---

AGRICOLE!3 (1.S.R.A.)
"I----w--.
LAB0FA!MRENHIONALDEL'E3.,EV~
FTJXRIXHERXS~ES
BILAN FOURRAGER DE LA ZONE
LIMNDE - TIELi - GASSANE - SANGUE
(DépartemEsntd.e Ling&?e)
Réf. CJCWAGROSI'O.
Janvicsr 1981

---

_. --~ ,.
L?l..r.
‘-..
-,
._
La~~&~&ecartea été&al.i&e à lademmdeetpourlecomptedela
SocîétédeEéveloppemntdel'Ehvagedans la zone sylvo-pastomle (SODESP)
dans le cadre de son étude de factibilité du projet de création d'une zone
d'encadrement et de production de 1'6levage dans la partie mÉridior&e du
d&rtement de Ling&e C&gi.on de L~uga), mise entre les forages de
sangué - Lin16 -TieletGassane.
I=Lleapourbrtl'~a~issementdubilan
fourragmdecette zone à partir
de :
- lanature,lavziteur et lar&artitiondesdiff&ents
gmupemmts v6gétam
L
constituant les pairies naturelles,
- lV~ance et la répartith des surfaces cultivdes,
- l~évakatlon de la productivité annuelle des pkumges et du disponible
fourmger des exploitations agricoles (pailles de céréale et fanes d'kchide>,
-1'estimxtimde lacapacitédechmge~~~yemearmuelleen
b6tai.l.
Cette étude rxrmmcée en mi1980 a été effectuée essentiellement en
octobre 1980. Les renseigne.mnts fownis cmcmt les fcmnations naturelles
sont donc basés uniqum-mxt sur les observations recueillies en fin de saison
des pluies et dans les ccmditions de d6kwhnent de cette saison, Ceux intéres-
sant les sous-produits agricoles @tilles et fanes) ont été &ti&s à partir
de rense~ts statistiques faxmis par le secteur agricole de Linguère.
La carte der&rtition des diffkentes unités vég&ales a été &ablie par
ptito-înterphtation de la couverture pkkgraphique as?ienne del'fnstitut
géogmptique national français réalisée en 1978 et 1979 selon réfkwnces
78-ND-280XIII-XV/600 et 79-ND-289XX-XXII/6.
. . /
. *..

---

-2
LE MILIEU
Les @mipales caractéristi~esdumilieu sont les suivantes :
1 - ClinWologie
La zone située aux limites des climts satilo-sénégalais et sahélo-
so&anais définis par Aubbeville est caractérisée par un clin& tropical sec
saison des pluies &duite en myenne à tmis mis au COWS desquels les
buteurs des ~ipitations enregistrées varient d'une année à l'autre mis
aussidtune région à l'autre entratint des variations izr@rtantes de la
productivité de la végétation naturelle.
Ie tableau ci-dessous irdique la plwhktrie emegist&e au COUTS de
cette année, entre juin et cctoke par les diffkents pstes de la r(égion :
Tableau 1 : PluviomÉhie 1980.
JUiI-l
Juillet
Septemke
Octolze T0iXL
Li@&l?e
83,l
189
80,2
94
361,4
Gissane
335
62,5
170,5
89,l
735
333,1
Tiel
128,4
172,l
87
31,l
418,6
Bli.
13
66
156,7
40,3
12,o
288
Ch constate des variations assez impotiantes, selon les zones dans les
hxrteurs de pluie enregistrées et leur r&a&ition, ce qui se répercute sur
les prcductivités de mtières sèches,
L
-
2 - Géologie - pedologie
Le substrat géologique est constitué p les farmatîons gréso-argileuses
du Cbntinental terminal coiffé par une cuirasse fmmgineuse plus ou moins
démmtelée et récimentée en une cuirasse gx@llonnaire, plus ou mins
pmfondémntrecow&e pardesdép8ts sableux, sablo-argileux.
De ce fait, on pa.it distinguer quatre grands types de sol.
. . ./ . . .

