Bulletin de 1’1. F. A. N. T. X9111. sEI*.A. no 2....
Bulletin de 1’1. F. A. N.
T. X9111. sEI*.A. no 2. 1961.

Nématodes et Trématodes
trouvés chez un Pélican
(Pelecanus onocrotalus L.) au Sénégal
par S. GRI?‘~II,L.\\T c t . P . MOREL.
A l’aulolkc d’un Pélican (Peleccrnrrs onocrotalus I,.) c*npturé le
20 avril 1939 par le Colonel JIILox dans la région de l~ufisque
(République du Sénégal), nous avons pu récolter un lot important
d’IIclnGnthes parasites comprenant huit esp&ces dont, un Sjynhi-
mantus ,,Acriuridrte) nouveau, ct une nouvelle variéti: de I’esptcc
Echinochusm7rs tt77trnshkin~ccili R.~S~IRIR~VA.
194 1 (Trettratoda!
Bchinostornidne).
Contracaecum spiculigerum (lZul>oLPTII, 1809) 1iarr.r.ru-r et 1 IIzNRY,
1912. De trEs nombreux spécimens (plusieurs centaines) trou-
vés dans l’estomac ct l’intestin antérieur. Heaucoup de îormes
jeunes laissent supposer qrrc ce pllicnn a\\Tait subi des réinfes-
tations successives
Fam. .~U~LRID:\\E kJRAT, 1913.
Cosmocephalus faridi I<IT.\\LIL, ,1~93 1. Une cinquantaine d’exem-
plaires adultes mâles et Eenlelles trouvés dans l’estomac.
Synhimantus
sirry KHAML, 1931. Une centaine d’cxernplaires dans
l’estotnac. Les caractères donnés par I<HMJL lors de la descrip-

424
S . GRÉTILLAT ET 1 ’ . MOHEL
tion de l’espèce sont bien ceux que nous avons pu obscr~er sur
les spécimens que nous avons étudiés. Il s’agit hien d’un Synhi-
mantus
F~AILL~I~T, IIENIIY et
SISOFF, 1912, sensi~ stricto. Femelle
avec vulve dans la partie moyenne du C~P~I~, cordons cé~~haliques
d’égale épaisseur sur loute leur longueur, partie poskieure du
tndle présentant des ailes caudales merrrlwnneuses hicw étalées
et non arupulleuses.
Synhimantus (Desportesius) mometi, n. sp.
Le rnalériel çoniporte 8 e x e m p l a i r e s dont 4 ~tkAlf:s~ 2 fert~clles
adultes et 2 jeunes femelles.
Mdle : L’extrémité antérieure est acurniuéc alors qu(’ la postb-
ricurc a un aspect ohtus sans Etre îortenier~t enroulée fw spirale
WIIIII~C
c’est le cas en gknEra1 chez les tn;îles de Spirrtroitlca.
1,~ dimensions suivantes ont été ~)risos sur un esettll)laire de
7,1> ~I~II de long et 150 EL de large.

NiMATODES

E
T

THÉJIATODES THOCVfiS CIIll% CN IIIiI.ICAN
425
La cuticule qui a une épaisseur moyenne de 15 p est striée trans-
versaletnent, la distance interstrie étant de 4 p,
L’extrémité antérieure (fig. 4 A) est ornée de deus paires de
cordons céphaliques, peu sinueux, flanqués Jatéralekllent d’un
support en forme de bande striée dépourvue d’épines, et dont la
largeur va en augmentant de l’avant vers l’arriére.
J,‘ensemble cordon-bande striée mesure environ Ï p de large
dans sa partie antérieure et s’élargit progressivement juscJu’& 21-
23 p au niveau du point dc récurrence et de l’anastomose des cor-
dons qui se trouvent respectivetncnt il 400 p et 230 ,u de l’apes.
JAa tête exatninéc en vue apicalc présente deus pseudo-ICvres if
base sensiblement ovalaire et en forme de cône terminé par 1111
sommet &=guliérernent
arrondi (fig. 1 13).
Les quatre cordons céphaliques légèrement incurvks se ter-
minent au niveau de la base de ces deux pseudo-lèvres.
I<n position latérale existent deus atrrphides situées un peu en
avant de la ligne passant par JC bord antkrieur des deus papilles
média-médianes bien développées placées à proximité du bord des
supports striés des cordons ckphaliyues.
:i la bouche fait suite ‘un pharynx à paroi épaisse et striée, dc
200 à 210 p de long qui débouche dans un csxophage musculaire

/t2(i
S. CHkTILLAT
ET P
.

