INSTITUT D’ELEVAGE ET D MEDECINE VETERINAIRE DES...
INSTITUT D’ELEVAGE ET D
MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS
rROPICAUX
REVUE D,Ér
ET DE
MÉDECINE VÉ1 ÉRNWKE
DES PAYS TRC PTCAUX
Q
La paille de riz dans l’a nentation
au Sénégal.
1. Analyses bromatolo ques -
Digestibilités in vivo et vl vitro,
bilans azotés et min ‘aux
par H. CALVET, J. VALENZA, R.
XJDERGUES,
S. DIALLO, D. FRIOT, J. Cl
,MBON
Tome XXVII (nouvelle série)
No 2 - 1974
VIGOT FRERES, EDI EURS
23, rue de I’Ecole-de-Médel ne, Paris-VI”

Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1974, 27 (2) : 207-221
La paille de riz dans l’alimc tation au Sénégal
1. Analyses bromatologiques I Digestibilités in vivo
et in vitro, bilans azott et minéraux
par H. CALVET (*), J. VALENZA (*
R. BOUDERGUES (*),
S. DIALLO (*), D. FRIOT (*),
CHAMBON (*)
RESUME
La paille de riz est un fourrage abon
rt au Sénégal : 150 000 t
sont disponibles à l’heure actuelle et ces qu
ités doivent doubler dans
les dix années à venir.
Ce fourrage qui, distribué seul, constitua
n aliment très incomplet,
est actuellement peu et mal utilisé. Afin
déterminer les modalités
d’une alimentation rationnelle avec ce fourra
les auteurs rapportent les
résultats des nombreux travaux de laboral
e effectués sur ce sous-
produit. La première partie intéresse sa camp
ion chimique, les résultats
des digestibilités in vive et in vitro, les bila]
azotés et minéraux.
L’exploitation du cheptel dans les zones tro-
06 nmi les ressources fourragères du Séné-
picales et tout particulièrement au Sénégal sem-
gal, 1~
aille de riz mérite de retenir l’attention,
ble amorcer ces dernières années une évolution
car le
mnage produit en est relativement im-
dans le sens d’une intensification de la produc-
portai
et n’est que très faiblement utilisé.
tion.
La
)te présentée ci-après, faisant référence
L’incitation à ce progrès revient en premier
à tou es travaux concernant la paille de riz
au succès des techniques d’embouche intensive
effect
z au Laboratoire national de 1’Elevage
mises au point récemment. Ces dernières sont,
et de
:Cherches vétérinaires de Dakar, se pro-
en effet, basées sur la rapidité de la production
pose
déterminer les caractéristiques exactes
et sur des notions de gestion industrielle, idées
de ce
urrage, et d’en déduire les modalités qui
nouvelles dans l’exploitation du cheptel tropi-
permc
-aient d’en tirer profit.
cal dont le retentissement est de nature à stimu-
La
rlture du riz est pratiquée au Sénégal
ler l’élevage traditionnel tout entier.
essen
lement dans la région du Fleuve, en
Les problèmes d’alimentation animale de-
Casa1 nce, au Sine-Saloum et accessoirement
viennent alors primordiaux. La multiplication
au SC
:gal Oriental.
des « feed lots » est, en effet, étroitement tri-
Da
la région du Fleuve, elle utilise les
butaire du disponible en fourrages et en sous-
impoi
nts aménagements hydrauliques qui y
produits agricoles ou industriels capables d’en-
ont I
réalisés. Deux sociétés d’économie
trer dans la composition de rations économi-
mixte
ia S.A.E.D. (Société d’Aménagement et
ques.
d’ExI
itation du Delta) et la S.D.R.S. (Société
de D eloppement rizicole du Sénégal) enca-
drent ,tte production et assurent le traitement
(*) Laboratoire national de L’Elevage, B.P. 2057,
Dakar-Hann, République du Sénégal.
indus
$1 du paddy.
- 207 -

Les statistiques de production en 1971 et les
mance, une certaine proportion serait pâturée
prévisions pour l’année 1980 font apparaître,
par le bétail.
pour cette région, les chiffres suivants :
Depuis une dizaine d’années, les services de
1971
1980
bromatologie et de nutrition du Laboratoire de
Dakar, conscients du gaspillage que constitue
SAED
18 000 t de paddy
30 000 t
à l’heure actuelle la mauvaise utilisation de ce
SDRS
7 000 t de paddy
30 000 t
fourrage, ont poursuivi de nombreuses recher-
Vallée
800 t de paddy
20 000 t
ches sur la paille de riz.
En Casamance, la production actuelle s’élève
Ces travaux ont comporté successivement :
à 60 000 t avec des prévisions de 120 000 t
des analyses bromatologiques, des études de
pour la décennie à venir.
digestibilité in vive et in vitro, des bilans azotés,
des recherches sur la biochimie du rumen après
Au Sine Saloum, 5 000 ont été récoltées,
alimentation à la paille de riz, enfin des essais
quantités qu’on espère voir doubler en 1980.
d’embouche intensive avec des rations conte-
Au Sénégal Oriental, enfin, la production
nant ce fourrage. Ces divers points vont être
actuelle est négligeable mais 20 000 t sont
successivement envisagés.
escomptées dans les années à venir.
Au total, on récolte donc à l’heure actuelle
1. ANALYSES BROMATOLOGIQUES
au Sénégal plus de 90 000 t de paddy, ce qui
correspond à plus de 150 000 t de paille, quan-
Un grand nombre d’échantillons de paille
tité qui doit doubler en 10 ans.
provenant de la récolte de trois années suc-
Mais à côté de ce disponible théorique, les
cessives dans les casiers rizicoles de Richard
quantités de paille actuellement récupérables
To1l (1g63y 657 70) Ont été dosés*
sont beaucoup plus limitées : 3 à 4 mille tonnes
Les résultats de ces analyses sont présentés
sur le fleuve et 500 à 1000 t en Casamance.
dans le tableau no 1.