---

a) des sols peu'profonrfs sw cuirwse ou kwizon gravillonnaire, ou irNiargo".
En général ils ont mins de 50 cm d'épaisseur et subissent des phéwmènes
d'engorgementtemporaire. La cuirasse plus ou r&ns démantelée est souvent
affleurante G
b) des sols fer&ighux tropicaux non ou peu lessiv& sur matériau sableux 2
sablo-argileux, plus ou m2ins rmiés ; ce sont les sols '??ior" général-t
pfords, caract&isés par un krizon d'accuwlation ferrugineuse accompqq&e
souventd'unelégèrea~cumitationd~argile
;
c) les sols FT&k~Dior" qui. sont des i.nter&diaires entre les deux9 dont le
rratérku sablo-argileux recouvre une cuirasse relativement peu profonde ;
d) des sols hydrwwphes ou Wldiol" dont llhy&orrwphie peut être t-ire
ou partielle de surface et dûe soit à des facteurs topgraphiques (ks-fonds
OU zones planes IX& drriinées),soti à un niveau imper&able que constitue la
cuirwse sous-jacente.
3 - Végétation
Cette zone fait partie du sous-secteur oriental du secteur sal-&lo-soudanien
défini par 'Ilkochain et caract&i& par 1'ak&nce de Comketwn glutinosum,
Grevia bicolor, Pterccarpus lucens et/ou Guiera senegalensis selon les types de
sol avec dans la strate herbacée Diheteropogon kgerupii et Andriopogon gayanus.
. -
. . . / . . .

---

-4
LES PATURAGES NATURELS
Cinq grandis types de pâturages naturels ont été individualisés d'après
leur composition btanique, le plus souvent liée aux conditions
pédo-géomorpblogiques .
Peur la description de chxun d'euxg sont irdiqy& :
- la localisation fiférentielle,
- les espèces ligneuses et lwrbxées dominantes,
- la productivité Tnesurée dans les conditions pluviométriques de 1980 me l'on
peutconsidérerconmeno~le etexpri&e en kilodemtière sècheparhectare
géographique en fin de saison des pluies, ou estimée pour la &-son sèche 2
partir d'observations dans des zones analogues,
-1avaleur fourragère selon la saisxx,
- et le potentiel de charge sur les bases opti.MLes suivantes :
- 50 à 75 % de la production peut être consorru&e en saison des pluies et
35 à 50 % en saison sèche selon les espèces pr6sentes ;
- conscnrwztion de 6,25 kg de matière sèche par jour et par animal de 250 kg
de poids vif (UBT) pendant 90 jours en saison des pluies et 275 jours en
saison sèche.
- la valeur de la ration.
La capacité de chxrge est alors calculée d'après ce potentiel, diminuée
de 10 a 20 % selon les cas pour tenir compte de saison pluviométrique moins
favoratie.
. . . / . . .

---

r ---.- -
-WC_
-. ..-._F -.-
-.
-5
I- PmGESDES SOLS PEUPROFONDS SURCUTRASSE PLUS OUMXNS~
Deux types principauxpeuvent&re irdividualisés :
a) un dans la pztie nord de la zone dont la strate herbacée est dcminée par
-2
'7
Andropopn pseudapricus
7-
Elionurus elegans
"
Wxxnefeldia gmcilis
L~3~Ieti.a togoensis et Cas& mimsoides et la strate ligneuse par
Pt-pus lucens, Cunkx-etumglutinosumet Aknimobesum ;
b) l'autre dans la partie sud caract&isée par
Andmpogon pseudaprkus
Diheteropogon hagerupii
sChoenef&ia~cilis
Loudetia togoensis dans la strate herbacée et par Combretum nigricans
dans la strate ligneuse.
On les rencontre essentiellement sur les sols peu profonds reposant sur
un horizon gravillonnaire ou plus fYéquement- sur une cuirasse plus ou mins
démantelée et souvent affleurante.
De ce fait, ces deux types sont tr& hétérogènes quant à leur ccmposition
botanique, leur productivité et leur taux de remxmwwnt du sol généralement
assez faible en particulier dans la partie nord.
Paur un reccwrement myen de l'ordre de 40 à 50 %, la pmductivité est
de 500 kg de matière sèche par hectare en fin de saison des pluies et 300 kg
* -
en saison sèche ; elle permet respectivement 40 à 60 jours et 16 et 24 jours de
p&urageparUEITetparheotare.
La charge globale est alors de plus de 20 ha/
.
WWan. La valeur fourragère est de 0,57 UF/kg de matière sèche (tableau 2).
. . . / . . .

