N O T E C O N C E R N A N T - L E S F O U R R A G...
N O T E C O N C E R N A N T - L E S F O U R R A G E S
CUl-TIVES
A
U

,SENEGAL
A L ’ I N T E N T I O N D U
D I R E C T E U R G E N E R A L D E L’ISRA
S novembre 1993
A. BIGOT
A. DIATTA

EN PREAMBULE
E n A f r i q u e , l a t r è s f o r t e dominante d e
l ’ e x t e n s i f d a n s
l’elevage d e s ruminants fait que le pâturage est un élément
primordial
dans
l’alimentation
du betail et
que ce
sont
essentiellement
les format ions naturel les
(ligneux-herbaces)
q u i e n
supportent
la charge ;
tant
que
ce1 les-ci
seront
disponibles et
accessibles
et
hors
cas
p a r t i c u l i e r s ou
l’intensification est incontournable, les fourrages cultivés ne
seront
jamais
acceptes par
l ’ é l e v e u r
traditionnel,
toujours
trop chers compares à un produit de cueillette.
A première vue, s’occuper de fourrages cultives, et donc
d’intensification,
peut sembler marginal en Afrique par rapport
à
la
préoccupation
p r e m i è r e d e l a
gestion
durable
des
ressources naturelles pour et par l ’ é l e v a g e
; cela dépend du
niveau de conception :
D’abord,
il n’y a pas opposition entre deux problematiques
extrêmes et contrasti5es.
.
Agropastoralistes
. Agronomes fourragers
, Formations naturelles
. Fourrages cultivés
. Elevage extensif
* Elevage intensif
mais un ” con t i nuum” , un passage de relais progressif avec tous
les niveaux intermédiaires d’intensification et une approche
concertée par une équipe pluri-spécialisee.
L’intensification commence dès que
1 ‘ o n i n t e r v i e n t p o u r
modifier le milieu naturel par simple introduction d’une espece
fourragère nouvelle : de l’enrichissement du pâturage naturel,
en
passant
par
l a j a c h è r e
amhliorée,
jusqu’k l a
culture
f o u r r a g è r e mono-spgcifique.
Il ne faut pas oublier que pratiquement toutes les grandes
espèces fourragères tropicales cultivées, mondialement connues,
sont issues de la flore naturelle dans leur région d’origine
(Stylosanthes guia.nensis - Brachiaria ruziziensis par exemple).
En Afrique, l e c o n t e x t e a c t u e l d e l ’ é l e v a g e a v e c s e s g r a n d s
déséquilibres
physiques et
humains
(sécheresse,
pression
démographique,
concurrence agriculture-élevage...) rend de plus
en
plus
nécessaire
“1’ interventionnisme” au
niveau
des
disponibilités
fourragères pour faire face à l’accroissement
des besoins, avec la notion nouvelle de “durabilité” par le
respect de l’environnement et de son équilibre
; le simple
inventaire
des
ressources
naturelles
est
maintenant
insuffisant.
. . /. f..

2
L a
n o t i o n d e
“mise en
réserve”
des
f o u r r a g e s (foin-
ensilage... ) p o u r p a l l i e r a l’irregularité d e s d i s p o n i b i l i t é s
fourragères
dans
les
r é g i o n s à
saison
sèche
marquée, et
améliorer l’alimentation du bétail (même si limitée au départ à
des categories d’animaux privilégiés), entraîne ipso facto dans
son sillage celle des “fourrages cultivés” ; c e u x - c i é t a n t p l u s
à m ê m e d e m i e u x v a l o r i s e r l ’ i n v e s t i s s e m e n t e n matbriel e t
travail
des
techniques
mises en
oeuvre,
que
l e p â t u r a g e
naturel.
