, .’ . . , ,,yA)* . i.C: ...
,
.’
. .
, ,,yA)*
.
i.C: riK~tî0DOLOGlti D U S U I V I I N D I V I D U E L DE(, PtRF(jWiAN~:~.y.i A\\; I~“ii, L.L ‘:
j_ ' EXEMPLE DU PROGRHhF~t_
"PATHOLOGlt tl PROIrUCTIVI it
DEC PETITS RUFIINANTS EN PlILIEL TRADITTONNEL”
DU LtNtE,R,V,
PAR 0: FAUGERE"
DOCTEUR VÉTÉRINAIRE IEMU ; ISKA
++LABORATII IRE NATIONAL DE L'ELEVAGE ET DE RECHERCHE~ VETÉR
NAIRES
DAKAR,
COMMUNICATION À L'ATELIER "MÉTHODES DE LA RECHERCHE SUR LES SYSTÈMES
D'ELEVAGE EN
AFRIQUE
INTERTROPICALE",
MBOUR , 2 - 8 FÉVRIER 1986,-
.
IYINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT RURAL
qEf. .Y% / diw '
INSTITUT SÉNÉGALAIS
DE
RECHERCHES AGRICOLES
I,.S,RaA,
&jR\\L ns6

S O M M A I R E ,
-_-----_--_-_--
---------------
Page
INTRODUCTION
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
------------
1 - Le suivi individuel
: Une méthode lourde mais
performante.......... . . . . . . . .
3
:
1 .- Observation zootechnique .......................
2 .- Analyse démographique ...........................
3.- Suivi sanitaire ........ .........................
II - Principes et moyens.. . . . ..a. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .
9
1 ,- Identification des animaux .....................
9
2 .- Infrastructure de suivi ........................
9
J.- Protocole de contrôle des performances .........
10
4 .- Support de recueil et d'enregistrement
des données ....................................
11
5.- Essais en milieu villageois ....................
11
III - Recueil, enregistrement,
gestion et contrôle
des données......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
1 .- Recueil sur le
terrain:
Fiche de terrain......
13
2 .- Enregistrement primaire sur fichier manuel.....
13
3.- Second enregistrement sur le fichier infor-
matique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*...............
17
IV - Problèmes liés à l'éxécution du protocole de suivi.
20
1 .- Collaboration des éleveurs .....................
20
2.- Initialisation du suivi ........................
21
3 .- Suivi sanitaire ................................
23
4 .- Réalisation des essais .........................
24
CONCLUSION..................................
. . . . . . . . . . . . . . . .
26
B-------e_

LA METHODOLOGIE DU SUIVI INDIVIDUEL DES PERFORMANCES ANIMALES :
LWEMPLE DU PROGRAMME "PATHOLOGIE ET PRODUCTIVITE
DES PETITS RUMINANTS EN MILIEU TRADITIONNEL"
----------
PAR 0, FAUGERE
IEMVT / ISRA,
I N T R O D U C T I O N .
_----_-~_---~~_--~_----
-----_------~__------~-
Un précédent exposé* nous a présenté les avantages et
inconvénients comparés de divers types d'enquêtes zootechniques
en milieu traditionnel,
Parmi celles-ci, le suivi individuel est sans conteste
celle qui permet le recueil des données les plus nombreuses, les
plus précises, et les plus fiables.
Cette méthode, évidemment très complexe, est encore relativement
originale en Afrique Intertropicale, particulièrement en ce qui
concerne les petits ruminants. Ceux-ci ont en effet,.jusqu'aux
an-
nées 1970étaient souvent plus ou moins délaissés par les services
de santé et production animales ou les experts chargés d'élaborer
les projets de développement, car considérés comme essentielle-
ment déstinés à l'autoconsommation. Depuis, la sécheresse qui a
perburbé l'élevage des zones sahéliennes et soudano-sahéliennes
a montré qu'ils résistaient mieux au déficit alimentaire,et
se
reconstituaient numériquement plus vite que les bovins, consti-
tuant alors un recours en période difficile.
L'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) sur
financement de l'Institut d‘Elevage et Médecine Vétérinaire des
Pays Tropicaux (IEMVT) s'est proposé depuis 1983 d'élaborer une
méthode de suivi zootechnique, couplée à un suivi épidémiologi-
que qui permettrait de parvenir à une connaissance approfondie
de la productivité de ces cheptels et surtout des facteurs de
(*).- Cf Communication E. LANDAIS,M. SISSOKHO: "Bases méthodolo-
gicpes du contrôle de performances animales pour l'analyse
zootechnique
et démographique".
.,. /
,a.

variations (pathologiques en particulier) qui l'affectent.
L'élaboration de ce suivi a nécessité une longue mise
au point, étant donné le très large éventail de données que l'on
se proposait de recueillir, de gérer, puis de traiter.
Nous nous proposons ici de présenter la méthode telle
qu'elle est appliquée actuellement,et les problèmes que pose
le suivi individuel en milieu traditionnel. Les résultatsencore
fragmentaires ne font pas l'objet de cet exposé. L'essentiel de
notre activité s'est porté jusqu'à présent sur la qualité des
relevés,
leur gestion et leur enregistrement informatique.

-- --
--
1 . LE SUIVI INDIVIDUEL :
UNE METHODOLOGIE LOURDE MAIS PERFORMANTE.
-------------______
-------_c----___-__
----_---------_----_~~-~~~~-~~~~-----~--
~_-~_-_--_-_----_--_~---~~~~~~~-----~~--
Le suivi individuel d'animaux en milieu villageois est
comme nous le verrons une opération lourde comparée aux proto-
coles d'enquêtes ponctuelles ou permanentes.
En revanche la qualite des observations est bien meilleu:?e
et l'usage que l'on peut en faire beaucoup plus large.
l”>.- Observations zootechniques
-
Les principaux problèmes posés par les enquêtes ponctuel-
les ou permanentes sont :
- La détection des événements survenant dans les
troupeaux au cours de l'année.
- La détermination de l'âge des animaux.
- La réalisation des protocoles de contrôle de per-
formances zootechniques (pesée).
- L'indexation de tout évènement ou toute mesure, scit
dans l'absolu (quelle date ?) soit relativement à
l'âge des animaux considérés.
- L'évaluation de variables reposant sur l'indexation
d'une mesure ou d'un évènement par rapport à l'âge
de l'animal ou par rapport à une performance anté-
rieure.
- Enfin, l'analyse des variations intra ou interan-
nuelles des observations effectuées.
Le suivi individuel des animaux répond à ces problèmes :
* Le repérage des évènements est d'autant plus précis
que la fréquence de visite est plus élevée. De plus,
l'identification individuelle des animaux grâce à
des inventaires réguliers, qui sont en fait des
"appels"
individuels, permet de s'assurer qu'aucun
. . . / . . .

- n -
évènement démographique
(mort.,
vente, naissance)
n'a échappé à l'observateur.
Ceci est particulièrement utile pour les petits
ruminants dont le gardiennage est souvent relâché,
qui ont un rythme de reproduction rapide (avec
gemellité fréquente), et surtout qui sont l'objet
de transactions très nombreuses, (présentant
moins de valeur que les bovins, ils jouent un
rôle essentiel dans la trésorerie). La conséquence
en est que les évènements qui surviennent dans un
cheptel ovin ou caprin revêtent moins d'importance,
et que l'éleveur en conserve moins bien le souvenir.
* L'enregistrement régulier des naissances et l'iden-
tification individuelle permet de connaître à tout
moment l'âge d'un animal, sans avoir à recourir à
l'examen de signes extérieurs (dentition exclusi-
vement pour les petits ruminants),
* La conséquence des deux précédentes remarques, est
qu'il est dans ces conditions, possible de situer
un évènement à la fois par une date et par l'âge
auquel il survient chez l'animal considéré.
* Les visites régulières des animaux permettent
facilement de réaliser un protocole de contrôle
de performances pondérales par exemple, et d'af-
fecter chaque mesure à un animal donné, dont l'âge
et la carrière sont connus.
* Dès lors, toutes les variables dont le calcul fait
intervenir une information préexistante, sont aisé-
ment obtenues : gain moyen quotidien, poids à âge-
type,
intervalle de mise-bas, indices
synthétiques
de carrière reproductrice des femelles,... etc.
. . . / . . .

