REPUELIL~ Db smM;AL --Yy-------. MINISTERE ...
REPUELIL~ Db smM;AL
--Yy-------.
MINISTERE DE LA -
SCI~IFIQUE~ TEcHNIQfx
--w-m---
INsTIm s-s DE m
AGRICOLES (I,S.R,A.)
------_y----
L?BORATOIRE NATIC5iA.L DE L'ELEVAGE
EYI'DERYfXW3~~RES
DAKAR-HANN
TIQUES ET MALADIES TRAHSMISES
AU SENEGAL o DONNEES ACTUELLES
Par Dr AronaGUEYE
SEMINAIRE SUR LES CENTRES AFRICAINS DE
CONTROLE DES TIQUES ET DES EIALADIES
ENGENDREES PAR LES TIQUES
REF, N"94/PA~SITU,
OUAGADOUGOU, BURKINAFASSO
NOVEMERE 1984.
du 26 c)u 29 novcmbré 1984.
TIQUES ET MALADIES TRANSMISES
AU SENEGAL D DONNEES ACTUELLES
I- INTRODUCTION
En Afrique de l'ouest, les mladies transmises par les Tiques ont et4
t&s souventcccultées parles grandes epizootiesvirales oubact&iennes et
par des enzooties telles que les Trypanosmiases. Elles ont certainemnt fait
lpobjet d'investigations dans le passé, mis beaucoup de lacunes ccmtinuent
d'exister dans la ccqxehension de leur ~pid&iologie et de leur patbogenicit~
a 1'Ggard du cheptel autochtone, Les Tiques de la région éthiopienne ont egale-
ment éti &udiees par plusieurs auteurs sous l'angle de la systematique, de la
biologie et de l'&ologie ~HOCCSTRAAL,l956 ;AR!&3UR, 865 Or EK$3L ek AtWSRX,1966a,
b,c,d,ZX3&1977;~%W
et WAWER, 1967 : A!ZXHLIMANN, 1967 ; HXEL, 1969 ;
WALKEX, 1974 ; UILENDEXG, 1979), Le tile vectoriel de chaque espèce est nean-
mins loin d'être circonscrit, Cependant, les mdifications Gcologiques engen-
drées par la sécheresse depuis une dizaine d'années sur les grands &osyst&es
pastoraux cmt entraîné la disparition de certaines espèces dans des régions où
elles étaient endkmiques, alors qu'elles y sont remplacks par d'autres dont
les exigences écologiques correspondent aux nouvelles conditims du milieu.
Le Sénégal situe enpleine zcm sahélo-~~i~econnaîtce~~~s~t,
et la nécessite a éti ressentie d'entmprendre une étude-des hkoparasitoses
et de la dynamique dos populations de Tiques inféodées au cheptel. Diverses
zones écologiques ont éte ainsi définies et font actuellemnt l#objet d'opkra-
tiens de recherches. Les resultats pr&iminaires ont mis en tkidence la patho-
g&nicité de maladies dont l"~rtance &ait généralement sous-estin& ou &&t
mêm cmsidkee came negligeable. Nous en dressons ici un tableau synoptique.
II - LES WZLADIES
Les affections qui focalisent le plus 1°int&$k des pathologistes et des
zoote&niciens denmrent à coup sik les Rickettsioses en l'occumence la
Cowdrioso, les Ehrlichiosôs et 1°Anaplasnr3se bovine. Lw Babosioses et les
T%ilerioses ne présentent pas jusqu'à presont de manifestations spectaculaires
pouvant &&ller lBattentionP cependant certains indices nous convainquent de
plus en plus de lsoppxtmite d'investigations SystGmatiqes sur ces maladies.