---

._
---

__
I
-
- 6
Tableau2 : Analyse bromatologique. Composition en ?m
1 Fin saison I
Période de récolte
saison
sèche
F%&ières sèches
660,Z
890,s
Matières min&ales
43
59,4
I%&%res grasses
1 6
15,4
Matières cellulosiques (WENDE)
403
420,5
Iktières protéiques (N x 6,251
5 1
3 0
Extractif mon azoté
487
474,7
Insoluble chlorhydrique
1 7
23,8
Phosphore
0,30
0,20
Calcium
4,30
3,39
Valeur fourragère calculée
0,57
0,35
Matière protéique digestible
estimée
15 g
6g
Jusqu'au début de la saison sèche,
la ration couvre les besoins érx$?-~--~~
d'entretien et de production de l'UE9' alors que les besoins azotés peuvent
l'être grâce au choix que l'animal effectuerT$es différentes espèces et
parties d'espèces composant le pâturage.
Eh saison sèche, il y a un léger
déficit des besoins énergétiques d'entretien mais un très gros dgficit azoté
peut difficilemark compenser le chGx des espèces herktcées ou ligneuses.
. . ./ . . .

---

-7
2 -PATURAGE SURSOLARGILO-SABLWXA.APGILEUX
Ce sont cew des pénéplaines basses, des vallées fossiles et dsglacis
de cuirasse. Trois grards types de parcours peuvent être tiividualisés :
a) Parcours des $ne$aines basses
-----m------w --
souvent interdunaires et des glacis de
-------------+-,,,-,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,----
----m.---
cuirasse de la_I-rtie nord : ils sont essentiellement à basede :
--w.-------I--- ----------
Schoenefeldia gmcilis
Aristida ssp
Zornia glochidiata sous une strate ligneuse plus ou mins égalemnt
r$arti.e et dense composée surtout de :
Eklanites aegyptiaca
Acacia seyal.
Le taux de recouvrement du sol est généralement bon, 60 à 70 % ; la pmduc-
tivité bien que variable est en myme de 700 kg/ha de mtière sèche en saison
des pluies et 400 kg en saison sèche, ce qui représente respectivement 56, 80
et 20 à 30 journées de pâturage. La chwge possible varie donc de 12 à 20 ha/
UEwan.
Sa valeur fourragère est de 0,48 et 0,35 UP/kg de MS selon la saison
Ctahleau 3).
.,._.e....
-
. . . / . . .

---

-8
Tableau 3 : Gm~sition en OI&, de la mtière sèche
Fin saison&
@u&,détit
saison sèck
saison sèche
Matière sèches
843
964
MatièrgazotGes totales
5 1
38
Cellulose Wede
401
420
Matières grasses
15
976
Matières min&ales
5 9
55
Extractif non azoté
474
477,4
InsolubIte I-CL
3 5
36,5
CàlCium
3,36
3,5
PI-YXphBre
0,33
0,29
Valeur fcwragère
- calculée
0,48
- estimée
0,35
Matière az&e digestible
1 6
7
estimée
Les besoins d'entretien et de production sont couverts jusqu'en fin de
saison des pluies, début saison sèche, ceux en matières azotées gr&ce au clmix
des espèces. m saison sèche par contre la valeur est insuffisante en gnergie
et surtout en mtières azotges.
..* / . . .