' r
- 5-
* Enfin il est évident qu'il est possible d'analyser
les variations intra-annuelles (pics saisonniers
des mise-bas, de mortalités...) ou interannuelles
(influence de la disponibilité en paturâge ou de
la conduite sur la fécondité, la prolificité, les
croissances,... ) dont la connaissance est primor-
diale.
Des analyses croisées du type saison x âge devien-
nent également possibles (par exemple étude de la
mortalité des jeunes en fonction de leur âge et de
la saison, ou étude de la carrière - âge à la pre-
mière mise-bas en part;iculier-
d'une femelle en
fonction de la saison à laquelle elle est née).
20).- Analyse démographique
Elle repose sur le calcul de taux et surtout de quotients
démographiques*.
Ceci suppose connus avec précision les effectifs
des "cohortes " d'animaux à intervalle réguliers. Les résultats
des enquêtes ponctuelles ou permanentes ne permettent en principe
que de calculer les taux. Les quotients quant à eux, ne sont ob-
tenus que grâce au recours à des hypothèses assez lourdes :
nullité du croît du troupeau, répartition homogène des évènements
au cours de l'année ou de deux années successives, etc...
En revanche dans le cas du suivi individuel, ces hypo-
thèses n'ont pas lieu d'être car les effectifs sont parfaitement
connus à quelque niveau que ce soit.
30).-
Suivi sanitaire
Le suivi continu permet de coupler un suivi zootechnique et
unsuivi sanitaire. L'approche qui est ainsi faite des problèmes sa-
nitaires est tout à fait originale.
Classiquement,
le pathologiste intervenait sur le terrain
soit dans un foyer déclaré, soit à l'occasion d'enquêtes .épizoo-
tiologiques.
(*)*-
Exposé E. LANDAIS, M. SISSOKHO : "Bases méthodologiques
du contrôle de performances animales pour l'analyse zootech-
nique et démographique".
. . . / . . .

- 5 -
* ler type d'intervention : foyer de maladie
Lorsqu'un foyer de maladie est signalé par les services
de l'élevage, le pathologiste se déplace sur le terrain pour
faire des observations cliniques et nécropsiques et effectuer
les prélèvements nécessaires au diagnostic de laboratoire.
Cette approche ponctuelle de la pathologie a fait la
preuve de son efficacité dans le contrôle des principales mala-
dies infectieuses. Grâce au diagnostic posé par le laboratoire,
les mesures de prophylaxie médicale (vaccination si elle existe)
sont rapidement prises, ce qui permet généralement de juguler la
maladie en prévenant son extension. Cette surveillance épizootio-
logique ponctuelle a été particulièrement efficace au Sénégal
pour l'éradication de la peste et de la péripneumonie bovines.
Agir ainsi présente également l'avantage de fournir au
laboratoire des prélèvements, ceux-ci étant rarement, faute de
moyens, effectués par les services de l'élevage eux-mêmes. Ces
prélèvements permettent de poser le diagnostic et éventuellement
de poursuivre les recherches à partir des souches isolées.
Cette approche a d'ailleurs été retenue par le programme
en complément des observations effectuées dans les troupeaux,
de manière à avoir une vue plus générale des affections des pe-
tits ruminants au Sénégal.
* 2è type d'intervention : enquête épizootiologique
Les enquêtes épizootiologiques font en général appel, pour
ce qui concerne les maladies infectieuses, aux techniques sérolo-
giques qui permettent par exemple de savoir si un virus est ou
non présent sur le terrain. Les sérologies effectuées sur des ani-
maux d'âges différents permettent a'ussi de déterminer l'âge moyen
auquel les animaux s 'infestent (à condition toutefois de se donner
les moyens d'évaluer l'âge des animaux).
Ces deux approches de la pathologie ont constitué les
méthodes de base des études épizootiologiques de terrain faites
jusqu'à présent. Elles restent cependant incomplètes.
. . . / . . .

‘,
‘ 7
-
I
-
Le second type d'intervention (enquêtes sérologiques),
permet d'évaluer la fréquence relative des animaux présen-
tant une sérologie positive,
et donc d'évaluer dans le meil-
leur des cas la circulation d'un agent pathogène.gn revanche
il est impossible de connaître de cette façon l'impact exact
de l'agent infectueux en cause : rôle réel du virus ou de la
bactérie,
importance dans la physiopathologie, intensité de
la symptomatologie correspondante.
Le premier type d'intervention, dans les foyers, est plus
riche d'informations épizootiologiques. Cependant elle ne peut
être utile que dans le cas de maladies infectueuses graves
entraînant des mortalites suffisament nombreuses pour alerter
les services de l'élevage,
qui saisissent à leur tour le la-
boratoire.
Ce système d'alerte, souvent parfaitement rôdé, ne
permet pas d'identifier une pathologie sourde, circulant à bas-
bruit dans les troupeaux et n'éveillant pas l'inquiétude de
l'éleveur, malgré les pertes économiques importantes dont elle
peut être responsable. Au contraire, dans le cas des foyers
infectueux très meutriers, les paysans toujours impressionnés
par l'allure dramatique de l'affection, ont largement tendance
à surestimer les mortalités,ou le nombre d'animaux malades de-
puis l'apparition de la maladie dans le troupeau. Ceci entraîne
quelques réserves sur les données recueillies dans ces conditions.
Enfin,
il est impossible de relever de cette façon, des
données concernant la dynamique de l'affection.
En effet si la mort est pour chaque individu un phénomène
unique, qui peut être consideré comme un phénomène instantané,
relativement aisé à repérer, en revanche il est impératif, pour
une maladie donnée de tenir compte de sa durée et de la répéti-
tion éventuelle des épisodes pathologiques.
L'approche classique de l'épidémiologie permet avec plus
ou moins de précision de connaître la prévalence instantanée*.
(*).- La définition de ces termes est rappelée dans l'annexe

- a -
d'une maladie (fréquence des cas A un instant donné), et dans
une moindre mesure la prévalence sur une période* (fréquence
des cas enregistrés au cours de cette période). Mais elle ne
permet d'évaluer ni l'incidence*
(fréquence des nouveaux cas
sur la période),
ni la courbe d'évolution pathogènique (com-
ment évolue chez l'animal le processus morbide, éventuellement
au bout de combien de temps survient la mort ?).
Il est au contraire possible dans le cadre du suivi individuel
de préciser non seulement à l'échelle du troupeau :
- La durée d'une épizootie.
- L'importance relative de celle-ci dans le contexte sani-
taire général (nombre de cas / nombre de cas morbides
totaux).
- Le déroulement de l'épisode pathologique : durée d'évo-
lution,
évol.ution de la symptomatologie, contagiosité,
type d'animaux atteints,... etc.
- L'importance des pertes numériques (et ceci par classe-
d'âge),
mais aussi de croissance et de reproduction.
Mai aussi à l'échelle individuelle :
- Les séquelles d'une maladie.
- Le nombre de répétitions de la maladie (et partant le
niveau d'immunité acquise),
- Enfin d'évaluer les pertes dues aux affections chroniques
considérées en général, et à tort comme secondaires, car
n'ëntrainant que peu de pertes numériques.
(“) .- La définition de ces termes est rappelée dans l'annexe,

- 9 -
II. PRINCIPES ET MOYENS
---_-___-------__--
__-------~__-~-__--
Le principe de base du système de collecte des données con-
siste en l'observation de tout évènement démographique ou patholo-
gique et de tout mouvement d'animaux entre troupeaux suivis. Un
protocole de contrôle de performances pondérales est parallèlement
instauré. Ces informations sont transcrites par les observateurs
de terrain sur des fiches appropriées puis sont reportées sur un
fichier manuel comprenant une carte par animal, sur laquelle sont
notés tous les renseignements le concernant. Ce fichier est doub1.é
par un fichier informatique centralisé à Dakar, reprenant les mêmes
informations, et permettant le contrôle du travail effectué par
l'agent.
lO).- Identification des animaux
Les animaux sont identifiés par une boucle auriculaire li-
sible à distance,et présentant un faible taux de perte. Cependant,
les pertes existent,et le numéro de boucle d'un individu peut cha.n-
ger. Son identification précédente est conservée sur sa carte in-,
dividuelle de manière à pouvoir effectuer les recoupements nécessaires
Pour les jeunes ovins et caprins l'identification ne peut intervenir
avant l'âge de trois mois pour des raisons d'ordre sanitaire (lésions
entrainées par le trop grand poids des boucles),et psychologique
vis-à-vis de l'éleveur. Ces jeunes animaux sont donc identifiés dès
la naissance par un collier comportant une plaquette de bois,sur
laquelle est inscrit le numéro de la mère et éventuellement le rang
de l'animal dans la portée,si
la mise-bas est double ou triple.
Ceci en attendant leur identification définitive à l'aide d'une
boucle. (Figure 1). Notons que cette identification doit être in-
dépendante du troupeau auquel appartient l'animal en raison des
nombreux transferts d'animaux d'un troupeau à l'autre.
20).- Infrastructure de suivi
Le suivi continu suppose la présence permanente sur le ter-
rain de l'observateur.
. . . / . . .