TIQUES ET MALADIES TRANSMISES
AU SENEGAL: DONNEES ACTUELLES
I- INTRODUCTION
RI Afrique de l'Ouest, les maladies transmises par les Tiques ont ét4
t.r&s souvent occultees par les grandes &%x&ies virales ou bact&&znnes et
par des enzooties telles que les Tqpanoscmiases. Elles ont certainement fait
1Oobjet d'investigations dans le passé, mais beaucoup de lacunes continuent
dDexister dans la ccmpr&ension de leur épidemiologie et de leur pathcgenicite
à l'&gard du cheptel autochtone, Les Tiques de la &gion éthiopienne ont egale-
ment eté étudiees par plusieurs auteurs sous l'angle de la systematique, de la
biologie et de l'écologie (H~STRAAL,1956 ;AR!IWR, 865 i; E@L et WASIOS,1966a,
b,c,d,FIBL,1977;YlXX,??~ et WALKER, 1967 ; AESCHLIP-IANN,
1967 ; MIOREL, 1969 ;
WALKER, 1974 ; UILTWXIG, 19791, Le file vectoriel de chaque espèce est nean-
rd.ns loin d'être circonscrit, Cependant, les modifications écologiques engen-
dr&es par la sécheresse depuis une dizaine dBannees sur les grands Bcosystèmes
pastoraux mt entraîné la disparition de certaines espèces dans des regions où
elles étaient endemiques, alors qu'elles y sont rmplac&s par d'autres dont
les exigences écologiques correspondent aux nmwlles conditions du milieu.
lkS&&al. situe en pleine zme ~lo-soudaniuineconnaetcebtxllev~~t,
et la nécessité a et& ressentie d'entreprendre une étude des hemparasitoses
et de la dynamique dos populations de Tiques inféodt-es au cheptel. Diverses
zones ecologiques ont éte ainsi définies et font actuellemnt l'objet d'apéra-
tian~ de recherches. Les résultats prelirni.naires
ont mis en évidence la patbo-
g&icité de maladies dont 1°iqmtance était generalelrent sous-estin&e ou etait
mêw cmsid&ee camw negligeable. Nous en dressons ici un tableau synoptique.
II - LES KALADIES
Les affections @focalisent le plus lDinterêt des pathologistes et des
motechniciens demurent 43 coup sûr les Rickettsioses en l'cccwrence la
(ZcwiWiose, les Ehrlichioses et 1~Anaplasmse bovine. Les Dabesioses et les
Theilerioses ne présentxznt pas jusqu'à présent de manifestations spectaculaires
pouvant &Veiller l'attention, cependant certains indices nous convainquent de
plus en plus de 1%pporlmitcs d"investigations systematiques sur ces maladies.
1 - La Ccwdriosé
Pickettsiose due & Cowdriu zwminantium (CCWRY, 1926) a && sue au
S&&gal, cette suspicion nqétait gt2neralemnt bas&2 sur sur la sympmtologie
ou 1'~tcmpathologi.e~ AU cours de ces demières annees, lors d'epizooties
ayant affecte les bovins mntb6liards et pakistanais élev& dans la rtsgion des
Niayes situee au nord-ouest du S&negal, nous avons isole pour la Premiere fois
dans ce pays la Rickettsie en cause. Cette rickettsiose represente une lourde
mmaccpources animaux ixportes guipayentunlmrd tributencasd'insuffi-
sance des msures de protection contre les Tiques. D'après nos observations, si
les bovins autochtones vivant dans les zones d'enzootie presentent une bonne
-te vis-&-vis de c&to rickettsiose, par contre les z&us vivant a dehors
de l'aire de Lpartition du veteur, AmbZyommz variegatum FAEXKIUS, 1974 suc-
ccmbent rapidement lorsqu"ils sont introduits dans les foyers de l'infection
(GUEYE: et al, 1982).
-
le cheptel petit ruminant est sans doute celui qui souffre le plus de la
Cowdriose. Dans les zones infect6es, la croissance des effectifs des caprins est
r&gulièr~mt anni.hï& par des epizooties périodiques qui eqxxtent la presque
totalith des chevreaux, tandis que dans ces m&es Zones# l'élevage extensif
ovin demeure tr&s pr&aire tant les adultes sont affectes par cette maladie
KXEYE et alOp 1984).
-
2 -LesEhrlichioses
L~Ehrlichiose bovine est une rickettsiose des mmxytes causée par Ehrli-
chia bovis, .m Wrique, elle sévit sur des animaux autochixmes dans plusieurs
PYS 0 Centrafrique @INEUE, 1958), C8te d'ivoire (PIERRE, 19831, Nigeria
(LEEFLANG et IIXWBADE, 19771, Au Sén&gal des z6bus de race Sahiwal importés
ont 64x5 les revelateurs de son état d~end6micitéi~'q@~"orpression
cliniqu
passe gen&alement inaperçue chez nos animaux par ccmtre la pathcgenicité est
tds mnifeste chez les bovins exotiques. Actuellement elle entraîne des pertes
setires sur les races montbeliarde et pakistanaise au niveau des exploitations
laiti&res, si des traitements ne sont pas rapidemnt appliqués ou si les pr&au-
tions classiques contre les infestations ixodidiennes adoptees. Les connais-
sances sur les esp&ces vectrices sont encore insuffisantes.
