INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
LABORATOIRE NATIONAL
CENTRE
D’ELEVAGE ET DE RECHERCXFS
DERECHERCHE
VETERINAIRE
ZOOTECHNIQUES
B.P. 2057 - DAKAR - HANN
DE DAHRA
PRO JET D’ETUDE
DES PHOSPHATES NATURELS
DANS L’ALIMENTATION
DU BETAIL
PHASE 1 - Première période - Rapport définitif
P a r
Safiétou T. FALL, Mamadou DIOP,
Dominique FRIOT et NDiaga MBAYE
avec la collaboration technique
de Antoine SARR et Amangoné NDOYE
INSTITUT MONDIAL DU PHOSPHATE
ROUTE EL JADIDA x BD GRANDE CEINTURE
CASABLANCA - MAROC

SOMMAIRE
JNIRmoN
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MATERIEL,ETMEMoDE
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . .
9
RESULTATS I!X DISCUSSIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
..“.“.“.“.“.“.~.Y.Y.“.“.“.“.“.“.”.”.”.”.~.”.~.”.“.“..1 8

2
INTRODUCTION
1.1 - Le problème des carences minérales en milieu tropical
A côté de l’insuffisance en eau, énergie et protéines, la respon-
sabilité des carences minérales dans la faible productivité des rumi-
nants domestiques en milieu tropical est aujourd’hui bien connue.
La sous-nutrition minérale est la cause de troubles de la re-
production, d’infections diverses et de maladies osseuses, car-
diaques, nerveuses et cutanées avec des conséquences économiques
importantes .C’est pourquoi les rec.herches en alimentation minérale
ont intéressé les nutritionnistes dès le début du siècle. Selon
NIEKERK (1978), les premières études réalisées en Afrique du Sud
ont démontré que la cause première du botulisme est une carence
en phosphore (d’après CONRAD et al., 1985).
De nombreux travaux des années 60 et 70 font état de désé-
quilibres minéraux en Afrique et en Amérique du Sud (CALVET et
al., 1983, MTIMUNI et al., 1982).
Au Sénégal, l’hypothèse de polycarences en général et de ca-
rences en phosphore en particulier a été émise au début des années
60, suite à la mortalité causée par le botulisme ou maladie des fo-
rages qui sévissait sous une forme endémique dans la zone sahé-
lienne menaçant chaque année des centaines de milliers de rumi-
nants.
Le botulisme a explosé dans la principale zone d’élevage avec
l’avénement des forages. En apportant de l’eau en permanence pen-
dant toute l’année, ces forages n’ont certes pas totalement supprimé
le mode d’élevage transhumant (BARRAL et al., 1983), mais ont
beaucoup diminué l’amplitude des mouvements des troupeaux.
(CALVET, 1965). Le bétail descend ainsi de moins en moins vers le
Sud, ce qui limite son accès aux pâturages plus abondants et plus
variés. Cela entraîne une malnutrition et une dépravation du goût
avec phénomène de pica. L’animal ingère des substances non ali-
mentaires : du sable, des cailloux, des cadavres et surtout des os. Il
absorbe en même temps le germe responsable du botulisme : Clos -
tridium botulinum .
Concomitamment aux recherches sur les aspects patholo-
giques, des études biochimiques ont eté menées et CALVET a mis en
évidence une hypophosphorémie en 1965.

3
En précisant les carences minérales qui sévissaient dans le
ferlo, FRIOT et CALVET ont diagnostiqué en 197 1, une hypophos-
phorémie, une hypocalcémie et une cuprémie chez les bovins. Ces
polycarences causaient un déséquilibre nutritionnel très marqué en
saison sèche, et étaient responsables du pica et de l’ostéomalacie.
Les travaux de FRIOT en 1968 et 1969 ont mis en évidence la
pauvreté des eaux de forages profonds en phosphore. Ces eaux ne
peuvent pas être une source de phosphore supplémentaire suscep-
tible de suppléer de façon significative les fourrages pauvres dans
l’apport alimentaire en phosphore (Cartes 1 et 2).
Ce déséquilibre en phosphore est aggravé au nord du Ferlo où
nous sommes en présence d’eaux calciques qui créent un rapport
phosphocalcique peu propice à une bonne assimilation du calcium et
du phosphore chez les ruminants (CALVET et al., 1965).
Dans la malnutrition minérale qui frappe le bétail, les consé-
quences pathologiques graves qu’il entraîne font du déséquilibre
phosphocalcique l’une des déficiences les plus importantes. Il y a
cependant aussi, des carences en sodium, zinc et cuivre (CISSE,
1985) (cartes 3 et 4). Ces polycarences minérales ne permettent pas
une utilisation optimale du peu de matière sèche, d’énergie et de
protéines disponibles en zone sahélienne.
1.2
- Supplémentation m i n é r a l e d u b é t a i l a v e c l e s p h o s -
phates naturels ou d’autres compl6ments minéraux :
Travaux
antérieurs.
L’effet bénéfique de la supplémentation minérale sur la pro-
ductivité du troupeau, singuhèrement sur les paramètres de la re-
production en milieu tropical, a été rapporté par de nombreux au-
teurs (CONRAD et al., 1985);
Au Sénégal, la mise en évidence des carences minérales dans
la zone sahélienne a été suivie de plusieurs essais de supplémenta-
tion pour lutter contre le botulisme, améliorer l’état général du
cheptel et sa productivité.
Au centre de prévulgarisation de la supplémentation minérale
de Labgar, CALVET et coll. (1972) ont montré que l’apport quotidien
de petites quantités de phosphore (5 à 8 g) sous forme de Phos-
phate bicalcique pouvait réduire la perte de poids des bovins en
saison sèche. La supplémentation minérale a eu un effet comparable
à la supplémentation azotée, avec un effet hautement significatif
surtout chez les animaux âgés de pXus de dix ans. Cette expérience