- 10 -
En pratique, étant donné les situations écologiques variées
et la répartition des races de petits ruminants suivant des zones
géographiques distinctes, nous avons été amené à multiplier à tra-
vers le Sénégal nos points d'observation. Le programme est ainsi
installé dans 4 zones représentant des situations écologiques
différentes et dans lesquelles les systèmes d'élevage et les races
exploitées sont différents
(figure 2) dans chacune des zones se
trouve une équipe d'agents techniques (de 2 à 4), chacun d'eux
étant chargé du suivi de 800 à 1000 animaux (ovins et caprins con-
fondus) selon les conditions du milieu dans lequel il intervient.
Il dispose à cet effet d'une motocyclette lui permettant
de se déplacer, et doit effectuer un passage hebdomadaire dans les
villages dont il a la charge.
Le niveau d'observation qui a été retenu est celui du "troupeau de
concession". La conduite des troupeaux ovins et caprins permet en
effet de distinguer "troupeaux de concession" et "troupeaux villa-
geais" . Les premiers sont constitués d'animaux placés sous la res-
ponsabilité du "chef de concession" qui n'est pas pour autant
propriétaire de tous ces animaux. Ils ont un logement nocturne
commun,
propre à la concession, mais pâturent en général avec
d'autres petits ruminants (et éventuellement
des bovins) du
village pendant la journée. La réunion de ces "troupeaux de con-
cession" constitue alors un ou plusieurs "troupeaux villageois".
Un observateur visite ainsi chaque semaine de 50 à 100
"troupeaux de concession" selon la structure d'élevage dans sa
zone. Tous les mouvements d'animaux (immigration, émigration) sont
évalués à la frontière de ces troupeaux.
30).-
Protocole de contrôle de performances :
Nous ne procédons actuellement qu'au contrôle des perfor-
mances pondérales, plus simples à réaliser que celui des perfor-
mances laitières.
Les pesées sont pratiquées à l'aide de pesons aisément
transportables (10, 25 ou 50 kg selon l'animal) auquels sont sus-
pendus les animaux par l'intermédiaire de sangles passées entre
les pattes (figure 3).
. . . / . . .

FIGURE 1. -
TECHNIQUE D'IDENTIFICATION INDIVIDUELLE.-
_-----__
------------------__-------------------

c
,
-
A 1.1 X
p t? 5 é f? S
des animaux de 3 mois à 1 an tous les mois.
- Enfin aux pesees des animaux de 1 à 2 ans tous les tri-
mestres.
En outre les animaux sont systématiquement pesés le jour du
premier contr6le suivant une mise-b'as (mère et produits), qui en
pratique survient moins de 7 jours après celle-ci.
4O).- Support de recueil et d'enregistrement des données
~-_l~--_..
Les informations recueillies sur le terrain sont transcrites
par les observateurs sur des "fiches de terrain" appropriées.
Après la tournée des troupeaux encadrés,
l'enquêteur rentre au bu-
reau et retranscrit l'information des fiches de terrain sur son
"fichier manuel".
Une fois traitées à ce niveau, les "fiches de terrain" sont
expédiées à Dakar où elles seront enregistrées une seconde fois
sur le fichier informatique centralisé. Celui-ci est crée sur micro-
ordinateur IBM PC/XT,
à partir d'une base de données (MULTILOG)
programmable qui permet, à partir de la trame
proposée d'établir
un logiciel adapté â nos besoins.
La structure des "fiches de
terrain", du "fichier manuel" et du "fichier informatisé" sera
détaillée au chapitre suivant,
50).-
Essais en milieu villageois
Nous procédons parallèlement a ce suivi à quelques essais
en milieu traditionnel.
Il s'agit essentiellement d'essais pro-
phylactiques :
- Déparasitage interne : avec le Fenbendazole (Panacur ND)
en deux traitements annuels centrés sur la saison des pluies :
l'un
en début d'hivernage,
l'autre cn fin d'hivernage.
. . . / . . .

0.
:-. i?
, I
*

- 1. 2 -
- Vaccination contre la Pasteurellose : avec le vaccin ad-
juvé et inactivé préparé au laboratoire de Hann contenant
les types A et D de pasteurelles.
- Vaccination contre la peste des Petits Ruminants avec le
vaccin antibovipestique préparé sur culture cellulaire au
laboratoire pour les caprins uniquement.
Ces actions sont pratiquées suivant un calendrier strict et ne
concernent pas de la même façon tous les animaux.
Pour des raisons
pratiques et considérant que les troupeaux étaient soumis aux
mêmes risques dans un périmètre donné (communauté rurale), les lots
d'intervention ont été constitués par village. Ainsi les animaux
d'une même espèce, dans un même village peuvent, soit ne rien rece-
voir (un placebo
leur est en fait administré à l'insu des proprié-
taires et des agents) soit subir une intervention prophylactique,
soit encore recevoir la combinaison de deux ou trois interventions
prophylactiques.
Il sera ainsi possible d'évaluer l'impact de ces
interventions et le bien fondé éventuel de la combinaison de plu-
sieurs actions grâce aux comparaisons entre lots témoins et lots
d'essais, sur plusieurs critères :
- Taux de mortalité chez les jeunes et chez les adultes.
- Mortalité et morbidité spécifique des maladies faisant
l'objet de prophylaxie.
- Amélioration des performances zootechniques.
Des essais thérapeutiques avec la Terramycine longue action
(ND, Pfizer) ont aussi été réalisés dans le
cas d'affections
respiratoires chez les petits ruminants. Les résultats de cette
expérimentation seront présentés au cours de cet atelier.*
Enfin dans le Nord du pays, nous procédons à la vente aux
éleveurs de graines de coton; nous cherchons ainsi à connaître
l'impact d'une complémentation alimentaire sur les performances
zootechniques (reproduction, croissance, baisse de la mortalité
etc... ) dans une région ou la sous-alimentation des animaux re-
présente la contrainte dominante de l'élevage.
(*)*- Exposé Eric CRAWFORD : "Analyse économique des résultats
d'essais zootechniques".

FIGURE 3. -
TECHNIQUE DE PESEE.-
_-------
--------------e-e-

- 13 -
III. RECUEIL, ENREGISTREMENT, GESTION ET CONTROLE DLS DONNEES
------_-------------_____c______________--~------------~
l").- Recueil sur le terrain :: fiches de terra&
A chacune de ses visites l'enquêteur procède tout d'abord
à la reconnaissance du troupeau de manière à relever, les évène-
ments démographiques (naissances, mort, achats, dons, ventes,
abattages... ) pathologiques (maladie,
évolution d'une épizootie,
etc... ) et réalise éventuellement quelques soins. Lorsque l'agent
a l'occasion de constater par lui-même un décès,
il doit effectuer
l'autopsie de l'animal et faire des prélèvements qui,accompagnés
des commémoratifs seront expédiés vers le laboratoire de Hann. Il
réalise enfin le programme de contrôle de performances qui lui est
assigné,et enregistre soigneusement chacun de ces évènements sur
les fiches de terrain adéquates (cf annexe).
Nous
distinguons celles destinées aux saisies d'évènements
démographiques : fiche "ENTREE", "SORTIE", "MISE-BAS",
et celles
destinées aux saisies d'évènements pathologiques : fiche "SUIVI
SANITAIRE",
"MORBIDITE", "MORTALITE". S'y ajoutent les fiches de
'PESEE" sur lesquelles s'inscrivent les poids enregistrés, et les
fiches "INVENTAIRE" destinées à un "appel!'régulier des animaux
d'un troupeau de manière à vérifier qu'aucun évènement n'a échappé
à l'observateur. Enfin la fiche "MARQUAGE", utilisée lorsque l'on
procède à l'identification définitive d'un jeune animal, repéré
jusque là par l'intermédiaire de sa mère.
L'exemple de la fiche "SORTIE" nous permet de voir que les
observations sont très complètes.
- Le cadre supérieur ne présente pas d'intérêt immédiat,
mais s'impose pour que les fiches ne se "perdent" pas au
cours de leur cheminement jusqu'au clavier de saisie in-
formatique.
- Viennent ensuite les rubriques rappelant quelques carac-
téristiques de l'animal (numéro d'identification, nom du
chef de carré responsable, village, etc...) permettant de
reconnaître et vérifier l'identification de l'animal con-
cerné .
. . . / . . .

**
- 14 -
- Puis celles concernant la date de sortie du troupeau et
l'état physiologique de l'animal (sevre ou non, état d'en-
tretien).
La circonstance de la sortie doit être précisée en cochant
l'une des réponses proposées,et dans trois cas particuliers (vente
par exemple),
l'observateur est tenu de demander des précisions
(quelle est la raison de la vente? qui est l'acquéreur ? à quel
prix et que deviendront les fonds recueillis ?).
- On s'intéresse enfin à la destination géographique de l'ani.-
mal de manière à savoir si les transactions se font dans un
rayon restreint ou non.
Nous devons remarquer ici que la forme sous laquelle se prit-
sente la fiche de terrain est primordiale. Les informatiors qu'elle
véhicule devront être traitées de manière automatique.
Il est donc
absolument essentiel que :
- L'information recueillie soit complète.
- Les données soient homogènes.
La fiche est donc conçue sous forme d'un dialogue : une question
est posée,
la réponse est obligatoire, Les différentes réponses
possibles sont proposées, ce qui évite une dispersion des réponses.
La réponse se fait sous la forme directe d'un code, qui est celui
qui sera définitivement enregistré de manière à limiter les erreurs
ultérieures de retranscription.
Il suffit donc à l'agent d'entourer très rapidement la bonr.e
réponse (qui peut d'ailleurs être : "Inconnu").
Il est aisé de
s'assurer ensuite que chaque question a sa réponse et la retrans-
cription ultérieure de la fiche en est facilitée.
La fiche "MORTALITE1 qui constitue pour des raisons pratiqces
le verso de la précédente,
est utilisée lorsque la sortie du troc-
peau s'explique par la mort de l'animal,
et présente des informations
nécessaires au pathologiste (âge à la mort, état d'entretien, cause
supposée de la mort).
..* /. . .

