INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.K,A.)
-----1-.-.---1
LAEORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
INTROl?UCTION DE SORGHO FOURRAGER AU CAP-VERT
ESSAI N" 4
Par V. DU63T
J M
. L0
. DIitP
REF .No 46/C.F.
AVRIL 1985.

INTRODUCTION
Les essais n"ls 2 et 3, mis en place en 1981, 1982 et 1983 avaient permis
d'introduire des vari&t&s de sorgho en provenance de Lusignan (France), de chois?
les meilleurs comme temoins (hybride Sweet sioux et Sudan piper), et dans un
second temps> de leur comparer des varietes locales fournies par le CNRA de
Bambey. :
SSVl
SSV4
ssv7
SSVlO
SSV2
ssv5
SSV8
ssv3
ssvo
ssv9
Or, ces essais mis en place respectivement le ler d&embre, le 20 octobre
et le 3 septembre ne permettaient pas de juger de la production que l'on peut
attendre de ces cultivars au cours d'une culture d'hiveruage.
L'essai no 4 mis en place le 7 juillet 1984 permet de répondre a cette
question.
1 - PROTOCOLE
1.1 - Dispositif
C'est un essai de 3 blocs randc :ishs sans répétition.
Les varietes testées sont î SSP,
ssv4
ssv7
SSVlO
ssv :
ssv5
SSVN
Piger
SS-V.
SSVG
ssv9
klmur
Golc;:iaker
Un manque de semences nous a conluit
A abandonner Almur dans le bloc III et
Goldmaker dans les blocs II et III.
Chaque parcelle 6lLmentaire mesurt+ 3,6 m x 7 m.
1.2 ** Mise en place
Le semis a et6 effectue le 7 juillet 1984 sur un sol de Niayez aprko pulv&
sage croisé/labour/pulverisage
crois& et lpandage de 1OC unités de phosphate tris
calcique, puis hersage.
.
.
/
.
0..

- 2
Les graines ont et& disposees à raison de 3 ou 4 par paquet tous les 10 cm
sur des lignes espackes de 30 cm : soit 330 000 poquets/haO
1.3 - Conduite de l'essai
-
-
Fumure : un2 fumure 60 '- 35 - 5 0 a 6ti; apportGe à 4 2 jours, puis ensuite9 apr&s
coupe 6 60 Lr' 38 5. 75.
Irrigation : irrigation hebdomadaire correspondant à :
5 mmlj en juillet
4 mm/j d'aoüt à mars.
Coupes : les coupes ont et; effectuGes '
le 11.09.1'3174 à 66 j
24.10.1984 3. 42 j
03.01.1985 .G 71 j
08.03.1985 à 64 ;c
Sur chaque parcelle, les deux .A.gnrs de chaque bord sont délaissées,
Les echantillonu des coupes 2, -j, 4 ont subi une analyse bromatologique dont
nous attendons les résultats.
Adventices
La parcelle utilisee a rapideme:: 6ti> Infest;e par le Cypéruç. Les binages
sffectubs A la mise en place et aprbs chaque coupe n'ont pu enrayer le phénonèpe.
2 - RESULTAE
L'analyse de variante des rendemerlts de chaque parcelle exprimks on tonnes 4
matière seche par hectare, pour chaqu CO coupi: a donné lus rksultats suivants :