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qui a duré cinq mois a été écourtée à cause du déplacement des ef-
fectifs suivis.
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Les expériences de supplémentation azotée de génisses Gobra
menées par DIALLO et coll. (1983) à Dahra ont mis en évidence l’ef-
fet limitant du tourteau d’arachide et d’un complément minéral à
base de phosphate bicalcique sur les pertes de poids en saison sè-
che. En saison humide, les animaux
les plus éprouvés ont eu une
croissance compensatrice plus importante. Au bout d’un an d’expé-
rience, le comportement pondéral, la fécondité et le poids à la nais-
sance n’ont pas été significativement influencés par la complé-
men tation minérale et azotée.
L’effet bénéfique de la supplémentation minérale sur la pro-
ductivité numérique et pondérale des bovins est indéniable. 11 y a
cependant des variations saisonnières.
En 1986, READ et ENGELS n’ont pas pu observer une influence
significative de la supplémentation phosphorée sur la prolificité des
brebis et le poids des agneaux à la naissance, bien que le diagnostic
biochimique de l’aphosphorose ait pu être établi (d’après GUERIN,
1988).
Par contre PLAYNE, 1969 a observé une influence positive de
la supplémentation minérale sur l’ingestion de stylosanthes par les
ovins; ce phénomène ne s’est pas reproduit avec l’ingestion d’une
graminée qui a la même teneur en phosphore mais est carencée en
soufre (d’après GUERIN, 1988).
La réponse animale varie donc en fonction de l’espèce, de la
saison et du mode de conduite de l’élevage. Le rôle du pâturage
(biomasse et composition floristique) et le comportement alimen-
taire des animaux (choix des espèces) est souvent déterminant.
Les irrégularités de la réponse animale observées au plan
zootechnique, n’enlèvent en rien la certitude de l’existence de poly-
carences minérales au Sahel. Ces déséquilibres ont été diagnostiqués
et la gravité des conséquences pathologiques et économiques im-
pose la nécessité de mener une supplémentation minérale adéquate.
Cette nécessité est aujourd’hui bien comprise au Sénégal et la de-
mande de compléments minéraux augmente sans cesse en avicul-
ture, dans les ateliers de production intensive de lait ou de viande
et en milieu extensif encadré.

Les compléments minéraux disponibles sont le phosphate bi-
calcique, le carbonate de calcium, la poudre d’os. Les fabricants d’a-
liments du bétail commercialisent des compléments minéraux et vi-
taminés pour la production intensive de lait, de viande et l’avi-
culture.
Ces compléments minéraux ne sont pas souvent disponibles en
quantités suffisantes et sont d’un coût prohibitif. Cela limite forte-
ment leur accès et les possibilités de vulgarisation chez l’éleveur
traditionnel.
Les pays producteurs de phosphates naturels gagneraient à les
utiliser dans la supplémentation minérale du bétail. Ils coûtent au
moins dix fois moins chers que les compléments minéraux usuels.
Ils ont cependant l’inconvénient d’être peu assimilables, d’avoir un
rapport phosphocalcique pas toujours optimal et surtout une forte
teneur de fluor selon les normes disponibles.
L’enjeu économique justifie cependant les travaux de recher-
che pour déterminer les conditions d’utilisation des phosphates na-
turels en alimentation animale.
Aux Etats-Unis, les premiers essais de supplémentation miné-
rale de porcs à l’engrais avec les phosphates naturels datent de
1908 (VELU, 1933). Les phosphates avaient été jugés moins perfor-
mants que la poudre d’os, les pierres de calcaire broyées ou les
autres sels. Ils avaient même créé des troubles digestifs chez les gé-
nisses.
Après avoir utilisé les phosphates du Maroc comme ration mi-
nérale d’appoint VELU (1933) conclut qu’ils étaient dangereux de
les distribuer aux animaux et qu’il fallait les rejeter.
Selon CHAPMAN (1955), le mélange phosphate naturel + argile
provoque une chute des performances avec des anomalies osseuses
chez le porc.
Tous ces auteurs n’ont pas donné de détails sur la composition
des phosphates utilisés, les quantités distribuées et la durée de la
supplémentation.
Le phosphore ferro-alumino-calcique (ou polyfos) produit par
la Société d’Etude et d’Application des minerais de Thiès (SMT), ac-
tuelle Compagnie Sénégalaise des Phosphates de Thiès (CSPT) est u-
tilisé dans les pays d’Europe depuis 1958 (LERMAN et a1.,1956). Au

6
début des années 60, plusieurs essais ont été effectués sur le poly-
fos par la SMT (1, 2, 3, 4, 5, 16).
En 1976, LERMAN et collaborateurs l’ont distribué à des tau-
rillons et des porcs. Ils ont obtenu une parfaite tolérance du produit
et des gains de poids satisfaisants. Aucune différence n’a été obser-
vée entre les lots recevant le polyphos et ceux supplémentés avec le
phosphate bicalcique. Ils ont conclu que le remplacement du phos-
phate bicalcique par le polyphos était très avantageux (14).
Des résultats analogues avaient été rapportés par la SMT en
1967 avec l’utilisation du polyfos chez la vache laitière et le porc à
l’engrais. Dans les conditions où un niveau de production élevé de-
vait être assuré alors que le déficit en phosphore de la ration de ba-
se était manifeste, le polyfos a contribué à assurer les mêmes per-
formances que le phosphate bicalcique. Des signes d’intoxication au
fluor ou de présence de ce dernier en quantité importante dans le
lait n’ont pas été évoqués (16).
En aviculture, le polyfos distribué à des poulets, de chair et
des pondeuses s’est révélé aussi performant que le phosphate bical-
cique.
L’ensemble de ces essais a servi de base aux normes d’utili-
sation publiées par la SMT (4) cf. tableau 1.
T a b l e a u 1 - Normes d’utilisation du polyfos
Taux d’incorporation du polyfos
~100 MS
Bovins
Porcins
volaille
Aliment complet
1
1.5
3.5
.Aliments complémentaires
2
5
Composés minéraux
30
4 5
60
D’après SMT (4)
Au centre de prévulgarisation de la supplémentation minérale
de Labgar, CALVET et coll. (1972) ont mis en évidence une supé-
riorité significative du phosphate bicalcique comparé au polyfos.
Sans créer de lésions de fluorose, le polyfos avait cependant limité
les pertes de poids des zébus supplémentés pendant cinq mois de
traitement (6).
a