- 15 -
Mais celui-ci dispose en outre pour ses analyses épidemiologiques
des données recueillies sur la fiche "SUIVI SANITAIRE", dans le
-~
-
cas d'une atteinte individuelle (symptômes, diagnostic clinique,
évolution,traitement éventuel), et sur la fiche "MORBIDITE",
-
dans le cas d'une atteinte collective
: elle accompagne et com-
plète alors la précédente et s'intéresse aux observations de type
épizootiologique (tranche d'âge atteinte, taux de morbidité et
de mortalité, etc...).
20).-
Enregistrement primaire sur fichier manuel
De retour au bureau l'observateur retranscrit les fiches de
terrain sur son fichier manuel.
Le fichier manuel de chaque agent regroupe tous les animaux
dont il est responsable (fichier des animaux présents) ainsi que
ceux dont il a été responsable,qui sont morts ou sortis de son
encadrement pour une raison ou une autre(fichier des animaux sortis).
Chaque animal est symbolisé par une carte individuelle (sup-
port cartonné 250 gr, format 21X29,7 cm).
Les cartes différent
selon le sexe des animaux. Les différents
types àe carte peuvent être immédiatement identifiés soit par leur en-
tête qui précise l'espèce et le sexe concernés, soit par leur cou-
leur (cf annexe). Chaque carte est (divisée en un certain nombre
de cadres constitués de diverses rubriques qui sont constamment
mises à jour à partir de l'information véhiculée par les fiches
de terrain.
Ces cartes ont été conçues pour être utilisées dans diffé-
rents systèmes d'élevage, à différents niveaux d'intensification,
du milieu traditionnel jusqu'aux stations. Or la richesse de l'in-
formation recueillie varie beaucoup selon les systèmes, en sorte
que de nombreux cadres restent vierges lorsque l'on travaille en
milieu traditionnel. Nous avons prévu, d'autre part, diverses cases
destinées à recevoir des indices de sélection (reproduction, pro-
duction de viande, croissance etc...). Ces indices ne sont pas
définis à l'heure actuelle (c'est la l'un des objets du travail
entrepris) et ne pourront être calculés qu'à postériori,
lorsque
. . . / . . .

-1
- 16 -
les analyses auront perm.is de choisir des indices pertinents et
de préciser leur mode de calcul.
Le fichier est classé par village et par troupeau, chaque
éleveur étant désigné par un code évoquant son nom.
Le report des informations de la fiche de terrain aux cartes in-
dividuelles est l'occasion d'un contrôle de cohérence entre celles-
ci, et les informations préexistantes sur les cartes :
- Vérification de I'information déjà connue, mais rappellée
par la fiche de terrain : sexe, numéro de la mère, nom d,i
chef de carré responsable....
- Vérification de la cohérence logique de l'information nou-
velle proprement dite : par exemple la date d'une mise-bas
est-elle compatible avec ce que l'on sait déjà de la car-
rière d'une femelle : son âge (est-elle en âge de procréer?),
la date de la précédente mise-bas (l'intervalle observé est-
il supérieur à la durée de gestation ?), etc...
Dans le cas d'une pesée, on vérifiera la cohérence entre le
nouveau résultat et celui de la précédente pesée : gain de
poids compatible avec la période écoulée. Dans le cas con-
traire, est-elle expliquée ?( perte de poids exceptionnelle
en cas de maladie aigüe par exemple).
'Ces vérifications étant faites, et l'information reportée
sur la carte individuelle,
l'agent inscrit dans la partie supérieure
de la fiche de terrain 1.a date du report de l'information sur le
fichier manuel. Celle-ci indique que la fiche de terrain considérée
a été enregistrée une première fois par le technicien sur son fi-
chier.
Elle est alors expédiée à Dakar ou elle sera enregistrée
une deuxième fois sur le fichier informatique centralisé.
Cette double transcription peut paraître superflue puisque
l'on pourrait se contenter de la transcription sur fichier infor-
matique. Cependant outre le fait que les fichiers manuels consti-
tuaient une première étape du programme avant la mise au point dL,
logiciel informatique,
la tenue d'un fichier manuel nous apparait.
autant comme le moyen d'organiser et de contrôler la saisie de
. . . / . . .

- 17 -
l'information, que comme celui de stocker la donnée recueillie.
L'expérience montre qu'il est indispensable de disposer
d'un fichier sur le terrain, scrupuleusement mis à jour pour
gérer un système de contrôle de performances. Faute de quoi, le
premier niveau de vérification de cohérence ne pourrait se faire,
et des déperditions considérables d'informations se produiraient.
En effet le fichier informatique centralisé étant géographi-
quement éloigné du terrain,
la circulation des fiches est lente,
et l'on peut craindre qu'une incohérence constatée à Dakar, ne soit
devenue invérifiable après l'aller-retour d'une fiche de terrain
erronnée.
En outre le système informatisé est un système rigide,
ne supportant pas la plus petite erreur, et il est bon que celles-
ci soient corrigées avant la saisie informatique, faute de quoi on
risquerait un blocage permanent de l'ordinateur.
30).-
Second enregistrement sur le fichier informatique
Les grandes lignes de l'informatisation du système sont les
suivantes :
- Création de "masques" d'écran, copies conformes des fiches
de terrain, destinées à la saisie de l'information - l'adé-
quation totale entre le "masque" et la "fiche de terrain"
-
-
permet de limiter les errews au niveau de l'opérateur de
saisie qui n'a aucune transformation à effectuer. 11 Y
aura bien évidemment autant de "masques" qu'il y a actuel-
lement de fiches.
- Validation de l'information saisie, tout d'abord par un
"autotest" sur le masque (cohérence des données se trou-
vant sur une même fiche), puis par un "test de confronta-
tion"
entre la nouvelle information et celles qui préexis-
taient dans le fichier central.
- Enregistrement de l'information validée dans le fichier
central qui est en fait constitué pour des raison pratiques,
de plusieurs fichiers regroupant des données d'un certain
type :
. . . / . . .

I--
*
-
18
-
1) Fichier tfit"individue1"
dans lequel sont compilées les
informations concernant l'état civil de l'animal. Ces
données,
en principe fixes, ne varient pas au cours de
la vie de l'animal : espèce, sexe, numéro d'identifica-
tion,
numéro de la mère, date de naissance, etc...).
En fait les numéros d'identification peuvent varier à la
suite de perte de boucles.
Dans ce cas le nouveau nu-
méro remplace l'ancien qui est conservé
dans un fichier
accessoire.
2) Fichier dit "troupeau" dans lequel on retrouve l'adresse
ou les différentes adresses successives de l'animal : date
et circonstance
d'entrée dans un
troupeau,
date et tir-
constance de sa sortie du troupeau pour éventuellement
rentrer dans un autre troupeau (vente, don, etc...). Ces
informations sont complètées par le détail de la transac-
tion effectuée (raison, prix, utilisation des fonds...).
3) Fichier "reproduction"
enregistrant pour chaque femelle, la
séquence des mises-bas et indiquant le nombre, le sexe, le
poids de chaque produit,
les décès survenant avant le se-
vrage,
etc....
4) Fichier "croissance" enregistrant l'évolution pondérale
de chaque animal (gain moyen quotidien, poids à âge-type).
5) Fichier "pathologie"
dans lequel se trouvent les rensei-
gnements concernant le suivi sanitaire (type de maladie,
âge de l'animal,traitement, issue...).
6) Fichier "essais" enregistrant pour chaque animal les in-
terventions prophylactiques qu'il a subies ou les comple-
mentations alimentaires qu'il a reçues.
Ces différents fichiers seront reliés entre eux par une cl6
d'accès (numéro de l'animal ou de sa mère avant le sevrage) qui
permet d'établir les connexions nécessaires.
. . . / . . .