Dans la première région, la presque totalité
La comparaison des résultats bromatologi-
de la paille produite est brûlée chaque année
ques obtenus avec la paille de riz d’une part,
avec la remise en culture des casiers. En Casa-
et avec une paille de blé européenne, montrent
Analyse chimique de la paille de riz (en 8. p.1000 de b1.S.)
Matières organiques
825,0 t 2,4 1
820,4 + 4,4
828,9 + 5,2
886
l
Matières
grasses
16,68~ 2,7
9,862 2,67
13,7 + 1,l
15
-
-
Matières
azotées
2 1 , 0 2 2,4
22,8 + 1,3
31,2 t 1,5
23
Matières cellulosiques
(cellulose Wende)
361,7 i 6,4
345
+ 4,9
330,4 + 12,l
451
l
Extractif non azoté
Calcium
Phosphore
Valeur UF d’après les
I
tables hollandaises
0,30+ 0,Ol
0,332 0,Ol
0,372 0,ou
/
I
I---I-----
-/
- 208 -

que dans la plupart de leurs composants, ces
deux fourrages ne sont pas tellement différents.
L’une et l’autre paille ont la même indigence
en matière azotée. Les taux de calcium et phos-
phore sont également comparables. La paille
de riz contient cependant moins de cellulose et
en conséquence, un extractif non azoté plus
élevé. La différence essentielle entre les deux
pailles porte sur le taux des matières minérales
totales. Au 47 g p. 1 000 de la paille de blé,
correspondent les 170 g de la paille de riz, taux
abord, que des données approxima-
très élevé et constituant alors un facteur dimi-
s tables, en effet, ont été établies à la
nuant sensiblement la valeur de cette dernière.
bservations faisant intervenir des races
nes et des graminées des zones tempé-
Quant aux composants minéraux de la paille
de riz, ils sont représentés en premier par la
peut donc supposer qu’en zone tropi-
silice et les silicates. En effet, sur huit échantil-
raison d’éventuelles particularités di-
lons dosés en 1971, pour un taux moyen de
chez les bovins et d’une certaine spéci-
Ia composition des fourrages, il soit
160,6 g de matières minérales, l’insoluble chlo-
d’adapter ces valeurs. Des essais
rhydrique s’élève à 126,8. g. Cependant, des
éléments autre que la silice interviennent, qui
tibilités in vivo de la paille de riz ont
risquent d’avoir des répercussions beaucoup
tués sur des zébus ou des taurins tro-
plus fâcheuses chez l’animal. Ce fourrage, en
zébu Gobra et taurin Ndama) afin de
effet, contient des taux importants d’oxalates
la valeur alimentaire de ce sous-pro-
qui, selon les auteurs indiens, se trouvent soit
combinés au potassium, soit au calcium pour
donner des oxalates de calcium insolubles. La
formation de ces deux types de composés en
s permettant la mesure précise des in-
abondance est susceptible d’interférer au niveau
de métabolisme phospho-calcique et de l’équi-
libre acide-basique avec les risques d’ostéoma-
lacie ou d’alcalose.
L’examen du tableau no 1 montre que la
t cette dernière, la ration donnée, les
composition bromatologique des pailles varie
s quantités de matières fécales journel-
sensiblement d’une année à l’autre, vraisembla-
blement en fonction des variétés cultivées, des
des principes alimentaires est effectué
façons culturales, des dates et modes de récolte.
échantillons de ces divers produits et
Les différences pour la plupart des consti-
tités des différents éléments ingérés et
tuants sont hautement significatives
d’une
sont calculés. Pour chacun, le coef-
récolte à l’autre.
e digestibilité résulte de la formule :
Les valeurs fourragères calculées d’après les
c =
tables hollandaises, à partir du taux de cel-
ri ingestat - excrétat
ingestat
x 100
lulose et de cendres, distinguent très nettement
la paille de 1963 et celle de 1965.
l’analyse bromatologique et des
digestibilités, il est alors possible
Pour ces trois années, la valeur de l’échan-
valeur énergétique du fourrage
tillon moyen est la suivante :
formule suivante :
(MAD + MCD +
Valeur fourragère (U.F.) =
D + (MGD x 2,25) 3,65 - MS
1883
- 209 -

dans laquelle chaque principe est exprimé en
La première compte sept animaux et utilise la
grammes par kg de M.S.
paille de riz récoltée en 1963, la deuxième inté-
Pour calculer les différents coefficients de
resse cinq individus et le fourrage provient de la
digestibilité de la paille de riz, plusieurs séries
récolte de 1965.
de digestibilités in vivo ont été effectuées.
Les coefficients de digestibilité obtenus dans
Les premières sont des digestibilités uni-
l’un et l’autre cas et les valeurs fourragères qui
taires, c’est-à-dire des digestibilités dans les-
en résultent font l’objet des tabeaux II et III.
quelles on utilise comme aliment exclusivement
I.Jne comparaison par analyse de variante
la paille de riz. Les autres sont des digestibilités
des coefficients de digestibilités obtenus en
différentielles, la ration se compose alors de
1963 et 1965 donne les valeurs de F suivantes :
paille de riz et d’un autre élément, en l’occur-
rence le tourteau d’arachide.
M.S.
F = 4,64
Les résultats de ces divers travaux ou tout
M.O. F = 3,72
au moins de ceux dont l’interprétation est
M.G. F = 0,19
actuellement terminée sont maintenant pré-
M . C . F = 16,60++
sentés.
E.N.A. F = 0,07
2.1. Digestibilité unitaire
U.F.
F = 0,65
Deux séries de digestibilités de ce type ont
En définitive, il existe une différence signi-
été effectuées sur des taurillons de race Ndama.
ficative dans la composition des pailles de 1963
TABLEAU N”I1
Digestibilité unitaire 1963 - Coefficients obtenus
N”
M . S .
M . O .
U.F./kg
M.A.
M.G.
M.C.
