INVENTAIRE AERIEN DE$ BOVINS ET DES PETITS ...
INVENTAIRE AERIEN DE$ BOVINS ET DES PETITS
--------------------t"-----------------------
RUMINANTS DU DELTA DU FLEUVE
-------------i------,,--,,--
SENEGAL
--- ---
Méthodologie et Rremiers résultats
Par J.F. TOURRAr?lD et J.Y. JAMIN
Document de travail ("1.
i. S. R. A.
3E>PAHTEMENT SYSTEMES ET TRANSFERT
:F.NTRE DE SAINT-LOUIS.
(Éférence :
TOURRAND J.F. et JAMIN J.Y. 1985. Ivent,arre aé:-ier-1 ,ies t,ovlns et
des petits ruminants du delta du fleuve Sénégal. Méthodologie aet:
premiers résultats.
I.S.P.A.; Département SYSTEMES et THANSFER7, Document de trava;i i
n" 1585 - 1. SAINT-LOUIS/DAKAR, &Janvier 1985.
(,*) Les opinions exprimées dans les documents publiés dans la
série "Document de travail" n'engagent que leurs auteurs.-

11
-
INTRODUCTION :
------------
1. -AIRE SURVOLEE.
II. - TRAVAIL AU SOL REALISE AVANT LES VOLS.
III. - METHODE.
III - 1.) - Equipement.
III - 2 . ) - Vol de Reconnaissance et Elaboration des Plans de Vols.
III - 3 . ) - Inventaire des bovins sur les parcelles rizicoles.
III - 4 . ) - Inventaire sur Photos au campement des bovins et des petits;
ruminants.
III - 5 . ) - Collecte des autres données.-
I
IV. - RESULTATS.
c
IV - 1.) - Problèmes rencontrés
IV - 2 . ) - Les effectifs bovins.
IV-3. ) - Les effectifs des petits ruminants.
IV-4. ) - Autres résultats.
CONCLUSION et PERSPECTIVES.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
. . ./ . . .

jNTRODUCTION
-----------------_---
LI
Un des objectifs de l'équipe Système / Fleuve, pour l'année 1984, con-
siste
à poser un premier diagnostic sur les systèmes d'élevage du Delta du
.
Sénégal.
Dans ce diagnostic, il est nécessaire qu'apparaissent les effectifs
animaux et leur localisation dans le Delta. Les seules données chiffrées qui
existent sur le nombre de bovins, d'ovins et de caprins sont, soit des données
datant d'une vingtaine d'années, soit des estimations faites par la D.S.P.A. (1)
à partir des campagnes de vaccinations pour les bovins.
pour déterminer les effectifs bovins, ovins caprins, et suivre les varia-
tions saisonnières et annuelles de ces effectifs, l'avion semblait, compte tenu
d'autres expériences en la matière (2,3), un moyen très intéressant. Mais il
fallait mettre au point une méthodologie adaptée à la zone.
Des observations faites au sol et au cours d'un premier vol de reconnais-
sance, ont montré que la répartition des troupeaux est très hétérogène
dans
L
le Delta, avec en particulier des concentrations locales très importantes, à
certains endroits et à certaines époques de l'année (périmètres par exemple),
et à l'inverse de grandes étendues stériles (sécheresse et salinité du sol) où
on ne trouve que des troupeaux en transit.
La possibilité d'effectuer des comptages par échantillonage uniforme
(zone survolée correspondant à'une partie de la surface) comme cela se fait
dans le Ferlo, a donc été écartée.
La surface relativement restreinte du Delta (3.500 km2), par rapport
à celle du Ferlo (30.000 km2) où travaille le projet d'inventaire et de surveil-
lance des écosystèmes pastoraux sahéliens, permet l'emploi d'une méthode
exhaustive de recensement, une telle surface pouvant être survolée dans un
temps relativement court.
(1) - D.S.P.A. : Direction de la Santé et des Productions Animales.
(2) - FAO. I.S.R.A.
: Projet Pilote d'inventaire et de surveillance des
écosystèmes pastoraux sahéliens. Résultats du vol systématique de
reconnaissance au Ferlo de Juin 1982. Dakar, FAO/I.S.R.A.,
26 pages + 17 annexes.
(3) - MORTON - GRIFFITHS. M. 51978 : Counting Animals.
hand book n"l, Africain Wildlife, leadership foundation Naïrobi,
Kenya.

En fonction de la répartition géographique des troupeaux et des difféj ents
1”
modes de conduite des bovins et des petits ruminants,
un ensemble de survols: sys-
tématiques de l'ensemble du Delta a été effectué, afin de mettre au point une
méthode permettant de connaître avec précision les effectifs du bétail, et de
suivre leur évolution dans le temps, grâce à des survols repétés, effectués
à des saisons,qui sontchoisies en fonction de nos connaissances qualitativessur
cette évolution (enquêtes sur les systèmes d'élevage et observations diverses
au sol),
c
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
/.;.

-o- 1. -
L'AIRE SURVOLE //-
-o-
------__----
L'air&. survolée s'étend sur 350.OQO hectares ; comprise entre les latitudes
16O et 16O30 Nord, elle correspond au Delta du Fleuve Sénégal et à sa bordure
Sud. (Carte no 1 annexe 1).
A partir de Richard-Tell, le fleuve Sénégal donne naissance à de nombreux
défluents (La Taouey, le Gorom, le Diovol, le Kassack, le Lampsar, le Djeuss,
le Mengueye, le Djoudj) qui rejoignent le cours principal du Fleuve en amont
de SAINT - LOUIS (Carte no2 Annexe 1).
La pluviométrie, de l'ordre de 300 mm, présente une grande variabilité lo-
cale et interannuelle.
Avant les années 60, le Delta du Sénégal avait une vocation essentiellement
pastorale. Les zones inondées par les pluies (ruissellement) ou pendant la crue
du Fleuve, fournissaient d'excellents pâturages pendant la saison sèche.
Depuis la mise en place des aménagements (digue de ceinture,casiers rizicoles),;
la principale activité agricole du Delta est la riziculture organisée par la
S.A.E.D. (à l'origine,
Société dIAménagement et d'Exploitation des Terres du
0
Delta, qui a progressivement étendu ses activités à toute la vallée du Fleuve).
Les 11.500 hectares actuellement aménagés pour la riziculture dans le Delta,
dont 9.000 ont été mis en culture en 1983, se répartissent en cinq périmètres. Ces
unités organisationnelles S.A.E.D. correspondent à un
ensemble de cuvettes
aménagées, géographiquement proches, auquel sont rattachées des structures
plus autonomes, les périmètres irrigués villageois et les foyers (Carte no4 annexe
no 3).
D'après le recensemetide 1976, la population de l'arrondissement de
Ross-Béthio, englobant pratiquement tout le delta à l'exception de la zone autour
de Saint-Louis, s'élève à 45.000 habitants.
les principales ethnies représentées
sont les Wolofs (52 %), les Peuls et les Toucouleurs (32 %), et les Maures (12 %).
Les villages Wolofs se situent pour la plupart le long des axes de com-
munication
(Routes, pistes, digues) (cf carte No 3, Annexe No 2). La majorité
des éleveurs Peuls résident dans les campements situés à proximité des cuvettes
rizicoles.
. . /
. . . .

