REPUBlIQUE DU SENEGAL *zIIII-N-L MINISTERE DU...
REPUBlIQUE DU SENEGAL
*zIIII-N-L
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
.mrw.rir-rrr
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES’
AGWCOLES (I.S.R.A.)
LIIIIIIII”
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
I”.w---mm”-
LAEIORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE REWERCHES VETERINAtRES
B.P. 2057
DAKAR - HANN
(S
PATURAGE MiXfE :
COMPLEMENTAR I TE 0E!$ RUMINANTS DDMUISKjk@
AU PATURAGE
.
ti ETUDE DU CHOIX ALIMENTAIRE DES
BOV t NS RATURANT SEULS
C h , S A L L , J,N. WIllON, T. NDLAN, Je CONWLY
REF. N*041/AL./NUT.
JUIN 1988.
I, tNTRODUCTION
L’Gievage trad itfonnei, dans sa forme actuelle contribue à la dk%riorat i f-q
V.
de l’environnement, par la dki%rioration de sa couverture végbtaie.
Trouver un mode dtexploitation
qui augmente la productlvite globale du pâturage
(performance animaie et production fourragère) par rapport a ta surface et dan-.
le temps, est un des soucis majeurs do ta recherche agricole. ii est indispensa-
ble de pouvoir juger cette productivité (8).
La littérature (3, 7, 11, 12, 18) montre que ia conduite simultanée ou
successive de deux ou plusieurs espèces animales sur une même aire de pâture,
ei aussi de manière raiionnolie, permettrait d’atteindre cet objectif.
BORNARD et COZiC (1986) ont souligne que les ovins et les bovins induisent
des Gvotutions de flore différentes au cours des annbes dtot3 la nécessité dYenvi-
sager une ai ternance. Selon PFLIMLIN et MICOL (19861, ii s’impose de faire pâiw-
rer un deuxième troupeau ovin ou bovin, après le p;essw d’un premier troupeau
de ch&rcs qui ont une propension au gaspillage.
Dans te cadre du projet Irlando-Franco-Sénégalais de 1’6tude des l~pâfuray+:s
mi x-tes”, nous comparons deux modes d’exploitation des pâturages :
- la conduite simpie oil les petits ruminants et les bovins sont menés si5parémsn-i
dans des aires differentes,
- la conduite mixte où les ovins, les caprinset les bovins sont &Iangés sur une
m&tw a i r e .
Dans une premier rapport (cf Ch. SALL et Coll., 1988) 00 nous avons d&crit
le protocole adopté, nous avons présenté les resultats concernant te choix ali-
mentaire des petits ruminants pâturant seuls.
Dans le &me ordre d’idée, nous publions dans ce présent rapport les préfé-
rences afimentaires de deux lots de bovins p&turant dans des conditions de charges
différentes.
Dans un prochain article, nous étudierons la conduite mixte qu l es*
'objx-
t i f p r i n c i p a l d u p r o j e t .
I.. / . . .
- 2
II. LES ANIMAUX
Huit génisses d”un poids moyen de 140 kg au début des essais sont divisGe5.
en deux groupes égaux. Elles pâturent dans des parcelles à charges inégales : la
surface de 19une est égale au 2/3 de celle de l’autre.
Les animaux utilisés sont de la race zébu gobra peut à grandes cornes 5
tyse basse en forme de croissant-.
Selon des donn&s bibliographiques recueillies par SIMOULIN (19651, le z&bu
ou Dos Indicus tirerait son nom du ilbétain t’t&bat’, portugais “Glba*! qui vout
dire bosse, Il serait originaire do l’Orient.
Il a Bté introduit dans iîOccident
a f r i c a i n l o r s d e ï’invaslon siitmite.
De part sa conformation et ses aptitudes par rapport à celles des petits
ruminantsp le bovin a un contact avec le vugétal,différent
de ceux-ci.
II depenserait beaucoup dgénergie dans ces déplacements (10) : 0,022 UF/km
de parcours pour un animal de 100 kg de poids vif. Le troupeau sahélion peut fzire
des dizaines de km.
mais
Les lèvres sont moins moblies,/ii passade une langue qui, grace à sa muscuiu-
ture et sa protub&-ance, joue un rale actif dans la prise du vegétal (141.
Ill. LES VEGETAUX
Les plantes herbacées pérennes sont presque inexistantes dans la zone de
Oahra comme dans la plupart des régions du Sahel.