- 3
L'Rhrlichioseou Rickettsiosegénéralcovine à EMSchti ovina estune
affection également pr&ente. Lors d~en@tes sur les hemoparasitises ou lors
de splenectanies B ces rickettsjessont visibles parfois dans les Ir0tmnuCleaires.
Des rmrtalit& dues à cette rickettsiose ont deja et& mentionnees au Skkgal.
(CURASStM, 1941-1942), mais son incidence ccmne pcmr beaucoup dOauixes infec-
tions affectant les petits ruminants n'est pas connue.
3 - L'Anaplasmose
Lkapkmse .bovine est une Rickettsiose pantropicale susceptrtble d'êtrts
causSepardeuxesp&cesde
Rickettsiedugenre A?zapi!usm (TEBILER, 1910) :
AnapZasma mrginale (ZIIE~, 1910) agent de la forrw grave de 1'AnaplamSe
et Anapi?asm centmle (THEIER, 1911) agent de l'Anapl.as~~~~~
b6nigne. L'MplaS-
MI~S~ Qtait consid&e
jusqu là pr&sent en Afrique soudano-s.-ah&ienne combe une
infection fr&wnte mais non ou peu pathoghne, tant ses expressions cliniques
mnblaient inexistantes et memient r~arement h son diagnostic. RGmtrmnt, des
cas aigus de cette maladie ont &cS déceles au S&gal ces deux dernières
anrkes dans la région de Louga Sit&e en zone sahelo-soudanienne. La mladie
affecte des z&us (Bas Zn&cus) en élevage extensif, à la fin de la saison des
pluies au mis d'oc-Mm, Tous les t.rou~ux ne sont cependant pas atteints,
mis dans ceux où la maladie s&it, la mortalitt- varie de 10 a 50 % si un
traitement à base de Tkracycline n'est pas .institue. Cetti morbidité et cette
mortaliti sont &al&s clans le temps, ce-t les cas sont nettement plus
fr&quents en octobre et en rxnwzkre. L'Bpid&iologie de cette rickettsiose
reste à elucider, car IAs Tiques infestant ces bovins sont des Hyabwna &peZ-
tatu.mSCHULZEet~,
1930 dont les adultm seuls se retrcmvent sur les
mmnifères dmestiques. Les Ikcthropcdes h&mto&ages devraient être consideres~
à priori, ccmne les &kents essentiels de la propagation de l'infection
GUEYE etg., 1984).
-4
4-Eabesioses
peu de donn&es sont disponibles sur ces maladies. N&nmins, des enq&es
protozoologiques ont mis en évidence l'existence de Babesti bigemina et d'une
espèce qui reste & prkiser. La rc$artition actuelle des BoophiZus vecteurs dg
Babesda correspond à l'aire de la Trypanosaniase et de nos jours des x&3ica-
monts polyvalents sont utilis8s pour traiter ces &m2s paxasitoses. Pour
toukes ces raisons, les praticiens sur le terrain font peu d'efforts de dia-
gnostic entre ces deux wki.t~s morbides, CepmAant, à la limite de la zone de
distribution des glosskes, 1~ diagnostic 4pidCmiologique serait possible m
tmant ca-nptG de la saism, des biotopes et de l'&at dPentretien des animaux.
5 - Theilerioses
Au S&&gal, des cas de Theileriose n'ont jarmis éti signal&, cependmt
lors de certaines affections chez les z6busI les seuls h6moparasites observ&
ont 6% des T?zeiZeti sp, GI pathog&icit& et l'identite sp&&fique des
!l%eiZeti tiriteraient d'&re précisées.