Ces campements, fixes, peuvent être habités tout au long de l'année, ou bien,
seulement pendant la saison sèche. Les emplacemetksdes campements maures, cons-
titués d'un ensemble de tentes, varient au cours de l'année. Ils se répartissent
le long du Fleuve et du Djeuss pendant la saison des pluies, et sont loca-
lisés en bordure des cuvettes rizicoles pendant la saison sèche
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
. . /
. . . .

6/
-
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II. - L/ RAVAIL AU SOL REALISE AVANT LES VOL//
-o-
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-o-o-o-o-o-o-o-o-
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En préalable aux vols, des enquêtes zootechniques ont été menées dans le
Delta. Parmi les premiers résultats de ces enquêtes, quatre points fondamentaux
sont à l'origine de la méthodologie adoptée pour les survols, et les comptages
du cheptel.
a) - Coexist&ce de trois types d'élevage.
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Actuellement, d'après les enquêtes réalisées, les critères qui semblent
les plus pertinents pour établir une typologie simple des systèmes d'élevage,
sont le type d'élevage bovin et l'ethnie de l'éleveur.
De tous les critères pou-
vant être retenus, seuls ceux-ci permettent de différencier facilement trois
grands types d'élevage présentant chacun un ensemble assez homogène de caracté-
ristiques spécifiques. Ces trois grands types d'élevage sont :
- L'élevage extensif Peul, qui représente environ 65 % du cheptel bovin.
Ces Peuls associent agriculture (essentiellement riziculture) et élevage.
Autour de Richard Tell, une grande partie des pasteurs Peuls ont un
emploi salarié à la C.S.S. (Compagnie
Sucrière Sénégalaise). Suivant
les années (pluviométrie, ressources fourragères) une fraction plus ou
moins importante des troupeaux gérés par les Peuls transhume vers le Sud
pendant la saison des pluies.
- L'élevage extensif Maure, qui représente environ 30 % du cheptel bovin
de la zone. Pour ces maures, le commerce du bétail et la gestion des
boutiques dans les centres urbains sont asssociés à l'élevage. Pratique-
ment tous les troupeaux gérés par les Maures transhument vers le Nord
(Diéri Mauritanien) pendant la saison des pluies ; certains partent en
outre vers le Sud pendant la saison sèche chaude.
- l'élevage intensif, géré par des agriculteurs sédentaires appartenant
à d'autres ethnies (Wolofs et Toucouleurs principalement ou à d'autres
groupes (Haratines ou Maures noirs, anciennement captifs des Maures
blancs), qui représente 5 % du cheptel bovin du Delta. Dans. chaque village,
des agriculteurs possèdent quelques bovins (1 à 5), qu'ils gardent et
alimentent sur place.
. . /
. . . .

b) - Variations dans l'année du nombre de bovins en relation avec les
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transhumances.
------i-----
En début de saison sèche froide (Novembre et Décembre), les troupeaux par-
tis en transhumance reviennent progressivement dans le Delta, pour pouvoir
bénéficier de la paille de riz restant dans les parcelles après la récolte et
le battage effectués en Décembre-Janvier.
Pendant la saison sèche chaude (de fin Février à Juin) la plus grande par-
tie du cheptel extensif bovin reste sur les parcelles rizicoles. Une partie
est conduite sur les pâturages de décrue le long des marigots (Djeuss, Lampsay,
Mengueye, Ngalam . ..) et sur les bords du lac de Guiers. Quelques troupeaux
Maures transhument vers le Sud (Région de Diourbel).
Au début de la saison des pluies, la plupart des troupeaux gérés par des
Maures transhument vers le Nord (Mauritanie) et certains troupeaux gérés par'
des Peuls transhument vers le Ferlo.
C'est donc en fin de saison sèche froide et en début de saison sèche chaude
(Janvier- Février - Mars - Avril ) que la concentration des bovins est maximale
dans le Delta du Sénégal, et pendant cette période, pratiquement tous les bov#ns
1
sont regroupés sur les 10.000 hectares des périmètres rizicoles.
cl - Stabilité des lieux de pâture de Janvier à Mars.
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Hormis quelques troupeaux qui ont été identifiés, les bovins pâturent
sur le même périmètre tout au long du premier trimestre de l'année. Il y a
donc peu de risques, entre début Janvier et Fin Mars, de compter deux fois le,
même troupeau
en survolant deux périmètres distincts des jours différents.
d) - Regroupement des petits ruminants toutes les nuits dans les
--------i--------------------------------------------------
campements.
--------c-
D'avion il est difficile de repérer les ovins et les caprins au pâturage
dès qu'il existe un couvert arboré, même clairsemé, ce qui est fréquemment le
cas pour les pâturages sur lesquels sont conduits ces animaux (contrairement aux
bovins, les petits ruminants ne pâturent pas uniquement dans les parcelles
rizicoles entre début Janvier et Fin Mars). Mais quelque soit la saison, les
ovins et les caprins passent la nuit au campement, enfermés dans un enclos
d'épineux (Guetdou),
.h
/
. . . . . .
:

Pour connaître les effectifs de ce cheptel, il faut donc survoler tôt le
matin les campements et recenser les animaux tant qu'ils sont groupés dans
l'enclos.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
in
.*. /. . .