---

- 9
Tableau 4 : Composition en "/, de la matière sèche
Finsaison
des pluies
débxt saison k&on skhe
sèche
Matières sèches
560/530
910
Btières azotkes totales
54/63
3 5
Cellulose We
385/404
412
I%&%res grasses
Wl8
12;s
Matières minkales
48/64
8 2
Extmctif non azoté
467/482
458,5
Insoluble HZ1
20/21
2 2
Calcium
3,32/5,25
4,3
PhospIDre
0,48/0,63
094
Valeur fouz-mgère
- calculée
0,63
0,3s
kWièreprot.digestible
CXiLCUlée
17/20'
esthée
7
Fn saison des pluies d&xt saison sèche, les apgxrts énergétiques par la
ration sont t&s importants ; mis les apports azotés sont un facteur limitant
de la prcduction. E5i. saison sèche, la ration est identique à la p&&dente.
. . /
. . . .

---

- 10
b) Parcours des m&nes unités géomxphologigues, mais de la +ie sud
----------u--_------I____ s-w-- ---.v - -.s- ------------ --------
Ils se différencient des parcours p&cadents par une strate ligneuse
botaniquenent plus riche bien que dominée par les mânes espèces et une strate
herbacée également plus diversifiée à base de :
Wxxnefeldia gracilis
d
Andropogon pseudapricus
Cassiamtisoides
Zornia glochidiata qui peut parfois être en peuplement pkw,
Si le recouvrement est wati@ement le même, la pxductivitg est sup&ieure
@ce à des ccmditions de végétation plus favombles et surtout à la présence
de microdépressions à strate herbacée beaucoup plus dense. C'est ainsi qu'une
production moyenne de 800 et 500 kg de matière skhe par hectare selon la
saison autorise respectivement 60 à 90 et 40 à 56 journées de p%ure, soit
unechargeannuellede10 à12 hectares par WI'.
Sa valeur alimentaire est de 0,63 et 0,35 UF par kg de r&ière sèche selon
la saison (tableau 4).
cl Parcours des vallées fossiles
--------L---I--_-----------
Ces parcours sont caractérisés par leur grar&e pauvreté consécutive à la
forte exploitation agricole de ces unités géomxptilogiques et de leurs abords
entra~jjwnt la concentration du bétail en saison des pluies : cas de la vallée
Tielkssane. Les zones en friche ou carrémentabandonnéesaprèsculture
céréalière et livrées au bétail portent des marques nettes de dégradation
voire de stérilité : très nombreuses plages nues où le sol colmaté et compacté
m port&plus aucune trace de végétation. Pares sont les zones encore enher%es
en Zcrnîa glochïdiata, DactyJoctenium aegyptium. La strate ligneuse souvent
claire est à lxse de B&.nites aegyptiaca, Acacia seyal at A. Senegal.
”
-
L'akordance de Cassia obtusifolia et de Tribulus terres-tris attestent de la
forte fréquentation de ces zcnes par le bétail.
Leur int&êt se limite à une exploitation en saison des pluies m3is il
est inpossible d'en donner une prcductivité même moyenne et la charge.
e
. . /. ..*

