HERW3LIQUE DU SENEGAL ____------ MINISTERE DU...
HERW3LIQUE DU SENEGAL
____------
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RIJRAL
__-.------.-
TNSTITiT SENEGALAIS DE RECHERCHES
P,(>FTCc!LtE:: II 5,
R, A
.

\\
- - - - --_----
DEPARTEMENT DE HECHERCHES SUR CES
FRCJDUCTLCJN ET Lp. SANTE ANIMALES
__--------
LAROBATOI RE NATICJNAL DE L - ELEVAGE
E
T
DE 8Ef?i-iEf?CHES VETEHIt?AIf%
B . F . Y057
DAKAR - HANN
-------.---
r _--. -- -.-------. -- ---.~--- --
l SYNTHESE DES RECHERCHES EFFECTUEES j
DE 198Q A 1989 PAR LE SERVICE DES
/
/
CULTURES FOURRAGERES SUR

Pepuis presque 10 ans, l'equipe du service <jeF. c=ul t,lJres
FourragGres du L.N.E.R.V. a entrepris uii nc~rilbrr: importarit de
recherches &
la
static>rJ
de
Sangalkam.
s 13 r
l-3 ,graminFe
tropicale ti h a u t rendeKEnta : ~,3niCrUJJ ~J~A’i!JJ~!RJ.
D e v a n t . une t e l l e
quantite
de
r&sultats dont, peu ont itttt publi.t5~,

i
l

etait.
important d'erl f5tablir une synthese qui puisse Btre utiliscite
comme out,il de travail piDur la redaction de nouveaux articles
4
synthetiques mais aussi afin de definir plus prGcis2ment
les
nnuveaux axes de recherches & entreprendre.
Pf5S
1977. la
production
fourragère
sur
les
grandes
parcelles
de la ferme de Sangalkam.
etait
e~~e~-Jtiel~e~Jerït.
assurf5e par 2 cultivars de Fani ci11rJ m%YiJJJr~lrJ t 3 5601 et KlEI7bj ,
Tout d'abord reserves à l'affouragement de vache6 1aitMree; A
haut rendement, ces Y cultivars et en particulier K187b n 'ûnt
fait l'objet de recherches qu'en 1980.
R l'initiative de G,
ROBERGE.
Le cultivar K187b a donc &t& utilise pour la rt%liBation
de courbe de croia8ance au cours des diff+rentes saisc:>ns et
pour
differentes
fertilisations
azot&es.
cette
g?tlJcje
permettait, d'une part d'etablir la r&partitiuu sa inr:1nni&re de
la production, les rythmes Gptimaux d F exploitation . mais aussi
d'estimer les exportations des principaux 6lements rJi~~~raI2.x
tels que azote.
potass
iUNJ,
phosphnre

et
calcium ,
L-ensemble
des r~siul~at~s perNJet donc de d6fiiïj.r un rythme d - exploi~at~ic:~n
annue 1
optimal
accompagnée
d r une
fertilisation
ad&quate
autorisant
une
production
maximale
de
rJat,i~rc

seC!hE!
t sans
consid&ratiiJn de la valeur alhJents3ire) t
rJe
1983
à
1984.
2 nouveaux cultivarB i'T58 et Cl) était
test&3
condition
d'exploitation
demi-intensive
e r-1
comparais~1~ avec K187b, se qui a permis de r&aliser un bilan
previsionnel
de
la production
annue Ile
e t.
d i établir
les
caract&ristiques
d r une gestion optimale de cette gramirïf& dans
les
cûnditiûns
' L'
requises
par
lu Il f3
iZle~ltlv~re
irrigucite
qertii-
intensive.
Cette etude a rn-ntr6 d-autre part 1 . intérêt
du
cultivar Cl, ce qui a conduit 2 son implantation au niveau des
,grandes parcelles de la ferme eXp&riNJerItale de Sangalkam.

Enfin . 1 r ensemble de ces résultats montraï~t entre .Ti?tr* ,
1 importance
d ' une
fertilisatiC3n
azot&!
ngcetY;srrire
p CIJ l-3 r
@bterlir une production rentable de matiftre skche , ri c-, l-1 s a v CI! 1-1 s
en collaboration avec le cerltrf: I.N.R.A. d'Angers, rl$alis@ en
1988, une étude du coefficient rkel d'utilisation d'un engrais
azoté,
apport& sous forme de (15NOs)Ca au a311rs de 1.a s.aisc~i-I
Skhe
chaude
et.
1Qrs
de la
SaiB0k-l
cries
pluies
1988.
Ces
derniers r&sultats feront l'objet d'un rapport. compltimentaire I
h
Commune ;9
la majorit&
des essais.
1 1. irrigatiwï
par
aspersion.
calculée en fonctiC:n des Cûmp~s~kïteS
climatiques )
définies par BOYER et. GROUZIS (19771 et de 1'ETP estimke par
la mkthode dite du bac corrigk (BOYER et RUBERGE, 19 8 5 1 é ta .2 F t:
de 4 mm par jour d'août à mars et. de 5 mm par jour d'avril 6
juillet ,
Les analyses
bromatologiques
sont.
eff*ctut$tes
s l? f
ijes
6chantillons
de
matériel
vt5g36tal
s&-hfg! 6
1 r etuve
à
70°C:
pendant
au
NJit-Iimlm
48 heures.
Les
teneurs
en
aZiIlt,e
8 (11 i-1 t
déterminées
par la methode de Kjeldahl,
le phoeph-re et. le
potassium
sont
dosés
par
phatombtrie
e t,
lt:
calcilu~
par
spectrGmt$trie d'absorption atomique.
Lr &tude des courbes de
croiss.cin~:e
tff s t.
réa1 is&
8 i-3. r d. u
Fanicwm maximum cv Kl87b,
implante en 1978 par &clatfemekï-b de
souches et repiquage (kartement 25 x 25 cm?
s 12 r l1 i-1 SQ1 ije
Niayes.
A~I+S une coupe de rkgularisation 2 12 i?m du Sol. une
fertilisation th&oriquement non
limitante en phOsphore et.
potassium (75 et 150 unites respectivement ) est, apportke sou.1;
forme de P~i)s et. KzO.
L'azote est appC!rt,& C0us forme de
sulfate d'ammonium
5 raison de 0.
75 csu 150 Kg N-ha-l.
Les
rkoltes de feuilles (6 parcelles
de 11,2 m2 récoltGes par
traitement )
cJr1 t.
lieu & diffkrents stades de repousse.
Le
matkriel vert est mis 5 skcher & 70°C pour d6termination de la
matiere sfkhe, puis utilisk pour les analyses hromatnlogiqu-s.

FIG. 1 :Courbe de croissance de saison froide
Panicum maximum cv K187b
19804981
- NO * N76 + N160
tonne8 de M.S./Ha
4
Coupe de regularisatlon le 4 deoembre 1880
..__.__..._..__.__.~... __
____......<_....<.__-.--.... .<..._” .__..._._._.._I__._.....- --ye.. ..-....-
Y
x
N75
l-l
V
B - N O
et--
I
I
I
2 0
4 0
60
8 0
100
120
Nombre de jours de repousse
ISRA/CF/lQ88
FIG. 2 Courbe de croissance de saison froide
Panicum maximum cv K187b
1983
- No
-+- Nl60
-+-- N 3 0 0
8 tonnes de M.S./Ha
Coupe de rsgularkatfon la 8 Janvlar 1843
I
N300
,o-----
e-__.___._.__..,____.,~.~~~” .__.<.. .,,“., .._... .,,.__.._.,.,.” <<<_.” ._..__, ._<.._... “.” ...<.... -... ..<..<...... ..” .._........ e7: ..~.,<.<.,_____,.___... _” ...<..__...<_. _ _ .._.<._” __...._._....I..-
/‘Q
X~
NI50
_....,_._...__,_..,” _.._.. _...____ .._ .._ .,.__... ..__.... .<..-..... _. -....... #.C. ..- -...
_ -. r?zz...
_....
_. ._.. ..._....<
4.
e
2-
n
3‘ GI
n ti--
NO
20
40
RQ
80
100
Nombre de jours de repousse
19RA/CF/iQ08