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III. --L71!, ETHOD /T-
-o-
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-o-o-o-o-o-o-
III, 1. -
EQUIPEMENT.
Les vols ont été effectués à bord de deux avions appartenant à l'Aéro-Club
de Saint-Louis. Ces deux avions, de marque Robin, type DR 400, à ailes basses,,
peuvent emporter trois passagers en plus du pilote. L'un des avions, équipé
d'un moteur de 180 cv, peut atteindre la vitesse de 240 km/h ; l'autre équipé
d'un moteur de 120 cv atteint la vitesse de 180 km/h. L'appareil de 120 cv es,t
plus économique
à l'heure du vol, mais aussi plus lent que celui de 180 cv.
Il convient donc mieux pour le survol
des zones proches de l'aérodrome de
Saint-Louis (Périmètre Lampsar, Mengueye - Ngalam, Djeuss). L'appareil de 180 cv
est plus intéressant pour les périmètres éloignés de Saint-Louis (Richard Tell,
Boundoum - Débi), le temps mis pour atteindre la zone d'étude étant plus court.
Mais la possibilité de choisir un appareil plutôt qu'un autre nous fût rarement
donnée, les deux avions n'étant pas disponibles en m$me temps.
L'observateur placé à côté du pilote était le plus souvent muni d'un
magnétophone pour enregistrer les données et d'une carte pour localiser les dif-
férents campements. Suivant les vols, un (ou deux) des observateursétai(
équipé (6) d'appareils photographiques :
- 1 Minox 24 x 36, non reflex, objectif 35 mm.
- 1 Chinon C.E. 3 24 x 36, reflex ; automatique débrayable avec correction
de diaphragme possible, à objectif interchangeable (objectifs essayés :
50 mm et 200 mm 70 - 210 mm>.
- 1 Ricoh KR 10 24 x 36, reflex ; automatique d&brayable avec correction
de diaphragme possible, à objectif interchangeable (objectifs essayés :
2 8 m m , 5 0 m m , 1 3 5 m m ) .
Les deux observateurs occupant les places arrières relevaient également
diverses données sur un cahier. (cf. INFRA).
. . /
. . . .

III, 2. - VOL DE RECONNAISSANCE ET ELABORATION DES PLANS DE VOLS.
III. 2. 10) - Vol de Reconnaissance.
Avant d'élaborer des plans de vols ~ZW les comptages, un vol de recon-
naissance (plan de vol N O 1 Annexe NO 4) a permis de préciser certains points :
- Les vols doivent se faire tôt le matin et ne pas dépasser une durée de
2h - 2h 30. Pour un temps de vol supérieur, la durée de vol, la tempéra-
ture élevée, et les turbulences apparaissant en fin de matinée, entrai-
nent une fatigue des observateurs; de plus la visibilité est réduite à
cause des brumes sèches.
- Vu d'avion, le delta du Sénégal apparaît comme un ensemble d'immenses
étendues dépréssionnaires dénudées (dont certaines sont aménagées pour
la riziculture), séprarées par des alignements dunaires au couvert arboré.
Les animaux présents sur les zones dépressionnaires, sont immédiatement
repérables d'avion de très loin. Pendant la saison sèche, les troupeaux
t
bovins ne pâture& pas sur les zones dunaires.Comme celà a été mention-
né précédemment (cf. 2 - d), les petits ruminants sont difficilement
repérables sur ces même zones à cause du couvert arboré.
- Le repérage des parcelles rizicoles, des campements et des bovins présents
hors des périmètres peut se faire à une altitude de 800-1000 pieds (1
pied = environ 0,30 m). Pour le comptage des bovins sur les périmètres,
des essais à des altitudes différentes ont été réalisés (300 - 500 -
800 et 1.000 pieds). L'altitude de 700 - 800 pieds, l'avion décrivant
un cercle, avec une inclinaison de 45 degrés, semble un bon compromis
pour le repérage des mailles et le comptage de bovins sur les parcelles.
- Il s'est avéré pratiquement impossible de compter directement les petits
ruminants dans un enclos au campement , quelque soit l'altitude ; le
comptage sur photo semble plus adapté.
III, 2, 20) - Elaboration des plans de vols.
A la suite de ce vol de reconnaissance,
quatre premiers plans de vol ont
été établis pour le comptage des bovins (cf. Annexes5 - 6 - 7 - 8).
. . . / . . .

11/
-
Chaque vol correspond à une zone du Delta centrée sur un périmètre. Succes-
sivement ont été survolées les régions du Lampsar, de Boundoum-Débi, de Kassack-
Telel, Grande Digue, et de Richard - Toll - Lac de Guiers.
Les principaux objectifs de ces quatre vols étgient :
- de compter les bovins présents sur les cuvet$es rizicoles.
- de s'assurer qu'il n'y avait pas de bovins en dehors des cuvettes rizi-
coles, ou de les compter dans le cas contraire (quelques troupeaux étaient
effectivement présents sur les bords du lac de Guiers, dans la région
NGalam - Mengueye et dans celle du Djeuss - tampsar aval).
- de recenser les campements et les tentes Maures.
Ultérieurement, 3 autres
vols (annexe 9 et 10) ont été effectués pour réa-
liser des clichés photographiques à différentes altitudes avec différents objec-
tifs, le but étant d'évaluer l'intérêt de tels cliches pour le dénombrement des
bovins et des petits ruminants.
D'autres données, essentiellement qualitatives, ont été
recueillies au
b
cours de ces vols : organisation spatiale des périmètres, localisation des champs
de culturgpluviales,des jardins maraîchers, etc...
III, 3. - INVENTAIRE DES BOVINS SUR LES PARCELLES RIZJCOLES.
A l'intérieur de chaque périmètre, il est possible de diviser chaque
cuvette en mailles (annexe No 17 )4 Ces mailles sont délimitées par les canaux,
d'irrigation, les pistes et les espaces non cultivés. D'avion, le repérage des
mailles est plus ou moins facile suivant les cuvettes, et demande toujours
un premier passage. Le nombre de parcelles rizicoles (0,5 à 5 ha) par maille
varie en fonction de la maille et se situe entre 20 et 50.
Le repérage des mailles et le comptage qui suit se font à une altitude
de 800 pieds. L'avion survole la maille de façon circulaire. Avec un avion à
ailes basses, la visibilité est excellente en virage, et le comptage plus aisé
qu'en ligne droite, les ailes gênant les observateurs.,
* Clichés no 1 et 2.-
. . . l **
/