Le tapis hsrbac8 est temporaire car dominé par les annuelles. Ce qui permei
aux animaux d’avoir quelques trois mois dvhorbe ve.rto à vateur nutritive éfevee,
La végEtatlon est très f r a ilo et dVpend beaucoup du climat surtout de la
8
pluviosité, La biomasse est!%?l~5 t/ha en hivernage 1985 3 2,75 t/ha après
l ‘hivernage 1986,
- 3
T a b l e a u 1 : Composition botanique du tapis herbacé en fin hlvernage 1985 ei, 1W’I~
au niveau des parcelles no1 et no4
Type de végétation
Parce l le
Parce1 le
NO1
N”4
Fin hlvernago 1985
Gram i nées
30
6 6
Légum1nooses
10
1 7
Phorbes
00
1 7
Fin hivernage 1986
Gram I nées
0 8
0 3
Legumineuses
8 9
8 6
Phorbes
03
11
-.
Le tableau ne tient pas compte des micro-dgpressions
oil Il y a une forte
pr&ence de &I..&&k abkuni&~kX et de plantes rampanias (classées dans les phorbes)
et aussi de sols nus.
Tableau 2 : Espèces ligneuses relevées en janvier 1987 dans les parcelles
no1 e t n04
Espèces
E t a t
Parce1 le
Parce1 le
n*.l
no4
-u--
vivantes
125
75
mortos
06
11
vf vantes
22
0 8
mortes
10
07
vivantes
04
0 8
mortes
0 0
00
vivantes
0 7
1 4
mortes
02
0 1
vivantos
0 6
0 0
mortes
0 0
00
vivantes
164
1 0 5
mortes
I
1 8
1 9
22:
3 :
0L
- 4
E l l e e s t t r è s h6térogène.
Des dizaines d$ospkes végétales sont d&-krmint.. ”
(cf Ch. SALL et Coll., 1988). Les types de vegétat ion var lent dans Ic temps C:C+-
Ivespace ; dvune année a l’autre et dans la même année, d’une parcelle 2 lSõ~~f:*;
( t a b l e a u x 1 e t 2 , e t f i g u r e s 1 e t 2).
Cette compioxité do l’environnement rend difficile la comparaison dcoss?ir
effectués sur des parcelles diff&entes par le choix alimentaire des animaux.
IV. LE CHOIX ALIMENTAIRE DES BOVINS
Comme précédemment signalé dans le premier article, les données recuoilli~s
par la méthode des ‘koi lettes du berger”, dans la deuxiGme période de la i:ramic?rv
année, sont à mettre sous réserve. La dStermination des espèces en période S&?I..;
avancée est sujette à des erreurs,
Les légumineuses, surtout &hnur gbckididb, se dessèchent rapidement., CI:
fragmentent et tapissent le sol.
C’est la r-oison pour laquelle nous enregistrons un fort pourcentage sdc -
“fragments $1
f antes Indéterminées ” dans le régime des bovins.
Le Zati dont les jeunes pousses peuvent causer la mort (41 bst la p Ian-:.:.
la plus consommée. Durant la saison des pluies et la saison post-hivernale: les
animaux contrôlent ta prise de cotte espèce veg6tale. Lt?s animaux la rcmpl?cc
par une autre légumineuse : l ‘A.&bW~.
En saisonnsèche, la paille de ZO@~U est très bien consommée. Elle fait
même I*objet d’une commercialisation dans la région.
rapportent
Contralromant à ce que/
plusieurs auteurs dont DIALLO f19781, sur deus
études réalisGes dans d’autres zones du Sahel, la consommation de légumineuses
est plus élevée que celle des graminées. Elle peut atteindre plus de 90 $ du
régime (tableaw.3 et 4).
..* /
.,.
- 5
Durant la première année des essais, là cil la couverture végétale en yr-~’ .:
est plus élevée (66 %> contre (30 k),
la consommation de cette espèce est : .Y’, :j_ Y
contre 1,50% en bonne saison et 13 % contre 6 % en saison sèche chaude,
Comme dghabitude, la consommation des ligneux est faible : 0,25 à 3 % d.:
régime. Ella peut atteindre des proportions élevées (15 $> en saison sèche sans
pour autant avoisiner les grands pourcentages rencontrés en zone agropastoroiz
a l’approche et au début des pluies (15).