---

- 11
3- E'AR-S SUR SOL SABLO-&XLEUXDES FORMTIONSDUNAIRESAPLFINIES
C'est le plus répandu de la région et le rr&lleur car floristiquement plus
riche et le plus ~uctif quand la pluvior&rie le permet. Mais c'est aussi
celui qui est le plus susceptible de transfomtion voire de dégradation car
il est scuvent livré aux cultures cér&lière et arachidière, et est sensible
à la surexploitation et aux effets de la sécheresse.
Aussi trouvera-t-on tous les stades d'évolution depuis la vég&tation
climatique à Arxdropogon gayanus à celle de Zornia glcchidiata qui est la
conséquence d'une intense exploitation, en saison des pluies swtout,
a)
c'est celui que l'on trouve au nord-est de Tiel, à partir de 10/12 km sur
le pare-feux de Barkedji et que l'on trouvait dans le nord du ranch de Dol&
sur sol "Dior".
Il est dcmin6 par les graminées annuelles telles ..
Schoenefeldia gracilis
Ctenium elegans
Eragrostistremula
Diheterolxgon tigerupii
Mdro~gon psetiapricus
et par la graminee vivace Andropgon gayanus, sensible à la surexploitation
surtout quand elle est accompagnije de sécheresse. Aussi a-t-elle fortement
régressé et mâne dispazx dans les zones les plus phes des forages ou à
concentration élevée en animaux.
La strate Ligneuse est ccxnpsée essentiellaent de
cfIh-nbretum glutinosum
Guiera senegalensis
sterculia setker3
Sclercxarya birrea.
L..
/
.
.
.

---

- 12
C'est le typ à es$ces annuelles que l'on trouve le plus souvent dans la
zone d'emprise des forages(nord-est de Tiel en particulier).Mxis on peut penser
qu'une pluviométrie meîJ.leure, la suppression des feux et la
limitation de la charge entraineraient le retour d'Ar&opogon gayanus.
.
i
.
Sa prcductivité liée en grande psrtie à la pluvio&rie peut être très
i
bmne. Cette année, elle varie de 900 à 1 300 kg/ha de matière sèche, avec une
-
.
moyenne de 3. 100 kg en saison des pluies et 700 kg en saison sèche autorisant
respectivement 100 à 130 et 40 à 56 journées de p%ure soit une charge moyenne
annuelle de 6 à 8 hectares p UE!T (il n'est pas tenu c-te de la prcdwtivitg
d'Ar&opogongayanus c@n'existe~soutrès peudansla pwtiecartographiée
Sa valwr fourragère est tr@s variable selon les dominantes herbacées
et l'état végtiatif (tableau 5).
Tableau 5 : Composition en Ok, de la nratière sèche
l
I
Fxn saison desx&uies
I
d&rt.saiscsn S&~I
I
saison
minimale
nûyerrne
-9èche
+
rmximale
I
Matières sèches
522
602
700
855,4
Matières azotées totales
51
63
78
35,2
Cellulose Werde
330
386
431
386
Matières grasses
14
20
37
14,4
Hatières minérales
36
46
55
7391
l%tractifnonazoté
434
485
507
491,3
Insoluble El
15
20
25
39,6
GllCUrm
2,51
4,38
. -
4,65
5,65
FIKSphrre
0,31
0,43
0,56
0951
Valeur fourragère
I
- calculée
0,57
0360
0,65
0940
Hatikres azotées digestibles
16 g
20 I:
25 g
7f;
Quelque soit la saison, les apprts éner&iques 'par la ration couvrent
largement les be.soinsd'entretien,contrairementauxap~rtsazotés
très nette-
ment Snwffieants en saison sèche. Une '*Fp?cduction" n'est pssible que pendant
la saison des pluies et le d$but de la saison sèche.