-5
III - CONCLUSION
Les maladies transmises par les Tiques se sont révelees ces dernières
anndes COMW étant l'une des contraintes majeures au developpement de l'éle-
vage. Les efforts entrepris afin d'accro&re la production laitière en zone
p&i-urbaine au S&t&gal se heurte aux difficultes que constituent les Tiques
et les agents pakhogenes dont ils sont vecteurs. Naguere ces zones étaient
considerees cmme insalubres à cause des Trypanosomiases. Cette crainte quoi-
que bien fondee empkhait souvent les investigations sur des rmladies gui ému-
vaient avoir une evolution beaucoup plus fatale, ce que confirme actuellement
la disparition des glossintis dans la rggion des Niayes, Il est souvent estime
que ce sont les animaux exotiques gui souffrent de cette pathologie engendree
par les Tiques, cependant on se rend ca@ze de plus m plus que le bkail
iMig&ne n'est pas épargn& Peu d'études syst&atiques ont été effectuees
sur la sensibilite des races indigènes, des reoherches meriteraient d'être
mees dans ce sens. Ies perturbations clitmtiques et leurs consequences sur
les &osyst&mes vont imposer des changements dans l'exploitation tradition-
nelle des pkuragesO Au systkm de transhmce skulaire en zone sahelienne
risque de suc&ler une tendance à la skkntarisation dans les zones de savane
s&che. Dans ces nouveaux biotopes pour des races originaires de rG.gions septew
trionales, l'épidémiologie des hkqarasitoses devra être redefinie.
- 6
BIl3LIOGRAPHIE
AESCHLIMANN (A.) - Biologie et écologie des Tiques
Ç&c&idea) de
C&e-d'Ivoire.
Acta tmpica, 1967, 24, 4, separatum pp : 282-405,
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2- iimt-m (D.R.)
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University of London, 1965, 348 p0
3- CURASSON (M,G.)
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note) (la maladie expbimzntale). Bull.serv.zootech. et des E+moties
de l'A,O.F., 1941, tane IV, fane 1, pp : 34-36.
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Musée royal de l'Afrique centrale. Tervuren, Belgique. Annales - série
m-8' - Sciences zoologiques, 1966, n"146.
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Africa. Vol. III.
Musée rqal de l'Afrique centrale. Terwren, Belgique. Annales - série
IW8O - Sciences zoelcgigues, 1966, n'l47.
8- ELBL (A.), AJ@S!lDS (G,B .=a Ixodid ticks (Acarina, Ixc&.dae) of central
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Mu&e rcyal de l'Afrique centrale. ~erwren, Belgique. kAnnales - s&îe
IN-8' - Sciences zOogigues, 1966, n'148.
9 - ELBL IA.) - Ixcdid ticks @cari.na, Ixodidae) of central Africa. Vol Vo
PIusée royal de llAfrique centrale - Tervurtm, Delgique~ Annales - série
IN-8" - Sciences zcologiques, 1977, n’222.
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8 la Faculte des Scienws dlOrsayp Université de P#aris1 1969, 388 pO
- 8
17 =* PIERHE (P.) - 1'Ebrlichiose bovine en C&e-d'Ivoire, Epid&niologie -
Traitcmrsnt -- Prophyb&.
RmEli-v.Méd,v&.Pays tr~'&~ 1983, -36 (4) 8 3370.=3410
18 ‘=a RIOCHE (M.) - FGckettsial bfection of cattle in SSnegal,
Rev.Elev.M&.vét.Pays trop,, 1966, 19,
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de m&gascar et leur rt3Xa v~xtiur. Archives de L'Institut Pastel de
Madagascar 0 Xixr&co spiZcia1 1979, 153 pO
20 t- WNXER (JOB,) - Ixcdid ticks of Kenya. Lmdon, Cbmmnwealth. Institute
of Entanology, 1974, 220 p*
21 - YEccml et TfiMxER =- The Ixodidticksof Tanzania. London, Ccmmnwealth
Institute of JZntanology, 1967, 215 pO
--Yy-------.
MINISTERE DE LA -
SCI~IFIQUE~ TEcHNIQfx
--w-m---
INsTIm s-s DE m
AGRICOLES (I,S.R,A.)
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L?BORATOIRE NATIC5iA.L DE L'ELEVAGE
EYI'DERYfXW3~~RES
DAKAR-HANN
TIQUES ET MALADIES TRAHSMISES
AU SENEGAL o DONNEES ACTUELLES
Par Dr AronaGUEYE
SEMINAIRE SUR LES CENTRES AFRICAINS DE
CONTROLE DES TIQUES ET DES EIALADIES
ENGENDREES PAR LES TIQUES
REF, N"94/PA~SITU,
OUAGADOUGOU, BURKINAFASSO
NOVEMERE 1984.
du 26 c)u 29 novcmbré 1984.
