INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES (j) ><, A...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
(j) ><,
A G R I C O L E S ( I . S . R . A . )
_---------
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
-
B. P. 2057
DAKAR - HANN
(Sénégal)
L’ELEVAGE TRADITIONNEL DES PETITS
RUMINANTS DANS LA ZONE DE KOLDA
(Haute Casamance)
Référentiel technico-économique
(données recueillies dans vingt
villages de 1984 à 1987)
Programme Pathologie et Productivité
R E F . No 018/VIRO.
*
des petits ruminants en
MARS 1988.
milieu traditionnel
(lSRA/IEMVT-CIRAD)
1
Document de travail no l/Kolda

PROGRAMME PATHOLOGIE ET PRODUCTIVITE
DES PETITS RUMINANTS EN MILIEU
TRADITIONNEL
CHERCHEURS RESPONSABLES
Y . LEFORBAN
Virologie
Octobre 1982 - Juillet 1985
E. LANDAIS
Zootechnie
Novembre 1982 - Décembre 1983
0. FAUGERE
Zootechnie
Juin 1984 -
B. FAUGERE
B iométrie /programmation
Novembre 1984 -
P. MERLIN
Epidémiologie
Septembre 1987 -
CHERCHEURS ASSOCIES
Pour les relevés de la zone de Kolda
C . DOCKES
Systèmes d’élevage
C. PERROT
Systèmes d’élevage
M. NDIAYE
Epidémiologie
D. DESOUTTER
Microbiologie
G. VASSI LIADES
Helminthologie
A. GUEYE
Acarologie
AGENTS TECHNIQUES
DAKAR
: E.H. DIEDHIOU
M. BADJI
J . D U A R T E
KOLDA
: F. BODIAN
D. CORREA
KAYMOR : A. BARRO
M. DIEDHIOU
NDIAGNE : S. DANFAKHA
A . D I O K O U
M. HANNE
Les noms soulignés sont ceux des auteurs du document.

-
AVERTISSEMENT
Ce document est
un document de travail.
Nous le
soumettons
aux
critiques de nos collégues,
dont nous
tiendrons
le plus
grand compte pour
l'élaboration d'une
version définitive plus complète et plus synthétique.
Le travail présenté est en effet
long,
c a r
nous
voulions
donner
au lecteur les éléments
nécessaires
pour
juger
de l'opportunité de certaines approches.
Il est
incomplet,
c a r
les
données dont nous disposons
nous
permettront d'aller bien plus loin dans
l-analyse.
Celles
q u i
sont présentées,
sont néanmoins très nombreuses,
très
variées et, pensons-nous, très attendues.
La bibliographie à laquelle nous nous sommes référé est
uniquement
centrée sur la méthologie, ou
s u r
les
données
recueillies par d'autres auteurs au Sénégal.
Les
résultats
présentés
sont le fruit
d'un
travail
collectif.
La méthodologie initiée par LEFORBAN Y. et
LANDAIS E.
a été précisée,
codifiée et
informatisée
par
FAUGERE 0.
et FAIJGERE B.
Le recueil de terrain a été
remarquablement réalisé par DIEDHIOU E.H.,
puis par BODIAN
F .
et CORREA D. et la gestion quotidienne des données a été
confiée
à BADJI M.
nous voulons profiter de cette occasion
pour
saluer
le travail qu'ils ont effectué avec
u n e
conscience
remarquable,
malgré
son
caractère
souvent
fastidieux.
Les
données présentées ont été analysées par
FAUGERE O., FAIJGERE B., MERLIN P., DOCKES A.C. et PERROT C..
Nous
avons
particulièrement
apprécié
la compétence de
mademoiselle J. DIJARTE, qui s'est vite adaptée à son nouveau
travail et à qui nous devons la dactylographie du document.
Ce travail n'aurait pas pu être réalisé sans la
collaboration des éleveurs,
que nous remercions
vivement.
Les efforts qu'ils ont consentis,
nous ont permis d'obtenir
ces résultats.
Nous esperons qu'ils pourront être valorisés
par
la Direction de l'Elevage, et
les
sociétés de
développement.

SOMMAIRE
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
SOMMAIRE DETAILLE
CHAPITRE 1 : Méthodologie d'étude
CHAPITRE II : La place des petits ruminants dans les systémes
d'élevage
CHAPITRE III : Performances enregistrées dans le systéme
traditionnel
CHAPITRE IV : La gestion des troupeaux
CHAPITRE V : Essais prophylactiques
CHAPITRE VI : Perspectives de recherche
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTES DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
2

-
SOMMAIRE DETAILLE
P.l
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
P.2
P.3
SOMMAIRE DETAILLE
INTRODUCTION
P.8
CHAPITRE 1 : METHODOLOGIE D'ETUDE
P.11
1. suivi individuel de performances
P.12
1.1. recueil des informations dans
les troupeaux
P.12
1.2. validation et saisie des données
- traitement -
P.14
2 . suivi sanitaire
P.16
2.1. recueil de l'information
P.16
2.2. traitement de l'information
P.17
3 . enquêtes complémentaires sur les stratégies
paysannes
P.17
4 . situation géographique de 1"échantillon
P.18
5 . essais prophylactiques
P.18
-
5.1. constitution des lots
P.19
5.2. taille des lots
P.20
5.3. comparabilité des investigations
P.21
-
CHAPITRE II : LA PLACE DES PETITS RIJMINANTS DANS LES
SYSTEMES D'ELEVAGE
P.22
-
l.Les déterminants des systémes d'élevage
P.24
1.1. contraintes et potentialités d'un
milieu soudanien
P.24
1.1.1. le climat : une pluviométrie élevée
et régulière pour le Sénégal
P.24
3

1.1.2. morphologie,pedologie
: un plateau
aux sols cuirassés, entrecoupés de
vallées
P.26
1.1.3. la végétation, les pâturages : une
savane boisée largement entamée par
les zones de culture
P.26
1.2. le milieu humain. Les systèmes de
production
P.27
1.2.1. milieu humain et environnement
économique
P.27
1.2.2. l'organisation du finage, les
systèmes de production
P.29
2. L'élevage des petits ruminants
P.35
2.1. le peuplement animal
P.35
2.1.1. les races
P.35
2.1.2. les structures démographiques
P.36
2.1.3. les structures de propriété
P.37
2.2. les pratiques de conduite des petits
ruminants
P.42
2.2.1. les pratiques d'alimentation
P-42
2.2.2. le logement
P.45
2.2.3.
la reproduction sous l'influence
des autres pratiques d'élevage
P.45
2.3. contraintes pathologiques
P.47
2.3.1. relevés cliniques
P.47
2.3.2. bibliographie
P.48
2.3.3. étude du parasitisme
gastro-intestinal
P-50
conclusion partielle
P.53
CHAPITRE III : PERFORMANCES ENREGISTREES DANS LE
SYSTEME TRADITIONNEL
P.54
1. Performances de reproduction
P.55
1.1. les données étudiées
P.55
1.1.1. mise-bas
P.55
1.1.2.
carrière reproductrice
P.56
1.1.3. origine des données étudiées
P.56
1.2. réferentiel
P.57
4

1.2.1. répartition saisonnière des
mise-bas
P.57
1.2.2. âge à la première mise-bas et
-
intervalle de mise-bas
P.60
1.2.3. prolificité et productivité
numkrique à la naissance
P.61
1.2.4. confrontation à d'autre références
P.62
1.3. analyses ultérieures
P.63
2. Mortalité
P.65
2.1. quotients de mortalité
P-65
2.1.1. les ovins
P.68
2.1.2. les caprins
P.71
2.2. causes de mortalitk
P.73
2.2.1. les ovins
P.74
2.2.2. les caprins
P.77
2.3. répartition saisonniere
P-80
3. Performances de croissance
P.81
3.1. les données étudiées
P.81
3.1.1. gain moyen quotidien et poids
à âge-type
P.81
3.1.2. poids des nouveaux-nés et poids
post-partu,i
des femelles
P-83
3.1.3. origine des données étudiées
P.83
3.2. référentiel de poids
P-84
3.2.1. référentiel
P.85
3.2.2. discussion
P-85
3.3. facteurs de variation du poids
P.89
--
3.3.1. influence de l'année de naissance
P.90
3.3.2. influence du mois de naissance
P.91
3.3.3. influence du sexe, du rang de la
mise-bas et de la taille de la
portée
P.92
-
3.4. analyse des gains moyens quotidiens
P.95
3.4.
. gain moyen quotidien en fonction
de l'âge
P.95
3.4.2. variations 1 iées au sexe, à la
taille de la portée et au rang
de mise-bas
P.96
5

3.4.3. effets saisonniers
P-98
4. Evolution des arcades dentaires
P.103
4.1. matériel et méthode
P.103
4.2. résultats
P.105
4.3. discussion
P.106
conclusion partielle
P.109
CHAPITRE IV : LA GESTION DES TROUPEAUX
P.lll
l.Fluctuation d'effectifs
P.113
2. L'exploitation
P.114
2.1. la soudure, principale période
d'exploitation
P.115
2.2. le choix de l'animal à exploiter
P.117
3. L'immigration dans les troupeaux
P.119
4. Les différences entre exercices
P.120
4.1. l'exploitation
P.121
4.2. l'immigration
P.124
5. Les différents groupes de concession
P.125
6. Les confiages
P.128
conclusion partielle
P.130
CHAPITRE V : ESSAIS PROPHYLACTIQUES
P.132
1. protocole
P.133
1.1. les vermifugations
P.133
1.2. les vaccinations
P.133
1.3. pourcentage d'animaux traités
P.134
2. suivi coprologique comparé
P.137
6

--.-
-
-
3. effets sur la reproduction
P.139
3.1. rythme de la reproduction
P.139
-
3.1.1. âge à la première mise-bas
P.139
3.1.2. intervalle de mise-bas
P.140
.-
3.2. prolificité et productivité numerique
P.141
3.3. regroupement des lots
P-141
--
4. effets sur la mortalité
P.142
4.1. les ovins
P.142
4.1.1. classe d'âge O-12 mois
P.142
4.1.2. béliers de plus d'l an
P.145
-
4.1.3. brebis de plus d"1 an
P.145
4.2. les caprins
P.146
4.2.1. classe d'âge O-12 mois
P.146
4.2.2. boucs de plus d'l an
P.154
4.2.3. chèvres de plus d'l an
P.154
résumé
P.156
5. effets sur l,a c;rcissance
P-157
5.1. poids a âge-type
P-157
5.1.1. regroupement de lots
P.157
5.1.2. effet de la vermifugation
P.158
-
5.2. gains moyens quotidiens
P.159
conclusion partielle
P.162
CHAPITRE VI : PERSPECTIVES DE RECHERCHE
P.164
l.perspectives
à court terme
P.165
-
Z.perspectives
à moyen terme
P.169
3.perspectives
à long terme
P.170
CONCLUSION GENERALE
P.172
BIBLIOGRAPHIE
P.175
LISTES DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
P-181
7

L e
programme
"pathologie et productivité des
petits
ruminants en milieu traditionnel" (programme PPR) initié en
1983 dans le
cadre
des accords de
coopération
Franco-
Sénégalais,
est
éxécuté par 1'ISRA et
l'IEMVT-CIRAD*,
et
poursuit
d e
front
trois
finalités
étroitement
complémentaires :
1)
Recueillir
sur le
terrain et
analyser
une
information
fiable relative aux performances
zootechniques
et a l'état sanitaire des petits ruminants, en vue d'évaluer
e n
termes
physiques et
monétaires
la productivité
des
divers
systemes
d' élevages
traditionnels
étudiés
dans
diverses
régions
et de saisir ses principaux
facteurs de
variation.
2) Permettre la reproduction de ce type de travail et
pour
cela,
mettre
au point une méthodologie
portable de
contrôle de performances reposant sur :
- Un
système de
suivi
zootechnique et
sanitaire
individuel
basé sur
l'identification
individuelle et
pérenne
des
animaux,
des
contrôles
rapprochés
(visites
hebdomadaires) et un
protocole
précis de
relevé
des
performances pondérales,
- Un système de gestion informatisée des
données en
temps
réel,
la validité des données étant
strictement
contrôlée
dès
leur saisie,
dans le cadre
d'un
dialogue
permanent entre le terrain et les fichiers.
- Un
système
associé
d'analyse
d e s
données
(statistiques
descriptives,
analyses de
variante et de
covariance,
analyses multivariées,
sortie de
tableaux et
graphiques... ) géré sur le même matériel (standard IBM
pc>
et utilisant directement les fichiers précédents.
3 )
Evaluer
en grandeur réelle l'impact et le
rapport
coût-bénéfice d'opérations d'amélioration :
- prophylaxie antiparasitaire,
- prophylaxie anti-infectieuse,
- complémentation alimentaire,..
et de maniere générale mettre en place
u n e
structure
expérimentale en milieu villageois.
-~~--~----~~--_-~~--~~-~-----~-~----~~~-~-~~~~~~~~~~~~~~~~--
* ISRA: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles. BP 3120
Dakar SENEGAL.
Laboratoire
national de
l'élevage et de
recherches Vétérinaires (LNERV). BP 2057. Dakar-Hann
*
IEMVT-CIRAD:
Institut
d'Elevage et de
Médecine
Vétérinaire des pays tropicaux.
10 rue Pierre Curie - 94704
Maisons-Alfort FRANCE.
a

Ces
objectifs
sont
partiellement atteints et
l'on
peut schématiquement résumer les acquis -actuels:
1) recueil de données :
les activités de terrain ont
toujours
été
considerées comme
prioritaires.
Elles
sont
-
désormais
efficacement
organisées
e t
codifiées,
e t
aboutissent
a collecter dans d'excellentes conditions,
u n e
information remarquable tant par sa qualité et sa
diversité
.-.
que par sa régularité et sa quantité.
Dans le cadre de collaboration
avec
les
chercheurs
-
travaillant dans d'autres programmes de 1'ISRA et
avec
les
responsables de projets de développement de
l'élevage au
SENEGAL et en MAURITANIE,
la méthode a été
étendue
aux
bovins et un réseau
solide se
constitue
avec
des
.-
implantations de suivis plus ou moins anciennes (carte 1).
2)
le progiciel
de gestion de
l'information
est
totalement
opérationnel sous le nom de "PANURGE" (ovins et
caprins)
ou "AUGIAS" (bovins).
Il est caractérisé par son
caractère
entièrement
conversationnel,
des
procédures
relativement élaborées de validation et de prétraitement des
données, et un système
original de
gestion
adapté
aux
conditions
particulières du travail en milieu non
contrôlé
(achats,
ventes,
transferts
d'animaux
d'un
éleveur à
l'autre, etc...)
3) traitement des données :
Cet aspect du programme a
-
soulevé plusieurs difficultés tenant :
- à la mise au point définitive du système de
recueil
et de gestion des données,
- au temps relativement long,
nécessaire pour disposer
d'un
nombre de données suffisant
et prendre en compte les
variations interannuelles,
- à l'absence d'un "package" statistique adapté,
- aux
problèmes méthodologiques originaux que
soulève
la richesse des données.
4) dispositif expérimental :
les animaux suivis ont été
partagés
pour
chaque
zone en 4 lots,
q u i
o n t
subi des
traitements
expérimentaux divers :
placébo,
vaccination,
-.
déparasitage interne, combinaison des deux traitements; ceci
de manière à évaluer l'effet des
traitements
s u r
l a
croissance des jeunes, la reproduction et la mortalité.
-..
La première série de
traitements des
données
qui est
l'objet du présent document s'est
intéressée
aux petits
ruminants de la zone de Kolda.
-
9

Iruloyl IC
A
A Oahra
8000
Kolda
t
Zsohyé fes 1950 -1980
I
Programme FlP,R. ISRA/\\EMVT-C1RAD

Apres
avoir précise la méthodologie d'étude
(chapitre
11,
nous
présenterons dans le second chapitre
le milieu
d'étude en nous intéressant plus particulièrement à la place
qu'occupent les petits ruminants dans les systèmes d'élevage
-
traditionnels.
Nous
présenterons
ensuite
les
races
exploitées,
les
pratiques
d'élevage et le
contexte
pathologique dans lequel évoluent les animaux.
Les
éléments décrits dans ce chapitre déterminent
les
performances
(reproduction,
mortalité,
croissance)
enregistrées dans ce système qui feront l'objet du troisième
_-
chapitre.
Nous
verrons, dans le chapitre IV,
comment
les
éleveurs
valorisent
ces
performances
à
travers
l'exploitation des animaux.
Dans
le chapitre V, nous
évaluerons
l'effet
d e s
traitements prophylactiques proposés. Enfin nous terminerons
e n
tentant
de dégager les axes de recherche que nous
nous
proposons de développer à l'avenir.
-
..-

CHAPITRE 1
METHODOLOGIE D'ETUDE

11 SUIVL INDIVIDUEL DE PERFORMANCES
En s'inspirant d'une méthode mise au point pour l'étude
de
l'elevage bovin dans le Nord de la Côte-d'Ivoire (PoiveY
& d.,1981. Landais, 1983),
les chercheurs du programme PPR
ont
développé un
systeme de
contrôle de
performances
-
individuelles reposant sur :
- le recueil continu des informations
concernant
les
événements
démographiques
et pathologiques et le suivi
d e
- L
l'évolution
pondérale
des
animaux
dans
les
troupeaux
traditionnels.
L'identification
individuelle
et pérenne
permet de
relier
entre elles les performances
de chaque
-
animal;
- la validation des données recueillies,
effectuée à
chaque stade de la circulation de l'information;
- la saisie et le traitement informatiques des données
qui
permettent de
les organiser en vue de
leur
analyse
statistique
ultérieure. La
méthodologie est précisée dans
FAUGERE O.,
FAUGERE B.,
1986.
Nous
nous
bornerons à
rappeller ici les points essentiels pour la compréhension de
notre démarche.
1.1. RECUEIL DES INFORMATIONS DANS LES TRODPEAUX
Identification individuelle des animaux
Les
animaux sont identifiés par une boucle auriculaire.
-
C e
syst&me
totalement
indépendant
d u
troupeau
auquel
appartient
l'animal,
permet de suivre tres simplement
les
transferts
successifs,
et parfois fréquents,
des
animaux
d'un troupeau à l'autre.
L'observateur
-
L'observateur est un agent technique de
l'élevage, et
a
la
compétence
requise
pour
effectuer
les
relevés
zootechniques
et identifier les
symptômes
rencontrés. Il
peut
éventuellement
poser un diagnostic et le cas
échéant
effectuer
l'autopsie de
l'animal
et/ou
faire
des
prélèvements
qui,
accompagnés des commémoratifs,
sont
expédiés vers le laboratoire,
Echelle d'observation et rythme de visite
L'unité
d'observation
retenue est celle du
"troupeau
de concession",
identifié par le nom du chef de concession.
Ce troupeau est défini comme l'ensemble des animaux
placés
sous
la responsabilité d'un chef de concession et
résidant
12

la nuit dans cette concession.
Tous
les
flux
d'animaux
(immigration,
émigration)
sont evalués à la frontiere
des
troupeaux de concession. L'observateur doit
effectuer un
passage
hebdomadaire à
jour
fixe
dans
chacune
des
concessions qu'il encadre.
Supports de recueil d'informations
A chaque visite,
l'observateur s'attache a
repérer,
avec l'aide du
responsable de
troupeau, les
événements
démographiques et pathologiques survenus depuis son dernier
passage.
Quelques
soins sont éventuellement
réalisés. Il
enregistre ces informations sur divers types de fiches :
- fiche "entrée" et fiche "sortie" pour les mouvements
d'animaux;
- fiche
"mise-bas"
pour
les
avortements
et
les
naissances;
- fiche
"marquage"
lors
d'identification
ou de
ré-identification d'un animal;
- fiche
"suivi sanitaire",
"morbidité",
"mortalité",
"autopsie" et "prélevement"
lors d'épisodes pathologiques;
- fiche "castration".
Dans l'impossibilité de présenter dans
les
détails
chacune de ces fiches dites d'évenements,
nous décrirons à
titre
d'exemple la fiche "sortie" pour rendre compte de la
diversité
des
informations
recueillies
(voir
fiche
"sortie").
Les
premières
rubriques
permettent
d'identifier
l'animal
concerné
(numéro,
numero de la
mere,
nom du
responsable déclaré,
etcI,
et rappellent ses
principales
caractéristiques (espèce, sexe, etc.), qui sont déjà connues
et seront ainsi vérifiées.
Viennent
ensuite
les
rubriques
permettant de
décrire l'événement et ses circonstances :
la nature de la
sortie
doit
être précisée
en cochant
l'une des réponses
proposées et,
dans
certains
cas, des
précisions
sont
apportées.
Ainsi,
pour
u n e
vente :
la raison,
le type
d'acquéreur,
le prix,
la destination des fonds recueillis,
etc.
On s'intéresse aussi à la destination géographique de
l'animal
de manière
à distinguer
les
flux
locaux et
régionaux.
Nous
reviendrons
ultérieurement
sur le cas
particulier des mortalités.
Protocole de contrôle des performances pondérales
Un protocole
de contrôle des
performances pondérales
permet d'organiser,
au cours des visites hebdomadaires, les
pesées.
Les
résultats
sont
transcrits
sur
une
fiche
adéquate.
Chaque
mise-bas est en outre l'occasion de peser
la mère et ses produits dès la première visite qui suit la
naissance
(et
intervient en principe moins
d'une
semaine
après).
13

L.N.E.R.V.
lzl
PROGRAMME PETITS RUMINANTS
-
-
OBSERVATEUR : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DEPARTEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ESPECE : OV/CA
DATE SAISIE SUR
-
-
NUMERO EOUCLE :/ / / / / l
NUMERO MERE/RANG DANS LA PORTEE : / / / / /
/
-
Y
DATE DE NAISSANCE :Il / Il i l i i i l
ESPECE : OV/CA
SEXE : M/F
/
estimation
--
i
/
VILLAGE :
/
l
NOM RESPONSABLE DU TROUPEAU : /
/
/
/
/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DATE SORTIE : / / /
l
l
l
LA--i
EAT D'ENTRETIEN : BON/MOY/MAU/CAC/INC.
-
CIRCONSTANCE : MOR /
ABA
/ VEN i
VSM
/
VMS
i
DIS
/ DON
mort / abattage / vente / vente sous mère / vente mère suitée / disparirion / don
DOT / TRO /
HER /
DEC
l
FIC
i
ARS
/
INC
dot / troc / héritage / départ confiage / fin confiage / arrêt suivi i inconnu
DESTINATION GEOGRAPHIQUE :
VI
i CO
/ DE
/ RE
/ PA
i
AU
/ INC
même village / ti. Comm. / in. dép. / iii. région / fi. pays i autres pays / inconnu
-.--e.-----e
En cas de mort, d'abattage ou de vente, veui 1 lc; ii, .i',..'i'r les pré:isions demandées ci-dessous ;
recherchez-les avec sérieux.
J
-
-~ "j
-.-..--
/ABATTAGE /
RAISON :
CER
/
AH0
i
ATC
l
UML
i
UAC
/ AUT
IVG
cérémonie / acceuil hôte / autoconsom. / urg. maladie / urg. accident / autopsiefinconnu -
-
/ VENTE /
RAISON :
BAG
l
DST /
REA
l
ARE
/ INC
besoin argent / destockage / réforme animale âge'/ autre réforme / inconnue
TYPE ACQUEREUR :
ELT
i
AUE
/ BOU / COB
/ AUT / INC
-
élev. trad. / autre élev. / boucher / com. bétail / autre / inconnu
PRIX DE VENTE : / / 1 i i 1 i F. CFA
DESTINATION :
ECO /
APA
/
AAN
/
APD
i
AV1
/ INC -
économie / ach. prod. agri. / ach. animaux / Ach. prod. divers l ach. vivres / inconnu
/ MORT /
CAUSE(l) : MAL /
MNT
/
TRC
/ ACC
/ INC
maladie / malnutrition / trouble de croissance / accident / inconnu
si la cause de la mort est une maladie, essayez de préciser le diagnostic :
l-
Syndrome Peste (pneumo-entérite avec mortalité et haute contagiosité)
2- Pneumopathies et maladies respiratoires
3- Diarrhée sans symptômes respiratoires
4 - Clavelée
5- Maladies cutanées et ectoparasites
6 - Indigestion - météorisation
7 - Intoxication
8 - Autre maladie
9 - Maladie non identifiée
(si des remarques vous paraissent utiles, notez-les au verso de cette fiche)
--
(1) On entend par malnutrition, un défaut d'alimentation menant à la cachexie (manque d'aliment, manque de lait
chez la mère allaitante, mort de la mère allaitante...)
On entend par trouble de croissance, un trouble amenant la mort du jeune animal (le terme est exclusivement
réservé aux tr'es jeunes animaux de moins de 3 mois),vraisemblablement dÛ à une cause qui lui est propre
(malformation congenitale,
inadaptation au lait maternel,...) à l'exclusion de toute maladie infectieuse
._
O U parasitaire ou d'une intoxication.

l.Z.VALIDATION ET SAISIE DES DONNEES-TRAITEMENT-
Les
informations
collectées
dans
les
troupeaux
sont contrôlées à trois niveaux successifs :
Sur le
terrain,
par des
contrôles
périodiques
d'inventaire réalisés
dans chaque troupeau à partir d'une
"fiche d'inventaire"
qui
vient
s'ajouter
a u x
fiches
d'événements et aux fiches de pesées pour
constituer
l'ensemble des
fiches de terrain.
Il y figure quelques
renseignements de base
(numéro,
numéro de la mère,
sexe,
date de naissance) sur chaque animal réputé présent dans la
concession.
Cette
fiche constitue donc un véritable résumé
d'un
fichier manuel et s'avère un
outil
de gestion
absolument indispensable.
Les agents sont tenus de procéder
une fois par mois à un "appel" des animaux à partir de cette
fiche, ce qui
leur permet de vérifier qu'aucun événement
majeur
ne leur a échappé.
Au bureau (localement),
lors de la
transcription
quotidienne
par
l'observateur
lui-même des
informations
véhiculées
par
les
fiches d'événements,
sur un
fichier
manuel : validation et saisie primaires.
Au bureau
central,
sis
à
Dakar,
lors
de
l'enregistrement
informatique des données à partir
de ces
mêmes
fiches
d'événements
préalablement
contrôlées :
validation et saisie secondaires.
L'informatisation du système répond à trois objectifs :
Améliorer la qualité des données saisies
L e s
tests de cohérence effectués par
les
agents lors
de la validation et de la saisie primaires (fichier manuel)
laissent échapper certaines erreurs, et il est indispensable
de
"filtrer"
systématiquement
une dernière fois
les
informations véhiculées par les fiches de terrain avant leur
enregistrement définitif.
Organiser et contrôler le travail de terrain
L'édition
informatique de
listes
d'animaux
triées
par
l'ordinateur
suivant des critères
choisis
permet de
confronter à tout moment les informations contenues dans les
fichiers informatiques et la réalité du terrain. Ceci permet
de
s'assurer
qu'aucune dérive de l'information
ne se
produit
en comparant,
par exemple,
la liste
des
animaux
réputés
présents au niveau de l'enregistrement informatique
et la fiche d'inventaire tenue par l'agent.
Permettre le
traitement de
l'information
puis
l'analyse statistique des données.
Les
informations
véhiculées
par
les
fiches
14

-
d'événements et de pesées sont retranscrites par l'opérateur
de saisie sur l'écran proposé, qui est une copie conforme de
la
fiche
vierge,
Ce
qui
limite
les
erreurs
d e
retranscription.
Chaque
nouvelle donnée enregistrée est
automatiquement traitée, testée, puis saisie dans le fichier
si elle est validée :
pour une mise-bas,
calcul et test de
la durée de l'intervalle avec la mise bas précédente.
Pour
le résultat d'une
pesée,
calcul et test du gain moyen
quotidien
sur
la période la séparant de la
pesée
-
précédente,puis (1 orsque cela est possible) calcul du poids
à âge type de l'animal (naissance, 15,30,45 jours, etc).
C e s
résultats
sont
stockés
e n
v u e
de leur
analyse ultérieure, dans divers fichiers relatifs à :
- l'état-civil des animaux (identification, généalogie,
-
date
de naissance,
etc); et
les dates et causes des
mouvements (entrées-sorties);
- leur croissance pondérale;
- les caractéristiques des carrières femelles (âge à la
Premiere mise-bas, conditions et dates de mise-bas, etc.)
Tous ces
fichiers peuvent être connectés grâce
à une
clé d'accés commune (numéro de l'animal ou de sa mère s'il
n'est pas bouclé).
Le progiciel
de gestion de l'information ("PANURGE"
pour
les
petits
ruminants,
"AUGIAS"
pour
les
bovins),
construit à l'aide d'une base de données du commerce *,
e s t
opérationnel sur micro-ordinateur (standard IBM/PC).
Les traitements de dor:!&es sont actu~:llement
réalises :
- soit par recours simple à l'interrogation de la
base
de données
grâce à une procédure très conversationnelle de
tri-sélection - classement. (procédure "QIJID")
- soit
à l'aide du logiciel
statistique SPSS/PC + et
des logiciels graphiques CHART et GRAPH IN THE BOX **.
Ces
outils
très performants sont
interfacés avec le
progiciel
sans
aucune
difficulté :
les sorties en
interface des
fichiers
PANURGE et AIJGIAS sont prévues en plusieurs
langages de transcription (asci,
carte,
basic, séquentiel,
etc . ..).
- soit encore à l'aide de programmes simples (écrits en
basic),
interfacés
avec
le progiciel
dans
les
mêmes
conditions.
_-
---------------_--______________________---~--~~~--~~-------
% MDLTILOG 2 i de la société MULTILOG :
RUEIL-MALMAISON
(FRANCE)
** - SPSS/PC + :
version "persona1 computer" du logiciel de
la société SPSS inc. Chicago. (USA).
- CHART :
version du
logiciel de la société Microsoft
adaptée au traitement des fichiers SPSS/PC +
- GRAPH IN THE BOX :
de la société A.B.
Soft international
Paris (FRANCE)
15

Le but du suivi sanitaire est de préciser :
- les dominantes pathologiques
- les
caractéristiques
épidémiologiques (prévalence,
incidence,
circonstances
d'apparition,
etc...)
des
différentes pathologies.
- l'impact de
la pathologie
sur les performances au
niveau individuel
et au niveau du troupeau.
- l'efficacité des mesures de prophylaxie.
Les
enquêtes
épidémiologiques
( RUMEAU-ROUQUETTE
C!i cd..,
1981) sont le plus souvent de deux types, en élevage
tropical :
-"transversale": investigation
de courte durée pour
appréhender un
phénomene présent au moment de
l'enquête.
Elle permet essentiellement de dégager la prévalence d'un
phénomène.
- "longitudinale, rétrospective" interrogatoire sur des
phénoménes
antérieurs à
l'enquête avec tous
les
risques
d'erreurs
dues à l'oubli,
en particulier pour
les
petits
ruminants, et au
manque d'objectivité de
l'éleveur.
P a r
opposition,
notre
suivi
continu
d'animaux
identifiés dont les performances sont contrôlées,
constitue
une enquête "longitudinale, prospective". IJne population est
définie
au début de l'enquête et
tous
les
cas
sont
enregistrés
au fur et à mesure de leur apparition
sur
une
période
longue. Si ce type d'enquête nécessite
des
moyens
importants, il a en
revanche le mérite d'une plus
grande
rigueur.
Z.l.RECUEIL DE L'INFORMATION
Le recueil
de l'information
sanitaire par les agents
lors de
leurs
passages dans
les
élevages
s'appuie
sur
plusieurs fiches de valeur inégale :
fiche "sortie"
Si
la sortie
est due à la mort de l'animal,
l'agent
doit préciser (ou se faire préciser par l'éleveur, car il
constate
rarement le décès lui-même) la cause de la mort :
accidentelle,
pathologique
ou inconnue.
Si l'origine
est
pathologique,
l'étiologie est
recherchée :
trouble de
croissance,
malnutrition,
"maladie".
Dans ce dernier cas,
l'agent essaye,
dans la mesure du possible,
de poser un
diagnostic.
Sept
syndromes ou
maladies
aisement
identifiables
par un agent technique et
correspondant
aux
cas
les plus fréquents sont proposés et codés en vue de la
saisie informatique.
16

-
L e
suivi
des
mortalités est exhaustif,
car à
tout
animal mort correspond une fiche "sortie"
1
fiche "suivi sanitaire" et "morbidité"
-
Pour
les malades,
l'agent
note ses
observations sur
la fiche "suivi sanitaire" dans le
cas
d'une
atteinte
pathologique
individuelle (symptômes,
diagnostic clinique,
évolution,
traitement
éventuel) et
dans
le cas
d'une
-
atteinte
collective
sur la
fiche
"morbidité",
q u i
s'intéresse
aux
observations de
type
épidémiologique
(caractéritiques
des animaux atteints,
taux de morbidité et
de mortalité, etc...)
Ces
fiches devaient permettre de recenser tous les
malades et
de décrire l'évolution de la maladie au niveau
-
individuel ou collectif,
S'il n'y a aucune ambiguité pour
déclarer un animal mort , ce n'est pas le cas pour un animal
malade.
Faut-il
considérer
tout
animal qui
présente du
jetage ou qui est affaibli comme malade ? Où situer le seuil
de déclaration?
Nous
avons
e n
fait
retenu
essentiellement
les
maladies
déclarées
par
les
éleveurs et
traitées.
L'information n'est donc pas exhaustive.
2.2.TRAITEMENT
DE L'INFORMATION
L'ensemble
des données
recueillies
par la fiche
"sortie"
est
enregistré
dans
le fichier
informatique
"etat-civil", l'âge
à la mort est
calculé.
L'analyse des
données
concernant la
mortalité se
fait
donc
par
-
interrogation
de cette base de données
par
la procédure
"QUID",
partie intégrante du progiciel PANIJRGE.
Par contre les fiches "suivi sanitaire" et I morbidité"
-
ont été analysées manuellement,
les résultats sont beaucoup
moins précis.
-
3.ENQUETESCOMPLEMENTAIRESmmSTRATEGIESPAYSANNES
-
Les informations
micro-économiques
recueillies par le
suivi
(causes et dates d'entrée et de sortie des troupeaux,
prix de vente...) ont été analysées grâce à
des
allers-
retours
entre
des
enquêtes
de terrain et
l'analyse
statistique des fichiers informatisés.
Nous avons réalisé deux types d'enquêtes :
* Des
entretiens
informels au niveau
des
villages
o n t
permis
de connaitre
les
déterminants
des
performances
mesurées
(la place des petits ruminants dans les systèdn;
d e
production de la région et les
pratiques
17