MOREL
Le spicule droit est long clc fil5 p ct est épais
de 40 à 45 p. Il se krnlirie B sa part,ic distal(a
par un épaississement plus ou moins circulaire
au chantre duquel tbsl p l a c é 7111 onglcf, tic 50 A
55 ,u de longucu~~.
l~‘c:xtr~mité mtérieurc e s t , i7vuininix~ a l o r s
CI~(: l
a

IJoslkGeure a

7111 aqJect tronquh tli? ii In présence? d’77n
rtlnnchon c77ticulairc enlournnt e t d é p a s s a n t l a que71c.
La cuticule est striée comme chez lc mâle, la distance inlorstric
étant d’environ 5 p.
I,es cordo~is c6phaliqnes qui ornent la partie anl érieure s o n t
larges de 9 B 10 p en position antérieure et augmentent progressi-
yenlent de largeur po71r atteindre 30 p environ au niveau de leur

NÉMATODES ET TRÉMATODI~S TROUViS C H E Z U N PkI.ICAN
427
point de recurrence et de leur anastomose, qui se trouvent respec-
tivement à 630 p et 350 p de la bouche.
I,e pore excréteur débouche h 450 p de l’extrémité antérieuro
et les diérides qui ont la même forme et les mêmes dimensions que
celles du mâle sont placées en arrilre du point de récurrence des
cordons à environ 700 p de I’extrérnité antérieure.
T,e pharynx est legérement~ sinueux et a 280 p de long.
Chez la femelle adulte, l’extrémite post,érieure (fig. 5), a une
conformation qui rappelle celle existant chez Synl~in2crnt~~~~
(Des-
portesius) equispiculatus (Wu e t Lru, 1943) CH.\\-
B.II-D et CAMPANA, 1949, mais qui cependant, est
(lifférente par certains dctails de structure.
I,a cuticule du Ver par un processus de glisse-
trient, s’invagine à la rnaniere d’un doigt de gant.
Sur la fig. ‘1 représentant l’extrémité lwstérieure
(l’une des deux femelles immatures que nous
avons pu etudier, ce phénornbne
d’invagination
est trés nettement. visible et laisse supposer qu’il
se produit au cours de la croissance et, de la
Irlaturité de la femelle.
C h e z l a fenlelle niiirc, lc rnanchrm cornplète-
iiienl évaginé, a son ouverture située à environ
130 p de I’cstrén~ité de la queue. Sa membrane
cuticulaire présente des boursouflerrlents annu-
laires. *ilors qu’elle est nettement détachée de la
paroi de l’helrninthe en position antérieure, elle
s’insere postérieurement sur cette dernière 1~11
peu en avant de la queue, de telle sorte que
l’anus et la vulve debouchent dans le tube fortné
par son évagination (fig. 5j.
Il existe latéralement deux épaississements cuticulaires sous
Forme de ‘bandes minces, larges d’environ 10 p, débutant a envi-
ron 200 à 250 p de l’extrémité postérieure, et s’insérant latérale-
ment sur la paroi de l’helminthc un peu en avant de la base de la
queue. :~II niveau de son insertion? la bande cuticulaire s’élargit
en forme de triangle.
La longueur de la queue est de 45 p, et son épaisseur au niveau
de sa hase est d’environ 33 p. La vulve est placée à 10 tu de l’ori-
lice anal. Elle est précédée par un ovéjecteur de 250 p de long
présentant un sphincter terminal de 65 tu de diamètre. IA:
vagin qui le précède a une longueur de 550 à GO p. L’utérus est
simple.