- 19 -
Les finalités du recours à L'informatique sont multi.ples :
- Tout d'abord la gestion d'un nombre considérable d'infor-
mations et leur traitement statistique. Pour situer les
idées nous dirons qu'en 1986,
20 agents sur le terrain
encadrent 8000 animaux, mais qu'il faut multiplier ce nom-
bre par trois pour obtenir celui des animaux (et donc de
cartes individuelles à traiter) qui sont passés par les
mains de ces agents depuis l'initialisation du suivi. Or
par exemple pour chaque individu, plus d'une quarantaine
de variables sont utilisées pour définir son état civil,
et ses mouvements au sein des troupeaux (entrée/sortie),
et plus d'une vingtaine sont utilisées pour définir les
caractéristiques des carrières des reproductrices.
- Ensuite, lors de l'introduction d'une donnée nouvelle la
machine procède immédiatement aux calculs que cette infor-
mation permet d'effectuer ; pour une mise-bas par exemple
calcul de l'intervalle avec la mise-bas précédente. Pour
le résultat d'une pesée, calcul du gain moyen quotidien
(GMQ) sur la période la Sép<arant de la pesée précédente,
ou encore le calcul du poids de l'animal à l'un des âges
caractéristiques (naissance, 1,2,3,4,5,6,9,12,18,24 mois).
Ces poids à âge-type (PAT) seront calculés par interpola-
tion linéaire entre deux pesées successives à condition
que l'âge type soit compris entre les dates des deux pesées.
- Enfin, la possibilité d'organiser et de contrôlerde façon
simple et efficace le travail des agents. L'édition par
exemple d'un simple listing d'effectif de troupeaux permet
de confronter à tout moment le fichier et la réalité sur
le terrain. On peut aussi éditer sélectivement la liste
des animaux à peser par quinzaine, par mois, ou par trimes-
tre selon leur classe d'âge.
La circulation de l'information est représentée par la fi-
gure 4.
. . . / . . .

VERTF'ICA'I'ION
VERIFICA'I'TON
TEST
/
A
RIFICATIQ!#
ENREGISTREMENT
LISTING :,E
FIGURE 4. - CIRCULATION DE L'INFORMATION.-
_-_-----
-__----_-------_----________
\\
ARCHIVAGE

- 20 -
IV. PROBLEMES LIES A L'EXECUTION DIJ PROTOCOLE DE SUIVI
_________--_---__---____________________----------
______------------------------.--------------------
La réalisation du suivi continu et individuel de petits ru-
minants se heurte à quelques problèmes, qu'il nous paraît important
d'évoquer ici.
lO).- Collaboration des éleveurs
L'intervention en milieu traditionnel,auprès d'éleveurs au-
quels la finalité de nos recherches échappe en partie puisque les
retombées ne sont pas immédiates, pose le problème de leur colla-
boration.
Les entretiens préalables que l'on peut avoir avec eux
ne sont pas totalement convaincants, et pourtant leur aide est
essentielle.
Le jour du passage de l'observateur (une fois par semaine,
(à jour fixe), ils doivent retenir à l'attache ou à l'enclos les
animaux suivis jusqu'à ce que le travail soit effectué. Le départ
au pâturage ne doit donc se faire que vers 10 heures du matin et
non pas à 8 heures comme cela se fait habituellement. En saison
des pluies (saison des cultures),
les horaires sont plus tardifs
et les troupeaux indésirables dans les champs sont plus volontiers
conservés au village. En saison sèche au contraire, cette obligation
constitue une contrainte.
En outre,les éleveurs peuvent apporter une aide apprécialble
aux travaux (contention, marquage, pesées...), et la présence d'un
responsable suffisament averti est nécessaire pour obtenir des
précisions concernant les ventes, confiages, et autres mouvements
d'animaux.
Durant l'année 1983, la collaboration des éleveurs de la zone
de Ndiagne a été très imparfaite, car la gratuité des interventions
prophylactiques ne constituait pas une motivation suffisante (ce
qui s'explique fort bien au vu des résultats d'analyse : en effet,
la pathologie ne constitue pas le facteur limitant prépondérant
dans cette zone) ; au contraire, à la demande unanime des éleveurs,
nous avons été amenés à leur revendre
à prix coûtant de la graine
. . . /
. . .

D’après Mohiss.-

- 21 -
de coton acheminée depuis les zones de production de coton du
Sénégal-Oriental.
Cette graine distribuée aux animaux a permis
aux éleveurs de sauvegarder en partie leur cheptel face aux
conditions déplorables des pâturages.
Depuis l'introduction de
la vente de graine de coton, la situation s'est très nettement
améliorée,
les agents possèdent en quelque sorte une "monnaie
d'échange".
Dans la zone de Kolda,
et surtout dans la zone de Kaymor
le programme intervient chez des éleveurs qui avaient été enca-
drés par 1'ISRA.
Apparemment leur concours avait été compensé
par divers avantages en nature, et ils attendaient de cette
nouvelle action un avantage similaire. La règle ayant été de
s'en tenir à la gratuité des interventions prophylactiques et
des soins administrés aux animaux malades, et bien que les éle-
veurs dans ces zones, soient plus sensibles au volet sanitaire,
la coopération fut au début difficile.
Cette situation s'est maintenue jusqu'à ce que soient organisées
avec une plus grande fréquence et une plus grande régularité les
actions prophylactiques, préalablement plus groupées à une cer-
taine période de l'année. De même,
les chercheurs se sont efforcés
d'établir une plus grande "équité" dans le nombre d'interventions.
Auparavant alors que certains éleveurs profitaient de plusieurs
actions,
d'autres ne profitaient que de rares interventions ou
d'aucune (lots témoins). A présent, chacun des éleveurs profite
du même nombre d'interventions grâce à la substitution de placé-
bos aux produits actifs dans le cas des lots témoins. Les agents
sont ainsi amenés à intervenir environ tous les deux mois chez
les éleveurs ne leur laissant pas la possibilité de prétendre
oublier les avantages ainsi perçus. Ils gardent en permanence un
moyen de pression, d'autant plus que la détermination à abandonner
un responsable de troupeau non coopératif est plus affirmée que
le passé.
29).-
Initialisation du suivi
Tout suivi de ce type doit être précède d'une enquête quis'at-
tachera
à établir les grandes lignes du système d'élevage de
manière à :
/
. . . . . .

-
,
. "
- 22 -
r
- Constituer des lots d'animaux suivis, représentatifs des
systèmes d'élevage dans la zone.
- Repérer les périodes "creuses" tant du point de vue zoo-
technique que pathologique.
En effet le suivi doit commencer par le recensement (enquête ré-
trospective sur la carrière des femelles ,la filiation des animaux)
et le marquage des animaux que l'on encadrera. Ce recensement est
associé à une intervention prophylactique systématique (vaccina-
tion ou déparasitage interne) destinée à établir le contact avec
les éleveurs.
Dès ce premier stade,
deux nécessités contradictoires s'im-
posent :
- Recenser le plus rapidement possible le quota d'animaux
requis (1500 à 2000 au minimum).
- Et parallèlement démarrer le suivi dès les premiers recen-
sements,
afin de ne pas risquer de manquer l'observation
des évènements qui surviendront.
Il est évident que ce
risque est d'autant moins important que la période est
moins riche d'évènement
: il faudra ainsi éviter les pics
saisonniers de mise-bas, de mortalité et de vente d'animaux.
Dans le même ordre d'idées,
il est préférable de ne commenuer
le protocole de contrôle de performances pondérales qu'après quelques
mois,nécessaires au rôdage du suivi sur le terrain.
Enfin,
il faudra repérer les éleveurs ayant l'habitude de transh,d-
mer.
Malheureusement,
ce type de suivi n'est pas adapté à l'enc(a-
drement d'animaux transhumants qu'il faudrait suivre dans leur
pérégrinations.
C'est là une carence importante, mais dans 1'éta.t
actuel des choses, ne pas repérer suffisament tôt les animaux qui
transhumeront,
c'est s'exposer à ne plus pouvoir les suivre pen-
dant 4 à 6 mois de l'année, riches d'evènements d'ailleurs : déces
nombreux,
naissances nombreuses.