Conjointement,
les moyens pour faire face B cette demande
croissante
s o n t a u
c o n t r a i r e e n
diminution
(conjoncture
internationale
défavorable,
faiblesse
des
économies
rbgionales) ; o
n
d o i t a l o r s
de plus en
plus
trouver
des
s o l u t i o n s
locales,
naturelles,
intégrees e t
astucieuses,
faisant appel le moins possible aux coûteux intrants venant de
l’extérieur.
Dans
le domaine des “Fourrages Cultivés” (le terme est
préfërable à celui des cultures fourragères, de signification
plus
restreinte)
cela
v e u t
d i r e d i v e r s i f i e r
la gamme
des
e s p è c e s o u
cultivars
fourragers
utilisables
(diversité
biologique) pour répondre à la grande diversité des situations
rencontrées (physiques et humaines), en comptant plus sur les
qualités intrinsèques des espèces (adaptabilité) que sur leur
repense
à
l’intensification.
En
d’autres
termes,
les
possibilités
d ’ i n t e n s i f i c a t i o n d e
la production
fourragère
étant
faibles
sur le
cent inent
(fertilisation-irrigation-
mécanisation...)
il faut non pas disposer de peu d’espèces &
fort potentiel de production mais plutôt d’une large gamme
d’espèces permettant de jouer plus sur la bonne adaptation au
contexte
d’utilisation
l o c a l , e t
d’économiser
à tous
les
niveaux (intrants, travail...) ; d’où l’importance a a c c o r d e r à
l’accroissement des connaissances sur l’écologie des espèces et
leur
b i o l o g i e
afin de
mieux
expliciter
les
processus
d’adaptation et les conditions d’utilisation des fourrages les
plus prometteurs.
Ceci
est
par ailleurs
indispensable
pour
é v i t e r l a “promotion” des pestes végétales toujours possible
lorsqu’on manipule tout azimut une grande diversité de materiel
végétal.
Ces
considerations
illustrent
combien
notre
recherche
appliquée dans le domaine des fourrages cultivés, pris au sens
large du terme, peut contribuer au développement de l’élevage,
p a r t i c u l i è r e m e n t a u S é n é g a l o ù
l a diversite d e s s i t u a t i o n s
pédo-climatiques (gradient N-S) comme socio-economiques
ainsi
que des infrastructures de recherche bien réparties, en font un
champ d’application particulièrement favorable à la mise en
évidence de l’intérêt des fourrages cultivés.
.
.
/
.
.a

3
DES ACOUI S
Les recherches au Sénégal ont debuté vers 19.50 à Bambey et
ont été étendues progressivement à la Casamance, au Cap-Vert et
au Fleuve ; le but étant la mise au point de techniques plus
productives
e n f o u r r a g e s ( c h o i x d e s especes,
techniques de
culture et d’exploitation.. .) pouvant améliorer l’alimentation
du bétail et l’intensification de leurs productions.
De
nombreuses
espéces
fourragères
sont
aujourd’hui
identifiées pour
d i f f ë r e n t e s s i t u a t i o n s pedo-climatiques d u
Sénégal et les techniques d’installation et de gestion de ces
espèces
mises au point ou en cours de l’être ;
parmi ces
e s p è c e s , o n
peut
citer
entre
autres,
comme
graminées :
Andropogon g a y a n u s f
P a n i c u m ma.ximum, T 58 e t C l ,
C h l o r i s
gayana,
B r a c h i a r i a m u t i c a e t d e c u m h e n s , E c h i n o c h l o a s t a g n i n a et
p y r a m i d a l i s ,
Spol-obo 1 us
rohus tus,
ainsi
que
les
sorghos
fourragers et
des
espèces
d’origine
temperée
comme
des
raygrass, fétuques élevées et avoines j c o m m e légumineuses, on
peut
citer
Ca janus
cajan ( P o i s
d ’ a n g o l e ) , D o l i c h o s
l a b l a b ,
Stylosanthes hamata,
l a l u z e r n e e t s u r t o u t l e s n i é b é s (Vigna
u n g u i c u l a t a ) variétes fourragères
( 5 8 - 7 4 e t 66-35) e t m i x t e s
(59-12 e t 6 0 - l ) .