12/
-
Un exemple type de comptage est donné sur la figure No l(annexe 12): l'avion
-1
survole la maille No 3. Le comptage commence par la parcelle No 1, puis la par-
celle N02, ainsi de suite jusqu'à la parcelle No 45.
.m
Le même principe est appliqué pour les autres mailles. Le pilote participe acti-
vement en repérant les mailles sur lesquelles le comptage a été effectué et
celles qui restent à faire, les observateurs étant trop absorbés par les comptages
pour pouvoir se repérer. Lorsque le comptage, est achevé sur toutes les mailles
d'une cuvette, l'avion survole une autre cuvette et ainsi de suite.
Pour les quelques troupeaux situés en dehors des périmètres, la même
méthode était appliquée, excepté pour les petits troupeaux (10 à 15 têtes)
pour lesquels un seul passage, en ligne droite,
était suffisant pour compter
les animaux.
Deux modes de comptage ont été employés :
- Le comptage réel, bovin par bovin, pratiqué en général par l'observateur
placé devant.
- Le comptage par estimation, par paquets de 10 bovins, pratiqué plutôt
.
par un observateur placé derrière.
pour comparer les résultats, plusieurs comptages sur une même maille ont
été réalisés successivement par les deux observateurs,
en appliquant les deux modes
de comptage. Les variations entre les deux méthodes sont de l'ordre de 10 à 15 %
maximum, et les variations entre les deux observateurs sont
elles de 10 %
maximum.
Un comptage réalisé sur des clichés photographiques correspondants aux
photos aériennes prises sur les périmètres n'a pas pour l'instant donné de
résultats satisfaisants. En effet sur une photo,
il est difficile de pouvoir
faire à la fois le comptage des bovins et le repérage des mailles :
- A plus de 1.000 pieds, on peut replacer la photo dans la cuvette, mais
on ne peut pas compter les bovins
- A 300 pieds, les bovins sont bien visibles, mais il est pratiquement
impossible de situer les limites de la photo dans la cuvette et de
raccorder les différentes photos entre elles.
Les essais doivent être poursuivis pour cette dernière méthode.
. . /
. . . .

13/ :
-
III, 4. - INVENTAIRE SUR PHOTOS AU CAMPEMENT DES BQVINS ET DES PETITS RUMINANTS.
Quelque soit la saison, les ovins et les caprins passent la nuit au cam-
pement enfermés dans un enclos. Pendant la saison des pluies et le début de la
saison sèche froide, les bovins passent aussi la nuit au campement et ne vont
au pâturage qu'après la traite du matin.
Plusieurs séries de diapositives des enclos, ont été réalisées au cours
des survols (plan de vol No 6 et 7, annexesNO 9 et 10).
L'analyse de ces clichés a permis
de déterminer quel objectif photogra-
phique devrait être utilisé en fonction de l'altitude pour que les bovins et,
les petits ruminants soient comptables sur les clichés. Les résultats figurent
dans le tableau a.
Ce tableau appelle quelques commentaires :
- Pour les bovins :
* à 500 pieds, on peut difficilement différencier les bovins entre eux
c
lorsqu'ils sont groupés, en utilisant les objectifs 50 et 70 mm.
* à 200 pieds, le diamètre du champ photographique est trop étroit lorsqu'on
utilise llobjectif 135 mm, et tout le troupeau bovin ne figure pas sur
le cliché. Le même problème se rencontre avec l'objectif 100 mm, excepté
dans le cas où le nombre de bovins du troupeau n'excède pas 20 et lorsque
ces bovins sont groupés.
* à 100 pieds, quelque soit l'objectif,
le diamètre du champ est trop r"‘S-
treint pour que tout le troupeau bovin figure sur le cliché. De plus,
le cadrage de la photo est délicat à réaliser.
- Pour les petits muninants.
+ Au dessus de 300 pieds, quelque soit l'objectif, et à 300 pieds en uti-
lisant les objectifs 50 et 70 mm, les petits ruminants sont trop serr$s
dans l'enclos pour être comptés.
* A 100 pieds, avec l'objectif 135 mm,
le cadrage de la photo est diffiaile
à réaliser.
En fonction de ces problèmes, nous avons donc retenu les combinaisons 300
pieds - 50 mm pour les photos de bovins et 100 pieds - 50 mm ou 200 pieds - 1315 mm
pour les photos des petits ruminants.
. . . /
. . .

TABLEAU a : POSSIBILITES DE COMPTAGE SUR PHOTOS POUR
----__---_---___-__-------------------
_-_a___--__---
DIVERSES COMBINAISONS ALTITUDE x OBJECTIFS.
----_---_----_-----------------------
----me
Ï
7
ALTITUDE
OBJECTIFS
DIAMETRE DU
POSSIBILITE DE
POSSIBILITE DE
(pieds)
UTILISES. (mm).
CHAMP AU SOL.(m). COMPTAGE DES
COMPTAGE DES
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BOVINS
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I
-
I
-
- impossible.
++ assez bon
+ délicat
+++ Bon.

- La photo doit être prise lorsque l'avion est pratiquement à la verticale
de l'enclos. Ceci est valable pour les petits ruminants, et à un degré moindre
pour les bovins, qui, moins serrés lorsqu'ils sont au campement, sont plus faci-
lement individualisables.
Avec le type d'avion à ailes basses dont nous disposons, l'observateur,
qui prend les photos, est plus à l'aise et cadre mieux l'enclos lorsque l'avion
effectue un virage sur l'aile à la verticale de cet enclos.
- Quelque soit l'altitude et l'objectif photographique utilisés, on ne, peut
différencier les ovins des caprins. Un recensement au sol, effectué sur un
échantillon représentatif, permettra d'établir des ratios complémentaire ovins
/
petits ruminants et caprins / petits ruminants.
- Il est nécessaire que tous les campements Peuls et Maures du Delta
soient repérgs et numéroi&, de telle facon que tous les animaux présents
dans les campements habités soient photographiés et comptés. Cet inventaire des
campements se fera au cours des prochains vols.
t
- Il est impossible d'inventorier les animaux présents à l'intérieur des
villages Wolof par cette méthode. En effet, ces animaux sont pour la plupartà
l'abri sous un toit, et donc impossible à photographier. Aussi, conjointement
au comptage aérien du bétail dans les campements,
une enquête au sol est en
cours pour connaître les effectifs bovins et petits ruminants gardés à l'int$-
rieur des villages.
III, 5. - COLLECTE DES AUTRES DONNEES.
Les principaux campements Peu&, le nombre de tentes Maures ainsi que la
localisation des campements Maures ont été relevés. L'inventaire précédemment
cité permettra de dresser une carte où figureront les campements de saison des
pluies et les campements de saison sèche.
Le relevé de données qualitatives telles que l'organisation spatiale de,s
périmètres, la localisation des cultures hors S.A.E.D., . ..etc. qui n'étaient
pas des objectifs primordiaux des survols effectués,
n'a pu être conduite de facon
méthodique, mais cette première expérience a permis d'évaluer quels types de ren-
seignements pouvaient être collectés.
. . . /
. . .