-23-
A ce propos, la décision prise dans la zone de Ndiagne
de procéder à la revente de graine de coton a considérable-
ment limité
ce phénomène dans des troupeaux traditionnellement
sédentaires mais poussés vers le sud à la suite des années de
sécheresse.
SO).- Suivi sanitaire
La méthodologie retenue en matière de suivi sanitaire pré-
sente quelques difficultés :
- L'appréciation des évènements pathologiques se prête moins
bien à la systématisation et à la codification, car elle
repose sur des observations plus subjectives :
l'évalua-
tion des symptômes dépend toujours plus ou moins de l'ob-
servateur et il est toujours,dans les conditions de terrain
difficile de poser un diagnostic étiologique.
- Le passage,même hebdomadaire de l'agent ne permet pas d'ob-
server tous les évènements pathologiques, encore moins
d'effectuer les autopsies. Il est en effet rare que l'animal
meure le j our du passage de l'agent, qui éprouve souvent
une certaine réticence a procéder à une autopsie,,.
Si celle-ci peut occasionnelement être pratiquée, se pose
le problème de la conservation et de l'acheminement des
prèlevements.
Un système avec glacière et réfrigérateur-
congélateur à Ndiagne avait été mis en place mais s'est
avéré peu efficient.
- Le suivi en troupeau villageois ne peut se faire sans contre-
partie. Ainsi,
ilest impossible d'envisager de donner comme
instruction aux agents de ne jamais intervenir face à des
cas pathologiques, et de se contenter d'observer le dérou-
lement de la maladie comme (cela serait souhaitable en
théorie.
Aucun éleveur n'accepterait cette position. L'ob-
servateur est donc amené à un compromis qui le conduit à
traiter les malades avec les moyens dont il dispose, ce
qui est contraire à une observation objective de l'environ-
nement pathologique mais constitue une condition "sine
qua non".
. . /. ..*

,
.
1
J--WI-

- 24 -
fIO).-
Réalisation des essais
La réalisation des essa is soulève aussi quelques problèmes :
- S'agissant des essais prophylactiques, nous l'avons dit
les troupeaux ont été divisés en lots prophylactiques
village par village pour des raisons pratiques. L'expé-
rience nous a montré qu'en fait la circulation des épizoo-
ties n'était pas homogène au sein de nos zones d'essai.
Il aurait été plus simple du point de vue de l'interpré-
tation de diviser chaque village en lots prophylactiques
soumis au même risque pathologique.
En revanche, procéder ainsi aurait probablement introduit
un autre biais, en réalisant un certain effet tampon dans
un village en vaccinant partiellement le cheptel.
S'agissant des essais thérapeutiques, particulièrement avec
des produits très efficaces, comme certaina antibiotiques
à large spectre, l'effet est très net, mais comme nous
l'avons signalé plus haut, perturbe totalement votre ob-
servation de l'impact d'une affection (ici les affections
respiratoires).
Il n'est pas souhaitable de réaliser ce
type d'essai avant d'avoir pu connaître parfaitement la
situation qui sévit lorsque l'on n'intervient pas, ou avant
d'avoir pu résoudre le problème des lots témoins.
Enfin s'agissant des essais de complémentation alimentaire,
nous avons été confrontés au problème de la constitution de
lots témoins , puisque nous ne disposions pas de l'équiva-
lent des placébos. Il n'était pas possible en effet, étant
donnée la situation catastrophique des pâturages dans le
Nord du pays ces dernières années, d'envisager de complè-
-
menter les animaux de certains éleveurs uniquement. Un tel
choix aurait entraîné automatiquement la désertion des éle-
veurs qui n'auraient pas bénéficié des reventes de graine.
Nous en fûmes réduits à utiliser en guise de lots témoins,
les analyses des performances des troupeaux l'année qui a
précédé le début de la distribution de graine ; avec le
. . . / . . .

biais introduit par des conditions climatologiques différentes.
Par la suite pour tourner cette difficulté nous avons proposé
à d'autres éleveur des mêmes villages de procéder au suivi de
leurs animaux. Les volontaires n'ont pas manqués, et nous avons
imposé une première année de suivi "purgatoire" durant laquelle
les éleveurs nouvellement encadrés ne recevraient pas de complè-
ment alimentaire. Nous bénéficions donc à présent d'un lot témoin
au sens strict du terme.

-’
26
-
CGNCLUSICN
-------------------
Le protocole de suivi mis en place au Sénégal est adapté
aux difficiles conditions de recueil de données dans un milieu
non maîtrisé et permet d'exploiter de très nombreuses données
zootechniques et épizootiologiques.
A terme, il sera possible de répondre à
de multiples
questions :
10).
Quelle est la productivité des cheptels ovins et
caprins dans les différentes zones écologiques du
Sénégal ?
20).
Quels sont les facteurs de variation de cette produc-
tivité ? dans quelle mesure peut-on intervenir ? quelle
amélioration peut-on espérer,et dans quelle mesure ?
30).
Quelle est la pathologie supportée par ces espèces,
et quelle est l'importance des pertes provoquées ?
Est-il économiquement rentable d'envisager des opé-
rations de prophylaxie sanitaire ?
En outre, l'exploitation de cet outil d'observation peut avoir
plusieurs applications :
- Les troupeaux suivis constituent un terrain d'essai
remarquable pour l'évaluation de l'impact de différents
thèmes techniques d'amélioration de l'élevage.
- La mise en place d'un suivi allégé au sein d'un projet
de développement de l'élevage permet d'en mesurer les
effets.
Pour les responsables de ce projet, il consti-
tue aussi un très bon outil dans le conseil de gestion :
ce volet doit être mis au point prochainement au sein
du projet de développement de l'élevage ovin (Kaolack/
Sénégal) et du projet d'encadrement des éleveurs du Gorgol
(Kaedi/Mauritanie).
. . . / . . .

- Enfin très prochainement nous comptons adapter l'outil
actuel, au suivi d'autres espèces : bovins,
équins,
ca-
meliens moyennant quelques modifications mineures.

BIBLIOGRAPHIE SUR Lb PROGRAMME, :
"PATHOLOGIE ET PRODUCTIVITE DES PETITS RUMINANTS
EN MILIEU TRADITIONNEL".
LANDAIS, E.
Méthodologie du Contrôle des Performances
individuelles.
I/Marquage et Recensement des Troupeaux Ovins
et caprins - ISRA/LNERV.
Rapport Interne no "CO/
Virologie - Avril 1983.
LEFORBAN, Y.
Note sur la Technique d'Autopsie et de Prélè-
vement chez les Petits Ruminants,destinée aux
Agents sur le Terrain. ISRA/LNERV. Rapport Interne
no 40/Virologie - Juin 1983.
LEFORBAN, Y. ; CISSOKHO, S. ; THIOUNE M.
Note sur les Caractères culturaux et la Patho-
génicité de la Souche PPRV/75/2 de Peste des
Petits Ruminants - ISRA/LNERV. Rapport Interne
no 77/Virologie - \\Juillet 1985.
LANDAIS, E.
Méthodologie du Contrôle des Performances Indi-
viduelles - Le Suivi des Troupeaux Ovins et Ca-
prins (Document de Travail). I/Le Travail de
terrain. ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 46/
Virologie - Juin 1983.
LANDAIS, E.
Méthodologie du Contrôle des Performances Indivi-
duelles - Le Suivi des Troupeaux Ovins et Caprins
(Document de Travail) I/Gestion des fichiers ma-
nuels.
ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 59/Virologie
Août 1983.
LANDAIS, E.
Mise au point sur les Systèmes de Contrôle des
Performances Animales en Milieu Traditionnel.
ISRA/LNERV. Rapport Interne no 36/Virologie -
Février 1984.
. . . / . . .

LEFORBAN, Y. ; NIASSE, A.
Rapport hécapitualtif sur le
Syn-
drome Paraplégique du Mouton de Casamance.
Etat des Connaissances : Mars 1984.
ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 37/Virologie.
Mars 1984.
LEFORBAN, Y. ; CISSOKHO, S. ; THIOUNE, M. ;
BOURREAU, F. ; HUMBERT. Le Syndrome "Peste des Petits Rum inants"
chez la Chèvre : Observations de Foyers
et Etude Expérimentale.
ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 070/Virolog ie
Juillet 1984.
LEFORBAN, Y.
FAUGERE, 0.
Proposition de Programme "Pathologie et
Productivité des Petits Ruminants en Milieu
Traditionnel.
ISRA/LNERV. Rapport Interne
no 005/Virologie - Janvier 1985.
LEFORBAN, Y.
FAUGERE, 0.
Programme "Pathologie et Productivité des
Petits Ruminants en Milieu Traditionnel".
ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 4l/Virologie.
Mars 1985.
LEFORBAN, Y. ; FAUGERE, 0. ; LANDAIS, E.
"Pathologie et Productivité des Petits Runi-
nants en Milieu Traditionnel".
Compte-Rendu des Recherches de la Première
Phase du Programme Octobre 1982 - Décembre
1984 - ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 42/
Virologie.
LEFORBAN, Y. ; NIASSE, A.
Note sur la Prévalence du Syndrome Parapli:-
gique du Mouton en Basse-Casamance en 198L
et 1985. ISRA/LNERV. Rapport Interne no 7 /
Virologie - Juin 1985.
..* / . . .

1tats dLi suiv i Sar,italr.t: dans
tes Zones de Kaymor et Kolda.
(Février 1984 - Avril 1985).
ISRA/LNERV.
Rapport Interne nC '76 / v i r‘ olog i e .
FAUGERE, 0.
Contraintes d:ans le Recueil de Données sur la
Productivité et la Pathologie - Application
au Sénégal
: Le Programme Pathoiogie et Pro-
ductivité des Petits Ruminants en Milieu
Traditionnel.
ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 108/Virologie.
Actes du Séminaire "Influence de la Patholo-
gie sur 1'Economie des Productions Animales"
3 - 6 Novembre 1985 - Dakar.
FAUGERE, 0. ; LEFGRBAN, Y. ,
Essai de Traitement des Affections Respira-
toires des Petits Ruminants du Sine-Saloum
à l'aide d'une Oxytétracycline à longue ac-
tion.
ISRA/LNERV.
Rapport Interne no 126/Virologie.

