REUNION DU GROUPE FAO D'EXPERTS DES ASPECTS ...
REUNION DU GROUPE FAO D'EXPERTS DES ASPECTS
ECOLOGIQUES ET TECHNIQUES DU PROGRAMME DE LUTTE
CONTRE LA TRYPANOSOMIASE ANIMALE AFRICAINE ET
LA MISE EN VALEUR DES ZONES CONCERNEES
ROME, l-5 JUIN 1981
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APPLICATION TERRESTRE D'ENDOSULFAN
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Par Saydil M. TOURE
REF. No 069/PARASITO
AVRIL 1981

REUNION DU GROUPE FAO D'EXPERTS
DES ASPECTS ECOLOGIQUES ET TECHNIQUES
DU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA TRYPANO-
SOMIASE ANIMALE AFRICAINE ET LA MISE
EN VALEUR DES ZONES COBCERNEES
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ROME,1 - s EJUIM 1981
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APPLICATION TERRESTRE D'ENDQSULFAN
Par Saydil I!. TOURE (*)
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Il existe une douzaine d'insecticides organochlor& utilisables dans
k lutte contre les Arthropodes vecteurs de Radies. Les plus populaires
quant à leurs applications sont l'HCH, le DDT et la dieldrine. Ccpend;int leur
toxicité et leur persistance dans la n&ure ont conduit à des mises en g<arde
et à des règlementations qui restreigp:nt leur emploi. D'& la nècessité de
trouver des insecticides pouvant les rwrrplacer valablemwrt. L'attention s'est
~flée depuis dix ans sur l'endc.sulfsm, un cyclodiène du ~$me groupe que la
dieldrine et le chlordane, tis qui '&&ficie d'une rnointi? toxicit6 et d'une
faible persistance dans la nature.

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EIIE 3 ces doses, l'activité r&anente est faible (5 a 6 semirm).
Face à la nkessité d'intervenir très rapidement, au Sénégal, dans une
&gion infestée de Glossines (('&ssina ~al?alis gar&iensis) et actuellement
sans cours d'eau, nous avons vculu utiliser l'endosulfan en pulvtkisation
terrestre.
La région en question, les Niayes du Sénégal, avait éte tiaitée il y a
dix ans (6) mis s'est rGnfest&e pwr des raisons diverses qui sont sans
dcute les II&TEZS que ceiies r+kmrGes ailleurs (3). La difficulti: mjeuru,
pour atteindre l'&adicution r&ide aussi dans le f‘ait que ces gîtes sont
devenus à propremnt parler @kidmxestiques.
Par rapport à 1970, la situation dans les Niayes du Sénegal s'est Tmzfon-
dénuent Tncdifiée. TCXE les marigots de la Agion sont à sec, du fait de ?lu-
.
sieurs années de sécheresse. La végétatim buissonneuse a fait place aux
galeries de palmiers à huile! dont il ne reste que des reliques. Quelques
essences ripicoles (Syzygie guineense, Ficus dichranostyla, Morelia sp.,
Alchomea) sont envahies ;xr des plantes à lianes formant des brmksailles
favorables aux Glossines (7). C'est dans ces types de v$gétation qu'ont
porté les pulvérisations d'endosulfan,
L'opération .a h5 financée ;;ma la FAO pour faire face rapidewnt à la
nécessité de ;mtéger les x-Gm:lm kqitiers entretenus d<ms lu r@il!n a:?rès les
wemiers essais d'assainisse~~~nt.
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. . . / . . .

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?Les pulv&isatinns se S:~[I~ d&xul&s du 16 R-WS au 27 juin 1980. En
tout 4.800 litres d'endosulfr7n à 35 y.100 ont &té utilisés. La ccnsomtion
par ha de vigetatizn est loin d'être unifrz-mz.
Sur les 1200 ha de galeries et
de buissons trait&,les dnses V<=ient entre 1,OS kg/ha et 1,8 kg/ha. En 80
journées effectives de tr~wil, 15 ha ?nt et6 xxG.niS pr j,ur (la vZ$tution
&ant très discontinue). Le cc;ût du traitement est éleve, de l'ordre de
9.300 francs CFA l'ha tL:lits ; mis il serait inf&ieur à ce mxitant si on
amortissait le véhicule et le Letit rritériel.
Cette int(:rvcntinn -1 ~HT& de faire face ;i un bescin urgenr. Cependant
elle ne donne :las entière satisfaction.
Des gPtes situ& h.-rs des Ni;zyes n'-nt
p être traités ccm S~:Xhaité car les moyens n'ont pas suivi. % plus il
aurait fallu dispser d'$qui;>es ~AS n~xnbreuses ét de wyens nz&riels 31~s
importants pur traiter les timzs gîtes au rr0ins 2 fois 5 interv~~lle 42 45jrurs.
11 est -xwaisernbl&le que l'on cc?nstatcra snus r~eu la p&ence de Glossines.
En effet dans un gî+e $rid&stique rde la btilieue de &kar, le &rnt trzitemznt
zwait Gté a@i.qiiG en 1979 sw 75 h*^L de v+gétation, en une Seule interventicn
et, actuellement, les -)ièges ~:turent quelques Glossines pcar jour.

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