éleveurs).
Elles ont orienté le traitement des données, qui
à son tour a soulevé des questions supplémentaires dont nous
sommes allés chercher les réponses sur le terrain.
* Au
niveau des 25 concessions de cinq
villages
suivis,
nous
avons pu
préciser un
certain
nombre
d'éléments
indispensables à
la compréhension
des systèmes d'élevage
qui ne
pouvaient être relevés dans le cadre du
suivi
à
savoir :
- Relation entre
la taille du troupeau des petits
ruminants et
la dimension
économique de l'unité de
production (ici la concession ou galle).
- Structures de propriété des ovins et caprins au sein
des concessions.
- Diversité des
pratiques de conduite d'une concession
à l'autre.
Elle est
présentée par la carte 2 ,
015 l'on voit que
les
animaux suivis,
appartiennent à des villages situés à
proximité (20 km au maximum) de la capitale régionale de
Kolda (18000 habitants au dernier recensement en 1976).
Les
animaux
de toutes les
concessions du
village
sont
en principe intégrés dans le suivi individuel.
Il n'a
cependant pas toujours été possible d'obtenir l'adhésion de
tous
les
chefs de concessions et il a été
plus difficile
encore
de
la maintenir plusieurs années durant.
P a r
ailleurs, les concessions ayant très peu de petits ruminants
(1 à 2) sont susceptibles de perdre ou de vendre la totalité
de leur troupeau à un moment donné,
quitte à
acquérir de
nouveau des animaux par la suite.
Les conditions de travail
sur le terrain
expliquent que le suivi ne soit pas toujours
automatiquement relancé lorsque ces éleveurs "intermittents"
reprennent
leur activité.
C'est ainsi qu'au fil des années
un biais
s'est introduit,
et que les concessions
suivies
actuellement ne
sont plus
totalement
représentatives de
l'ensemble des concessions villageoises :
un certain nombre
de petits éleveurs "intermittents" ne sont plus suivis.
Les
troupeaux
suivis
constituent un
champ
d'expérimentation en milieu traditionnel,
remarquable
par
la précision et la fiabilité de l'information.
Il est donc
possible
d'évaluer l'impact réel de mesures d'amélioration
de l'élevage.
Parmi
les
mesures
généralement
préconisées
pour
l'élevage des petits ruminants, la maitrise de la pathologie

-
CARTE2: SITUATION GEOGRAPHIQUE DE L’ECHANTILLON - KO LDA
-
-
. Vers Pata
-
-
-
-
-
..........
...........
.........
.........
.......
.......
.......
.......
......
....
.
.......
......
.............
......
......
.....
....
.
.
.
.
....
-
Vers Ziguinchor
-
Vers Guinée Bissau
(Farim)
-
1 MEDINA SADIOUMA
(MED)
11 SARE SAMBOUDIANG
(SAM)
2 SARE SOUNKARY
~SOU)
12 MAHON OUSMANE
(MAN
3 SARE BIDJI
(BIJ)
1 3 DIOULAYEL
(@Y)
Route goudronnée
4 MARAKISSA
(MAN
1 4 SAGHARE
WG)
5 DIANABO
(NW
1 5 BANTHANTO DEMBA
(DEM)
Piste
6 SARE YORO BANA
(BAN)
1 6 MEDINA FASS
(MAF)
Fleuve Casamance
7 SANTANKOYE
(SAN)
17 BANTANGHEL YORO DIA0
W’D)
8 SARE LAMINE
U-AM)
1 8 SARE BAMBA
PA4
9 SARE BOUBEL
POU)
1 9 SARE HAMIDOU
0-W
10 SARE DIANAMBE
Echelle : 1/200.000
(DIA)
2 0 SARE BAKARY
@AK)
-
.-

x
tient
une
place
essentielle.
Nous
avons
donc
testé
l'efficacité de deux mesures prophylactiques
:
- les traitements anthelminthiques
- la vaccination contre la peste des petits ruminants
et la pasteurellose.
Ces
essais
sont
menés à
grande
échelle dans les
conditions réelles d'une campagne de prophylaxie.
5.1. CONSTITUTION DES LOTS
L e
dispositif
expérimental
mis en
place
répartit
les troupeaux suivis en quatre lots :
- lot témoin
- lot vermifuge
- lot vacciné
- lot vermifuge et vacciné
Un problème
essentiel dans ce type d'essai est de
savoir
comment répartir les troupeaux dans
les différents
lots.
Nous
avons
choisi
une
répartition en "grappes" par
village,
c'est
à dire que ce sont les villages qui
sont
répartis
par lot et tous les animaux d'un village font
partie du même lot.
Comme tout choix, il
présente des
avantages et des inconvénients :
Avantages :
- protocole
simple,
facile à exécuter par les
agents
sur le terrain et à faire accepter aux éleveurs
- évite
les
phénomènes de "contamination" d'un lot à
l'autre.
On peut
penser que le fait que
deux
lots d'un
village
soient vaccinés diminue le risque de contagion des
troupeaux
non-vaccinés.
D'autant plus que les animaux des
différents troupeaux sont en contact dans
la journée,
puisqu'ils divaguent ensemble.
- l'efficacité de la vaccination est appréciée non pas
au
niveau
individuel
mais au niveau de l'ensemble de la
population
d'une
zone
où a
é t é
menée
u n e
action
prophylactique.
Inconvénients
Le passage des épidémies ne se fait pas régulièrement
tous les ans sur tous les villages.
Tel village est atteint
une
année et tel
autre, resté indemne, pourra ou non être
atteint
l'année suivante.
Le chiffre de 4 à 5 villages par
lot est
insuffisant
pour
que
le risque par lot soit
réellement équilibré chaque année. Par contre, à mesure
que
le nombre d'années d'observatioln
augmente, les risques de
19

.
-
-
Tableau 7.5.1 : Codu vi.-Ltagti - Numéhun vi&Laga
-
Numé/toa Loti ptrophljkktiqu~
-
Nume&o LoA p/rophy.tatique
Nom viJXage
Code vL-!.tage
No villtage
-
OViJL4
Captin4
Méckna Sadiouma
MEV
7
1
5
-
-
Sahé Sounhaty
SOU
2
1
5
Sahé Bidji
873
3
1
5
-
Mahukinna
MAK
4
7
5
Vianabo
NAB
5
3
7
-
Sahi! Yoho Bana
BAN
6
3
7
Santunho ye
SAN
7
3
7
Sahé Lamine
LAM
8
3
7
-
sallé B0ube.l
BOU
9
3
7
S~JL~ Xanambé
D7A
10
2
6
-
Sa& Samboudiang
SAM
11
2
6
-
-
Mahon Ounmane
MAH
72
2
6
-
Qi0ld.CLyd
LAY
13
4
8
-
-
Sag hahé
SAG
14
2
6
-
Batihanto De.mba
DEM
15
2
6
-
-
M&i.ina Fahh
MAF
76
4
8
-
-
Bar&. Yak0 %a0
BYZ,
17
4
8
-
Saté Barnba
BAM
18
4
8
Smé Uamidou
iiAM
19
4
8
-
Sahé Bahahy
BAK
20
7
5
-
-
-

contamination de chaque lot se rééquilibrent. Cela dépend de
la pathologie étudiée.
Il semble qu'en ce qui concerne le
parasitisme
gastro-intestinal,
une
année
d'observation
permette
déja
d'évaluer
l'efficacité du
traitement
anthelminthique.
Par contre pour les pneumopathies,
les
résultats
dépendent de
la diffusion des épidémies.
P a r
exemple
deux
villages du
lot
vacciné
contre
la
pasteurellose,
ont subi une forte vague de pneumopathies en
février,
mars,
avril 87,
mais n'ont pas étk plus atteints
que les autres pendant le reste de la période d'observation.
La
répartition des villages par lot figure dans le
tableau.I.5.1.
5.2. TAILLE DES LOTS
Le tableau 1.5.2,
montre que les effectifs
de chaque
lot ne sont pas équilibrés au
1/06/87,
le déséquilibre
affecte
surtout
le lot témoin ovin,
et dans
u n e
moindre
mesure le lot vacciné ovin.
Tableau
1.5.2. Constitution des
lots
d'essais
prophylactiques (effectifs en juin 87)
Xspece
lot
traitement
village
effectif
_------
--- __-----------------
-------------
_____--_----
Ovin
1 témoin
5
170
--- ____---------------
-------------
_____----_-_
2 vermifugation
5
345
--- __-----_-------_
--- -----_-------
__-__-------
3 vaccination
5
190
Pasteurellose
--- ____---------------
-------------
------------
4 vermifugation
5
265
vaccination
Pasteurellose
_____---------_--------
-------------
__--_-------
Total
2 0
97 0
Caprin
5 témoin
4
195
__- _----a-------------
-------------
------------
6 vermifugation
5
210
__- _------------------
-------------
------------
7 vaccination
pasteurellose
5
200
et
p4.r
___ _------------------ --___--------
_____-------
8 vermifugation
vaccination
pasteurellose
5
240
e t
p4.r
___--------------------
--__---------
___---------
Total
19
845
20

-
Au début du suivi, ce déséquilibre
existait
déjà pour
-
des raisons pratiques de constitution des lots. Cependant au
fil des années, le phénoméne s'est accentué et nous
pouvons
penser
que
les défections d'éleveurs (arrêt de suivi)
o n t
-
surtout
concerné
des villages témoins.
Ceux-ci, à
juste
titre, ne voyaient pas d'amélioration dans leurs
troupeaux.
A u
contraire
les
éleveurs
des
villages
"traités
efficacement"
auraient enregistré un croît du troupeau
plus
-
important que dans les villages témoins.
5.3.COMPARABILITE
DES INVESTIGATIONS
-
Afin de permettre la réalisation stricte du protocole
et d'éviter
une certaine subjectivité dans le recueil
des
données, ces essais sont menés en "double aveugle".
N i
l'éleveur, ni
l'encadreur ne savent à quel lot
appartient le troupeau.
Les animaux non vermifugés ou non-
vaccinés
reçoivent un placebo dans les mêmes conditions que
les animaux traités.
Il est évident que
la constitution du lot témoin
pose problème. Car les éleveurs de ce lot ne tirent guère de
profit de ces essais,
même si
bien sûr ils ne
leur
occasionnent aucune perte.
Leur participation au suivi est
compensée
par quelques traitements curatifs sur des animaux
malades,
indispensables
pour
conserver
la confiance de
l'éleveur.
-
Cette
approche en
"double aveugle"
peut
paraître
choquante,
mais il faut avoir conscience qu'il n'existe pas
d'autre approche rigoureuse.
-
Celle qui
consisterait à
rechercher
des
éleveurs
volontaires
pour le lot temoin,
n'est
pas
adaptée,
c a r
-
d'éventuels candidats ne seraient pas représentatifs des
autres éleveurs.
-
-
-
-
-
21

e
CHAPITRE II:
PLACE DES PETITS RUMINANTS DANS
LES SYSTEMES D'ELEVAGE
22

Comme
nous
l'avons
exposé dans le
premier
-
chapitre,notre
référentiel
technico-économique
sur
les
petits
ruminants
n'aura
de sens que si
l'on
parvient à
resituer l'élevage des ovins et caprins dans leur contexte.
-
Dans ce
but nous
commencerons
par
étudier
les
determinant
dee Byetbmes d'Blevage,c'est
à dire le milieu
naturel
exploité
par
les
animaux,les
éleveurs,leur
environnement
économique.Nous décrirons en particulier
les
-
systèmes de production,et surtout d'élevage,
mis en
place
par les
paysans de la zone et
préciserons
les
objectifs
qu'ils
assignent à
l'élevage ovin et
caprin-Cette
-
description constituera la Premiere partie de ce chapitre.
Nous nous pencherons ensuite sur les systemes d'élevage
des
petits ruminants.E.LANDAIS (1986)
nous
indique
que
"d'une
manière générale l'étude d'un système quelqu'il soit
comprendra deux phases:
-L'étude de sa structure,c'est
à dire de ses limites,de
-
la nature de ses éléments,de leur disposition dans l'espace
et le temps.
-L'étude
de son fonctionnement,c'est à dire
d e s
-
relations
fonctionnelles
q u i
s'établissent
entre
les
éléments du
système,mais
aussi
entre
éléments et
environnement du système."
Nous
allons appliquer cette démarche dans la
seconde
partie du chapitre.
Les
éleveurs,leurs
objectifs,le
milieu
qu'ils
font
exploiter
par leurs animaux nous paraissant plus
être des
-
déterminants que des éléments du système,l'étude
de la
structure se limitera donc à celle des populations
animales
et de leur organisation (races,
structures démographiques,
-
structures de propriété).
Nous
posséderons
ainsi les principaux
éléments
pour
comprendre le fonctionnement du système d'élevage des petits
ruminants,c'est
à dire la conduite des ovins et caprins et
-
leur gestion écomomique.
L'étude de la conduite (qui sera
l'objet du second
paragraphe
de la deuxième partie),s'appuyera
sur celle des
-
pratiques des éleveurs,que nous avons appréhendées par des
enquètes.
Rappelons
que la connaissance des pratiques
d'élevage
nous
permettra d'analyser les performances
zootechniques
réalisées
par les ovins et caprins dans un certain contexte
pathologique.Tous
ces
éléments éclairerons l'étude de la
gestion des troupeaux.
-
-
23

1.LES nETERMINANTS J2ES SYSTW P’ELEVAGE
Des Peu1 en zone soudanienne.
Comme nous
l'avons vu au chapitre
1,ce
document
concerne
une
vingtaine de
villages,situés
e n
Haute
Casamance,autour
de la ville de Kolda (voir carte 2).
Les
informations de
ce chapitre concernent donc la
périphérie
immédiate de la ville et ne peuvent constituer une référence
pour l'ensemble de la région administrative de Kolda.
La Haute Casamance,
occupe au Sénégal
u n e
position
méridionale
qui lui .permet de bénéficier de
précipitations
plus
abondantes (950 mm par an à Kolda en moyenne
sur
les
vingt dernières années),plus régulières et réparties sur une
plus
longue période que dans le reste du pays (cinq mois de
juin à octobre).
La région "offre un paysage de plateaux drainés par un
réseau
hydrographique
saisonnier,couvert par une
forêt à
feuilles
caduques,des taillis de combrétacées et par
place
des
peuplements de bambous.Sa population émiettée en petits
villages
est en majorité composée de
Peul,de
très
longue
date
sédentarisés
et longtemps soumis à
la prépondérance
Manding
dont l'influence
les a
profondément
marqués"
(PELLISSIER in atlas Jeune Afrique du Sénégal 1981).
Les
conditions climatiques favorables et les
densités
de population relativement faibles (17 hab/km2 en 1983 selon
A .
DIATTA 1986) procurent à la région des
possibilités
certaines de développement.
l.l.CONTRAINTES
ET POTENTIALITES D'UN MILIEU SOUDANIEN
l.l.l.LE CLIMAT:Une pluviométrie élevée et réguliere pour le
Sénégal.
Il y a une vingtaine d'années,la région avec 12UO mm de
pluviométrie
annuelle était qualifiée de soudano-guinéenne.
Comme partout en Afrique subsaharienne,les
précipitations se
sont
raréfiées.La
moyenne
de la période
1968-1986(*)
(946mm/an)
se situe 23% en dessous de la "normale"(période
1931-1961).Si cette diminution est proportionnellement moins
importante
que dans le nord du pays (- 34% à Louga
sur la
même
période),elle
n'en est pas pour autant négligeable-les
cultures
pluviales
(maïs,sorgho,arachide,sanio,coton...)
arrivent
encore régulièrement à boucler leurs
cycles
mais
certaines
rizières
ont du être abandonnées,en
particulier
dans deux des villages que nous suivons:Mahon
Ousmane ou
Saghare.
_______---__------------------------------------------------
(*):Période de référence utilisée par 1'I.S.R.A
pour
caractériser le climat actuel au Senégal.
24

-
-
-
Les
différentes
années
sur
lesquelles
nous
travaillons,dont
les pluviométries sont précisées
s u r
les
graphiques
11.1.1 et 11.1.2,
ont eu les
caractéristiques
suivantes:
-
-Un déficit
pluviométrique
accusé
1984 (ainsi
d'ailleurs
qu'en
1983),auquel
s'ajoute
u n e
mauvaise
répartition des
précipitations au cours de la
saison.les
-
rendements
agricoles
ont
été insuffisants.La
période de
soudure
1985,
avant
les
récoltes, a
été
difficile.Les
greniers des
petits paysans ont été vidés et
ils
ont du
-
décagitaliser
une partie souvent importante de leur cheptel
pour
se procurer des vivres.Nous verrons plus loin
comment
la
production
agricole d'une année
conditionne
les
ressources
des paysans et
influence leur
comportement en
-
matière
d'élevage
(capitalisation
les
bonnes
années,décapitalisation en période difficile).
-lJne
pluviométrie
moyenne et bien répartie en
1986 et
1987 qui a permis
des
rendements
agricoles
satisfaisants.
-Une
situation
intermédiaire en
1985 où les
rendements ont été meilleurs que les années précedentes mais
insuffisants pour
assurer
l'alimentation de toutes
les
familles jusqu'aux récoltes suivantes.
Nous
passerons
rapidement
sur les autres facteurs
climatiques.Les
temperatures
sont assez élevées (Kolda se
situe
sur
l'isotherme 28,5"C),les plus fortes
chaleurs se
-
situent
avant les pluies
(avril,mai).
Si l'alternance de sept mois de saison sèche et cinq
mois de
saison
des pluies
caractérise
effectivement le
-
climat de cette zone soudanienne,les habitants de la
région
notent de
nombreuses
nuances
dont
témoignent
leurs
calendriers
saisonniers.Les Peu1 de Kolda définissent les
-
mêmes
saisons
que
ceux du reste
du pays,néanmoins,les
caracteristiques
de celles çi et surtout leur correspondance
avec
les mois du calendrier grégorien sont spécifiques à la
-
région.
CALENDRIER SAISONNIER J1Ehi PEUJ,S I1y J?C[JJ,ADC[J.
Equivalent grégorien
Saison Peu1
Saison des pluies ou hivernage -------- Ndugu
(juin à octobre)
Post hivernage
------------_----_-----
Kawle
(novembre)
Saison sêche froide ------------------- Dabbunde
(décembre à février)
Saison sêche chaude _--__-_____--____--
Ceddu
(mars -avril)
Pré hivernage -----------__------------
Deminare
(mai)
25

5ütl
4üo
3üü
200
100
0
. . . . . . . .
..*..*........*.....*........*..*........*........*
3
11700
,.,.,.,.,.,ri.,.~.,~,.,.,.,.,.,.,.,
q ,.*.l.l.l.l.,.
-y--j
I J-
500
1982
1983 1984 1985 19% 1967
Programme PPR.ISRA/IEEIVT-CIRAD.

-
-
Le Ndugu,de
juin à octobre est clairement la
saison
pendant
laquelle il
pleut comme le
montre
le graphique
-
II.l.l,c'est la période des cultures.Les récoltes commencent
dès la
fin août (pour le maïs et le niébé) et continuent
pendant le
Khawle
période
encore
humide.Pendant le
-
Dabbunde,saison
la plus fraiche,les animaux trouvent encore
des
mares et des pâturages de qualité,les femmes
finissent
de récolter le riz.Le Ceddu et le Deminare sont les
saisons
les
plus
difficiles pour le bétail (le pâturage
devient
rare
ou est détruit par les feux de brousse),en particulier
le Deminare
pendant lequelle les paysans
préparent
leurs
champs en brulant les résidus de culture.
-
l.l.Z.MORPHOLOGIE
PEDOLOGIE:
Un plateau aux sols parfois cuirassés entrecoupé de vallées.
-
Nous
sommes
ici
dans
la région des grès
sablo-
argileux,déposés
au Continental terminal
(Atlas
Jeune
Afrique du Sénégal),qui forment un plateau monotone
découpé
par des vallées où affleurent parfois des niveaux de
cuirasses
fossiles.Au
niveau de ces
affleurements,le
s o l
squelettique ne
laisse
se développer qu'une végétation
-
herbacée de saison des pluies.Ailleurs
on rencontre des sols
ferrugineux tropicaux ou
légèrement ferralitiques
assez
fertiles et
favorables au développement d'une végétation
naturelle abondante ou à l'implantation des cultures-le long
des
vallées,l'hydromorphie
est générale,on y
trouve des
rizières
de bas
fond
et des pâ$urages de
saison
sêche
-
relativement riches.
1.1.3.LA
VEGETATION
LES PATURAGES:Une
savane
boisée
-
largement entamée par les zones de culture.
Nos connaissances sur la végétation et les pâturages de
-.
la région s'appuye
largement sur l'étude de G.
BOUDET
(1970).Depuis,d'après
A .
FALL (1987)
" la
composition
végétale
est restée constante,en revanche la densité et le
.-
couvert
sont
beaucoup moins
denses du fait de la
sécheresse."
La végétation
climatique serait une savane
boisée à
nombreux
bambous
africains,dont la
strate
herbacée
contiendrait un
tapis dense de graminées
vivaces.Sur
les
zones
cuirassées,les
strates
arborées
e t
arbustives
s'éclaircissent.L'action de l'homme par ses feux et ses
défrichements modifie ce contexte.
L'espace
pastoral qui nous intéresse dans la cadre de
cette
étude est largement imbriqué dans la
zone
agricole.
-
Suivant leur qualité et leur période d'utilisation on peut
distinguer plusieurs types de pâturages:
-Les
jachères constituent les pâturages de saison
des pluies les plus productifs.Ils ne sont exploités que par
les petits ruminants qui y sont attachés au piquet.
-Les
pâturages
sous
savane ou forêt
claire ne
26

peuvent
PAS
porter de charges animales élevées
mais
sont
très étendus.Les bovins les exploitent en saison des
pluies
et l'ensemble du cheptel y divague une partie de la
journée
en fin de saison sèche.
-Les
résidus
des cultures
pluviales et
leurs
repousses
sont exploitées par toNut le cheptel en
début de
saison
sèche
(2
partir d'octobre
pour
les
petits
ruminants,de décembre ou janvier pour les bovins).
-A partir de leur récc81te,les rizières et les bas
fonds
inondables sont largement mis à contribution par
les
bovins et
les ovins qui y trouvent longtemps un
fourrage
vert de qualité.Cependant,nous verrons que certains villages
sont mieux pourvus que d'autres en bas fonds et que
ceux-ci
se dessèchent plus ou moins tôt dans la saison.
1.2.LE MILIEU HUMAIN-LES SYSTEMES DE PRODUCTION
Prépondérance des activités rurales
l.Z.l.MILIEU HUMAIN ET ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE.
Les
Peu1
forment
l'ethnie
majoritaire de
Haute
Casamance et de tous les villages étudiés.Ils arrivèrent il
a plusieurs siècles dans la région alors dominée par
les
ianding,
dont
ils
devinrent
les
bergers et
les
esclaves.Leurs
grands
troupeaux
de zébus
et de petits
ruminants
sahéliens furent décimés par la trypanosomiase ce
qui
les conduit à adopter le cheptel local ( bovins
ndama,
ovins djallonke et caprins guinéens).
Au XIXè siecle
ils se révoltèrent et
formèrent un
royaume Peu1
autonome.Ils avaient
néanmoins
durant
leur
longue
cohabitation adopté un certain nombre des
pratiques
culturales des Manding,tout en ayant gardé un attachement
particulier pour l'élevage(PELLISSIER 1966).
Actuellement,à
la différence des zones où
les Manding
sont majoritaires (Moyenne Casamance),l'habitat est dispersé
en petits villages.
Les
deux tiers des 20 villages suivis sont
constitués
de moins de 10 concessions (galle en Pullar) et
la moitié
des
villages en
compte moins de 5.Ces
derniers
sont en
général
des villages récents,dont le chef est le
fondateur
ou l'un de ses proches parents.Les hiérarchies y sont
souvent
très vives le chef du village possédant souvent le
plus gros troupeau et les plus grandes surfaces cultivables.
Les villages les plus importants (Sare Samboudiang,Sare
Yoro Bana,Dioulayel...)
sont en général
plus
anciens,les
hiérarchies y sont un peu estompées,les deux tiers des
familles
possèdent des
bovins et un tiers des
boeufs de
trait.La plupart des villages sont établis en bordure des
plateaux où
se trouvent les terres destinées aux
cultures
pluviales,et à
proximité de bas fonds cultivables en
riz
mais jamais au bord des cours d'eau permanents ,
autrefois
infestés
d'onchocercose
et plus difficiles à
aménager en
27

rizieres (voir carte 2).
Les villages que nous étudions sont plus ou moins
bien
pourvus en
rizières.Ainsi au sud de Kolda,les villages de
Dioulayel,Sare
Yoro B#ana,Sare Samboudiang et
Sare Dianabé
semblent
les
mieux
pourvus.Au Nord Ouest de
la ville,le
-
groupe de Sare Bidji,Medina Sadiouma,
Marakissa, Dianabo et
Sare
Sounkary
est également
privilégié,quoique dans une
moindre mesure.En revanche le groupe de Médina Fass,Saghare,
Mahon
Ousmane et
Banthanto Demba n'a que
peu de
rizières.Celles çi ont parfois été completement
abandonnées
(Mahon Ousmane)
depuis
la sécheresse de 1983-1984.
L e s
rizières
-
constituant
les
meilleurs pâturages de
fin de
saison sèche (du moins pour les ovins et les bovins) il
e s t
important de conserver ces éléments en mémoire.
L'une
des
charges
essentielles du
chef
d u
village,maintenant
théoriquement
dévolue au
conseil
villageois
est de distribuer des terres à chaque
famille
lors de son
installation.Ces
terres
sont
ensuite
la
propriété de
la famille tant qu'elle reste dans le
village.Les plus anciens occupants sont en général les mieux
pourvues en
terres proches du village et en
rizières.Les
nouveaux arrivant doivent souvent aller défricher en brousse
et n'ont pas toujours de riztcres à leur disposition.
Chaque
concession
ou galle (quelques grandes cases
rondes
entourées d'une pallissade) est formée d'un à
trois
ménage,exeptionellement
cinq,soit-dix
à quarante personnes,
SOUS l'autorité du chef de galle,en général l'homme le
plus
agé.Celui-ci
organise la culture des champs collectif et la
gestion des troupeaux,en particulier de bovins mais chaque
membre
du galle,homme ou
femme
jouit d'une
certaine
autonomie
économique,comme
nous
allons le
voir.Certains
galle
peuvent
être
composés
d e
plusieurs
familles
indépendantes.Dans
ce cas le chef de chaque famille dispose
_-
de terres personelles et parfois d'un troupeau bovin. Ce
type de situation est en général transitoire,et évolue
rapidement
vers
deux
concessions
économiquement
-
indépendantes,même si
leurs habitants continuent à vivre
dans le même lieu.Ceux-ci ne s'y trompent d'ailleurs pas et
expliquent que certaines '"concessions" sont divisées en deux
"galle".
Pour l'étude des petits ruminants,la division classique
concession-famille
indépendante-famille dépendante ne
nous
semble
pas utile,l'unité
d'observation que nous utiliserons
sera donc la concession.
-
Les
populations
des
villages
étudiés
pratiquent
relativement
peu d'activités extra-agricoles.On rencontre
quelques artisants (forgerons principalement) ou commerçants
(épiciers ou commerçants en bétail).D'autre part les paysans
bénéficient parfois de compléments de revenus que
leurs
procurent leurs parents émigrés en ville mais ce phénomène a
nettement
mois
d'importance
que
dans le
nord
d u
28

Sénégal.Les forêts qui sont souvent exploitées par des
charbonniers ou
des
menuisiers
o n t
u n e
importance
n o n
négligeable
dans
l'économie de
la région.Ces activités
n'occupent
qu'une faible partie de la population active des
villages que nous étudions,nous n'y reviendrons pas dans la
suite de cette étude.
L a
ville
de Kolda
joue un
rôle
croissant
dans
l'économie des villages étudiés:
-Des
relations étroites unissent les citadins de
Kolda
aux habitants
des
villages
avoisinants:Certains
citadins
possèdent des
animaux
qu'ils
confient à
des
éleveurs de
leurs famille.D'autres,mais
le phénomène
est
plus
rare,
se font
embaucher
comme
ouvriers
agricoles
(navétanes) en saison des pluies:ils travaillent les
terres
d'une
famille qui manque.de main d'oeuvre et qui leur prête
en échange certains champs pour leur usage personnel.
-Mais
c'est
principalement
par les
débouchés
qu'elle
offre
à leurs produits que la ville contribue à
l'intégration de
l'agriculture
locale
a u x
echanges
marchands.Les
paysans
des
environs
trouvent
souvent
acquéreurs pour leur lait et leurs petits ruminants à Kolda.
Cependant une
part importante des transactions a
lieu au
niveau
des
villages,dans
les
marchés
aux bestiaux,par
exemple à Sare Yoba,
ou parfois directement entre
paysans.
Les
transactions
prennent
alors-
souvent
u n e
forme non
monétaire (trocs entre petits ruminants et bovins ou
entre
animaux et céréales).
Au niveau des produits agricoles,nous devons noter la
faible
importance des transferts de produits céréaliers
entre
les
villages et la
ville,les
paysans
n e
commercialisant
qu'une
part
minime de
leur
production
vivrière.Les
principales cultures de rente sont
l'arachide
commercialisée par l'intermédiaire des coopératives et
dans
une
moindes
mesure
le coton,dont
la production et la
commercialisation sont encadrées par la SODEFITEX.
Enfin les besoins croissants de la ville en produits
maraîchers
incitent
certains villages à
développer
leurs
jardins et leurs vergers.
l.l.Z.L'ORGANISATION
DU FINAGE,LES SYSTEMES DE PRODUCTION
Cultiver pour se nourrir,épargner
par l'élevage.
La figure 11.1.1 résume l'organisation du terroir d'un
village Peu1 de la région,où l'agriculture et
l'élevage
occupent
des
places
complémentaires.Chacune
des
deux
spéculations
se voit assigner des
objectifs
particuliers.
Les
cultures
doivent avant tout fournir l'alimentation en
céréales de
la famille pendant toute
l'année mais
les
cultures
de rente ,génératrices de l'essentiel du numéraire
dont disposent les familles se développent.L'élevage a un
rôle d'épargne
mobilisable en cas de besoin économique ou
29

FIGURE 11.1.1 : Schbma du finage d’un village de Haute Casamance
rAda& d’awk A. FALL (1987)D&placements du bétail
T
Cultures:
Caprins:
Bovins:
1 Bambe
t-f)+
2 Kene
Saison séche
Saison séche
3 Champs de brousse
V. 0 Saison des pluies
Saison des pluies
4 Jach&es
Y (piquet)
5 Riziéres (faro)
Ovins:
PS S Parcage en saison séche
6 Jardins
Saison Séche
PS P Parcage en saison des pluies
0P Puits zzzzz Piste
Palmier
o
w Forêt
F’qmmn)ePFfl BRAIIEUVT CIRU)

social (par
exemple
achat de
vivres à la
soudure),qui
constitue
en fait une exploitation différée du cheptel, il
contribue donc bien entendu ainsi à la sécurité
alimentaire
de
la famille.L'élevage est également la voie principale de
capitalisation
pour les
paysans,et
contribue en
outre
directement
à l'alimentation de :la famille par le lait
des
bovins
et occasionnellement les abattages.Les
interactions
entre
système
de culture et
système d'élevage
sont
nombreuses comme nous allons le voir.
*Le
système de
culture:Priorit6

à
l'autosuffisance
alimentaire
La saison des cultures s'étend du mois de mai pour la
préparation des
champs à celui de janvier au cours
duquel
sont
récoltées
les variétés les plus
tardives de riz.La
période
la plus active se situe entre les premières pluies
(aux alentours du 15 juin) et la :fin octobre.
Mises à
part les rizières qui occupent les bas
fonds
inondables,le finage est organisé en fonction de la distance
des terres au village et de l'ancienneté de la défriche.
Le bambe,qui jouxte le galle et y est quasiment intégré
forme un cercle
irrégulier d*un rayon d'une
centaine de
mêtres
autour du village.11 est régulièrement fumé par
les
déchets domestiques et des déjections animales.11 porte tous
les ans des céréales à cycles Cou:rts (principalement du maïs
éventuellement
associé
à du so:rgho,du mil
sanio et du
niébé).Le
maïs
sera récolté dès la fin du mois d'août et
assurera la
soudure
alimentaire de la famille.Tous
les
membres de
la famille,hommes et femmes travaillent sur le
bambe.Le kene à la périphérie immédiate du village porte lui
aussi
principalement des cultures vivrières.En saison sêche
les bovins y
sont parqués la
nuit.Les
familles qui ne
bénéficient
pas de cette fumure doivent laisser des
terres
e n
jachère dans le
kene.Celui-ci fournit l'essentiel
des
réserves en céréales du galle,tous les hommes participent à
son exploitation.
Plus
loin s'étendent les champs de brousse ,gagnés sur
la forêt
et où l'on rencontre l'essentiel des cultures de
rente
(arachide et dans une moindre mesure coton).Ils
sont
généralement appropriés individuellement par les hommes
qui
utilisent
le numéraire que leur procure ces spéculations de
façon indépendante-ces champs sont cultivés quelques années
puis
la terre est laissée en repos.Les
familles qui
possèdent
le plus
de bovins
fument
parfois
ces
terres
pourtant
éloignées du village mais la jachère n'y disparait
jamais.
Les
femmes
ont seules la charge des rizières
de bas
fond (faro),à destination exclusivement vivrière,qui ne leur
laissent pas
la possibilité de pratiquer des cultures de
rente.Néanmoins
elles sont souvent responsable des
jardins
maraichers et
o n t
parfois
l'occasion d'y produire
des .
30

-
excédents
qu'elles peuvent aller commercialiser
pour
leur
propre compte au marché de Kolda.
-
*Une réelle intégration agriculture blevage.
-
Contribution de l'élevage au système de culture:
fumure et travail.
L'apport de fumure et parfois la traction bovine
sont
les
deux principales contributions apportées par
l'élevage
au système de culture.
-
La fumure.
En saison sèche,les bovins sont parqués la nuit sur les
champs de
leurs propriétaires,d'abord
sur les terres
les
plus
proches du village puis quand les moyens de la famille
le permettent,plus
loin.Cette pratique permet à ceux qui en
bénéficient
d'emblaver
leurs
champs
tous
les
ans-les
déjections des petits ruminants sont également
recueillies.
Les
familles
qui possèdent des bovins utilisent la
fumure
des
ovins et caprins dans leurs jardins et leurs
rizières,
les autres consacrent ces déjections à leur bambe.
La traction attelée.
Jusqu'au début des
années
1970,la culture
était
exclusivement
manuelle
dans la
région.Depuis,sous
l'influence de
la SODEFITEX qui propose
des
prêts
d'équipement
intéressants,la
traction bovine
tend à se
développer:un
tiers des familles possède un
attelage,mais
plus de la moitié des galle peuvent y avoir accès en
recourant à
des
prêts ou
des
locations
de bovins de
trait.Elle
sert
principalement
au labour et au
semis,le
desherbage
reste souvent manuel,du moins pour les
cultures
-
vivrières
e t
est le principal
facteur limitant
leur
extension.En revanche la traction attelée permet d'accroître
les
surfaces en
arachide
et le
coton
e s t
réservé
a u x
éleveurs
qui posèdent un attelage.D'autre
part la
traction
attelée
permet
à ceux qui en bénéficient
d'emblaver plus
rapidement
leurs
terres après les premières pluies
et de
gagner un temps précieux (dans la région la durée des pluies
-
semble
plus un facteur limitant de la
production
agricole
que leur quantité).Enfin l'effet d'un travail du sol profond
sur les rendements est partout attesté par les paysans.
L'espace agricole fournit une part importante de
l'alimentation des animaux.
En saison sèche le cheptel pâture la majeure partie du
temps
sur les résidus des cultures,d'abord
sur les cultures
pluviales
puis
sur les
rizières.De
plus
les
éleveurs
-
stockent
leurs fanes d'arachide qu'ils distribuent comme
complément
en fin de saison sèche,à leurs petits
ruminants
et leurs boeufs de trait.
En saison des pluies les jachères sont systématiquement
exploitées par les petits ruminants au piquet et parfois par
les troupeaux de bovins.
31