E . N A
. .
a n i m a l
de paille
-
-
1
52,83
60,97
- 64,98
5 2 , 0 8
66,09
60,86
0,45
2
49,63
57,64
- 28,48
68,84
63,53
55,90
0,40
3
49,25
57,93
- 38,40
72,04
63,13
i
56,96
0,41
4
55,91
64,20
- 57,54
75,03
73,82
57,39
0,49
5
50,63
61,35
- 47,79
63,06
b7,OO
bO,18
0,46
6
53,24
60,42
- 31,95
b4,80
65,46
59,42
0,44
7
57,50
b6,25
- 39,27
66,49
71,20
65,69
l 0,53
-
-
-L
52,71
61,25
- 44,G5
bb,O4
b7,17
59,48
0,454
2,91
2,89
12,40
b,8b
3,66
3,03
0,041
-
-
-
-
:
TABLEAU NO111
Digestibilité unitaire 1965 - Coefficients obtenus
D
N
M . S .
M . O .
M . A .
E . N . A .
U.F.
animal
/
58,02
65,03
- 12,03
60,32
0,48
53,58
61,62
- 52,44
55,32
0,44
59,36
67,55
+ 15,ll
61,68
0,53
59,38
66,88
+ 4,80
61,97
0,51
53,03
61,97
'- 14,oo
55,48
0,42
56,67
64,61
- 11,71
58,95
0,476
3,89
3,39
32,03
4,lO
0,056

et 1965, mais cette différence perd sa significa-
obtenir les coefficients de digestibilité
tion lorsqu’on considère les coefficients de
Ile de riz au cours des digestibilités
digestibilité, à l’exception de celui de la cel-
Iles, les calculs tendent à distinguer
lulose, et les valeurs fourragères en résultant.
que élément retenu par l’animal, ce
t au tourteau et ce qui revient à la
On peut donc, à l’issue de ces deux digesti-
coefficients de digestibilité du tour-
bilités, attribuer à la paille de riz les coefficients
connus).
de digestibilité moyens suivants :
M.S. = 54,4
estibilités différentielles
M . O . = 62,6
mière digestibilité de ce type (digestibi-
M . G . = 66,s
,) intéresse huit Ndama d’un poids
M.A.
= 0 ( - 30,6)
I 186 kg 4 21, auxquels 500 g de
d’arachide Expeller sont quotidienne-
M.C.
= 70,o
ribués.
E.N.A. = 59,3
Au c tus de la deuxième, comptant quatre
Les valeurs UF calculées à partir des com-
Ndama digestibilité no 3), d’un poids moyen
positions moyennes des pailles (tableau 1) et
de 243 g _t 27, le taux de tourteau est porté
des coefficients de digestibilité moyens et arron-
à 1 kg )ar jour.
dis sont respectivement de : 0,497 - 0,475 et
Dans a digestibilité no 4, les trois animaux
0,478 UF/kg de M.S.; si le coefficient de diges-
reçoive]
deux suppléments : 500 g de tourteau
tibilité des matières azotées est nul et 0,485 -
et du p osphate disodique dans l’eau de bois-
0,461 et 0,460, si ce coefficient de digestibilité
son, à r son de 0,3 g par 1. Le poids moyen de
est de - 30,6.
ces anii aux est de 218 kg “r 82.
Ces résultats confirment que la paille de
Enfir le dernier essai (n* 5) comporte la dis-
riz constitue un bon aliment énergétique pour
tributio d’un kg de tourteau et le même taux
les taurins Ndama.
de POr HNa2 dans l’eau de boisson, pour un
Cependant, donnée seule, la paille de riz est
poids v moyen de 245 2 32.
incapable d’assurer l’entretien des animaux
Les I wltats moyens de ces quatre digestibi-
principalement en raison de son indigence to-
lités di érentielles font l’objet des tableaux
tale en matières azotées digestibles. Les coeffi-
nos IV, V, VI et VII.
cients de digestibilité négatifs concernant les
matières azotées, obtenus au cours de cet essai,
En d Ynitive, les coefficients de digestibilité
témoignent que les animaux, pour assurer un
des élél rnts les plus importants, établis à l’is-
fonctionnement digestif normal, ont dû faire
sue de a digestibilité unitaire et des quatre
de larges emprunts à leurs propres tissus, ce
digestih ités différentielles, s’établissent comme
qui s’est traduit par un amaigrissement sensi-
indiqué m tableau no VIII, p. 214.
ble : 7 à 12 kg perdus au cours des 15 jours
d’expérience.
On : marque d’abord la variabilité indivi-
duelle
:lativement importante qui, pour les
La paille de riz ne peut donc pas être utilisée
matière
azotées et les matières grasses, prend
efficacement sans une supplémentation azotée
de telle proportions que les moyennes ne pré-
convenable et, en ce qui concerne les essais
sentent dus alors aucune certitude.
précédents, l’amaigrissement observé et le mau-
vais état d’entretien des animaux d’expérience
Les I udes de digestibilité in vivo conduisent
sont de nature à rendre aléatoires ces premiers
donc à les résultats d’autant plus valables que
résultats.
le nom1
e d’animaux mis en expérience est plus
grand.
i l’on considère le volume d’analyse
Dans les essais de digestibilité ultérieurs, la
qu’exig
l’expérimentation pendant un mois
ration sera composée de paille de riz et de
sur un eu1 individu, on réalise facilement le
tourteau d’arachide, de paille de riz, de tour-
travail nportant et le prix de revient élevé de
teau et de phosphate disodique.
ce type d’étude.