7
En 1979, SERRES et BERTAUDIERE ont supplémenté des zébus
arabes au Tchad avec le phosphate naturel du Togo. Chaque zébu
recevait 50 g de phosphate. Ces phosphates titraient environ 3 p
100 de fluor. Ils observèrent des signes de fluoroses au bout de
trois mois. Après trois mois d’arrêt et régression des lésions de fluo-
rose (exostose, coloration des dents et boiteries) ils reprirent la dis-
tribution pendant 3 mois, puis 9 mois d’arrêt et enfin trois mois de
traitement.
Les signes d’exostose très marqués en fin de distri-
bution ont regressé pendant les périodes de repos au cours des-
quelles il y a élimination du fluor par voie urinaire.
Au cours de l’essai 20 pour cent des dents ont été lésées. La
teneur en fluor des maxillaires a varié de 630 (témoins) à 8 000
ppm (animaux supplémentés en fin d’essai). La teneur en fluor des
os a atteint le maximum en fin de deuxième période de distribution:
12 900 ppm. Ce qui de loin est supérieur à la norme de 3 000 à
4 000 ppm considérée comme compatible avec la structure normale
de l’os. A l’issue de ces travaux SERRES et BERTAUDIERE recomman-
dèrent la distribution de 30 g de polyphos par animal et par jour
pendant deux périodes de deux mois chacune au cours de l’année
(20
En 1985, la supplémentation énergétique, azotée et minérale
d e g é n i s s e s G o b r a a é t é e f f e c t u é e a v e c d e s b l o c s mélasse-urée-
minéraux au CRZ de Dahra (DIALLO et coll., 1985). Ces blocs conte-
n a i e n t e n o u t r e d u s o n d e b l é e t d u c h l o r u r e d e s o d i u m . L e s
minéraux étaient représentés par 18 p 100 de phosphate de Matam
( l o t l), 12,5 ~100 d e p h o s p h a t e d e T h i è s ( l o t 2 ) e t 12,5 p 1 0 0 d e
phosphate de Taïba (lot 3). Le lot 4 (témoin) n’avait pas reçu de
blocs. Ces blocs ont été consommés en moyenne à raison de 300 g
par animal et par jour soit 54 g de phosphate de Matam, 37 g de
phosphate de Thiès et 37 g de phosphate de Taïba.
Les apports en phosphore ont été respectivement de 4, 5 et
5.4 par animal respectivement pour les lots 1, 2 et 3.
Le lot témoin n’ayant pas reçu de blocs, il a été difficile de voir
l’influence spécifique des phosphates sur la productivité du trou-
peau. Cependant, au bout de cinq mois d’expérimentation aucun si-
gne de fluorose n’a été observé.
Ce travail a été poursuivi par NDIAYE en 1985 à Dahra. 50 g
de phosphate de Taïba et de Thiès ont été distribués à deux lots de
taurillons Gobra, comparés à un lot témoin qui n’a pas reçu de phos-
phate. Les animaux ont été nourris sur pâturage naturel avec de

8
l’eau à volonté. L’apport en phosphore était de 7 g par animal par
jour.
De février à juin 1985, ces expériences ont permis d’observer
une augmentation de la fluorémie et de la phosphorémie qui ont
baissé dès l’arrêt du traitement. Ces paramètres ont été plus élevés
dans le lot phosphate de Taïba où on a observé quelques lésions de
fluoroses dentaires qui ont progressivement régressé à l’arrêt de la
distribution de phosphates.
A l’issue de ces travaux NDIAYE recommandait la distribution
de 50 g de phosphates de Taïba pendant quatre mois à partir du
mois de février suivi d’une période d’arrêt pendant l’hivernage et le
début de la saison sèche froide pour éliminer l’excès de fluor.
Les expériences de DIALLO et coll. (1985) puis NDIAYE (1985)
permettent de préconiser une dose plus importante et un temps de
distribution plus long que ce qui avait été recommandé par SERRES
et BERTAUDIERE, 1979 pour des types de phosphate comparables
(ceux du Togo et de Taïba).
Ce bref compte-rendu d’essais préliminaires montre qu’il est
possible d’utiliser les phosphates naturels dans l’alimentation des
bovins, ovins, porcins et volailles.
Au rejet systématique du début du siècle (VELU, 1933), CHAP-
MAN,1955) ont succédé des recommandations sur l’utilisation res-
trictive des phosphates naturels (SMT1967, CALVET et al.1972, SER-
RES et BERTAUDIERE 1979, DIALLO et coll. 1985, NDIAYE, 1985).
Les travaux de recherches doivent cependant être poursuivis
pour comparer les différents types de phosphates et préciser le
mode de distribution.
1.3 - O b j e c t i f d u p r o j e t
A v e c l ’ a p p u i f i n a n c i e r d e I’IMPHOS+ l e p r o j e t d ’ é t u d e d e s
phosphates naturels dans l’alimentation du bétail a démarré ses tra-
vaux le 7 juin 1987.
En collaboration avec I’EISMV et le CRZ de Dahra, nous devions :
1”) - déterminer la dose optimale de Phosphate naturel à dis-
tribuer au zébu Gobra,
+ Institut Mondial du Phosphate. Casablanca, MAROC.

9
2”) - étudier le mode et la périodicité de distribution les plus
appropriés ,
3”) - étudier l’influence des phosphates naturels (Taïba et
Thiès) sur le comportement pondéra1 de taurillons Gobra, et
évaluer les risques de toxicité.
4O) - faire un bilan économique de la supplémentation miné-
rale avec les phosphates naturels en comparaison avec la pou-
dre d’os.
Ces travaux doivent nous permettre de formuler des recom-
mandations sur l’utilisation des phosphates naturels dans la complé-
mentation minérale des bovins.
Après une vue synoptique de travaux préliminaires, le pré-
sent rapport a pour but de décrire le protocole expérimental et de
discuter les premiers résultats obtenus après un an d’expérience
II - MATERIEL ET METHODE
II.1 - Le site expérimental
Les expériences se sont déroulées au CRZ de Dahra situé au
nord-est du Ferlo, la principale zone d’élevage au Sénégal (cf. carte
5). C’est une zone sahélienne typique avec une longue saison sèche
(9 à 10 mois) et une courte saison humide (2 à 3 mois).
De 1934 à 1981,1a pluviométrie a été en moyenne de 476.8 +
41.6 mm (BARRAL et a1.,1983) dans la région de Dahra.
Les sols du Ferlo sont pauvres en éléments nutritifs, en miné-
raux en particulier (CALVET, 1965). Sableux au nord-ouest ou cui-
rassés au sud, ils sont sans cesse agressés par la sécheresse, le pié-
tinement aux abords des forages et l’érosion éolienne ou hydrique.
(VALENTIN, 1983).
DU point de vue ressource en eau, il y a les mares temporaires,
à durée de vie très courte pendant la période hivernale et post-
hivernale, les puits traditionnels peu profonds, et surtout les forages
profonds qui abreuvent Ies troupeaux pendant la majeure partie de
l’année. Distants en moyenne de 25 kms l’un de l’autre, ces forages
ont atténué les mouvements de transhumance sans les supprimer
(Barra1 et al. 1983). Les eaux de forages profonds sont pauvres en
minéraux. (FRIOT, 1969).