Ainsi
l'integration des
systèmes
d'élevage
et de
culture
de
la
région
est
particulièrement
fonctionnelle,chacune
des spéculations est essentielle pour
la famille et ne pourrait être menée à bien sans l'autre.
Les cultivateurs non éleveurs sont très rares (moins de
10% des familles d'un village),cette
situation étant souvent
accidentelle et transitoire
*L'élevage.
Outre
son rôle dans le développement
d e s
productions
végétales
les
paysans de la région de
Kolda
assignent à
l'élevage des objectifs
économiques et sociaux de toute
première
importance:
Les produits:lait travail fumure.
Les brebis et les chèvres ne contribuent jamais à cette
production.Seules
les
vaches sont traites,le lait
est en
partie
autoconsommé,en
partie vendu pour les familles
les
plus riches en bovins,le plus souvent à Kolda,à 100 F CFA le
litre (prix
moyen
en 1987).Les revenus
procurés
par la
commercialisation sont surtout importants en
hivernage,donc
à la période de soudure,oti les besoins des familles sont les
plus grands.
Nous
avons évoqué plus haut les productions de
fumure
et travail.
i
Un rôle économique de premie.r plan:
Epargne mobilisable et capitalisation.
Un des principaux objectifs assignés à l'élevage est de
constituer
une épargne mobilisable en cas de besoins (achat
de
vivres,de
médicaments,de
vétements,de
fournitures
scolaires...).Néanmoins
le numéraire procuré par les ventes
de cheptel
est en général faible par rapport à
celui
que
fournissent les cultures de rente.
Les
éleveurs cherchent donc à réunir un troupeau aussi
important que possible (compte tenu de la main d'oeuvre dont
ils disposent),constitué d'animaux divers (espèce,âge)
pour
répondre
à des besoins divers (un caprin correspond à un
petit besoin,un ovin à un problème plus important,les bovins
étant réservés aux cas graves).Les bovins sont la principale
mesure
de la fortune d'une famille,en acquérir est un des
objectifs,à
plus ou moins long terme,
de tous les galle.La
famille
dispose ainsi
d'une
reconnaissance
sociale,de
fumure,de lait et d'un important volet de sécurité en cas de
crise
alimentaire
grave ou
d'obligations
sociales
importantes (mariages,funérailles...).
Mais
l'accès à ce niveau de capitalisation
est
relativement
difficile.Quand
ils
n'en héritent pas,les
paysans
accumulent
progressivement
des
petits
ruminants
qu'ils
échangent
contre une génisse par lots de
trois ou
quatre
quand
ils ne
sont
pas
amenés
à les
exploiter
32

-
individuellement
avant.Les
femmes
commencent
souvent le
processus
d'accumulation plus bas en échangeant d'abord de
-
la volaille contre leur première chèvre;dans
les
familles
relativement aisées elles peuvent aussi recevoir directement
une génisse lors de leur mariage.
On peut ainsi noter une différence de nature entre:
-le cheptel bovin qui constitue un capital
productif (lait travail fumure),renouvelable
et pourvoyeur
d'intérets
(naissances),mobilisable
en cas de
besoins et
-
transmissible
(l'héritage
constitue
le principal
mode
d'obtention des bovins).
-les petits ruminants qui constituent plutôt
u n e
épargne,
"rémunérée"
par le
croît
naturel,fortement
mobilisée
(voir
les
taux de
réforme
e t
d e
renouvellement,partie
2.2.3 de ce chapitre) et entretenue en
vue d'une exploitation différée.
Le rôle social traditionnel de l'élevage:
La materialisation des rapports sociaux.
Abattages et dons au niveau des galle
L e s
chefs de famille doivent fréquemment abattre un
animal lors de cérémonies religieuses ou sociales (baptèmes,
-
mariages,
tabaski
réceptions . ..).Alors
qu'autrefois
les
abattages de bovins
étaient courant lors de
mariages ou
funérailles,les
éleveurs répugnent de plus en plus à amputer
leur
capital
pour de simples obligations
sociales,ils se
contentent donc souvent de petits ruminants.
L e
bétail,particulièrement-
les
bovins,constitue
u n
élément
essentiel de
la dot que
les
jeunes
femmes
-
reçoivent de leur mari.Les enfants peuvent
recevoir
des
animaux
(volailles,petits
ruminants,bovins
suivant la
richesse
de leur famille),qui
leur
permettent de se
constituer
un troupeau personnel en vue de
leur
insersion
dans le tissus social.
Entre galle:Les bovins,fondement du pouvoir social.
Rappelons que
dans les plus importants
des
villages
étudiés (plus de dix galle),les deux tiers
des
familles
possèdent au
moins
un bovin et un tiers d'entre
e u x
u n e
paire
de boeufs.Dans les petits villages (de moins de cinq
galle),en
revanche,seul
le chef du village
dispose d'un
troupeau bovin.Les
villages de cinq à dix
galle
semblent
dans des situations variables.
-
Les
propriétaires de bovins peuvent fumer
les
terres
d'autres
paysans,prêter
leurs attelages ou encore convier
l'ensemble des villageois à travailler sur leurs terres en
abattant à leur intention une tête de bétail(généralement
un
petit
ruminant).Les gros
éleveurs disposent ainsi d'un
certain nombre de moyens d'établir ou de maintenir des liens
de dépendance mais
aussi de solidarité entre eux et
les
-
villageois moins bien pourvus.
Les confiages tissent un réseau complexe de relations.
Les
paysans
qui n'ont pas d'animaux
peuvent
parfois
accéder à
l'élevage en
recevant en
confiage un
petit
ruminant,dont
ils
s'occupent
entièrement;ils
gardent le
33

produit d'une mise bas sur trois.
Les gros éleveurs peuvent également confier des bovins,
s'ils ne disposent pas de suffisamment de main d'oeuvre pour
s'occuper
de l'ensemble de leur cheptel,ou s'ils désirent
limiter les risques épizootiques encourus par leur troupeau,
ou encore s'ils cherchent 5 rendre difficile l'évaluation de
leur fortune.Le bénéficiaire du confiage garde alors le lait
et
la fumure des animaux.Les petits éleveurs agrègent
parfois
leurs bovins à de ,plus gros troupeaux
pour
bénéficier d'une unité de gestion de la fumure et des
repr0ducteurs.A. FALL (1987) ne considère pas ces transferts
d'animaux
comme des confiages,l'éleveur continuant à gérer
les productions et la descendance de son cheptel.
Les modes de transfert des animaux
(héritages,
dots,
confiages),en
particulier des bovins,
en font un
clément
essentiel de stabilité des structures sociales et de
leurs
inégalités.
Conclusion partielle
La région de Kolda,relativement privilégiée sur la plan
climatique,reste
une zone à dominante rurale.Les
activités
de culture et d'élevage y sont prépondérantes.Le système de
production mis en place par les Peu1
dans la région réalise
une réelle intégration entre agriculture et élevage,tout en
assignant à
chaque spéculation des objectifs
particuliers
permettant la reproduction de leur force de travail et
parfois,pour les familles les plus riches une accumulation
certaine
de capital.Les
systèmes de
production
sont
néanmoins
fragiles (ils présentent une grande sensibilité
aux
variations de leur environnement naturel
(climat et
pathologie) et économique sur lesquels les paysans n'ont pas
prise),nous
le verrons
plus loin en ce qui
concerne
les
petits ruminants.
La
ville
de Kolda,récemment élevée au rang de
préfecture
régionale,
offre des débouchés
importants
aux
paysans
des environs .(principalement en ce qui concerne le
lait,
les
petits
ruminants et
produits
maraîchers).Son
développement ne devrait qu'accentuer ce phénomène.
34

-
-
Nous possédons maintenant les principaux éléments pour
comprendre
l'élevage des petits ruminants,auquels nous
-
allons dorenavant .nous intéresser,en suivant
la démarche
exposée au début de ce chapitre.
-
2.1.LE PEUPLEMENT ANIMAL.
Z.l.l.LES RACES.
-
Les
petits ruminants exploités dans notre zone d'étude
et plus généralement dans toute la
région située au sud du
fleuve
Casamance,
sont des animaux de petite
taille.
Chacune des deux espéces n'est représentée que par une seule
race :
Djallonké pour
les ovins et Guinéenne pour les
caprins.
L e s
premières
descriptions
des
caractères
phanéroptiques
et biométriques de ces races remontent
pour
les francophones à PIERRE (1906). Elles furent précisées par
CURASSON (1936) et DOUTRESSOULE(l947),
puis reprise dans les
publications ulterie.lres.
*Le mouton Djallonké
Encore appellé mouton guinéen ou mouton nain d'Afrique
-
occidentale
(Dwarf West African sheep),
les
éléments
caractèristiques
de la description qu'en fait DOUTRESSOULE
sont :
-
- Aspect hypométrique, rectiligne et médioligne.
- Tête
forte,
à front plat .
Chanfrein
légérement
busqué chez le mâle. Crâne large et museau épais.
- Cornes
moyennement développées chez le
bélier,
prismatiques,
larges à la base, dirigées en arrière puis en
avant,
formant une
-spirale et demie.
Absentes (le plus
souvent) ou fines et courtes chez la femelle et le mouton.
- Oreilles minces étroites et tombantes.
- Encolure
longue,
pendeloques
moins fréquentes et
-
garrot moins saillant que chez les moutons sahéliens.
- Queue longue,forte à la base,
s'amincissant jusqu'au
jarret.
- Tronc cylindrique;
La silhouette est trapue et
les
caractères
de féminité sont plus accusés que dans les races
du Sahel.
- Robe blanche, le plus souvent pie (noir ou roux).
-
- Pelage ras,
mais le mâle porte crinière et camail et
souvent
u n e
manchette
de poils
allant de la gorge à
l'interars
et sur les cotés de la poitrine.
-
- Taille au garrot de 40 à 60 cm.
Dans la zone étudiée , le poids moyen des mâles à un an est
35

de 19 kg, tandis que les femelles pèsent
au même âge 17 kg.
Le .poids post-partum des femelles varie de 20 kg (après la
lere mise-bas) à 25 kg (mise-bas de rang supérieur à 4)
*La chêvre Guinéenne
Encore
appellée
chêvre
naine
d'Afrique
occidentale
(Dwarf West African goat),
chêvre du fouta Djallon plus
rarement ou chêvre Djallonké,
les éléments caractèristiques
de la description qu'en fait DOUTRESSOULE (1947) sont :
- Aspect
ellipométrique,
concave ou
subconcave et
breviligne.
- Tête forte, plus ou moins concave, front large.
- Cornes assez
développées chez
le mâle, à peine
spiralées,
dirigées en
dehors et en arrière;
petites et
droites chez la femelle.
- Oreilles longues ,
fines,
étroites, portées souvent
horizontalement.
- cou
ramassé,
court,
gros à la base,
le garrot est
noyé, et l'épine dorsale à peine saillante.
- Queue courte et relevée.
- Membres trapus et musclés.
- La silhouette est ramassée et courte sur pattes.
- La robe est brune aux extrêmités noires avec une raie
de mulet fréquente, pie noir, pie brun ou bringé noir.
- Le pelage est ras,
la barbiche courte et peu fournie
chez le mâle, non constante chez la femelle. La crinière est
peu développée et se prolonge sur le dos chez le mâle.
- Taille au garrot de 40 à 50 cm.
Dans la zone que nous étudions, le poids moyen des mâles à
un an est de 15 kg,
tandis que les femelles pèsent au
même
âge 14 kg. Le poids post partum des femelles varie de 16 kg
(après
la première
mise-bas) à 25 kg
{mise-bas de rang
supérieur à 4).
2.1.2LES STRUCTURES DEMOGRAPHIQUES.
Les
graphiques
11.2.1 et 11.2.2 représentent
les
structures démographiques des ovins et des caprins suivis,au
31/05/1985.
L'observation de ces pyramides appelle un certain
nombre de remarques.
-Leur base
très évasée dénote une fécondité élevée
des femelles reproductrices,en particulier pour les caprins.
-Si
les
femelles atteignent
des
âges
relativement
avancés,les
mâles de plus d'un an sont
rares,nous
verrons
qu'ils sont exploités très jeunes.
-D'une
manière
générale les caprins sont plus
jeunes
que
les ovins (60% des caprins et 50% des ovins
o n t
moins
d'un an),ce qui s'explique par la plus grande prolificité
des femelles,puis par un niveau d'exploitation plus
élevé
36

H H . N
N . .
I
I
1
+--4---4---i
,
,
I
I

Ii
MALES
4
U=i28
P
Graphique 11.2.4 : FYRCIMIBE DES AGES AU 31 08 85 HILBA CBFRIHS
FEMELLES
n-f;@5
300
250
200
150
100
50
0 0 50
100
150
200
25R
300
Programme PPR.ISRA/IEMVT-CIRAD.

-
-
pour
cette
espèce,nous y
reviendrons
dans le
chapitre
-
1V:"Gestion des petits ruminants".
Nous
verrons
dans ce même chapitre qu'il existe une
période
d'exploitation importante du cheptel (entre juin et
août),la date à laquelle on étudie les pyramides des âges a
-
donc
une grande importance.Quand on compare les
graphiques
11.2.1 et 11.2.2 aux graphiques 11.2.3 et 11.2.4,réalisés
au
31/08/1985,on
constate une
chute
des
effectifs
suivis
-
affectant
particulièrement les animaux de plus d'un an (les
naissances
viennent en effet partiellement
équilibrer
les
exploitations dans la classe O-l an).
-
Il est pour l'instant important de retenir:
-La
forme
de ces
pyramides,en
particulier
l'absence de mâles agés.
-
-L'importance de la période de l'année à laquelle
on étudie ces structures démographiques.
2.1.3.LES STRUCTURES DE PROPRIETE
Dans les villages étudiés,presqu'exclusivement
composés
de Peul, tout
individu,homme ou femme,peut posséder des
petits ruminants. Dans la mesure où ses objectifs ne mettent
pas en
cause
l'équilibre économique de l'ensemble du
galle,chacun
peut
se procurer et exploiter
librement
s o n
cheptel-En
revanche
quand l'intéret de
l'ensemble de la
concession
est en jeu (par exemple lorsqu'il faut vendre un
petit ruminant pour acheter des vivres) ,
le chef de galle
peut décider d'exploiter un animal qui ne
lui
appartient
pas.
Si la gestion économique du cheptel
est
souvent
individuelle
,nous verrons qu'en revanche la
conduite
d e s
troupeaux est
en grande partie collective au
niveau
d e s
-
galle.(Dans
la suite de ce document,nous utiliserons le mot
cheptel pour un groupe d'animaux ayant le même
propriétaire
e t
parlerons de troupeaux pour un groupe d'animaux conduits
de manière homogène,ici au niveau du galle,c'est à dire de
-
la concession familiale.)
-
Dimension et nature des troupeaux de galle:
* Un regroupement de cheptels individuels.
Les données recueillies par le suivi ne permettent pas
de cerner les structures de propriété au sein des galle (le
suivi a en
effet principalement pour but de
saisir
d e s
-
données
zootechniques
et la propriété
individuelle
étant
relativement
fluctuante,elle
est délicate à saisir par ce
genre
de suivi),nous avons donc enquété sur ce point 25
-
concessions
(sur
1 6 0 s u i v i e s ) ,c-est à d i r e
toutes
les
concessions
suivies
dans 5 des
20 villages où
nous
travaillons.Nous
avons
noté
que
si la
propriété y
e s t
3 7