- 21 -

TABLEAU EJ'IV
Digestibilité différentielle no2 -
Pwlle de riz f 500 g de tourteau
Résultats moyens sur huit animaux
9
kg
M.O.
g
M.A. g
M.G.
g
M.C.
g
E.N.A.
g
1) Paille ingérée
82,03
2 6,78
62.981
+ 5.222
1.999 +- 119
1.079 + 77
27.892 2 1.781
32.313
2 3.192
2) Tourteau ingéré
7,5
' 0
6.559 2 0
3.697 + 0
50 +_ 0
57 + 0
2.735 2 0
3) Total ingéré
89,53
2 6,78
69.540 + 5.222
5.696 2 119
1.129 +_ 77,5
27.949 2 1.741
35.048
2 3.192
4) Total digéré
45.817
+ 4.156
3.403 z 183
680,5 + 97,8
19.870 1.754
2
21.862
2 2.678
5) Coefficients de
digestibilité de
65,88 5 1,88
59,74 + 2,80
60,27 + 4,93
70,09 + 2,76
62,37 + 3,04
la ration totale
I
I
6) Digéré à partir du
tourteau
5.643 $ 0
3.300 + 0
44 +_ 0
9+0
2.290 + 0
Digéré à partir de
la paille (4-6)
40.174 2 4.156
103,12 + 182,8
636,5 z 97,8
19.576 + 1.599
19.595 + 2.263
Coefficients de diges-
63,78 + 2,19
:i,15 + a,70
5a,98 +
5,92
70,18 z l,72
60,64 2 3,32
tibilité de la paille
TABLEAU No V
Digestibilité différentielle
no3 - Paille de riz + 1 kg de tourteau
Résultats moyens sur quatre animaux
l
9 kg
M.O.
g
M.A.
g
M.G. g
ri.c.
2
E.N.A. g
Paille ingérée
79,06 + 8,32
61.560 +_ 6.478
2.200,7
+ 231,7
1.066,2
+- 111,8
28.117
+ 2.958
30.160
+_ 3.174
Tourteau ingéré
13,12 + 3,8
11.439
+ 3.324
6.469,s 2 1.876
87,25 +_ 25,87
99,75 z 28,92
4780,s +_ 1.379
Total ingéré
92,18 +- 10,37
72.999 2 a.321
0.670,2
2 1.975
1.153,5
2 124
28.216
+ 2.969
34.940
2 3.912
Total digéré
45.974 + 4.977
6.193,5
2 1.705
560,25 + 196
18‘973
+_ 1.535
20,419 2 2.098
Coefficients de
digestibilité de
62,97 +_ 4,38
7l,43 2 4,73
48,56 + 19,81
67,24 +_ 2,22
sa,44 + 4,13
ration totale
Digéré à partir de
37.013
2 3.779
378,s z 124,3
483,s +_ 188
18.957
z 1.531
16.412
t 994
la paille
Digéré à partir du
8.961
2 4.562
5.815 + 1.697
76,75 2 22,83
15,75 5 4,54
4007,5 2 1.162
tcurteau
Coefficients de
digestibilité de
60,12 + i,3
12,19 + 6,86
45,34 + 20,98 _
67,42 +- 2,25
54,41 2 4,16
la paille

,
i
TABLEAU N”VI
Digestibilité différentielle No4 - Paille de riz + 500 g de tourteau + PO4 H Na2
Résultats moyens sur trois animaux
-
-
M.O. g
M.A. g
M.G. g
M.C. g
E . N . A . g
P a i l l e i n g é r é e
c54.612 +19.499 l-263,3 2450,4 756,0 + 270 24.488 + a.744 28,104 2 10.035
T o u r t e a u i n g é r é
6.539 + 0
3.697
+, 0
5 0
zo
57 + 0
2.735 + 0
Total ingéré
61.151
2 19.499
4.960
2 450,4
806
2 270
24.545 2 8.744
30.839
5 10.035
Total digéré
42.291
+_ 10.645
2.994,6
+ 833,V
18.414 5 5.461
20.953
+
4.946
Coefficients de
digestibilité de la
69,15
+_ 4,85
60,37
+ 13,33
75,02 k 4,90
67,94
_+ 8,6
ration totale
Digéré à partir du
5.643 + 0
3.300 + 0
44 +- 0
920
2.290 2 0
tourteau
Digéré à partir de
36.648
+ 10.645
-306 + 833
18.405 + 5.461
18.663
2
4.946
la paille
Coefficients de
digestibilité de
67,lO
t 4,73
75,15 + 4,94
66,40 2 8,98
la paille
-
T
It4w
TABLEAU N%I
I
Digestibilité différentielle no5 - Paille de riz + 1 kg tourteau f P04 H Ha2
Résultats moyens sur trois animaux
M&
w
v -E,
II.
.
Paille ingérée
76,22 +- 2437
60.179 +- 23.599
1.392 +- 545
833,3
7_ 327
26.984 +_ 10.581
30.969
2 12.144
Tourteau ingéré’
15 + 0
13.077 + 0
7.394 +_ 0
100
+_ 0
114 + 0
5.469 +_ 0
Total ingéré
73.1256 +_ 23.599
8.786
t 545
933
+
_ 327
27.098
2 10.581
36.438
2 12.144
T o t a l
digéré
49.847
+ 11.267
6.326 +_ 468
107,3 +- 764
19.555 +_
5.876
23.858
1
4.849
Coefficients de
digestibilité de la
68,04 +- 7,47
72,02 2 6,75
11,5 2 8 7
72,16 +_ 6,4
65,47 +_ a,68
ration totale
Digéré à partir du
11.346 + 0
6.660 + 0
8 8 2 0
18 2 0
4.580 z 0
tourteau
Digéré à partir de la
38.501
2 11.267
-334 2 468
19,33 + 764
19.537
2
5.876
19.278
2
4.849
paille
Coefficients de
digestibilité de la
63,97 z 7,69
2,31 +- 14,3
72,40 2 6,53
62,24 t 9,03
paille

TABLEAU N'VIII
Coefficients de digestibilité moyens à l'issue des cinq expériences
1
2
3
4
5
Paille
Paille + 500 g
Paille + 1 kg
Paille + 500 g
Paille + 1 kg
seule
tourteau
tourteau
tourteau
tourteau
+ PO H Na
+ P04 H Na
4
2
2
N
12
8
4
3
3
M O
62,65 + 2,lO
63,78 2 2,19
60,12 2 1,3
67,lO i 4,73
63,97 -+ 7,7
MC
70,45 2 3,25
70,lB
+ 1,72
67,42 2 2,25
75,15 + 4,94
72,4 2 6,53
ENA
59,27 2 2,Ol
60,64
+ 3,32
54,41 2 4,16
66,40 2 8,98
62,24 + 9,03
Des comparaisons groupe à groupe par ana-
3. L’adjonction de phosphate monosodique
lyse de variante ont été effectuées sur les coef-
entraîne une augmentation hautement signifi-
ficients de digestibilité obtenus dans ces cinq
cative du coefficient de digestibilité de la
séries d’expérience. En ce qui concerne la
cellulose.