Les techniques de production de semences sont actuellement
b i e n maîtrisées pour la plupart des espèces ; des utilisations
d e c e s r é s u l t a t s o n t et& f a i t e s QU s o n t e n c o u r s e n Moyenne-
Casamance
(Kolda) d a n s la zone des Niayes (Sangalkam), dans
c e l l e d e Thysse-Kaymor e t
d a n s l a r é g i o n d u F l e u v e (Del-ta-
Podor).
SITUATION ACTUELLE
Les
activités
de
recherches
s’inscrivent
dans la
programmation ISRA, et sont regroupées au niveau d’une seule
operation ( F o u r r a g e s c u l t i v e s ) d a n s l e p r o g r a m m e n a t i o n a l
(Ressources Alimentaires) du D.R.P.S.A.
Celles-ci
sont
articulees e n 4
a c t i o n s d e
recherche
successives correspondant à une méthodologie d’etude logique :
1”)
-
C h o i x e t
c o n s t i t u t i o n d e
banques
d’espèces
fourragères (identification des espèces fourragères utilisables
à tous les niveaux d’intensification).
2”) - Mise au point de reférentiel technique (détermination
d e s m o d a l i t é s d ’ u t i l i s a t i o n : m i s e e n p l a c e - e n t r e t i e n -
gestion - valorisation).
. . . /
. . .

3”) - C o n t r ô l e
multilocal
et
pre-vulgarisat ion
(vérification et démonstration des i n n o v a t i o n s t e c h n i q u e s e n
milieu réel).
4”) - Production semencière en prébases (mise au point de
techniques et amorce de la production semencière)
Le travail est effectué aussi bien en station qu’en milieu
réel en fonction des opportunités sans opposition mais bien en
complementarité (aller-retour des enseignements).
Les moyens
en personnels affectés a cette opération sont
c o n s t i t u é s p a r :
- 1 c h e r c h e u r n a t i o n a l ( A . DIATTA) et 1 technicien basés a
Saint-Louis ;
- 1 c h e r c h e u r e x p a t r i é ( A . BIGOT) et 2 techniciens bases à
Dakar (Sangalkam)
Les actions en cours sont mendes :
- sur le Fleuve dans le cadre d’une convention CEE DG XII
i n t i t u l é e : (Semi-intensification
de la production fourragère
par
restaurat ion de jachères
e t d e p a r c o u r s e n V a l l é e d u
Sénégal)
qui se
termine en
1993 et
pour
l a q u e l l e u n
renouvellement
est
proposé
pour
1 9 9 4 - 9 6 ;
des
résultats
interessants o n t et6 o b t e n u s sur la restauration des milieux
dégradés et surtout sur les cultures fourragères en irrigué.
- dans les Niayes a la Ferme de Sangalkm (fonctionnement
TDA)
0 ù
sont
rassemblées
toutes
les
espèces
fourragères
étudiées au Sénégal ; 2 dispositifs expérimentaux permanents de
5 0 0 0 m2 pour l’introduction, l’étude du comportement et le tri
des espèces en conditions contrôlées, fonctionnent (action 1).
Une production semencière de pré-base sur 1 ha portant sur
2 Pa.nicum m . e t
2 niebés est en place (action 4) mais la
récolte 93 sera très pénalisée par la pénurie d’eau (panne du
système d’irrigation),
- en Casamance, dans le cadre du reseau RABAOC (financement
d’appoint) une expérimentation est conduite au village de Saré-
Yoro-Bana s u r
l’étude du comportement d’espèces fourragères
introduites du CIAT (action 2) avec récolte semencière (action
4) *
Une collaboration pour l’instant informelle avec le projet
forestier de DABO permet une vérification multi-locale de nos
résultats
RABAOC
(action
3)
ainsi
qu’un
amorce
de
multiplication semencière (action 4).