c
FIG. 3 \\Courbe de croissance de saison chaude
Panicum maximum cv K187b
1983
- NO
* N 7 6
- NV50
tonnes de M.S./Ha
201
Coupe de mgularkmtlon le 23 avril 1983
-..‘-...---_......s.._l__-_I--
-_.--_.--_
-.... .-_ ..- -..
_.-._--
2 0
4 0
60
8 0
Nombre de jours de repousse
FIG. 4 j Courbe de croissance de saison
des pluies. Panicum maximum K187b
1980-1981
- NO
* N 7 6
- N 1 6 0
tonnes de M.S./Ha
12
9
Coupe de reguiarltwation Is 13 Juin 1981
10
.-
‘ - “ . - - - - - - “ . - . . * . - & -
3 l.-I.-. LE/ .---......--.-...-. - -.._...__..--_.
o&@---
I
I
I
I
1
1
,
0
2 0
4 0
6 0
8 0
100
120
Nombre de jours de repousse
IsRA/cF/1Q88

figure 1 et 21.
En
terme de
croissance
journaliere.
la
production diminue au delà de 50 à 60 jours quelque que soit
la fertilisation apportee (figure 1 et 2). La repense à une
fertilisation azotee est hautement significative quelque 5oit
l'apport d'azote. Une dose d'azote de 300 Kg.ha-1 permet une
augmentation de production
supplementaire de
1 tonne de
matière seche par rapport à un apport de 150 unites d'azote
(figure 2).
Avec 150 unit& d'azote, on ne peut attendre
qu'une production de 3 à 4 tannes de matiere seche en 2 mois.
Il en résulte qu'en absence d'une forte fertilisation azotée,
il est inutile d'exploiter et donc
d'irriguer une parcelle de
Panicum anzximum en saison séche fraîche. On peut de même
e'interroger sur la rentabilite d'une exploitation accomJpagn&
d'une importante fumure azotee.
D'avril à
juillet (saison 5Gche chaude,
tempf?rature
minimale moyenne supf2rieure à 20 "CI,
le rendement en matiere
seche est particulièrement important (figure 3) et Suit Une
progression linkaire.
La production jcurnaligre de matiere
séche est d'environ 75 Kg.ha-1, 150 Kg.ha-1 et de 200 kg.ha-1
respectivement pour les fertilisations azotées de 0, 75 et 150
Kg.ha-1.
Sans apport d'azote, la production en 60 jours est de
5 tonnes par hectare,, c'est à dire superieure a celle obtenue
avec 300 unitks d'azote en saison séche fraîche.(figure 2). La
production de MS obtenue avec N75 est à tout moment supérieure
à celle du traitement NO. Enfin la différence de production
entre N75 et Ni50 (figure 31,
n'est significative qu'au delà
de 50 jours de repousse, c'est B dire pour une production de
matière seche superieure 8 7.5 t .ha-1. Le5 traitements N75 et
N150 autorisent une production mensuelle moyenne de 5 tonne6
de matière skche par hectare durant la saison séche chaude.
De juillet à octobre
(saison des pluies,
température
minimale moyenne superieure 8 25°C) la production de matiere
seche n'ex&de pas 6 tonnes par hectare en 60 jours avec un
apport de 150 unités d'azote (figure 4). Quelque soit la durée
de la repcwsse, l'augmentation de la fertilisation azotée se
traduit par une
production de matiere séche plus elevée
(figure 4). Le taux de croissance journalier est relativement
variable pour tous les traitements azotes atteignant m@me des
valeurs ntigatives au delà de 120 jours de repousse (senescence
foliaire importante). Lors des 100 premiers jours de repousse,
les valeurs mesurGe oscillent de 20 à 76 Kg MS.ha-l.jour-1
pour NO, de 20 à 100 Kg.MS.ha-l.jour-1 pcwr N75 et de 60 5 160
Kg MS.ha-l.jour-1 pour Ni5U.
L'irregularite de la croissance
durant cette saison peut provenir de nombreux facteurs et
notamment du developpement reproducteur observe au delà de 65
jours de repousse qui se traduit par une augmentation de la
production journaliere.
L'ktude des courbes de croissance met en evidence une
faible production lors de la saison seche frafche, qui semble
resulter en partie des tempSratures minimales trop basses. La

FIG.
5
Correlation entre production de M.S. et
somme des temperatures minimales - 13
Panicum maximum cv K187b
SSF 83
- ssc 8
3

* SIIf’
l
tonnes de MS/Ha
20
GaIson ssche chauds 1983
FEFtTiLiSATION N150
Y = 0.0205 x - 1.02 ; R l 0.998
P..........“...V”

-I.---
----.-“.-‘.-_.--I

.-.--...<..-

-.
aaiclon de8 pluiea 1981
0
2 6 0
600 760
1000
1260 1600
1 7 6 0 2 0 0 0
somme des temperatures mini - 13
ISRA/cx/1888
FIG. 6
Exportation d’azote en saison seche
chaude 1983
Panicum maximum cv K187b
- N O
ki88 N 7 6
0 N160
Kg d’amte exporte/Ha
1
16C
.?,
r
Nombre de jours de repousse

FIG. 7 1 Exportation d’azote en saison seche
fraiche 19804981
Panicum maximum cv K187b
- N O
&ffi N 7 6
0 N160
Kg d’azote ex por te/Ha
60
f
4 0
----<-”
-
-
---.
-
il

I
14
4Q
68
89
103
118
Nombre de jours de repousse
I8RA/a=/lQ88
FIG. 8 ’
Coefficient apparent d’utilisation
de l’engrais azote par
Panicum maximum cv K187b
œ saison seche fraiche
0 saison seche chaude
C.A.U. en %
6 0 1 Fertilbatlon N76 1
-."_
- ..-. ..--..--.--..-._."-
4 0
-..-.--_--..----....._....._...........
3 0
2 0
14
29
4 3
4 9
L60_-.-.----. I._.-_....._.-.........- -...._._
69
LL-”...
10l -
0l-
8Q
103
118
Nombre de jours de repousse
IsRA/cF/lQ88

recherche d'une correlation
entre la ~;omme des temperatures
minimale6 -
13°C et
la production de matiere séche (voir
PERROT,
1987) obtenue pour une fertilisation azotee elevee
(N159, figure 51 rfJWIt??e que :
- durant la Gaieon ~eche chaude, il existe une correlation
lineaire hautement significative.
- la pente des droites de regression lineaire obtenue eEt la
plus elevee en ôaisun &che chaude. La production au cours, des
2
autres
saisona
Eubit donc l'influence d'autres facteurs
limitants.
- pour atteindre une somme de températures minimale -
13°C
d'environ 500,
il faut plus de 90 jours en saison seche
fraîche,
52 jours en saison seche chaude et moins de 40 jours
en saison des pluiefi.
ce qui montre de facon tr&s claire que
la production en saison s&che frafche eBt limitde par des
tempbratures trop battes.
L'effet des temp&ratures basses sur
la production peut s'expliquer entre autre6 par une diminution
des
syntheses
Carbon&es
(WEST,
1970) et
une
chute de
l'absorption
active
racinaire.
L'absorption
racinaire
en
période fraîche, pourrait ne faire intervenir majoritairement
que des
mkcanismes de
t4w
passif ce
sui
expliquerait
clairement l'importance d'une fertilisation azotee.
Il a et& mont& que le Fc4ni~rrm lWXA’~flJUnJ (WANG, 1961) lors
d'une photopkriode courte 8 une floraison ecourtee.
alors
qu'une photop&riode plus longue favorise une floraison plus
étalee,
accompagnée d'une croissance végetative plus forte. Au
Sénegal,
la longueur du jour oscille de lOhi9 a la mi-janvier
A
13h
42 21 la
mi-juin.
L'action
stimulatrice
d r une
photopériode
croissante doit donc se manifester durant la
saison seche chaude et secondairement au cours de la saison
des pluies durant laquelle la durée du jour reste importante.
Les figures 6 et 7 donnent les quantites d'azote exportées
par hectare au cours des II saisons seches. Sans fertilisation
azotee (traitement NO),
l'exportation d'azote 8 partir du sol
est tr&s faible en saison froide (maximum de 7 kg N-ha-l)
alors qu'elle atteind plut de 60 kg N-ha-1 durant la BaiBon
s&che chaude (figure 7). Ce meme phknomène avait déja eté mis
en Evidence chez une graminee tropicale : BradJiRrir3 IfJflt;ica,
(MANDRET, OURRY et ROBERGE, 1989). Il est tout à fait probable
que l'azote du sol soit disponible pour la plante en quantite
plus
importante durant la pkriode chaude grace Ei l'effet
benefique
des
temperature
élevf?es
sur
les
proceesus
de
minéralisation (RERNHARD-REVERSAT, 19801. De facon similaire,
l'exportation d'azote en presence d'une fertilisation azothe
est toujours plus forte en saison skhe chaude (figure 71
qu'en saison froide (figure 6).
Une autre hypothese ccncerne
l'effet des temperatures basses de la saison froide sur la
reduction des
mkcanismes
actifs
d'absorption
racinaire de
l'azote.
Le coefficient apparent d'utilisation de l'engrais
azoté (figure5 8 et 9) qui traduit l'incidence &conomique de
la fertilifsation est extremement faible durant la saison s&zhe
froide (10 ïA 25 X, figures 8 et 9). alors qu'il d&pase;e 4Q &
50 % durant la saison &che chaude.