matière organique, les résultats des calculs
conduisent aux conclusions suivantes :
F 2 * (4 + 5) = 9,73 ++
F 3 ks (4 + 5) = 20,44 ++
1. 11 n’existe pas de différence significative
entre les résultats obtenus par les digestibilités
Les résultats des comparaisons pour le der-
unitaires et les digestibilités différentielles
nier élément étudie le coefficient de digestibilité
(F 1 * 2 = 0,50).
de l’E.N.A., conduit à des conclusions compa-
rables à celles concernant le coefficient de di-
2. Un excès de tourteau (lorsque la ration
gestibilité de la cellulose.
passe de 500 g à 1 kg) entraîne une diminution
significative du coefficient de digestibilité de la
Les valeurs de F obtenues sont :
matière organique (F = 6,42).
F 1 % 2 = 0,48
3. L’adjonction de phosphate monosodique
2%3 = 6,85 i-
à la ration est sans effet significatif sur ce même
coefficient.
4 e 5 = 1,90
2 e (4 + 5) = 3,86
Pour les coefficients de digestibilité de la
cellulose, les conclusions sont quelque peu dif-
3 s-s (4 + 5) = 19,81 ++
férentes.
Nous allons maintenant envisager les valeurs
1. Digestibilité unitaire et digestibilité dif-
fourragères qu’on peut attribuer à la paille de
férentielle (F 1 % 2 = 0,04) donnent des résul-
riz en fonction de ces expérimentations et en
tats comparables.
utilisant la formule indiquée auparavant.
2. Comme précédemment, l’excès de tour-
Les valeurs fourragères moyennes (UF) pour
teau (1 kg dans la ration) entraîne une diminu-
chaque expérimentation sont présentées dans le
!
tion significative du coefficient.
tableau no IX.
TABLEAU N'IX
Valeur fourragère de la jpaille de riz
-
1
2
3
4
5
Paille
Paille + 500 g
Paille + lkg
Paille + 500 g
Paille + 1 kg
seule
tourteau
tourteau
tourteau
tourteau
+ P04 H Na2
+ P04 H Na2
A
12
8
4
3
3
UF
0,465 k 0,027
0,462 5 0,023
0,398 :c 0,060
0,523 + 0,072
0,477 2 0,120
- 214 -.

Avec un nombre d’animaux suffisant (8 ou 12)
este pas moins que d’un point de
les variations individuelles sont relativement
est inutilisable
faibles. Elles deviennent par contre importantes
supplémentation azotée convenable.
dans les groupes 4 et 5 qui ne comptent que
ait d’avoir employé ce fourrage sans
trois animaux.
e supplémentation qui justifie la mé-
éleveurs qui ont observé que I’affou-
Les comparaisons lot par lot par analyse de
variante montrent qu’il n’y a pas de différence
exclusif à la paille de riz entraînait un
aigrissement des troupeaux.
significative entre les groupes 2 et 3, pas plus
qu’entre 4 et 5. Le taux de tourteau de la
d’azote n’est pas sans influence sur
ration n’influe donc pas sur la valeur fourragère
moins bonne utilisation de la paille.
de la paille.
oit, en effet, que dans le cadre des
La valeur de F pour la comparaison 1 fs 2
ais tous les coefficients de digestibi-
n’est pas significative. On obtient donc des
paille diminuent sensiblement quand
résultats comparables pour la valeur énergéti-
de 0,500 à 1 kg de tourteau distribué
que de la paille au cours de la digestibilité uni-
taire et au cours de la digestibilité différentielle.
l’utilisation de la paille de riz trouve
On peut cependant remarquer que, dans le
ice immédiat de la supplémentation
deuxième cas, les variations individuelles sont
Ce fait touche de près un problème
légèrement plus faibles.
position minérale de la paille de riz
Il existe une différence hautement significa-
avons déjà évoqué et que nous appro-
tive (F = 14) entre les groupes (2 + 3) et
s dans le chapitre suivant.
(4 + 5).
L’absorption du phosphate disodique par les
animaux a donc amélioré de façon sensible
l’utilisation de la paille de riz.
borderons successivement l’étude des
En définitive, quelles conclusions peut-on
néraux et azotés obtenus au cours des
tirer de ces divers essais de digestibilité in vivo
‘gestibilités in vivo, et celle des bilans
intéressant la paille de riz ?
ctués journellement sur des périodes
Il y a d’abord le fait que les valeurs énergé-
tiques de la paille de riz obtenues par les diges-
tibilités in vivo sont supérieures à celles que
donnent les tables hollandaises à partir de la
lans du calcium et du phosphore ont
composition bromatologique de la paille.
