REPUBLIQUE DU SENEGAL INSTITUT SENEGA4LAIS DE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
INSTITUT SENEGA4LAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
L%ORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
IZ-'DEREC@EX!HES~RES
DMAR-HANN
NOTES SUR LA SITUATION DES GLOSSINES AU SENEGAL
Par
A. DIAITE et G. VASSILIADES
Stinab FAO/AlXY sur le thème :
“UtiUtion d u mâec? ~W&!C? ~OUJL
” l!‘Eti&ction j3ak.CLae o u ;toXa.&
REF. No 68/PARASITO.
den GloaGJa dm &A Puy6 e n vo.ie
I de diZvcA?oppenteti d’ A&iI.qxe”.
JUIN lb84
LUSAKA, 25 - 29 juin 1984.

NOTES SUR LA SITUATION DES CLOSSINES AU SENEGAL
-----e-Y-----Ys....,B
Par
A. DIAITEm et C. VASSILIADES'
INTRODCCTICN
Le Sénégal est le pays de lîAfrique où se situe la limite septentrionale
de distribution des mouches tsé-tsé. Il couvre une superficie de 196.000 km2
sur lesquels, les glossines occupent environ 70.000 km2 soit environ 35 p.100
du territoire, Trois espaces de glossines sont mentionnées :
- GZossina paZpaZis gambien& - Vanderplank, 1949
- GZossina mors<tans submorsitans - Newstead, 1910
- GZossina ZogipaZpis - Uiedeman, 193G.
Les régions du pays infestées par les glossines sont :
**
. Les Niayes
: sur la côte ouest entre 14'30 et 15' de Latitude Nord
et 17'28 et 17' de Longitude Ouest. Cette rcgion est infestée unique-
ment par GZoss&a pa@aZis gw&iensks.
. Une partie au Sud du bassin arachidier et le Sud du Sénégal-Oriental
o!î on trouve Glossina paZplis gmnbiensh et G.morsitcm submorwkns.
. EnfEi8a totalité de la Casamance (rggion sud du pays) 06 se retrouvent
les/espèces mentionnées mais 013 Glosska long@aZpis a une distribution
tr%s localisée autour de Xiguinchor et Oussouye avec comme type d'habi-
tat,
la forêt-claire (d'après W.H, Potts 1953) (2).
Après la dernière année de sécheresse (1983) , ces études de distributions
doivent être rQactualisées a cause de bouleversements très importants survenus
sur l'environnement et lrécologie des glossines.
(m) Laboratoire national de l!Elevage e t de Recherches vétérinaires (Service de
,
Parasitologie) - B.P. 2057 - DAUR-FM!?,
(++) Niayes : mot woloff = brousse : ce sont des peuplements plus ou moins denses
de palmiers S huile E2ae-h gxheensis, situés dans une dopression
marécageuse 3 proximit6 d'un lac ou le long d'un marigot Gmanant de
ce lac.