CARTE 5
ZONE DU FERLO

10
La végétation est variable en quantité et en qualité en fonc-
tion de la saison et de l’année. Le tapis herbacé est très fourni en
saison humide avec un fourrage d’excellente qualité pouvant donner
des gains de poids supérieurs au kilo chez les bovins. La dégra-
dation post-hivernale des parcours naturels est rapide. A une chute
de biomasse importante s’associe une baisse de qualité. Le fourrage
qui titrait 0.45 UF en saison humide tombe à 0.15 UF et 0 gramme
de MAD en saison sèche et ne peut pas satisfaire les besoins d’en-
tretien du cheptel (CALVET et al., 1965). La végétation ligneuse joue
en ce moment un rôle important et feuilles et fruits apportent un
supplément en minéraux, proteines et carotènes.
Un environnement globalement difficile explique la faiblesse
d e l a p r o d u c t i v i t é d u b é t a i l . L’arnélioration des paramètres zoo-
techniques en milieu traditionnel (cf. tableau 2) passe par une meil-
leure connaissance des parcours naturels et une supplémentation a-
déquate du cheptel.
Tableau 2 : Paramètres zootechniques des bovins dans la
région Nord du Ferlo
Pourcentage de mâle dans le troupeau
2 5 - 3 2 ~100
Mortalité des mâles entre O-5 ans
1 5 p100
Mortalité des mâles entre 0 et 1 ans
1 0 p100
Taux d’avortement
0 5 p100
Femelles gestantes de moins de 5 ans
0 2 p100
Femelles gestantes de 5 à 9 ans
6 0 ~100
Femelles gestantes de plus de 9 ans
3 8 p100
Taux de vente des mâles : (entre 1 et 2 ans
1 3 p100
sous encadrement
(entre 2 et 3 ans
7 7 p100
(après 3 ans
1 0 p100
Taux de vente des femelles
entre 0 et 2 ans
0
entre 2 et 3 ans
7 p100
entre 3 et 7 ans
4 p100
plus de 7 ans
20 p 100
Poids à la naissance
20 kg r 2 kg
gmp O-200 j
270 g t 20 g/j
Age à la première mise bas
4 ans 6 mois
+ 2 mois
Taux de fécondité
53 p 100
Taux de stérilité global
40 p 100
D’après PLANCHENAULT et al. in : BARRAL et al. 1983


TatiLan Gob&a
Y

11
II.2
- L e p l a n e x p é r i m e n t a l
1 - L e s animaux
78 taurillons agés de 1 à 2 ans d’un poids moyen de 140 kg
ont été déparasités, numérotés, vaccinés contre la peste bovine, la
péripneumonie contagieuse bovine et le botulisme, puis divisés en 6
lots de 13 chacun.
2
- Alimentation des animaux
Les animaux ont reçu un régime alimentaire uniquement basé
sur le pâturage naturel de la parcelle A du CRZ de Dahra d’une su-
perficie de 429 ha (cf. plan du CRZ). Le tapis herbacé était composé
en majorité de zornia
glochidiata qui représentait 60 ~100 de la
biomasse+.
Les arbres fourragers ont été dominés par Balanites ae-
gyptiaca. Nous avons noté aussi la présence d’Acacia nilotica, Aca-
cia tortilis, Acacia senegal
et une grande variété d’arbustes fourra-
gers comme Guiera senegalensis .
La biomasse mesurée en novembre 1987 a été de 1 250 kg à
l’hectare+.
Les animaux ont séjourné dans la parcelle 24 h sur 24. L’a-
breuvoir de la parcelle leur a permis de boire une à deux fois par
jour.
Le complément minéral a été distribué le matin entre 9 etl2h
selon le plan expérimental décrit au tableau 3. Une distribution di-
recte, sans contention, après attache au piquet a été tentée. Le taux
de consommation volontaire de phosphate a été mesuré. Pour favo-
riser l’ingestion des phosphates, l’équivalent d’une cuillérée à soupe
de mélasse diluée a été ajouté à la dose quotidienne.
La distribution du phosphate s’est faite dans des récipients in-
dividuels.
II.3 -
Mesures effectuées
2.3.1 - C o n s o m m a t i o n d e p h o s p h a t e
Le numéro des animaux qui ont consommé le complément mi-
néral est noté tous les jours.
+ D’aprCs Ic Scrvicc d’Agrostologic du CRZ de Dahra



Tableau 3 : DISTRIBUTION DU COMPLEMENT MINERAL
l
Lot
1
II
III
I v
v
:
V I
Témoin
Complément minéral
Phosphate de Taïba
Phosphate de Taiba
Phosphate de Thiès
Phosphate de Thiès
Poudre d’os i
0
Dose quotidienne
- ~- ..~_
Mode de distribution
Continu
Discontinu
Continu
Continu
Continu
0
(1 mois sur deux)
/
I
-.~
N
1 3
1 3
1 3
1 3
13
I
12(1)
,
//
(1) Un taurillon a été retiré du lot par suite d’une rétivité excessive ayant conduit à une blessure à l’onglon lors de la triple pesée de démarrage.

Examen c&htique
- .
-. .._ ._ I_
Examen den de.na

PaLpaA.iun d e h &2h


12
2.3.2 - Collecte du berger et prélèvement des eaux
Un échantillonnage représentatif du fourrage ingéré est men-
suellement effectué par la technique de “la collecte du berger”. Le
berger suit le troupeau et effectue un prélèvement manuel du four-
rage aux points d’ingestion ; pendant une demi-heure plusieurs ani-
maux sont suivis. Les eaux de forage ont été prélevées. Ces échan-
tillons étaient destinés à l’analyse chimique.
2.3.3 - Examen clinique des troupeaux
Le but était de détecter précocement les signes éventuels d’in-
toxication au fluor. L’examen clinique mensuel du troupeau a porté
sur l’état général,
l’appareil osseux (par palpation-pression des
maxillaires, des côtes et des métatarsiens pour détecter préco-
cement des excroissances osseuses), et l’appareil bucco-dentaire à la
recherche d’une coloration brune noirâtre et d’une érosion des
dents.
2.3.4 - Le suivi pondéra1
Après une triple pesée de démarrage et pour suivre l’évo-
lution pondérale des différents lots, les animaux ont été pesés deux
jours consécutifs, tous les mois, le matin à jeun.
2.3.5 - Les analyses chimiques
La valeur chimique des eaux du forage et des phosphates a été
étudiée.au LNERV.
Le calcium, le phosphore, le cuivre, le zinc, le magnésium et le
fer des eaux ont été déterminés par spectrophotométrie d’absorp-
tion atomique; le fluor a été analysé par polarographie.
Les analyses chimiques des échantillons de fourrage ont porté
sur la matière sèche par dessication à l’étuve à 80” pendant 18
heures, les cendres par calcination au four à 500” pendant 24
heures, les matières protéiques brutes par la technique de Kjeldahl,
les fibres par les techniques de Van Soest, la cellulose brute par la
méthode de Weende, le calcium et le phosphore par calorimétrie, les
oligoéléments par spectrophotométrie d’absorption atomique.
Sur les différents types de phosphate testés, ont été déter-
minés : la solubilité à l’acide citrique 2 ~100, la teneur en calcium et
phosphore par calorimétrie,
l e s ol.igo-éléments p a r spectrophoto-
métrie d’absorption atomique et le fluor par polarographie.