16/
-
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IV. -L/ (ESULTAT//
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-o-
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
IV, 1. - PROBLEMES RENCONTRES.
- Les vents de sable, très fréquents pendant la saison sèche, sont
un obstacle à la programmation des vols.
En effet, les vols prévus au début
du mois de février ont dû être reportés d'un mois à cause de ces vents, le repé-
rage et le comptage étant pratiquement impossibles quand la visibilité est ré-
duite. De même, les derniers vols, devant permettre de prendre les photographies
nécessaires au comptages des petits ruminants,
ont dû être reportés à cause des
vents de sable de fin Avril à mi Juin.
- L'expérience du pilote intervient de façon très importante dans le re-
pérage des mailles, dans le maintien de l'avion en virage en fonction de la
vitesse et de la direction du vent, pour le comptage et pour les photos. Compte
tenu des fortes densités d'animaux dans certaines parcelles ; la vitesse de
l'avion doit être minimale pour que les observateurs puissent compter les bovins
en un seul passage. Le maintien d'une vitesse réduite en virage est particuliè-
rement délicat, et est très lié à l'expérience du pilote.
- Reporter des données sur un cahier oblige les observateurs à un va
et vient visuel assez fatigant en avion.
L'utilisation de magnétophones pose
également des problèmes : outre la disponibilité de plusieurs appareils, il
apparaît que le recouvrement des voix complique le comptage (mémorisation) et
l'enregistrement, dans le cas où plusieurs observateurs enregistrent simultané-
ment. L'utilisation d'un magnétophone par un observateur et d'un cahier par
un autre observateur semble être le meilleur compromis pour recueillir les
données.
- Pour les clichés photographiques, des diapositives ont été utilisées.
Elles possédent l'avantage de pouvoir être agrandies lors de la projection. Mais
le temps écoulé pour que les pellicules arrivent au laboratoire, soient dévelop-
pées, et reviennent à Saint-Louis est au minimum de 15 jours.
On devra tester l'utilisation d'appareils type POLAROID à développement
instantané (tirages papiers ou diapositives).
. . ./ . . .

17/:
-
Cette lenteur ne facilite pas le recours,au cours de la projection, aux
informations écrites ou enregistrées pendant les survols. Nous pensons pouvoir
peut-être contourner cet inconvénient en prenant des photos en noir et blanc
que nous pourrions développer et agrandir nous-même. Des essais seront réalisiés
au cours des prochains vols, afin de voir si les comptages sont aussi faciles
sur des clichés en noir et blanc.
IV. 2. - LES EFFFECTIFS BOVINS.
Les effectifs bovins du Delta sont repertoriés par cuvette et par périme-
tre dans le tableau No 1 annexe 13, et la carte No 6 annexe No 14.
En majorant de 5 % les chiffres obtenus pour tenir compte des bovins
appartenant aux autres ethnies que les Peuls et les Maures et ne partant pas au
pâturage, (ordre de grandeur résultant des enquêtes au sol), il y avait environ
15.000 bovins présents dans le Delta pendant le début de la saison sèche chaude
1984.
En complément de ces comptages, la FAO a réalisé des survols du reste du
département de Dagana (Est de Richard-TO11 et RAO), et y a compté environ 3.500
bovins qui viennent s'ajouter aux 15.000 du Delta.
Conjointement aux comptages aériens, un recensement au sol du cheptel bovin
du Delta a été réalisé. Ce recensement, effectué par interview, et par comptage
des animaux suivant les possibilités, a permis de préciser la composition des
troupeaux (nombre de femelles, de mâles , de castrés, de jeunes . ..). La grande
majorité des éleveurs des régions du lampsar, Boundoum-Débi et Kassack-Telel -
grande digue ont été recensés. Dne partie des éleveurs de la région de Richard -
Tell n'a pû être recensée car les gestionnaires des troupeaux, ayant un emploj
salarié à la C.S.S., n'étaient pas disponibles pendant la journée.
Les résultats de ce recensement figurent dans le tableau No 4 annexe N015.
Les chiffres collectés lors de ce recensement sont, toutefois,probablement
légérement supérieurs aux effectifs réels normalement présents dans le Delta,
pour deux raisons, toutes deux liées à l'intervention de la F.A.O., qui, compte
tenu des conditions climatiques très défavorables de ces dernières années, a
effectué une distribut ion d'al i ments aux bovins pour la période de soudure :
. . ./ . . .

18/
- La F.A.O. avait décidé d'utiliser les données issues des vols et
des recensements au sol pour établir les quotas de distribution par éleveur.
Le recensement au sol avait débuté par le cheptel Peul, avant que la nouvelle de
-.
la distribution prochaine d'aliments ne soit diffusée ; les éleveurs Peuls
n'avaient donc apparamment aucun intérêt à diminuer ou augmenter leurs effectifs.
Les éleveurs Maures, recensés en dernier et ayant appris que la quantité d'ali-
ment distribuée serait proportionnelle à la taille du troupeau, semblent en
revanche avoir eu tendance à majorer leurs effectifs bovins.
- L'annonce de cette distribution d'aliments a entraîné l'arrivée dans le
Delta de troupeaux bovins, Maures pour la plupart, en provenance du Sud.
Ces deux faits expliquent la différence (10 %) constatée entre les chif-
fres obtenus par les comptages aériens et ceux issus du recensement.
Le nombre de 15.000 bovins dans le Delta peut donc être retenu pour le
premier trimestre 1984
Cet effectif de 15.000 bovins dans le Delta doit être comparé avec les
estimations de la D.S.P.A. En 1974, d'après ces estimations, réalisées à partir
des vaccinations effectuées au cours de la saison sèche, environ 127.000 bovins
étaient présents dans le Département de Dagana pendant la saison sèche. Les effec-
tifs auraient augmenté régulièrement de 3p cent par an jusqu'en 1982 pour
atteindre le chiffre de 156.600 bovins.
En 1983, les estimations de la D.S.P.A.
font état de 135.500 bovins dans le Département pendant la saison sèche. Les
estimations pour l'année 1984 ne sont pas encore disponibles. le Département de
Dagana comprend l'arrondissement de Ross Bethio, inclus entièrement dans le
Delta, l'arrondissement de Rao dont le Nord fait partie du Delta, et l'arrondis-
sement de Mbane à l'Est du Delta. En ajoutant aux 15.000 bovins comptés par nos
soins dans le Delta, les 3.500 comptés par la F.A.O. dans le reste du Départe-
ment, à la même époque, environ 18.500 bovins seraient présents dans le
Département de Dagana pendant la saison sèche 1983 - 1984.
Il est donc clair que les effectifs qui résultent de notre travail sont
incompatibles avec ceux estimés par la D.S.P.A. Ceci soulève un problème de méthode
'
qu'il serait nécessaire de discuter avec les responsables de ce service. Selon
nos résultats, le cheptel bovin présent en saison sèche sur le Delta aurait donc
.
considérablement diminué depuis 20 ans,
en même temps que les ressources
fourragères de saison sèche. (cf TOURRAND - JAMIN - LANDAIS = l'élevage dans les
systèmes de production de la région du Delta du Fleuve Sénégal, bilan des
connaissances acquises. I.S.R.A., D/Systèmes, DAKAR, Avril 1984).