---

b) Type à Zornia glochidiata et Sckoenefeldia pacilis
---------- ---------I-----------------,;,,--,,,
Ce type se rencontre sur les mêmes sols que le pr&&knt dont il est une
des dernieres phases de$mnsfmmation due vraisemblablement à une intense
exploitation en saison des pluies. On le rencontre essentiellement au sud du
pare-feux Tiel/Sang& et en particulier dans la zone d'qise du forage de
a
.
Cassane, zone à forte extension des cultures repxmsant les animux vers le
.
nord-est du forage?rOuve la même strate ligneuse que dans le pré&knt ; la
.
végétation herlxxee par contre est floristiquement pauvre et à base de Zornia
glcchidiata parfois associé à Schoenefeldia gracilis. De plus, les zones
dénudées à sol colmté et compact peuvent représenter un pourcentage non
négligeable.
Sa productivité, bien que bonne,
600 à 650 kg/ha de matière sèche, est
ir&rieure à celle du précédent. Il ne présente de réel intérêt qu'en saison
des pluies et début de saison sèche en raison d'une dessicatim très rapide
et d'une chute prkoce des feuilles et tiges de Zornia. Le sol est alors nu,
tôt dans la saison, Son @mtiel est estimé à 70/75 jours de pâture par heckare
en saison des pluies. Sa valeur fourragere varie de 0,48 à 0,67 UF/kg de MS
selon sa composition botanique (tableau 6).
4 - JACHEXZS ET CULTURES
L'ensemble "jachères t cultures" occupe une superficie impwtante, particu-
lièrement dans la région de Gassane.
L'intérêt de cette unit& pour l'alimenta-
tion du b&tail est grand d'où son individualisation.
Il semble que l'on trouve de moins en reins de jachères anciennes et que
par contre les zones cultivées s'étendent de plus en plus.
.’ ’
-
Les jachères que l'on trouve sont à base soit de z0rmi.a glochidiata prati-
cpanent pur, soit de Cenchrus biflorus, Zornia glochidiata, soit de mélange de
graminées pur les jachères de quelques années. Leur productivité est fonction
de la fertilité r&iduelle, les secondes étant nettement plus prcductives,
1 400 à 2 000 kg de matière skhe contre 750 kg, avec une estimation moyenne de
l *
/
. *.*

---

- 14
Tableau 6 : Composition en o/a, de la matière sèche
ZcB?i-lia
Wrxx-iefeldiî
fortement
dominant
zc2.a
Fktières sèches
450
840
kkrtières mikrales
4 7
4 7
Matières gasses
2 6
1 5
&ft. cellulosiques(We~
406
417
Fkt. protéiques (N x 6,25 1
114
81
l2xtmctif non azoté
407
440
Insoluble cKLorhyB?ique
2 2
21
Phxpkre
0,57
0,43
Calcim
5,33
4,12
Valeur fourragère
- calculée
0,67
0,48
Mat. protéiques digestibles
40
3 0
Ce type de pâturage exploitable en saison des pluies et début de saison
sèche seulement permet à 1'UEE de couvrir largement ses besoins dgentretien
et d'assurer une gx-cduction viaMe ou lait relativement imgwtante,
. . . / . . .

---

- 15
1 000 à 500 kg de conscmtables dans des conditions favorables. En cas de consm-
mation en saison sèche, ap&s rkolte des cérkles et de l'arachide, cette
potentialité baisse (des deux tiers environ).
La valeur fourragère des jachères varie selon leur composition botanique ;
elle est toujours élevGe p des récoltes effectuées en fin de saison des
pluies : OS64 à 0,70 UP par kg de matières S&A~S (tableau 7).
Tableau 7 : Ccmposition en oL
de la matière sèche
Jachères
à zoYrlia
à cenchrus
à I-iabeuses
dminant
bifloms
graminées
dominant
dominantes
Date de récolte
octGbre
Octobre
Octobe
Mtières sèches
422
500
375
Matières azotées totales
135
6 5
5 2
Cellulose Wende
365
389
380
titières grasses
4 2
3 4
18
Hatières minérales
4 7
7 5
7 2
Extractif non azoté
411
437
Insoluble HC1
9
3 3
2 2
CàLCium
5,86
4,33
6,26
Phospkme
0,52
0,48
Valeur fourragère
- calculée
0,68
0,64
0,70
Mat. protéiques digestibl.
20
1 6
? ’
L
- -
Les possibilités offmtes par les jachkes sont t&s importantes si elles
sont exploitées directement par l'animal courant octobre au plus tard ou par
fauchage et fanage, en particulier celles à base de Zornia glochidiata.
. . . / . . .