42x
S. GRkTlLLAT IFT 1’. XIOREL
Les trufs examinés iß utero présentent 7me double paroi et ont
les dimensions suivantes :
longue7rr : 25 p, largeur : 46 tu.
IA: g e n r e Synhinruntus
J<AILLI~, I~ENRY e t SIS~~, 1912, e s t
caractbrisé par la présence de cordons céphaliques rCcurrents s’anas-
tomosant s&chacunc des faces latérales
et par des diérides Iricuspides. q7lantl
elles sont visibles. T>es mâles ont dc77s
spicules inégaux dissetr7hlahlt~s
e t habi-
tuellernerit cinq l)aircs d e
I)apillcs pos-
tanales.
l i n 394!l, ClIAR4VI> cl C:AnrPAsa OIll
divisé ce genre en deus so77s-genres. il
savoir :
- - sous-gcnrc Sphin7fmtus présentant
des cordons cépltaliq7~es (l’égale épais-
seur sur tout leur parcours. Mâles üYw
a i l e s ca77dales tnemhraneilses hien é t a -
l é e s . li’emclles a v e c v u l v e en rbg%m
moyenne cl.71 corps et. ja717nis proche de
l’anus.
- - sous-genre Desportesiics Crr.\\r~.rCu
et, CAMPANA, 1 M!I. lAes cordons &$a-
liqiles s o n t blargis d a n s l e u r s Jtartim
moyenne et postérieure ainsi qu’a77 Iii-
vcarr de leur anastomose. Mâles avec:
extrémité postkrieure obtuse, ailes ca7t-
dales épaisses et plus ou moins w?sic77-
lelises. T~ernelles avec vulve postérieure
très proche de l’anus. TYaprEs SEURAT
(2915), ces caractères correspondraient
aux formes les pins kyoluées du gro77pe.
Notre Synhimantus présentant ces caractEres, nous le rangerons
i
dans le sous-genre Desportesius, qui, il notre connaissance cmn-
prend à l’heure actuelle neuf espèces q77i sonl. les suivantes :
S. sagittatus (R~D., 1800) (= S. nln~us (RU~., 1849)).
S. brevicaudatus (Ih.rmDIN, t 845).
S. invaginatus (VON J,INSTOW, I!Kl) esph~ type.
S. raillieti (SKRJARIN, 1924).

S. orientalis (Wu, 1.933).
S . grofi (I>I, 1!134).
S . eyuispiculatus Wu
et ]AI-, 2943.
s.
SpidUtZlS CHABA4UD et ~-IRlPAN.4, 1!%9 (‘).
S. ctcnadensis Mnwxsoiu, l!XXL
Par l’étroitesse de ses cordons cé;phaliq7les et la proximité de la
x-ulvc ct dc l’anus, l’espèce cl77e nous venons de décrire se rap-
J)roche de S. snpittntus (= S. nlntus) trouvée chez de nombreux
.\\rdéiformes.
Cependant, chez nos csemplaires, les mâles ont des
spicules moins longs et les îelnelles ont leur invagination cuti-
calaire postéric77re s o u t e n u e J?ar des rhtes longitudinales q71i
n’existent pas chez 5’. sngittutus.
De semblables renîorcemcnts cutic77laires sont signalbs par VOS
l,rss~ow en 1901, lors de la description de S. inoaginatus. GENDRE
on 1!113, qui d’après C7r1ilt.4Cn et Canr~axh a refait la description
de cette esptce, ne signale pas l’existence de ces (( côtes ». Nous ne
po77vons rattacher nos spécimens h cette espèce. 1111 effet. outre
la différence ent.re la longueur des spic77lcs, beaucoup plus long7jc
cahez S. invrcginatzls, les cordons céphaliques sont très élargis pas-
térierirernent
et il n’existe pas de papille impaire chez le mâle.
II notre connaissance, le seul S,7$lir~rtrntrtS appartenant au sous-
genre Desportrsiws signal<: chez les Pélécaniformes est S. raiflieti
sur Pelccanzts sp. au Turkestan. Seule la Ecmelle est, conmle. Ix
ntatériel que SKRJARIN avait h sa disposition devait Ctre rétracté
et d’aprés CHA~~UD et CAMP~~A (l.:%n), le J)oint de récurrence
des cordons céphaliques doii être h J)lus de 840 p de l’a~ws.
Malgré le J)e77 de valeur dr ce critère, ces ornements cuticulaires
peuvent, en eflct, etre plus 071 moins rét,ractés sans q77’il y ait Jolis-
setuent de la c77tic7lle du ver, no77s signalerons que chez nos deus
(~semplaires ad77ltes, ce point, de rsc77rrence est J)~US pri!s de l’estré-
mité antérieure. D’autre part, au cours de sa descriJ>tion q77i es1
trés sommaire, SKIWABIN J)arJe d’une vulve trEs post,érieure mais
non toute proche de l’a7777s, coInn1c c’est le cas chez nos spécimens.
(:et auteur ne signale J)as non J>~US la présence de côtes au niveau
dc l’évagination postérieure, caractére cependant très facile (7 re-
77iarquer même à un faible grossisscinent.
Pour S. grofi, le mâle est inconnu. I,r, cI71i a fait sa description
s77r des spécinlens qui ét,aient sans dowte immatures parle de cor-