Tableau 4 : COMPOSITION CHIMIQUE DE LA POUDRE D’OS
LNERV 1986 (1)
Minéral p 100
Farine d’os
Farine d’os
de machoire
de cornillon
- - - - _ -
Calcium
17.6
17.9
Phosphore
9.8
11.4
Magnésium
2.18
Fluor
Silice
1.6
0.5
Rapport Ca/p
1.7
1.5
Disponibilité
biologique
Haute
(1) LNERV : Laboratoire National de YElevage et de Recherche Vétérinaire

13
A l’EISMV, les teneurs du plasma en calcium, phosphore, fluor
et autres électrolytes ont été mesurées. Ce volet expérimental fera
l’objet d’un rapport de I’EISMV.
III - RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 - Les compléments minéraux
3.1.1 - Caractéristiques chimiques (tableaux 4,5,6 et 7)
3.1.1.1
- Les phosphates
En dépit d’une certaine variation des teneurs en minéraux en
fonction de la source d’information, les phosphates de Taïba, Thiès
et Matam sont une source potentielle de macro et oligo-éléments.
Le phosphate de Taïba a une solubilité citrique moyenne. Son
rapport phosphocalcique est compatible avec une bonne absorption
de ces éléments dans l’organisme. Il est cependant pénalisé par une
teneur en fluor importante. Les doses quotidiennes distribuées aux
lots 1 et 2 apportent plus du double du niveau critique (100 ppm)
de fluor accepté chez les bovins. Ce fluor est cependant sous forme
de fluorure calcique peu assimilable et moins soluble que le fluo-
rure de sodium ; ce qui atténue sans doute la toxicité du phosphate
de Taïba.
Le phosphate de Thiès est moins riche en fluor que le phos-
phate de Taïba. Le taux élevé d’alumine déprime en plus l’absorp-
tion du fluor. C’est le phosphate le plus intéressant de par sa teneur
en fluor. Il est cependant défavorisé par une solubilité citrique très
mauvaise. Selon GUEGUEN (1961), 20 pour cent seulement de ce
phosphate serait digestible.
Cale um et phosphore sont dans des proportions déséquili-
brées peu propice à une bonne fixation de ces éléments par l’orga-
nisme.
Le 1 hosphate de Thiès constitue une source de fer non négli-
geable.
3.1.1.2 - La poudre d’os
La poudre d’os est très assimilable. Son rapport phospho-
calcique est très correct. Comme tous les tissus, elle a une faible te-
neur en fluor qui n’engendre pas un état pathologique. C’est un
complément minéral de choix dont la comparaison avec les phos-
phates a pour but d’apprécier leur qualité.

Tableau 4 : COMPOSITION CHIMIQUE DE LA POUDRE D’OS
L N E R V 1986 (1)
Minéral p 100
Farine d’os
Farine d’os
de machoire
de cornillons
Calcium
1 7 . 6
1 7 . 9
Phosphore
9 . 8
1 1 . 4
Magnésium
2.18
Fluor
Silice
1 . 6
0.5
-
Rapport Ca/p
1 . 7
1 . 5
Disponibilité
biologique
Haute
(1) LNERV : Laboratoire National de YElevage et de Recherche Vétérinaire

Tableau 5 : COMPOSITION CHIMIQUE DES PHOSPHATES DE TAIBA
Minéral 100
p
CSPT 1980
(1)
Calcium
3 6
Phosphore
15.8
Fluor
3.7
Magnésium
0.01
Aluminium
0.56
Silice
2.66
Fer
0.37
Manganèse
0.0309
CdP
2.20
Solubilité à l’aci-
4 5
de citrique 2plOO
Disponibilité
biologique
Intermédiaire (2)
(1) Compagnie Sénégalaise des Phosphates de Taiba - Sénégal
(2) D’après Conrad et al. 1985

Tableau 6 : COMPOSITION CHIMIQUE DES PHOSPHATES DE THIES
Minéral p 100
SSPT (1)
Calcium
6.4
Phosphore
12.8
Fluor
0.80
Magnésium
Aluxninium
16.1
Fer
7
CdP
0.50
Solubilité à l’acide
citrique 2~100
3 2
CuD
2 0
Disponibilité bio-
logique
Intermkdiaire (2)
(1) Société Sénégalaise des phosphates de Thiès
(2) D’après Conrad 1985

14
3.1.2
- Ingestibilité
des compléments minéraux
Le tableau 8 décrit l’évolution des consommations des phos-
phates et de la poudre d’os.
Après une période d’adaptation de 15 jours environ, tous les
suppléments minéraux ont été bien appétés de juin à juillet 1987.
Dès la tombée des premières pluies, les phosphates et la poudre d’os
ont été refusés par la majorité des animaux. Les distributions ont
été arrêtés d’août à octobre 1987.
A la reprise de la supplémentation en novembre, une réa-
daptation a été faite. Les lots 3, 4 et 5 ont bien accepté le phosphate
de Thiès (pour les deux premiers) et la poudre d’os (pour le der-
nier). Dans les‘lots 1 et 2, au contraire, la consommation de phos-
phate de Taïba n’a pas été régulière et complète pour tous les ani-
maux. Actuellement, la moitié des animaux, seulement des lots 1 et
2 acceptent le phosphate de Taïba.
Pour les animaux réticents, divers condiments ont été testés
en petites quantités : son de mil, graine de coton, sorgho broyé, sel
marin. Ces tests d’appétabilité continuent actuellement pour iden-
tifier le condiment optimal qui augmente le mieux l’appétabilité des
phosphates et favorise la consommation volontaire, plus simple et
moins coûteux en main d’œuvre que la distribution individuelle par
bouteille appliquée par SERRES et BERTAUDIERE.
3.2 - Le fourrage ingéré
La valeur chimique du fourrage ingéré figure au tableau 9. Le
fourrage a une très bonne qualité aux mois de juillet, août et sep-
tembre. Sa qualité évolue rapidement avec une chutte des teneurs
en protéines, calcium et phosphore. Il y a des pertes de poids sé-
vères en saison sèche.
La bonne qualité du fourrage en saison de pluie ne devrait pas
empêcher une supplémentation adéquate en phosphore car les pro-
ductions mesurées (plus d’l kilo de gain de poids par jour) créent
des besoins supérieurs à la teneur en phosphore du régime. L’ani-
mal puise en faite dans ses réserves osseuses ce qui le rend moins
apte à affronter la période de soudure.
3.3 - L’eau du forage de Dahra
Une teneur en fluor de 0,00013 ~100 a été trouvée (cf. ta-
bleau 12). En 1965, les eaux de forages autour de Linguère avaient