morcellée
entre de nombreux individus elle est loin
d'être
uniformément répartie entre les adultes d'un galle.
Remarquons
tout d'abord que 40% des femmes et 60% des
hommes
adultes (agés
de plus de 15
ans)
d'un galle ne
possèdent
aucun
petit
ruminant (dans les deux
tiers des
galle
le chef de concession est le seul homme propriétaire
d'ovins ou de caprins alors qu'il y a plus d'un homme adulte
dans
75% des
concessions).La
propriété
est donc mieux
répartie
entre femmes qu'entre hommes.Celle là possèdent la
majorité des petits ruminants (60%) mais elles
semblent
accorder
leur préférence aux caprins dont elles
détiennent
75% des effectifs alors qu'elles ne sont propriétaires que
de 40% des ovins.
Les
cheptels individuels sont constitués d'une à
cinq
têtes,les
propriétaires
de plus
de sept
animaux
étant
exceptionnels,dans
les
grandes
concessions
cependant,un
homme et une femme,assez agés possèdent souvent chacun plus
de sept petits ruminants.
Les
différences
entre hommes et
femmes
peuvent
s'expliquer de plusieurs manières:
-Dans les familles aisées,les hommes ont des revenus
agricoles
importants et accordent souvent plus d'intéret à
l'élevage bovin auquel ils consacrent l'essentiel de
leur
effort de capitalisation (d'après A. FALL 1987 ils possèdent
plus de 60% des bovins).En matiere de petits ruminants
ils
préfèrent les ovins qui nous le verrons se valorisent
mieux
à la vente.
-En
cas de besoin,les chefs de famille
doivent
exploiter en
priorité leur propre
cheptel.Les
femmes en
revanche
parviennent
souvent à capitaliser et cherchent à
constituer un patrimoine pour leurs enfants et à posséder un
~kep-tél
perscnnel -leur
permettant de répondre à Il;;;;
besoins
particuliers
(achats de
vétements...)
choisissent
préférentiellement :Les chèvres,plus prolifiques
et pouvant couvrir des dépenses de moindes importance.
*La dimension des troupeaux de concession:
Les galle que nous avons enquètés possédaient en
moyenne
2.5 petits ruminants par adulte(*) (entre 1.5 et 3
suivant
les concessions).Cependant le nombre d'adultes par
concession
est très variable;les troupeaux auront donc
des
effectifs
très
inégaux.
En général
les
familles
nombreuses,disposant de terres et de bétail en abondance ont
une position sociale dominante dans les villages.
L e s
grandes concessions,même si elles ne possèdent pas
beaucoup
plus de terres ou de petits ruminants par
adulte,
~~~--~-----_----__-_--~~-~-~~~--~~~~~-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
(*> Rapport
du nombre de petits ruminants du troupeau de
concession au nombre d'adultes de la concession.
38

-
-
ont
souvent plus de bovins et en fin de compte une marge de
sécurité nettement plu5 importante.Les petits ruminants sont
alors une étape vers l'acquisition de bovins.
Les
petits
éleveurs
n'ont
en général
pas
c e t
-
objectif,les ovins et les caprins sont pour eux une
épargne
qu-ils
doivent
régulièrement mobiliser pour
répondre
a u x
besoins
de la famille.La capitalisation et l'acquisition de
-
bovins ne peut faire partie de
leurs
objectifs;ils
préferent bien entendu conserver quelques petits ruminants,
qu'ils
peuvent exploiter progressivement plutôt que de
les
-
troquer contre un bovin.
Les données recueillies dans le cadre du suivi continu
permettent de
préciser
notre
étude au
niveau
d e s
-
troupeaux.Rappelons que l'unité d'agrégation retenue par le
suvi
est
le troupeau de concession,en principe identifié
dans le fichier par le nom du chef de concession.Un
léger
biais est cependant introduit (dans environ 10% des cas) car
des
raisons pratiques sur le terrain nous ont amené parfois
à
réaliser
u n e
agrégation de deux concessions ou au
contraire à
diviser une concession en
deux
unités
d'étude.Les
informations
suivantes
ne peuvent donc être
considérées
comme
des
références
absolues,mais
nous
fournissent
cependant des renseignements précieux
sur les
dimensions des troupeaux et les ratios entre ovins et
caprins.
1Jn second biais est introduit par lapl~~spa;~~~;;
progressive au
niveau du
suivi
des
troupeaux.Cette dérive dont nous avons expliqué les
raisons
a u
chapitre 1 (l'elevage intermittent des petits galle
e s t
difficile à
suivre
régulièrement)
explique
que
nous
étudierons
ici
les dimensions des troupeaux au cours de
l'exercice 9/84-8/85 qui nous a semblé le plus représentatif
des structures d'agrégation des villages étudiés.
-
Le graphique IT.'?.Z c~i~~e~g,~t~ ie IIONIbre de concessions
-oar
r:a;;t: rie dimension de troupeau,il-permet
de noter
que
ia majorité des galle n'ont que de petits troupeaux.
-
Nous avons regroupé les concessions en cinq classes de
dimension
de troupeaux.Les éleveurs de chaque classe ayant
des
objectifs
relativement
homogènes.Les
effectifs
-
de galle
et d'animaux par classe sont résumés dans le
tableau suivant.
-
-
-
39

5

-
Tableau II.Z.l:LA DIMENSION DES TROUPEAUX (OVINS+CAPRINS)
-
(Effectifs moyens entre 9/84 et 8/85).
dimension
d u
o-2
2-5
5-10
1 0 - 2 0
+deZtl
T
.-
troupeau.
Nb
%
Nb % Nb % Nb % Nb
%
Eleveurs
dans la
35
21%
36
22%
40 25%
28
17%
21 13%
160
classe
I
1
68%
Animaux
dans la
28
2 % 122
9 % 291 21% 377
27% 585 42% 1403
classe.
I
1
69%
-
Au cours de 1' exercice septembre
1984-août
1985,les
troupeaux de 20% des eleveurs suivis comprenaient moins de 2
petits
ruminants en moyenne sur l'année.Ces petits eleveurs
ne possedaient que 2% du cheptel suivi.Cette forme d'élevage
semble
particulierement
instable,les
eleveurs
perdant
facilement tout
leur cheptel (nous développerons ce point
dans
l'etude
d e
la
gestion
economique
des
troupeaux).L'activite
d'elevage
semble ici débuter par un
don un
confiage ou
parfois un
achat
après
une bonne
recolte.L'expérience
.&. toute les
chances de prendre fin au
premier besoin
important de la famille.Le suivi
du galle
s'arrète
alors de fait.
Dans la
catégorie
suivante [entre
2 et
5 petits
ruminants),
l'élevage est une activité moins aléatoire, les
-
risques
de perte de
la totalité du cheptel en
cas
d'épizootie ou
de soudure alimentaire
difficile
pour la
famille
sont
moins
importants:si 70% des
concessions du
-
premier
groupe
o n t
perdu tout leur cheptel au
cours de
l'exercice
1984-1985
(rappelons
qu'ils
ont pu
le
reconstituer
par
la suite) ils ne sont que
20% dans le
_-
groupe possédant deux à cinq animaux.
Nous
passons
ensuite progressivement à
des
familles
pour
lesquelles
l'élevage est une
activité
stable,
-
génératrice de
revenus
parfois
élevés et
qui
peut
représenter un capital important.
Les concessions possédant entre 5 et 10
petits
-
ruminants,qui
représentent
25% des
éleveurs
suivis,sont
souvent des
éleveurs
actifs,en
phase de
croissance,qui
parviendront à accroitre leur troupeau,comme
nous le verrons
a u
chapitre IV.
-
Pour
les
groupes
suivant (30% des
concessions,qui
possèdent
70% du
cheptel
suivi),la
fonction de
capitalisation
progressive
par
troc d'ovins ou
caprins
-
contre des bovins devient fondamentale.Les enquètes nous ont
appris
que
les
familles
de ces
deux
derniers
groupes

possèdent en général d'importants troupeaux bovins (plus de
d i x
têtes),de
grandes surfaces cultivables et
bénéficient
d'une position sociale dominante au sein des villages.
La dimension des troupeaux de petits ruminants apparait
ici
comme
un assez bon indicateur du statut
s o c i a l d ' u n e
famille.
*La nature des troupeaux de concession:
Le
tableau suivant représente le nombre de
concessions
possédant
un certain pourcentage de caprins par
classe de
dimension de
troupeau.Nous
avons
encadré
les
cases
comprenant plus de 15% des cas.
Tableau 11.2.2:POURCENTAGE
DE CAPRINS DANS LES TROUPEAUX
Nb d'animaux du galle
O-2
2-5
5-10
10-20 + 2 0
% de caprins
0%
(lY%)
O-20%
3
( 3%) (2:%)
(11%) ( i%)
20-40%
2
( 6%) Cl:%>
(32%) (29%)
t
40-603
1
4
6
( 3%) (10%)
(21%)
(3i%)
60-80%
1
2
( 3%) ( 6%) (l;%) (14%) <2:%)
a
80-100%
cl;%) ( 4%) ( 5%)
100%
17
12
(49%) (33%)
(10%)
( 72%)
100%
100%
100% 100%
100%
Ce
tableau
montre
clairement
que si
les
grandes
concessions
(plus de
10 petits ruminants)
parviennent 5
entretenir des troupeaux mixtes leur permettant de
répondre
à des
objectifs
variés,les petits galle
(moins
de cinq
petits
ruminants)
semblent
choisir
une
espèce.On
note
d'ailleurs chez ceux-ci un léger déséquilibre en faveur des
caprins,plus
prolifiques.Les
concessions
disposant d'un
troupeau de 5 à 10 ovins ou caprins sont dans une
situation
-
4

intérmédiaire où
l'on
rencontre
tous
les
cas
d e
figure-Encore
une fois cette approche rapide et descriptive
sera précisée dans le chapitre gestion économique quand nous
comparerons les stratégies des différents groupes.
2.2.LES PRATIQUES DE CONDUITE DES PETITS RUMINANTS.
Nous
venons
d'étudier la structure des
systèmes
d'élevage des petits ruminants dans la
zone.Analysons
maintenant
s o n
fonctionnement,où,rappelons
l e
l'on
distingue
la conduite des troupeaux,
q u i
conditionne,avec
l'environement pathologique,les
performances des animaux,et
la gestion économique du cheptel qui constitue la finalité
du systeme.
La conduite des troupeaux,que nous allons étudier à
présent,est l'ensemble des pratiques mises en oeuvre par les
éleveurs
sur leurs animaux "en vue d'assurer leur entretien
et de les mettre en condition de réaliser les performances
qu*il(s) en attend(ent)" (E.
LANDAIS,l987).
L'unité de
conduite
que
nous
étudierons
sera
le
troupeau de
concession,dont
la conduite est relativement homogène.Nous
rencontrerons
un certain nombre de pratiques
différenciées
en fonction du propriétaire,nous
les préciserons le moment
venu.Nous
distinguerons
ici les
pratiques
d'alimentation
(c'est
à dire les déplacements des an.imaux.au pâturage,leur
complémentation et
leur
abreuvement),de
logement. et de
conduite de la reproduction des petits ruminants.
Les ovins
et caprins ne sont jamais traits et leurs déjections doivent
plus
être considérées comme un sous produit que
comme
u n e
production à part entière.
connaissance
des
pratiques
des
éleveurs
nous
permekra de
resituer
les performances zootechniques
des
animaux
dans
leur
contexte (elles seront étudiées au
chapitre
1II);et
de comprendre
la gestion des petits
ruminants,qui sera l'objet du chapitre IV.
2.2.l.LES PRATIQUES D'ALIMENTATIONzmise
à contribution de
l'espace agricole.
Dans
la région de Kolda,tous les animaux quittent
les
concessions
dans la
journée
pour
aller
pâturer.On n e
rencontre
pas
comme dans le nord du Sénégal
d'élevage de
case où les animaux sont nourris exclusivement à l'auge.
*Les parcours:importance de la vaine pâture.
L'évolution au
cours de l'année de l'utilisation du
finage villageois par les petits ruminants est résumé sur la
figure
11.2.1 "Calendrier d"utilisation
du finage par
les
petits ruminants".
42

.-. .-
r I :

De la fin des
récoltes (octobre
novembre
SUT?
les
plâteaux,janvier'
dans
les rizières),jusqu'aux
semis
(aux
alentours de la mi-juin),les animaux divaguent librement.
Dès leur récolte (octobre pour les céréales,novembre
-
décembre
pour l'arachide),les
champs passent sous le régime
de la
vaine pâture.Leurs propriétaires
peuvent
néanmoins
récupérer préalablement les sous produits (notamment la fane
-
d'arachide)
qu'ils désirent utiliser pour
leur
usage
personnel.
Durant
les
premiers
mois
le bétail se
cantonne
principalement
sur
les parcelles de plateau oti il
pâture
-
résidus
des cultures (par exemple les résidus de battage de
l'arachide),leurs
repousses et les adventices.
A partir du
mois de février
les ovins se dirigent vers les bas
fonds
rizicoles
qui leurs
fournissent un
fourrage vert plus
longtemps.Les
villages étudiés sont plus ou moins favorisés
sur ce plan:l'est de la zone (autour de Mahon Cusmane),où la
nappe
phréatique est profonde est la plus
désavantagée,les
b a s
fonds
y sont souvent secs dès les mois de
février ou
mars;en
revanche
le sud de notre zone d'étude (autour de
Sare Samboudiang)
garde
ses
bas
fonds
verts
jusqu'aux
alentours des mois d'avril ou mai.Les caprins,qui supportent
mal
l'humidité restent sur le plâteau et mettent les
pâturages
naturels
des
sous bois à
contribution,ils
en
exploitent les végétations herbacée et arbustive.
Les
animaux sont en général détachés le matin entre 7
et 10 heures,
rentrent s'abreuver aux heures
chaudes et
repartent jusqu*aux alentours de 18 ou 19 heures.
Cependant
dans
les
villages où les
animaux
peuvent
trouver de l'eau et dans certains galle où l'on pratique des
modes
d e
conduite
plus
extensifs
(pas
d e
complémentation,abreuvement
irrégulier...),il
arrive que les
petits
ruminants,particulièrement
les
caprins,passent
plusieurs jours sans rentrer au galle.
En
saison
des
cultures les animaux ne
peuvent
bien
entendu plus divaguer.Deux solutions sont alors utilisées.
La plus répandue,exclusive
dans la partie nord de notre
zone d'étude,
consiste à attacher les ovins et les
caprins
a u
piquet.Les
femmes
ou les enfants sont chargés de
les
--
attacher en fin de matinée,sur les jachères ou les bas cotés
des
chemins,puis
de les ramener vers 18
heures
dans
les
concessions.Cette
pratique
affecte
les
performances
pondérales des petits ruminants,comme nous le verrons.
L a
seconde
solution est surtout
pratiquée
dans
les
galle
possédant de grands troupeaux,dans la partie
sud et
_-
est de
notre zone d'étude.Les animaux sont gardés
par un
berger,souvent
de la famille,parfois
salarié,qui les promène
sur les jachères ou dans les zones non défrichées,en général
e n
u n
troupeau
indépendant de celui des
bovins.Cette
pratique évite le travail de la mise au piquet et le
stress
alimentaire
de ce mode
d'alimentation,mais il
n'est
accessible
qu'aux galle disposant de suffisamment
de main
43

d'oeuvre pour pouvoir décharger un de ses membres des tâches
agricoles
ou de moyens financiers
leur
permettant de
rémunérer un salarié.
*La complémentation:utilisation
des résidus de culture.
Dans
la plupart des concessions où l'on cultive de
l'arachide (ce qui est le cas de plus de 80% des concessions
enquêtées)
les
éleveurs
récoltent
leurs fanes et
les
distribuent en saison sèche à leur cheptel.Les achats
d'aliments
du bétail restent exceptionnels (le sel mis à
part) ainsi le niveau de complémentation des animaux
dépend
de l'importance
relative des cultures d'arachide et du
troupeau du galle-les boeufs de trait,lorsqu'ils
existent
disposent de l'essentiel et parfois de
la totalité des
fanes.25% des
familles enquétées ne complémentent
pas du
tout leurs petits ruminants.
Dans
les
galle
o ù
l'on
pratique
la
complémentation,celle-ci est distribuée de façon
égalitaire
entre
les
petits ruminants quelqu'en soit le
propriétaire
mais dans les familles les moins riches en fanes,seules
les
femelles
allaitantes
e t
les
animaux
fatigués
seront
complémentés.
La durée de la distribution est également variable.Dans
les
galle les mieux pourvus,elle débute en janvier et
dure
jusqu*aux
pluies.Ailleurs
elle
peut ne
commencer
qu'en
février,mars ou même avril.
Le chef de concession préside à la distribution de la
fane dont il doit gérer le stock.
Les
petits
ruminants
disposent également de
son de
céréales
et de
leur
eau de rinçage que
les
femmes
distribuent aux animaux présents lors de la préparation des
repas.Les quantités distribuées ne sont jamais importantes,du
moins
par
rapport aux autres régions
dans
lesquelles le
programme a
implanté un
suivi et
la part de la
complémentation reste probablement secondaire dans la ration
alimentaire des petits ruminants.11 serait certainement
intéressant de pouvoir préciser les quantités de compléments
distribuées
aux petits ruminants,mais ce type de
recherche
pose
des
problèmes
méthodologiques graves et
n o n
encore
résolus.
Il nous
faut
par ailleurs
noter
que
les
éleveurs
producteurs
de coton ne bénéficient pas de restitutions de
graines
à distribuer à leur cheptel et n'en utilisent
donc
pas.
*L'abreuvement.
En saison sèche,quand les mares temporaires
les
plus
faciles
d'accès
pour les animaux sont épuisées,les
femmes
les abreuvent deux à trois fois par jour en puisant l’eau au
puits du village.
44

-
E n
saison
des
pluies
les
animaux au
piquet
sont
abreuvés de
la .même
manière mais une à
deux fois par
jour,leurs besoins étant moins importants.Quand ils pâturent
e n
troupeaux,les
petits
ruminants s'abreuvent
aux
mares
temporaires.
S i
l'abreuvement
n'apparait jamais comme un
facteur
limitant de la productivité du cheptel,le fait qu'il doivent
se faire au puits est une contrainte de
travail
très
importante pour les femmes.
-
2.2.2.LE LOGEMENT DES PETITS RUMINANTS.
Dans
la majorité des familles
les
petits
ruminants
rentrent tous les soirs dans les concessions,d'une part pour
pour
éviter
qu*ils ne
soient
volés
d'autre part pour
permettre la
récupération de leurs déjections et
donc le
-
contrôle des transferts de fertilité entre les zones du
terroir-certaines
familles
cependant ne
cherchent
pas à
récupérer
tout leur cheptel tous les soirs.Ce phénomène est
particulièrement fréquent pour les caprins en saison sèche.
Plusieurs solutions sont employées pour le logement des
petits
ruminants,les
ovins et les caprins
étant
toujours
séparés.
-Les
animaux
peuvent être attachés
a u x
poteaux
q u i
soutiennent
les
toits
des
cases.Cette
solution
n'est
envisageable que pour les troupeaux de petite dimension.
-On leur aménage parfois un réduit sous le toit,ce qui
évite d'avoir à les attacher et permet d'en loger plus
dans
un espace limité.
-On
leur
construit
souvent
des
paillottes
indépendantes,surélevées
sur caillebotis,avec un toit
pour
les
caprins,sans
pour les ovins qui ont la
réputation de
mieux supporter la pluie.
Quand ils ne sont pas attachés sous un toit les animaux
-
sont confinés dans un espace réduit.Le mode de logement peut
ainsi avoir un effet sur l'état sanitaire du cheptel.
Nous
avons vu que
les pratiques
d'alimentation
sont
homogènes au niveau de la concession,en
revanche
chaque
proprietaire
choisit le mode de logement de ses
animaux.On
peut
donc
rencontrer dans un même galle plusieurs des
solutions exposées ci dessus.
2.2.3.LA REPRODUCTION SOUS L'INFLUENCE DES AUTRES PRATIQUES
D'ELEVAGE.
La conduite de la reproduction et de la sélection
sont
-
souvent
sous la dépendance des autres pratiques
d'élevage
(divagation
des
animaux,exploitation
précoce
des
mâles... ).Cependant les éleveurs mettent en oeuvre certaines
pratiques
spécifiques
liées
à la
reproduction
que
nous
45

allons preciser ici.
Comme nous le verrons dans l'étude de la reproduction,
o n
rencontre donc des mises bas toute l'année,avec des pics
saisonniers plus nets pour les ovins que pour les caprins.
*De jeunes mâles reproducteurs:
Moins de 10% des mâles atteignent l'âge de 12 mois pour
les
caprins
et de 18 mois pour les ovins (voir l'étude de
l'évolution
des
cohortes au
chapitre
IV.).Les
mâles
reproducteurs
sont donc de jeunes animaux.Dans
chaque
famille on conserve au plus un ou deux mâles de plus de sept
mois
n o n
castrés.Les
mâles
reproducteurs
sont
choisis
suivant
leur conformation mais les plus actifs sont souvent
castrés pour éviter qu'ils ne se battent ou s'échappent.
De nombreux galle ne possèdent pas de
reproducteurs.En
saison
sèche,les
animaux divaguent librement.Les
éleveurs
des
concessions qui n'ont pas de mâles cherchent à
lâcher
leurs
femelles dans la même direction et en même temps que
les
plus beaux mâles du village.En saison des
pluies,quand
les
animaux
sont
attachés,ceux qui n'en ont
pas
peuvent
obtenir des prêts de reproducteurs pour la
nuit,apparemment
sans contrepartie.
*Les
femelles reproductrices,c'est
à dire les
femelles
e n
âge de mettre bas (*),
constituent un
noyau
nettement
plus
stable au sein des troupeaux (taux de réforme.(**) et
de renouvellement (**) de 35 à 45% par an pour les brebis et
d e
45 à 50% pour les chèvres).L"examen
des
pyramides
des
âges (graphiques II.Zl à 11.2.4) permet de confirmer
cette
différence entre ovins et caprins:on
remarque
que
les
effectifs
de la classe n sont équivalents aux deux tiers de
ceux de la classe n-l pour les brebis et à la moitié pour
les chèvres.
Leur
carrière qui sera étudiée plus loin semble
plus
sous
la dépendance
des
strategies
d'exploitation
des
éleveurs
que sous celle de réelles pratiques d'organisation
de la
reproduction,néanmoins
d"éventuelles
pratiques de
sélection restent à préciser.
Un brassage génétique par les femelles
S i
plus
de 90% des mâles d"un troupeau y sont
nés,en
revanche
30% des
femelles
viennent de
l'extérieur et
permettent donc un relatif renouvellement génétique.
_______________---------------------------------------------
(X) Age moyen à la première mise bas:14 mois pour les brebis
et 12 mois pour les chèvres.
(*a)
-Taux de
renouvellement=
Nombre de
femelles
reproductrices entrées pendant l'exer-cice/nombre
de femelles
reproductrices présentes en fin d'exercice.
-Taux de réforme=Nb de, femelles reproductrices sorties
pendant
l'exercice/Nb de femelles reproductrices
présentes
en début d'exercice.
46

-
2.3.CONTRAINTES
PATHOLOGIQUES
L a
pathologie
constitue un
facteur limitant de
l'élevage des petits ruminants.
Nous en présentons ici les
aspects cliniques et étiologiques;
le rôle de la pathologie
dans la mortalité sera étudié dans le chapitre 111.2.
2.3.1.RELEVES
CLINIQUES
Pour rendre compte des maladies qu'ils rencontrent, les
agents disposent de fiches "suivi sanitaire" et
"morbidité"
(voir chapitre 1.2). Nous présentons dans le tableau 11.2.3,
le relevé des
cas cliniques déclarés sur
la période de
juillet 84 à juin 87,
pour l'ensemble des animaux encadrés
dans
la zone,
qu'il s'agisse du lot témoin ou
d e s
lots
vermifuges
vaccinés.
Ce relevé ne prétend pas à
l'exhaustivitzy
il
n'est pas possible d'en tirer des
taux
-
d'incidence.
Mais
il .permet de faire la part des
maladies
qui sont dominantes et de celles qui sont marginales.
Tableau.
11.2.3 Relevé de cas cliniques.
Nombres de
cas
relevés de juin 84 à juillet 87.
.--------------_---------------------------------
-----
PATHOLOGIE
OVINS
CAPRINS
Pneumopathie seule
81
42
Pneumopathie + Diarrhée (Peste)
11
42
Diarrhée seule .\\
11
33
Indigestion Météorisation
8
1
Distomatose (suspicion)
3
-
-_-------___________________I_______
------- --------
Gale
11
8
Lésions dues aux tiques
7
3
Ecthyma
9
5
Clavelée (1 seul foyer)
16
-
-
--------- ________ __ ------------------
------- _------_
Boiterie
10
11
- arthrite
3
6
- due aux tiques
6
3
---------___________~~~~~-----------
____-_-
--------
Conjonctivite - Kératite
18
39
Paralysie
3
-
--------_-__----_________________
--- ------- --------
Métrite
6
Mammite
-
1
------------------__-~----------....-.---
__-----
--------
Traumatisme
13
7
.~__~---_-_-_~-----_________ ---------__------_---.------
47

Les
pneumopathies
sont les
affections
les
plus
fréquentes des ovins.
Les pneumopathies,
les diarrhées,
et leur association
dans le
syndrome
peste
constituent
les
dominantes
pathologiques des caprins.
2.3.2.BIBLIOGRAPHIE
Nous
rapprochons
ces observations des
résultats des
chercheurs de différentes disciplines.
Helminthologie
L e
complexe
"strongylose"
(Haemoncus
contortus.
Trichostrongvlus
SPP
et Oesophagostomum
columbianum,
. .
principalement),"strongyloïdose"
(Strongvloides
papillosus
1,
"coccidiose"
domine
la pathologie parasitaire par sa
fréquence et sa pathogénicité :
diarrhée,
anémie, cachéxie
(VASSILIADES, 1987).
Les
migrations
larvaires
d'helminthes
favorisent
l'apparition des pneumopathies,
de même que
la présence
d'oestres.
Le parasitisme gastro-intestinal
affaiblissant
l*état général de
l'animal est un
facteur
aggravant de
beaucoup d'affections et en particulier des pneumopathies.
La distomatose n'a été diagnostiquée cliniquement par
nos agents (sans qu'il y ait de confirmation de laboratoire)
que
tres sporadiquement chez les moutons.
Elle n'a pas été
observée chez les chèvres.
Ceci est en accord avec ce qui a
été
observé
antérieurement
aux
abattoirs
d e
Kolda
(VASSILIADES, 1981)
Virologie
D e s
enquêtes sérologiques dans le Sud du Sénégal et au
niveau du foirai1 de Dakar ont donné les taux de
prévalence
suivants (SARR & d., 1984) :
Ovins
Caprins
Peste des Petits Ruminants
35
43
Blue tongue
31
17
Para Influenza III
16
9
Ecthyma contagieux
3 0
31
Les
différences
entre
ovins et
caprins
sont
peu
importantes.
On notera que
la différence
d'expression
clinique de
la PPR est
sans
commune
mesure
avec
la
différence
sérologique.
Tous
ces virus sont
susceptibles
d'intervenir dans les pneumopathies.
L e
foyer
de
clavelcie a
eclate 2. la
suite
d e
l'introduction d'animaux venant du Nord du pays,
en juillet
1985. Il est resté limité à un village, a entrainé une forte
48

mortalité et s'est éteint.
Pasteurelles et Mycoplasmes
-
Lors de pneumopathies,
les germes les plus
souvent
isolés
sont
Pasteurella multocida,
P.haemolitica et
Me W. Le portage de ces germes par les
-
animaux sains est fréquent,
il diminue des sinus au larynx
et est nul au niveau du parenchyme pulmonaire. (DOUTRE, 1981
et 1984).
Deux
enquêtes sur le portage sain des animaux arrivant
à l'abattoir de Dakar ont permis d'isoler sur 100 ovins et
100 caprins, les nombres de souches suivants.
_----____-_____---_________________--------------
-
OVINS
CAPRINS
---_-____________________
---_--__- -___--__----
P. multocida
51
21
---______________________
-.-----__- -___---_----
P. haemolytica
6
2 4
---_-___--_______________
------_-- -__---_-----
M. arginini
62
3
L------------------------------------------------
Pour
la prophylaxie,
DOUTRE préconise d'associer un
vaccin tissulaire contre la peste bovine,
Tissupest,
et un
vaccin formolé à par-tir de E multocida, Pasteurellad.
MvcoPlasmaovisneumoniae
a été isolé pour la
première
fois au Sénégal en 1986 (KONTE, BREARD, 1986).
Tiques et hémoparasites (GUEYE & &, 1987)
Le suivi de
la dynamique de l'infestation par les
-
tiques,
des
petits
ruminants
dans la région de Kolda à
permis
la récolte d'Amblvomma variegatum, Boophilus geigvi,
Hvalomma truncatum, F+- marginatum rufipes Rhipicephalus
lunulatus, Bh, W, Bh, evertsi.
'
A .
variegatum parasite les petits ruminants aux stases
préimaginales
essentiellement
: les
larves
surtout en
-
octobre,
les nymphes surtout en décembre.
Les
hémoparasites
suivants
ont
été
identifiés :
Anaplasma ovis,
Erlichia ovina, Theileria ovis,
Trvpanosoma
-
vivax et T, b.
Sur nos troupeaux,
A. variegatum provoque surtout des
-
boiteries
et des
abcès.
Les
manifestations
cliniques
attribuables à
la Cowdriose et à l'anaplasmose
sont
très
sporadiques.
La trypanosomiase n'a pas été signalée par nos
-
agents.
49

Paraplégie
Les trois cas de paraplégie, apparus en septembre 1984,
octobre-novembre
1985, sont peut-être de même nature que le
syndrome décrit en Basse-Casamance et d'origine
carentielle
o u
toxique (LEFORBAN,
NIASS,
1984), quoiqu'il en soit
l'incidence de ce syndrome est très faible dans la région de
Kolda.
Maladies de la reproduction
Le Laboratoire de
1'Elevage n'a pas
encore
mené
d-enquête sur l'incidence de la brucellose des petits
ruminants dans la région de Kolda. Pour le Sénégal, seule la
région
du Fleuve a fait l'objet d'investigations. Le
taux
d'infection brucellique y est très faible : 0,4 p. cent pour
les ovins et 0,8 p. cent pour les caprins. (DOUTRE).
Les
tests effectués sur les sérums de petits ruminants
adressés au laboratoire de l'élevage sont toujours
négatifs
(KONTE,1985).
Mv 0~1. m
agalactiae
été isolé dans un
foyer au
Sénéga: (DOUT:E et al, 1981).
2.3.3.ETUDE DU PARASITISME GASTRO-INTESTINAL
Dans
le but de connaitre le niveau et la dynamique de
l'infestation parasitaire des troupeaux encadrés, nous avons
demandé
l'appui
du Service de Parasitologie
(VASSILIADES
G. >.
Nous
présentons
ici
les
résultats
des
analyses
coprologiques quantitatives réalisées par ce service sur nos
prélèvements
dans
les lots ne recevant aucun traitement
anthelminthique.
Les
résultats des lots vermifuges
seront
analysés
comparativement
dans
le chapitre V
"Essais
Prophylactiques".
En octobre
1985,
les prélèvements ont porté sur 50
moutons et 40 chévres.
En 1986 - 87,
nous avons préféré focaliser notre étude
sur
les ovins dans un premier temps,
car cette espéce
est
réputée plus sensible au parasitisme gastro-intestinal. Huit
séries
de prélèvements se sont échelonnées
sur
12 mois,
d'avril 86 à avril 87. Elles portaient à chaque fois sur une
cinquantaine d'ovins d'au moins un an
---A
Ces
animaux
sont
parasités essentiellement
par
les
strongles digestifs.
Le tableau 11.2.4 donne,
pour
chaque
série
de prélèvements,
le pourcentage d'animaux reconnus
infestés avec un seuil de positivité de 200 oeufs par gramme
(0.p.g.) d'une part, et d'autre part l'infestion moyenne des
animaux infestés.
50

-
Tableau 11.2.4 Analyses coproscopiques.
Infestation par les
strongles
digestifs,
chez
les
animaux
des
lots
non-
vermifuges.
----------___--_____--------------------------------_-_---
ESPECE
DATE
INFESTES (1)
O.P.G. (2) 1
P. cent
t
__--_---------
__---_------ --_---------vo--
___-_--------
CAPRINE
Octobre 85
83
2100
__------------
___--__-----
-__-_-_---------
__-----------
-
OVINE
Octobre 85
88
2700
___--_----_-
_____--_--------
___-_--------
Avril 86
66
2300
------------ -__---------m-e-
_------------
Juin
27
1300
__----------
-____-___-------
___-__-------
Août
41
2 0 0 0
------------ -___--___-------
_____--------
Septembre
88
2 3 0 0
------------ ____--___-------
_------------
Novembre
81
1900
------------ -___----------~~
_------------
Janvier 87
21
900
----------_-
------------B-o-
_---_--------
Mars
16
500
------------ ------------m-w-
_---_--------
Mai '
64
800
----------_----_________________________------------------
(1) le seuil de positivité est une iri!'c.<;tation
de 200
opg.
-
Les
pourcentages
sont
calculés
su L
une
cinquantaine
d'animaux.
(2) oeufs par gramme,
moyenne de l'infestation des
animaux
reconnus positifs.
-"I
Les
variations
du pourcentage
d-infestés et de
l'infestation moyenne
rapportée à l'ensemble
des
animaux
examinés
qu*ils soient ou
n o n
reconnus
infestés,
sont
présentées dans le graphique V.2.
dans le chapitre
"Essais
prophylactiques".
-
Pour les lots non-vermifugés, le pourcentage d-infestés
e t
la moyenne de 1'o.p.g.
o n t
u n e
évolution
paralléle
caractérisée
par
de grandes variations
saisonnières,
avec
deux
périodes de
forte
augmentation de
significations
différentes.
-
L'augmentation de
juillet à septembre est due à
des
réinfestations massives liées à une pluviométrie importante.
Le pic d'avril de courte durée,
est dû au déclenchement de
la ponte des strongles restés en hypobiose pendant la saison
sèche.
Le niveau très bas de 1'o.p.g en janvier-mars, n'est

donc
pas dû seulement
à une diminution du nombre
de vers
mais
aussi à l'inhibition du développement de ces vers
q u i
tant qu'ils ne sont pas matures, ne pondent pas.
Les prélevements d'octobre 85 ont été réalisés pour les
deux
especes,
pendant
le pic d'infestation par
les
strongles.
Cette
infestation est comparable pour les
deux
espèces
(tableau 11.2.4).
L'infestation par les Strongvloïdes et les Monezia est
beaucoup plus
faible,
du moins chez ce
type
d'animaux.
L'infestation
par les coccidies est peu fréquente et de
faible intensité.
Cette étude est évidemment limitée, cela est dû au fait
qu'à ces 50 animaux témoins, il faut ajouter les 50 animaux
vermifuges (voir chapitre "Essais propylactiques").
Elle a
été
menée conjointement sur deux autres zones d'observation
: Louga et Kaymor.
Soit au total 300 prélèvements de fécès
tous les deux mois.
Ce qui correspondait aux limites fixées
par le laboratoire de Parasitologie,
compte tenu de ses
autres
activités.
D'autres
études,concernant les jeunes
ovins et caprins, seront lancées ultérieurement.
52

-
CONCT,USION PARTIELLE.
-
Les éleveurs des villages étudiés possèdent un materiel
génétique homogène,constitué d'animaux
trypanotolérants,de
-
petit format.
La structure démographique des troupeaux est constituée
par une pyramide des âges à base évasée .Les mâles
présents
dans
les
troupeaux
sont
très
jeunes et
n'ont
qu'exceptionnellement plus de deux ans.
-
La pathologie est incontestablement un facteur limitant
important
pour l'élevage des petits ruminants dans la
zone
étudiée.Les
pneumopathies dominent
largement,soit
comme
syndrome
isolé,soit
associées à
u n e
symptomatologie
-
diarrhéique,dans
le
syndrome
"peste".L'infestation
parasitaire
est
variable suivant les saisons et
toujours
importante pendant les pluies.
-
Les animaux sont répartis en troupeaux de concession de
dimensions
très variable,dont
la conduite est homogène,sauf
parfois pour le logement des animaux.
La propriété des petits ruminants est individuelle et
leur
gestion
économique
répond
tant à
des
contraintes
ou objectifs individuels que collectives au niveau du galle.
L'étude des
pratiques de conduite nous a
permis de
mettre
en évidence un systeme dominant au sein de la region
(divagation
de saison sèche,complémentation limitée,pas de
pratiques d'exploitations de produits renouvelables...) qui
nous
permettrons dans
la suite de ce document d'étudier
notre zone comme une entité homogène.
Cependant un certain nombre de nuances
existent
-
(inégalité
dans la
qualité
des
pâturages
entre
villages,conduite
en
troupeau gardés par un berger ou au
piquet en
saison
des cultures,
absence ou
présence de
-
complémentation,
mode de logement...)qui définissent des
systèmes
de pratiques plus ou moins
extensifs et
q u i
pourraient
être pertinents pour établir une
typologie des
systèmes d'élevage