Pour la même année de récolte (1963), les
digestibilités unitaires ont accordé à ce four-
s dans les fèces et les urines ont
rage, chez le Ndama, une valeur moyenne de
0,454 -r: 0,041, tandis que la valeur obtenue
par les tables se situe à 0,30 k 0,Ol. Notre
réserve concernant l’utilisation de ces tables
ultats de ces trois séries sont présentés
pour des animaux et des fourrages tropicaux,
tableaux nos X, XI, XII.
se trouve donc justifiée. On peut observer
nstate que lors d’administration de la
ensuite que, contrairement aux prévisions,
ule, le bilan calcique est fortement
digestibilité unitaire et digestibilité dfférentielle
es animaux perdent en moyenne deux
ont conduit à des résultats très proches, c’est-à-
s de calcium par jour, ce qui est de
dire à des valeurs fourragères de la paille
entraîner au bout d’un temps plus ou
voisines :
ng, suivant l’importance des réserves
Digestibilité paille seule : UF = 0,454 -tz
des troubles d’ostéomalacie.
0,041.
ité du calcium introduit dans la paille
Digestibilité + 500 g de tourteau : UF =
uve dans les fèces, probablenieat sous
0,462 -t 0,023.
d’oxalate de calcium insoluble. A ces
- 215 -

TABLEAU No X
Paille de riz seule - Bilan phospho-calcique
Calcium
~
N”
animal
1
2
3
4
5
6
+
x
Ca ingéré g
79,892
113,106
1 0 3 , 7 7 1
97,20
103,22
99,69
103,lP
Ca fèces g
128,824
151,992
153,385
108,OO
139,37
101,44
121,18
Ca urines g
1,425
1,601
1,504
1 , 0 5 1
1,86
1,16
1,60
Bilan
15 jours
-50,357
-40,487
-51,119
-11,85
-38,Ol
- 2,91
-19,59
-30,61 +
17,74
-
Phosphore
P. ingéré
4 1 , 7 8 7
5 1 , 8 6 5
4 4 , 6 6 5
40,80
42,21
38,78
39,99
.
1). f è c e s
46,064
58,647
55,869
49,15
61,19
48,20
49,52
P. urines
0 , 4 3 4
0 , 6 5 8
0 , 4 9 5
0 , 4 6 3
0,63
0,41
0,59
Bilan
- 4 , 7 1 1
- 7,444
-11,699
- 8,81
-19,61
-
-10,317
.
.9,83
-10,12
_+ 4 , 3 1 6
TABLEAU N”X1
Paille de riz + 500 g de tourteau - Bilan phospho-calcique
Calcium
No
animal
1
2
3
4
5
6
x
Ca ingéré
154
160
137
134
157
154
Ca fèces
175
202
168
14’3
197
159
Ca urines
135
3
3
:3
4
2
Bilan
- 22,5
- 45
- 34
- 1 2
- 44
- 7
-27,41 + 16,959
I
Phosphore
I
P. ingéré
115
143
125
107
154
152
P. fèces
115
145
107
102
145
133
P. urines
0,5
1
1
0 ,4
1
1
Bilan
- 0,5
- 3
+ 17
+ 4,6
+ 8
+ 18
7,350 z 9,185
-2
quantités de calcium ingéré, s’ajoute, dans les
Du point de vue du phosphore, le bilan est
fèces, une quantité de calcium métabolique
également négatif, environ 600 mg de cet élé-
importante qui signe une active ostéolyse, le
ment étant perdu journellement. Le faible taux
tout se traduisant par un processus de décalci-
de phosphore éliminé par les urines traduisant
fication de l’organisme.
une insuffisance d’apport manifeste.
- 216 -

TABLEAL’ N’XII
L’administration du tourteau aux animaux
estibilités sont présentés dans le
n’améliore pas le bilan calcique, alors que le
bilan phosphoré devient positif. On sait que le
seule, on constate que le bilan
tourteau, en effet, apporte beaucoup plus de
ement négatif, plus de 70 g d’azote
phosphore que de calcium (5,340 g de P et sont
en moyenne par les animaux. La
0,92 g de Ca par kg).
situe au niveau des matières fécales où
Les oxalates de la paille de riz, s’ils agissent
sans doute la totalité de l’azote
sur le métabolisme du calcium, ne semblent
paille. Les résultats des digestibi-
uvent que les matières protéiques de la
par interférer avec l’utilisation du phosphore.
riz sont totalement indigestes.
Lorsqu’on ajoute à la paille et au tourteau
L
nction de 500 g de tourteau corrige
du POS H Naz, on aggrave encore la perte en
ssus et on obtient en règle générale
calcium en déséquilibrant encore davantage le
apport, un bilan équilibré. Cependant,
rapport phospho-calcique au moment de l’assi-
s par les urines deviennent alors im-
milation. Dans ce dernier cas, le bilan phos-
s, ce qui signe une utilisation insuffi-
phoré redevient négatif.
l’azote au niveau du rumen lors de
L’apport de phosphore seul n’est donc pas
de l’azote bactérien à partir de l’am-
favorable à l’équilibre du métabolisme phos-
kg de tourteau rend le bilan nette-
ment
f , encore que le rendement soit fai-
pho-calcique dans le cas d’une alimentation à ble
retrouve beaucoup trop d’azote dans
la paille de riz.
L’adjonction de phosphate bicalcique au lieu
teau d’arachide ne semble donc pas
de phosphate disodique aurait certainement
la forme idéale de supplémentation
produit des effets différents.
3.2. Bilans azotés des digestibilités
ction de P04HNa2 ne semble pas
de façon sensible l’utilisation des ma-
Les bilans azotés obtenus au cours des trois

TABLEAU N’XIII
Paille’de riz seule
N” animal
1
2
3
4
5
6
7
x
Azote ingéré
974,5
1.358,3
1.186,l
860,Z
1.040,l
917,9
949,5
Azote fèces
1.507,7
1.745,1
1.641,6 1.355,3
1.537,2
1.217,2
1.322,4
Azote urines
706,5
803,4
768,3
622,9
826,3
647,1
729,0
Bilan
-1.239,8
-1.190,2
-1.223,8 -1.118,O
-1.323,4
- 946,5 -1.102
-1.163,4 t 112,82
3.3. Bilans azotés spéciaux
bactéries, peu d’NH3 parvient au foie et les
Ils sont établis sur un zébu et un taurin
quantités d’N perdues par les urines sont fai-
Ndama maintenus en cage de digestibilité pen-
bles. Le coefficient de rétention est alors élevé.
dant 10 jours après 15 jours de préexpérience.