- 3
2.1 '- Résultats par coupe
Coupe 1 0 SSV4 et SSVlO significativement (5 7,) superieurs à la moyenne
coupe 2 n vari6tés non significativement differentes
Coupe 3 : seul SSV5 est significativement supérieur a la moyenne
coupe 4 0 SSV5 significativement supérieur à la moyenne.
2.2 .- Résultats cumulés
sur 2 coupes : cette p&iode correspond à la saison des pluies. Le groupe SSVlO,
SSV8, ssvs, SSV4, SSV3 est significativement superieur aux autres varif%&,
sur 4 coupes -- le groupe SSV5, SSVlC, SSV4 et SSV3 est significativement supbrieï
aux autres variétes (sauf SSVS)
- SSV5 est SignificatIvement supérieur a la moyenne,
Vitesses de croissance. en kg de s:rtière sèche par hectare et par jour
- -
-
Varietll
ssv4
SSVl:.
ssv5
ssv3
Piper
.
Sur 2 coupes
7724
72,:
69,4
64,S
32,2
% temoin
240
225
216
201
100
sur 4 coupes
46,5
47,1
52,9
45,7
24,i)
% temoin
187
190
213
184
100
-
-
2.3 - FIatigres sèches
L'analyse de variante des taux moyens de matière sèche de chaque parcelle
sur les 4 coupes a montre que :
- les taux de matière sèche sont diffSrents d'un bloc à l'autre
- ils ne sontpas significativement différents entre les varietes,

D'autre part9 le coefficient de variation faible : 6,6 X permet de conclure
A la fiabilité des mesures de matiare sèche.
Taux de matiére s&che
Variét&
SSVl
ssv2
ssv3
sui74 ssvs
bSV6 ssv7 SSV8 ssm SSVliI Piper
-..
-,“.-----P--I_-
?!a (%>
26,0 2.5,6 26,3 29,r) 27,O 2339 2598 25,l 2796 2693 %9,5
3 - PKOBLE$îZE S.EïHODOLOGIQUES
- -
3.1 - .e&ren*-jt&
Sans aucun doute lice a 1' envahissement Par les Cyp&us, on observe une nr.:-
baisse de la production des la 3e:xt coupep la 4ème coupe Géant pratiquement null:
-
!----- ~
o Production rno:' ?nnti db: l'essai (kg/ha/j) f
!
- - -
!
!
lère coupe
3 6
0
3
o
%ème
0
coupe
8 4
!
!
3eme coupe
3 6
I
0
!
I
.
4eme coupe
9
!
-
. - . - -
La coupe 4 permet de conclure que SSV.5 es t très resistant à l'envahissement
par le Cypérus. En revanche SSVlO y parattt ères sensible.
3.2 - T&moin
----_._
Un problGme de diaponibilite CB graines nous a conduit à choisir comme I-L
Piper plutot qu'un hybride.
DO. / .OC

- 5
Or la production de Piper s'est revelee très faible dans cet essai par rap-
port aux précodents :
f
. essai 1 sur 260 j U2,5 kg MS/ha/j
1
! essai 2 sur 380 j t32,3 kg
_II_
Y
!
I essai 4 sur 108 j 34 kg
LA II-
!!
!
sur 243 j 25
kg
-ir._
0
!
!
-----...---
On peut A priori, attribuer la b2isae de production de Piper à l'envahisse-
ment par le Cyp&rus mais on remarque que cette production a également baissi: par
rapport A celles des autres varie-t&.
production de deux varictG s en % par rapport à Piper
dans l'essai II et dans l'essai IV
!-
I
ssvs
SSVlO f
*---e----_ - -
I1 essai II (3 ‘9 j)
4 2
96 ;
% essai IV (1 ,'i j)
198
223 !
1 ^II_
-._-
I
Ceci conduit à penser que la p.pulation Piper est d6géneree par rapport au::
essais precedcnts,
à cause de p1usi.ws multiplications successives,
CONCLUSIONS
e
Nous retiendrons que sur 4 coupes,
SSV5 est superieur à toutes les autres vaA
tés. Dans le cas de cet essai 9 il s'est montre tr& résistant à lvenvahissemo-'
par le Cyptrrus.
e
Dans l'optiqw d'une culture pluviale d'hivernage, les résultats obtenus pour
les 2 premieres coupes permettent dz dégager un groupe de t$te aux productio,

très voisines : SSV4, SSV5, SSV3 et SSVlO. Dans ce cas9 la production possible
est de 1"ordre de 7 à 8 tonnes de matiAre s&che par hectare en deux coupes.
Nous retiendrons que Piper est Zi abandonner comme t&moin ; nous lui prêféreron.
P
par la suite uz1 hybride : Sweet-sioux, meilleur producteur de l'essai 1.