19/
-
IV, 3. - LES EFFECTIFS DES PETITS RUMINANTS.
Nous ne sommes pas encore en mesure de donner avec les comptages aérieqs
des résultats sur les effectifs des petits ruminants du Delta.
Les enquêtes effectuées au sol nous ont permis d'établir des ratios provi-
soires petits ruminants / bovins, ovins/bovins et caprins/bovins. D'après ces,
ratios, le nombre des petits ruminants dans le Delta se situerait entre 15.OOp
et 20.000, sans tenir compte des ovins et des caprins présents dans la ville
de SAINT - LOUIS. Les caprins, essentiellement détenus par les éleveurs Peuls
et Maures, représenteraient la moitié de ces 15.000 petits ruminants, et les
ovins l'autre moitié.
Pour les villes et les villages de la zone d'étude, le chiffre de un petit
ruminant pour sept habitants peut être avancé.
Ce chiffre ressort d'une enquête,
que nous avons réalisée en Août et Septembre 1983, dans la ville de Saint-Louis
et dans quelques villages du Delta.
La population de la ville de Saint-Louis, s'élevant à environ 100.000
habitants, il y aurait donc, sous toutes réserves, 15.000 petits ruminants prfsents
à Saint-Louis, dont plus de 80 % seraient des ovins.
D'après les estimations fournies par la D.S.P.A., il y avait 148.900 petits
ruminants dans le Dkpartement de Dagana en 1974 et 180.000 en 1983. Comme pour
les bovins l'augmentation aurait été régulière (5p cent par an) jusqu'en 1982,
puis une baisse des effectifs de 15 p cent aurait été constatée en 1983.
Les estimations pour l'année 1984 ne sont pas encore disponibles. Néammoins, ces
chiffres nous paraissent largement surestimés. Les différents ratios établis, nous
conduiraient plutôt à avancer le chiffre de 45.000 petits ruminants pour le
Département de Dagana.
Nous retrouvons le même problème, déjà mentionné pour les effectifs bovins,
et que nous envisageons de discuter avec les responsables du service.
Ultérieurement, le comptage sur photos aériennes des campements Peuls et
Maures, associé au recensement effectué par interview dans les villages, nous
permettront de connaître avec plus de précision les effectifs des petits ruminants,
et de confirmer ou d'infirmer les premières estimations.
. . ./ . . .

IV, 4. - AUTRES RESULTATS.
- Environ 400 tentes Maures regroupées en 21 campements ont été comptées
dans le Delta Sénégalais (tableau No1 annexe 13). Coté Mauritanien, dans la
bande de terre comprise entre le fleuve et la mer, et survolée au cours du 4O vol
(annexe No 7), étaient présentes environ 160 tentes. mais aucun bovin n'a été
apercu dans cette zone, où il n'existait cette année pratiquement aucune possi-
bilité de pâturage de saison sèche, et qui est dépourvue de parcelles rizicoles.
D'après les enquêtes menées, il semble que les bovins appartenant à ces Maures
résidant côté Mauritanien soient confiés à des parents résidant côté Sénégalais.
Pendant l'hivernage 1983, environ 800 tentes Maures avaient été recensées
(par comptage au sol) dans le Delta Sénégalais,
essentiellement le long du Fleuve
et le long du Djeuss. Ce nombre élevé de, tentes Maures dans le Delta, à une pério-
de de l'année où les troupeaux transhument normalement vers le Nord, est vraisem-
blablement dû au déficit pluviométrique important de l'hivernage 1983, qui a
entraîné l'absence de pâturages en Mauritanie.
En effet, la majorité des éleveurs
Maures présents dans le Delta pendant la saison sèche, et transhumant tradition-
nellement vers le Nord pendant la saison des pluies, est restée dans le Delta
Sénégalais pendant l'hivernage 83. De plus, certains éleveurs qui, d'ordinaire,
ne séjournent pas dans le Delta, mais transhument du centre du Sénégal (en sai-
son sèche) vers la Mauritanie (en hivernage),
se sont fixés temporairement dans
la région du fleuve Sénégal, dans les zones non cultivées, en particulier dans
le Delta, le long du Djeuss et le long du fleuve Sénégal en aval de Rosso.
Le relevé des principaux campements Peuls et Maures de saison sèche a per-
mis d'ébaucher une carte sur laquelle figure l'emplacement de ces campements
(annexe No 16). Ultérieurement l'inventaire prévu des Campem<ents de saison sèche
et de saison des pluies permettra de compléter cette carte.
- Les dromadaires ne sont pratiquement jamais présents sur les parcelles
rizicoles. Pour la plupart, ils appartiennent à des éleveurs Maures qui les uti-
lisent principalement pour le transport et les laissent vagabonder le reste
du temps. Ils pâturent essentiellement le long du Lampsar, le long du Gorom,
ainsi que sur les espaces dunaires. Ils consomment préférentiellement les jeunes
pousses d'Acacia.
. . . / . . .

2u
-
- Ces vols ont aussi permis de se faire une meilleure idée de la situation
agricole du Delta. Des données telles que l'organisation spatiale des périmètres,
la géomorphologie générale, les réseaux des anciens marigots qui pourraient
être remis en eau, l'importance des champs de cultures pluviales, . . . etc,sont
des renseignements d'ordre qualitatif qui seront ultérieurement précisés et
quantifiés.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
. . . / . . .