-. le coefficient de digestibilité (C.D.) qui
Des dosages d’azote procédant de la méthode
répo:nd à la formule :
de Kjedhal sont effectués journellement sur : un
N ingéré - N des fèces
échantillon de foin donné, un échantillon
x 100
N ingéré
moyen de refus, un échantillon de matière
fécale du matin, un des matières fécales du soir,
Ce coefficient permet d’évaluer la nouvelle
un échantillon d’urines du matin et un des
perte d’azote liée à la plus ou moins grande
urines du soir.
absorption de l’azote au niveau de l’intestin.
Son importance semble donc dépendre essen-
Les résultats sont présentés en fonction des
tiellement de la valeur biologique (V.B.) des
trois coefficients :
produits azotés qui franchissent le duodénum.
Lc coefficient de rétention (C.R.) établi
-. Le bilan, enfin, correspond à l’N diges-
d’après la formule suivante :
tible diminué de I’N urinaire, et constitue donc
N ingéré - N des urines
la synthèse des deux processus antérieurs
C.R. =
N ingéré
X 100 (rétention + digestibilité).
La valeur de ce coefficient paraît liée au
Quatre bilans de ce type ont été effectués
taux de métabolisation de NH3, libéré au niveau
avec la paille de riz.
du rumen à partir des matières azotées ingérées.
Le premier avec une ration comportant l’ad-
En effet, lorsque dans cet organe, les condi-
ministration de paihe de riz seule. Le deuxième
tions sont réunies pour une synthèse active des
avec une ration comportant paille + 250 g de
- 218 -

tourteau, dans le troisième, la quantité de tour-
mation supplémentaire a été obte-
teau est portée à 500 g, enfin, dans le dernier,
r s des essais concernant la détermi-
on effectuait deux fois par jour une administra-
bilans azotés. Elle est apportée par
tion forcée de 25 g d’urée en solution dans un
rapport créatinine/azote dans les
litre d’eau. Les résultats de ces quatre essais
pour le zébu et le Ndama sont les suivants :
les auteurs anglais (ALBIN et
Paille de riz seule :
Ndama
Zébu
N), l’excrétion de la créatinine pour
C.R.
53,18
33,92
u serait à peu près constante et indé-
C.D.
0
0
de la ration. L’azote des urines est
Bilan/j/lOO kg vif
- 0,42 g
- 0,48 g
re influencé par la ration.
Paille de riz + 250 g de tourteau :
te que le rapport Cr/N dans les
C.R.
39,08
33,42
titue un reflet de l’alimentation qui
en particulier de préjuger de I’équi-
C.D.
37,91
27,Sl
l’énergie et l’azote, facteur essentiel
Bila.&100 kg vif
- 0,52
- 0,65
té de la ration. Pour les auteurs pré-
Paille de riz + 500 g de tourteau :
e cet équilibre est optimal, le rap-
C.R.
62,45
53,61
prend une valeur voisine de 0,40
st exprimé en mg de créatinine par
C.D.
60,71
46,09
es et N en mg d’N par ml d’urines.
Bilan/j/lOO kg vif
+ 0,72
0
ers déséquilibres correspondant à cer-
Paille de riz + 50 g d’urée :
C.R.
71,04
65,97
taux de protéine - faible taux
C.D.
50,58
45,53
gie Cr/N = 0,38;
Bilan/j/lOO kg vif
+ 0737
+ 0215
taux de protéine - taux élevé
Ces derniers résultats permettent de souligner
quelques faits :
élevé de protéine - taux faible
- Les divers coefficients obtenus sont plus
élevés pour les taurins Ndama que pour les
élevé de protéine - taux élevé
zébus. Les résultats globaux qui constituent les
bilans semblent donc témoigner d’une meilleure
utilisation de l’azote chez les premiers.
es rations paille de riz + 500 g de
nous avons obtenu un rapport moyen
Pour équilibrer le bilan, un minimum de
al à 0,18 + 0,03 chez le zébu et
500 g de tourteau paraît nécessaire chez le
0,06 chez le Ndama. 11 y a donc,
zébu, ce qui correspond dans l’essai actuel à
ment aux conclusions précédentes, un
un apport de 186 g de tourteau par 100 kg de
rapport à l’énergie disponible.
poids vif.
la ration paille de riz + urée,
Chez le Ndama, la même quantité brute de
ez le zébu, un rapport moyen
tourteau, équivalant à 245 g de tourteau par
1 pour le zébu et 0,37 + 0,16
100 kg conduit à un bilan nettement positif.
dama, qui se rapproche de la valeur
50 g d’urée distribuée journellement rendent
0,40, correspondant au parfait équi-
le bilan azoté positif aussi bien chez le zébu
que le Ndama. L’urée semble donc beaucoup
mieux convenir à la supplémentation de la paille
ultat de ces derniers dosages constitue
de riz que le tourteau dont nous avons déjà
argument de plus en faveur de l’urée
souligné la médiocre utilisation dans les rations
supplément azoté de la paille de riz.
à la paille de riz.
rme de ce 3” chapitre, quelles
14 g d’N uréique ont le même effet sur le
ons pratiques peut-on en tirer concer-
bilan que 29 g d’N fournis par le tourteau.
- 219 -

Les bilans minéraux et les bilans azotés ont
4. DIGESTIBILITES IN VITRO
souligné deux points extrêmement défavora-
DE LA PAILLE DE RIZ
bles pour la fructueuse utilisation alimentaire
de ce fourrage.
La méthode utilisée pour ces essais est celle
décrite par TISSERAND et ZELTER.