fm
S. GHtiTlLLAT l3T P. MOKEL
dom ciphaliques orni:s d’épines, alors qtt’ils sont glabres chez nos
exemplaires.
Pour S. o r i e n t & , l a vrrlve e s t taule lwoche de l’anus et, les
cordons céphaliques ne sont que très Iégèrentent élargis cotntne chez
nos rxettiplaircs, triais la CU licule de l’extrétriil& poslérioure de la
fctriello ne dkhorde pas l’extrémité de la queue et les tn$les ont des
spicitles de petite taille et. l&s in6gaux (spicwlr: droit : X0 p : spi-
~III~ gauche 80 pi.
I >a forme et l’élargissetrteut corisidéml~lf: des cordons &plin-
licluw diez S. equispi~ulatrr,s,
la priiscnct: dfl rangées d’bpinw sur
ces rttCtttes c o r d o n s chez &Y. spinulnt7ts,
i11ns1* ’ que l’absence de fGtf3
longitudinales soutenanl l’évagination cttticitlaire post~rieuw c*twz
l e s f~~ttielles, sullisent à dil‘fércncicr n o s sp6citricns d e c e s deus
P@X%S.
Chw &Y. breoicaudatris, la vulve est éloignée de MN) à 700 j.4 de
l’es trbtnité postérieure, quant à ,Y. cnm&n,sis décrit eu l!Mi I)at’
hlnwsoN sllr’ l?otaurris lentiginos7cs
(!IIoNTAGv) et, rlrdm hrrodirrs 1,.
Zlll Cariada, ses cordons cuticulaires sont ornés de rang& d’6piuc~s
et tl’apt+s l’au t,eur, lc spicule gauche csl. : « spatulate! twistfd. at
ahou t. its midlength, and its hroadly rounded tip i? covcred 1)~ a
curious t,ltin pocket, attached as is a 1cai;hcr toccap to the soit> of
A show N. D’aprEs les figures que donne Mawson, la vulve est touttb
proche de l’anus mais l’invagination cuticulairc est à peirtc éhait-
chke ntalgré la présence d’cwEs dans 1’uGrus.
Cointire nous ne pouvons rattacher le Synhinzantrcs que 11011s
venons de décrire ù aucune des esphces pr&+dentes, nous le consi-
tlkrotts comme nouveau, et proposons pour lui le nom de Sydzi-
77rtrnttr.s (Desportesius) rnorneti,
en le dédiant à M. l’Inspecteur g$-
n&nl 1’. MO~NET, directeur du Laboratoire Cerrtral dc 1’13cvagt~
de Dakar (Sénégal), en témoignage de respectueuse s;yrttpat~hic:.
Cornine le font remarquer CHAB~~:D et CAMPANA en jM9, Ir
sous-gcnrr: Synhinznntzrs
comporte des espPcos parasites de lia-
paces, alors qiie le sous-genre Desportckrts est troih cliflï. If3
A\\rdéiforrnes.
Il rst intéressant de voir que chez Pelecnnus, ces deux SOUS-
genres coexistent.
Types e t c o t y p e s : d é p o s é s à l’institut de Parasitologie de la
Fact~lti: de Médecine de Paris.
JTiXe : P e l e c a n u s onocrotalus 1,.
Locdisation : estomac.
Origine : Rufisque (R&pu Nique du StMgal), 20- 1 V-59.