FIG. 9 ’ Coefficient apparent d’utilisation
de l’engrais azote par
Panicum maximum cv K187b
m sabon seche fraiche
0 sdson seche chaude
C.A.U. en %
80 I
1 Fertillaation
NlbO 1
60
=
.-...-
40
n
20 __--.--{
+.--.-.--.-..--
-
1 l-L
0 -
t
14 29 43 49 68
69 73
89
103
118
Nombre de jours de repousse
FIG. 10 ’ Dilution de I’azote dans Ia MS foliaire
Panicum maximum cv K187b
-8-- saison seche fraiche
* saison seche chaude
teneur en amte en % MS
1 Fertllbatkm NI60 -1
-_-II__
..P...“.. --.-. “_ .-l__l_,_.-___.._-
t----
Q
SAISON SECHE CHAUDE 1983
N% = 246 MS -O,‘O, R = -0,949
.-.-.~~,-~-“--.--.---.-
-.__ _I_-.-
. . . . ..-....-.....“..-
._.._” ..-- “.--““-
----
-......_
..___-
c
----_-- -4
.--.
. .--..-..-... -.- -.-... II.. ._..-....-l
6
10
1 6
tonnes de MS par hectare

FIG. 11 ’ Exportation de potassium en saison seche
chaude par Panicum maximum cv K187b
- NO m N76 0
N160
Kg K exporte/Ha
.
-
“4
160
-
100
-.-
6 0
-
0
-
2 9
4 3
6 8
7 3
Nombre de jours de repousse
ISRA/W/lOSS
FIG. 12 Exportation de phosphore en saison seche
chaude par Panicum maximum cv K187b
- N O 688i N 7 6 0 N 1 6 0
Kg P exporte/Ha
6 0 r
4 0
3 0
4e
2 0
0
14
2 9
4 3
6 8
7 3
8 8
Nombre de jours de repousse
ISRA/W/lQSS

La dilution de l'azote dans la matière seche cuit une
evolution exponentielle (figure 10) caracteristique et jusque
là bien connue
pour les gramineefi des
regions
temperees
(SALETTE et LEMAIRE. 1981). Au oour~ deB differentes saisonfi
et pour lez differer&E; niveaux de fertilisation, nous obtenons
lee regressione suivantes entre la teneur en azote (NX :
exprime en X de la matiere &che) et la production de matiere
&,he (MS : en t MS.ha-1) :
- Sai8on s&che froide :
.
J
NO
NX = @,76 MS-0135 , R = -0,97, n = 6
N75
N% = 1,23 MS-O,41
> R = -0,97, n = 6
Ni50 NX = 1,78 MS-0331 . R = -0,89, n = 6
- Saison &che chaude :
NO
N% = 1,38 MS-O,25
, R = -0,63, n = 6
N75
NX = 1,84 MS-O,38
, R q -0,89, n = 6
Ni50 N% = 2,56 MS-0140
, R q -@,96, n = 6
- Sai8on de8 pluie8 :
NO
N% q 1,05 MS-O,45
, R = -@,60, n = 5
N75
NX q 1,71 MS-O,74 , R = -Q,71, n = 5
Ni50 NX = 7.92 MS-1327 , R q -(),97, n = 5
A titre d'exemple,
la figure 10 montre qu'il exi8te une
dilution beaucoup plu8 forte et plus rapide de l'azote durant
la sai8on séche froide et la saimn dets pluie8 (Cf equations).
Ceci montre une nouvelle foie que la production en saison
Eeohe chaude jouit d ' un Etatut azote beaucoup plut favorable .
Il est
par
contre
difficile
d'interpreter
les
résultatE
obtenus en saison de6 pluies, mais on peut envisager un r81e
négatif des fortes pluies sur le lessivage de l'azote du sol
et de l'engrais, ou encore un effet inhibiteur d'un exces
d'eau sur les phGnom&nes de minéralisation. Paradoxalement,
nous
avions
observe chez
Rrml2iarit3 mticx-3,
une
meilleure
utilieation de l'azote du 601 et de l'engraic au courfl de la
saison de8 pluies (MANDRET, OURRY et RORERGE, 1989), cette
difference de comportement pourrait étre lie R l'espece, oe
qui de toute façon mériterait des etudes complémentaires.
Les exportations de potassium et de phosphore qui ont été
estimées au cours de la saison &ohe chaude,
c'est a dire
durant la periode de production la plus forte (figures il et
12) montre que la fertilisation O-75-150 ne semble pae étre
limitante. En 60 jours de repowse, 150 Kg.ha-1 de K+ et 20
Kg.ha-1 de phosphore sont exporte au maximum (traitement Nl50.
figure 11 et 12). Dans la cadre d'une exploitation par coupe,
avec un intervalle de repousse inférieur a 60 jours,
il ect
donc possible de réduire la fumure phosphorique a moins de 25
unité par coupe et par hectare,
Quant aux exportations de
calcium,
elle6
sont
relativement
élevees et
atteignent
lu r-l
maximum de 40 à 60 Kg.ha-1 (figure 13).

FIG. 13 Exportation de calcium en saison seche
chaude par Panicum maximum cv K187b
- NO 8!@8 N76 0 N160
Kg Ca exporte/Ha
80,
1 4
29
43
68
73
88
Nombre de jours de repousse
EiRA/W/lQ88
FIG. 14
Production cumulee de MS
Panicum maximum cv Cl
- N25
- N50
-+ N75
tonnes de M.S./Ha
-~ --_,_-_ -- -.---I _....-.....<...-_.. ~ . ..- _--- . .._I....<..__...__.~.~..~~...~~
0
20
DJFMA5UJJAû100NDJFMAMJJ
ISRAm=/lf388
Numerc et mois de la coupe

L'ensemble de ces rhsultats nous permet en premier lieu
d'estimer un rythme optimal d'exploitation pour une production
maximale de mati&re s&che (c'est R dire sans tenir compte de
la valeur alimentaire), en estimant la fertilisation N-P-K la
plus adbquate.
Les recherches de Richard (1887) sur la valeur
alimentaire du Bw~i~rrrn m,sxfmum cv Kl87b montre que :
la
composition
chimique en
S&i6011
skhe
froide
est
relativement
stable et reste proche de celle de repousses
agkes de 3-4 semaines en saison chaude.
Seule la teneur en
cellulose
estimee
par la methode
de VAN SOEST augmente
rhgulierement entre 20 et 70 jours de repousse.
- durant la saison sèche chaude, lefl teneurs en lignine et en
cellulose augmentent
rkgulierement au delà de 20 jours de
repousse, alors qu'il n'existe pas de variation significative
de la teneur en hémicellulose.
En systeme intensif, l'exploitation et la fertilisation au
cours de l'annbe pourraient &tre les suivantes :
* de novembre à mars :
- coupe tous le5 60 jours
- fertilisation N-P-K de 150-25-75 par cwpe
- production de 2,5 tonnes de MS.ha-l.coupe-1
- irrigation 4mm.jour-1 soit 2400 ms.ha-l.coupe-1
* d'avril à juillet :
- coupe tous les 30 jours
- fertilisation N-P-K de 75-25-125 par coupe
- production de 5 tonnes de MS.ha-l.coupe-1
- irrigation Smm.jour-1 soit 1500 ma.ha-l.coupe-1
* d'A&t & Octobre :
- coupe tous les 45 jours
- fertilisation N-P-K de 150-35-150 par coupe
- production de 5 tonnes de MS.ha-l.coupe-1
BILAN ANNUEL :
- nombre de coupe : 8 B 9
- fertilimtion N-P-K totale : 900-220-950
- productim de 35 8 40 t MS-ha-1
- irrigation de 12 000 ms.ha--1
Trois cultivars de F’an2crrm maximum : Cl, T58 et Kl87b ont
été
implantks
par
6clatement d e
souche et
repiquage
(ecartement 30 x 30 cm) en octobre 1982. IJn total de 17 coupes
espackes de 35
jours
est.
rtCalis&
pour 3
niveaux
de
fertilisation a2oG.e de 25, 50 et 75 Kg d'azote par hectare et
par coupe.
La fertilisation phosphorique et potassique est
constante et correspond à un apport de 35 et 75 Kg.ha-l.coupe-
1
respectivement.
Les feuilles sont r&zolt&s (6 rfSp&titions
par traitement,
parcelles
&lkw.ntaires de 20 rnz),
mises
à