Tableau 8 : EVOLUTION DE LA CONSOMMATION DE COMPLEMENT
MINERAL, p.100
Lots T
--~
P 11 1 du lot
Périodes
1
II
III
Iv
V
12/6 - 517
987
8Ort. 16
72+22
81 rt 15
71 -t 17
71 k21
6l7 - 29l7 1987
96+6
0
99f2
95+6
90+5
3/11 - 4/12 1987
54* 17
51 i- 17
84+ 10
86If: 11
92k8
5/12 - 31/12 1987
49f 18
43k 12
86k6
94+8
93f2
l/l - 22/1 ,988
45k 11
0
86f2
87f7
9 2 f 0
22/1- 17/2 1988
45 + 12
4OflO
89rt4
95f5
93f3
18/2 - 14/3 1988
58f 11
0
83zt7
87 3112
91 k4
Consommation
61 f 18
51 f 12
871:5
88 f 8
moyenne
89 rk7

Tableau 9 : VALEUR CHIMIQUE DU FOURRAGE INGERE
Composition
g/kg MS
chimique
-
-
-~ -
Matières
Insoluble
Matière or-
azotées
Cellulose
chlorhy-
Calcium Phosphore
Dates de récoltes ganique
totales
brute
drique
Juin 1987
8 8 9
100
7.69
1.21
Juillet 1987
897
1 8 6
353
66
7.44
Août 1987
820
200
1 0 5
8.66
2.75
Septembre 1987 9 2 8
151
3 1 8
18
6.91
1.10
Octobre 1987
9 2 7
115
360
1 3
6.75
1.50
Novembre 1987 931
1 2 2
374
1 4
5.42
1.75
l
Décembre 1987 9 3 6
8 2
404
2 1
5.51
1.08
Janvier 1988
9 3 2
8 9
1 8
7.2
0.97
Février 1988
9 6 6
82
454
0
4.04
0.76
Mars 1988
9 4 7
80
1 5
4.82
0.59
N.B. : Les analyses compl&mentaires de rnin&aux sont en cours.

Tableau 10 : Estimation des apports quotidiens en calcium, phosphore et fluor en Mars 1988 *
1
II
III
IV
V
V I
CaP
F
CaP
F
Ca P F
Ca P F
Ca P F
CaP
F
g
g
PPm g g
PPm g g
PPm g g
PPm
g
g
PPm g g
PPm
Fourrage
3 1
3 . 8
-
3 1
3 . 8
-
3 0
3 . 7
-
3 1
3 . 8
-
3 1
3 . 8
-
3 2
3 . 9
-
Complément
minéral
1 8
7.9
285
1 8
7.9
289
3 . 2
6 . 4
6 3
6.4
1 2 . 8 1 2 5
1 1 . 5 6 . 9
2 0
-
-
-
Total
4 9
1 2
285
4 9
1 2
289
3 3
1 0
6 3
3 7
1 7
1 2 5
4 3
11
2 0
3 2
3 . 9
-
Normes
(DIRA, 1985
1 6 - 2 6 1 2 - 1 6
3 0
1 6 - 2 6 1 2 - 1 6
3 0
1 6 - 2 6 1 2 - 1 6
3 0
16-26 1 2 - 1 6
3 0
1 6 - 2 6 1 2 - 1 6 3 0
1 6 - 2 6 1 2 - 1 6 3 0
NRC, 1976
Seud&ique
-
-
1 0 0
-
-
1 0 0
-
-
1 0 0
-
-
1 0 0
-
-
1 0 0
-
-
1 0 0
Poids moyen des
lots en Mars 1988
259
255
252.7
257.8
260.5
263.9
(en kg)
Ingestion des
taurillons
6 . 5
6.4
6 . 3
6.4
6 . 5
6 . 6
kg/jour
* à partir de l’ingestibilité du fourrage (2.5 kg matière sèche par 100 kg poids vif), de sa teneur moyenne en minéraux et de la teneur
des phosphates en minéraux

Tableau 11 : DIAGNOSTIC DES CARENCES OU TOXICITES MINERALES SPECIFIQUES CHEZ LES RUMINANTS
-
Besoin de l’animal
Niveau critique
Elément
Vache laitière (e)
Bœuf de boucherie (f)
Mouton
Tissu
bb,c,d,)
Carence
Calcium, %
0.54
0.18-0.53
0.21-0.52
Magnésium %
0.20
0.05-0.25
0.04-0.08
1-2 mg/100 ml
E-T
2-10 mg/loOml
Phosphore %
0.38
0.18-0.37
0.16-0.37
os (dégraissé)
11.5 %
Cendre d’os
17.6 %
Plasma
4.5 mg/100 ml
Potassium, %
0.80
0.5-0.7
0.50
---
-
-
-
-
Sodium, %
0.18
0.06-0.10
0.04-0.10
Salive
NO-2OOmghnl
Souffre, %
0.20
0.08-0.15
0.14-0.26
- - -
- - - -
Cobalt, ppm
0.10
0.07-O. 1
0 . 1
Foie
0.05-0.07 ppn
Cuivre, ppm
1 0
4-10
5.0
Foie
25-75 ppm
t!aum
0.65 pgM
Iode, ppm
0.50
0.2-2.0
0.1-0.8
Lait
300 Idi=
Fer, ppm
5 0
2 0
30-50
p$$J~
10 g/loo ml
13-15 % de saturation
Manganèse, p p m
4 0
2 0
20-40
Foie
6ppn
Sélénium, ppm
0 . 1
0 . 1
0 . 1
Foie
0.25 p
stlum
Poil ou laine
o:E g?
Zinc, ppm
4 0
20-40
35-50
sémm
0.6-0.8 pghnl
Toxicité
Cuivre, ppm
8 0
1 1 5
8 - 2 5
Foie
7mFF
Fluor, ppm
3 0
30-100 g
60-200
o s
4.500-5.500 ppn
Manganèse
1 0 0 0
1 5 0
- - -
Poil
70 Fw
Molybdène, ppm
6
6
5-20
Foie
4ppn
Sélénium, ppm
5
5
> 2.0
Foie
5-15 pp
Zinc, ppm
500
500
1 0 0 0
- - -
- - -
a Selon Conrad et al. 1985, d’Après McDowell(l976); Mtimuni (1982); McDowell et al. (1983).
b Valeurs basé& sur la mathière sèche.
c Les analyses non-minérales constituent des techniques de diagnostic valables pour les éléments suivants : cobalt (vitamines Bl2),
iode (thyroxine libre), cuivre (c&uplasmine)
et sélénium (péroxydase de glutathione).
d Les concentrations suivantes des minéraux dans le sol suggèrent l’état de carence: calcium (0.35 méq/lOO g). potassium (0,15 méq/lOO g),
magnésium (0,07 méq/lOO g). phosphore (10 ppm), cobalt (0,l ppm), cuivre (0.6 pprn), manganèse (19 ppm) et zinc (2 ppm).
e Recommandations pour les vaches laitières (500 kg) produisant 17-23 kg de lait par jour (NRC!. 1978).
f Recommandations pour les boeufs en croissance et à l’engrais et pour les génisses (NRC, 1976).
g NRC (1980).