Activitds de- lutte
Au F;Enég.aP - il n'existe pas dc service de lutte antivectorielle propre.
Les différez%es campagnes sont effectuGes sous la direction des chercheurs du
Service de ?arasitologie du Laboratoire national de 1"Elevage et das Recherches
.
v4tWnaires et en sca Section Trypanosomiases et Glossines.
Il y a eu plusieurs campagnes de lutte contre les glossines dans la Ré,-
gion des Eiiayes et le Parc zoologique et forestier de Hann sous la direction du
Docteur S.M. TCl~V?G; (6>*
Les campagnes de 1970 a 1972 ont vu l'utilisation de dieldrine 3 2 p.100
par pulvérisation au sol, cela combin& à la chimiothérapie (traitenent simul-
tan6 de quelques 6.000 t$tes de bbtail avec 1'AcGturate de Diminazrne).
IlalgxC ces diffkentes campagnes p certains îlots dans les Ninyes sont
restés infcstk,
R cause d'une maîtrise insuffisante de tous les biotopes épar-
pillés et qui souvent, correspondent a qtrelques buissons en apparence insigni-
fiante. If s'ajwte 2 cela l.a création de nouveaux gîtes du fait daactivité
agricole (ci).
C?e~t cinsi qu'en 1983, il a Ét6 constetQ la réinfestation de certaines
Niayes (Sanga?kam, Grand S&inaire de Smbame ) grande Niaye de Berr-ThialGne),
ainsi que celle du Parc zoologique et forestier de Hann.
Pour la prertike fois, ,au Sénégal, la lutte combir&e : pulv~riaation au
sol d'un concentrg émulsifiable d"endosulfan à 3 p.100 et pose do piéi,gcs bico-
niques et d'écrans imprsgn& (Décamethrine
z DECIS 0,s P.lOO), est rn[znée,
Les pulv&isations
sont faites par trois passages successifs sur les gîtes
ïdenti'flzs 4 des inrervalles d,z cinq semainlus correspondant à la darGe de vie pu-
pale. Cette périodicité de s traitements permettait d'atteindre les nouvelles
mouches issues de pupes enfouies au sol lors des précédents passages,
Apres cette lutte combi&e, les nrnsp?ctions de contrsle effoctu6es ré-
cemment en fC!vrier et avril 1984 n'ont pas permis la capture de glossincs.
Activit6s futures
En matiPy- de rccherchei il va être d&narré au mois de juillet-a&t pro-
chain, une exp+%ience de pathologie comparée entre moutons Djnïlonk~ (moutons

-3-
de petite taille vivant dans le Sud du pays et r6putés trypanotolQrants) et
2
moutons Tol:abire {moutons de plus grand fxmat vivant au Nord du pays; partie
indemne de glossines, et consid&%s comme trypanoscnsibles).Ces
rwutons serontsou-
t.
mis 3 l'infection par Trypanosome: ViVax.
Des exp~~rienccs siniilaires ont BtG nerEcs par le passé chez les bovins
(entre Ndana et ZCbu Cobra), nais aussi chez lus ovins(entre moutons Peulh du
Sahel et moutons Djallonké, et entre moaltons
Cjnllonk6 et Touabire) pour ce
qui est de l'infection par !WypaîîosorRr
cxmgo7msc.
Ces di£PErents travaux conduits par le Docteur S.E. TOORE, ont fait
l'objet de financeent par la FAC et d,0 collaboration entre laboratoires
(LNERV de Dakar et 1LW.D de Hairobi).
Il est aussi xhessaire,
à cause des années de &cheresse, de rcactua-
liser la carte de distribution des glossines au Sén&gal. Mais déjà, il est
prévu p de nouvelles prospections dans les Ninyes après la saison des pluies.
Si B l'issue de celles--ci, la présence de glossines était Qtablie, il
serait alors envisagé une nouvelle campagne de lutte avec le recows notamment
cette fois, B la g&&tique (utilisation de m%les stÉriles), Toutes ces opéra-
tions de lutte ne concernent pour le moment que les Niayes car celles--xi sont
d'une granJe importance du point de vue agropastoral (maraîchage et élevage de
vaches laitières importees). Pour le reste du pays, il n'est pas envisagé,
pour le moment, de campagne de lutte.

- 4 -
R E S U M E
,
La situation des giossines au SiZnCgal : les espèces présentes, leur distribu-
tion, les dif%%entes campagnes de lutte menEes antkieurement
et enfin les
mesures nouvelles 3. prendre après les prochaines prospections, sont r&umdes
dans cette nota.
S
U
M
M
A
R
Y
This is a synthesis of the tse-tse flies situation in Senegal : species which
are presentg their Seneral distribution, the different tse-tse contrôl CSIPT
paigns and, at last, the measures which coul8 be taken at the end of the next
winter season after new entomological surveys,

BIBLIOG
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