FIG. 15 / Production cumulee de MS
i Panicum maximum cv T58
- N26
* N50
-+- N 7 6
tonnes de M.S./Ha
100
80
60
40 --_-----.--
20
----<
00
2
0
D J F M A% J J A S”D N D J F?i A M J J
IsRA/cF/lQ88
Numem et mois de la coupe
FIG. 16 ’ .Production cumulee de MS
Panicum maximum cv K187b
- N25
* NS0
+ N76
tonnes de M.S./Ha
100l-
80
60
-_-_.--~
.-----._...-
40 ----....
.---.-
-..-
.
------I..

I
..-..
-.I
. ..-...--_.-
--__
20
.I..........-........-..
..---1.
--
I__...__.
I -.-..
-.-
- ____,<_I.__-
00
20
D J F M A% J J A S’: N D J Fi A M J J
IsRA/cF/lQ88
Numrc et mol8 de la coupe

secher pour d&ermination de la matiere s&che et realisation
de l'ensemble des analyses brumatologiques.
B . 1 PX.Q.dM-C.$.i.QJl... ..ci~.....~a_l;.i.~.~ lzP?.Gh.r:
L'analyse des teneurs en matiGre s&zhe pour l'ensemble des
coupes
et des
traitements
fait
apparaltre
une
teneur
significativement plus &levi?e pour le cultivar Cl (24,88%),par
rapport .+ K187b et T58 (21,95 et 21,53X respectivement).
Compte tenu. du fait qu'un exc+s d'eau limite l'ingestion par
l'animal,
on peut penser que la quantit6 de matiGre s&zhe
ing&r&e sera sup&rieure pour Cl. De plus le pourcentage de
matiGre &che foliaire par rapport & la production totale sur
pied est également favorable à Cl (79 % sur l'ensemble des
coupes et pour les 3 traitements) alors qu*il est de 73 et 75
X pour K187b et T58 respectivement. L'ktude saisonniere de la
teneur en matiGre s&che pour ce même cultivar (tableau I)
montre que les valeurs minimales sont obtenues en saison des
pluies (août à octobre) et les plus hlevees en saison sGche
froide (novembre à mars). On peut penser que durant cette
derniGre saison,
le rôle de l'harmattan responsable d'une
forte amplitude thermique et d'une faible humidite
relative
soit impliqué.
FERTILISATION N25
N75
MOIS
% MS
ECT
X MS
ECT
JUIN
24.9
2.5
73 YY. 7c
7' ?
JUIL
24.6
3.0
22.4
ï:;
AOUT
23.7
3.3
21.8
3.8
SEPT
24.1
1.2
22.1
1.4
OCT
24.1
2.0
23 0
1.3
NOV
26.0
2.5
24:5
2.9
DEC
27.8
2.0
25.6
2.7
JANV
35.0
2.3
24.5
2.6
FEV
29.2
2.5
22.9
1.3
MARS
25.1
1.1
21.3
1.6
AVR
24.1
0.9
20.8
q L. 1
MAI
23.1
1.6
21.8
2. 1
I1AB.~N._.““_I :
Evolution des teneurs en matiere seche
moyennes et &cart-type (ECT pour n = 61, de repousse de
Panicum maximum cv Cl agGe de 35 jours, au cours de
c
l'année et pour 2 fertilisations azû%es (25 et 75
kg.ha-l.coupe-1).
L'augmentation de la fertilisation azotee provoque tout au
long de l'annee,
une diminution faible mais significative de
la teneur en matigre s&he (tableau I). Ce dernier resultat
avait
été
dhjà
observk
par
d'autres
auteurs
et
pour
diffbrentes esp&es (SALETTE, 19711,
et pourrait s'expliquer
par une augmentation de la teneur en metabolites secondaires
succeptibles de maintenir une osmolariti: cellulaire importante
(exemple du nitrate, OURRY, GONZALEZ et ROrJCAtJD, 19891, et par
18 une meilleure r&tent.ion d'eau.

FIG. 17
Production cumulee de MS
Panicum maximum cv K187b, Cl et T58
- K187b
* C l
-+ T 6 8
tonnes de M.S./Ha
1 0 0
Cl
8 0
..-.. I- --<-_ -.“-_
60 ---~_.,,.-” -............“..---
4 0
.- .1.1-.-.--_...-.-
.--......--....“_.-
2 0
0 0
2 0
D J F M A?4 J J A 8% N D J F ‘id A M J J
WlA/Cf/l988
Numero et mois de la ooupe
FIG. 18 ’ Production journaliete de MS
fertilisation N25
- K187b
- C l
- T 6 8
Kg M.S./Ha /jour
3 0 0
2 6 0
160
6 0
‘D J F MA M J J A S O N D J F M A M J J
MOIS
ISRAm=/1988

.
Les figures 14, 15 et 16 donnent la production cumulees de
matière sèche pour les
3 cultivars etudies. au cours des 17
coupes successives.
Le passage d'une fertilieation N25 2t N50
se traduit pour le5 3 cultivars par une augmentation hautement
significative de production.
Les
cultivars T58 et K187b
enregistrent une augmentation significative de la production
cumulee lorsque l'on passe de 50 a 75 unites d'azote, mais
uniquement lors des dernieres coupe5. Ce resultat peut en
partie etre mis en doute par l'installation des parcelles N75
a proximité d'un brise-vent,
ce qui aurait pu attenuer la
production. Entre les cultivars, il n'existe aucune différence
de production quelle que soit la fertilisation apportee, comme
l'illustre la figure 17 pour le traitement N25. En terme de
production annuelle,
le5 3 cultivars produisent environ 45
tonnes MS.ha-l.an-1 pour N25 et 52 ti 54 tonnes MS.ha-l.an-1
pour N50 et N75.
Ces differentes valeur5 sont peut ere
surévaluee de 25 B 30 % en raison de la non-elimination de5
lignes de bordure de chaque parcelle. Il n'en sub5i5te pas
moins que le rendement obtenu pour une fertilisation faible
mai5 réguliere de 25 Kg N.ha-l.coupe-1
est particulierement
éleve.
L'etude de la production journaliere (figure5 18 et 19) au
cours des 20 mois de l'essai fait clairement apparaître la
chute de production durant la saison froide, c*est & dire de
novembre à mars, où la production journaliere est inferieure a
100 voir A 50 kg.ha-l.jour-1.
Le rapport entre la production
journaliere permise par N25 (figure 18) et celle obtenue pour
N75 (figure 19) est compris entre 1,12 et 1,48 entre mars et
octobre,
il est voisin de 1 de novembre & fevrier, ce qui
traduit la plu5 faible efficacite d'une augmentation de la
fertilisation azotee durant cette periode. Le role du facteur
thermique est evident, mais il est difficile fi integrer.
Les
températures minimales de la saison froide doivent étre mises
en cause dans la baisse de production (figures 19 et 20, noter
le parallelisme des courbes), mai5 elle5 peuvent etre contre-
balancees
Par
une
augmentation
brutale
de5
températures
maximale5
resultant de 1'Harmattan.
A titre d'exemple, la
production journaliere plus elevee en début d'annee 1983
correspond a une amplitude thermique elevee (Harmattan, 2 pics
thermiques.
Les exportations cumulees d'azote pour le cultivar T58
(figure 21) montrent qu'il existe un parallelisme entre celle-
ci et le niveau de la fertilisation azotee.
La difference de
production entre N50 et N75 n'etant pas toujours significative
(voir la
figure
15) I
le
traitement N75
aboutit h
une
"consommation de luxe"
(augmentation de l'exportation d'azote
sans augmentation notable de la matière seche produite).
En
terme annuel,
l'exportation d'azote atteind 550, 765 et 1040
Kg N.ha- 1 pour les traitement5 N35, N56 et N75 respectivement.
Le
bilan
azote
(apport
d'engrai5 -
exportations)
e5t
deficitaire pour
les 3 traitements etudiés (figure 23) S Ce
déficit atteind 100kg N-ha-l.an-1 pour le5 fertilisations N75