de la région et permettre une
analyse
plus fine de nos données.
Nous
possédons a
présent
l'essentiel des éléments
-_
nécessaires à
la compréhension de ce qui va suivre et qui
constitue
l'essentiel
de ce
document:un
référentiel
technique et
économique
sur les petits
ruminants
d e s
environs de Kolda.
53

CHAPITRE III
PERFORMANCES ENREGISTREES DANS LE SYSTEME TRADITIONNEL
54

-
k PERFORMANCES DE REPRODUCTION
-
Les
performances de reproduction des ovins et
caprins
-
ne seront présentées ici que succintement.
Nous avons voulu
e n
effet
fournir
au lecteur des réferences, mais ni;;
n'avons
pas
disposé du temps nécessaire pour analyser
facteurs de variation de ces performances.
-
Dans le temps dont nous disposions,
nous avons préféré
approfondir
la mortalité (paragraphe 2) et les performances
pondérales (paragraphe 3), jugeant quTeie recul que no;;
avions
était
suffisant
en ce
qui
*
concernent.
contraire notre expèrience nous a montré que, s'agissant des
performances
de reproduction,
.s i
le
recul
dont
nous
disposons est déjà interessant,
il est néamoins souhaitable
de ne pas précipiter les traitements qui s'intéresseront à
la compréhension des phénomenes complexes qui en déterminent
-
le niveau.
Aprés
avoir
précisé
quelque
points
concernant
n o s
données (paragraphe
1.1) nous présenterons un
référentiel
pour les deux espèces (paragraphe 1.2);
1.1 LES DONNEES ETUDIEES
l.l.l.MISES-BAS
Chaque
mise-bas
contrôlée
sur
le
terrain,
e s t
l'occasion de relever les renseignements suivants,
s u r
u n e
fiche adéquate :
- village, troupeau, et numéro de la mère,
- date de la mise-bas et intervalle séparant celle-ci
du contrôle,
-
- rang de la mise-bas,
- poids de la mère au contrôle,
- nombre
de produit nés (taille de la portée), et le
-
nombre de produits nés vivants,
- pour chaque produit né vivant :
' sexe, poids au contrôle
-
o date et circonstance de la mort, si celle-ci est
intervenue avant le contrôle,
' numéro de la boucle auriculaire.
C e s
renseignements sont ensuite saisis au clavier
d e
l'ordinateur, et nous procédons, à cette occasion, à un
certain
nombre de
tests destinés à
vérifier
les
-
informations. Parmi ceux-ci, nous retenons :
- contrôle de "l'adresse" de la mère,
- contrôle de
l'intervalle
séparant la
mise-bas
actuelle de la dernière connue,
- contrôle du rang de la mise-bas.
55

FIGURE III-l.1
: EXEMPLE D'ECRAN DE FICHIER "MISE-BAS"
FIGURE 111.1.2 : EXEMPLE D'ECRAN DE FICHIER "CARRIERE DE FEMELLE"
*
- .
i
.
Programme PPR.ISRA/IEMVT-CIRAD.

S i
les
tests sont
favorables,
l'enregistrement des
-
informations est réalisé et s'accompagne du calcul de
l'âge
de la
femelle a la mise-bas.
Signalons en outre que si,
ultérieurement,
l'un des
produits meurt avant l'âge de 3
mois,
la circonstance de la mort et l'âge a la mort
sont
-
consignés
dans
l'enregistrement de la
mise-bas
correspondante.
Nous présentons en figure 111.1.1 un exemple
d'écran de fichier "mise-bas".
l.l.Z.CARRIERE
REPRODUCTRICE
Chaque
mise-bas
enregistrée est aussi
l'occasion de
mettre à jour la fiche de carrière reproductrice de la mère.
Nous présentons en figure 111.1.2 un exemple d'écran de
fichier
"carrière de
la femelle".
Nous voyons que pour
chaque femelle nous pouvons disposer :
- de l'âge à la
première mise-bas,
- de
l'intervalle entre les mises-bas
successives.
Signalons que l'a précédant éventuellement ces valeurs
signifie
qu'elles
sont
estimées
avec un
intervalle de
confiance
important .
le A précédant
éventuellement
u n e
valeur
signifie
qu'eile
est
arrondie,
l'intervalle de
confiance
est de + /
- 15
jours.
Ceci
e s t
u n e
conséquence du
relevé villageois :
un certain
nombre de
contrôles
sont
effectués dans de mauvaises conditions,
e t
nous ne
voulons
les
pas
intégrer dans
certaines
analyse fines.
- du nombre cumulé :
' de produits nés vivants,
* de produits vivants à 90 jours,
' de mise-bas,
' d'avortements et de mortinatalités.
Nous
envisageons très prochainement,
d'ajouter à cet
enregistrement :
- "l'adresse de la mère : troupeau et village,
- le mode de naissance de la mère,
de manière à
simplifier
les
traitements
s'intéressant
a u x
-
relations
entre
ces
caractéristiques et
la
reproduction.
-
1.1.3.ORIGINE DES DONNEES ETUDIEES
Les données
présentées
ici ont
é t é
recueillies de
janvier 1984 à décembre 1987 pour les ovins et les caprins.
Elles concernent les animaux résidant dans les villages
"témoin H et les villages "vacciné" (ovins : lot 1 + lot 3 =
lot A,
caprins : lot 5 + lot 7 = lot A). Nous montrerons en
effet,
lors
de l'analyse des effets
de la prophylaxie
sanitaire,
que
les
caractéristiques de
reproduction des
56


/“,,,
,.,,
/,, ,, ,/ ,,/ ,, ,,/, ,, ,,,, ,,,, ,,,, ,, ,/,, ,,,, ,,,/ /, ,, .,,> , #,,/ *,,/,II*,,%m,
I
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
/
I
-.
-.
._.
-
-<
. .
r-4 .
d.
H
H

animaux
que
nous analysons ne sont
pas
significativement
différentes dans ces deux types de villages.
1.2. REFERENTIEL
1.2.1. REPARTITION SAISONNIERE DES MISE-BAS
Tous types de mises-bas confondus
Les
tableaux
111.1.1.
(ovins) et
III.1.2 (caprins)
indiquent la
répartition
des
mises-bas
sur
l'année
calendaire (en p.cent du nombre annuel).
Nous
avons bien entendu intégré aussi dans ce tableau,
les
mises-bas
dont
la date n'était pas
connue
avec
une
précision
totale.
Il faut cependant savoir que
celles-ci
sont
très
peu
nombreuses
(cf
tableau
1.1.3), e t
l'incertitude
les concernant n'est pas importante (+ / - 15
jours en
général).
Ce que nous mettons au
crédit de la
f
qualité du travail des agents sur le terrain.
Tableau 111.1.3 : niveau de precision dans les dates de
mises-bas contrôlées.
nombre de misee-bas dont dates connues
E
contrôlées
avec une totale
précision
-----------------
--------------_----
1984 ovins
280
256
91p.100
caprins
214
204
95p.100
-----------------
--_-_--------------
-----------______--
1985ovins
287
261
91p.100
caprins
255
239
94p.100
L
-----------------
-_-__-----~~~~~~---
-------------------
1986ovins
266
237
89p.100
-_
caprins
299
287
96p.100
-----------------
---__--------------
-------------------
LI
1987ovins
213
209
98p.100
caprins
211
209
99p.100
Signalons cependant que les avortements sont difficiles
à repérer et sont donc sous-estimés.
Les tableaux 111.1.1 et 111.1.2 montrent bien qu'ils
ont été mieux repérés aprés 1 an de suivi (aprés 1984), sans
pour
autant
que cela soit totalement satisfaisant
par la
suite. Nous y reviendrons.
L e s
graphiques
111.1.1 (ovins) et
111.1.2 (caprins)
57

-
complémentaires.
Par type de mise-bas, et par rang de mise-bas
Les
variations
annuelles
et leur
liaison avec
les
caractéristiques
pluviométriques
correspondantes
seront
l'objet d'études ultérieures.
Dans cette première
approche
nous avons confondu toutes les années, et examiné :
- la répartition saisonnière des avortements des mises-
bas simples,
doubles,triples
: tableau III-l.4 et graphique
111.1.4 pour les ovins ;
tableau
111.1.5 et graphique
111.1.5 pour les caprins.
- la répartition saisonnière des mises-bas des femelles
primipares et
celles des
femelles
multipares :
tableau
T
111.1.6 et graphique 111.1.6 pour les ovins ;
tableau
111.1.7 et graphique 111.1.7 pour les caprins.
Discussion
"répartition saisonnière des mises-bas en fonction du tvPe I
- chez les ovins, le pic des mises-bas doubles est plus
marqué
que
celui des mises-bas simples en
mars-avril-mai
(fécondation octobre-novembre-décembre),
et la
répartition
est
comparable pour les autres mois.
Le flushing des mois
d'octobre-novembre-décembre
explique peut être qu'il y
a i t
un plus grand nombre de fécondations doubles ? En
revanche
les avortements semblent beaucoup plus fréquents en octobre-
novembre-décembre.
Cela est bien entendu lié au pic de
mises-bas global (beaucoup de femelles gestantes),
mais les
gestations sont plus fréquement interrompues à cette
époque
(problème pathologique ? ).
- chez les caprins,
les répartitions sont comparables
quel que soit le type de mise-bas, par contre on note un pic
d'avortement,
comme
chez
les ovins,
mais en
septembre-
octobre, soit un peu plus tôt.
Il ne peut être question à partir de ces
simples
courbes,
d'analyser ces phénomènes.
Nous ne les présentons
que
pour
que le lecteur,
par les
remarques
que
nous
-
attendons,
nous
fasse part de ses
suggestions,
q u i
contribueront à guider les traitements ultérieures.
"répartition saisonnière des mises-bas en fonction du m L
- chez
les ovins,
il semble que les primipares soient
plus
saisonnées
que les multipares.
Les
mois de juin-
juillet-août en
particulier n'enregistrent pas plus
de 7
p.cent des
mises-bas de primipares.
Ceci est étonnant si
l'on 'admet que 31 p.cent des mises-bas ont lieu entre mars
e t
mai, et
que par ailleurs,
comme nous le
verrons, les
primipares
mettent bas en moyenne à
3.5 mois;
nous
nous
59

animaux
que
nous analysons ne sont
pas
significativement
différentes dans ces deux types de villages.
1.2. REFERENTIEL
1.2.1. REPARTITION SAISONNIERE DES MISE-BAS
Tous types de mises-bas confondus
L e s
tableaux
111.1.1.
(ovins) et
111.1.2 (caprins)
indiquent la
répartition
des
mises-bas
sur
l'année
calendaire (en p.cent du nombre annuel).
Nous
avons bien entendu intégré aussi dans ce tableau,
les
mises-bas
dont
la date n'était pas
connue
avec
une
précision
totale.
Il faut cependant savoir que
celles-ci
sont
très
peu
nombreuses
(cf
tableau
I-1.3), e t
l'incertitude
les concernant n'est pas importante (+ / - 15
jours en
général).
Ce que nous mettons au
crédit de la
qualité du travail des agents sur le terrain.
Tableau 111.1.3 : niveau de précision dans les dates de
mises-bas contrôlées.
nombre de misee-bas :dont dates connues
l
contrôlées
avec une totale
précision
----------------_
,-------------------
1984 ovins
280
256
91p.100
caprins
214
204
95p.100
---------------__
-----~~~--~~~~~----
1985ovins
287
261
91p.100
caprins
255
239
94p.100
-----------______
---_---------------
--------------_----
1986ovins
266
237
89p.100
caprins
299
287
96p.100
-----------------
-------------------
-------------------
1987ovins
213
209
98p.100
caprins
211
209
99p.100
Signalons cependant que les avortements sont difficiles
à repérer et sont donc sous-estimés.
L e s
tableaux 111.1.1 et 111.1.2 montrent
bien
qu*ils
ont été mieux repérés aprés 1 an de suivi (aprés 1984), sans
pour
autant
que cela soit totalement satisfaisant
par la
suite. Nous y reviendrons.
L e s
graphiques
111.1.1 (ovins) et
111.1.2 (caprins)
57

-

K i;
I

figurent la répartition des mises-bas en p.cent du nombre de
mises-bas
annuel (année calendaire).
Le graphique 111.1.3.
figure
cette répartition, toutes années confondues pour les
deux espèces.
Discussion
ces
-
résultats montrent que :
- les femelles ovines et caprines de cette zone ne sont
pas saisonnées sur le plan de la reproduction.
-
- il y a néamoins 2 pics annuels de mises-bas, qui sont
moins marqués chez les caprins.
-
- les
pics
de mises-bas des
caprins
(mars-avril et
octobre) sont légérement en avance sur les pics de mises-bas
des ovins (mars-avril--mai et octobre-novembre-décembre)
- pour les deux espèces,
les mois de mars-avril-mai et
d'octobre-novembre-décembre
sont
ceux
pendant
lesquels
-
surviennent 65 p.cent des mises-bas.
- le premier pic de mises-bas,
correspond à
u n e
fécondation en
octobre-novembre-décembre.
Nous
avons vu
qu'il
s'agit de
la période à laquelle
les
troupeaux de
petits ruminants sont lâchés sur les chaumes,
puis sur les
rizières.
Il viennent de passer une période difficile (mise
au piquet,
et forte "pression pathologique"). Le disponible
alimentaire,
d e
nouveau
largement
accessible,
induit
certainement un "flushing" naturel des femelles.
- le
second
pic de mises-bas,
correspond à
des
I
fécondations de fin
de saison sèche-début de
saison
des
pluies pour les ovins ;
à .des fécondations de fin de saison
sèche pour les caprins.
Nous pensons, qu'il faut relier ces
fécondations à
la repousse due à l'arrivée des
pluies :
disponible fourrager plus important,
jeune pousse
"riches"
e n
oestrogènes.
Dans ces conditions on pourrait expliquer
que les chèvres sont moins souvent fécondées en juin (moins
fécondes ?)
du fait du stress
que constitue
les
pluies,
-
pour cette espèce.
- les
fécondations
sont plus rares en
juillet-août-
septembre du fait probablement de la mise au piquet.
Celle- --
ci peut d'ailleurs intervenir plus tôt (mi-juin).
-
En tout état de cause, il ne s'agit là que d'hypothéses
qui doivent
être approfondies,
en tenant compte de bien
_
d'autres facteurs. En particulier de la distribution du mois
des mises-bas de rang i en fonction du mois de la mise-bas
de rang "i - 1".
Il n'est pas impossible en effet que
l'on
puisse à
travers
cette
étude formuler des hypotheses
58

GRAPHIQUE 111.1.3 1 REPARTITION SAISONNIERE OES MlS&BAS-OVINS-CAPRINS - KOLOA.
mois de La
P.100
fécondation
OVIN
CAPRIN
mois de la mise-bas
4
0
N
0

complémentaires.
Par type de mise-bas, et par rang de mise-bas
-
Les
variations
annuelles
et leur
liaison avec
les
caractéristiques
pluviométriques
correspondantes
seront
l'objet d'études ultérieures.
Dans cette première
approche
-
nous avons confondu toutes les années, et examiné :
- la répartition saisonnière des avortements des mises-
bas simples,
--
doubles,triples
: tableau 111.1.4 et graphique
111.1.4 pour les
ovins ;
tableau 111.1.5 et graphique
111.1.5 pour les caprins.
-
- la répartition saisonnière des mises-bas des femelles
primipares et
celles des
femelles
multipares :
tableau
III-l.6 et graphique 111.1.6 pour les ovins ;
tableau
111.1.7 et graphique 111.1.7 pour les caprins.
Discussion
"répartition saisonnière des mises-bas en fonction du tvpe i
- chez les ovins, le pic des mises-bas doubles est plus
-
marqué
que
celui des mises-bas simples en
mars-avril-mai
(fécondation octobre-novembre-décembre),
et la
répartition
est
comparable pour les autres mois.
Le flushing des mois
_
d'octobre-novembre-décembre
explique peut être qu'il y
a i t
un plus grand nombre de fécondations doubles ?
En revanche
les avortements semblent beaucoup plus fréquents en octobre-
novembre-décembre.
Cela est bien entendu lié au pic de
-
mises-bas global (beaucoup de femelles gestantes),
mais les
gestations sont plus fréquement interrompues a cette
époque
(problème pathologique ? ).
- chez les caprins,
les répartitions sont comparables
quel que soit le type de mise-bas, par contre on note un pic
-
d'avortement,
comme
chez
les ovins,
mais en
septembre-
octobre, soit un peu plus tôt.
Il ne peut être question à partir de ces simples
-
courbes,
d'analyser ces phénomènes.
Nous ne les présentons
que
pour
que le lecteur,
par
les
remarques
que
nous
attendons,
nous
fasse part de ses
suggestions,
q u i
-
contribueront à guider les traitements ultérieures.
"répartition saisonnière des mises-bas en fonction du rang I
-
- chez
les ovins,
il semble que les primipares soient
plus
saisonnées
que les multipares.
Les
mois de
j u i n -
juillet-août en
particulier n'enregistrent pas plus
de7
-
p.cent des
mises-bas de primipares.
Ceci est étonnant si
l'on admet que 31 p.cent des mises-bas ont lieu entre mars
e t
mai, et
que par ailleurs,
comme nous le
verrons, les
-
primipares
mettent bas en moyenne à
15 mois;
nous
nous
-
59

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GRAPHIQUE IF1 .?.L
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P
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I
I
J F M A M J ;-’A S 0 N 0
-
P.100
GRAPHIQUE 111.1.5
;I
CAPRINS
25
-
I 20
GRAPHIQUES : REPAR TITI01
1
SAISONNIERE DES MISE%
BAS EN SIMPLE, DOUBLE
* 1s
ET DES AVORTEMENTS
OVIN - CAPRIN - KOLDA.
10
Légende :
-
-
- avortement -w-B - -
I
- portée simple
5
- portée double
P
- portée triPle
II
I
I
1
J F M A M J J A S 0 N ‘D
- ..-

l
E DES MlSE%AS DEFEMELLES PRIMIPAREC-
T
Lé¶ende
-
-
_ pr imipare
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- multipare - --- -
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F
20
r
GRAPHIQUE Ill .1.6
OVINS
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15
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10
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c
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I
I
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I
I
J F M A M J J A S O N D
r
P.100
15
GRAPHIQUE II! .7.7
r
CAPRINS
r
10
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5
r
r
L
I
I
I
J ’ A I
a
l
J F M A M J
S 0 N D
Proqrrmme P.P.R. IBRh / lEMVT-ClRhQ

attendons
à
c e
qu'un
pourcentage
plus
important de
primipares
agnellent
entre juin et
août.
Nous
devrons
I
ultérieurement approfondir les relations qui doivent exister
entre âge à la première mise-bas et mois de naissance.
- chez
les
caprins,
les répartitions
des
mises-bas
primipares et multipares sont tout à fait comparables.

i.Z.Z.AGE A LA PREMIERE MISE-BAS, ET INTERVALLE DE MISES-BAS
Les
tableaux
111.1.8 (ovins) et
111.1.9 (caprins)
présentent
les données que nous possédons sur les âges à la
Premiere
mise-bas et les intervalles successifs
de mises-
bas.
Il s'agit
uniquement
là des
données
connues
avec
précision
(aucune
incertitude
sur
les
données
individuelles),
ce qui explique leur nombre restreint.
Ces
données
sont
classées
en fonction
du mois de
naissance
pour les
âges à la
première
mise-bas, et en
fonction du mois de
la mise-bas
précédente
pour
les
intervalles de mises-bas.
Nous
n'avons
cependant pas encore eu
la possibilité
d'étudier des relations pouvant exister entre ces facteurs.
Le graphique 111.1.8 présente les moyennes observées pour
chaque intervalle dans les deux espèces.
Résultats - Discussion
L'âge à la première mise-bas est de
464 (+/- 22) jours
pour
les
ovins (14,5 mois à 16 mois),
et de 361 (+/- 14)
jours
pour
les
caprins
(11,5 mois à 12,5 mois). La
première saillie fécondante a donc lieu, en
moyenne,
très
tôt chez
les
chèvres (6,5 à 7,5
mois),
mais
est
moins
précoce chez les brebis (9,5 à 11 mois).
Signalons
que nous avons fréquemment sur le terrain eu
a
vérifier l'exactitude de certaines données tout à fait
surprenantes.
Mais nous confirmons qu'il n'est pas rare de
voir des chèvres mettre bas avant l'âge de 7 mois des
produits viables (saillies donc avant l'âge de 2 mois !).
L'intervalle de mises-bas,
est d'autant plus court que
la mise-bas (MB) est d'un rang plus avancé.
chw,
ovim:
- 267 +/-14 jours entre MB 1 et MB 2,
- 233 +/-14 jours entre MB 4 et MB 5,
soit 1 mois de
moins,
- 217 +/-18 jours entre les mises-bas de rang supérieur
à 8, soit 50 jours de moins.
60

T
T
l-
T
r
r
r
r
r
r r r r r r r r r r r
0 3 I
OD 1
SC

Programe P.P.R. ISiV / IEffVT - CIRAD

II
TABLEAU
255
212
262
21b
229
195 / 237
245
239
252
237
5
b
1 2
9
!1
!
1:;
13
El
1
?4
IIntwvallP HP 34
2-2
221
257
193
* n b c a 5
2
4
11
7
bcxt-type
25
28
75
c
49
2 6
7 3
28
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22
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29
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1 8
1 4
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b
8
4 3
8
8
I
IntwvallP MB 4/5
231
222
346
22!
21!
338
233
n b ca5
1
5
615
2
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5
1
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1 kart-type
11
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31
1
3 1
28
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wr s t a n d
5
33
1 4
1
1 2
13
P
261
221
264
174
190
234
245
225
2
5
2
2
4
a
3
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kart-type
!?O
33
1 7
3 1
10
45
56
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-rr stand
71
1 5
12 i
2 2
5
14
38
A
1’
Intervalle fi9 517
299
225
279
234
239
239
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288
193
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1
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1
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WElO/ll HE lu12
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1‘l
-L
P r o g r a m m e P.P.R. ISRA / IMVT - CIRAI!

x CP
c-9
-
H n
n
0” DZ .
N zi
-

.

---

._...
..--
J a)’ Iv’
ru
nv W

- 258 +/-12 jours entre MB 1 et MB 2
- 233 +/-16 jours entre MB 4 et MB 5,
soit 25 jours de
moins
- 213 +/-16 jours entre les mises-bas de rang supérieur
à 8, soit 45 jours de moins.
Dans
les deux espèces,
les intervalles de mises-bas
(IMB)
diminuent
rapidement de la première à
la quatrième
mise-bas,
puis
s'installe
une période de stabilité de la
durée
des
intervalles entre la quatrieme et la
septième
mise-bas. A partir de celle-ci les IMB sont plus courts.
Nous
pensons qu'il faut interpréter la première
phase
(MB 1 à 4) comme une phase de décroissance physiologique de
l'IMB,
à relier à la croissance des femelles.
Nous verrons
en
effet que les femelles ovines et
caprines
n'atteignent
leur
poids
adulte
qu'à partir de
la quatrième mise-bas
(paragraphe 3).
La décroissance constatée aprés la septième
mise-bas correspondrait plutôt à une sélection des femelles:
les
femelles
âgées
retenues dans
le troupeau,
seraient
celles
qui
présentent
les
meilleures
performances de
reproductrices, en particulier en ce qui concerne les IMB.
Les
chèvres présentent des IMB plus courts,
mais
retenons
que
1'IMB est d'environ 8 mois (248 +
- 8 jours
pour les ovins;
239 + - 8 jours pour les caprins) dans les
deux espèces, ce qui autorise trois mises-bas en deux ans.
Notons enfin,
qu'il n'est pas rare qu'une femelle
ait
une carrière comprenant 10 mises-bas (voire plus).
1.2.3. PROLIFICITE ET PRODUCTIVITE NUMERIQUE A LA NAISSANCE
Nous avons utilisé pour ces analyses toutes les données
recueillies entre janvier 1984 et
décembre 1987,
quel
que
soit
l'incertitude
existant sur certaines dates de
mises-
bas :
ce facteur n'intervenant pas dans
les
calculs de
prolificité et productivité numérique a la naissance.
Les
tableaux 111.1.10 (ovins) et 1.1.11 (caprins)
indiquent la répartition du nombre d'avortements, de portées
simples,
doubles,
triples
en fonction du rang de mise-bas
(il n'y a que deux portées quadruples chez les caprins). Le
graphique III.119 reprend ses données pour les deux espèces.
Les
tableaux 111.1.12 (ovins) et 111.1.13 (caprins)
indiquent les
taux de prolificité et de
productivité
numérique à la naissance en fonction du rang de mise-bas. Le
graphique
111.1.10 reprend ses données pour les deux
espèces.
Nous constatons que :
61

-
-
-

I
1
1
!
I
/
l
,
l
i
iI
j
Mises-bas de rang 3
Avortsmt
Hortinatalité
Nmale
Tntal
tlires-bas de rang 4
hortwmt
tlortinatalité
Norwale
Teta
Mises-bas de rang 5
Avort53ent
Mortinatalité
Nom-le
Total
Mises-bas de rang b A 12
Avartet3ent
Mortinatalité
Normale
Total
i
Prngratnwe P.P.R. ISRA i IEMYT - CIRflD

--
-
Frrlgraare F,F,R, ISRA / IEPWT - WMI
--
--

F’rngraww P.P,R. MA ! IEflVT - CIRAD
Nb agneaux nés vivants + mrts-nés
t Prolificitfi =
Nb aises-bas 2 terce
Nb qnm:( ni% vivants
ff Taux de produrtivito nunbriqw =
(A la naisance!
Nb nises-bas A terrp + avnrtewnts
Prolificité moyenne = 1,17
Productivité numérique moyenne = 1,14

TABLEAU III.1
:-
-
-
-
-
Nb wh3mits
Hb mi5e5-ba5 A terw
f avnrtment;
ff Tau productivito
mbriqw A la riais-,
l.J?
Progrmw P.P,H, ISRA ! IWT - L!hrFiP
Icib agneaux nbs vivant; + mnrts-nés
t Prolificitb =
Nb Cm-bas A tmp
tf Taux de praductivit4 numbriqw =
!A la naissance!
N1! G-es-bas A tmw + avartewh
i
Prolificité moyenne
= 1,50
-
Productivité numérique moyenne = 1,44
J
.-
-.
-
-
i

GRaPHtQuE

lkt.9

I ~TYPE
(A
DE LA MISE-BAS-OVIN-CAPRIN-KOLOA.
zavortemen

DE

MISE-BAS:REPARTITI~N


t,Sr
simple
m
c
Ki
c N CO
Q
‘n 4 Q
5) Q
C N 4
c
t
c
,
D

-:

Il
double
U a a
z
E
N

,

7

FONCTION
I

triple,
z OI

Q
ou

a m 0 l- a
a dl 0 b- a
a cn 0 l-
a CA 0 l- c3
a cn 0 l- a
=
quadruple

c F. *N
cc
SF
c‘ * QQI
IE
c 5
04
II II

c
RANG





-- m
- ?.
IE
- +
.
[
.
f
)

GRAPHIQUE I\\I.1 .lO PROLIFICITE ET PRODUCTIVITE NUMERIQUE A LA NAISSANCE
EN FONCTION DU RANG DE LA MISE-BAS-OVINS-CAPRINS. -!
KOLDA.

T
T
Prolificité
1
1
Productivité numérique à la naissance ( 2 )
T
4
30 -
(J)
(2)
T,
T
:oo ..
T
T
AV 0) -2-
T
r
r
r
l+
T-
r
ICAPRIN 1
I-
I-
I-
MB?
Mi2
Mi3
MB4
Mi5
MB6
I
Age(j) +- 361
619
859
1084
1542

- les
avortements sont plus nombreux au
cours de la
Premiere
gestation,
qu'au cours des gestations
suivantes.
Rappelons cependant que nous considérons que les avortements
sont globalement sous-estimés en nombre,
- plus
le rang de mise-bas est élevé,
plus le
ratio
portée multiple / portée simple augmente,
- chez les ovins,
la prolificité, faible à la première
et à la
seconde
mise-bas (108 p.cent et
107 p.cent),
augmente
rapidement
jusqu>à
la quatrieme
mise-bas (127
p.cent) puis n'évolue plus.
- chez
les caprins,
la prolificité déjà élevée à la
première
mise-bas (11'7 p.cent) ne cesse d'augmenter et
atteint
174 p.cent en quatrième mise-bas,
puis près de 200
p-cent à partir de la sixième mise-bas.
- la prolificité
moyenne toutes mises-bas
confondues
est de
117 p.cent chez les ovins et
150 p.cent chez
les
caprins
Il semble
qu'il faille relier
l'augmentation de la
prolificité
(et de la productivité numérique) d'une part à
la croissance des
femelles (poids adulte à partir de la
quatrième
mise-bas),
et d'autre part à la
sélection
qu'opéreraient
les
éleveurs en
conservant
les
femelles
présentant les meilleures performances de reproductrices, en
particulier
en ce qui concerne la productivité numérique à
la naissance.
.
-Nous devrons étudier ultérieurement l'évolution de la
productivité
numérique au
sevrage
(ou à
90 jours) en
fonction du rang de la mise-bas, et l'évolution du poids des
produits à la naissance et au sevrage.
1.2.4. CONFRONTATION A D'AUTRES REFERENCES
Il ne
s'agit
pas
ici
d'établir
u n e
revue
bibliographique
des références disponibles mais de
fournir
au lecteur
quelques éléments d'appréciation des
résultats
que nous présentons.
Les
tableaux 111.1.14 (ovins) et
111.1.15 (caprins),
exposent
quelques
références.
Il faut les
retenir
avec
prudence,
car les
situation ne
sont
jamais
comparables
(structure du troupeau,
alimentation, etc...) et nous avons
v u
qu'il
existait de grandes variations
des
performances
(IMB et prolificité) en fonction du rang de mise-bas et donc
à l'échelle du troupeau, en fonction de sa structure.
Il semble néamoins que les moutons Djallonké des
villageois de
la zone de Kolda réalisent des performances
très proches de celles qu'enregistrent d'autres auteurs ; la
prolificité en particulier est élevée,
mais nous
réservons
notre
appréciation en
attendant de
connaître
les
performances
de productivité numérique au sevrage de ces
animaux.
62

TABLEAU 111.1.14
: PERFORMANCES DE REPRODUCTION COMPAREES DES OVINS DJALLONKE
DANS PLUSIEURS SITUATIONS
Age lère mise-bas
Intervalle
mises-bas
Prolificité
l
I
Suivi PPR. Milieu villageois
15,3 mois
8,2 mois
1,17
zone de Kolda
(k 0,7)
/
(+ 0,31
Milieu villageois, zone forestière
de la Côte d'ivoire
ROMBAUT et VLAENDEREN (1)
GINISTY (1)
CRZ Bouaké
13,5 mois
Côte d'ivoire
BERGER (1)
1,05 à 1,16
CRZ Kolda
18,8 mois
10,l mois
FALL - DIOP, 1982 (2)
(+0,8)
(t 0,5)
1,12
TABLEAU 111.1.15 : PERFORMANCES DE REPRODUCTION COMPAREES DES CAPRINS GUINEENS
‘. <
DANS PLUSIEURS SITUATIONS
-
Age lère mise-bas
Intervalle
mises-bas
Prolificité
Suivi PPR. Milieu villageois
11,8 mois
7,9 mois
zone de Kolda
1,50
(+ 0,5)
(_c 0,3)
-
CRZ Bouaké
9,3 mois
BERGER (1)
(5 1,9)
1,75
-
Station ghanéenne
12
8,3 mois
VOHRADSKY et SADA (3)
(k 015)
(f 1 mois)
1,60
-
(1) Auteurs cités dans IEMVT, 1980 (Bibliographie)
(2) Voir bibliographie
-
(3) Auteurs cités dans BOURZAT, 1985 (Bibliographie).
-
-
-
-

Les
chèvres de la zone de Kolda,
sont remarquablement
performantes sur le plan de la reproduction.
Les données de
VOHRADSKY et SADA sont celles qui présentent les meilleures
résultats
dans la
littérature
concernant
les
stations
expérimentales.
Elles
sont cependant inférieures à
celles
que nous avons relevées.
Nous
anticipons
sur
les
analyses
du paragraphe 3
(croissance),
et du chapitre IV (exploitation du
cheptel),
mais
nous avons le sentiment qu-il faut revoir le schéma de
sélection
massale adopté,
jusqu*à présent, au
centre de
recherches zootechniques de Kolda.
En effet les éleveurs de
la zone de Kolda disposent d'animaux très prolifiques, ayant
un rythme de reproduction rapide, et semblent rechercher ces
caractères.
Nous verrons par ailleurs que la pathologie est
un facteur limitant extrêmement important dans cette
zone,
e t
que l'exploitation des animaux est très
précoce,
très
forte
et que les éleveurs ne valorisent pas
nécessairement
le format de leur animaux.
Dans ces conditions le schéma de sélection massale, ne
parait
pas,
dans
ses objectifs,
adapté au
besoins des
éleveurs. Celui-ci devrait, à notre sens, s'orienter plus en
faveur de la productivité numérique au sevrage et de la
résistance globale aux affections.
l.$ANALYSES ULTERIEURES
Un très grand nombre d'analyses peuvent être menées à
partir des
données que nous possédons.
Celles-ci
seront
ultérieurement
réalisées mais nous pouvons déjà préciser un
certain nombre de voies d'investigations :
- répartition saisonnière des mises-bas,
par type, par
rang.
- influence de la pluviométrie
sur le
répartition
saisonnière des mises-bas.
- relation entre âge à la première mise-bas et :
' mois de naissance,
' mode de naissance,
* poids de naissance,
o maturité pondérale (poids à 3, 6, 9 mois),
' prolificité,
' productivité numérique à la naissance,
* productivité numérique au sevrage.
- pour les intervalles entre les premières mises-bas
(jusqu'à MB 4), relation entre 1'IMB et :
0
caractéristiques à la naissance
(mode,
poids,
survie du jumeau,...),
0 maturité pondérale, etc...
- pour les intervalles de mises-bas suivants,
(période
de
stabilité
des
IMB) relation entre la
durée de
l'intervalle entre MBi et MBi+1 et :
63

o mois de la mise-bas "i.",
II . II
-
' prolificité de la mise-bas 1
' survie des produits de la mise'bas "i".
- relation entre prolificité (ou productivit6 numérique
-I
à la naissance) à la mise-bas "i" et :
' durée de 1'IMB "i-l/i"
-
' mois de la mise-bas "i" (mois de la fécondation)
- index de productivité des
femelles et variations
-
correspondantes.
- profil de carriere moyen des femelles.
- influence des facteurs liés à la conduite du troupeau
sur les performances de reproduction.
-
-
-
-
-
-
64
-

La mortalité,
paramétre essentiel dans la dynamique du
troupeau,
est
appréhendée
dans notre suivi comme une des
circontances de sortie d'un animal. (cf 1.2)
Ce chapitre présente, pour les lots témoins seulement,
- les quotients de mortalité,
- les causes de mortalité,
- la répartition saisonnière des mortalités.
2.1 QUOTIENTS DE MORTALITE
Comme
les
animaux
sont bien
identifiés et
suivis
continuellement,
il est possible de suivre l'évolution d'une
cohorte d'animaux pendant une période
déterminée. La
mortalité
est appréciée sur l'effectif initial (et non
pas
l'effectif
moyen au cours de la période),
l'estimateur est
donc
un quotient de mortalité (et non un taux).
Il permet
des
études
plus fines et plus rigoureuses (
LANDAIS,
CISSOKHO, 1986).
Les
quotients sont
calculés par
classe d'âge.
Pour
chacune,
nous disposons de deux cohortes, dont les périodes
de départ sont :
. '- de juin 84 a mai 85
- de juin 85 à mai 86
Chaque
cohorte
est
suivie
pendant un an. Le
diagramme de Lexis
(graphique
111.2.1) permet de
bien
visualiser les différentes cohortes étudiées.
La mortalité de la classe 0 - 12 mois est calculée sur
deux cohortes constituées de l'ensemble des animaux & dans
h troupeau de juin 84 a mai 85, d'une part, et de juin 85
à
m a i
86 d'autre part.
Nous suivons alors
leur devenir
jusqu-à ce qu'ils atteignent un an.
La date de naissance de
chacun des animaux est évidemment connue avec exactitude.
Pour les classes d'âge suivantes, nous incluons dans la
cohorte
les
animaux
entrés dans le
troupeau
avant
d'atteindre l'âge de départ de la cohorte.
P a r
contre
nous
n'incluons pas dans la
cohorte
les
animaux entrant dans le troupeau au cours de l'évolution de
celle-ci. Il n'y a donc pas d'immigration (LANDAIS, 1986).
Les
animaux
qui quittent la cohorte pour
u n e
raison
inconnue
ou du fait de l'arrêt du suivi du troupeau ne sont
pas
inclus dans
l'effectif initial
" 1 "
de la cohorte.
Pendant la période considérée,
des animaux peuvent quitter
la cohorte pour d'autres raisons que la mort :
abattage,
confiage, don, dot, vente, disparition; l'ensemble constitue
les émigrations "E".
65

-
-
-
-
-
-.
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
‘\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\\\
\\
\\
\\
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\\
\\
\\
\\
\\
--
‘\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
7
\\
‘\\
\\
\\
\\
1
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
:
- ‘\\
- ‘\\
‘\\
- ‘\\
7

Calcul des quotients
On admet que les "émigrés" ont été en moyenne
exposés
a u
risque de mourir pendant
la moitié de la période
considérée, et que chacun compte pour un demi sujet dans la
population
exposée
(RUMEAU-ROUQUETTE & fi,
1981). La
population exposée est donc :
P = 1 - 1/2 E.
Si
le nombre de morts pendant la periode est M, le
quotient de mortalité est :
M
Qm = -P
Ceci
suppose
que
l'émigration et la mortalité
sont
réparties
chacune de manière uniforme sur la
classe d'âge
considérée.
Cette hypothése peut être retenue pour les
classes d'âge de 12 mois, au delà de 2 ans d'âge.
Par contre, les tableaux V.4.2,V.4.5. à V.4.8, montrent