En dehors des cas d’extrême pénurie et dPune abondance de nourriture, la
zcbu sélectionne pour satisfaire ses besoins (4). Pour ce système, il ralentit
la décroissance de la teneur en azote de son aliment lorsque le fourrage vieillit
mais la valeur nutritfve de celul-.ci est entravée par la montGe de sa teneur WI
I i g n i n e : do 80 à plus de 120 g par kg de matière sèche (tableau 5).
C’est durant les périodes de I’h!vdrnage et post-hivernage que les tensurç
en minéraux (phosphore, calcium) des pâturages de Dahra sont comparables à tel I!X
des pâturages à Iégumineusss (6, 5;) ou a graminBes (2) des pays tcmpér&. FIIL?
sont environ 2 g/kg MS pour le phosphore et 16 g/kg MS pour le calcium,
La teneur en ces deux éléments a tendance à chuter de plus do la moiti& A
la saison des piules à la saison sèche ; d ‘où la nécess ii-ii d9 Instaurer unL +-L ?.-::-
gie de complémentation minérale.
. . . / .*.
I
Tableau 3 : Composition botanique du régime des bovins dans la parcolle nO1
(charge faible) ($1
Espèces végétales
Tablau 4 : Composition botanique du rgglme des bovins dans la parcelle no4
(charge éievée)
._pbleau 5 E Composition chinique du régime des bovins (en g/kg 6)
- 8
V. CONCLUSION
La comparaison entre les essais mon& dans les deux parcelles de chat-g:+
différentes montre que les espèces choisics sont les mêmes, mais à dos proporti<.iTc
différentes au niveau du rugime. Cette différence de proportions pourrait Ztrt.:
emputée à i'héi%rogénéit6 de la végétation 9 à la couverture variée dss typu~
de végétation au niveau de chaque parcelle.
Dans ces conditions, un rGsultat numkique pour ce thème aussi difficile-
Il,81 ne peut être donnG que par une moyenne calculée Il) sur plusieurs indivi!-lu3
et sur un cycle bioclimatique don&. Ce dornier peut aller de 5 à 10 ans çn zcnk
sahélienne.
Une adoption de loi du comportement pourrait être envisageable si IGS v.:rl:;-
tions intra-individuelles et inter-individwlles dûes à des modifications spon~
tances ou provoquées du comportemeni (i) des bovins sont cernées,
Cette remarque est aussi valable si nous voulions comparer les rc?suI+a-ts
des traitements 2 et 5 appliqués aux petits ruminants (cf partie nO1) et cew
Etudies prdsentement sur les bovins. Ces animaux nvont pas pâture dans les mem::~.
parcelles,
La 3ème étape de notre étude qui concerne beaucoup plus I'objactif do no-!-r..
projet dvWude des pbturages mixtes permettra de mieux voir comment bovins, ovir,s
et caprins exploitent-ils ensemble les ,airos
de pâturages à des ratios variabIt;,.
- 9
REFERENCES BIBLIOGRAPHIOUES
1 - BORNARD (A.1 et COZIC (Ph.1 (1986) - Valorisation par des bovins et d::;s r.vi~.t;
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p* 129.
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des gramindes fourragères. Possibiiité d'amgiioration génetique. Fourt-?s:,s
no103 :55-69.
3- CONNALY (A.), MELOUCHL IN (A,) and MURPHY (W.E.) (1972) - Deve lopment of ,:
cattle snd sheep farm. Animal management series n*2, AFT Dubl in.
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Th&se doctorat. Gestion écologie i:rlim:;I;.:.
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de la mdthode graphique dans I'&tudc: (Ii:
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association D aspects agronomiques, Fout-rage n090: 97-112,
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cattle to tho presence of dung from i-ho same or the other specics. Grass ?:?d
forage scie ce (40)
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HODEN (A.), MICOL (0.1, LIENARD (G.), MULLER (A.) et PEYRAUD (J.L,) (198GI -.
Interpréta-t on des essais de p9turago avec bovins : terminologie, mo<c dc
calcul, bilans annuels, Bull. Tech. C,R.Z.V. Theix, INRA (63) : 31-42,
LECONTE (A.) et LAISSUS (R.1 (19851 - Etude de fa croissance du trèfle !jilw
Fourrages no103 : 55-69,
- 10
10 - MINISTERE DE LA COOPERATION (1974) ci-t-6 par DIALLO (1975).
11 - NOLAN (T.1 (19801 - Resoarch on mixcd grazing by cattle and sheep in iri:,.':<.
