 o ,j était estime B
24 382 dont 10 912, pour les Niayes du Cap-Vert.
Mais ici aussi des Etudes sont à mener pour maximiser et rehtabiliser ce type
d’activité,
Pour ce sous-secteur agricole d’énormes efforts sont encore ci fournir POL@
d’abord satisfaire la demande intérieure des populations et ensuite envisager l’ex-
portation vers le rmrch6 afkicain (CEA0 - CDEAO) et européen (CEE), De telles tran-
sactions, bien que tunides, existent dej& à l’heure actuelle.
3.2 - Activités pastorales
3.2.1 - Introduction
L’élevage etait, bien avant l’implantation de la station de
Sangalkam, une activit6 des populations de’la région des Niayes. Mais il s’agissait
d’un Elevage extensif très fortemnt limité par 19inf’estation glossinaire de la
zone 0
Avec..l?int&ration
par la recherche de cette zone (lutte anti-glossinaire et
tentative d’acclirnation de vaches laitières europeennes) cette activité a pris
aujourd’hui une orientation nouvelle, A savoir, la semi intensification voire
1 f intensification,
1’

-6-
Il existe aujourd’hui de nombreuses fermes laitières dans la zone constituées de
vaches 1aitiBres mntbéliardes et pakistanaises. Ainsi, les rkultats obtenus par la
recherche en station avec Ies vaches montbéliardes, (3 000 & 3 500 kg de lait et
70 % de vélages) ont autorisé la diffusion en milieu del. De grands espoirs sont
fondés sur la xkssite de cette activité car le Sén6gal importe encore beaoucoup de
produits aniniaux (viande bovine et ovine essentiellement sur pied, entre 50 et 70 000
têtes/an, du lait et produits dériv& pour environ 10 milliards CFA en 1985 dont les
2/3 en poudre de lait 0 )
3,2,2 - Groupeent dtIntérêt Economique des Producteurs de lait (GIE)
L’essentiel de l’orienttition prise par la nouvelle politique
agricole (NPA) est bien r&su& par les mots “privatisation” et “responsabi1isation”.
On assiste au désengageront progressif de 1’Etat de certains secteurs et la mise en
place de structure de gestion directemmt entre les tins des propriétaires dont
Ifaccès au cr6dit aupr&s d’organismes cré& à cet effet (CNCA (1) et E%DS’2) es$ plus
ou moins facilité.
Dans le cas pmticuli&r des 6leveurs de la région des Niayes, la structure de
gestion ou GIE (Groupement d’Int&t Economique) s’appelle COPLAIT (GIE des Produc-
teurs de lait et productions annexes du Sénégal>. Ce GIE est tigi par la loi 84-37
du 11 mai 1984.
Un bureau directeur ou comité de gestion composé de six m&&es est 61~ par
lrasse&Ue g6nérale des éleveurs et est chargg de mener toutes les’ opkations
d’ordre administratif ou financier avec les partenaires du groupement.
(1) Caisse Nationale de Crédit Agricole
(2 > Banque Nationale de Dtivelopperrmt du S&$gal a

c
-7-
E%TE si ce groupement est confronte dsns une certaine msure 5 une crise de
craissance 9 il faudrait bien reconnaître lvavantage de lpencadremmt, l’impact socio-
économique qu’il cendre avec l’emploi de 60 à 70 vachers salariés et surtout l’or--
gmisation du circuit de comrcialisation de la production laitière,
A lfho&on de l?an 2 000, la NPA estime la production de lait à quelques
15 000 1 par jour pour 1 v ensetile des exploitations intensives du Sénégal ., Il sera à
compter pr6s de 2 800 femlles de races originaires de régions te@rees pmduismt
en moyenne 2 000 1 de lait par animal et par an,
IV - CONCLUSION
Lâ lutte antiglossierme dans la région des Hiayes du Sénégal constitue un bel
exemple de “recherche-développemnt ”
,,
I-yl effet, lT&adic&ion de la tsé tsé dans cette zone permet de constater aujOW?
dfhui, m augmentation des activités agricoles liées au marakhage, une forte
poussée d&omhique etmrtmtlginstallation de fermes laitières avec des races
bovines qui n’auraient en aucun cas survécu en présence de la mouche tsé tse, Il est
à noter également, la bonne intégration agriculture-élevage. Ce cas particulier
mntre ce que devrait Gtre la finalité de toute lutte antivectorielle CI savoir le
développement économique des zones assainies D

B I B L I O G R A P H I E
1 - ANONYME : B,D,P.A, - Le n-maîchage au S&&gal u Tome 1 -- La prodXtion,
2 - ANCNYME : B.D.P,A, - Le maraîchage au Sénégal : Tome II - La comrcialisation
3 - ANONYME : B.D.P.A. - Le nraraîchage au Sen&al z Toms III - Bilan Diagnostic -
Propositions,
iJ - ANONYME : B.D,P,A, - D6veloppemen.t des cultures mmîchères dans la Région des Nizyes
(Littoral Nord)
Inventaire.
5 - DIAITE (A,), VASSILIADES (G.) - Note sur la situation actuelle des glossines dans
la région des Niayes,
REF. No 1og/PARASITo, DECEMBRE 1984.
6-LIAGRE(Lament)- Analyse dvun projet d'intensification laitière péri-urbain :
lvexemple de la Montbéliarde au Sénégal.
M&m& de fin d'étude.
7 -MatyBADIAO - Un essai diapproche ae l'encadrement en élevage intensif : Exemple du
projet de développement de la production laitière intensive et
semi intensive dans la r&ion des Niayes.
Memoire de confirmation,
REF, No 015/Z0C~T,, FI%RIER 1987.
8 - TWRE (S.M.) avec la collaboration de B. KEBE, M. SEYE, A, MANE, A, DIOUF - Bilan
de trois années de lutte contre les glossines dans la r&gion des
Niayes du Sén6gal.
Paris : IEMVT, 19w
9 - ‘INFiE (S.M.) - Campagne dt? lutte contre GZossina paZpaZks gambiensis, VANDERpLANK
1949 dans la région des Niayes du Sénégal (Mars-Mai 1970)
Comnunication pAsentée 3. la réunion du conseil international
conjoint CXWFAO/DMs de recherche sur la trypanosomiase
Lagos 741 septembre 1971.