de grandes variations de l'émigration et de la mortalité, en
fonction des sous-classes d'âge allant de 0 à 24 mois.
. . ’ Nous avons divisé la classe d'âge O-12 mois,
en quatre
sous-classes de trois mois, en admettant qu'à l'intérieur de
chacune d'elle,
l'émigration et la mortalité
étaient
uniformes.
Ce n'est
pas rigoureusement exact
mais
cette
approximation
n'entraine pas de biais
significatif, compte
tenu de
la taille des effectifs et des
intervalles de
confiance des quotients qui en résultent.
On s*en rendra
compte sur un exemple extrême.
Pour les ovins âgés de 4 à 6 mois (tableau 111.2.1) on
a
enregistré,
sur un effectif initial de 155 animaux, 23
émigrations et 17 morts.
Si toutes les émigrations avaient eu lieu à 91 jours,
la population
exposée de 4 à 6 mois serait de
132 et le
quotient de mortalité :
Qm = 17/ 132 = 12,9 p.cent
Si toutes les émigrations avaient eu lieu à 180 jours :
Qm = 17/155 = 11,O p.cent
Le quotient de mortalité que nous retenons ici est
Qm = 17/143,5 = il,8 p.cent (+ ou - 5,3)
On constate que les écarts des deux.quotient
calculés.
sous
les hypothéses extrêmes (de. probabilité pratiquement
66

nulle) avec le quotient retenu sont très faibles par rapport
-
à l'intervalle de confiance (au risque 5 p.cent)
Les
quotients
de mortalité sont
calculés
pour les
quatre sous-classes de trois mois. Et à partir de ces quatre
-
quotients,
nous
calculons le quotient de mortalité de la
classe O-12 mois :
-
"QmO,12"=1-(1-"QmO,3")(1-"Qm4,6")(1-"Qm7,9")(1-"Qml0,12")
De même, nous avons divisé la classe 13-24 mois en deux
sous-classes
de 6 mois.
Le quotient de mortalité
annuelle
est :
-
"Qm13,24"= 1 - (l-"Qm13,18")(1
- "Qm19,24")
Comparaison de quotients
Les quotients sont comparés entre eux par des tests de
Chi 2.
Pour ce test,
on doit avoir pour chaque quotient la
-
taille de
l'échantillon sur lequel il
est
observé;
elle
correspond à
la population exposée,P.
Pour
les
quotients calculés directement sur 12
mois (par
exemple "Qm25,36"),
la population exposée est déjà calculée.
"F:25,36" = "1.24"- 1/2 "E.25,36"
-
Pour la classe 0 - 12 mois, nous ne pouvons pas retenir
c e
mode d'estimation,
c a r
les émigrations ne
sont
pas
régulièrement étalées sur les 12 mois.
Il faut tenir compte
de leur répartition par trimestre.
Nous pouvons considérer que les émigrés de :
- de 0 à 3 mois sont restés en moyenne 45 jours soit un
-
huitième d'année, et comptent pour un huitième dans la
population exposée,
- de 4 à 6 mois sont restés en moyenne
3 huitièmes
d'année,
- de 7 à 9 mois, 5 huitièmes d'année,
- de 10 à 12 mois, 7 huitièmes d'année.
-
La population exposée,
sur laquelle est
calculé le
quotient 0 à 12 mois, est donc :
-
"P.O,12"=1 -7/8"3.0,3" -5/8"E.4,6" -3/8"E.7,9" -1/8"E.10,12"
De même pour la classe 13 - 24 mois :
-
"P.13,24" = "1.1,2" -3/4"E.13,18" -1/4"E.19,24"
Il est clair ces estimations
de la population exposée
-
des
classes O-12 mois et 13-24 mois,
ne sont pas utilisées
pour le calcul des. quotients eux-même,
.mais seulement
pour
la comparaison
des
quotients
entre
eux.
En effet
les
67
-

quotients
de mortalité ne pourraient être calculés sur
ces
estimations de la population exposée, que si la distribution
des
mortalités
était
uniforme
sur
la classe d'âge de
référence. Nous verrons
que ce n'est pas du tout le cas.
Référentiel
Parmi ces différents quotients,
nous choisissons ceux
qui
semblent les plus pertinents comme valeurs de référence
et
nous les assortissons de leurs intervalles de
confiance
au seuil 5 p. cent.
2.1.1.LES OVINS
Variations interannuelles
Le détail des effectifs des deux cohortes de la classe
0 - 12 mois figure dans le tableau 111.2.1.
Tableau 111.2-l.
Variations interannuelles des quotients de
mortalité Ovins de moins d'un an . Kolda. lot témoin.
_____-______-_______-------------------------------------- -l
'. Date de
juin 84,mai 85
juin 85 mai 86 juin 84 mai 86
naissance
--------v-w
classe
1
E M
Qm
1
Qm
Qm
d'âge
--------m-e
---- --- --- --- ---
--
---
--
0 - 3 mois 104
3
18
18
88
14
7
16
----------- ---- --- --- --- ---
--
me-
--
4 - 6 mois
83
11 12
16
72
8
23
12
----------- ---- --- --- --- ---
--
---
--
7 - 9 mois
60
12 9
17
55
2
19
9
----------- ---- --- --- --- ---
--
---
--
10-12 mois
39
9 2
6
47
3
24
4
_---------- ---- --- --- --- ---
--
---
--
0 -12 mois 104
45
88
24
36
___-_--------------------.
1 : Effectif initial de la cohorte
E : Emigration
M : Morts
Qm : Quotient de mortalité p. cent.
Pour la classe d'âge 0 - 12 mois,
les
quotients de
mortalité des deux cohortes :
- 45 p. cent pour les agneaux nés de juin 84 à mai 85
- 24 p. cent pour ceux nés de juin 85 à mai 86
sont significativement différents au seuil 1 p. cent. (Chi 2
= 7,9 ;
ces pourcentage étant appliqués
.aux
populations
68

-.
1-
exposées 73 et 89).
II
On pourrait
donc penser que la deuxième période fut
plus favorable. En fait ce résultat n'a pas été confirmé sur
les autres lots (vaccinés ou vermifuges,
voir plus loin) et
nous
considérons
qu'il s'agit de fluctuations
aléatoires.
Comme
celles-ci
sont
importantes,
il
convient de
les
atténuer en regroupant les deux cohortes.
C'est ce que nous
-8
ferons pour l'ensemble des quotients de mortalité.
Evolution selon l'âge et le sexe
Les quotients sont calculés sur des périodes inégales 3
mois
la première année,
6 mois la deuxième puis
12 mois.
Pour les comparer, nous avons calculé leur équivalent annuel
-
à rythme constant.
Par exemple pour la classe 0 - 3 mois,
le quotient est
d
de 16 pour cent sur 3 mois. S'il se maintenait durant un an,
il serait de
l- (l-0,16)4 = 50 p. cent.
L'évolution de ces quotients est décrite par sexe, dans
le graphique III.2.2.
Pour les mâles,
le quotient de mortalité initialement
de"56 p.
cent en rythme annuel, baisse continuellement pour
devenir pratiquement
nul au-delà de 18 mois.
Il n'y a pas
de mâles de plus de 2 ans dans les troupeaux suivis.
Pour les femelles,
on observe la même décroissance au
cours de la première année.
Entre 12 et 18 mois, il y a une
brusque remontée du quotient de mortalité à
26 p.
cent en
rythme
annuel.
Ceci
peut
s'expliquer
par le passage
difficile
que constitue le premier
cycle de
reproduction
(gestation,
mise-bas,
lactation)
pour des femelles qui
assument encore des dépenses de croissance. Par la suite, la
mortalité se stabilise autour de 20 p. cent.
Pour la classe 0 - 12 mois,
le quotient de mortalité
des mâles est de :
l- (1-0,16)(1-O,OS)(l-O,OS)(l-0,05)=
0,335
celui des femelles est de :
l-(l-O,lS)(l-O,lS)(l-O,ll)(l-0,03)=
0,38
C e s
deux
valeurs
n e
sont
pas
statistiquement
différentes.
On peut donc considérer que la première année
la mortalité est la même pour les deux sexes.
L e s
quotients de mortalités des différentes classes
d'âge
figurent dans le tableau V.4.1.
et les éléments de
calcul dans le tableau V.4.2.
--
69
-

9E
72
8L
ZL
6
9
E
<
.
(s!ou)abp
\\ \\ \\
( NIOWX 101) ( “8 !eUJ -38 U!n[) VOlO~ - 13nNNV 1
3WHlAki N3 3ElV,O 3SSVlI Vl 13 3x3s 31 N013S' SNIAO S30 31llVltJOW 3Cl lN3llOnD IZ’Z’III 3I-UHdVtEI

-
Référentiel
D e
l'ensemble de ces données,
nous retenons
quelques
valeurs de référence;
Pour
la classe 0- 12 mois,
les mâles et les
femelles
peuvent
être confondus,
le quotient de mortalité
annuelle
est
Qm = 36 p. cent (+ ou - 7)
Pour les classes suivantes, la mortalité est différente
-
selon le sexe :
Pour les mâles de
13 à
18 mois,
le quotient de
mortalité semestrielle est de 4 p. cent.
Pour les femelles,
les quotients de mortalité annuelle
n e
sont
pas statistiquement différents
entre
les
quatre
classe d'âge 13 - 24 mois,
25 - 36 mois, 37 - 48 mois et 49
- 60 mois.
Nous
retenons
donc un quotient de mortalité
annuelle commun pour les femelles de plus de 12 mois.
Qm = 21 p. cent (+ ou - 8).
Influence de la gémellité
-
Il s'agit de savoir si les agneaux nés d'une naissance
double ont une
survie égale à ceux
nés d'une naissance
simple.
Les
triplés sont exceptionnels.
Dans ce
chapitre
nous ne
considérons la mise-bas comme double que
dans la
mesure où les deux agneaux sont nés vivants.
-
Les
quotients de mortalité ont été calculés
sur les
cohortes
constituées
des agneaux nés de juin
1984 à mai
1986.
Il s'agit du quotient de mortalité annuelle pour la
-
classe 0- 12 mois.
Naissance d'un agneau vivant : Qm = 32 p. cent (117)
--
Naissance de deux agneaux vivants : Qm= 47 p.cent (38).
L a
différence observée n'est pas
statistiquement
significative.
(Chi 2 = 2,07). Ceci ne signifie pas qu*elle
-
n'existe pas, mais qu'elle n'est pas suffisamment importante
. . .._I
1
pour
être
significative,
compte
tenu de la
taille ae
l'échantillon.
-
Le même calcul a été effectué en considérant la mise-
bas double si,
sur les deux produits, un au
moins
e s t
-
vivant.
Les deux quotients 32 et 44 p. cent ne sont pas non
plus significativement différents.
Ceci a une application dans la suite du traitement
des
70
-

données.
Lors de
la comparaison de lots dans
la partie,
"essais
prophylactiques",
l'éventuel
biais
lié
à des
proportions inégales de jumeaux sera négligé.
2,1,2,LES CAPRINS
Les quotients de mortalité et leurs éléments de calcul
(effectif initial, émigrations,
morts) sont présentés dans
le tableau V.4.5 pour le lot témoin.
Les
deux
cohortes
(périodes de départ juin 84-mai 85 et juin 85 mai 86)
ont
ici
aussi
été
regroupées afin de
minimiser
l'effet des
variations aléatoires, interannuelles.
Evolution selon l'âge et le sexe
Comme
pour les ovins,
les quotients de mortalité ont
été
convertis en rythme annuel.
Leur évolution est décrite
dans le graphique 111.2.3.
La Premiere année,
la mortalité des mâles est plus
élevée
que
celle des femelles.
Elle décroit
rapidement
pendant les 3 premiers mois,
puis beaucoup plus
lentement
pendant le reste de la premier-e année.
,Après 12 mois les mâles sont très peu nombreux dans le
trkpeau.
Pour
ceux qui restent,
le quotient de mortalite
est très faible.
Pour les femelles,
la mortalité décroit régulièrement
pendant la première année.
Aprés 12 mois,
on observe
une
forte
augmentation de la mortalité à 26 p.
cent due
aux
débuts de la carrière de reproductrice :
accidents lors de
la première mise-bas et affaiblissement lié à la gestation
e t
à la lactation.
Par la suite la mortalité se stabilise
autour de 15 p.
cent.
Cette évolution est tout à
fait
comparable à celle de la mortalité des femelles ovines.
Référentiel
Pour la classe 0 - 12 mois :
pour les mâles Qm = 47 p. cent (+ ou - 10)
pour les femelles Qm = 30 p.cent (+ OU - 9)
Ces deux
valeurs sont
significativement
différentes
(Chi 2 = 6,4).
Néanmoins comme le seuil de
signification
(0,02) est assez élevé, on peut retenir en première
approximation, un quotient global pour les deux sexes réunis
Qm 0,12 = 37 p.cent (+ ou - 7).
Au-delà de 12 mois les mâles sont peu nombreux,
et au
71

,,,,,,
,,,,,,
-+~‘--rp &
--
I

--

-.p-
.
r
+ -e l--- I
GRAPHIQUE 1112.3 1 QUOTIENT DE hT AU; E
SEGN
LA CLASSE. D A& EN
ANNUEL
KOLDA (juin 84 - mai 81) (LOT TEMOIN 1
Quotient de mortalité
p. cent
\\ \\\\\\\\\\\\\\\\
Aqe (mois )
Programme F?P.R. ‘15RA / 1 EMVT-CIRhrt
-

delà de 18 mois il n'en reste pratiquement pas.
Si le0 p.
cent
obtenu
sur le lot témoin est greve d'une forte
marge
d'incertitude,
le quotient que l'on peut calculer à partir
de
l'ensemble
des
lots
témoins,
vermifugé ou
vacciné,
constitue une estimation inférieure à la réalité puisque les
interventions
ont pu
faire baisser la mortalité
sur
une
partie des troupeaux. Il est de :
Qm 13,18 = 4 p. cent
Pour les femelles de plus de 12 mois,
le tableau V.4.5
("Essais
prophylactiques")
donne
l'impression que le
quotient de mortalité diminue avec l'âge. Cette décroissance
n'est
pas du tout observée dans les autres
lots, et elle
n'est
pas
statistiquement
significative
entre
les
différentes classes d'âge du lot témoin. Aussi nous retenons
le même
quotient de mortalité annuelle pour
les
femelles
caprines
de plus de douze mois.
C'est
la moyenne des
quotients
des
quatre
classes
d'âge
pondérée
par
les
populations exposées de chaque classe.
Qm = 16 p.cent (+ ou - 7).
On constate (tableau 111.2.2) que la mortalité des
ovins
et des
caprins est tout à fait comparable
dans la
région de Kolda.
Tableau
111.2.2 Quotient de mortalité des ovins et des
caprins. Kolda,
.ots témoins, juin 84 mai 87.
classe
ovins
caprins
période
__------_------
--------------
---_---------
_--------
0 - 12 mois
36
37
1 an
_--------------
--------------
_-_--_-_-----
---------
mâles 13 - 18m
4
4
6 mois
------------e-e
-------------- -------------
---------
femelles 1 à 5
21
16
1 an
ans
en p. cent
Programme PPR . ISRA/IEMVT-CIRAD.
Influence de la gémellité
Chez
les
caprins,
les
portées
multiples
sont
fréquentes, il
s'agit de savoir si cet avantage n'est
pas
enfin de compte attenué par une surmortalité des produits.
Nous
comparons les quotients de mortalité annuelle de
la classe 0 - 12 mois en fonction de la gémellité. La taille
de la portée est définie par le nombre de produits vivants
72

ou mort5 à la naissance.
Taille de la porté 1 (72 chevreaux) : Qm = 32 p.cent
2 (108)
: Qm q 38 p. cent
3 (20)
: Qm = 47 p.cent
Les
différences de
mortalité
sont
pas
statistiquement significatives (Chi2 = 1,8 zdl =2).
Il n'y a
donc pas d'augmentation significative de la mortalite liée à
une taille de la portée supérieure ( du moins dans la limite
de 3 produits). Les quadruplés sont exceptionnels.
La même comparaison,
faite en séparant les sexeô, mène
a la même conclusion que ce soit pour les mâle5 ou pour
les
femelles.
Lors de la comparaison des
lots dans
le chapitre
"Essais prophylactiques",
nous négligerons donc
l'éventuel
biais lié
à une répartition différente des jumeaux.
2.2 CAUSES DE MORTALITE
Avant de présenter l'analyse des causes de mortalité,
il
convient
de préciser ce que recouvrent
les
termes
fïgurant sur la
"fiche de sortie" et repris dans le texte
--
- Causes de la mort.
"Maladie": toute manifestation clinique.
"Malnutrition":
baisse d'état de l'animal jusqu'à
l'épuisement, attribuée à une alimentation
-
insuffisante.
"Trouble de croissance", ou "chétivité" :
mort d'un
jeune
faible de moins de trois mois, sans
signe
clinique.
Ces
trois
causes
ont été regroupées dans le
terme
"Pathologie"
-
"Accident" : événement
sans
rapport
avec
l'état de
l'animal .
.-
"Inconnu" : on
sait que l'animal est mort,
mais on ne
sait pas si c'est à la suite d'un processus
morbide ou d'un accident.
- Parmi les "maladies"
" 2 " - Pneumopathie :
jetage,
toux
ou dyspnée non
associés à une diarrhée
" 3 " - Diarrhée non associée à des troubles respiratoire5
-
73
-

Peste : association de pneumopathie et de diarrhée
sans
précision
s u r
la contagiosité, sans
confirmation virologique. C'est le syndrome
et non la maladie.
Autres
maladies :
symptômes
avérés ne
se
rapprochant pas des rubriques
précédentes
(boiterie, conjonctivite,
troubles nerveux,.
. . >-
Les
suites de mises-bas qui en
faisaient
partie,
o n t
été isolées
lors
du traitement des données.
” 9 ”
Maladie non identifiée,
diagnostic non porté.
Cette rubrique ne signifie pas que l'agent
se trouve devant une affection particulière
qu'il ne peut définir, pour cela il dispose
de la rubrique "autre". Elle signifie qu'il
n'a aucune information lui permettant de
décrire
la maladie,
car il n'a
pas vu
l'animal et
l'éleveur ne peut
pas
le renseigner.
2.2.1.LES OVINS
. . '
La mort
peut être soit d'origine
pathologique,
soit
d'origine
accidentelle.
Les cas où on ne le sait pas
sont
rares 3,5 p.cent.
Les accidents
Dans la première année, une mort sur cinq est d'origine
accidentelle et quatre d'origine pathologique.
Après un an, les accidents sont responsables de près de
la moitié des morts.
La pathologie
Nous
regroupons dans les morts d'origine
pathologique
toutes
les
morts
non-accidentelles.
Pour
préciser
l'importance respective de chaque pathologie,
nous
prenons
l'ensemble des mortalités de juillet 84 à juin 67 (y
compris les animaux non inclus
dans
les
cohortes
sur
lesquelles nous avons calculé les quotients de mortalité)
Etiologies
Les
106 morts d'origine pathologique du lot témoin se
répartissent selon leur
étiologie de la façon suivante.
74

Chétivité...........................17
Malnutrition........................ 6
Suites de mise-bas........,......... 3
Affections et maladies..............80
Dont :
Pneumopathie...................14
Diarrhée.......................11
Indigestion.................... 7
Peste.......................... 5
-
Ectoparasite................... 4
Intoxication................... 4
Autres......................... 3
-
Diagnostic non porté...........32
Age
La moitié des morts ont moins de 6 mois et
les trois
quarts
moins de
12 mois.
Les dominantes
pathologiques
varient bien sûr avec l'âge.
Chétivité et maln:*tr: ;; i ,:):J,
La mort due à la chétivité,
non associée des symptômes
particuliers,
ne concerne que les agneaux de moins de trois
mois. Les deux tiers des morts ont même lieu dans le premier
-
mois. La chétivité est la première cause de mort avant trois
mois,
La malnutrition,
peu
importante dans
cette
zone,
entraine des morts essentiellement avant 9 mois.
Affections et maladies
_-
Pour les
80 morts d'affections ou de maladies, le
diagnostic n'a pas été rapporté dans 32 cas, soit 40 p.cent.
Ce qui est très élevé.
L'encadreur,
passant une fois
par
semaine,
ne peut évidemment pas voir la plupart des
morts.
L e
diagnostic repose souvent sur l'interrogatoire de
.-
l'éleveur, qui n'est pas toujours présent au moment du
passage
de l'agent,
ou dont les descriptions sont
parfois
vagues.
C'est pourquoi,
il est fréquent
que
l'encadreur
n'ait pas d'élément de diagnostic.
-
Nous
nous
sommes
demandés
s'il n'y
avait
pas
u n e
catégorie d'animaux pour laquelle l'absence de diagnostic
était plus fréquente.
Nous donnons ci-dessous la répartition par sexe et âge
des animaux morts de maladies, en distinguant :
- ceux pour lesquels le diagnostic est porté (y compris
"autres",) :
75

- ceux pour lesquels le diagnotic n'est pas porté.
--_______-__________-------- -________________________
Diagnostic
porté
non-porté
_--__----_-------------- __-_--__----
-----_---------
Femelle
0 - 182 j
11
5
183 - 365 j
5
4
366 - 730 j
5
3
+ de 730 j
7
8
---__-__-_--_--_--__-~~-
_--_--I_----
---_-___-------
Mâle
0 - 182 j
14
8
+ de
182 j
6
4
_-______-_______________
---__-__----
---_-___-------
Total
48
32
Les
effectifs
sont
trop faibles
pour
qu'on
puisse
comparer les deux répartitions par un Chi 2 global.
Le test
a
été fait après regroupement de catégories d'animaux
pour
lesquelles l'écart allait dans le même sens.
Mâles et femelles de 0 à 182 j opposés aux autres
Femelles de plus de 2 ans opposées aux autres
‘.
'Femelles de plus de 6 mois opposées aux autres
Les Chi 2 sont l,Ol,
1,36 et
1,05.
aucun
n'est
significatif
: les répartitions ne sont pas différentes.
On peut donc penser que les 48 cas où le diagnostic est
porté,
sont
représentatifs des 80 cas d'affections
et de
maladies.
Et que les fréquences relatives des différents
diagnostics sont conservées dans une large mesure.
Les
dominantes
pathologiques sont constituées à
peu
près
à égalité par les pneumopathies et les
diarrhées, qui
représentent, à
elles
deux,
plus de
la moitiè
des
diagnostics portés.
Si on y ajoute les cas de peste,
qui
cliniquement se
traduit par l'association de
ces deux
syndromes, on a les deux-tiers des diagnostics portés.
S u r
le graphique
111.2.4,
nous
avons
indiqué
les
nombres
de morts cumulés en fonction de l'âge,
pour
les
quatre affections entrainant le plus de mortalités.
Les pneumopathies sont susceptibles d'entrainer la mort
à tout
âge à partir du deuxieme mois.
Mais c'est surtout
dans
les
mois
suivant
le sevrage que
la mortalité est
élevée,
ainsi
la moitié des morts par pneumopathie se
produit entre 3 et 9 mois.
76

--
-
-
\\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ \\C
\\

z* \\m \\ \\
?, ‘2 \\C 1% ‘d 1-t \\ a C. l0:
\\

,
\\

Les
diarrhées peuvent avoir une évolution mortelle dès
le premier mois.
Le nombre de morts diminue
régulièrement
avec l'âge.
Au-delà de trois ans,
il n'y a plus d'animaux
morts
de diarrhée.
On notera qu*il n'y a pas
une
augmentation
notable de la mortalité par diarrhée après le
sevrage.
Et que
la moitié des morts a lieu
avant
quatre
mois, c'est à dire en période d'allaitement.
La peste
n'a pas provoqué de mort de moins
de trois
mois.
L'agneau
à la mamelle bénéficie de la protection des
anticorps colostraux.
La plupart des morts ont lieu entre 3
et 12 mois, les adultes acquièrent une certaine
immunité et
semblent de plus en plus résistants avec l'âge.
Les
indigestions affectent les animaux de tous âges à
partir de quatre mois, c'est à dire du sevrage. La mortalité
reste, alors, relativement constante.
Les quatre morts dues à des ectoparasites (tiques
ou
gales) concernent des animaux de moins de 18 mois
Les
intoxications
sont dues
à la
consommation
d'engrais, d'urée le plus souvent.
Z.'i.LES CAPRINS
Quand
on analyse les causes de mortalité des
caprins,
on est frappé par la fréquence des cas où les
circonstances
de la mort
sont inconnues :
13 p.
cent.
Le fait que
l'éleveur ne
puisse dire s'il s'agit de l'évolution
d'une
affection ou
d'un accident,
montre que
le contrôle des
animaux
est
plus difficile pour les chèvres que
pour les
moutons.
Les accidents
Les
accidents sont à l'origine de 5 p.cent des
morts.
Les chèvres sont beaucoup moins victimes d'accidents que les
moutons
La pathologie
Nous regroupons ici toutes les morts non-accidentelles.
Elles
représentent 81 p.cent des mortalités,
sans
grande
variation avec l'âge.
P
Pour en étudier les étiologies, nous prenons l'ensemble
des morts du lot
témoin de juillet 84 à juin 87 ( y compris
les
animaux qui ne faisaient pas partie des cohortes
ayant
permis de calculer les quotients de mortalité)
77

Etiologies
Durant cette période, 149 caprins sont morts à la suite
d'un phénomène pathologique, ils se répartissent ainsi.
Chétivité....................
28
Malnutrition.................::::::::::
i
-
Suites de mise-bas..................... 2
Affections et maladies................118
Pneumopathie..................28
Peste.........................17
Diarrhée......................12
Intoxication..................11
Indigestion...............,... 3
Autres........................ 7
Non identifiée................40
La moitié des morts concernent les chevreaux de moins
de 5 mois,
et les trois-quarts,
des animaux de moins de 11
mois.
Chétivité et malnutrition
,. 'La chétivité est la première cause de mort dans les
trois
premiers
mois,
les deux tiers des morts dues a la
chétivité,
non associée à d'autres symptômes, ont même lieu
dans
le premier mois.
La part de la
chétivité dans la
mortalité d'origine pathologique est du même ordre de
grandeur
pour les ovins 16 p.cent et les caprins 19 p.cent.
La malnutrition
est encore moins importante chez
les
-
chèvres que chez les moutons.
Affections et maladies
Comme pour les ovins,
la proportion
de cas pour
lesquels
il n'y a pas de diagnostic est élevée 34 P.cent.
Avant, d'étudier la part des différents diagnostics, il
convient de se demander si les 78 cas où le diagnostic est
donné, sont représentatifs des 118 morts de maladies.
Les
répartitions
par âge et sexe des 78
"diagnostic
-
porté" et des 40 "diagnostic non porté" sont les suivantes.
-
78
-

Diagnostic
porté
non-porté
Femelle
0 - 182 j
17
12
183 - 365 j
11
2
366 - 730 j
12
2
+ de 730 j
8
5
Mâle
0 - 182 j
15
15
+ de 182 j
15
4
Total
78
40
On constate que les femelles et les mâles de moins
de
six
mois
sont
sur-représentés dans
les diagnostics
non
portés.
Nous avons testé cette hypothese, le Chi 2, égal à
7,4 est significatif au seuil lp.cent.
On ne peut pas considérer les 78 cas "diagnostic porté"
comme
exactement représentatifs des 118 morts de
maladies.
La‘ classe 0 - 6 mois est sous représentée.
C'est donc avec
cette réserve que nous poursuivons notre analyse.
Le graphique 111.2.5 donne le nombre de morts
cumulés
avant
chaque âge pour les quatre affections
entrainant le
plus de mort.
La pneumopathie est le syndrome qui entraine le plus de
morts
chez les caprins.
Sa part dans
la mortalité par
maladie (28 sur 78 = 0,36> est du même ordre que chez
les
ovins
( 14 sur 48 q 0,29).
Comme chez les ovins, la
mortalité
est concentrée sur les mois suivants le
sevrage.
La moitié des morts ont lieu entre 3 et 7 mois.
Le syndrome peste est le deuxième par sa part dans la
mortalité
par maladie,
0,22;
soit deux fois celle qu'il a
chez
les ovins 0,lO.
Il y a une bonne protection du jeune
par les
anticorps colostraux,
mais elle n'est
pas
aussi
absolue
que chez les ovins.
La plupart des morts ont lieu
entre 3 et 24 mois,
au lieu de 3 et 12 mois chez les ovins.
L'immunité serait donc plus longue à s'installer.
La part des diarrhées dans la mortalité,
0,15,
est
moins importante que pour les ovins 0,23. On note surtout la
faible mortalité par diarrhée avant le sevrage,
alors
que
chez les ovins près de la moitié des morts par diarrhée
ont
lieu avant 4 mois.
79

4 -
-
l
I
i
\\
\\
\\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ rfw .Ih
: il r
I
0
OD-I
3
“p

Les
indigestions et les ectoparasites sont bien
moins
importants chez les chèvres que les moutons.
Par contre les
intoxications,
essentiellement
par l'urée
utilisée
comme
engrais, sont plus fréquentes chez les chèvres.
2.3.REPARTITION
SAISONNIERE
LES OVINS
Le graphique 111.2.6 montre les variations mensuelles
du nombre
de morts d'origine pathologique .
Elles ne
doivent pas être
interprétées comme un reflet
exact
des
variations
mensuelles du taux de mortalité,
mais elles en
résultent
en tenant compte des variations des effectifs et
de la structure des troupeaux au cours des mois.
Il y a des
morts tout au long de l'année avec des minimum, en
janvier
et en juillet.
La mortalité par chétivité suit la répartition des
mises-bas
au cours de l'année.
Les trois-quarts des morts
sont concentrées sur novembre et février, mars, avril.
Les mortalités par pneumopathie sont quasiment limitées
à la saison séche novembre-avril,
avec un maximum en mars,
dokc'surtout en saison fraiche.
Les mortalités par diarrhée s'étalent de mars à août
avec un maximum en juin.
Pour les autres affections,
la mortalité ne présente
aucun caractére saisonnier.
LES CAPRINS
Le graphique 111.2.7 montre les variations du nombre de
morts
au cours de l'année (sur trois ans).
Ces
variations
sont plus accentuées que pour les ovins.
Il y a un grand pic de mortalité en septembre, octobre
dû en majeure partie à la peste et aux diarrhées.
Le pic
de mars,
avril correspond à la
flambée des
pneumopathies.
Le pic de juin n'est pas univoque, il y a une
conjonction de plusieurs syndromes :
peste,
diarrhée et
chétivité.
On note
que les diarrhées et la peste sévissent aux
mêmes
périodes.
Ces deux
syndromes ont
sans
doute une
certaine communauté étiologique.
Les
intoxications
ont lieu
surtout de novembre à
janvier.
80

GRAPHIQUE III 2.6 REPARTITION MENSUELLE DE LA MORTALITE
l
/... .
D’ORIGINE PATHOLOGIQUE DE 106 OVINS
.
DE KOLDA ( lot temoln / pllet 84 pn 87 )
Nombre de
morts
15!
10-
5,
32.l-
J A S CI .N D J F M A M J
2BhNombre d e
GRAPHIQUE Ill 2.7
morts
2~
REPARTITION MENSUELLE DE LA MORTALITE
24_
D’ORIGINE PATHOLOGIQUE DE 149 CAPRINS
DE KOLDA ( loi’ témoin/ juillet 84 juin 87 ) w
22.
20-
1
18-
16,
14.
12.
10-
8-
1
6-
4-
2,
JASONDJFMAMJ
Prnarnmme P.D.R. \\CIRA/ \\EMV’T-CIllAD

La croissance
corporelle des jeunes animaux n'a
été
étudiée que du point de vue de leur évolution pondérale.
Les
mesures sont effectuées lors des visites dans
les
troupeaux,
à l'aide de pesons adaptés au format des animaux
(portée 10, 25, ou 50 kg), auxquels sont suspendus les ovins
o u
caprins
à peser par l'intermédiaire de sangles
passées
entre les pattes.
Le protocole de contrôle de la croissance prévoit pour
les
animaux
dont nous connaissons la date de naissance au
jour prés, des pesées :
- chaque quinzaine jusqu'à l'âge de 3 mois;
- chaque mois entre les âges de 3 et 12 mois;
- chaque trimestre pour les adultes de plus d'l an, et
ceci jusqu'à 2 ans.
D e s
pesées
sont en outre réalisées
à l'occasion du
contrôle de chaque mise-bas,
pour la mère et le
(les)
produit (6). Les
résultats de ces mesures sont saisis au
clavier du micro-ordinateur et sont stockés dans
les
fichiers de croissance selon des modalités que nous allons
brièvement préciser (paragraphe 3.1).
Nous
présentons
ensuite un référentiel de poids
pour
les deux espèces (paragraphe 3.2) avant de nous intéresser
aux facteurs de variation
(paragraphe 3.3.) et à la
dynamique de la croissance à travers
l'étude des gains
moyens quotidiens (paragraphe 3.4).
Nous
préciserons au fur et à
mesure
quelles analyses
ultérieures nous envisagerons.
3.1.LES DONNEES ETUDIEES
3.1.1. GAIN MOYEN QUOTIDIEN ET POIDS A AGE-TYPE
Chaque nouvelle donnée saisie au clavier,
fait l'objet
de plusieurs tests de validation destinés à vérifier :
- les
informations concernant l'état civil de l'animal
(sexe, date de naissance,...etc)
- la cohérence du gain moyen quotidien sur la période
séparant
cette
pesée de la précédente ( compris
dans une
fourchette (-5OOg,+25Og))
- gain moyen quotidien = GM&
La validation étant effectuée,
le GMQ calculé entre
deux pesées successives Pi et Pi+1 espacées de "d" jours est
stocké
au fichier GM& ( GM& i,i+l q (Pi+l-Pi)/d ) en
précisant :

- la
classe d'âge sur laquelle a
été
obtenue
cette
performance.
La carrière de chaque animal est en effet
-
découpée en classes d'âge d'une durée adaptée au rythme
des
pesées
(classes de 15 jours jusqu'à l'âge de
3 mois, et
classes d'l mois jusqu'à l'âge d'l an; le GMQ des animaux de
-
plus d'l an n'est pas stocké).
Le résultat du calcul du GM&
est
affecté
à la classe d'âge la plus représentée
sur la
période séparant les deux pesées.
-
- Le mois pendant lequel la performance a été réalisée.
En pratique
le résultat du calcul est affecté au mois le
plus représenté sur la période considérée.
Dans
le souci de conserver une certaine homogenéité
dans la qualité des enregistrements,
nous avons convenu de
-
ne
retenir
que les GMQ calculés entre deux pesées
qui ne
sont
pas distantes de plus de deux périodes de base.
Ces
périodes de base
sont définies en fonction de l'âge de
l'animal :
d
- jusqu'à 3 mois,
période de base = 15 jours,
le GM&
n'est
retenu que si l'intervalle entre Pi et Pi+l,
"d" est
4
inférieur à 30 jours,
- entre 3 et 12 mois,
période de base = 30 jours, le
GM& n'est retenu que si "d" est inférieur à 60 jours,
-.
- au delà d'l an,
les GM& ne sont pas retenus, car le
rythme des pesées est trop lâche.
. .
Pour
simplifier
les
analyses
ultérieures,
l'enregistrement
des GM& successivement calculés pour un
animal
s'accompagne de divers renseignements relatifs à son
état civil (figure 111.3.1 : écran de fichier GM&).
-Poids à âge type = PAT.
Les pesées Pi et Pi+1 sont pratiquées à des âges Ai.et
Ai+l.
Pour des raisons pratiques évidentes,
il n'est
pas
possible de réaliser ces pesées à des âges programmés et
identiques pour tous les animaux.
En revanche les résultats
de ces pesées permettent de calculer par interpolation le
poids
théorique Pt de l'animal à un âge
type At,
compris
entre Ai et Ai+l.
Si "t" est l'intervalle en jours entre Ai
--
et At :
Pt = Pi + (GM& i,i+l).t
Dans un souci d'homogénéité dans la qualité des
enregistrements,
nous avons convenu de ne calculer les
PAT
qu'entre deux
pesées qui ne sont pas distantes de plus de
trois périodes de base :
- jusqu'à 3 mois,
le PAT n'est calculé que si "d"
< 45 jours,
- entre 3 et 12 mois,
le PAT n'est calculé que si "d"
< 90 jours,
- au delà d'l an, le FAT n'est calculé que si "d" < -150
j o u r s .
82

REGION DE KOLDA - OVINS
VISU PICBIEB PAP
Ruhro aniral : 2469
Nuréro kre/rang:2131/1
Sexe:P
Type génétique:D
Date naissance:llllBl
Village:BIJ
Responsable du troupeau:OUSS
PBAIEIE -raille portée:2
-Bang Bise-bas:?
HOBl
-Classe d’age:B
-Cause:HAl
-Diagnostic:5
CASTBATIOR
-Anhal castré:
ELEVAGE DG CASE - non
PAT à
0 jours :
PAT à
T rois :
15 jour6 :2.19
a rois :
30 jour6 :3.1B
9 rois :
45 jour6 :4.24
10 moi6 :
60 jour6 :4.9
11 raoia :
75 jours :4.99
12 aois :
90 jour6 :5.63
15 aois :
120 jour6 :7.28
18 rois :
150 jour6 :7.53
21 sois :
180 jour6 :7.65
24 rois :
REGION DE KOLDA - OVINS
VISU PICEIEB GlQ
I. *
Numéro ani,al:B0007
Nuréro aère/rang: 4853/1
Sere:P
Type génétique:D
Date naissance:251284
Village:BIJ
Responsable du troupeau:lALO
FRAlBIB -Taille portée:1
-Bang Mise-bas:2
MOBT
-Classe d’âge: 7
-tause:HAh
-Diagnostic:2
CASTBATION -AnhaI castré:
ELEVAGE DE CASE nori
GHQ
ANNEE/HOIS
GHQ
ANNEE/HOIS
I
O-15 jours :129
6501
150-180 jours:
15-30 jours :Il
B501
lBO-210 jours:
30-45 jours :5?
B5Pl
i-a enis :
45-60 jour6 :B4
Y502
R-9 Bois :
.
60-75 jours ~50
B5!2
9-10 sois :
75-90 jour5 :-7
8503
10-11 roi8 :
go-120 jours:
11-12 aois :
120-150 jours:
12-13 rois :
Figure 111.3.1 : EXEMPLE D'ECRAN DE FICHIERS G.M.Q. ET P.A.T.
Programme FPR.ISRA/lXMVT-CIRAD.

a
J
L'intervalle
" d "
entre
les deux pesées Pi
et Pi+l,
-
peut inclure plusieurs âges types (3 au maximum) qui
seront
tous calculés.
-
Comme
pour
les GM&,
l'enregistrement
d e s
PAT
successivement
calculés pour un même animal,
s'accompagne
de renseignements relatifs à son état civil (figure
111.3.1
: écran de fichier PAT).
-
Remarque concernant les fichiers GM& et PAT.
-
Compte tenu
des remarques précedentes le fichier des
GM& apparaît toujours de meilleur qualité que le fichier des