Troc. Workshop on mixed grazing, Goluvay I l-19;
12 - NOLAN (T.1 snd CONNOLY fJ.1 (197'7)
*- Mixed stocking of shoep sticrs a revi:i;v
herb. Abstrac. (47 : 367-374.
13 - PELIMLIN !A.) et MICOL (D.1 (1986) - Rapport sur les Journdes de t%f
sur la prairie et la production fourragère (INRA, ITCF, ITEB, ITOVIC)
Fourrages : p. 173.
14 - RIGGER (L. VON) et MLINSEK CB.1 (1968) - Dio sumphyse der msndibula beim
rinde (Ein beitrag sur Kenntrus inhcr structur und Funktion. Ans-t. /',nz, 122
213-314 ci-t& par DUMAS (J.P.1 (19721,
15 - SALL (Ch,) (1985) -' Description vt premiers résultats de quatre opérations
de rechercha sur lPalimentation des ruminants domestiques au Sénégal :
a) comportement alimentaire des ruminant,= domestiques sdans un syst&w r:grc:
pastoral.
in Mémoire de confirmation n'l@/AL./NUT.
16 - SALL (Ch.), GUILLON (L.M.1, NOLAN (T.) et CONNOLY (J.1 (1988) - Pâturage
mixte. Complémentarite des ruminants domestiques au pâturage :
a) Etude comparative des préférences alim;ntaires entre ovins et caprins ï;n
milieu sahélien. Réf. n0031/AL/NUT.
17 - SIMOULIN (J.L.1 (1965) - Le zébu de li'Azaouak.
L'amGlioration de I"~!avayo
sahelian, Thèse de doctorat vétgrinaire. Fac. M&d. Pharm. de Lyon.
18 - SNELL (111,G.I (1935) - Pasture gains of cattle and sheep. Proc. Amer. Soc,
Anim. Prod, : 142-144,
*zIIII-N-L
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
.mrw.rir-rrr
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES’
AGWCOLES (I.S.R.A.)
LIIIIIIII”
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
I”.w---mm”-
LAEIORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE REWERCHES VETERINAtRES
B.P. 2057
DAKAR - HANN
(S
PATURAGE MiXfE :
COMPLEMENTAR I TE 0E!$ RUMINANTS DDMUISKjk@
AU PATURAGE
.
ti ETUDE DU CHOIX ALIMENTAIRE DES
BOV t NS RATURANT SEULS
C h , S A L L , J,N. WIllON, T. NDLAN, Je CONWLY
REF. N*041/AL./NUT.
JUIN 1988.
I, tNTRODUCTION
L’Gievage trad itfonnei, dans sa forme actuelle contribue à la dk%riorat i f-q
V.
de l’environnement, par la dki%rioration de sa couverture végbtaie.
Trouver un mode dtexploitation
qui augmente la productlvite globale du pâturage
(performance animaie et production fourragère) par rapport a ta surface et dan-.
le temps, est un des soucis majeurs do ta recherche agricole. ii est indispensa-
ble de pouvoir juger cette productivité (8).
La littérature (3, 7, 11, 12, 18) montre que ia conduite simultanée ou
successive de deux ou plusieurs espèces animales sur une même aire de pâture,
ei aussi de manière raiionnolie, permettrait d’atteindre cet objectif.
BORNARD et COZiC (1986) ont souligne que les ovins et les bovins induisent
des Gvotutions de flore différentes au cours des annbes dtot3 la nécessité dYenvi-
sager une ai ternance. Selon PFLIMLIN et MICOL (19861, ii s’impose de faire pâiw-
rer un deuxième troupeau ovin ou bovin, après le p;essw d’un premier troupeau
de ch&rcs qui ont une propension au gaspillage.
Dans te cadre du projet Irlando-Franco-Sénégalais de 1’6tude des l~pâfuray+:s
mi x-tes”, nous comparons deux modes d’exploitation des pâturages :
- la conduite simpie oil les petits ruminants et les bovins sont menés si5parémsn-i
dans des aires differentes,
- la conduite mixte où les ovins, les caprinset les bovins sont &Iangés sur une
m&tw a i r e .
Dans une premier rapport (cf Ch. SALL et Coll., 1988) 00 nous avons d&crit
le protocole adopté, nous avons présenté les resultats concernant te choix ali-
mentaire des petits ruminants pâturant seuls.
Dans le &me ordre d’idée, nous publions dans ce présent rapport les préfé-
rences afimentaires de deux lots de bovins p&turant dans des conditions de charges
différentes.