Tableau 12 : COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX DE FORAGE
DE DAHRA
T
Teneur en minéraux
1
Limite supérieure tolérée
Eau de forage parcelle A Dahra
(NRC 1974 d’aprks CHURCH 1984)
Ca PPm
1 2
P
analyse en cours
CU PPm
analyse en cours
0 . 5
Zn PPm
0 . 0 1
2 5
Mg PPm
6 . 2
Fe PPm
0.16
fluor ppm
1.3
2

une teneur de 0,03 ~100 (CALVET et al., 1965). Ces chiffres sont in-
férieurs aux limites supérieures tolérées (NCR 1974 d’après CHURCH,
1984).
Il y a donc du fluor dans les eaux de forage du ferlo, mais à
des concentrations non dangereuses pour le bétail.
3.4 - Les apports en calcium, phosphore et fluor
Le tableau 10 donne une estimation des apports quotidiens de
calcium, phosphore et fluor, comparativement aux besoins du tauril-
lon en croissance, et au seuil critique, avec comme exemple le mois
de mars 1988
Pour le calcium, on note un excés d’apport certainement agra-
vé par la présence d’eaux calciques dans la zone de Dahra (CALVET
1965). Le déséquilibre phosphocalcique qui en résulte ne favorise
pas une bonne absorption de ces éléments.
Les apports de phosphore sont corrects pour les lots 1, 2, 3, 4
et 5. Le témoin a un défaut d’apport très important.
“.
Les quantités de fluor ingérées par les lots 1 et 2 sont de deux
fois supérieures au seuil de 100 ppm considéré comme critique
.,
(NRC 1980, d’après CONRAD et al. 1985, CHURCH 1984).
La consommation de ces phosphates pendant quelques années
devrait entrainer la fluorose (UNDERWOOD, 1956).
Le fluor absorbé par les lots 3 et 4 n’est pas très élevé.
La relative tolérance du fluor des phosphates par les rumi-
nants peut être expliquée par une mauvaise assimilation de ces
sources de minéraux dans lesquels le fluor est sous forme de sel cal-
cique peu soluble contrairement au fluorure de sodium (UNDER-
WOOD 1956, GUEGUEN 1961).
Une étude de la digestibilité réelle du calcium, du phosphore
et du fluor des phosphates nous permettrait d’évaluer leur pourcen-
tage réellement fixé et utilisé par l’organisme

16
3.5 - L’examen clinique
3.5.1 - L’état général
L’état général du troupeau a été bon dans l’ensemble. Deux cas
d’abcès au niveau des maxillaires ont été guéris après antibio-
thérapie.
Un taurillon du lot A a eu des lésions cutanées qui ont régres-
sé après un traitement anti-parasitaire externe.
Un sujet du lot témoin trop rétif a été retiré de l’expérience
par suite d’une blessure à l’onglon lors de la triple pesée de démar-
rage.
3 5 . 2 - L’appareil osseux
Aucune boiterie ou exostose n’a été observée.
3.5.3
- L’appareil
bucco-dentaire
Un brunissement des dents accompagné d’une rugosité a été
noté dès l’apparition des dents adultes. Ces lésions ont été observées
chez les animaux de tous les lots y compris ceux du lot témoin et
ceux recevant la poudre d’os. Les phosphates n’en sont donc vrai-
semblablement pas responsables. Cela pourrait être attribuable au
fluor de l’eau qui, bien que n’ayant pas atteint les seuils critiques,
pourrait par accumulation déterminer des lésions subcliniques qui
n’empêche en rien une croissance normale de l’animal.
3.6 - Comportement pondéra1 des lots
L’évolution pondérale du troupeau est décrite dans les ta-
bleaux 12, 13 et les courbes 1, 2, et 3.
Dès la mise en lot, les animaux ont amorcé une croissance frei-
née par la “crise de juillet”. D’août à septembre, les gains de poids
ont été très importants (supérieurs à 1 kg). A partir d’octobre, il y a
eu une croissance modérée et actuellement les animaux se stabi-
lisent.
3.6.1 - Analyse de variante sur les gains moyens
quotidiens (GMQ)
Une analyse de variante effectuée sur l’ensemble des six lots
pour les GMQ ne
montre pas de différences significatives. De la

Tableau 13 : POIDS MOYEN MENSUEL DES ANIMAUX
1
2
3
5
6
Dat. D
Lot 1
Lot 2
Lot 3
Lot 4
Lot 5
LQ: 6
1 07.06.87
140.60
144.10
140.60
141.70
138.60
146.30
2 07.07.87
149.30
148.60
149.10
153.10
150.30
155.30
3 02.08.87
136.00
135.20
134.80
140.80
137.20
141.10
4 01.09.87
172.10
171.90
171.00
175.20
171.30
176.40
5 30.09.87
206.80
208.10
203.60
210.80
203.60
208.40
6 27.10.87
222.30
220.30
220.80
221.50
219.90
228.80
7 24.11.87
237.90
236.00
234.00
241.10
235.80
240.70
8 22.12.87
244.00
241.50
238.40
245.70
242.90
248.00
9 19.01.88
253.80
253.30
248.30
247.70
246.80
254.80
10 16.02.88
253.00
250.10
249.60
251.10
25 6.40
248.90
11 14.03.88
259.00
255.00
252.70
257.80
260.50
263.90
12 12.04.88
257.60
248.50
252.10
258.10
260.50
262.00