PAT :
-
- sélection plus rigoureuse des enregistrement retenus,
- deux mesures ne peuvent donner lieu qu'au calcul d'i
seul GM& (et non de deux ou trois comme pour les PAT.)
-
Pour cette raison,
le fichier PAT sera essentiellement
utilisé à titre descriptif,
tandis que le fichier GM&
sera
-
utilisé à titre analytique.
Cette
remarqiie
*if2 .ioit pourtant pas faire penser
que
-
les enregistrements des PAT ne sont pas fiables. En effet le
protocole de contrôle des performances pondérales
s'est
toujours déroulé à Kolda dans des conditions
satisfaisantes
et il
est exceptionnel que les pesées soient
espacées de
plus de deux périodes de base.
3.1.2.POIDS DES NOUVEAUX-NES ET POIDS POST-PARTUM DES
FEMELLES
Le contrôle d'une mise-bas s'effectue quelques
jours
aprés
celle-ci :
de 0 à 7 jours
la plupart du temps,
exceptionnellement entre 8 et 14 jours.
Les
mesures
effectuées le jour du contrôle sont
stockées et le poids des produits est indéxé par leur âge à
la pesée.
L'analyse des données du fichier correspondant,
peut
permettre d'éclairer la dynamique de croissance des produits
les premiers jours de la vie,
et de calculer le poids moyen
des femelles aprés le part.
3.1.3.0RIGINE DES DONNEES ETUDIEES
Les données
présentées ici ont été recueillies
entre
janvier
1984 et juillet 1987 pour les ovins, et entre
janvier 1984 et décembre 1987 pour les caprins.
83

Elles concernent les animaux résidant dans les villages
"Témoin" et dans les villages "Vacciné" (ovins : lot 1 + lot
3 = lot A ; caprins : lot 5 + lot 7 q lot A).
Nous
montrerons en effet lors de l'analyse des effets de la
prophylaxie
sanitaire
que les courbes
de croissance des
animaux
de ces deux types de villages ne sont
pas
significativement différentes.
Pour la période étudiée,
les agents du programme (deux
agents techniques de l'élevage) chargés de la zone de Kolda,
o n t
effectués
dans ces
villages
plusieurs
milliers de
pesées.
Le tableau N" 111.3.1.
ci-dessous,
présente le nombre
de données dont nous disposons à partir de ces contrôles.
Tableau 111.3.1. Données analysées.
Ovins du lot A
Caprins du lot A
_------------------
----------me- -----
Villages "Témoin" + Villages "Témoin"t
Villages "Vacciné"
Villages "Vacciné"
___-------__-------
-------------------
-------------v-e--
Animaux pesées
789 animaux
977 animaux
nombre de pesées
Environ 8000
Environ 9500
--------___-------
_______------------
---------m-q------
P A T
6837
8513
_------------------
_-_-_--------------
-__---------m-e---
r
GM&
5696
7281
_------------------
_____-_--~---------
-----e-----e--- ---
Nouveaux-nés pesés
avant l'âge 8jours
742
1032
3.2. REFERENTIEL DE POIDS
Les
très
nombreuses données dont nous
disposons
permettent de proposer un référentiel tenant compte de 3
facteurs de variation :
-Le sexe :
mâle ou femelle,
la castration des mâles
lorsqu'elle a lieu,
intervient vers 7-8 mois et les animaux
castrés sont rapidement exploités.
-La taille de la portée :
simple ou double pour
les
ovins;
simple, double ou triple pour les caprins. Il s'agit
ici du nombre de produits nés
(morts ou vivants) sans
augurer du devenir des produits.
-Le rang de la mise-bas qui a donné naissance à
l'animal :
mère
primipare (rang = l),
mère
multipare
(rangz=2).
Ce référentiel sera complété par les
résultats des
84

contrôles effectués sur les femelles aprés le part.
3.2.1.REFERENTIEL
Poids à la naissance
Nous
disposons de très peu de données
concernant les
poids à
la naissance,
le contrôle de la
mise-bas
s'effectuant rarement le jour même.
Les
tableaux 111.3.2.
(ovins) et
111.3.3 (caprins)
présentent
les
résultats
des pesées
effectuées
sur les
nouveaux-nés
entre
Cl et 8 jours aprés
la naissance. Le
graphique 111.3.1 présente pour les deux espèces la courbe
d'évolution des moyennes de poids relevés entre
0 et 8
jours.
Poids entre 15 jours et 24 mois
Les
tableaux 111.3.4 (ovins) et 111.3.5 (caprins)
présentent
pour
chaque type d'animal suivant les
critères
retenus,
la moyenne arithmétique des données recueillies en
fonction de l'âge.
Les graphiques 111.3.2 (ovir;a) et
111.3.3.
(caprins)
présentent la courbe de croissance moyenne pour chaque
type
d'.animal.
Précisons
que
les données sont
d'autant
moins
nombreuses
que
l'âge considéré est plus avancé du fait de
l'arrêt de suivi de certains animaux ( mort, vente, etc...).
Ce phénomène est plus accusé chez les mâles qui sont
exploités très jeunes (voir chapitre IV).
Les
produits
issus de femelles
primipares ne sont
qu'exeptionnellement
des jumeaux chez
les
ovins ou
des
triplés
chez
les caprins.
Pour cette raison
les données
correspondantes
sont
peu
nombreuses, et
les
courbes de
croissance
correspondante
ne sont pas établies.
Poids post-partum des femelles
Les
tableaux 111.3.6 (ovins)
et 111.3.7 (caprins)
présentent
les poids moyens enregistrés sur des femelles
moins de 8 jours aprés le part, en fonction du rang de mise-
bas.
Les données sont significativement différentes pour les
mises-bas de rang 1, 2,
et 3,
ne le sont plus ensuite et
sont donc regroupées.
3.2.2. DISCUSSION
Trois
remarques
doivent compléter la présentation de ces
données :
85

TABLEAU m3.2 : ms ix 0 A 5 JOURS ois ~NS DE kil AEBIOF~ DE KDLDA
(janvier 1984 - dkeabre fP871
P O I D S IIOYEN
F e m e l l e
@le
P o r t é e sirple
Partie d o u b l e
Portbe simple
f
I
T Port& double
Mie
flére
Mre
flPre
Hére
Me
tlkre
Me
p r i a i p a r e
nultipare priaipare rultipare prieipare wul tipare
Irimipare
Ru1 tiparE
P o i d s A 9 j o u r
1.5
2.9
1.7
1.7
n b cas
4
1 3
1
39
ecart-type
.b
,4
5
,L
err stand
3,.
.1
.1
Poids A 1 jour
1.b
2.0
1.3
2.2
1.3
1.9
nb cas
9
29
4
39
2
196
ecart-type
.b
,L9
5
,L
5
XL
.5
21Sh
err s t a n d
.2
.l
.2
.l
.4
,9
Poids A 2 jours
1.7
2.1
1.3
1.5
1.9
2.4
1.b
1.7
2.9
nb cas
1 7
33
2
1 3
1 5
39
2
1 2
124
ecart-type
.4
.L5
.b
.3
.5
7
i‘
.7
,4
sb
err stand
.l
,l
.4
.l
.l
.l
.5
.l
.l
Poids A 3 jours
1.7
2.4
1.,8
1.9
2.3
1.7
2.1
nb caç
*. i3
23
l b
9
29
10
9 1
ecart-type
,4
,4
.3
.5
.4
.6
.5
err stand
.l
.l
.l
.2
.l
.2
81
Poids A 4 jours
2.9
2.b
1.9
1.9
2.5
1.2
2.3
2.3
n b cas
5
26
1 2
8
29
1
18
99
ecart-type
.2
.b
.4
,3
.7
.b
,b
err stand
.l
,l
.l
.l
.1
,l
.l
Poids A 5 jours
2.3
2.5
282
1.9
2.b
1 . 7
2.0
2.4
n b c a s
5
2b
1 4
4
1 9
1
5
74
ecart-type
. .3
.5
.5
.4
.&
,4
;5
err stand
.l
,l
.l
.2
.1
.2
.1
laids 6 b jours
2.1
2.6
i.!
2.3
2.3
2.8
1 . 5
2.5
2.5
n b cas
4
23
1
1 3
ii
28
2
10
92
ecart-type
.4
.7
.4
.3
.5
.l
.4
.7
err stand
.2
‘1
.l
.l
.2
,l
.l
.l
Poids d 7 juurs
2.5
1 . 5
2, 2
1 2.1
3.3
1.2
2.3
2.8
nb cas
8
1
5
3
33
1
l b
99
ecart-type
.b
.4
.5
.b
.3
.5
err stand
.2
.l
.4
.1
.1
.l
P o i d s 4 B j o u r s
2.9
2.4
2.2
3.1
2.1
2.b
n b c a s
1
1 9
3
5
3
27
ecart-type
.l
.4
,b
.b
,7
err stand
~
.2
.2
.3
.3
.i
Prograere P.P.R.
- ISRA / IEBVT - CIRAI)

TABLEAU 111.3.3.:
POIDS DE II A a JOUHÇ DES CAPRINS DE IA REHOM DE KWX
(janvier 1984 - décembre !?W!
I
I
-
VIDS HOYEH
Hale
’ Total
Portée simple
Portde double 1 Porté~ triple Portee simple
Portbe double P o r t é e
T
t r i p l e
-=---+-
-
Mm
fibre
Mre
tlbre
Mie
kririp; su1 tipa )rimip;
witip
Kimipi
Poids A 0 jour
1.5
2.1
1.6
nb cas
2
3
2
3
ecart-type
.l
.7
,4
,4
-1
err stand
.l
.4
.3
a:
Poids b 1 jour
1.9
1.7
1.1
1.6
1.3
1.b
1.8
1.4
nb c a s
1 3
1 3
8
3 4
5
9
1 3
b
erart-type
.8
.2
.2
.3
-i-
,.3
.3
,4
7
.C
err s t a n d
.2
.l
.l
.l
,2
.l
1
.-
.l
Poids A 2 jours
1.b
1.7
1.2
1.6
f-3
1.8
2.1
1.2
1.5
n b c a s
16
1 1
3
4 4
8
19
19
b
8
ecart-type
,4
7
.L
7IL
83
7E
i
.4
.4
/ 7 .-
7.L
err stand
‘1
.l
.?
0I.
.l
.1
.l
.1
‘1
P o i d s A 3 j o u r s
1,7
1.0
1.2
1.9
1.2
2.0
1.5
1.4
n b c a s
1 3
1 7
2
28
6
7
5
2
ecart-type
.4
.4
.2
.4
.2
.5
.2
7,b
err stand
.l
,l
.2
.l
*l
,2
.l
.2
P o i d s A 4 j o u r s
1.9
1.9
1.6
1.8
1.5
l-8
1.5
2.9
n b c a s
1 3
10
4
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2.1
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il
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A
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2.3
2.1
2.0
1.8
2.1
2.0
1.8
2.2
n b c a s
1 3
13
8
36
13
3
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10
138
-
ecart-type
.4
.3
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.5
5
IL
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a.
-
Wls A 8 jours
2*1
2.3
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2.1 1.9
2.1
2.8
2.9
1.7
2.3 2.5
2.3
n b c a s
4
3
2
1 5
1
6
2
a
2
2
5
65
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.4
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*L
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IL
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.7
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.4
.2
.3
.3
.l
.2
82
.3
.1
-
Proqraeae P.P.R.
- ISRA / IEWT - CIRBD

Poids ( kg )
GRAPHIQUE II 1.3 .l
1 POIDS MOYENS ENTRE 0 ET 8 JOURS OVINS ET CAPRlNS DE LA
I REGION Di KOLDA -( janvier 84 -juillet 87 )
Légende :
-
-
-Ovins
+
-Caprins
.+
-Inter valle de conf lance
1
de la moyenne à 95 p 100
Age ( jours )
I
,
I
0
1
2
3
4
5
6
7
8

-
TABLEAU 111.3.4 :
PC)IDS A G E - T Y P E D E S DVINS D E L A hEGI13N D E K?LDA
-
j a n v i e r 1084 - juillet t?W
-
I
‘ A T N!YEW
Fmelle
MSle
T n t a l
-
PO&!P sirple
Portée dm!l?lP
P o r t é e si.@~
Portée dnuble
I
F!ore
Hére
fibre
(
IlPri?
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flore
MPre
MPre
-
primipare multipare p r i e i p a r e sultipare priwipare wultipare priaipare wltipare
PAT Clj
n b cas
l
I
ecart-typp
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I
l
/
/
-.
P A T 1Sj
3.0
1
3 . 7
2 . 2
2 . 7
3 . 1
3.9
2.3
3.1
3.4
n b c a s
53
!
1 8 5
!
?1
b?
1 8 7
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1
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5.4
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4.2
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n b c a ç
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1
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7
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f
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1.2
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152
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51
l b 4
5
b b
575
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1.2
1.4
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578
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1.8
1.9
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5 4
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-
1
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1
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-
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2.6
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-
‘ A T 15Oj
11.8
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13.9
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12.3
14.2
11.3
12.0
12.8
n b c a s
34
136
3
58
35
129
b
52
453
-
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2.5
2.8
2-4
2.1
3.0
3.1
4.b
3.0
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.2
1.4
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.3
1.9
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.1
‘ A T 18Oj
12.6
13.9
15:4
12.0
13.8
15.6
12.6
13.1
14.0
-
n b c a s
30
122
3
55
30
116
6
42
404
ecart-type
2.5
3.0
2.0
2.3
3.1
3.3
5.4
2.7
3.2
err stand
.i 5
.3
1.2
.3
.b
.3
2.2
.4
.2
-

TABLEAU 111.3.4 (suite) :
POIDS AGE-TYPE DES O\\rINS DE LA REGION DE KULDA
1
janvier 1984 - juillet 1987
PAT 7 - 9 - 9 - Ii! - !! - 12 - 1 5 - !B - 2 1 - 24 wois
‘AT HDÏEH
F e m e l l e
ICile
Total
P o r t é e sifiple
Portée doublp
P o r t é e simple
Portée double
T
HPre
Hére
Ilere
Me
IfPre
HPre
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tifire
priflipare e u l t i p a r e p r i r i p a r e
iuitipare priaipare rultipare priripare wultipare
‘ A T 7~
1 3 . 4
15.1
15.7
13.3
14.5
lb.7
13,5
14.0
15.0
nb cas
29
117
3
-3
30
103
7
4 1
383
ecart-type
2.5
3,O
1.5
2.1
3.6
3.5
5.6
2.b
3,3
err stand
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.3
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.7
.3
2.1
.4
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‘AT 8~
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15.8
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3
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2s
9 2
5
35
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5.5
2.4
3.4
3.7
4.7
2.4
3.3
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3.2
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.4
2.1
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15.5
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n b c a s
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2 4
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30
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3.4
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4.9
2.9
3.5
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2.4
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15.5
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lb.2
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n b c a s
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15
61
4
22
253
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3.1
2.9
4.7
3.1
3.0
4,2
4.5
3.1
3.5
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.3
2.7
.L5
.8
.5
2,3
.7
.2
A T llm
1 5 . 7
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20.6
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16.9
19,8
15.7
17.3
17.5
n b c a s
21.
78
3
38
11
4 9
4
1 7
221
ecart-type
3.6
3.2
539
3.2
3.b
4.1
3.9
3.2
3.7
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3.4
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1.1
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.3
A T 1211
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17.7
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lb.5
16.8
20.4
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18.2
18.0
n b c a s
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3
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4
1 4
188
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3.7
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4.3
3.9
3.6
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A T 18~
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3.4
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3.2
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.9
1.4
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A T 21~
18.5
20.3
24.0
20.9
n b c a s
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4.0
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A
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21.7
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1.3
3.3
3.3
-
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Programae P.P.R. - ISRA / IEHVT - C I R A D
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b
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l
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I
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7.


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-

TABLEAU 111.3.5 : P@IES A G E - T Y P E DES C A P R I N S liE L A R E G I O N D E KBLfrA
(janvier 1984 - dbcerbre 19871
@T ? - 15 - 3$ - 45 - 60 - 75 - 90 - 120 - 150 - 1&1 jours
r
P A T HOYEN
Feselle
Hale
T o t a l
7-l ParttG doubleT Portée triple
flére
Me
flke
flére
priripi nul tip; priripa aultip
PAT Oj
nb cas
ecart-type
err stand
‘ A T 15j
2.7
2.9
2.0
2.5
2.2
2.9
3,4
2.1
2.9
2.4
2.7
nb cas
96
8 3
25
2 4 6
5 1
75
96
2 3
227
55
977
ecart-type
.6
.5
.6
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,b
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.6
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.5
.6
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.l
.l
.l
.o
.l
.l
.l
.l
,o
.l
.o
)AT 3Oj
3.5
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2.9
3.8
4.7
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3 . 8
3.2
3.6
nb cas
91
8 4
21
2 4 3
47
6 9
91
21
218
48
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ecart-type
.8
.J
.9
.J
.J
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.l
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‘AT 4 5 j
4.3
5.0
3 . 1
4 . 3
3.7
4.8
5.8
3.7
4.8
4.1
4.6
n b ca5
75
67
17
207
41
6 4
7 5
20
192
3 6
794
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1‘1
1,l
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1.Q
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77
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la
2 1 5
1
4 2
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7 3
2 2
199
1
3 5
a12
ecart-type
1.3
1.4
.I
1.1
1.1
1.5
1.4
1.3
1.3
1.0
1 . 4
err stand
.l
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.2
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.2
.3
.l
.2
.#
‘AT 753
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6.9
6.8
6,O
6.3
nb cas
59
5 4
17
183
1
32
49
6 6
18
156
1
3 4
670
erart-type
1.5
1.5
1.1
1.2
1.3
1.7
1.7
1 . 3
1.6
1.2
1,6
err çtand
.2
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‘3
.l
.2
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.l
‘AT
90j
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3 3
680
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1.7
1.7
l.fl
1.4
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1.7
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.2
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.l
-
‘AT 12?j
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8.6
n b caç
6 2
56
14
174
31
3 9
48
18
140
2 9
611
ecart-type
2 . 1
2,Q
1 . 2
1.7
1.8
1.9
1.6
1.7
1.8
1.b
1.9
err stand
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.3
.3
.l
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‘3
.l
)Ai 15Oj
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nb cas
57
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15
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37
47
17
124
2 7
573
ecart-type
2.6
2.4
1.2
1.8
2.2
2.2
1.9
1.9
2.0
1.5
2.2
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.3
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.l
‘AT 18Oj
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11.4
11.9
10.9
nh cas
9
9 4
2 1
4 6 5
ecart-type
2.3
2.4
1.8
2.5
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.8
.2
.4
.l
Prograne P.P.R. - ISRA / IEHVT - CIRAD
.“-.
“’
\\
.
..__

-
TABLEAU 111.3.5 (suite) : PUIPÇ ME-TYPE ?ES CAPF!INS DE LA REGKIN IIE KflLDA
-
(janvier 1984 - dkmbre lS871
PAT!-G-?- 10 - 11 - 12 - 15 - 18 - 21 - 24 mis
-
1
PAT MOYEN
1
Femelle
/T Portée double Portée triple Purtee sisrple
Hkre
flére
ilere
Hke
Hhe
tlhre
Khre
pr iaipa Ru1 tip viaipa multipa priiipa aultip
priiiipa
PAT 7%
11,b
12.4
9.6
11.4
10.7
11.4
13.1
12.3
12.0
nb cas
44 43
11
122
1
2 4
6
lb
388
ecart-type
3.4 3.0
1.7
2.4
,
2.7
2.2
2.1
2.8
err stand
,5
.s
.9
PAT 8e
'
13.1 12.9
/ 1286
13.8
14.5
15.3
13.2
nb ca5
35 38
18
19 lb
2
6 4
ecart-type
3.3 2.9
3.2
3.2 2.0
3.9
3.1
err stand
.b
.5
.fl
.7
.5
2.7
.4
i
PAT 9a
13.9 13.4
12.6
I nb ca5

35
36
11
ecart-type
3.0 2.6
2.4
err stand
m. 5 .4
*7
PAT 1Om
13.7
i3.5
12,?
14.1
14.2
14.7
15.6
1782
nb caç
31 32
10
9 4
16
15 12
2
ecart-type
215 u 2.7
2.6
2.8
.3.9
3.7 2.5
4.1
err stand
IL 5 .5
.8
,3
1.0
I
.9
.8
2.9
PAT 11~
14.0
14.0
14.6
14.0
14.0
15.0
15.4
nb cas
30
31
82
15
11
8
ecart-type
2.2 2.9
2.9
3.2
4,O 2.3
err stand
.4
.5
.3
,8
1.2
.8
PAT 1211
14,o
14.6
17.0
14.3
20.8
nb caç
31 25
6
8
1
4
190
erart-type
2.2 3.0
4.1 2.0
3.7 2.9
err stand
.4
.b
1.7
,7
1.8
.2
DAT 15~
14.8 16.9
15.8
14.5
17.8
14.8
lb.6
15.7
nb cas
19 18
51
10
2
3
2
112
ecart-type
3.7 3.0
2.6
2.4
2.2
4.5 3.0
err stand
.8
.7
.4
1.6
3.2
-3
'AT 13s
16.7 18.6
16.6
20.0
17.1
nb ca5
15 12
1
2
80
ecart-type
2.9
5.0
4.7
1.8
3.5
err stand
.7
1.4
1.8
1,3
8. 4
'AT 21%
17.7 18.3
18.8
17.8 ]
23,2
18.1
nb cas
9
10
3
28
5
i
56
erart-type
2.4 3.9
2.5
3.4
7.0
3.6
err stand
.8 1.2
1.5
.b
3.1
9
*v.
)Ai 24a
17.4 20.9
18.6
G-t-
18.7
18.2
18.8
.nb cas
7
d
3
lb
4
36
ecart-type
2.6
b.4
2.b
3.1 /
1.6
3.6
err stand
1.0 2.6
1.5
.E
.8
*ri
L
Prograaae P.P.R. - JSRA / IEHYT - CIRAD

-
W
W
3
7’ ID
z rD 0-. wl Y

__._
~~+~.+---*
.

..---
-.n

--,---
.__----_..-
__--.-.

----
I?%I u-3
.,..4

.
--------
-4
.a

__


----
U-z,
-

-_
.

2
3
4
5
POIDS POST-PARTUH DES CAPRINS FEI’IELLES DE LA REGION DE KOLDA
EN FONCTION DU RANG DE HISE-BAS
4
Rang aise-bas
r
1
2
3
4
5
b
7
8
9
10
1 1
1 2
w Poids
w
post-partur
de la rire
15.9
19.3
21.8
24.6
24.5
25.7
2b.l
26.8
24.7
2b.2
25,l
21.0
-
n b cas
241
217
l b 3
133
93
60
53
3 7
1 7
9
4
2
err stand
,2
.2
.3
.4
.5
‘5
.5
.a
.3
.b
.9
L
Progralre P.P.R. ISRA / IEHVT - CIRAD
POIDS PDST-PARTUH DES CAPRINS FMELLES DE LA REGION DE KDLDA
EN FONCTION DU RANG DE HISE-BAS
Rang de la Bise-bas
I
t
I
I
I
1
2
3
I
I
l >=4 l
Poids post-partue de
Ia eére
15.9
19.3
21.8
25.2
n b cas
241
217
lb3
408
1
err stand
.2
.2
.3
.2
Prograrre P.P.R. ISRA / IEHVT - CIRAD
TABLEAU 111.3.7 : POIDS POST-PARTUM DES FEMELLES CAPRINES - KOLDA

-
1
-
- les
coefficients
de variation
des
données
présentées
sont pour les ovins de l'ordre de 25 à 30 p.cent
chez les jeunes,
puis de 20 à 25 p.cent.
Chez les caprins,
ils sont de l'ordre de 20 à 25 p.cent.
-
2
- les animaux sont classés en fonction de la taille
de la portée, telle qu'elle est évaluée à la naissance. Dans
le cas des
portées multiples, il
arrive
que
l'un des
produits
meurt dans
les premiers jours ou
les
premières
semaines.
La production
laitière de la mère est alors
entièrement destinée au (aux) produit (s) restant (s),
qui
-
ne devrait plus être assimilé aux jumeaux (ou aux triplés)
d'une
portée dont tous les produits
ont
survécu.
Nous
chercherons
ultérieurement à
préciser
les
différences
existant du point de vue pondéra1 entre ces animaux.
3
- les poids moyens enregistrés pour les femelles au
delà de l'âge moyen à la première saillie fécondante
prennent en
compte l'état gravide
de certaines d'entre
elles.
Il nous sera ultérieurement possible d'analyser les
croissances des femelles en fonction
de la précocité de la
première saillie fécondante.
Croissance entre 0 et 8 jours
Le graphique
111.3.1 semble montrer que les ovins et
les 'caprins
ont une croissance positive dés
les
premiers
jours de la vie.
Il semble exister une relation linéaire
entre
le poids à i jours (i compris entre 0 et 8 jours) et
le
poids de naissance.
Ceci
mérite
cependant d'être
soigneusement
précisé car les données présentées
sont des
moyennes de poids constatées sur des animaux différents. Les
données se
répartissent
autour de ces
moyennes
avec un
écart-type important (environ 500 grammes).
De ce fait nous
n'avons
jusqu'à
présent pas pu identifier une équation de
régression,
décrivant de façon satisfaisante la croissance
pendant la première semaine.
Nous
nous
proposons
d'approfondir ce point dans la
suite de nos traitements. Le but étant à terme d'extrapoler
les poids de naissance à partir des poids constatés entre 0
.-
et 8 jours.
Croissance au delà de 15 jours
-
L'examen des courbes de croissance montre bien que :
- les mâles sont plus lourds que les femelles,
-
- les mères multipares ont des produits plus lourds que
les mères primipares,
- les animaux issus de portée simple sont plus
lourds
_-
que
ceux
issus de portée multiple.
Ces observations sont
valables dans les deux espèces entre 0 et 12 mois.
86

L'étude des données concernant les poids post-partum
des femelles montre que leur potentiel de croissance aprés
la première
mise-bas est encore important (5 kg pour
les
brebis,
9 kg pour les chèvres) et ce d'autant plus que
l'espèce
est plus précoce sur le plan de
la reproduction.
Le
poids
adulte des brebis Djallonké (25,2 +/- 0,6 kg)
n'est
pas
différent de celui des chèvres guinéennes (25,2
+/- 0,6 kg). Ce poids n'est pas atteint avant la quatrième
mise-bas.
Profils de croissance
Nous avons voulu comparer les profils de croissance des
deux
espéces,
en
étudiant les degrés de maturité à
différents âges.
Le degré de maturité pondérale à l'âge i est évalué par
le rapport du poids moyen à cet âge sur le poids adulte. Le
tableau 111.3.8 présente pour les femelles des deux espéces
le degré de maturité à différents âges.
Il apparait ainsi
que :
- Les brebis
ont une croissance plus précoce que
les
chèvres.
Elles
atteignent à 1 an,
68 p.cent de leur poids
adulte, tandis que les chèvres n'en atteignent que 58 p.cent
au même âge.
- Les brebis
pèsent deux tiers de leur
poids
adulte
lors de la première saillie fécondante,
alors
que
les
Chèv*res ne
pésent à ce stade que.46 p.cent de
leur
poids
adulte.
Ceci
confirme le caractère précoce de la
maturité
sexuelle des chèvres.
Ces dernières atteignent donc plus
rapidement la puberté,
alors
que les brebis sont plus
précoces sur le plan pondéral.
Nous pouvons penser que ces
deux phénomènes sont liés.
Il n'est pas possible d'adopter la même démarche
analytique pour les mâles,
car nous ne connaissons pas leur
poids
adulte
du fait de l'exploitation dans le jeune âge.
Nous avons donc retenu, comme base, le poids moyen à 12 mois
et
évalué le rapport entre le poids à l'âge i et le poids à
12 mois. Ceci pour les deux espèces et dans les deux sexes :
tableau 111.3.9 et graphique 111.3.4.
.
.
.
paralson mteresnece .2
- Pour les mâles,
le profil de croissance des boucs et
des béliers ne semble pas différent jusqu'à 15 mois.
Nous
devons
cependant
réserver notre conclusion.
En effet les
boucs de 12 mois (et à fortiori de 15 mois)
sont
moins
nombreux
(en
pourcentage de l'effectif mâle)
que les
béliers du même âge.
Si l'on admet l'hypothése selon
laquelle les
éleveurs garderaient les plus
gros
animaux,
notre
échantillon de .boucs représenterait des animaux
plus
fortement selectionnés que les béliers du même âge.
87

TABLEAU 111.3.8 : DEGRE DE MATURITE PONDERALE DES BREBIS ET CHEVRES
A DIFFERENTS STADES (KOLDAI
Brebis
Chèvres
Djallonké
guinéennes
à 3 mois
37 p.100
27 p.100
à 6 mois
52 p-100
42 p.100
à 12 mois
68 p.100
58 p.100
à 24 mois
84 p.100
74 p.100
à la première saillie fécondante
65 p.100
46 p.100
(âge moyen)
(10 mois) ’
( 7 mois)
à la première mise-bas
72 p.100
58 p.100
-
(âge moyen)
(15 mois)
(12 mois)
l
Programme PPR.ISRA/IW-CIRAD.
-

-mâle -
-femelle --+--
-mâIe -4-
-femeIle --6--
,
I
6
9
12
15
18 21
2d
MALE
FEMELLE
AGE
OVINS
CAPRINS OVINS CAPRINS
3 mois
51
50
54
Cl
6 mois
76
75
76
12
-
9 mois
89
92
91
92
I
12 mois
100
100
100
100
1
15 mois
110
109
106
107
18 mois
122
/
109
116
24 mois
/
/
'2L
128
.
L
TABLEAU 111.3.9
PROFILS DE CROISSANCE DES OVINS ET CAPRINS
GRAPHIQUE 111.3.4
ENTRE 0 ET 2&MOIS-KOLDA
l
111

Programme P.P.R. ISRA / \\EHVT-CIRAD

- Pour les femelles le profil de croissance des brebis
et
chèvres
pourrait
paraître
comparable.
Cependant les
chèvres
accusent un léger retard à 3 et 6 mois que l'on ne
'constate plus ensuite.
L'interprétation est délicate car il
Y
a interférence entre la croissance et
la gestation. En
-
effet
les
chèvres
sont gestantes à 9 mois (poids
mère +
foetus et
enveloppes) alors les brebis ne sont pas
encore
saillies.
Au contraire à 12 mois les chèvres mettent bas
-_
(perte de poids) alors que les brebis sont gestantes. NOUS
ne
pouvons donc conclure à partir de ces ratios
en ce qui
concerne les femelles. Il est cependant vraisemblable que le
retard des chèvres par rapport au brebis est maintenu au-
delà de 6 mois,
mais est masqué par
cette
interférence
croissance/gestation.
- Pour les ovins,
le profil de croissance des béliers
et des brebis semble
comparable jusqu'à 15 mois.
Cependant
les femelles sont gestantes à partir de 10 mois .
Nous en
concluons donc que leur croissance réelle est moins
rapide
que celle des mâles. A 18 mois les mâles pèsent 20 p.cent de
plus qu'à 12 mois,
alors que les femelles ne pèsent que 10
p.cent de plus.
Ce dernier point doit être analysé avec
prudence dans
la mesure où les mâles de cet âge sont peu
nombreux
et correspondent peut-être à des animaux conservés
du..fait de leur format supérieur à la moyenne.
- Pour les caprins,
la comparaison des deux sexes
appelle les mêmes remarques.
II
awwroche
u nou6 venonsL &2 -enter n'a, à notre
sens,
que le mérite de mettre en lumière les problèmes
que
présentent l'interprétation des données si précises
soient-
elles.
-
Elle apporte des élements de jugements,
mais nous nous
proposons plutôt :
- de comparer ultérieurement les croissances des mâles
conservés
jusqu'à un âge avancé par les éleveurs,
à celles
des animaux exploités plus jeunes.
Ceci de manière à
répondre
à la question :
la sélection des mâles sur les
performances
pondérales est elle réellement réalisée
(avec
efficacité) par l'éleveur?
- De modeliser les courbes de croissance des animaux en
utilisant les données encore inexploitées des poids entre 12
et 24 mois.
Confrontation à d'autres références
Les performances présentées sont relativement modestes
mais
proches de celles relevées par d'autres
auteurs
pour
les
mêmes
races.
Comme nous l'avons déjà précisé,
notre
88

propos dans
ce document est de présenter
les données du
suivi
villageois
et
non
d'établir
une
revue
bibliographique.
Les tableaux 111.3.10 (ovins) et 111.3.11
(caprins)
sont donc trés succints mais permettent de
mieux
juger le niveau des performances enregistrées.
Il apparaît
ainsi que :
- Les
caprins de la zone de Kolda appartiennent
vraisemblablement à
un sous-type différent de celui de Côte
d'ivoire.
Leur
format
et en effet plus important
dès la
naissance et reste supérieur tout au long de la croissance.
- Les
performances
enregistrées dans le
milieu
villageois sont,
en ce qui concerne les ovins, très proches
et parfois supérieures à celles que l'on enregistre dans les
stations ou
le niveau d'intrant est plus
élevé.
Ceci
relativise la piétre réputation d'éleveurs qu'ont souvent
les paysans de cette zone.
3.3. FACTEURS DE VARIATION DU POIDS
Nous disposons,
au niveau des fichiers, d'informations
sur les principaux facteurs susceptibles d'influer sur le
poids d'un animal :
‘. *- le sexe,
- la taille de la portée,
- le rang de la mise-bas,
- le mois de naissance,
- l'année de naissance,
- le troupeau,
- et le village auquel appartient l'animal.
Nous n'étudiérons pas ici les variations liées au mode
de conduite ( troupeau,
village, et pratiques individuelles
des éleveurs ),
qui nécessitent une typologie très précise
pour laquelle nous manquons encore d'éléments.
Nous avons étudié l'influence des cinq autres facteurs
en deux temps :
1
- Connaissance de nos fichiers par l'étude de
tableaux
classant les performances moyennes en fonction des
différentes niveaux de ces facteurs.
Cette phase d'approche
nous a
paru
absolument indispensable
pour
orienter les
analyses ultérieures, mais nous ne la présenterons pas ici.
2
- Analyse de variante multifactorielle des données,
utilisant la
procédure
adaptée
aux
effectifs
deséquilibrés que propose le logiciel SPSS.
Temporairement limités par la capacité mémoire du
micro-ordinateur
nous
n'avons
pas PU
étudier un
modèle
complet prenant en compte les cinq
facteurs en même temps.
89

TABLEAU 111.3.10 : PERFORMANCES PONDERALES COMPARATIVES DES OVINS DJALLONKE DANS PLUSIEURS SITUATIOW3
-
-
Naissance
3 mois
6 mois
12 mois
I
I
I
Femelle
913
13,2
17,2
-
Suivi PPR. Milieu villageois
zone de Kolda
117
Mâle
g,g
14,7
19,3
t-i
-
Milieu villageois - zone forestière
de la Côte d'ivoire
115
8
10
14,2
ROMBAUT et VLAENDEREN (1)
-
C.R.Z. de Bouaké
11,l
16
20
Côte d'ivoire
10,7
14,5
FALL - DIOP 1982 (2)
(moyenne générale
1,6
11,3
17,9
estimée par la métho-
de des moindres car&)
-
C.R.Z. de Kolda
8,5
13,l
10,8
17,4
TABLEAU 111.3.11 : PERFORMANCES PONDERALES COMPARATIVESDES
CAPRINS GUINEENS DANS DEUX SITUATIONS
I
Naissance
1 mois
3 ‘mois
6 mois
1 an
Femelle
3,4
618
10,5
14,6
-
Suivi PPR. Milieu villa-
geois - Zone de Kolda
1,5
Mâle
319
717
11,6
15,4
C.R.Z. de Bouaké
Femelle
1
216
519
811
@te d'Ivolre
BERGER (1)
Mâle
112
219
516
813
J
-
(1) Auteurs cités dans IEMVl! 1980 (Bibliographie)
(2) Voir bibliographie.

P
Le facteur "mois de naissance" est en particulier trés lourd
à gérer en raison des douze niveaux possibles.
Les premières observations que nous avons réalisées sur
nos fichiers,
nous
ont
amenés à
estimer
qu'il
fallait
commencer
par
étudier l'effet "année
de naissance"
puis
l'effet
"mois de naissance" pour ne retenir ensuite que les
plus
explicatifs et
alléger
nos
traitements.
Précisons
encore
que
pour
toutes
l e s
analyses,
nous
avons
préalablement
testé des modèles prenant en compte
les
interactions ;
celles-ci s'avérent non
significatives ou
négligeables et
les modèles utilisés pour les analyses ne
les prennent pas en compte.
3.3.1. INFLUENCE DE L'ANNEE DE NAISSANCE
Nous
avons préfèré retenir comme unité
annuelle,
non
pas
l'année calendaire qui ne nous paraissait pas adéquate,
mais une année comprenant une saison des pluies et la saison
séche qui la suit ainsi :
- l'année 1 s'étend du 1/06/84 au 31/05/85
- l'année 2 s'étend du 1/06/85 a u 31/05/86
- l'année 3 s'étend du l/OS/SS au 31/05/87
* Pour les ovins, l'analyse de variante intégrant l'effet du
se.?=,
du rang et de la taille de la portée,
de l'année de
naissance,
montre
que
ce dernier facteur n'a pas
d'effet
significatif
sur le poids des animaux quel que
soit l'âge
considéré (entre 15 jours et 12 mois).
* Pour les caprins,
la même analyse montre que l'effet
"année de naissance" :
- n'est pas significatif entre 15 jours et 60 jours.