Dans un prochain article, nous étudierons la conduite mixte qu l es*
'objx-
t i f p r i n c i p a l d u p r o j e t .
I.. / . . .
- 2
II. LES ANIMAUX
Huit génisses d”un poids moyen de 140 kg au début des essais sont divisGe5.
en deux groupes égaux. Elles pâturent dans des parcelles à charges inégales : la
surface de 19une est égale au 2/3 de celle de l’autre.
Les animaux utilisés sont de la race zébu gobra peut à grandes cornes 5
tyse basse en forme de croissant-.
Selon des donn&s bibliographiques recueillies par SIMOULIN (19651, le z&bu
ou Dos Indicus tirerait son nom du ilbétain t’t&bat’, portugais “Glba*! qui vout
dire bosse, Il serait originaire do l’Orient.
Il a Bté introduit dans iîOccident
a f r i c a i n l o r s d e ï’invaslon siitmite.
De part sa conformation et ses aptitudes par rapport à celles des petits
ruminantsp le bovin a un contact avec le vugétal,différent
de ceux-ci.
II depenserait beaucoup dgénergie dans ces déplacements (10) : 0,022 UF/km
de parcours pour un animal de 100 kg de poids vif. Le troupeau sahélion peut fzire
des dizaines de km.
mais
Les lèvres sont moins moblies,/ii passade une langue qui, grace à sa muscuiu-
ture et sa protub&-ance, joue un rale actif dans la prise du vegétal (141.
Ill. LES VEGETAUX
Les plantes herbacées pérennes sont presque inexistantes dans la zone de
Oahra comme dans la plupart des régions du Sahel.
Le tapis hsrbac8 est temporaire car dominé par les annuelles. Ce qui permei
aux animaux d’avoir quelques trois mois dvhorbe ve.rto à vateur nutritive éfevee,
La végEtatlon est très f r a ilo et dVpend beaucoup du climat surtout de la
8
pluviosité, La biomasse est!%?l~5 t/ha en hivernage 1985 3 2,75 t/ha après
l ‘hivernage 1986,
- 3
T a b l e a u 1 : Composition botanique du tapis herbacé en fin hlvernage 1985 ei, 1W’I~
au niveau des parcelles no1 et no4
Type de végétation
Parce l le
Parce1 le
NO1
N”4
Fin hlvernago 1985
Gram i nées
30
6 6
Légum1nooses
10
1 7
Phorbes
00
1 7
Fin hivernage 1986
Gram I nées
0 8
0 3
Legumineuses
8 9
8 6
Phorbes
03
11
-.
Le tableau ne tient pas compte des micro-dgpressions
oil Il y a une forte
pr&ence de &I..&&k abkuni&~kX et de plantes rampanias (classées dans les phorbes)
et aussi de sols nus.
Tableau 2 : Espèces ligneuses relevées en janvier 1987 dans les parcelles
no1 e t n04
Espèces
E t a t
Parce1 le
Parce1 le
n*.l
no4
-u--
vivantes
125
75
mortos
06
11
vf vantes
22
0 8
mortes
10
07
vivantes
04
0 8
mortes
0 0
00
vivantes
0 7
1 4
mortes
02
0 1
vivantos
0 6
0 0
mortes
0 0
00
vivantes
164
1 0 5
mortes
I
1 8
1 9
22:
3 :
0L
- 4
E l l e e s t t r è s h6térogène.
Des dizaines d$ospkes végétales sont d&-krmint.. ”
(cf Ch. SALL et Coll., 1988). Les types de vegétat ion var lent dans Ic temps C:C+-
Ivespace ; dvune année a l’autre et dans la même année, d’une parcelle 2 lSõ~~f:*;
( t a b l e a u x 1 e t 2 , e t f i g u r e s 1 e t 2).
Cette compioxité do l’environnement rend difficile la comparaison dcoss?ir
effectués sur des parcelles diff&entes par le choix alimentaire des animaux.
IV. LE CHOIX ALIMENTAIRE DES BOVINS
Comme précédemment signalé dans le premier article, les données recuoilli~s
par la méthode des ‘koi lettes du berger”, dans la deuxiGme période de la i:ramic?rv
année, sont à mettre sous réserve. La dStermination des espèces en période S&?I..;
avancée est sujette à des erreurs,
Les légumineuses, surtout &hnur gbckididb, se dessèchent rapidement., CI:
fragmentent et tapissent le sol.