RiJiii,.%i,.
1. -
< '
-- 31 -
tMPPi-L. r-,Uti LA l.ltF 1 N 1 T IO[v i3 Lt I’lODt DE CALCUL. i~rt? PR INc.IWfS
VAtUABLES tPIZOOTIOiLOGIQUtS
-----__-
(D’APRES C, ROUQUETTt ET Db S C H W A R T Z :
‘WTHODES EN tPIDtMIOLOGIt”,
FLAFIFIAR 1 ON, 197’0 a >
------__
Nous nous contenterons de décrire quelques-un des taux
ies plus couramment. utilisés en indiquant au fur ,+t 5 mesure
les problèmes auxquels ils permettent de r+pondrçj. Pour cela
nous considérerons le cas relativement simple d'une maladie
ne preser,tant pas de répétition.
1.
DEFINITION
----------
Trois points principaux sont à considérer : la durée de
la période d'observation, la durée de la maladie et la défini-
tion de la population exposée. La figure résume les diverses
éventualités résultant de la notion de durée. On a représenté
deux possibilités en ce qui concerne l'observation qui peut
être instantanée au point t ou s'6tendre sur une p6riode donnée
qui est de 1 an dans l'exemple choisi. Les t.raits hor;zontaux
représentent des cas de maladie par rapport à la dur6e de l'ob-
servation.
Ce schéma permet de comprendre aisément la définition
des taux les plus couramment utilisés.
Si l'on considère une période d'observation très courte
(t),
on peut définir :
* Une fréquence instantanée ou prévalence instantanée
-----_----___--____--
----------------------
("point prevalence rate") - sur l'exemple considéré
on a :
cas (1)
+ cas (2) + cas (4)
population exposée au moment t

FIGURE l.- REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA DUREE DE LA MALADIE.-
-----_--
-.-- - ----- --------- --- ------ --.- ---- -~__-----_-- ______
(1)
8
C
I
I

tt
I
(2)
(3)
(4)
I
I d -
- T e m p s
(t)
t
//
Période (P)
Mort en fin d'évolution de la maladie.
t
FIGURE 2. -
Nombres respectifs d'animaux malades et non malades
--------
au sein d'une population "exposée" au risque étudié et
d'une population "non exposée".
risque
exposé*
non exposé*
Malades
a
b
Non malades
C
d
c
.
("1
voir au texte.-

----
- 3;’ -
’ I>;i f‘r-Cquenctr dtz:; cr-:; r>t*C’:jcrtlt.s a u c o u r s d e l a
--.- __-__ -___---.- _- .
. ._ ._ ._
_ .___.._______
période ou prévaier,cc
SUI' la période ("period
-------
prevalencc rate"), est, égale au nombre total de
cas presents à un m~~ment quelconque de cette pé-
riode rapporté à la popuJ.ation exposee :
cas (1) + cas (2) + cas (4)
-_-----
population exposée
II.
OBTENTION ET UTILISATION
------------------------
* Prévalence instantanée
-- .__- --------.------_-_
Ce taux rapporte le nombre de cas présents au moment t
au nombre de sujets également présents au moment t.
Ces deux
éléments peuvent être déterminés dans
divers types d'enquêtes,
Dans les études strictement transversales effectuées un
jour donné sur l'ensemble de la population, on dispose des deux pa-
ramètres ci-dessus.I,lpermet essentiellement une estimation rapide
du nombre de malades en vue d'une action immédiate. Précisons
entre outre qu'un cas a d'autant plus de chances d'être connu
que la durée de la maladie est plus longue.
Dans les enquêtes complétement longitudinales où les membres de la
pooulation sont individuellement
suivis,
on peut disposer de cette
information à n'importe quel moment de l'enquête et, phénomène
plus intéressant, ces divers taux évalués de façon continue per-
mettent une vision longitudinale absolument complète du problème.
Les enquêtes transversales répétées permettent de calculer
la fréquence instantanée au moment où elles sont pratiquées et de
suivre de façon discontinue l'évolution de ce taux.
Ici aussi un
cas a d'autant, plus de chances d'être connu que
la durée de la
maladie est plus longue.

- 3’3 -
' Prévalence sur la période
----___-___--__--________
Les enquêtes longitudinales couvrant la période considé-
rée, ou les rnquetes transversales répétées permettlclnt de mesurer
r:ette fréquence.
Dans l'ensemble l'étude de la prévalence sur la période
est d'un usage assez limité.
Elle recouvre en effet des notions
complexes faisant intervenir la fréquence des nouveaux cas et la
durée de la maladie. Elle ne permet donc pas d'analyser en détail
ces phénomènes et on la réserve généralement aux études globales,
il faut noter d'ailleurs que son usage est beaucoup plus impor-
tant dans le domaine des maladies infectieuses où cet indice
permet d'apprécier le nombre de porteurs de germes.
* Incidence
-_-------
La plupart des sources d'information permettent d'apprécier
l'incidence (fréquence des nouveaux cas) à l'exception de l'enquête
strictement transversale. A signaler toutefois deux problèmes en
cas d'enquêtes transversales répétées :
la maladie a d'autant
plus de chance d'être repérée qu'elle est plus longue, en outre
son début est souvent mal connu.
L'interprétation de cet i:ndice est assez facile puisqu'il
ne comporte plus l'élément de variation supplémentaire que repré-
sentait la durée de la maladie. Aussi est-il spécialement réservé
aux comparaisons dans le temps et dans l'espace ainsi qu'aux es-
timations qui veulent séparer prévention et thérapeutique.
Nous avons volontairement utilisé le terme très vague de
population exposée car celle-ci introduit un nouvel élément de
complexité.
La fréquence des nouveaux cas au cours d'une année
par exemple peut être considérée par rapport à la population
présente au milieu de l'année, ou à la moyenne des effectifs en
début et en fin d'année.
Par ailleurs on peut définir par rapport aux sujets mala-
des :
* Le taux de guérison des sujets malades :
Cas (2) + Cas; (3)
Nombre de malades
. . . / . . .

Nombre de malades
Nom[bre de malades =
nombre de c s nouveaux sur
1 a p ii r i 0 d I-:
+ nombre de cas au debut de la période =
Cas (1) t Cas (2) + Cas (31 t Cas (41.
L'évolution de la maladie étant suivie Jusqu'à
l'issue :
mort 01; guérison.
Dans le CiïS contraire, on préc isera
"Taux de
guérison en n
jours".
)r Taux de guérison L>t létalité :
Ils impliquent une surveillance des sujets. Au même titre
que l'étude de la durée de la maladie, ils aident à estimer les
moyens sanitaires et peuvent en outre mesurer i'effet des progès
thérapeutiques,
encore que la prévention entre ici en jeu en per-
mettant de soigner des cas de moins en moins graves.
IV.
INTERPRETATION D'ESSAI OU CONTROLE D'UNE HYPOTHESE
--------------____-_____________________----------
----.------------- --______________ --------.--.-- ------.
Lorsque l'on souhaite tester une hypothèse (zone indemne
d'une affection, trypanotolérance du bétail,...), ou un essai
(vaccination contre la peste des petits ruminants,, ..j,
il convient
d'établir les taux suivants ; d'après les observations effec-
tuées sur le terrain et reportées dans la figure 2.
a
RE = risque exposé = _I
x 100
a+c
b
RNE = risque non exposé = -
b+d
RA = risque attribuab le = RE - RNE =(s -
RR = risque relatif = RE/
(a(b+d )) x loo
RNE =(b(a+c ))
a..... / II.

- 35 -
0r1 peut alors. test er l'hypothèse de départ, en Étudiant la
signification statistique de la différence entre risque ex-
posé et risque non exposé, en estimer le risque attribuable
(ou le risque relatif) dû au facteur "exposition" étudié.
V. DEPISTAGE ET IDENTIFICATION DE:S MALADIES
______-----------------------~----------
--_._-.-------------------------.----------
Tout ce qui précède suppose implicitement que l'on soit
en mesure de dépister efficacement les cas de morbidité et de
les imputer avec une bonne préci sion à tel ou tel agent patholo-
gique.
Or ceci pose généralement problème dans le cas des systèmes
d'élevage,
notamment en Afrique.
Ce problème, que nous n'examinerons pas en détail ici,
représente en réalité la difficulté majeure qui reste à surmonter
pour initier de véritables études épizootiologiques sur le terrain.