---

- 16
5 -PATURAGESAERIENS
Les appxts &ergétiques et azotés par le pahn?age a&Gn peuvent contri
lier à l'équilibre des rations ou au moins à combler en partie le déficit en
pleine saison sèche, Pour ct‘Ëlcun des types de @turages préc&knts, sont
indiquées une a~ deux espèces ligneuses présentant un intérêt certain dans
l'alimentation du bétail. Il n'a pas été I>ossible de chiffrer la prcductivité
en feuilles et fruits et de les inclure dans le bilan fourrager de la zone
étudiée. Leurs analyses bmmtologiques fournis ci-apr& mmtrent bien l'inté-
rêt de cet aliment pmr l'équilil-scle des rations.
CAPACITEDECWRGEDE LAREKXONET VALEURALIMENTAIREDESPARCOURS
La région cartographiée a une superficie totale de 385 500 hectares se
d&omposant cmne suit :
- pâtumges sur cuirasse du nord et du sud' .................
46 300 ti
- @tumges SUT glacis de cuirasse du nord .................
7 Ooo hs,
- @turages sur glacis de cuirasse du sud ..................
12 4Oohzi
- p%zu.rages des vallées fossiles
'
...........................
8 3OOha
- paturages sur sable du système dunaire
typ à Andm~gon gayanus ou assirmilliG ............. ..2 00 ooo ha
type à Zornia gLxhidi.ata .............................
5ooooha
-jachères et cultures .....................................
61500 ha
E?I se basant sur les évaluations des Ftentiali-tés de chxun des types,
leurs charges respectives sont de :
2' 310 - 590 - 1 24O/px.r les trois ~fmiers, 28 600 UEE purceluià Andrcp~c~
l3~P~S, 3 500 000 journées de pâture pour celui à Zornia soit l'équivalent
de9OOOUET.
. . . / . . .

---

Tableau 8 : Composition en Vo0 de la mtière sèche des qyelques feuilles et
fruits d'es$ces ligneuses.
I%tS~es
Natières MatiSrer M3tières
sèches ninérales azotces
grasses
P
. . ,
totales
Acacia seyal !pisses &2ks ) 919
7 3
242
2 8
228
429
695
2,6
Acacia seyal (gousses Mr&
933
7 1
238
21
221
459
735
334
Ihknites aegyptiaca
EeuïLles vertes
442
157
129
4 8
139
527
992
37,l
150
Eruits n-&-s
685
81
112
1 8
101
688
196
198
132
FruitS zxs
891
46
9 6
5 7
194
607
223
2,2
03
Gml-retum qlutinosum
463,s
55,8
82,8
128,9
269
463,5
595
6,31
1,23
.Jeunes feuilles
Ccmkretmnipicans
'
j
4
s ,
Feuilles vertes
483,3
50
101,3
78,8
170,s
599,4
594
5,22
039
Rruits verts
262
61
150
2 7
155
607
5,2
554
296
Fruits secs
587,s
447
8 3
31,6
253
587,7
132
4,75
1,27
! (JXhra sene&knsis
.Feuilles vexytes + fruits
/
I
t tiges
607,4
66,2
99,3
6 8
327
439,5
10,s
TO,2
132
R~arpus lucens
!
.Feuilles votes
512,5
57,3
110,4
15,5
255,5
561,3
336
498
08
Feuilles sèches
945
624
7 4
6 9
288,5
558,2
431
10,2
099
Sclmyabirrea
Jeunes feuilles
250
107
105
2 2
134
632
28,7
16,2
13
.Feuilles sèches
959
165 165
j 57
:: 59
j
202
517
w
I
62,8
31,l
l
l
t
I
i
I
t