- est
significatif entre 75 jours et 7 mois; cependant
la part de la variante
initiale de notre échantillon
expliquée par ce facteur est trés faible : 4 p.cent à 3 et 4
mois, 1 p.cent à 75 jours, 5, 6, et 7 mois.
- n'est
pas
significatif entre 8 et 12 mois
mais il
faut savoir que les données sont beaucoup moins nombreuses
que pour les âges précédents.
Nous pouvons ainsi penser que pour les caprins l'effet
de l'année de naissance,
sur le poids des animaux est
peu
important. Cet effet est mis en évidence entre 75 jours et 7
mois
car nos données sont trés nombreuses,
mais n'est plus
mis
en évidence au delà de 7 mois du fait du moins grand
nombre de données et donc de la perte de puissance du test.
En revanche, il
semble que l'effet "année
de naissance"
n'apparaisse pas tant que le produit dépend
essentiellement
de la production laitière de la mère (15 jours à 60 jours),
celle-ci
exerçant un effet tampon
vis-a-vis
des
facteurs
environnementaux.
Il est possible de hiérarchiser, à chaque âge-type,
9 0

-
--
les
moyennes des poids en fonction de l'annee de naissance,
après ajustement des trois autres effets pris en compte dans
-
le modele.
Il apparaît ainsi que,
chez les
caprins, les
animaux
les
plus
"lourds" (retenons que l'effet est peu
important) sont nés en année 1. Viennent ensuite les animaux
nés en années 2 puis en année 3.
Nous
savons
par
ailleurs (chapitre
11)
que la
pluviométrie
a été plus élevée en année 3 qu'en année 2 et
1.
Nous
pouvons formuler l'hypothése suivante :
dans la
zone de Kolda,
le disponible fourrager au moment où il
pourrait
être limitant (fin de saison séche) ne
dépendrait
pas directement de
la pluviométrie
(valeur
alimentaire
de toute façon faible,
et végétation souvent détruite
par
les feux).
En revanche les caprins seraient plus
sensibles
que les ovins à
un facteur lié à l'augmentation de la
pluviométrie
(infestation
parasitaire ?
épizootie de
peste ?).
L'influence de l'année de naissance sur le poids
corporel des animaux étant-peu importante (caprins) ou non
significative
(ovins),
nous n'intégrerons plus ce
facteur
dans les analyses qui suivront.
3:3.,2. INFLUENCE DU MOIS DE NAISSANCE
* Pour les ovins, l'analyse de variante intégrant l'effet du
sexe,
du rang
et de la taille de la portée,
du mois de
naissance,
montre
que
ce dernier facteur n'a pas
d'effet
significatif
sur le poids des animaux quel que soit l'âge
considéré (entre 15 jours et 12 mois).
*Pour les caprins,
la même analyse montre que l'effet du
mois de naissance est significatif à tous
les
âges. La
-
hiérarchie, à chaque âge-type,
des moyennes des poids en
fonction du mois de naissance,
aprés ajustement des
trois
autres effets pris en compte dans le modèle est délicate.
Si l'on examine l'influence du mois de naissance sur le
poids à un âge donné on observe des changements, en fonction
des âges considérés.
Nous
retiendrons dans
un premier temps qu'à un
âge
donné,
le poids d'un caprin est significativement plus
faible s*
il atteint cet âge au cours
des mois pluvieux
(juillet-août-septembre);
il est donc impossible de
dégager
.
de naissance
particuliérement
favorable, OU
-
d~fav0Zble
sur le plan de la croissance.
Nous reviendrons
sur ce
phénomène lors
de l'étude des
gains
moyens
quotidiens.
.-
91

3.3.3.
INFLUENCE DU SEXE DU RANG DE LA MISE-BAS ET DE LA
TAILLE DE LA PORTEE
Le modèle suivant a été utilisé pour
l'analyse de
variante :
Pij =
Mi + Ai. S + Bi.N + Ci.R + Eij

Pij =
poids à l'âge i de l'animal j
Mi =
moyenne générale à l'âge i (ajustée de tous
les facteurs pris en compte)
Ai =
coefficient lié au sexe pour l'âge i avec
s = + 1 pour un mâle
s = - 1 pour une femelle
Bi q
coefficient lié à la taille de
la portée
pour l'âge i avec
N = + 1 pour une portée simple
N q -
1 pour une portée double
Ci =
coefficient lié au rang de la
mise-bas
pour l'âge i avec
R = + 1 pour une mère multipare
R = - 1 pour une mere primipare
Eij =
erreur résiduelle individuelle pour l'âge i .
H& Pour
les caprins nous n'avons analysé que
les données
concernant les produits nés de portée simple ou double.
Les
portées triples ont été écartées de l'analyse du fait de la
fréquence de
l'absence de données les concernant pour les
portées issues de mères primipares.
Les
tableaux 111.3.12 (ovins) et 111.3.13 (caprins)
présentent les
résultats de l'analyse et
le graphique
111.3.5 reproduit l'influence de ces facteurs par rapport à
la moyenne générale, pour chaque âge-type.
Influence du sexe
-uu l'influence du sexe est significative
à tout âge.
Les mâles sont légérement plus lourds que les
femelles au début de la croissance (200 gr à 15 jours), mais
la différence entre sexes augmente réguliérement
pour
atteindre 2 kg à 12 mois. Cette différence augmente aussi en
valeur
relative (rapportée à la moyenne générale) et passe
de 6 p.cent à 11 p.cent entre ces deux stades.
??L!as&
caDrins>
l'influence du
sexe
n'est
significative que jusqu'à 10 mois. Les mâles sont légérement
plus
lourds
à la naissance (300 gr à 15 jours)
et la
différence entre sexes
augmente réguliérement
jusqu'à 4
mois,
et décroit ensuite réguliérement.
En valeur relative
elle
passe de 11 p-cent à 15 jours à
15 p.
cent à 4
mois
puis décroit rapidement (6 p.cent à 9 mois).
Ce phénomène
92

-
TABLEAU X11.3.12 : IWLUENCE DU SEXE, DE LA TAILLE ET DU RANG DE LA PORTEE SUR LES POIDS
MOYENS AUX AGE-TYPES - OVINS. KOLDA (JANVIER 84 - JUILLET 87)
l--- Coefficient lié
Explication
Age
Moyenne
(il
générale
en p.100
(mi)
Sexe
Taille portée
Rang M.B.
I
(ai)
(bi)
(ci)
-
15 jours
2,97
0,09
0,42
0,36
30 jours
4,13
0,13
0,63
0,49
-
45 Jours
5,33
0,23
0,82
0,61
60 jours
6,45
0,25
0,90
0,79
75 jours
7,57
0,32
1,oo
0,83
90 jours
8,55
0,25
1,12
0,85
120 jours
10,44
0,45
1,09
0,80
150 jours
11,96
0,49
0,93
0th
180 jours
13,13
0,73
0,97
0,60
7 mois
14,05
0,65
0,97
0,80
8 mois
14,85
0,71
1,Ol
0,81
9 mois
15,62
0,75
0,90
0,71
10 mois
16,19
0,79
0,81
0,83
11 mois
17,00
0,93
0,63
0,75
12 mois
17,60
1,Ol
0,61
0,66
Programme PPR.ISRA/IEWT-CIRAD.
* Explication en p.100 :
Part de la variante initiale de l'échantillon expliquée par le modèle
-
carré moyen
résiduel
soit = 1-t
1
en p.100
variante initiale
Modèle testé : Pij = mi + ai.S + bi.N + ci.R + eij
- Les coefficients sont présentés lorsqu'ils sont significatifs au seuil de 5 p.100.
-

TABLEAU 111.3.13
: INFLUENCESDU SEXE, DE LA TAILLE ET DU RANG DE LA PORTEE SUR LES
POIDS MOYENS AUX AGES TYPES - CAPRINS. KOLDA
(JANVIER 84 - DECEMSRE 87)
Coefficient lie
Moyenne
Age
Explication
(il
générale
(mi)
Sexe
Taille portée
Rang M.B.
en p.100
(ail
(bi)
(ci)
15 jours
2,70
0,15
0,26
0,23
22
30 jours
3,62
0,22
0,39
0,34
23
45 Jours
4,53
0,26
0,44
0,47
18
60 jours
5,42
0,31
0,47
0,54
17
75 jours
6,23
0,43
0,49
0,65
18
90 jours
7,Od
0,44
0,54
0,66
17
120 jours
8,60
0,63
0,44
0,44
15
150 jours
9,90
0,58
0,51
0,53
12
180 jours
10,95
0,55
0,52
0,49
8
7 mois
12,12
0,61
0,51
0,34
6
8 mois
13,08
0,48
0,43
NS
3.
9 mois
13,91
0,40
NS
NS
1
10 mois
14,29
0,54
NS
NS
1
11 moi;
14,69
NS
NS
NS
0
12 mois
15,08
NS
NS
NS
0
* Explication en p.100 = part de la variante initiale de l'échantillon expliquée par le modèle
soit : 1 - ( carré moyen résiduel ) en p.loo
variante initiale
Modèle testé : Pij = Mi + ai.S + bi.N + ci.R + eij
- Les coefficients sont présentés lorsqu'ils sont significatifs au seuil de 5 p.100
- Les coefficients non significatifs au seuil de 5 p.100 sont remplacés par le terme NS.

GRAPHIQUE 111.3.5 VARlATION DU POIDS LIEE AU-SEXE,A LA TAILLE DE
LA PORTEE, AU RANG DE LA MISE- BAS.
OVINS ET CAPRINS - KOLDA
effet (l<q )
1 OVIN 1
A¶Q
Niveau o z moyenne
-
- 0
générale a iustée
.
1
2 3
6
9
12
effet (kq )
1 CAPRIN i
AV
Niveau
(mois
o = moyenne
généra Ie ajustée
1
2 3
6
9
12
Légende:
-
-
- e f f e t l i é a u s e x e -
-effet lié à la taille de la portée ---.- --
- effet Ii& au rang de la mise- bas -+--

s'explique
par
la précocité sexuelle des
chèvres : la
première gestation démarrant en moyenne à 7 mois la prise de
poids à
partir de cet âge chez les femelles est en
partie
attribuable au foetus, aux enveloppes foetales et au liquide
amniotique.
Les femelles
rattrapent ainsi les
mâles
(en
poids),
tout en conservant vraisemblablement un
croissance
moindre.
Influence de la taille de la portée
!iLGhZZhovins, l'influence de la taille de la portée
est
significative à
tout âge.
Les produits
issus
d'une
portée simple sont plus lourds que les jumeaux dés le
début
de la croissance (800 g à 15 jours) et la différence
s'accentue jusqu'à 3 mois (2,2 kg).
En valeur relative elle
est
trés important et stable jusqu'à 3 mois (26-28 p-cent)
puis décroit rapidement (20 p.cent à 4 mois ,
12 p.cent à 9
mois).
!!3LfZhU, la différence entre jumeaux, et
produits
simples est moins importante que chez les ovins à
15 jours (500 g et 19 p.cent en valeur relative),
augmente
jusqu'à
3 mois en valeur absolue (1,l kg) mais décroit en
valeur
relative (15 p.cent). Au delà de 3 mois , la
différence
s'estompe et
n'est plus significative
aprés 8
mois.
Il n'a malheureusement pas été possible d'étudier de
la même façon les différences avec les triplés.
Cependant
l'examen du tableau référentiel 111.3.5 montre clairement
que les triplés sont beaucoups plus légers que les
jumeaux
et
surtout
que les produits simples,
dés 15
jours
(respectivement 300-400 g et 700-800 g).
La différence est
plus
importante à 3 mois (700 g de moins que les
jumeaux,
1,5 kg de moins que les produits simples) puis s'estompe
progressivement.
L'influence de la taille de la portée
joue donc surtout à
la naissance
et les trois premiers mois,
ce qui correspond
à une période de compétition pendant la gestation puis aprés
la naissance entre les produits qui doivent partager le lait
maternel.
Les
chèvres semblent plus à même que les
brebis
d'assurer
les besoins de croissance de deux produits
puisqu'en
valeur
relative la différence entre produits
simples et jumeaux est moins importante chez les
premières.
En outre la différence de poids entre jumeaux et produits
simples diminue dés les premières semaines chez les
caprins
ce qui à notre sens est à relier à une aptitude plus précoce
des chevreaux à
complèter l'alimentation
lactée par la
pâture.
Ajoutons
qu'au delà da 8 mois la différence entre chevreaux
jumeaux et
chevreaux
issus de portée
simple
n'est
plus
significative,
ce qui semble signifier que pour les jumeaux
le partage de la production laitière maternelle ne laisse
pas de séquelle à long terme chez les caprins.
93

-
Influence du rang de la mise-bas
-Cheztie, l'influence du rang de la mise-bas est
significatif à
tout
âge.
Les
produits
i s s u s
de mère
primipare
sont
moins
lourds que ceux issus de
mère
multipare.
De 700 g à 15 jours, la différence augmente
jusqu'à
3 mois (1,7 kg), puis persiste jusqu'à 12 mois (1,3
kg).
En valeur relative, la différence est importante à 15
jours
(24 p.cent),
mais diminue trés rapidement
aprés 3
mois.
sChezAW,
la différence entre les deux groupes
est moins importante à 15 jours (450 g), mais augmente aussi
jusqu'à
3 mois (1,3 kg).
Elle diminue ensuite pour ne plus
être
significative
aprés 7 mois.
En valeur relative la
différence diminue
comme chez les ovins,
trés
rapidement
aprés 3 mois.
L'influence du rang de la mise-bas joue donc
surtout
les trois
premiers mois,
ce qui est lié à
la production
laitière plus faible des primipares.
Les chèvres primipares
ont
vraisemblablement une lactation plus satisfaisante
que
les brebis primipares,
puisque la différence de poids
est
moins importante entre produits de primipares et produits de
multipares
chez les caprins que chez les ovins. En
outre,
. cette différence s'estompe rapidement chez ceux-là, mai6 pas
chez ceux-ci.
Les
constatations
que
nous avons faite5 en ce
qui
concerne l'influence de la taille de la portée et du rang de
la mise-bas,
nous
indiquent
que le sevrage
naturel des
chevreaux
et des
agneaux démarre vers trois mois :
l'influence des
effets liés à la lactation devient alors
moindre.
Nous
avons
pu en effet constater sur le
terrain
qu'en général
l e s
agneaux de plus de
cinq
m o i s e t
l e s
chevreaux de plus de quatre mois sont sevrés.
Participation
globale de ces facteurs à la variabilité
des
poids
Les tableaux présentés indiquent, à chaque âge, la pa;:
de la variante initiale de l'échantillon expliquée par
modèle. Nous constatons que :
xChez Jda ovins
- les
trois facteurs étudiés expliquent environ 25 p.
cent de la variabilité des poids à
15, 30, 45, et 60 jours,
- ce
pourcentage diminue ensuite rapidement et n'est
plus que de 10 p.cent au delà de
9 mois.
- les facteurs etudiés expliquent environ 22 p.cent de
la variabilité des poids à 15 et 30 jours et environ 17 p.
cent jusqu'à 90 jours,
- Ce pourcentage diminue ensuite rapidement et 'est
94

négligeable au delà de 8 mois.
Les facteurs proposés à l'étude sont donc
relativement
peu explicatifs,
et le sont encore moins à partir du moment
ou le produit devient moins dépendant
d e
la mère. La
variabilité
des
performances
pondérales s'explique
donc
vraisemblablement
surtout
(en dehors
de la variabilité
individuelle biologique) par des facteurs liés aux pratiques
de conduite,
et ce .d'autant plus que la mère n'exerce
pas
longtemps d'"effet tampon" entre
l'environnement et son
produit.
Nous terminerons ce paragraphe par un bref commentaire
du graphique III.3.6, qui représente les courbes moyennes de
croissance des ovins et caprins des villageois de la zone de
Kolda, et des ovins du centre de recherches zootechniques de
Kolda.
Les
moyennes
de poids aux âges-types sont
les
moyennes ajustées des effets que nous venons d'analyser pour
les animaux villageois, et les moyennes ajustées des
nombreux
effets analysés par FALL et DIOP (1982), à partir
des données relevées sur les animaux du CRZ nés entre
1977
et 1980.
Il faut préciser à propos de ces dernieres données, que
.a le CRZ de Kolda a acquis des ovins Djallonké sur les marchés
de brousse,
et l'on peut penser que les bêtes vendues
par
les éleveurs n'étaient pas les plus belles.
Il y avait donc
vraisemblablement un
retard à rattraper,
et la
sélection
venait
de débuter.
Les
performances se
sont
depuis
certainement
améliorées, comme
le font penser
certains
résultats présentés dans les rapports annuels du CRZ .
Il nous paraît intéressant et urgent de le vérifier. En
tout état de cause,
ce graphique montre que les paysans de
la zone de Kolda ne peuvent plus être considérés comme de
piétres éleveurs.
3.4.ANALYSE DES GAINS MOYENS QUOTIDIENS
3.4.1. GAIN MOYEN QUOTIDIEN EN FONCTION DE L'AGE
L e s
tableaux 111.3.14 (ovins) et
111.3.15 (caprins)
présentent les données que nous avons enregistrées.
Quinze
classes d'âge
ont été retenues entre 0 et
12 mois
(voir
paragraphe 3.1).
Les résultats sont proposés en fonction du
sexe,
de la taille de la portée,
et du rang de la mise-bas
dont sont issus les animaux.
Notons
tout
de suite
que les écarts-type
sont
importants,
mais
en raison du grand nombre de données
les
erreurs standard sont faibles.
Le graphique 111.3.7 représente
l'évolution des GM& en
fonction de l'âge dans
les deux espèces.
Les données
:-
9 5

r r

TABLEAU 111.3.14 :
GAINS MOYENS 5UUTIDIENS DES OVIN5 DE LA REGION DE KOLDA
janvier 1994 - juillet 1987
MQ 0/15j - 1513Qj - 3?/45j - 45/bOj - bO175j - 75/?Oj
90112Oj - 120/15Qj - !5?/18?j
Ml MOYEN
Né dans une Port&e simple
N9 dans une portée double
Total
Rang aise-bas = 1
Rang aise-bas != 2
Rang aise-bas = 1
Rang G-e-bas ?= 2
Femelle
il3le
Ferselle
!Me
FewellP
Hâle
Fenelle
îl81e
6HEl O-15j
52
5 1
4 7
4 4
5 6
51
b!
ii5
50
nb cas
4 4
4 5
128
141
5
h
57
61
488
prr stand
4
4
2
2
ii;
12
4
4
1
6Hc) 15-39j
79
79
9 7
9 8
5 1
b5
7 2
75
8 7
nb cas
49
58
lb7
lba
b
b
flb
b3
603
err stand
4
b
3
3
h
11
?
4
2
6HQ 30-453
7 7
8 1
9 4
104
65
7 9
7 7
91
90
nb cas
42
5 5
155
138
5
7
72
61
535
err stand
5
‘b
3
4
11
9
5
5
2
6ti8 45-b?j
!4
8 1
87
103
4 7
n4
68
74
Rb
nb cas
40
4 b
141
144
5
5
65
50
496
err stand
s. b 1
#
3
4
l?
1 9
5
6
2
6M b?-75j
68
b5
7 8
f45
104
114
bQ
b?
75
nb caç
36
43
125
138
b
4
61
5 5
468
wr stand
10
8
3
4
23
2 7
5
5
2
6HQ 75-9Oj
75
yj
7 7
8 1
111
7b
5 1
68
7 1
nb cas
3b
38
109
123
2
6
b4
40
418
err stand
7
7
5
4
3 2
2b
6
3
2
6tlQ 90-12Oj
5 6
b2
5 4
67
36
69
5 7
5b
5 9
nb cas
37
42
119
126
2
6
76
5 4
4b2
err stand
b
8
4
4
93
1 1
5
5
2
6H!I 120-15Oj
37
5 2
37
$0
88
b3
42
39
4 3
nb cas
36
3b
122
115
2
7
5 2
4 7
417
err stand
7
il
3
4
B
1 2
b
5
2
i
6HQ 150-1Mj
28
50
25
3 7
b3
43
39
38
35
nb cas
25
24
109
100
3
b
49
35
352
err stand
7
7
3
5
23
22
4
4
2
Programme P.P.R. - ISRA / IEHVT - CIRAD

-
_-. .
--
TABLEAU 111.3.14 (suite)
:
GAINS tlDYENS WOTIDIENS DES OVINS DE LA REGION DE KOLDA
janvier 1984 - juillet 1987
6WR 6/74 - .7/9n - 8/9m - 9110~1 - l?/lla - 11/12rs
-
6M HOYEN
Né dans une portée simple
Ne dans une port& double
Total
-
Rang nise-bas = 1
Rang sise-bas != 2
Rang aise-bas = 1
Rang mise-bas >= 2
Ferelle
tlale
Femelle
Hâle
FemelIe
Mie
FereIIP
tiâie
-
F?!!a b-7m
32
33
34
33
3
39
27
39
33
ob cas
27
2 4
100
9b
3
6
38
35
329
err stand
&
8
3
5
1 9
22
5
B
2
6HQ 7-8a
3 1
32
30
25
-21
34
4 1
34
30
-
nb cas
2 7
2 1
86
82
3
5
4 2
28
294
err stand
b
9
5
5
113
22
6
1
3
6HQ B-9a
30
23
1 5
1 9
36
1 9
23
1 7
19
nb cas
26
20
86
65
1
4
35
29
2b6
err stand
7
1 3
4
b
23
5
7
3
6HQ 9-101
2 9
2 1
22
2 9
20
28
24
25
25
nb cas
.?O '
l b
14
41
2
3
30
18
210
wr stand
1
10
b
7
3 4
45
5
13
3
6tlQ le-lla
9
33
11
23
9
39
1 4
34
1 9
nb ca5
1 8
9
b?
4 2
2
4
35
1 4
184
err stand
b
8
4
10
48
20
fi
9
3
;no 11-12r
2 9
lb
1 5
1 4
-2
5 7
26
9
19
nb cas
18
9
56
39
3
4
33
1 2
174
-
wr stand
10
j
1 1
1
?
35
b
s
1 1
4
Programw P.P.R. - ISRA / IEXVT - CIRAD
-
-
-
-
-
-

TAEUW 111.3.15: %INS MYENS QUOTIDIENS DES CAPRINS DE LA REGIQW DE KQLDA
.ianvier 1934 - Décehre 1987
6HQ 0/15j - 1513Oj - 30/45j - 4516Oj - 60!75j - 7519Oj
90/12Oj - 120/150j - 150/18Oj
r
iWD )IOYEN
Portée simple
Portée double
Portée triple
T o t a l
IPre eu1 tipare
-7-1
hwlle Me
!HQ 0-15j
nb cas
eu stand
;t!Q 15-3Oj
nb cas
err stand
3iQ 30-45j
6 1
73 73 75 44 42 65 60
50
60
66
nb cas
72 50 69 71 17 14
191
166
39 /
36 I
725
err stand
3
5 3
3
5
7
2
3
HQ 45-bOj
57
65 65
71 44
62 57 JO
nb cas
67 54 55 63
18
21
189
174
err stand
3
4
5
4
5
6
2 3
6tld bO-75j
5 4
55 63
69 43 44
62 67 29
06
49
66
61
nb ca5
65 52 55 62 13
1B
163
149
1
1
36 20
643
err stand
4
4
3, 4
6
5
3 3
5
4
1
6tiQ 75-9Oj
45
59 50
67 50 52 50
58
49
b5 54
nb cas
5 2
39
49
56
13
14
167 135
30 29
5 8 4
err stand
4
5
5
7
a
9
3 2
5
9
2
GM 90-120 j
47
62 45
3 4
54 48 45 54
43 50
4B
nb cas
59 46 56 47 13 17
173
139
31
25
605
err stand
4
7
5 12
11 12
4
4
4
6
2
GM 12?-15Oi
39 45 39 40 32 42 37 43
37 37 39
nb cas
50 34 56 37
11 16
163
129
30 28
5 5 4
err stand
4
7
5 7
5
b 3 4
7
5
2
MQ BO-iD?j
40
22
36
23
30
29
42 48 33
nb cas
4 3
32
13
1 1
116
88
26
2 4
420
err stand
5
7
8
12
3
5
8
8
2
I
-t-t-
Prograree P . P . R . - ISRA / IEBVT - CIRAD

.___~. . .
-
TABLEAU 111.3.15 (suite) :GAINS HOYENS QUOTIDIENS DES CAPRINS DE LA REGION DE KOLDA
janvier 1984 - dkerbre 1987
-
MO 6/7r - 7/81 - 8/9n - 9/10a - 1Wllr - li/lZa
Gf!Q HOYEN
Portée sirple
Portée double
Portée tripie
Total
Hkre prisipare Me multipare Hke priripare WPre rultipare HPre pripipare Mre wuitipare
Femelle Hêle FerellE tî%le
Felwlle
Me Ferellc HPIe Femelle tG!e F e m e l l e ll31e
1
I
I
t
6HQ 6-7~
3 8
35
fj3
32
29
7
47
‘79
L.
‘79
33
nb caç
39
39
6
114
73
1
16
1 5
362
err stand
b
5
32
3
4
b
11
2
6HQ 7-h
s4
1 3
69
3 6
28
3 4
30
29
nb cas
2 7
3 7
2
101
5 2
18
1 4
294
err stand
7
9
65
4
5
7
1 0
2
~
6HQ 0-9~
29
1 7
20
29
5 9
14
28
22
4 4
20
2 7
nb ca5
30
1 6
3 4
1 3
9
1
9 4
5b
]
1 5
9
277
err qtand
9
l#
9
1 2
1 4
5
5
1 3
1 4
3
6HQ 9-101
-f?
I
1 2
3
27
-40
43
43 27 27
1 4
-34 15
nb cas
26
1 3
2b
8
5
1
80 42
1 3
5
219
err stand
1 2
8
9
1 9
34
6 5
15
15 17
1 7
4
-5
6HQ 10-llr
8
20 15 39 34
32
32 19 28
1 7
17 -5 19
1 9
nb cas
25
11 24
7
5
2
70
30
1 3
err stand
1 1
11
10 19
10
1 2 ---l-
5
192
b
6
1 2
10
3
6HQ 11-12~
- 2
1 7
5
-12
37
1
23
2 1
15
7
nb cas
25
7
23
5
&
71 19
12
4
172
err stand
9
7
1 7
lb
7
8 8
13 18
4
Programre P.P.H. - ISRA / IEHVT - CIRAD
-


I
-
..-.
-...,
-
retenues
sont les moyennes générales ajustées pour chaque
classe d'âge des effets sexe,
taille de portée,
rang de
mise-bas fournies par l'analyse de variante multifactorielle
destinée à étudier ces effets.
Discussion
Les gains moyens
quotidiens évoluent dans
les
deux
espèces de façon comparable :
- déjà
importants pendant la première
quinzaine,
ils
augmentent
jusqu'à 45
jours, ce
qui
correspond
vraisemblablement
à l'installation de la
lactation chez la
mère.
- ils
diminuent
ensuite
réguliérement
pour se
stabiliser vers 8-9 mois.
Les
ovins présentent des GM& généralement
supérieurs,
en
particulier pendant les deux premiers mois :
50 à 80 g
chez les ovins,
contre 50 à 65 g chez les caprins.
L'allure en
décroissance continue et régulière de la
courbe des GM& au delà de 45 jours,
indique bien
que le
sevrage naturel chez les petits ruminants est progressif et
ne détermine pas de crise de croissance.
3.4.2.
VARIATIONS LIEES AU SEXE A LA TAILLE DE LA PORTEE
ET AU RANG DE LA MISE-BAS.
.
Ces
variations
ont été étudiées
par l'intermédiaire
d'une analyse de variante. Le modèle testé étant le suivant:
Gij =
Mi + A1.S + Bi.N + Ci-R +. Eij.

Gij =
Gain moyen quotidien à l'âge i de l'animal j
Mi =
moyenne générale à l'âge i (ajustée de tous
les
facteurs pris en compte)
Ai =
coefficient lié au sexe pour l'âge i avec :
S = + 1 pour un mâle
s = - 1 pour une femelle
-
Bi =
coefficient lié à la taille de la portée pour
l'âge i avec :
N = + 1 pour une portée simple
111
N=- 1 pour une portée double
Ci =
coefficient lié au rang de la mise-bas pour
l'âge i avec :
R = + 1 pour une mère multipare
R=- 1 pour une mère primipare
-
Eij =
erreur résiduelle individuelle.
Pour
les mêmes raisons que lors de l'analyse des PAT
96

nous
avons
écarté
les données concernant
les
portées
triples.
Le tableau III.3.16 présente succintement les résultats
de l'analyse.
Influence du vexe
??i!axz J...eE ovins,
les béliers ont un gain de poids
significativement supérieur entre 15 jours et 6 mois.
2?5slhsl!=0- caprb,les boucs prennent significativement plus
de poids que les chèvres entre 15 jours et 3 mois.
Par la
suite,
la différence
ne peut plus être démontrée soit en
raison du plus faible nombre de données,
soit en raison de
la prise de poids supplémentaire chez les femelles,
liée à
la première gestation.
Influence de la taille de la portee
Avant
15 jours,
les jumeaux prennent paradoxalement
plus de poids que les produits nés de portée
simple,
mais
ceci n'est significatif que chez les ovins.
Il est possible
que la lactation s'installe plus rapidement chez les mères
de jumeaux du fait d'une stimulation plus importante, et que
dans les premiers jours. de la vie,
la production maternelle
soit
suffisante pour couvrir les besoins de
deux produits
sans'qu'ils en souffrent.
Aprés
15 jours
ce sont les produits
nits de portée
simple
qui
prennent le plus de poids,
ceci
étant
significatif
jusqu'à 90 jours chez les ovins et jusqu'à 60
jours
chez
les
caprins.
Deux hypothéses peuvent être
formulées :
1
- la production maternelle serait insuffisante pour
couvrir totalement les besoins de deux produits aprés
l'âge
de 15 jours.
Et dans cette hypothése les caprins jumeaux en
pâtiraient
moins
longtemps du fait d'une aptitude plus
précoce à utiliser le fourrage,
ce que nous
avons
déjà
signalé.
2
- la gémellité se traduirait par un retard de
croissance
dont les effets seraient plus durables chez
les
ovins.
Nous devons signaler que chez les caprins les
jumeaux
ont
paradoxalement un
gain de poids
significativement
supérieur entre 7 et 8 mois.
Influence du rang de la mise-bas
Les
produits
issus de mère multipare ont un
gain de
poids
supérieur à celui des produits issus de
mère
primipare,
entre 15 et 60 jours chez les ovins, et entre 15
et 75 jours chez les caprins.
Ce phénomène s'explique
97

TABLEAU III.3.16 : EFFETS DU SEXE, DE LA TAILLE ET DU RANG DE LA PORTEE SUR LES GMQ.
RESULTATS DE L'ANALYSE DE VARIANCE. OVIN - CAPRIN. KOLDA
SEXE
TAILLE PORTEE
RANG MISE-BAS
. Age
(mois)
Ovin
Caprin
Ovin
Caprin
O v i n
Caprin
0 - 0,5
D>S
D>S
0,5 - 1
z
*
k
al
1 - 1,5
ii
a
Et
8
2E
a
*
$5
3
2
2
$l# $
n"
*
-
1,5 - 2
E"
2s
*
A
2
2
E
aJ
3
2 - 2,5
9)
G
s
z
c
vi
s
E
2
2,5 - 3
FE
*
3 -4
0,
hix
4 - 5
-S%A-
5 -6
1.
a
6 - 7
7 - a
D>S
P>M
-
8 - 9
-
-
-
Programme PPR.ISRA/IEMVT-CIRAD.
La significativité à 5 p.100 de l'effet est spécifiéCpar :
Sexe : mâle, femelle
Taille portée : portée simple = simple ou "S"
portée double = double ou "Dl'
Rang mise-bas : mère primipare = primipare ou sP"
mère multipare = multipare ou “M”
La non-significativité à 5 p.100 de l'effet est spécifiée par 11-U.
-

certainement par une meilleur lactation des multipares.
Chez les caprins de nouveau, et toujours de façon
paradoxale
les produits issus de mère primipare ont entre 7
et 8 mois un GM& supérieur à celui des produits issus de
mère multipare.
Il survient
incontestablement chez
les
caprins, un
accident
qui
entre
7 et 8 mois pourrait expliquer ces
inversions
paradoxales.
Lorsque
nous
étudierons
ultérieurement les croissances individuelles des animaux en
relation avec leur histoire individuelle nous chercherons à
élucider
ce point.
A l'heure actuelle nous ne pouvons que
suggèrer deux hypothéses :
1 - La puberté des jeunes chèvres correspondrait à un
stress sur le plan de la croissance.
Elle interviendrait en
principe entre 7 et 8 mois,
mais serait légérement différée
chez les femelles ayant pris un certain retard de croissance
pendant les tous premiers mois (nées de mère primipare, ou
jumelles). Ne
subissant
donc pas ce
stress
elles
réaliseraient des performances supérieures à cet âge.
2
- Nous
avons jusqu'à présent négligé la
castration
chez
les caprins,
considérant qu'elle intervenait
peu de
temps
avant
l'exploitation et donc que ca
facteur
interviendrait
peu dans nos données.
Ceci représente peut
êt.re ' à
la fois une erreur de "tactique" et une erreur de
jugement.
Suivant le même raisonnement que précédement on
peut penser
que les castrations interviennent en principe
entre 7 et 8 mois,
sauf pour les mâles ayant pris un
léger
retard de croissance
(nés de mère primipare, ou nés
jumeaux).
Ne subissant pas ce stress, ils réaliseraient des
performances supérieures à cet âge.
Précisons
que l'examen des courbes de
croissance
des
caprins
(graphique 111.3.3) nous porte à penser que la
première hypothése est plus crédible.
Il existe en effet
chez les chèvres une légère inflexion de la courbe à cet âge
chez
les
femelles
nées de portée simple et de
mère
multipare,
alors
qu'elle n'a
pas lieu
chez
les
autres
femelles (elle a lieu plus tard chez les femelles nées de
mère primipare).
3.4.3. EFFETS SAISONNIERS
Pour simplifier la recherche des effets saisonniers sur
la dynamique de la croissance,
nous avons cherché à décrire
le gain de poids des animaux,
non plus sur 15 classes d'âge
entre
0 et 12 mois,
mais sur un
nombre
restreint de
"périodes de croissance",
Chacune d'elle regroupant des
classes d'âges
contiguës pour lesquelles les gains
moyens
constatés ne
sont pas
significativement différents.
Une
analyse de variante a été réalisée sur les GM& en fonction
de la classe d'âge et a permis de regrouper ces classes
98

-
-
suivant 6 périodes pour chaque espece.
Période de croissance
-
Le tableau 111.3.17 indique les bornes de ces périodes,
et les GM& moyens correspondants.
-
Ovins
Caprins
-
Classe d'âge
---------------e--v-
---~~~---___---_---_
e n
GM&
Période
Période
GM&
mois
moyen
moyen
-------------___
-
---------- --------- --------- ----------
0 - 0.5
---------me---__
50 g
50
1
1
52 g
---s---w--
--------- --------- ----------
0,5 - 1
--.-.-a--a--s----m
1 - 1,5
88 g
-------------___
2
2
62 g
1,5 - 2
--------w-e-----
---------- --------_
2
- 2,5
----------------
74 g
3
--------- ----------
2,5 - 3
----------------
---------- ---------
3
51 g
3 - 4
59 g
4
-------_------_-
____-_-_--
--_-_----
--------- ----------
d. * 4 - 5
43 iz
5
4,
39 g
---------------- ____------
--------- --------- me--------
5
- 6
----------------
6 - 7
----------------
7 - 8
5
31 g
____------------
8 - 9
27 g
6
-
----------------
--------- ----------
9
- 10
----------------
10
- 11
6
14 ET
----------------
11
- 12
-
Tableaux 111.3.17 :
périodes de croissance,
ovins et
caprins.
-
-
Variations mensuelles
L e s
tableaux 111.3.18 (ovins) et 111.3.19 (caprins)
indiquent
pour
chaque periode,
le GM& moyen constaté en
-
fonction du mois au cours duquel le relevé a été effectué.
99

TABLEAU II :.3.18
GAINS IDIYENS QUQTIDIEWS DES OVINS DE LA REGION DE KULDfi
(janvier 1984 - juillet 1097)
MQ MOïEN
Janv
Fevr
t!m
Fivr
ilai j Juin
Juil
oec i
!JO!!1
Sept
urt
Tota!
pbriode 1
- y - - -
moyenne
47
49
49
S(I
--l--
-1
47
59
49
4.5
47
nb ca;
2s
19
4!
Sb
25
2s
37
44
éCaft-typP
2h
2s
2?
30
25 26
25
27
26
2.5
err stand
s
7
4
s
s
4
4
période 2
-
A
-
-
@oyenne
03
81
100
90
74
R?
96
8s
9R
nb cas
170
8a
145
75
75
12c:r
1 8 6
183
lh34
écart-type
4(l
39
44
44
36
37
40
40
42
err stand
3
4
4
5
4
3
3
3
1
période 3
Royenne
74
60
90
71
4b
SS
81
79 74
nb ras
122
99
127
b3
29
37
52
hl
8Bb
écart-type
58
48
41
35
39
49
45
40 49
err stand
5
5
4
4
7
P
b
s
2
période 4
moyenne
SP
A4
Ml 72
BR
58
25
51
77
68
50
nb cas
50
66
19 27
70
55
20
25
15
20
462
écart-type
..61
48
SO 39
49
4b
37
45
27
33 46
err stand
9
b
11
7
b
b
B
9
7
7
2
pbriode 5
Royenne
44
28
4!
I 45
45 61
49
48
26
29
64
43
ob cas
3r:1
42
73
-2
25
23
33
39
f
42
27
11
417
kart-type
3e
52
3h I
40
27
54
39
39
31
32
30
40
err stand
7
8
4/
h
5
11
7
!l
5
s
9
2
i
pbriode b
i
troyenne
3;
22
22 i 27
23
36
24
2Q
14
2R
411
2!
nb ca5
125
!!3
203 !
!?7
224
164
166
i!!
!lO
134
129
1gi:t(i
6cart-type
42
$0
51 1
43
35
50
39
3s
39
44
err stand
4
4
3
4
4
4
Prngrame P.P.R. - ISRA ! IEHVT - CIRAD
Périodes
1 : 0 - 15 jours
2 : 15 - 60 jours
3 : 60 - 90 jours
4:90- 120 jours
5 :120 - 150 jours
6 :150 jours - 12 mois.

TABLEATJ 111.3.19 : bAINS MOYENS IIUDTIDIENS DES CAPRINS DE LA REGION DE KOLDA
(janvier 1984 - décembre 1987)
111 K!YEN
Janv
Fevr
flai
Juin
Juil
Amt
Sept
ctt
Total
pbriodé 1
-
f4QYPflllP
Sl
48
40
55
52
41
54
S?
nb cas
'R
.> -
17
57
t i
57
43
2?
93
bflb
kart-type
24
28
27
26
2.3
24
25
2b
prr stxtd
4
!
3
4
4
4
7
.d

1
$riDde 2
-
myenne
67
63
b?
15
62
54
45
52
b2
nb ca;
159
105
32?
234
307
230
290
255
291,s
bcar?-type
:1
.-l
$2
2 0
7
.jg

27
3s
27
7
J 1.

33
err stand
2
3
2
3
2
2
2
2
1
période 3
rcryenne
56
56
55
50
47
49
49
51
-
nb cas
117
1-2
!5
147
135
127
101
1199
kart-type
44
4?
37
38
36
31
49
44
err stand
4
5
5
3
3
3
5
1
@iode 4
aoyenne
50
59
13
31
33
32
30
3b
39
nb cas
37
45
27
21
102
43
52
54
5s4
kart-type
36
, 40
39
48
31
3i)
23
34
36
err stand
-ri
b
7
9
3
5
3
4
2
période 5
myenne
31
32
11
7
14
10
77
s’.,
31
nb cas
71
112
93
l b
02
Ilb
143
1353
-
écart-type
&j
39
51
40
38
34
34
39
err stand
4
4
5
5
4
3
3
1
période b
aoyenne
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Périodes 1 :
0 - 15 jours
-
2:
15 '- 75 jours
3 :
75 - 120 jours
4 : 120 - 150 jours
5 : 150 jours - 9 mois
6 :
9 - 12 mois
-
-
-

Nous avons réalisé pour chaque période,
une analyse de
variante
sur les GM& en fonction du mois au cours duquel le
GM& a été obtenu.
Celle-ci montre que les GM& sont significativement
différents en
fonction du mois du relevé,
sauf
pour la
période 1 chez les ovins et caprins ( 0 - 15 jours) et
pour
la période 3 chez les caprins (75 - 120 jours).
Les
graphiques
111.3.8 (ovins) et
111.3.9 (caprins)
représentant
ces
variations en fonction du mois du
relevé
pour chaque période sont difficiles à interpréter.
Nous proposons d'étudier plutôt les graphiques 111.3.10
(ovins)
et 111.3.11 (caprins) obtenus suivant
le principe
des moyennes glissantes :
la donnée moyenne retenue pour le
mois
"m"
est obtenue en calculant la moyenne
des données
pour les mois ("m -l"),
("m") et ("m + 1").
Cette approche
est
justifiée si
l'on se souvient que nous avons choisi
(paragraphe 3.1) d'indexer chaque enregistrement de GM& par
le mois
"m" le plus représenté dans l'intervalle séparant
les deux pesées qui ont permis le calcul.
Pour un
certain
nombre d'enregistrements,
la performance a donc aussi en
partie éte établie sur le mois "m - 1" ou "m + 1".
- Pour la période 1 (0 - 15 jours) le GM& est constant
quel que soit le mois du relevé,
- Pour les périodes 2, 3, 4, 5,
(15 jours à 150 jours)
nous constatons que les GM& enregistrés en
août,
septembre
e t
octobre
sont faibles.
Ceux qui sont
relevés
entre
novembre et mai sont moyens et à peu prés constants (le mois
de mai
semble cependant plus favorable en période 3
- 4).
Enfin les GM& de juin et juillet sont plus élevés,
- Pour la période 6 (150 jours à 12 mois) un phénomène
comparable se
dessine,
sans pour autant que les
mois de
juin, juillet se distinguent des mois précédents.
L'insterprétation
que nous pouvons
proposer
est la
suivante :
- jusqu'à
15 jours,
les besoins du nouveau-né
sont
couverts
quelque soit l'état physiologique de la
mère. Il
n'y a donc pas d'effet saisonniers.
- de
15 jours à 5 mois les
effets
saisonniers
sont
nets.
Le début des
pluies se traduit par un
disponible
fourrager plus
important,
autorisant des
gains de poids
supérieurs
chez
les animaux sevrés ou en cours de
sevrage
(les
agneaux de moins de 5 mois,
ne sont pas
attachés
a u
piquet).
Pour les
trés jeunes agneaux on peut penser
que
U
100

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m. r 2 m