C’est la r-oison pour laquelle nous enregistrons un fort pourcentage sdc -
“fragments $1
f antes Indéterminées ” dans le régime des bovins.
Le Zati dont les jeunes pousses peuvent causer la mort (41 bst la p Ian-:.:.
la plus consommée. Durant la saison des pluies et la saison post-hivernale: les
animaux contrôlent ta prise de cotte espèce veg6tale. Lt?s animaux la rcmpl?cc
par une autre légumineuse : l ‘A.&bW~.
En saisonnsèche, la paille de ZO@~U est très bien consommée. Elle fait
même I*objet d’une commercialisation dans la région.
rapportent
Contralromant à ce que/
plusieurs auteurs dont DIALLO f19781, sur deus
études réalisGes dans d’autres zones du Sahel, la consommation de légumineuses
est plus élevée que celle des graminées. Elle peut atteindre plus de 90 $ du
régime (tableaw.3 et 4).
..* /
.,.
- 5
Durant la première année des essais, là cil la couverture végétale en yr-~’ .:
est plus élevée (66 %> contre (30 k),
la consommation de cette espèce est : .Y’, :j_ Y
contre 1,50% en bonne saison et 13 % contre 6 % en saison sèche chaude,
Comme dghabitude, la consommation des ligneux est faible : 0,25 à 3 % d.:
régime. Ella peut atteindre des proportions élevées (15 $> en saison sèche sans
pour autant avoisiner les grands pourcentages rencontrés en zone agropastoroiz
a l’approche et au début des pluies (15).
En dehors des cas d’extrême pénurie et dPune abondance de nourriture, la
zcbu sélectionne pour satisfaire ses besoins (4). Pour ce système, il ralentit
la décroissance de la teneur en azote de son aliment lorsque le fourrage vieillit
mais la valeur nutritfve de celul-.ci est entravée par la montGe de sa teneur WI
I i g n i n e : do 80 à plus de 120 g par kg de matière sèche (tableau 5).
C’est durant les périodes de I’h!vdrnage et post-hivernage que les tensurç
en minéraux (phosphore, calcium) des pâturages de Dahra sont comparables à tel I!X
des pâturages à Iégumineusss (6, 5;) ou a graminBes (2) des pays tcmpér&. FIIL?
sont environ 2 g/kg MS pour le phosphore et 16 g/kg MS pour le calcium,
La teneur en ces deux éléments a tendance à chuter de plus do la moiti& A
la saison des piules à la saison sèche ; d ‘où la nécess ii-ii d9 Instaurer unL +-L ?.-::-
gie de complémentation minérale.
. . . / .*.
I
Tableau 3 : Composition botanique du régime des bovins dans la parcolle nO1
(charge faible) ($1
Espèces végétales
Tablau 4 : Composition botanique du rgglme des bovins dans la parcelle no4
(charge éievée)
._pbleau 5 E Composition chinique du régime des bovins (en g/kg 6)
- 8
V. CONCLUSION
La comparaison entre les essais mon& dans les deux parcelles de chat-g:+
différentes montre que les espèces choisics sont les mêmes, mais à dos proporti<.iTc
différentes au niveau du rugime. Cette différence de proportions pourrait Ztrt.:
emputée à i'héi%rogénéit6 de la végétation 9 à la couverture variée dss typu~
de végétation au niveau de chaque parcelle.
Dans ces conditions, un rGsultat numkique pour ce thème aussi difficile-
Il,81 ne peut être donnG que par une moyenne calculée Il) sur plusieurs indivi!-lu3
et sur un cycle bioclimatique don&. Ce dornier peut aller de 5 à 10 ans çn zcnk
sahélienne.
Une adoption de loi du comportement pourrait être envisageable si IGS v.:rl:;-
tions intra-individuelles et inter-individwlles dûes à des modifications spon~
tances ou provoquées du comportemeni (i) des bovins sont cernées,
Cette remarque est aussi valable si nous voulions comparer les rc?suI+a-ts
des traitements 2 et 5 appliqués aux petits ruminants (cf partie nO1) et cew
Etudies prdsentement sur les bovins. Ces animaux nvont pas pâture dans les mem::~.
parcelles,
La 3ème étape de notre étude qui concerne beaucoup plus I'objactif do no-!-r..
projet dvWude des pbturages mixtes permettra de mieux voir comment bovins, ovir,s
et caprins exploitent-ils ensemble les ,airos
de pâturages à des ratios variabIt;,.
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