Production journaliere de MS
fertilisation N75
- K187b
- C l
- T 6 8
Kg M.S./Ha /jour
300
U
X
200 ____- ___._...._--
-.-_. --.- . .._ - .-..- ---.
100
_._<. -“._-.--..--
_--“_- -.-.. --
I
I
1
I
1
I
1
1
I
I
I
1
I
I
I
I
I
1
O-DJFMAMJ.JASONDJFMAMJJ
MOIS
FIG. 20 Amplitude thermique decadaire
temperatures minimales et maximales
Temperature en ‘C
40 1 harmattan
harmattan
36
D J F M A M J J A S 0 N D JF M A M J J
MOIS
ISRA/CF/7088

FIG. 21
Exportations cumulees d’azote
panicum maximum cv T58
- N26
- N60
+ N75
Kg d’azote / Ha
2000
Exportation6 annudh :
.
-
-
1500
1
1000
600 ~-.-.-
_,_--_-.-.

_^
_.I,<....
“.-“--_--.“.--
-.--
-x
00DJFMAM5JJASOiioDJFMA’iJJ
maA/cf-/le88
Numero et mois de la coupe
FIG. 22 /BILAN AZOTE pour CV CI en cumule
= Apport d’engrais - exportations N
- N26
+ N50
-;lc N 7 6
Kg d’aide / Ha
1 0 0
0 3F
-100
azote
-200
bsu
-300
ch sol
-4 00
-y600
-600
I
I
I
I
0
5
10
15
20
JFMAMJJASONDJFMAMJJ
I8RA/cF/lQ88
Numero et mois de la coupe

et, N50,
et augmente pour le traitement N50 au coure dr: la
deuxieme anr&e d'exploitation. Pour N25? ce d&ficit atteind
400 kg N.ha-1 la Premiere ann& et traduit prob&blement
u Il
épuif;emerlt deE réBerve6 en azote du ~01.. [Jr1 tel ph~r~~~~&r~e
rieque de provoquer un appauvriscernent du ~-1 en azote ~ n-n
compensé par l-apport d-engrais,
ce qui se traduira a court
terme par une diminutiun de
la production.
Il Eemble donc
qu'une fertilisation faible de 25 Kg N.ha-l.coupe-1
bien
qu'économiquement
intéressante
la
premi*re
ann&
d'exploitation
soit trop faible pour aeGurer une production
importante et réguli&re Et plus ou moine long terme. Compte
tenu deE capacités de mir&ralisation de l'azote dan6 le ~01,
on peut penser que le 1Bger d6ficit obtenu pour N50 et N75 est
tout à
f&it
Gupportable,
voir
incons6quent
pour N75
(stabilisation du deficit la deuxieme annee, figure 221~
L'exportation annuelle de phosphore atteind 170 kg.ha-1
pour l'ensemble des traitements confondus (figure 23). Compte
tenu de la fertilisation phosphorique apport& & chaque coupe
(35 kg.ha-11, soit environ 385 kg.ha-l.an-1, le bilan pour cet
élément est donc fortement exchdentaire. On pourrait donc
facilement envisager de
rkduire
l'apport
externe
de
cet
Clément & 20 ou 25 kg.ha-l.coupe-1,
ce qui rejoint exactement
les conclueionB de l'etude préc&dente.
En ce qtui concerne le calcium (figure 241, l'exportation
annuelle est de 170 (N25) 21 200 Bg.ha-l-an-1
(N5CI et N75).
Compte tenu deE réserves du cc-11 (de 80 à 250 meq Ca++ par kg
de 601 de6 10 premiers cm dane un col de niayes à Sangalkaml,
un apport d'une fumure calcique ne semble pas & envisager &
moyen terme.
La comparaiBon deB 3 cultivars de F,snicum m..ximum : Ki87b.
T58 et Cl,
ne.
permet
Pas
d'enregistrer des
diff6rences
significatives de potentiel de production entre les clones;
quelle que soit la fertilisation azotée apport&. N&anmoins,
le rapport feuilleB/tiges favorable et la teneur 6levée en
mati6re fsèche du cultivar Cl,
peuvent
inciter A utiliser
celui-ci en
remplacement de
K187b.
Dans
le cadre d'une
exploitation semi-intensive avec une coupe touE les 35 jours-,
une fertilisation azot&e faible de 25 kg.ha-l.coupe-1 eF;t
apparemment suffisante,
maie elle provoque d6a la Premiere
annke
d'exploitation,
\\II1
bilan
exportation/fertili~atic~n
d&ficitaire,
ce
qui
ge
traduit A
court
terme
par
un
appauvrissement important du sol en azote. tlne fertilisation
plu6 forte de 75 Kg.ha- 1 .coupe- 1 ne permet pas une production
de matière s&che supplémentaire 6cûnomiquement rentable. Une
fertilisation de
50 kg.ha-l.coupe-1,
parait
donc
ktre
un
compromis idéal entre une production maximale de matiere ~6che
e
t

U
n
e

gestion rai~okmatl~e
& mûyen terme des réserve8 rEizc>ts&es
du 601. Iln tel type d'exploitation devra &tre accompagne d'une
fertilisation phosphorique et potassique respectivement de 35
et 75 Kg.ha-l.cuupe-1.

FIG. 23 .Exportations cumulees de Phospohore
panicum maximum cv K187b
- N26
- N60
-+- N 7 6
Kg d’amte / Ha
Exportation annuelle : environ 170 Kg/Ha
1oc
_--.......-..~.-.....?.-”
-..__-.-. --..---- --.- - -.-. ----.--_..-----
C
0DJFMAM5JJASONODJFMA’~JJ
I8RA/ff/1988
Numero et mol8 de la coupe
FIG. 24 Exportations cumulees de Calcium
panicum maximum cv T58
I
- N25
- N 5 0
+-- N 7 5
Kg d’amte / Ha
4 o c
3oc
200
.
1 0 0
0
0OJFMAMJJASONDJFMA’~JJ
IsRA/ff /lW8
Numero et mois de la coupe

Le
developpement
de la
production
grainière
e B t,
nécessairement un
préalable
indispensable 8 celui
de la
production fourragère. En ce qui concerne le P~nicum maximum,
l'implantation par eclatement de souches demande un travail
important,
celle
par
semis
est
plus
ais&
mais demande
l'utilisation de clones a rendement grainier eleve. De plus
les realites saheliennes, qui sont celles du Senegal dans les
zone6
traditionnellement
vouées à
l'elevage,
obligent à
rechercher des voies moins contraignantes dans les domaines
des apports en eau et en engrais mineraux.
Cette etude
represente donc une evaluation de la production de matiere
seche selon 2 rythmes de coupe (30 et 60 jours) de 4 cultivars
reputes a haut rendement grainier en comparaison avec 2
temoins. dans des conditions d'exploitation semi-intensive.
Les panfcnm ont 6te
implantes par repiquage avec un
ecartement de 25 x 25 cm. Apres 2 & 2 mois et demi, une fauche
de regularisation est rrbalisee. Chaque coupe est suivi d'une
fertilisation azotee de 25 unit& en saison froide, 75 unites
en saison sèche chaude et de 50 unites en saison des 'pluies.
L'apport de phosphore et de potassium est de O-35-50 à chaque
coupe.
Lors de l'essai 1985-1966, l'exploitation a lieu tous les
2 mois (parcelles
élementaires de 2 m2,
10 repetitions).
L'irrigation est reduite B 800 mm par an (1600 mm usuellement)
et se repartit de la facon suivante :
MOIS
J F M A M J J A S 0 N
D total
mm Hz0
35
40
60
60
70
85
95
95
80
70
66
50
800
L'essai
1937-1938,
a lieu avec coupe tous les mois
(recolte de parcelles de 20 m2, 5 repetitions). L'irrigation
est cette fois optimale avec 1600 mm HzO.an-1.
Provenant de Cote d'IvoireY les clones utilises resultent
d-hybridations et se caracterisent selon DUROS et NOIRET
(1980) par :
- un rendement grainier important, superieur R 200 kg.ha-1,
- une intensite et un groupement de floraison bons ou tres
bons,
- une teneur en matiere seche Blevee,
- un rapport feuilleB/tiges generalement superieur à 70 %
Les cultivars temoins sont issus d'une prospection ORSTOM
en Tanzanie (T58) ou d'une fecondation libre et spontanee (Cl
issu de T21).
Les hybrides importes sont et ont pour origine :