1) F~UI. TROGLOTREMATIDAE ()D~INER~ li)l(i, f37WLd BRAÜN, 1915.
Renicola secunda SKRJAUIK, j%/t. h l’aide du travail de T)OLLFVS
(194ti)4s1m les Trérnatodes des reins d’oiseaux, nous avons pu
identilier nos exemplaires (environ une centaine) à cette espCce
que %I~a.~nrw a décrite du Turkestan chez Pelecanus onorrottr-
lus 1,.
2 ) Faru.
IIETEROPIIYID.AE ODIINER, 1!)14.
Sous-farn.
Bolbophorus confusus (KRAUSE,
1914j,
D~OIS, 1935. L’intestin

tintt%eur de notre Pélican était envahi sur toute Si1 longueur par
des centaines d’exemplaires de ce Trétttatode.
Ce parasite arcs fréquent chez 1). onocrotnlus, a clbji~ bté signalé
chez .P. crispus HRCC II ct, P. rr~~throrlllln<:hrns GM.
D’après la description que donne I)uuors en 1938, de I’eqGce
ljo/Cophorus
co~ft.cst~~s, le pharynx serait oblong et plus long que la
ventouse buccale, la ventouse ventrale plus petite que la ventouse
orale: les testicules ayant une forme cirçonvoluti\\~c.
Chez 30 exetnplair& que nous avons esatttinés, nous avons par
c:ontrc remarqué, un pharynx subsphérique plus long ytt’e la \\-en-
tottse buccale, une ventouse ventrale plus développée que l’orale,
et des testicules massifs, I’i\\nt.hiew &tant claviforttlc, le postériem
présentant deux lobes (fer à cheval) (fig. 6).
Ilalgré ces différences, nous peusons que nos esetttplaires appar-
Lmnent bien à l’espèce l?oZOophoms wn/usus.
1,~ rtratoriel que nous avions it notre disposition était cotttpok
par une cinqttant,aiue d’esetnplai~es récoltks au niveau de l’irttes-
tin antérieur ct présentant, les caraclbres donrks II:I~ ~‘.~~inc:u~r~
cn I!l,58 pour le genre I~c~tit6ochasnfi6s.
(( Corps petit, parpCois trapu, cpelqueCois allotigt!, plus large dans
sa Itarlie postérieure qui est habit.uellcmcnt arrondit: tttais qui peni
Ctre eu pointe mousse poslérieurertterit. Collier céphalique fortenient
déyrloppk, rénilorrnc, avec une seule rangbe d’épines intcwornpuc~
tlorsakrrtent. Acetabulurtr bien séparé dc In ycntortse orale. Testi-
cules hahituclletnent trks volumineux eu égard à lit taille du corps,
mais qui peuwmt aussi 6tre de petite taille, ronds et parfois idcn-
c
tiques, placés directetnent 1’1171 devant l’autre aux environs de lit
rktoitié postérieure du corps. Poche du cirre presque cntikrctrm~t
anLi+etrre à l’acetabulutrt o u partielletmnt rccouvert~e p a r lui.
Ovaire: rond à ovalaire subtnédian ou pratiquetttent. médian. lité-
rus c~otrr’t peu circonvolutionnB. (R~IS de grnt1d.e laille. VitellogBnes
di:hutant. aux environs de l’acetabulum, ou ittltrt4diatetrtent, der-
rihre lui )).

NÉMATODES E T T R É M A T O D E S TROEVt?S CHEZ U N PhLICAN
433
SOS exemplaires ont des caractères intermédiaires entre :
10 Echinochasmus morda~ (Looss, 18%) (= Echinostomum mor-
dus Looss, 1899) d écrit d’Egypte chez Pelecanus onocrotnlus, pllis
trouvé chez P. rufescens GM. au Congo ex belge et en Égypte, ainsi
que chez le Chien en Palestine !WITEMRERG, 1932).
D
20 Echinochasmus mwushkinzetvi ~~srrernov~, 1941, décrit de
I’LT. R. S. S. chez Pelecanus crispus BRUSII.
En ce qui concerne E. mordas, notre matériel présente les diffé-
rences suivantes avec cette espèce : des testicules beaucoup plus