Tableau 14 : GAIN MOYEN QUOTIDIEN DES LOTS g/jours
i \\ \\
Lots
\\ \\\\
1
II
III
I V
V
VI
\\
Périodes
\\ \\\\-
6/6-6f7
1987
281
145
274
367
377
290
7/7- 1/8
1987
-511
-515
-550
-473
-504
-546
1/8-30/8
1987
1200
1200
1200
1100
1 130
1 176
3 1/8-29/9
1987 /
1 150
1200
1080
1 180
1 070
1060
30/9-27/10
1987
750
469
661
423
630
754
28/10-24/11
1987
507
571
471
700
568
454
25/1 l-21/12
1987
218
196
157
164
254
261
22/12/87-18/1/88
350
421
354
71
139
243
19/1-16/2
1988 1
-29
-114
4 6
121
343
8 6
17/2-14/3
1988 j
214
178
110
239
146
239
15/3- 12/4
1988
-50
-232
-21
11
0
-68
gmq sur 311 jours
376
336
359
374
392
372

c
3 i= 0 z
n W K a I W n w CJI

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0 0
__

Courbe 3
GAINS QUOTIDIENS MOYENS SUR 311 JOURS
Programme IMPHOS Dahra (Senegal)

17
même manière, toutes les analyses de variante des lots 2 à 2 se sont
avérées non significatives (P < 0.05) (cf. tableau ci-dessous).
1
2
3
4
5
6
1
NS
2
NS
NS
3
NS
NS
NS
4
NS
NS
NS
NS
5
NS
NS
NS
NS
NS
6
NS
NS
NS
NS
NS
3.6.2
- Analyse de variante sur les poids vifs bruts
Ces analyses ont été réalisées sur les poids bruts du mois
d’avril 1988. Les résultats sont identiques à ceux obtenus pour les
GMQ. Il n’y a pas de différences significatives que ce soit sur l’en-
semble des six lots ou sur les comparaisons des lots 2 à 2.
(cf. tableau ci-dessous).
ILots
1
2
3
4
5
I
2
NS
3
NS
NS
4
NS
NS
NS
-
5
NS
NS
NS
NS
6
NS
NS
NS
NS
NS
Analyse de variante sur les poids vifs remise à la base 100
Pour tenir compte des hétérogénéités de poids au début de
l’expérience, nous avons calculé pour les poids de la pesée d’avril,
les poids des animaux en prenant 100 comme poids à la pesée du
jour 1 de l’expérience. Ensuite, les analyses de variante ont été me-
nées sur ces poids - base 100.
Lots
1
2
3
4
5
2
NS
3
NS
NS
4
NS
NS
NS
5
NS
NS
NS
NS
6
NS
NS
NS
NS
5 %
Une différence significative a été décelée sur l’ensemble des 6
.
lots, ce qui veut dire qu’au moins 1 des lots est différent d’un ou de
plusieurs lots. Les analyses de variante des lots 2 à 2 montrent une
supériorité significative du lot 5 (poudre d’os) sur le lot témoin.
(p < 0.001). Les phosphates n’ont pas eu une influence significative.

Remarquons que les écart-types de poids sont assez élevés ce
qui rend difficile i’identification de différences significatives. L’es-
timation des poids des bovins au 100, nous a permis en partie de
contourner cette difficulté.
L’influence de la supplémentation minérale des bovins devrait
se préciser d’avantage durant les mois à venir car c’est pendant cet-
te période de soudure qu’elle manifeste son effet bénéfique en limi-
tant les pertes de poids (CALVET et al., 1972, DIALLO et al., 1983).
CONCLUSION
1
- Influence des phosphates naturels
Toxicité du fluor
l
La distribution quotidienne de 50 et 100 g de phosphate de
Thiès par animal à deux lots de taurillons gobra pendant deux péri-
odes de deux et six mois séparées par une phase de repos de trois
mois, n’a permis d’observer aucun signe d’intoxication au fluor.
Les variations de consommation qui ont affecté les lots Taïba
(1 et 2) nous empêchent d’affirmer formellement l’inocuité du phos-
phate de Taïba. Il y a cependant, dans chaque lot, cinq taurillons qui
ont régulièrement consommé 50 g de phosphate de Taïba pendant
six mois en continuité (lot 1) ou de manière discontinue (lot 2) sans
présenter de signes d’intoxication au fluor.
La coloration des dents qui affecte l’ensemble du troupeau (y
compris les témoins ou le lot poudre d’os) suggèrent l’existence
d’une fluorose dentaire subclinique attribuable aux faibles doses de
fluor contenues dans l’eau d’abreuvement. Cela ne semble pas affec-
ter négativement l’état général du troupeau.
Les phosphates de Thiès et de Taïba aux doses respectives de
100 et 50 g par animal et par jour semblent être utilisables en em-
bouche intensive et semi-intensive sans risque d’intoxication au
fluor.
Ces premiers résultats confirment ceux de DIALLO (1985) et
NDIAYE (1985) en ce qui concerne le phosphate de Taïba.
Dans la poursuite des expériences, une amélioration de l’appé-
tabilité du phosphate de Taïba, devrait permettre de connaître la
durée maximale de tolérance de ce produit par les bovins.

1 9
Influence sur les performances des taurillons
l
De juin 1987 à mars 1988, aucune influence significative des
suppléments minéraux (phosphates et poudre d’os) sur le compor-
tement pondéra1 du troupeau n’a été observée.
En avril 1988, la poudre dos a eu une influence positive sur le
gain de poids du lot 5 qui a été significativement supérieur au té-
moin.
L’effet des suppléments minéraux (phosphates et poudre d’os)
pourrait se préciser en période de soudure au cours de laquelle leur
action limitative sur les pertes de poids a été décrite par CALVET et
coll. (1972) puis DIALLO et coll. (1983) dans le Ferlo. Les données
des mois de mai, juin et juillet nous permettront de vérifier cette
tendance.
Il faut dire que les taurillons ont bénéficié de conditions net-
tement améliorées comparativement au milieu extérieur: bonne
qualité du pâturage, forte présence de ligneux riches en phosphore,
charge optimale, temps séjour sur pâturage au moins égal à 18
heures sur 24, abreuvement à volonté.
Ces bonnes conditions ont sans doute supprimé le besoin en
phosphore et masqué l’effet de la supplémentation minérale.
Cet effet pourrait s’extérioriser dans des conditions d’élevage
plus proches du milieu traditionnel (pâturage de moins bonne quali-
té, diminution du temps de pâture, contrôle de l’abreuvement).
Les expériences devraient se poursuivre en respectant ces
conditions.
2 -
Particularités nutritionnelles des phosphates na-
t u r e l s
Mieux consommé et moins riche en fluor que le phosphate de
Taïba, le phosphate de Thiès est cependant moins soluble et d’un
rapport Ca/P plus déséquilibré en faveur du phosphore. Ce désé-
quilibre peut être corrigé par le mélange avec une source naturelle
de calcium comme la roche calcaire ou les coquilles d’huître broyées.
Il est nécessaire de poursuivre les travaux en milieu contrôlé,
t
d’assurer une consommation totale de phosphates naturels en vue
d’identifier le seuil de toxicité et la durée maximale de distribution.

20
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