,
- 2A4 issu de l'hybridation lS1 x Cl,
- 2A5
a,
*fi
1Sl x Cl,
- 2822
8,
II
lS3 x Cl,
- lA50
II
II
SlT x (23.
Les rémltats de l'essai 1985-1956 correspondant B une
coupe toue le5 deux mois et & une irrigation limithe ( 800 mm
annuels)
5ont exposés
dans la figure 25. Il semble qu'il
.
f&ille dans un premier temps,
ûbaerver la forte eureetimatiûn
dea
rendements
mesur&,
rkßultant
probablement d e
l'utilisation de surface de prGl&ement beaucoup trop faible
(2 rnz),
et de la non glimination de5 lignes de bordure. Cette
surestimation est
peut ktre supérieure 8 50 %, mais elle
n'empéche pae toutefoi de
comparer la production de ce.~
cultivars. L'analyse de variante montre le classement varihtal
suivant : Cl < 2A4 < lA50 = 2822 q T58. Il semble donc que 3
cultivars (lA50, 2822 et T58) fsoient plus & même d'assurer une
bonne production de matiGre fs&che avec une irrigation limitee.
D~B observations complémentaires rGalisée8 6ur une parcelle
non irriguk de 5000 ma de T58 ont mont& durant 4 annt5e la
trefs bonne
rtki&ance a la s&chereBse de cette varit5tf:
(pérennitk assur& en 1'abBence d'irrigation), puisqu'elle
assure uniquement durant l'hivernage une production de 7 & 8
tonnes de mati&e s&che par hectare.
La production de mati&re
s&che tout au long de l'essai
1987-1988 (coupe tc>uf; les mois et irrigation optimale de lGO@
mm par an) ne prtjsente aucune diffkrence significative entre
les differents clones testks (figure 26). Il Eemble que les
diff&rences de production entre ceB clone5 ne 6e manifeste que
lor5 de contraintes
externes
fortes
(irrigation limitk,
figure 25). Le maximum de production jcwrnaliere etit toujourw
aBeur&e
de
mai R octobre,
maie: il faut noter une nette
diminution
des sapacites de production dks la deuxi&me annk,
rf!z5su1tant
probablement
du mode
semi-intensif d'exploitation
utilis&
qui à
court
terme
rißque de poser un probl&+me
d'&puiBement du 601.
Enfin le grand nombre de determinations
de la
teneur en
matigre
&che
r&lis&es
autorise
une
classification hautement significative des clones
(tableau
II). A nouveau le t&moin Cl Be distingue par EB teneur Glev&
en MS, de même que le clone 2A5.

FIG. 25
PANICUM HYBRIDES 1985-1986
Production journaliere de MS
- T-68
+ 2A4
* 2A6
- 2A22
* C l
4
lA60
Kg MS / Ha / jour
6 0 0
Cl < 2A4 < IA50 - 2A5 2A22 - T58 , test F, P - Cl,05
l
cl
4 0 0
.
3 0 0
2 0 0
100
0’
I
1
I
I
I
I
I
J
mars
mai
juillet septembre novembre janvier
mars
Mois de la coupe
FIG. 26
PANICUM HYBRIDES 19864988
Production journaliere de MS
.
1A50
-+
2A22
*
2A6
CJ
2A4
x
C?
-+- Mayenne
Kg MS/Ha/Jour
6 0 0 r--
IRRIGATION ANNUELLE : 1600 mm
O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O
t 1986 1
1987
I
1988
I
MOIS
I3f?A/CF/iQ38

~ _ l . -
CULTIVAR
XMS
IC~ro,osi
-
-
Cl
23.5
0 . 3 5
2A5
3'1
i>L <9
c
@,37
3A4
33 LU 14
@,36
lA50
f-JC, L.5,L 7
0.34
3A2Y
22.3
0.34
TABLEAU II :
Teneur
moyenne
en
matiere
s+che
et
intervalle de confiance GIC. test t, P = 0,05, n = 405)
.
d8termins.s pour l'ensemble des coupe;-. (E~aai 1967-
1988).
En 1984 et 1985, la collection de Fmicum masirr~um a fait
l'objet de diverses observations et mesures telle6 que :
production
annuelle
sur
pieds,
ta11age,
pourcentage
de
feuillee,dur& et intensité! de floraison. teneur en matiere
as;ot&e totale. , .Ne rTera drrnnk ici que l-: classement des 20
meills.urE clunea pour chaque cri-ter*. afin d r avoir une Bnnexe
tsynthktique
pour
d '&ventuelles
recherches
BU r
c-ret,t,-
collectic%i .
- Plus forte production eur pied : KlS2! Tll, K213, Kl73, K17.
K176, Kl49: K181. T69, K177, T68. T3, T27, T33.
T29, T34. K170, K133, K71 et T17 ont. une production
supkrieure 2 2, 64 kg MS par touffe et par an.
- Tallage le plus 61evk : T7. T9, Tl8, T21. T61, Tl09. TllO.
K17, K25, K141, K109...
- Plus fort pourcentage de feuilles : Tlll T27, T33, T241 T17,
T46, T67, T72, T65, T116, T18, T31 et, KS8 ont un
pourcentage de
feuilles supGrieur a 70 X. K181,
T89, T88, T29, K71, T84> Tl06, Te@. T71, T62, T45
et, T104 CJnt Un p~urczzntage de feuilles Bupirrieur à
65 3,
- Flûraiåon
: - 9 A 10 maie par an : K218, Kltl7, T57, T56,
T98, K173,
Kl69, K158, T115, T6, K105, KY5, K31,
T9, K48, T13 et T7.
- 6 & 6 moins par an : Kl71, K176, K149, K177. K170,
133. X155, K54. T102, K141. KKl6, K153. Kl44. KK15.
K151, K178, KK17, K142 et KK13.
- 4 & 5 mois pcrr an : Kl82, K172, K62, K144. K150,
K162, K55, TllO, K17. K58, et T61.
- 2 mois par an : Tll, T88. T3, T29, T24, K71. TS4,
T46, TlO6, T67, T45. T65, Tl16, T69, T83, T18. T74.
T109, K51, T64, T21 et K3S.
- Pas de floraiec!n : K181, T89, TZ7, T23, T17. T80.
T71, T72, T62, T104 et T97,

Devant
l'imperatif
de
developper
u ri e
technique
d e
production grainiere
d e F8nicum ~JCWi~JfUJJ. Un eB13ai gra iY~iel’
portant sur le clone T58 a éte implante en juillet 1984, par
&lat,ement de couches et repiquage (ecartement 75 x 75 C?m) ,
Une fertilisation 100-50-150 est apportee a I'installatiCJ~~ et.
une fauche de regularisation a et& réalisee
le 15 aout Les
traitements
portaient
sur la
date
d'ensachage
.apres
l'apparition de la Premiere panicule. Chaque récolte de
graines est realisee avec 3 parcelles elementaires de 75 mg,
Les
re6ultats
obtenus
(tableau
III) montre
que la
date
d'ensachage
revêt
une
importance
particuliere
t3u.r
la
production de
graine,
les
dates
les
plus
tardives
correspondant a la plus forte recslte.
Ensachage à
Production
TO + 10 jours
187 kg-ha-1
TO + 12 jours
280 kg.ha-1
TO + 14 jours
200 kg.ha-1
TO + 16 jours
313 kg.ha-1
TO + 18 jours
327 kg.ha-1
TO + 20 jours
355 kg.ha-1
TABLEAU 3 : Production grainiere en Kg.ha-1 (valeurs
moyennes, n = 3 ) du F,snicrrm ILLSLY~,WMJ cv T58 . en fonction
de la date d'ensachage (tv q date d'apparition de la
Premiere panicule).
Depuis une dizaine d'annees,
l'essentiel des recherches
menees par le service des cultures fourrageres du L.N.E.E.V.
sur Fanicrrm masimnm, a concerne l'étude de l'optimisation de
la
production
de
matiere
sfkhe
dans des
conditions
d'exploitations
intensives
011
semi-intensives.
La
determination des rythmes d'exploitation,
des conditions de
fertilisation
et.
d'irrigation
permettant
1.3 ri e
productiwl
maximale,
constitue
un
premier
acquis. La
selection de
cultivars a
hautes
performances
fut
le
28rn.5
volet
d-B
recherches.
Devant les realites des cc>nditions d'elevage en milieu
sahelien,
de
telles cultures fourragères a haut rendement,
~
necessitant
une
irrigation
permanente.
peuven t1
sembler
limitees a
quelques
exploitatiC:Qïs
pi In t. e s ,
Cependant
des
alternatives
existent. ,
L'int~grat~ion de cultures de Paniccm
maximum, 3 haut pouvoir nkmaticide (MANDRET, RORERGE et ODRRY.