434
S. GH~TILLAT ET P. ïVOKE1.
voluulirleux et inégaux, un ovaire deux fois plus petit, des (rwfs
c
de dhensions très inférieures et des épines cuticulaires trh longues
(25 & 35 p) en notnhre limité (36 à 44. par rang&) alors que chez
I<. /norda.z elles sont tri:s nornhreuscs c.t très petites.
“?
Corriparés ii E. murashl&zzervi, n o s spécitrrcns o n t : un ovaire
deus fois plus petit, des wufs de dimensions tr6s inférieures et un
pharynx beaucoup plus développé. Enfin,
chez E. rnurashkinzervi, les épines tut icu-
laires s o n t lougues,
a u notdwc dc 18 ~;II
rangée au lieu de Xi à 44, ct les ran@es
s o n t Leaucoup plus notnbrcuses que t~11ç~
nos exemplaires (7 rangées de la rkgio!k
céphalique Si I’acetal~uliitri) (figr 8).
Quant aux principaux caract&es co111-
IIIUI~S avec cm deux esptces ils sont les sui-
vants : UTI noloh d ’ é p i n e s cBphi~li<~ucs
identiques (22) : des di~rlensions il peu pt+s
scn12~lal~les, si l’on tient c:orul)te du dcgr6
de rbtraction (111 matériel dans lc liquidr
conserva-Leur.
Cepcndanl., les difTérerrces qilc nous
venons de signaler avec .Ii. nrurnshX.irzarlrJi,
et en particulier la dis~wsilioir ct lc nonih
de rangées d’bpines cuticiilaircs, nous in-
citent à considérer nos exemplaires conltnt:
u n e vari8té d e cette espkcep q u e nous
appellerons milonis, II. var., en la dkdiant au Coloncl AILLON qui
nous a donné à autopsier le Pélican, porteur dc oct int.ércssanl
malkricl.
Pour lwrmettre une comparaison facile entre 15. r~tord~r.~, .E. 177f1-
rcrshkinsewi et R. IrrIrrnsltkißzecri,i
rtdonis, n. var., nous donnons un
tableau oii sont iudiqués les principaux cüracths permettant leiif
diagnose.
Pour Ii. nlordaz, les chiffres sont ceux donnés par l~oss et ~MI
WITRMBEIIG.

.

436
S. GRÉTILLAT RT 1 ’ . M O R E L
Nous reinercions M. le professeur IX. 1’. L)o~,tm.x, du 1Iuséum
National d’IIistoire Xaturelle de Paris et AI. le profcsscur A. G.
CI~~~nhun, tic l’Institut de Parasitologie de la FûcultG de \\lkde-
cine de Paris~ des conseils qu’ils nous ont donnés pour ce travail.

,NI?MATODES E T T R É M A T O D E S TROr-VIiS C H E Z U N PfiLICAN
437
.
1 . 1 , IL. (1. ( 1 9 3 4 ) . - R e p o r t o n n collecl.ion of parasilic Nematodes mainly
Erom North China-Part. II. Spiruroidecr. Trans. Micro. Soc., l,IIT,
p . lilr-195.
r;-
J,INSTO~V,
0 . vos ( 1 9 0 1 ) . - Ilelminlhrn van Jcn Ufern d o s Nyassn-Sers,
ckir~
Beitrag zur IIelmilltherl-Faurra von Siitl-Al’rica. Jenaischr Zeistschr.
L
.Satww., B d 3 5 , p. 40%G28.
i*) I.ooss, -1. ( 1 8 9 9 ) . - 1Veitere Beilrngc z,w Kruutnis der TrelnûtodrllPallnn
;1cgyptens, zugleich Versuch eincr n n t i i r l i c h Gliedcrung des (;PI~~S
Distomwl Retzius. ZOO~. ,Jahr6. &JS~., B d 1 2 , p. 522-784.
l.00~~. .\\. 11907). - ru‘otizen zur Ilchninthologic
hegyptens ( V I I . lThc>r einigc
n e u e Trrnmtodrn fiir iigyptischcn I:aunn. C t h l . Rakf.. 1, 4 3 , no S.
p. 478-490.

~I,~~vws, P
.

M. (lSS6). - Thrw new spccirs oî Spirurid Nemntodes fronl
Grnadiau Birds. Canad. Joztrn. Zoo/., 34, 110 3, p. 193-199.
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kikh pelikanov (I)elrca~rrrs onocrotnl[ts I,.). Trrrdy Gosslcd. Imt. Ekksp
l’et, I I , ,>. 149-l%.