w
-
-o-
// ONCLUSION ET PERSPECTIVE // -o-
--------------______------ -
-o-o-o-o-o-o-o-
&*
Deux méthodes aériennes sont applicables pour faire l'inventaire du cheptel
-*
bovin, ovin et caprin présent dans le.Delta du Sénégal.
- Pendant les mois de Janvier, Février et Mars, un comptage aérien systè-
matique des bovins sur les périmètres rizicoles associé à un comptage
sur clichés photographiques des petits ruminants présents dans les cam-
pements, et à un recensement au sol des petits ruminants présents dans
les villages.
- Pendant le deuxième semestre de l'année,
la méthode du comptage sur photos,
inchangée pour les petits ruminants, est également applicable aux bovins.
Si la technique employée pour les comptages systématiques des bovins sur
les parcelles rizicoles est actuellement au point,
celle des comptages sur cli-
chés photographiques doit encore être affinée et demande d'autres essais.
Ces deux méthodes présentent plusieurs avantages :
- Elles sont rapides par rapport aux comptages pouvant être effectués au
sol, et surtout beaucoup moins onéreuses (environ 20.000 F CFA/heure de
vol).
- Elles permettent de recueillir rapidement un ensemble de données à dif-
férentes époques de l'année (Effectifs des bovins et des petits ruminants,
évolution annuelle et pluriannuelle de ces effectifs, localisation des
campements et des concentrations d'animaux suivant les saisons données
agronomiques . . . etc)
; chose pratiquement impossible à réaliser par
un travail au sol, ou à des coûts trop élevés.
- Elles sont fiables ; les données recueillies par des observateurs diffé-
rents concordent entre elles et avec les comptages effectués au sol.
Ces méthodes présentent cependant trois inconvénients :
- Elles ne sont pas applicables lorsqu'il y a des vents de sable.
- Lorsque les animaux sont sur les parcelles,
on ne peut pas différencier
1
les différents troupeaux les uns des autres.
.
. . . / . . .

23/
-
- Il est impossible de donner séparément le nombre de caprins et le
nombre d'ovins. Quelque soit 1 a méthode aérienne employée, on ne peut différencier
un ovin d'un caprin. Une combinaison de ces méthodes avec des enquêtes au sol
(sur échantillon) eat donc nécessaire pour les petits ruminants.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
Au mois d'Octobre, sont prévues 35 heures de vol dont les objectifs sont :
- de dresser la carte des campements de saison des pluies.
- de réaliser l'inventaire du cheptel bovin,
ovin et caprin par comptage
sur clichés photographiques.
- d'essayer de faire une couverture photographique complète des périmètres
du Delta.
- de préciser quelles données agronomiques sont quantifiables, en particulier
pour les cultures pluviales et les cultures de berge.

24/
-
.
-*-
lK)N N E X E//
,*-
- - - - - - - - - - - - -
, + , + , * - + - Q - Q -

DELTA DU SEHEGAL
Mauritanie
ANNEXE No1
:P
AIRE SURVOLEE
CARTE no2
Och
At lant ique
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t
/
Aire SUPVO 2ke
59-
CARTE GEOGRAPHIQUE
DU BASSIN
DU FLEUVE SENEGAL
CARTE Nol
Saint-Louis i
~ 2, .
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Uatam l
\\
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/p
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Ldgende
Ban& 1
+ + + FrontiBre
Ziguinchor
- D e l t a d u Fleuve
4
\\
+

ANNEXE No2
DELTA DU SENEGAL - LOCALISATION DES VILLAGES
c
CARTE no3
J
Mauritanie
'leuve Smdo/
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Fleuve Séndoal )
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Océan
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Mgende
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Gnit,/ c
) .l n.
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ri Route
IDio
S a i n
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A--
DELTA DU SENEGAL
LOCALISATION DES CUVETTES ET
ANNEXE N ‘3
DES PERIMETRES RIZICOLES
Pérûm?tre de Boundown-Débi
CARTE No4
l
Foytr
I
r Foyer Diawar
Khtunt
1 1 r Boundoum-
Légende
0 Limite des cuvettes
Pdrifn&tre
du Lampsar
‘\\ ’
.
Ni-ii
A Echelte
@LaBpsar

Annexe no4
PLAW DE VOL No1 : VOL DL RECONNAISSANCE
(RCalisC le 24.01.84 - DurCe 1 h 15)
CARIE No 5
O C E A N
ATLANTIt
0 Limites cuvettes
- Lignes de Vol
+ + + Frcrntihrr

PLAN DE VOL No2 - REGION DU LAMPSAR
/
(Réalisé le 12.02.84 durée 2 hi
ANNEXE N"S
CARTE No6
/
Mauritanie
Ldgende
0 Limitesdes muettes
-
LzgXee de VA
L Echetk
Lieu de comptage

PLAN DE VOL No3 - REGION DE KASSACK-TELEL-GRANDE DIGUE ET FLEUVE
ANNEXE No6
( R é a l i s é l e 5 . 0 3 . 8 4 durde 1 h 401
CARTE No 7
.
Rosso
A
Lggentie
0 L i m i t e d e s c u v e t t e s
~-* Lignes de vol
L i e u d e camptage
- E c h e l l e

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.
. E m3

.4
*
.,
PLAN DE VOL No6 - REGION LAMPSAR (Photos)
Réalisé le 12.04.84 - durée 1 h 05
ANNEXE No9
CARTE Nol0
Mauritanie
OCEAN ATLAWIIIJUE
7,
Légende
>Ross Bethio
Limites cuvettes
Lignes de vol
Lieu de prises photos

PLAN DE VOL Na? - REGION LAMPSAR BOUNDOUM - DEBI
ANNEXE 10
(RéaLis& Le 18.06.84 - durée 1 h 351
CARTE Nol1
OCEAN
0 Limites cuvettes
Lignes de vol
Lieu de prises photos
EchelLe
St-louis
m
t
1
: ;

i
ANNEXE No 12-
*-w Canal d’irrigation
I
.‘Y Piste
Limite de la cuvette
Parcelles (ordre dans lequel elles sont comptkes)
-+y-+---
Ligne de vol pour la raille ne3
‘\\
-
c
/
METHOt)E DE CMPTACE DES BOVINS SUR UNE CUVETTE
\\\\
FIGURE Nol

ANNEXE N “P c5
NOI@RE DE BOVINS, NOMBRE DE TENTES MAURES
PAR! CUVETTES ET PAR PERIMETRES-
TABLEAU No1
~
-1 calnpefnent j
k. PEAINETRE
;'
CUVETlES ou LICU
: BOVIN
lentes
I
I H aures
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l
1
L a m p s a r
1 jN'Oellé, Ndiaye, Ngonène, Pont Gendarme
i
480
Il
1 ;Polo, N'Gao,-H8odiène
1 439
1 jNOiougou
517
I
1 jNOio1, Oiaoudoun
88
1 Ifeich - Djeuss
15
1 I
1 ;Keur Samba SOW, Médina
736
1 iSOCAS - ferme
81
1 j
1 rarigots Sud Lampsar

118
1 /Y'Galam
I 65
~-.
l )
I
Total
/ 3 539
._~_._~
_
~~
.._
Kassack
-.-- ---ré--------- Kassack Nord et Sud
--
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1
712
Tele
1 Grande Oigue - Telel
i 2 108
c
Grande Digue
' 'roisement Gorow-Kassack
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63
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1,
I
1 /
Total
; 2 883
2
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/ RICHARD-IOLL
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Sibal-Méridien
P/kine - Kbor
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N{rd du Lac de Guiers
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LOCALISATION DES CAMPEMENTS PEULS ET MAURES
CARTE No12
/
0 CE A N
ATLANTIQUE
A Campements Maures
l Campements Peuls
Limite des cwvettes
" un J Echelle
St-Louis

A N N E X E No17
B, OCUMENTS PHOTOGRAPHIQUE /F
---------------_--_----- -
a!