TIQUES ET MALADIES TRANSMISES
AU SENEGAL D DONNEES ACTUELLES
I- INTRODUCTION
En Afrique de l'ouest, les mladies transmises par les Tiques ont et4
t&s souventcccultées parles grandes epizootiesvirales oubact&iennes et
par des enzooties telles que les Trypanosmiases. Elles ont certainemnt fait
lpobjet d'investigations dans le passé, mis beaucoup de lacunes ccmtinuent
d'exister dans la ccqxehension de leur ~pid&iologie et de leur patbogenicit~
a 1'Ggard du cheptel autochtone, Les Tiques de la région éthiopienne ont egale-
ment éti &udiees par plusieurs auteurs sous l'angle de la systematique, de la
biologie et de l'&ologie ~HOCCSTRAAL,l956 ;AR!&3UR, 865 Or EK$3L ek AtWSRX,1966a,
b,c,d,ZX3&1977;~%W
et WAWER, 1967 : A!ZXHLIMANN, 1967 ; HXEL, 1969 ;
WALKEX, 1974 ; UILENDEXG, 1979), Le tile vectoriel de chaque espèce est nean-
mins loin d'être circonscrit, Cependant, les mdifications Gcologiques engen-
drées par la sécheresse depuis une dizaine d'années sur les grands &osyst&es
pastoraux cmt entraîné la disparition de certaines espèces dans des régions où
elles étaient endkmiques, alors qu'elles y sont remplacks par d'autres dont
les exigences écologiques correspondent aux nouvelles conditims du milieu.
Le Sénégal situe enpleine zcm sahélo-~~i~econnaîtce~~~s~t,
et la nécessite a éti ressentie d'entmprendre une étude-des hkoparasitoses
et de la dynamique dos populations de Tiques inféodées au cheptel. Diverses
zones écologiques ont éte ainsi définies et font actuellemnt l#objet d'opkra-
tiens de recherches. Les resultats pr&iminaires ont mis en tkidence la patho-
g&nicité de maladies dont l"~rtance &ait généralement sous-estin& ou &&t
mêm cmsidkee came negligeable. Nous en dressons ici un tableau synoptique.
II - LES WZLADIES
Les affections qui focalisent le plus 1°int&$k des pathologistes et des
zoote&niciens denmrent à coup sik les Rickettsioses en l'occumence la
Cowdrioso, les Ehrlichiosôs et 1°Anaplasnr3se bovine. Lw Babosioses et les
T%ilerioses ne présentent pas jusqu'à presont de manifestations spectaculaires
pouvant &&ller lBattentionP cependant certains indices nous convainquent de
plus en plus de lsoppxtmite d'investigations SystGmatiqes sur ces maladies.
TIQUES ET MALADIES TRANSMISES
AU SENEGAL: DONNEES ACTUELLES
I- INTRODUCTION
RI Afrique de l'Ouest, les maladies transmises par les Tiques ont ét4
t.r&s souvent occultees par les grandes &%x&ies virales ou bact&&znnes et
par des enzooties telles que les Tqpanoscmiases. Elles ont certainement fait
1Oobjet d'investigations dans le passé, mais beaucoup de lacunes continuent
dDexister dans la ccmpr&ension de leur épidemiologie et de leur pathcgenicite
à l'&gard du cheptel autochtone, Les Tiques de la &gion éthiopienne ont egale-
ment eté étudiees par plusieurs auteurs sous l'angle de la systematique, de la
biologie et de l'écologie (H~STRAAL,1956 ;AR!IWR, 865 i; E@L et WASIOS,1966a,
b,c,d,FIBL,1977;YlXX,??~ et WALKER, 1967 ; AESCHLIP-IANN,
1967 ; MIOREL, 1969 ;
WALKER, 1974 ; UILTWXIG, 19791, Le file vectoriel de chaque espèce est nean-
rd.ns loin d'être circonscrit, Cependant, les modifications écologiques engen-
dr&es par la sécheresse depuis une dizaine dBannees sur les grands Bcosystèmes
pastoraux mt entraîné la disparition de certaines espèces dans des regions où
elles étaient endemiques, alors qu'elles y sont rmplac&s par d'autres dont
les exigences écologiques correspondent aux nmwlles conditions du milieu.
lkS&&al. situe en pleine zme ~lo-soudaniuineconnaetcebtxllev~~t,
et la nécessité a et& ressentie d'entreprendre une étude des hemparasitoses
et de la dynamique dos populations de Tiques inféodt-es au cheptel. Diverses
zones ecologiques ont éte ainsi définies et font actuellemnt l'objet d'apéra-
tian~ de recherches. Les résultats prelirni.naires
ont mis en évidence la patbo-
g&icité de maladies dont 1°iqmtance était generalelrent sous-estin&e ou etait
mêw cmsid&ee camw negligeable. Nous en dressons ici un tableau synoptique.