1989) au F;ein d'exploit.ationE
maraîchère6 est & envi.Gager. De
pluE,
devant. la tr&s bonne rksie;tance de cette esp&ce 21 la
wkheresse,
1' irrigation permanente nfl constitue pluz une
obligation.
Cultivé BOUS pluies,
le FazLf4Xn7 maximum peut
fournir 7 8 8 tonneB de mati&re s&che par hectare et par an.
La pitrennit& de cette eepece n'implique qu'une implantation et
qu -un binage la premi&re anntse,
d Fou des travaux culturaux
considkablement r&duitB. A titre de comparaison, le nitib& ou
l'arachide n&cessitent implantation et binages chaque ann&.
leur rendement n'est que de 1 & 2 tonnee de fanes par hectare,
alors que leur valeur alimentaire est beaucoup plus faible que
celle du P,snicum maximum.
A la ferme de Sangalkam' un nombre important de recherch-e
peuvent 4tre entreprises.' La
selecti<>n
de clones Parenta\\ux
performants ouvrent la voie a de nouvelles hybridations maiu
elle implique obligatoirement
de rechercher la collaboration
d'un
genéticien.
D'autre
part,
devant
les
excellentes
capacitBB de resistance & la B&herefse du cultivar T58, il
eerait important d'engager un programme de recherche sur
l'exploitation BO~B pluie de cette espGce,
c e qui necessitera
de cerner les possibilit&e des cultivars 8 haut rendement, d4jFi
retenus
et
de
d4terminer les
conditions
cptimaleti
d'exploitation requises. La fertilisation azot6e &ant un des
principaux facteurs limitant la production, il conviendrait de
poursuivre l'etude par marquage 15N,
en fonction de la forme
et de la dose de l'engrais apporte, en collabc~ration avec
1'I.N.R.A. d'Angers.
Une étude 6conomique de la rentabilité d'une culture de
Fanicum JI+JXC~~U~ soit semi-inteneive Gcit srl?us pluies doit etre
men&e afin de de-terminer l'kvolution du marchk du foin au
Sénégal. L'embouche ovine durant leo mois pr&c&dents la f@te
de la Tabaeki,
pourrait constituer un atout ep&culatif non
negligeable. Il importe donc pour etudier l'int6ret commercial
et le prix moyen mensuel du foin de Paaicxm maximum, d ' obtenir
un stock important de balles de foin de bonne qualit&, gr&ce à
l'explc2itation en 1989, deB grandes parcelles de la ferme
experimentale de Sangalkam. La vente, 3 fois par mois sur
plusieur& march&e du Cap Vert,, du foin ainsi r&colt+ permettra
de cerner l'interêt commercial, et la spéculation annuelle qui
e8-t possible grke aux fêtes religieuses de fin de saison
s&che.
La sortie de la technicite acquise & Sangalkam devient.
impé.rieuse.
Dans un cadre d'exploitation intensive, certaines
soci6t4s pilotes sont prêtec à implanter en irrigué, 20 à 40
ha
de
plantes
fourragkres B
haut.
rendement
t s . 0 . c . A , ,
production laitiere intensive, 5 km de Sangalkam) . Dans ce
cadre,
une
asBociatinn
16gumineuaes
trupic~al-~-P,sui~um
mcssfmum-~~c4C?~~ir4~lc4 ~~li;ic7,4 peut 6tre envisagt%e .
En milieu paysan, un projet de convention C . E . E .
e 1-1
collaboration
avec
la Facult.6 de Sciences Agronomiques'
d e
Gembloux (correspondant M. L&n Mathieu) et portant sur les

.
. *

A. 1111 SERVICE CULTURE FODHRAGER

- ROBERGE, G.,
1980.
Note technique EU~ P~nlcwm maximum.
L.N.E.R.V., Dakar Hann.
- ROBERGE, G.,
1986 *
Gestion
raisonri& d'une prairie de
Fandeum maximum dans la zone des niaye6. R&f N"72/CF.
L.N.E.R.V., Dakar Hann.
- ROBERGE,
G.et DENIS,
J.P.,
1985.
Paturage direct d'une
parcelle de culture fourrag8re irrigube au Skn~gal :
méthode de suivi et rksultats.
Rev.
Elev. Méd. v6t.
Pays trop. 38, 4, 313-319.
- BERNHARD-REVERSAT, F., 1980. Note sur l'influence du rtigime
thermique
et
hydrique
sur
l'ammonification et la
nitrification dans un sol de savane sah&lienne. Cah.
O.R.S.T.O.M., SBr. Pédol., 18, 2, 147-152.
- DUBOS, R.
et
NOIROT, M.,
1980.
Essai~
multilûcaux de
comportement
et
de
multiplication
graini*re
des
varikt6s sklectionnkes de Fanicum maximum.
CRZ NolE;
PAT, Cent. rech. zoot., Bouakk, Cote d'ivoire.
- HORRELL, C.R. and BREDON, R.M., 1963. Management st.udiei-,
with Fanicum maximum in Uganda. 1 ,
Effect of cutting
interval
and
nitrogen fertilizer on yield.
Empire
Journ. of Exper. Agric., 31, 124, 334-342.
- OURRY, A., GONZALEZ, E. et RO~JCAUD, J., 1989. Osmoregulation
and
rôle of nitrate during regrowth after tut of
ryegraßs
(hlium
perenne) *
PhyBiol.
Plant.,
SOUS
presse.
- PERNES, J.,
RENE, J.,
RENE-CHAUME, R..
LETENNELJR. L.,
RORERGE, G.
et MESSAGER, J. L . , 1975. Fan1cum maximum
(Jacq.?
e t.
l'intensification
fourrag*re
en
C!ote
d'Ivoi.re. Rev. Elev. Med. v&t. Pays trop., 28, 2, 239-
264.
- RICHARD, D, 1987.
Valeur alimentaire de quatre graminkt-
fourrag*res
zone tropicale. Th.
Doct 34me cycle,
1Jniv. Par its
. -4 V?n 314 pp.
- SALETTE, J. et. LEMAIRE, G.,
1981,
Sur la variation de la
teneur en azote de graminkes fourragerez pendant leur
croissance : formulation d'une loi de dilution. C.R.
Acad. Sci., Paris, 292, 875-878.
- SALETTE, J.E., 1971. Seasonnal pattern of forage growth and
related characters in humid tropical conditions. In
SALETTE J . E . ,
CHENOST,
M
Colloque
I
l'intensification de la production.fourragère en mil?&
tropical humide et son utilisation par les ruminants.
I.N.R.A., Guadeloupe, 93-99.
- WANG, G.C., 1961. Growth flowering and forage production of
Borne grasses
and legumes
in
response to different
photoperiods. J. Agric. Assoc. China, 36, 27-52.
- WEST, S.H., 1970. Biochemiczal mecanism of photosyntheciE and
growth depression in Digit~r.ia decumbens when exposed
to low temperature. In Proc.XI Int. GraBBld. Gong.,
514-517.

INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.ReA.1
- - - - - - - - - -
DIRECTION DE .RECHERCHES SUR LA
I EMVT .. FRANCE
SANTE ET LA PRODUCTIONS ANIMALES
B P 2257
I R Z - CAMEROUN
DAKAR
(Sénéga 1)
COMPARAISON DU RENDEMENT EN MATIERE SECHE
DU PANICUM MAXIMUM IRRIGUE EN MILIEU
TROPICAL SEC ET HUMIDE
P a r G . k.&KGt e-r C 0 F-‘ERROT
Novembre 1987
S e r v i c e C u I t u r e s F o u r r a g è r e s
LNERV/DAKAR/SénGgal.

