INSTITUT D'ELEVAGEET DE MEDECINE VETERINAIRE DES...
INSTITUT D'ELEVAGEET DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
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A 6 t, ,(
WBORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
FTDERECHERCHES VEXERmIRE
f
DAKAR-HANN
C O L L O Q U E
II-'
Dakzrr? 3-8 décerfïbm 1973
LES ALIMENTS A!zzruELI;EMENT UTILISABLES EN EMmucHE
AUSENEIGAL
H.CALVET

Le problème essentiel de l'errbouche, et le facteur pmmier
de sa r&ssite est au Sénegal, corne partmt ailleurs l'alimtation.
Etablir une ration susceptible de produire l'engraissement des
animaux fiécessite d'abord le respect des règles zootechniques générales
depuis longtemps codifiées et qui ont, jusqu'à plus ample infon&, un
caractère d'universalité reconnu.
Mais une fois faite, dans cette démarche, la part qui revient au
calcul, la part tenant aux particularités physiologiques de l'espèce à
traiter, la part-importante de l'observation et de l'expérience, il con-
vient d'adapter la ration aux conditions du milieu, de la "tropicaliser" en
quelque sorte.
C'est dans ce domaine que mus allons nous étendre un peu plus
largemt en envisageant successivemnt plusieurs points :
l"/ LE DISPONIBLE EN ATJMENTS
Si la gamw des produits ou sous-produits agro industriels est r
rÊlativemnt large au Sénégal, il n'en est pas de &me des quantités
dispcmibles. Composer une ration c'est d'abord utiliser "ce qu'on a sous
la main" et non ce qu'on voudrait avoir. Eh effet, les quantités de l'un
ou l'autre des sous-produits varient dans de tr& grandes pro~xxr++n d'une
année à lfautre.
- un noueur de botteleuse se rupture à Richard-Tell en début de
saisi et c'est la possibilité d'utiliser la paille de riz qui dispam2t
pur l'année.
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. . . .

:
La pluviokrie est diff&ente et la fane d'arachide atteint des
prix qui ne pemettent plus de l'utiliser éoonomiquement.
Le disponible en produit gouverne dom la composition de la
ration et fixe également les limites du volume à donner à l'enbouche, du
nombre d*aninmx qu'on peut y soumettre.
2O/ L'ALIMENT HABITUEL DU ZEBU est la cellulose, Eh conséquence, la fXc.me
du mmen a chez lui un volume et un rôle relativement plus +rtante que
chez les espèces europ&nnes.
me ration doit donc co~orter une proportim élevée d'élément
de lest. Lors des milleurs résultats obtenus en e&ouche l'aliment cmte-
nait de 40 2 SO % de produits fibreux. Les rations trop concentfies sont
àpmscrire. Elles sont na1 utilisées et pouvant fie conduire à des trou-
w
bles.
aus avons eu au moins un exemple d'ent6rotaxémie survenu avec
une ration qui ne respectait pas cette condition.
3'/ IMJBKIXNCE DU CYCLE CLIMATIQUE
Les animauxmis en embouche aumis de mai sont du point de vue
physiologique très différents de ceux intrcduits dans le "feed lot" en
octobre par exemple.
Les premiers en effet sont amaigris par la saison sèche, leurs
&Serves sont venues à épuisement et ils se tmuvent, dans le cas extrême
dans i.me es&e d'état 'fdlhibernaticm" auquel participe, en particulier,
la flore de leur rumen. L1embmche chez eux ne peut donc réellemt com
mcer qu'après une période de remise en état et en pm-ticulier de réacti-
v&-ion des h=~~t&i~c il33 m-77

La ration de d&mrmge doit donc tenti ccmpte de ces nécessités
et offrir sous une forme surdosée des sels minéraux, de l'amte, des
vitamines,
rapidement utïLisables.Pour favoriser la proli-
fération kctérienne, la m%sse, lorsqu'elle existe setile constituer un
élément intéressant, Dans les autres cas, c'est l'amidon des &r&les
et les protéines solubles qui r5veillen-t les femntations.
D'un autre côté, lorsque l'embaucheur utilise 'me catégorie de
b6tailfr6quente surlemrché,
le taurîllo~ de 3 à 5 ans il doit se
rappeler que ces animaux ont accwnulé,au cours des saisons sèches qu'ils
ont déjà subies, un retard de missance impmtant. L'alimentation abon-
dante va fiveiller la croissaxe et la ration doit donc présenter
davantage les caractéristiques d'une ration de croissance, v_
que d'une nation d'engraissemt. Là encore, les
élémts rf6némux et azotés jouent un rôle prédminant. Ce sont ces
changements brutaux de rythme de croissance que l'on classe sous le
vocable gén&xlde "croissance ccxnpensatrice" qui expliquent les gains
de poids très importants et peu c&teux obtenus, en g&&al au début de
l'erkouche. Cette période de rapide croissance paraît se pkcer sous le
sipe de la "retention". L'organismz stocke du lest, de l'azote et des
se3s mi&raux pour en eHzeprendre parlasuiteleurtitabolisatim.