II - LES KALADIES
Les affections @focalisent le plus lDinterêt des pathologistes et des
motechniciens demurent 43 coup sûr les Rickettsioses en l'cccwrence la
(ZcwiWiose, les Ehrlichioses et 1~Anaplasmse bovine. Les Dabesioses et les
Theilerioses ne présentxznt pas jusqu'à présent de manifestations spectaculaires
pouvant &Veiller l'attention, cependant certains indices nous convainquent de
plus en plus de 1%pporlmitcs d"investigations systematiques sur ces maladies.
1 - La Ccwdriosé
Pickettsiose due & Cowdriu zwminantium (CCWRY, 1926) a && sue au
S&&gal, cette suspicion nqétait gt2neralemnt bas&2 sur sur la sympmtologie
ou 1'~tcmpathologi.e~ AU cours de ces demières annees, lors d'epizooties
ayant affecte les bovins mntb6liards et pakistanais élev& dans la rtsgion des
Niayes situee au nord-ouest du S&negal, nous avons isole pour la Premiere fois
dans ce pays la Rickettsie en cause. Cette rickettsiose represente une lourde
mmaccpources animaux ixportes guipayentunlmrd tributencasd'insuffi-
sance des msures de protection contre les Tiques. D'après nos observations, si
les bovins autochtones vivant dans les zones d'enzootie presentent une bonne
-te vis-&-vis de c&to rickettsiose, par contre les z&us vivant a dehors
de l'aire de Lpartition du veteur, AmbZyommz variegatum FAEXKIUS, 1974 suc-
ccmbent rapidement lorsqu"ils sont introduits dans les foyers de l'infection
(GUEYE: et al, 1982).
-
le cheptel petit ruminant est sans doute celui qui souffre le plus de la
Cowdriose. Dans les zones infect6es, la croissance des effectifs des caprins est
r&gulièr~mt anni.hï& par des epizooties périodiques qui eqxxtent la presque
totalith des chevreaux, tandis que dans ces m&es Zones# l'élevage extensif
ovin demeure tr&s pr&aire tant les adultes sont affectes par cette maladie
KXEYE et alOp 1984).
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2 -LesEhrlichioses
L~Ehrlichiose bovine est une rickettsiose des mmxytes causée par Ehrli-
chia bovis, .m Wrique, elle sévit sur des animaux autochixmes dans plusieurs
PYS 0 Centrafrique @INEUE, 1958), C8te d'ivoire (PIERRE, 19831, Nigeria
(LEEFLANG et IIXWBADE, 19771, Au Sén&gal des z6bus de race Sahiwal importés
ont 64x5 les revelateurs de son état d~end6micitéi~'q@~"orpression
cliniqu
passe gen&alement inaperçue chez nos animaux par ccmtre la pathcgenicité est
tds mnifeste chez les bovins exotiques. Actuellement elle entraîne des pertes
setires sur les races montbeliarde et pakistanaise au niveau des exploitations
laiti&res, si des traitements ne sont pas rapidemnt appliqués ou si les pr&au-
tions classiques contre les infestations ixodidiennes adoptees. Les connais-
sances sur les esp&ces vectrices sont encore insuffisantes.
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L'Rhrlichioseou Rickettsiosegénéralcovine à EMSchti ovina estune
affection également pr&ente. Lors d~en@tes sur les hemoparasitises ou lors
de splenectanies B ces rickettsjessont visibles parfois dans les Ir0tmnuCleaires.
Des rmrtalit& dues à cette rickettsiose ont deja et& mentionnees au Skkgal.
(CURASStM, 1941-1942), mais son incidence ccmne pcmr beaucoup dOauixes infec-
tions affectant les petits ruminants n'est pas connue.