. . . /
. . .

L a
vétusté
des
i n f r a s t r u c t u r e s ( S a n g a l k a m ) , l e sous-
équipement en matériel
a g r i c o l e
e t d e l a b o r a t o i r e ( é t u v e -
b a l a n c e ) a i n s i q u e
la faiblesse des moyens de déplacement
( v é h i c u l e -
carburant)
rendent
d i f f i c i l e , e n
attendant
l’arrivée depuis 2 ans des financements Banque Mondiale, le
fonctionnement de
1 ‘opération au
niveau
de Dakar et
les
liaisons avec le Fleuve et la Casamance.
SEMENCES
C ’ e s t u n
volet d’importance primordiale pour
l e theme
Fourrages
cultivés,
qui
condit ionne s a
percée
dans le
Développement ; l’innovation technique s’appuie la plupart du
temps
sur
u n e o u
plusieurs
espèces
fourragères qu’il
est
inutile de proposer si on ne peut donner aussi la possibilité
de s’en procurer les semences : cela est d’autant plus vrai que
ces espèces sont nouvelles et non encore commercialisées sur le
marché
mondial.
L’approvisionnement à
l’extérieur
n’est
possible que pour un petit nombre d’especes tropicales très
connues et ce marché
n’est bien organisé que dans le monde
anglophone
( A u s t r a l i e , A f r i q u e d u S u d . . . ) , a v e c l ’ A s i e e t
l’Amérique du Sud
les relations sont plus difficiles (lenteurs
- c o m p l e x i t é ) .
Pour
des
espèces
moins
fréquentes ou
des
n o u v e a u t é s , i l
est
préférable
d e s ’ a u t o - s u f f i r e a u n i v e a u
n a t i o n a l e t
c ’ e s t
l e r ô l e d e l a r e c h e r c h e d ’ a m o r c e r c e t t e
production au niveau de la semence de pré-base (quelques kilos
comme pour ces propres besoins expérimentaux (essais en vraie
grandeur,
expérimentation
multi-locale,
échanges
internationaux).
Pour
des
quantités
plus
importantes et
commercialisées,
c e l a n ’ e s t p l u s d u r e s s o r t d e l’operation d e
recherche et relève d’un service de production qui ne devra
j ama i s
p e r d r e d e
vue
l ’ i m p é r a t i f d e l a
q u a l i t é ( v a l e u r
germinative) du produit a fournir.
Entre 1988 et 1990, une convention a été passée entre le
D P C S e t 1’ISRA pour la fourniture de semences fourragères de
pré-base en régie au niveau de Sangalkam portant sur les niébés
fourragers,
P a n i c u m m a x i m u m , e t S t y l o s a n t h e s hama.ta ; i l n e
semble pas que le processus ait pu fonctionner durablement.
I I
est
peut
être
envisageable
dans
les
projets
d’agriculture-élevage et d’aménagement agro-forestier de faire
participer les agriculteurs à une multiplication semencière
modeste et
f a c i l e a u n i v e a u d e
l ’ e x p l o i t a t i o n a g r i c o l e , a
condition
q u ’ i l s
soient
bien
c o n v a i n c u s d e
1’ intérêt de
l ’ i n n o v a t i o n .
. . . /
. . .

6
DIFFUSION DES RESULTATS ET LIAISONS AVEC LE DEVELOPPEMENT
L a d i f f u s i o n d e s resultats
se fait normalement par les
rapports et notes techniques de vulgarisation ainsi que par la
participation
aux
expositions et
journées
porte-ouverte de
1’ISRA mais cela reste limité et l’attrait suscité par le thème
des fourrages cultivés est toujours modére.
Il est possible que, presenté isolément, ce thème soit mal
compris et sa promotion soit mieux assurée par une approche du
Développement
Concert$e a u
n i v e a u d e
I’ISRA
avec
les
specialistes
“ s y s t è m e s ” ;
cette
collaboration
nous
est
d’ailleurs
nécessaire
pour
bien
cibler
nos
p r i o r i t e s d e
recherche par régions géographiques.