?
COMPARA I SOI~ GU REi\\jDEtW\\IT EN MAT I ERE SECHE
DU PANICUM MAXIMUM IRRIGUE EN MILIEU
TROPICAL SEC ET HUMl@E
Par G. ROBERGE et C, PERROT
1 NTRODUCT 1 O N
l ’ i r r i g a t i o n d a n s l e s p a y s t r o p i c a u x à s a i s o n s è c h e m a r q u é e p e r m e t de pallier
l e s irrégularit& d u c l i m a t , m a i s é g a Icmcnt d e r é a l i s e r d e s c u l t u r e s d o contre-
s a i s o n ( m a r a î c h a g e ) .
S o n u t l i s a t i o n a u n i v e a u d e s f o u r r a g e s r e s t e r a r e s a u f a u b o r d d e s f l e u v e s .
L e s s a i s o n s sechcs p l u s o u m o i n s l o n g u e s d e s z o n e s s a h é l i e n n c s a u x zoni;s
g u i n é e n n e s i n f l u e n t s u r lo c o m p o r t e m e n t d e s 6lcvcurs : f a u t - i I f a i r e d e s r&erv:..s
p o u r l e s a n i m a u x ?
Génera I ement ccc; rfiilYr\\!:~ _ . rr .r -1. , ..1;: b-F -
.,,tirv~~ s u r p i e d s o u m i s e s 3 I*aléa d e s
feux d e brousse, C e peut-& re Bgaiement d u f o i n r é a l i s é e n f i n de s a i s o n d e s
p l u i e s o u p l u s r a r e m e n t d e Isensilage, U n p r o b l è m e q u i p e u t s e p o s e r e s t l e s u i -
v a n t : p e u t - o n 3vvc I9 irpic-fion se ~22:;;r d e s r é s e r v e s d e s a i s o n sèche ?
1. COMPARAISON DE 2 EXPERIENCES : TOMBOKRO (COTE DPIVOIRE.CLIMAT
GUINEEN) ET
DAKAR (SENEGAI
CL I !Y,T SAH!L I EN SUB-CHW\\R I EN)
---.
1) T o m b o k r o
S i t u & e p r è s dc Y a m o u s s o k r o a u pied d u b a r r a g e d u Bandama, T o m b o k r o e s t u n e
s t a t i o n d e r e c h e r c h e s d e I’IDESSA, C ô t c dqlvoire.
S o n c l i m a t e s t g u i n é e n a v e c u n e s a i s o n socho d e q u a t r e m o i s ,
La pIuviom5triu moyenne est de 1 ZOO à 1 300 mm.
. . . / . . .

- 2
Entre 1971 et 1974, nous avons conduit là des essais de comparaison vari&izl~:
portant en particulier sur le Panicum maximum K187B. L'irrigation se faisait par
aspersion à raison dsune fois par semaino,
L'ETP était déterminé de differcntcs
façons mais en particulier grâce à un bac class A. La fertilisation Woit apporti;i
après chaque coupe.
2) Dakar Sangalkam
A Dakar, en 1980, nous avons rdalis6 des mesures de croissance sur le Panicw
maximum K187B. Les conditions d?irrigation et de fertilisation étaient globalcmunt
identiques à celles de Tombokro.
Les diff5renccs portaient essentielicmant sur la taille des parcelles : de
l'ordre de 600 m2 à Tombokro, elles Gtaicnt de Ivordre de dix hectares à Dakar,
ce qui explique un certain tassement du rendement dans ce dernier cas,
2. CONCLUSION
La courbe de croissance en kg de matière seche par hectare et par jour (1)
montre les rendements respectifs obtenus dans les deux stations.
Alors qu'on note à Tombokro une regutarit~b de production au cours do Ifann&*
on voit qu'à Dakar de grandes différences entre le mois de juillet et lo mois de
janvier (environ 4 fois plus de rnatiêro sèche entre le maximum et le minimum).
Les hypothèses qui viennent à l'esprit sont les différences de temp6ratures
(maxi, moyennes,
mini) entre les deux si-ai-ions et pout+tro les différences de
photopériode.
Nous nous sommes attachés à vérifier surtout Ivinfluence des premières
(températures) car ce facteur nous semblait le plus important.
/
l . . ..D

- 3
La courba 2 indique les températures minimales mensuelles dos 2 localités.
La température minimum a 6t6 choisie car elle avait une meilleure corr6lation
avec le rendement que les températures moyennes et maximales. (SALETTE et LEMAIRF.
travaillant sur des fourrages tempér6s ont de meilleurs rCsultats avt3c les tempi..
ratures moyennes) (4).
Par rsgression,
nous avons pu estimer sur un essai de Panicum hybrides en
1987, que le zBro de v&gétation de cette plante G-tait de 13'5.
Dans la courbe 3, nous essayons dgexpliquer la croissance entre chaque coup2
par la somme des températures entre les coupes.
Les résultats avec la tomp6ratur6~
minimale sont aussi meilleurs qu'avec Ics temperatures maximales ou moyennes.
La meilleure corrélation est obtenue avec (temp mini -13') (r = 0,991.
Ceci explique de façon satisfaisante la par-tic de la courbe concernant In crois-
sance purement végétative de la plante (do dkembrc à août). A partir du mois do
septembre, le Panicum antre en phase de reproduction, ce qui oxpliquo peut-+tre

le dkalago des points de septembre et octobre en rcndemont par rapport aux tempG-
ratures minimales.
L*introduction de la photopériode sera faite lorsque nous aurons tous les
résultats de 1987,
3. CONSEQUENCE PRATIQUE ET CONCLUSION
En climat guinéen, l'irrigation dfappoint permet dc maintenir d'une partie
de lvannéo à I*autre la meme charge en animaux sur la parcelle. Au contraire, en
climat snhélion, des problemes se posent à IPélcvaur :
.
.
/
.
0.e

- 4
1) Dostocker de septembre à avril ou constituer des réserves fourragères pondant
les périodes de forte croissance. Cc pourra être du foin en dehors de la soi-
son des pluies et de I’ensilage pendant cotte périodo.
2) Introduiro des plantes dites de saison froide de novembre à mai. Ce sont des
plantes tempérées, méditerranéennes ou des hauts platcaux africains qui ont
des croissances élevées durant la période fraîche.
Depuis 1979, nous nous efforçons d’introduire ces plantes et nous avons eu de
bons résultats avec les sorghos, Luzernes, Avoines, Tournesols.

.
. _

‘-5.-.?
.l
.
8’

- 5
B I B L I O G R A P H I E
1 - JACQUARD (P.1 - "Comparaison du rythme saisonnier de croissance de deux grami-
nées pérennes : Festoca aruncinacea et Phieum pratonse. Ann. Ameiior. Plantes.
1970, 20 (1) : 45-77.
2 - WEST (S.H,I - "Blochemical mecanism of photosynthesis and growth dopression
in Digitaria decumbens when oxposed to iow temperature" in procoedings of the
X1 tnternational grassland Congress. 1970 : 514-517,
3 - PERNES (J.1 et al. - "Pancium maximum et I'intensIfication fourragère en
CtWe d'lVCJRE?. Rev. Elev, M8d. Vét, Pays trop., Tome XXVIII no 2, 1975.
4- LEMAIRE (G.1 et SALETTE (J.1 - "Analyse de l'influence de la température sur
la croissance de printemps de graminées fourragsros". C.R. Acad, SC. Paris.
T. 292 (30 mars 1981). Série Ii1 : 843-846.
5 - BOYER 0.1, RDBERGE IG.1 - "Etude ecophysiologique de quolques graminbes a
hauts rendements cultivees au St%~gal. lère partie". Rev. Elev. Méd. Vét.
Pays trop., 1985, 38 (4) : 330-398.
6 - RQBERGE (G.1 et DENIS (J.P.1 - "Pâturage direct d'une parcelle de Culture
fourragere irriguée au S6négal. MBthodo de suiv1 et r&sultats". Rev. E!ev.
Méd. Vét. Pays trop., 1985, 38 (4) : 313-319.