Un autre élément encore à considérer est le change-t brutal
d'habitudes, de climat et d'agents d'agression pathologiques entralnés
par la mise "en feed lot" d'animaux ramenés des zones d'élevage souvent
éloignées. Il fati amer, cependant et contre toute attente que l'animal
tropical qui a aans doute, une grmde pratique du stress, accepte en
général très bien ces nouvelles contraintes. "Les clasches" de sortie,
quelque rickettsioses, ou trypanosomses restent l'exception.
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Voilà donc quelques unes des particularités del'etiou3he en
milieu tropical que nous avons cru nécessaires de souligner avant
d'aborder le sujet réel de @et-lx con-unmication : les alirftents actuellerfent
utilisables en errbouche au Sénégal.
Une ration tropicale doit donc comprendre une partie"aliments
grossiers"et une partie"concentr@!
Les altints grossiers dispxibles sont l.ss fourrages, la fane
d'arachide, la peille de riz et la ooque d'arachide. %ur les concentrés
on dispose d'issues de rreunerie, de farine de c&éales (mil,sorgho,
mïs, riz) enfin de tomeaux et de graines de coton.
LA FANE D'ARACHIDE
C'est un fourrage qui est bien appété par toutes les espèces.
Il est consti.t& par la partie végétative de l'amchide après la récolte
des gousses, effectuée le plus souvent par battage. Les dispcnibil?tés
au Sénégal. sont t.%oriquemant tr& &xxtantes puisque pour 1 kg de gouxe
on obtient en myenne 1,5 kg de fane. Les cultivateurs r&ervent une partie
de la mcolte pour leurs &~EUX privilégiés, chw~eaux, boeufs de labour
et moutons de case, Les quanti& comnemialisées sont difficiles a évaluer
La composition de la fane d'arachide est t-r& hétérogène. Sa
qualité dépend essentiellement de la propcrrtion de feuilles restant
attaChées à la tige et de l'état de liljnification de cette dernière.
Des digestibilités sur rxx.xtcn ont été effectuées sur des fanes
Acoltées en 1972.
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FWr un produit titrent en moyenne 10 % deMAB et 32 % de celle.
lose nous avons obtenu une valeur 0,40 UF et 56 MAD par kg de MS.
La consorruration 1.1s par kg de poids vif est de 31,3 g ce qui
correspnd à un indice de consommation de 106,9 et un indice de valeur
alimentaire de 59,5 (Normes Theix).
Il s'agit là dsune fane d'une excellente qualité.
Le mfie produit servi sous forme pülvimilentea donné 0,47 UF
et 54 MAD. Ce traitement physique a donc a&lioré l'utilisation de la
cellulose contenu dans la fane.
Le rapport MAD sur IJF de la fa-ne est éle& (130 à 140) dans
la plupart des cas. Il s'agit donc d'un aliment déséquilibré qui ne peut
être économiquement valorisé que par l'adjcnction d'un complérrent éner-
g&ique. Le tilassage au tawr de 20 ou 25 %ne donneaucunr&aüLtat,par
contre, l'adjonction de farine de sorgho est bénéfique.
Du fait du déséquilibre de ce fourrage les animaux tigulent
très mal leur consomx&ion. Nacs avons pu montrer qu'en auGent&
progressivement les quantités de fanes distribuées an peut obtenir une
consommation s'élevant au-dessus de 3,5 kg de matières &ches par
100 kg vif. Lorsque la consomnation était limité à 2,s kg on observait
un gain de pids
faible mais régulier. Ce gain setrsnsfwmait en
perte lors d'une consomnaticn irrationnelle.
Il faut donc raticnner strictement la fane d'arachide.
Une seule expérimantation d'enibouche avec la fane a ét6 réalisée
Qn pnmrmm ;IV~ 1~ f!.R.A de R;i&e~. Trois lots de taurillons de 3 à 5 ans

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en conmun avec le C.R.A. de EhrK&y.Trois lots de taurillons de 3 à 5 ans
ont é-t& mis en embouche en parc durant 5 mois.