Le développement des activités de l’action de recherche 3
(interventions multi-locales et pré-vulgarisation) actuellement
peu développée compte tenu des difficultés de déplacement, est
c e r t a i n e m e n t u n
moyen
efficace de se
rapprocher
des
utilisateurs et nous faire mieux connaître.
L a
d i s p o n i b i l i t é e n
semences
fourragères
d’espèces
performantes,
même
e n p e t i t e
quantité,
qui
représente
une
expression synthétique d’un résultat de recherche, est un moyen
efficace d’accrocher des utilisateurs qui viennent souvent nous
voir dans ce but.
Les perspectives d’intervention dans le Développement sont
i3 p r é v o i r p r o c h a i n e m e n t :
1”) - dans la région du Fleuve, avec une suite de la
convention CEE plus orientée vers l’application en milieu agro-
éleveur des résultats précédemments obtenus.
2”)
- en Moyenne-Casamance
(Kolda) a v e c u n p r o j e t C E E
coordonné
par
1’ORSTOM s u r
l’étude,
l ’ a m é l i o r a t i o n e t l a
gestion de la jachère, essentiellement mené en milieu paysan
avec des aménagements-tests.
DES ORIENTATIONS SOUHAITEES...
. . .
pour favoriser la prise de consistance d’un theme t e c h n i q u e
qui est actuellement peu développé mais qui est de plus en plus
sol.licité e n
ordre dispersé,
s o u s l a p r e s s i o n d ’ u n b e s o i n
croissant :
1”) - U n e p r i s e e n c o m p t e a u s e n s l a r g e d e l a d i s c i p l i n e :
tout ce qui se r a p p o r t e à u n f o u r r a g e h e r b a c é o u l i g n e u x à
partir du moment ou il est introduit (planté)
. . . /
. . .

7
2”) - La
col laborat ion
avec
les
chercheurs
des
equipes
“systèmes” pour mieux orienter nos recherches thématiques et
f a c i l i t e r
notre
insert i o n e n
milieu
paysan (Sys t émes de
culture)
3”) - Une
c o n c e r t a t i o n a u s e i n d e
I’ISRA e n t r e t o u s
les
intéressés par n o t r e theme p r i s a u s e n s l a r g e ( c f l), sous
forme d’un groupe de réflexion (agronomie, agro-foresterie,
agro-économie...),
assurant la cohérence de nos propositions
vis-à-vis du développement.
4”) - U n e o r g a n i s a t i o n P!US etoffee et mieux structurée de
notre
discipline
avec
a u
moins
1
chercheur
junior
supplémentaire pour couvrir l e t e r r i t o i r e a u S u d (Kolda)(*) e t
une réseau de “correspondants”
dans les centres ISRA (Bamhey -
Kaolack - Z i g u i n c h o r - Dahra - etc...).
5”)
- L a renovation de la Ferme de Sangalkam comme base-
centre de notre dispositif de recherche, porte d’entrée des
introductions
v é g é t a l e s a u Sénégal,
dépositaire du matériel
végétal
e n c o l l e c t i o n , assurant
l a m u l t i p l i c a t i o n semenciere
pour la pré-base et nos propres besoins de recherche, base des
expérimentations azonales bénéficiant de la proximité de Dakar
(Laboratoires,
autres
C e n t r a l e s d e
recherche,
r e l a t i o n s
publiques...).
Pour supporter ce programme, comme pour acceuillir d’autres
a c t i v i t é s d e r e c h e r c h e d e 1 ’ I S R A ,
l a F e r m e d e S a n g a l k a m a
b e s o i n d ’ ê t r e completement
réhabilitée et restructurée pour
devenir un centre de recherche à part entière.
(*) ou remplacer le chercheur de Saint-Louis si ce dernier
devait rejoindre Kolda.