---

- 18
La cherge potentielle de la zcme est alors de 42 24O,UEQ, soit envbxn
7 500 UER de moins que Celle rbultant des recensements effectués par la
SODESP en mai - juin 1980. Mais à cette cbrge th&orique, il faut évid~ent
,: .-
ajouter l'équivalent UBI' des paxours des vallées fossiles en saison des pluies
1
et surtcut celuicffert par les jachbes et les cultures qui couvrent environ
Y-
61 5OOh21etdontlesap~salknentaires
peuventêtreainsiestim& :
- jack&res Cl/3 de la superficie Wtal9 20 500 ha
dont 10 250 à 500 @/ha de MS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 125 T.
et
10 250 à 10 kg/h
. . . . . . . . . . . . ..*..*...
10 250 T.
dont on peut estimer que le tiers seulement est cc,nsoITBlte mit 5 125 T.
- paille de céréales (sur 1/3 superficie) soit
20 500 lx3 à 1 500 kg . . . . .
et 20 % de ccnsuruwtion
6 150 T.
l . . . . . . . . . . ..*...............
- fanes d'arachide kur 1/3 superficie)
20 5OOha à 800&
et 75 % de ccnscxrmation . . . ..C.......................
1 2 300 T.
soit un total de 23 OU0 tonnes de saus-prduits consxux&Les pouvant trh
larganent ccmpléter le deficit thkrique des fomticns naturelles. M&e avec
une mauvaise utilisation des jachkes et des sous-produits (fcrt gaspillage,
mauvaise conservation ou @isation à une pkiode defavoralïLe...I, il est
certain que les pc-tentialités de 13 zone couvrent largemat les besoins en
mati&es sèches du cheptel, en annee à pluviométrie normale. Mais ces yoten-
tialités~$$&uli&wnent réparties, QII peut affirmer avec peu de risques
d'erreur qu'une partie de la zone dépendant du forage de Linndé et atout
J -
celle desservie pw celui de Tiel ont des pctentialités sup&Gures à leur
charge actuelle. Par contre Gassane et,
E
à un de& moindre, Sangué sont nette-
.
.
ment désavanta&s en raison d'unefkte extension des cultures et une charFe
importante en l&aïL en saison des pluies ce qui peut expliquer la composition
lxstanique des pâtur+~es de la zone (dominan te de Zornia ,@&idiata) par rap--
à celles des autres parcours sur sable. Les trois croquis ci-après mentrent
l'extension des zones cultivees et des jachères au sud-ouest de Gassane depuis
1954, le forage ayant été mis en service en 1952.
. . . / . . .

---

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---

- 19
CONCLUSION
L'analyse du bilan fourrager de la zone desservie par les forages de
Linndé-Tiel-Gassane et Sang& à psrtir des parcours naturels des jachères et
des sous-produits divers de culture et sur la base des prodwtivités moyennes
enregistkes en 1980, fait apparaîtra des possibilités pastorales supérieures
à la situation actuelle qui prendrait en compte les troupeaux y séjournant en
saison des pluies et jusqu'aux diverses récoltes de céréales et d'arachide.
I4alheureusement ces possibilités sont inégalwnt réparties. Elles sont relatk,
ment faibles là où le cheptel para% être le plus nombreux, et sans doute à
cause de cela (zones de Sangué et Gassane).
L'extension des cultures rejetant en saison des pluies les animaux vers
le sud-ouest de la r6gion étudiée, entraîne une transformation botanique des
p!kturages naturels et une diminution de leur potentiel qui peut être compensée
par les sous-produits de récolte. c'est au niveau de ces zones où les prcduc-
tions végétales dcminent les productions anîmales, qu'une valorisation des
jachères par fauchage et fanage en période optimale et des pailles et fanes
par une meilleure récolte et conservation pour une alimentation rationnelle
du bétail, devrait être envisagée à défaut d'une limitation voire d'une ~&IX-
tion des surfaces cultivées. Ailleurs où le potentiel paraît supérieur à la
situation actuelle (région de Tiel en particulier) prwtectian des @turages
contre les feux de kusse, constitution de r&rves fourragères à partir des
jachères en particulier, meilleure utilisation des pailles et fanes, et dans
la mesure du possible, ralentissement de lPextension des cultures9 pourraient
être des actions à entreprendre et à promouvoir pour une augmentation des
productions animales.

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