3 - L'Anaplasmose
Lkapkmse .bovine est une Rickettsiose pantropicale susceptrtble d'êtrts
causSepardeuxesp&cesde
Rickettsiedugenre A?zapi!usm (TEBILER, 1910) :
AnapZasma mrginale (ZIIE~, 1910) agent de la forrw grave de 1'AnaplamSe
et Anapi?asm centmle (THEIER, 1911) agent de l'Anapl.as~~~~~
b6nigne. L'MplaS-
MI~S~ Qtait consid&e
jusqu là pr&sent en Afrique soudano-s.-ah&ienne combe une
infection fr&wnte mais non ou peu pathoghne, tant ses expressions cliniques
mnblaient inexistantes et memient r~arement h son diagnostic. RGmtrmnt, des
cas aigus de cette maladie ont &cS déceles au S&gal ces deux dernières
anrkes dans la région de Louga Sit&e en zone sahelo-soudanienne. La mladie
affecte des z&us (Bas Zn&cus) en élevage extensif, à la fin de la saison des
pluies au mis d'oc-Mm, Tous les t.rou~ux ne sont cependant pas atteints,
mis dans ceux où la maladie s&it, la mortalitt- varie de 10 a 50 % si un
traitement à base de Tkracycline n'est pas .institue. Cetti morbidité et cette
mortaliti sont &al&s clans le temps, ce-t les cas sont nettement plus
fr&quents en octobre et en rxnwzkre. L'Bpid&iologie de cette rickettsiose
reste à elucider, car IAs Tiques infestant ces bovins sont des Hyabwna &peZ-
tatu.mSCHULZEet~,
1930 dont les adultm seuls se retrcmvent sur les
mmnifères dmestiques. Les Ikcthropcdes h&mto&ages devraient être consideres~
à priori, ccmne les &kents essentiels de la propagation de l'infection
GUEYE etg., 1984).
-4
4-Eabesioses
peu de donn&es sont disponibles sur ces maladies. N&nmins, des enq&es
protozoologiques ont mis en évidence l'existence de Babesti bigemina et d'une
espèce qui reste & prkiser. La rc$artition actuelle des BoophiZus vecteurs dg
Babesda correspond à l'aire de la Trypanosaniase et de nos jours des x&3ica-
monts polyvalents sont utilis8s pour traiter ces &m2s paxasitoses. Pour
toukes ces raisons, les praticiens sur le terrain font peu d'efforts de dia-
gnostic entre ces deux wki.t~s morbides, CepmAant, à la limite de la zone de
distribution des glosskes, 1~ diagnostic 4pidCmiologique serait possible m
tmant ca-nptG de la saism, des biotopes et de l'&at dPentretien des animaux.
5 - Theilerioses
Au S&&gal, des cas de Theileriose n'ont jarmis éti signal&, cependmt
lors de certaines affections chez les z6busI les seuls h6moparasites observ&
ont 6% des T?zeiZeti sp, GI pathog&icit& et l'identite sp&&fique des
!l%eiZeti tiriteraient d'&re précisées.
-5
III - CONCLUSION
Les maladies transmises par les Tiques se sont révelees ces dernières
anndes COMW étant l'une des contraintes majeures au developpement de l'éle-
vage. Les efforts entrepris afin d'accro&re la production laitière en zone
p&i-urbaine au S&t&gal se heurte aux difficultes que constituent les Tiques
et les agents pakhogenes dont ils sont vecteurs. Naguere ces zones étaient
considerees cmme insalubres à cause des Trypanosomiases. Cette crainte quoi-
que bien fondee empkhait souvent les investigations sur des rmladies gui ému-
vaient avoir une evolution beaucoup plus fatale, ce que confirme actuellement
la disparition des glossintis dans la rggion des Niayes, Il est souvent estime
que ce sont les animaux exotiques gui souffrent de cette pathologie engendree
par les Tiques, cependant on se rend ca@ze de plus m plus que le bkail
iMig&ne n'est pas épargn& Peu d'études syst&atiques ont été effectuees
sur la sensibilite des races indigènes, des reoherches meriteraient d'être
mees dans ce sens. Ies perturbations clitmtiques et leurs consequences sur
les &osyst&mes vont imposer des changements dans l'exploitation tradition-
nelle des pkuragesO Au systkm de transhmce skulaire en zone sahelienne
risque de suc&ler une tendance à la skkntarisation dans les zones de savane
s&che. Dans ces nouveaux biotopes pour des races originaires de rG.gions septew
trionales, l'épidémiologie des hkqarasitoses devra être redefinie.
- 6
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