Le lot (1) recevant 6 kg de fane dsarachide par animal et par
jour a obtenu au bout de 5 mois un gain de poids de 6,l %.
Ions le lot (21, la raticn se composait de 4 kg de fane et de
2 kg de farine de sorgho.
Le gain de poids durant la ~J&E période s'est élevé à 23 %.
Le lot 3 enfin recevait 4 kg de fane 0,5 kg de farine de sorgho
et 0,5 kg de tourteau d'arachide. le gain de poids a été seulement de
11 %.
Ces résultats confirment parfaitement les ansidérations pré-
cédentes.
La paille de riz est égalemwt un fourrage abcndant au Sénégal,
Pn effet, 7 me r&olte correspondant à plus de 90.000 T de paddy,
correspond 150.000 T de paille, quantité qui, suivant les prévisions,
devrait doubler en 10 ans.
Ce fourrage n'a cependant pas la faveur des éleveurs car, uti-
lise seul, il peut être dangereux pour les animaux en raison de son
indigence en ptéines et de sa teneur élevée en oxalates. Dans une
publication à paraître "la paille de riz dans l'alimentaticn anMe au
Sénégal" nous avons essaye de faire une Etude complète de la paille
de riz et de déterminer les principes à respecter pour l'utiliser avec
profit.
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Dihx2n-t compl&menté, ce fowmIl;e devient intéressant parl'é-
nergie qu'il est capble de libérer CO,38 à 0,45 UE'), cependant, nSrre
dans ces conditions, les animaux restreignent leur consomnation à des
taux bien inf&A.eurs 2 ceux observ& avec d'autres aliments.
Lors d'une exphim-mtation d'embouche la paille de riz distri-
buée avec un mncentx-6 a été consornée ii miscn de 1,55 kg par 101) kg vif.
Donnée, p cmtre, avec un sirfple complément azoté et minéral, la amsom-
mticn s'élève à 2,3 kg par 100 kg vif.
On peut, en effet, conœv&r deux modalités dans l'utilisation
de ce fourrage, en embouche :
- l'une consiste à distribuer le fourrage d'une part,et un concentré
de l'autre, loins les expkîmentations r&lisées, le concentré tilassée
était à base de farines basses de riz, de sens, de sels rkn6rau.x de tour-
teau et d'urée avec une valeur de 0,8 UF et 115 MAD. Le gain moyen dans ce:
cas a été de 700 g environ avec un indice de consommation variant entre 8
et 9.
- l'autre conception vise à faire utiliser le maximum de paille en
adjoignant seulement à la ration les éléments qui lui fcnt défaut : azote
et sels minéraux. Cette tithcde peut être envisagée pour une errbouche lent
perrrettant d'esoxnpter, à peu de frais, un @in de 200 à 300 g/j. On
peut cependant a&liorer cette technique de façon très sensible par le
rrélassage de la paille de riz, Durant le dernier mois de 1'expkdment&im
déjà citée, la paille de riz supplé~tée en tourteau et urée a pu être
tilassée et le gain journalier est alors passé de 200 a 500 gr.
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Devant les difficultés que p&sente, dans la tigicn du Cap-
Yert,l'app rovisicnnement en fourrage nékessaire à 1'alimWaticn des
animaux en stabkilatian ou en feed lot, dès 1968, ncus awns décidé d u-
tiliser la coque d'arachide-A Dakar, en effet, et au-delà de son utili-
sation industrielle (les chaufferies des usines), des quantités impx-
tantes restent swore disponibles que l'on peut évaluer, en année nop
male, ii3 plus de 200.00 tonnes.
Etant donné sa composition bromatologique, son exceptionnelle
richesse en matières minérales et lignine, nous ne pensons pas que la
coque seule appwte à lsanimal une qualconque énergie. F&r contre, mé-
langée comme c'est en général le cas, avec la pellicule des amandes,
nous extimxns à 15 MAD l'ap~xrit azoté. Si la coque d'arachide n'est
pas un aliment, par contre, elle est loin de se comporter en"anti aliment"
comme il a été parfois sug@&. Appétée et ingétie sans effort mandi-
bulaire, elle forwz dans le ruwn une espèce de pâte liquide diluant et
mélangeant de façon intense tous les éléments nutritifs ingér& en même
temps qu'elle.
Notra conviction est que la coque dans le rwren constitue une
sortedephase dedispersicntout à faitsp&iale favorisant letrawif:
bact&ien et surtout lvabsorption des nutrinents produits. De ce fait,
A-n2 si elle nsapporte rien, elle valorise les autres éléments de la
ration.
Le schéma général de nos rations à la coque se présentait, ou
se présente ainsi.