D’une part, la paille de riz, en raison de sa
teneur importante en oxalates, conduit à une
La fermentation est effectuée dans des tubes
décalcification rapide des animaux lorsqu’elle
à essai de 150 cm3, de rodage 29/32, surmontés
constitue le seul élément de la ration. D’autre
d’un refrigérant à 5 boules traversées par un
tube amenant dans le milieu du CO- pour en
part, toujours dans les mêmes conditions d’uti-
assurer le barbotage.
lisation, elle entraîne chez les animaux un
amaigrissement sensible, car ceux-ci doivent
Ces tubes au nombre de 8 par série sont
cataboliser leurs tissus pour mettre à la dispo-
immergés dans un bain-marie avec thermostat
sition des bactéries du rumen un taux d’ammo-
à 39” c * 0,5” c.
niac suffisant, utile à un fonctionnement nor-
Dans le tube à macération, on introduit suc-
mal de cet organe; ce taux suffisant, la paille
cessi.vement : le substrat représenté par l’échan-
de riz seule est incapable de l’apporter.
tillon de paille à doser : l’inoculum constitué par
du liquide de rumen prélevé sur l’animal par
Il résulte de ces deux observations que ce
aspiration à travers une crépine filtrante, intro-
fourrage est dangereux lorsqu’il constitue la
duite dans le rumen toujours au même niveau
seule source alimentaire. L’animal ne pouvant
de l’organe à travers une fistule permanente.
en tirer profit qu’au prix d’une double supplé-
mentation obligatoire.
On ajoute enfin 20 ml d’une solution tampon
du type salive artificielle dont la composition
Cette supplémentation doit comporter, d’une
est identique à celle préconisée par Mac DOU-
part un taux convenable d’azote et, d’autre part,
GALL.
un excédent important d’éléments minéraux,
Les résultats de ces digestibilités sont fonc-
les meilleurs étant constitués par ceux ayant
tion de trois variables :
un rapport Ca/P élevé.
Entre le tourteau d’arachide et l’urée, utili-
1. Influence du temps de macération
sés dans les essais précédents, l’urée semble
Le jus de rumen provient d’une vache nour-
constituer la source d’azote la plus efficace
rie à. la paille de riz sans supplément.
pour équilibrer les bilans.
Le substrat est constitué par 1 g de paille
Pour compenser les insuffisances minérales
de riz.
de la paille de riz, liées essentiellement à la pré-
L’inoculum compte 20 ml de jus de rumen
sence des oxalates, les auteurs indiens propo-
+ 20 ml de salive.
sent d’autres solutions qu’une supplémentation
minérale de la ration, ces solutions font inter-
Pour 18 essais pour lesquels la durée de
venir divers traitements de la paille.
macération est de 24 h, le coefficient de diges-
tibilité de la cellulose est de 21,5 p. 100.
D’après ces auteurs, un lessivage à la soude
ou un simple rinçage de la paille enlève le plus
Au cours de 22 essais avec une durée de
gros du potassium et des oxalates en excès qui
48 h, le taux de cellulolyse a été de 21,2 p. 100.
font obstacle à l’assimilation du calcium.
La différence provenant de la durée de la
Le traitement à l’eau simple enlèverait
mactiration n’est pas significative.
50 p. 100 de ces produits tandis que Ir: traite-
ment à la soude supprimerait 90 p. 100 des
2. Influence de l’inoculum
oxalates et du potassium. On obtiendrait en
L’inoculum provient d’une vache nourrie à
outre, dans ce dernier cas, une amélioration
la paille de riz et recevant journellement un
sensible dans l’utilisation des hydrocarbones
supplément, 2 kg de granulés à base de sons
de la paille.
titrant 135 g de protéines.
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Les conditions expérimentales sont les mêmes
itive, les conditions expérimentales
que dans l’essai précédent avec une durée de
à ce meilleur coefficient de digesti-
macération de 48 heures.
a cellulose sont les suivantes : durée
oculum provenant d’une vache rece-
Pour 22 essais sans supplément, la cellulolyse
apport substrat et
moyenne est de 21,2 p. 100.
Pour 15 essais avec supplément, la cellulolyse
conditions, les coefficients moyens
s’élève à 52,2 p. 100.
lité pour la cellulose et la matière
La valeur de l’inoculum liée à l’alimentation
t eté de 56,l p. 100 et de 35,7 p. 100.
de l’animal, donneur, est donc déterminante.
qu’ils sont nettement inférieurs
us au cours des différents essais
3. Influence du rapport substrat/inoculum
L’inoculum provient d’une vache entretenue
éthodes de digestibilité in vitro utili-
t donc pas capables de donner
à la paille de riz et supplémentée par 2 kg/jour
de granulés au son. La durée est de 48 heures.
ables dans l’absolu. Leur utilité
comparer rapide-
15 essais comportent un gramme de paille
fourrages et d’éta-
de riz broyée et 20 ml d’inoculum. La cellulo-
une échelle de valeur relative des prin-
lyse moyenne est alors de 52,2 p. 100.
Elles sont égale-
16 essais sont effectués avec 0,5 g de paille
pour étudier les
de riz broyée et 20 ml d’inoculum.
constituants d’une
tester l’influence de l’un ou de l’autre
La cellulolyse s’élève à 58,9 p. 100. La dif-
gestibilité de la matière sèche ou de la
férence est hautement significative.
N.D.L.R. - La bibliographie figure à la fin de la 2e partie/ de ce travail qui sera publiée dans le no 3.
1. Bromatological analysis, in vive
in vitro digestibilities,
La paja de arroz en la alimentac
1. Analisis bromatologicos, digestibil
vivo e in vitro,
balances nitrogenados
durante 10s diez aiios venideros.
Actualmente se utiliza poco y mal est
rraje que, distribuido solo,
constituye un aliment0 muy incompleto. P
determinar las modalidades
de una alimentaci& racional con dich
rraje, 10s autores dan 10s
resultados de 10s numerosos trabajos de
ratorio efectuados con este
sub-producto. La primera parte interesa
composici6n quimica, 10s
resultados de las digestibilidades in vive
vitro, 10s balances nitro-
genados y minerales.