-*-
L/-) NNEXE PHOTOGRAPHIQU //- -*-
--------------------
-o-o-o-o-o-
Lesi auteurs remercient 1'I.E.M.V.T. qui a assuré gracieusement le
I
traitement et! la multiplication des clichés.-
LEGENDE DES PHOTOGRAPHIES
Page 1,
Haut
cliché Nol. - Vue des aménagements hydroagricoles sur la cu-
vette de Thilène dans le périmètre Lampsar. A
1.000 pieds, il est possible de replacer la photo
dans la cuvette mais il est impossible de repérer
ou compter les bovins présents sur les parcelles.
LRslMX?SClaires Vaux-de&-.
Page 1,
Bas
cliché N02. '- (400 pieds/50 mm) à cette altitude il est possible
de compter les bovins sur les parcelles mais il
est impossible de replacer la photo dans la
cuvette.
Page II, Haul t
cliché N03. '- Campement Maure (6 tentes) en bordure du Lampsar
à côté d'un village Wolof. On note la présence
en bas de la photo d'un tas de paille de riz
stockée et en haut de la photo de parcelles
mises en culture pendant la saison chaude.
(500Pieds/50mn).
Page II, Bas
cliché N04. .- Campement Maure de Boundoum-Barrage. On note
la présence de plusieurs tas de paille de riz
stockée.
Au bas de la photo, dans le marigot
asséché,est creusé un puits pour l'abreuvement
des hommes et du bétail.
Page III, Ha[1t
cliché N05.- Bovins parqués pour la nuit à côté d'un enclos
à paille de riz au campement maure de
Leddébouback II. Il est aisé de compter
tous les bovins. (303 pieds/~~).
Page III, Baz
cliché N06.- (400 pieds / 135 mm) même troupeau bovin que
la photo No 5. Avec le 135 mm à 400 pieds le
champ photographique est étroit et cette com-
binaison ne ccnvient qu'aux petits troupeaux groupés
( 20 - 30 bovins).-

Page IV, Hac
- cliché N07.
Autre troupeau de bovins dans le campement de
Leddébouback II. A 200 pieds avec l'objectif
50 mm, le comptage des bovins est facile.
Page IV, Bas
- cliché N*8.
(100 Pieds/50 mm) Troupeau de petits ruminants
conduit au paturage. Pour les petits ruminants
lorsque la photo n'est pas prise à la verticale
du troupeau, le comptage s'avère difficile, voire
impossible.
Page V,
Hau
- cliché N09.
(300 pieds/135 mm) Même troupeau.Cette photo est
à comparer à la photo No 16. A 300 piedsà la
verticale du troupeau et avec l'objectif 135 mm,
il est aisé de compter les petits ruminants
lorsqu'ils ne sont pas serrés.
page V,
Bas
- cliché NOlO.- (200 pieds/135 mm) même troupeau que précédemment.
A cette altitude le champ est trop étroit pour
englober tout le troupeau.
Page VI, Hau
- cl iché No1 .- Campement Peu1 de Boundoum-Barrage, correspon-
dant à un gallé. On note la présence de 5 cases
et de 2 enclos à paille de riz, accolés. Sur
cette photo il est impossible de compter les
animaux du troupeau de petits ruminants en haut
et à droite. (300 pieds / 50 mm).
Page VI, Bas
- cliché N012.- (100 pieds / 50 mm) Même remarque que pour le
cliché No 8, pour cette photo d'un enclo$ de
petits ruminants dans un campement Peu1 de
Boundoum Barrage. Le comptage est cependant
possible dans ce cas à partir de la diapositive,
en projection.
Page VII, Ha t -cliché N013,.- (200 pieds/50 mm) Troupeau de petits ruminants le
long du marigot Lampsar asséché. On note la pré-
sence de puits. La photo est prise de côté, et
le comptage est possible, mais encore délicat.
.
.
/
.
..1

Page VI 1, B:
liché N014. - (200 Pieds/50 mm) Sur cette photo, le comptage
est facile : les petits ruminants ne sont pas
serrés les uns contre les autres et le cliché
est pris presque à la verticale, l'avion
suivant une parallèle à la marche des animaux.
Page VIII, t
bas à gauche cliché No 15.-
(400 pieds/135 mm) Troupeau de petits ruminants
parqués dans leur enclos, accolé à celui (vide)
des bovins, au village Peu1 de NGAO. Sur cette
photo il est impossible de compter les animaux.
Page VIII, c
haut à gauche cliché No 16.-
(300 pieds /135 mm) Même enclos que précédemment
mais à 300 pieds. Il est impossible de compter
les petits ruminants lorsqu'ils sont serrés les
uns contre les autres. Cette photo doit être
comparée à la photo N09, prise à la même altitude
avec la même focale.
Page VIII, c
bas à droite cliché No 17.-
(200 pieds
135 mm) Même enclos que précédem-
ment. Même cau=lusicnqw pour
la photo NP 16.-
Page VIII, c
haut à droite cliché No 18.-
(100 pieds / 135 mm) Même enclos que pour les
photos précédentes. Il est possible de compter
les petits ruminants mais il est impossible de
différencier les ovins des caprins.
Les animaux sont effrayés, et se massent.
. . ./ . . .

/
!
RlWARQUSS GENERALES
10).
-
'
Lo&que le fond de la photo est sombre, les zébus gobra à robe
ai
cl ,ire se détachent plus facilement sur la photo que les zébus
maTes à robe sombre (photo N O 5 et 6) et vice versa (Photo No 2).
l
20). -
Ces/ photos ont été tirées à partir de diapositives couleur
prises
en bol. S'1 certaines photos sont d'une meilleure qualité que les
dia ositives
b
correspondantes,
le comptage est plus aisé sur les
lorsque celles-ci sont projetées.-




c
.

.


L