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Il. y a quelques arn?ées nous utilisions, en effet, la coque
&lassée. Les rations de ce type comprenaient, en gknéral, 50 % de
cqw &lassée à 20 %. C'était la partie "lest" de la ration qui, ,g&ce
Zi la r&asse, prenait une certaine valeur énergétique estimée à 0,30 UF
au kg. A ces 50 % et &langés intimement dans un instrurwnt-ylx‘$trin,
nous ajoutions 50 % de concentrés comprenant, en général, 25 à 30 % de
sons, 20 à 15 % de farines de c&&les et 5 % de sels minéraux.
Ce type de ration, avec des variantes portant sur la nature
des sens ou des farines, a été utilisé avec succès dans de norribreuses
expéri~tztions d'embouche riialisée à Dakar,
A l'heure actuelle, nou5 ne disposons plus de n&l.asse mais
ceci n'a pas semblé constituer un inconvénient majeur pour les rations
à base de coque. Il a suffi, en g&néraL, de diminuer à 30 % la propor-
tion de ce produit, dsaugnenter en conséquence la proportion des S~IX,
pour retrouver, à quelque chose près, les mêrres performces.
Nous pouvons citer à ce sujet, deux exp&i.mentations avec la
graine de coton. Bris l'une2 la coque est mélassée, dans lvautre elle
est brute et spil existe une lé@.re différence entre les gains enre-
gistrée, elle semble tenir à des facteurs autres que la ration.
?LES SONS
Au S&égal, des minoteries inportantes sont instaLLées depuis
longtemps. Fn 1964, cette industrie produisait déj?i 2O.OCO tonnes d'is-
sues de blé et 1OcO T de son de ma'is. A l'épque, une faible pro~rticn '
de ces produits était@ilisées sur place par les f&ricants dfal&z-&s
de oétaïl, le reste étant tiexptié.
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A l'heure actuelle, las chiffres à la production ne setilent
pas avoir sensiblement &olu&. Le disponible comprenant les gros ~0%
les sons finis et les remwlages seraient au total de 8.5C0 tonnes
(RZunicn du Comité national. de la production animale du 5 octobre 1973).
Les sons sont des issues essentiellement caract&isées par leur
teneur en cellulose, ce qui restreint leur emploi dans l'alimentaticn de
certaines espèces(wlailles et prcs). Nous avons vu que les bovins
et, garti&lièrementles bovins tropicaux, sent d'excellents utilisateurs
de cet élément et quIen conséquence les sans se révèlent précieux pow
l'&tablissement des rations.
Les sons fins sont en g&néral plus riches en protéines mais
ap~rtent moins d'énergie.La valeur énergétique penne de ces derniers
est de 0,7 UF au kg-. La teneur en matière azotée digestible fluctue de 6 2 I
Dans la plupart des rations utilisées les sons de bl& ou de
maïs représentent de 30 à 50 % du ccncentré.
FARINE E&SSE DE RIZ
Le polissage industriel du paddy laisse un certin nombre de
sous-produits.-Le plus 2ntéressant, en raison de sari bas prix, est
inzmtestablement les farines de cane.
A ce sujet, les opinions des divers nutritionnistes sont
divergntes. La plupart les proscrivent forrnellerrxrnt de toute provende
destinée aux vaalailles. Nous n'awns personnelement aucune expérience à
oe sujet, par centre, dans les rations pour bovins, la farine de cane
nous a toujours donné satisfaction même lorsque nous l'awns utilisée à
des taux élevés atteignant jusqu'à 45 % du concen-hné.
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Dans plusieurs expéri~ntations nous avons dQ, pour rupture
de stock, lui substituer des farines de sorgho ou de maïs d'un prix
beawoup plus élevé. Les courbes de gain de poids n'ont jamais acu.&
unerupture sensibledenatureà minimiser,par rapport aux autres,la
valeur des fa&ines de cane. Les tisultats &diocres obtenus dans d'autres
pays où les farines de cane supplérrentaient du vert ou des animaux
entre-ta-us au pâturage, sti1en-t tenir à la présentation finement
pulvérulente du produit qui le rend mal app% et difficilemnt in&&.
Aérée par la coque d'arachide ou des sons @-ossiers, la fmiine de
riz perd ces inconv&&nts et les calculs "à retour" après son utilisation
nous ont toujours -ermis de lui attribuer une ,mleur énergétique dépas-
sant une UF au kg.
Quant aux quantités disponibles actuellement au Sénégal, elles
sont difficiles à a,pprécier.
Le rapport de Pbngodin ou Van den Berg
fixait à 1.3OOtcnnes les quantités produites à Richard;Toll en 1963.
AUX-I él&rtent ne nous permet de dire que ces qantités ont,
à l'heure actuelle, augnentg. Ce qui est sûr c'est qu'il y a 5 ou 6 ans,
avant que nous ne corruwncicns d'utiliser la farine de cane dans les
rations d'embouche, la mduction des rizeries n'était que très partiel-
lemant écoulée. A l'heure actuelle, il est pratiquement impcssible de se
procurer ce produit en quantité impxtante,
LES FARINES DE SORGHO OU DE MAIS
En l'absence de farine de riz, l'utilisation du SCX@IO et du
msî.s devient indispensable. Cecine e pas sans poserquelques pro-
blèmes sur lesquels nous ne nous étendront pas. Ces cé&ales, en effet,
constituent la base de l'alimentation humaine. Pour couvrir ses besoins,
le Sénégal doit les importer de l'étrenger.
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Pour? les producteurs d'autre -rt, la commercialisation COE-
titie une source de revenus imnédiats. Pour l'une et l*autre de ces
raisons, il est difficile de pticoniser leur usage dans l*alimzntation
animale. Cet em@chemznt devrait s*estomper dars l*avenir, en ce qui
concerne le sorgho en particulier, car la vulgarisation promsive de
variétés à haut rendement devrait permzttre de courvrir 1a.rgemz.n-t les
besoins alirrentaires des populations.
EII attendant les r&ultats de cette révolution verte, le &is
et le sorgho ne peuvent être utilisés dans les rations d'ekouche qu'arc
parcimxk. II&E la plupart des rations vülgarisables, lorsque nous les
awns utilisés c'est au taux de 15 à 20 % du concent-&.
LES T(JJRTE4UX
Le Sénégal est un gws producteur de tourteau d*arachide. PILLE
de 2~000 tannes en année normale, exprtées en presque totalité.
La vocation ncxmale des tourteaux, produits de plus en plus
chers sur le marché mcndialest, en effet, d'être incorjxr& à des con-
cen-@és visant à couvrir les gros besoins protéiques d*animaux à très
fortes pdwtions (essentiellement les vaches laitières),
Dans les rations d'ekokhe, ces tourteaux ont rarement leur
usage. Eans la plupwt de celles qui cnt été ccmmées ici, les mnstitu-
ants rrxmaux zrnènentà unrap~rtMAD/UFsupérieurà 100, ce qui,potnr
des adultes est, déjà au-dessus des normes. Le problèrre pour le type de ra-
tien sè&e utilisée est donc plus un pr&l&ne d'énergie que de matières
azotées et lorsque ~XII? des raisons spéciales,telle l'utilisation de la
paille de riz, on tient à au-ter le rapport MAD/UF, il est plus éco-
nomique de le faire avec de l'nrée qu'avec des tourt-ux.

2 3
NOIE M-ilà donc parvenus au terme de cette revue rapide des
aliments utilisés en enbowhe au Sénégal. La Faine et le tourteau de CCP
ton seront traités sépw&rment.
Les raticns utilisées ont toutes été du-type "ration sèche" dent
lveffficacité est liée essentiellement aux quantités importantes qui sont
susceptibles d'être ingér&s parles animale (plus de 3 kg de MS par
100 K 1. la facilité de-leur emploi. et la fidélité des r&ultats qu'elles
nous ont données permettent d'en conseiller la vulgarisation, Cependant,
il convient de zarder en mémoire que, d'une part il existe à leur sujet
au moins deux "facteurs lîmitantstt, et que d'autre part elles ne consti-
tuent qu'un volet de l'alimsntatia en embouche. Les facteurs limitants à
leur emploi sont :
- les quantités relativement rfduites Oe l'ensemble des sous-produits
capables de composer une rstion équilibrée. Certaines perspectives
dven&ouche trop ambitieuse se sont d6jà heurtées à ce facteur.
- d'autre part, le CO@ de 1'UF qui demeure la principale pierre d'achop-
pement de l'équilibre budg&aire de toute entreprise d'embowhe. Dans
les milleurs cas, avec ces rations, 1'UF ne peut gu&re descendre au-(
J
dessoa de 15 F.
L'autre wlet est constitu6 par les rations htides à base de
plantes fourra&res. Les pblèmes nutritiainels que comporte ce type
dvalimzntaticn sont, à notre avis, plus difficiles mais, en axrtre partie
le prix de 1'W produite devrait être plus .bas. Les prochaines expérimen-
tations 2 conduire à Sangalkam envisagent l'un et l'autre de ces aspects.