A N N E X E I I
==============-=

\\
L.N.E.R.V. / PROGR?&MME PETITS RUMINANTS
OBSERVATEdR :
NUMERO BOUCLE J
c-
.
1
*
n
"y“.-%.* ~u<\\G>.>; ( ,, ,, .a
,
DATE SORTIE : &-LA-U
~!RAGE AVANT SORTIE : O/N/I
ETAT D'ENTRETIEN :
BON/MOY,'MAU/CAC,'INC.
CIRCONSTANCE : MOR /
ABA / VEN /
VSM
/
-vMs
/
DIS
/ DON
mort/abattage/vente/vente
sous mère/vente mere suit4e/dis'parition/don
DOT / mo/
HER /
DEC
/ FIC
/
AR5
/ INC
dot/troc/héritage/départ
confiage/fin confiage/arrêt suivi/inconnu
CAUSE
animaux > 3 mois MAL /' MNT
/ ACC / INC
maladie/malnutrition/accident/inconnu
animaux < 3 mois
MAI
/
TRC
/ DIJ
/ ACC / INC
mal.infectieuse/troublecroiss/diarrh~e/acct/inconI
I-=----j
:
CER ,
ABATTAGE RAISON
AH0 ,
A%
,UML
", UAC ,
AUT
c&emonie/acceuil
hôte/autoconsom/urg,maladie/urg.accident/autopsie
RAISON :
BAG
/
DST
/
REA
/ ARE
/ INC
besoin argent/destockage/réforme
animal,âgé/autre réforme/inconnue
T!fPE ACPWEREUR '
ELT
/
AUE
/ BOU /
COB
/ AUT / INC
elev.trad./autre elev./boucher/com.bétail/autre/inconnu :
PRIX DE VENTE : ,
L
6

L
t -F. CFA
DESTINATION FONDS : ECO/
APA
/
AAN
/
APD
/ AV1
/ INC
économie/ach.prod.agri./ach.animaux/ach.prod.divers/ach.v~vxes/~nconnu
DESTINATION GEOGRAPHIQUE :
VI
/ CO / DE / RE / PA / AU
/ INC
mem@ village/m.Comm./m.dép./m.r~g./m.Pays/autre
pays/inconnu
POIDSLEJOURDELFSORTiE:
) ., t 1 , , kg

7ix REi@LZR EN CAS DE SORTIE FOUR
MORT OU
PISPARITION
NUMERO BOUCLE : i
.&.
l
.

f
NUMERO MERE/RANG DANS LA PORTEE :
4
RATE DE IWISSANCE :'u--ti c 1 , , , ,
es---
ESPECE : OV / CA
SEXE : M / F
VILLAGE : Id -----w-Me---- m-e - -
DATE DE LA MORT OU DXSPARITION : , . , ~ . , , . ,
AGE A LA MORT :
ETAT D'ENTRETIEN :
BON / MOY / MAU
/ CAC
/
INC
bon / moyen / mauvais / cachectique / inconnu
CAUSE DE LA MORT :
1 - SYNDROME PESTE PETITS RUMINANTS
Z- PNEUMOPATNIES ET MALADIES RESPIRATOIRES
3 - lJz~*~.y~il;3
;IX?5 SYhP!ïOML~
RESPIRATOIRES
4 - MALNUTRITION - CACHEXIE - TROUBLES CROISSANCE
5 - CLAVELEE
6- MALADIE CIJTKNEE ET ECTOPARASTTES
7 - AUTRE MALADIE
8 - CAUSE NON IDENTIFIEE
9 - ACCIDENT
.
1 0 - DISPARITION : PERTE/VCL
11 - AUTRE CAUSE
REMARQUE :

cm ANIMAL ETAIT -SE DEJA coNNu DANS LE swstn P.P.R. :
0 /N
-
-
L'ANShUiS., ETAIT-SL DEJA BOUCLE :
0 / N
* si non
NUMERO MERE/RANG DANS LA PORTE~E :
- -
-

LOCALXSA'i%N ACTUELLE DE L'AHIMAL.
COMMUNAUTE RURA.LE :
.1--

-
-
-
-
-
-

-
-
-
VILLAGE : A-l.---l . . . . . “ . - ----.--....- - - ---..
RESPONSABLE BU TRcX.l?EAU
ETs3NXE : wo / "I'f3 / PE / SE / LE / DX / MD / MJ / MK / BA / BL / SA / BB
NOM :
.
* -
II-----CL--"----
PRC?PRfETAIRE DE L'ANIMAL :
I
ENTREE
DENTXTXON : ~/2/‘4/6/8/u
ACH /
/
ASM
/ DON / DOT / TRO f
HER
achat/ ach. mftre suit&/ ach. SQW la mère / don / dot / t;roc / héritage
ARC
/
REic
/ XNC
arrivée en confFage / retour de confiage / Q-zonnue
ORXGZNE GECICZWWQUE :
Vf
,’ CO
,’ DE
/ RE
/
FA
/ AU
/
IN+‘:
en cas d'achat
TYPE VENDEUR :
ELT
i
AUE
f
COE3
/
INC
dlev, trad, / autre &lev, / com. bétail / inconnu
PRIX D'ACHAT : L
i
L
.
kW.. '
J
F CFA

,
L.N,E,%V,
FICHE Nu3
III - ELEVEUR

Page 2
,
-
_y.
. .-mm.
.._”

<,..-..

1
.._a.
.“.
. . . .- ..-
. .
:
,. . . . .e.J..b: -, _a...-..-
. _ ._
. ” . . . . --Lb -e.-e.
‘,
.
.

..:
:..‘--<
.
. . .
n.
.
.
:
. . .
.,
.
_s.
:
4n-‘e+rMI--
F
.
~.-...w......--
& ..-L.-4~~.“.-
a,,.
.
.*
.
.
s... e
-.
.,’ :

.
.:,,
.
.i

L,N.E.R.V/PROGRAMNE PETITS RUMINANTS
Début 1.1
rl
M T
F i n 1-1
1 FICHE MORBIDITE TROUPEAU 1
Observateur :
Département :
Espèce : OV/CA
?
Fichier manuel
L
-
I
LLL L-L-J
Date saisie sur
Fichier inform.
L-L-I
LLJ
L-LA
Ï
-..

---.

..____-

-
, _ ~

.A__
-..-,
Remp:lir une fiche au debut et une fiche à la fin de l'episode morbide.
_ _- _ . . - - ------.- ___~-_.
___-.
-
-
VILLAGE
tu
NOM RESP. TROUP.
-
1
1
l
l
l
(en clair) . . . . . . . . ..~......................~..~..~~..........~.~....~..~...~.~......~..~....~
EPIDEMIOLCGIE
- Date de l'observation :
IL-LJI
- Nombre d'animaux du troupeau :j1
1
- Nombre de malades rapportés par l'eleveur dopu~s le début de la maladie (y compris
les morts et les guéris) : f 1 1
- Nombre de malades-.observés le jour de la visite :
- ..- - - Nombre de morts observés ou rapportés par l'éleveur depuis le début de la maladtel 1
- Depuis combien de jours la rrtiladie sévit-elle dans le troupeau : 11
1
TYPE DE MALADIE
1 Syndrome Peste des Petits Ruminants
2 Pneumppathie et maladie respiratoire
3 Diarrhée sans symptômes respiratoires
5 Clavelée - Ecthyma*

6 Maladlo cutanée ectoparasite : gale, pou;* puce, tique*
7 Autres maladies : paralysie, r&trite, mammil-e, arthrite, intoxlcat t on*
11 Autre~Cpréciser) :
12 Avortement
* Préciser en entourant la maladie.
Remarque et Description d&kaiIIée
--.
si maladie inconnuo ou ne rentrant pas dans l'un des
_-

.
(Partie à rempl ir seulement ZI la fin de l'épIsode morbtds)
Nombre de fiches sanitaires indivîduolles
établies :
I
I
NUMERO DE L'ANIMAL
No DE SA MERE
MORT
GUERI
lj,II,,=,j,,,,j,

M
G
ZL-LJlll
-

Ivl
G
3Illil[
I

M
G
4111111
1
1
1
I
I
I
1
I
M
G
51
t

M
G
61.11111
-1

M
G
7
JL-LLLLJ
Illlltl

M
G
(entourer iTl0f-t ou gu&-i
Joindre les - 2 fiches de morbidité troupeau (d@but et fin de l'épisode morbfde)
- Les fiches de suivi sanitaire individuelles correspondantes (les attacher
avec un trombone).

L.N.E.R.V./PRCGRAMME
PETITS RUMINANTS
III
S.I
FICHE SUIVI SANITAIRE INDIVIDUELLE
Obs.ervateur :
Département :
Espèce : OV/CA .- -
'B.
F ichier manuel
L-t-l L - u I
Date saisie sur
--.F.
VILLBGE :
r
i
NOM RESP, TROU?. 1
1
I
I
1
(en clair) *.~*......*.*........~....,...~.**..*,,~....,.....~.~*.*.....~.....~~...
--
NUMERO BOUCLE
NUMERG MERE,'RANG
SEXE : M / F
DATE DU DEBUT DE LA WLADlE..: -..,
AGE CE JCUR
.._-w..--- ETAT D'ENTRETIEN
Bon / Moy / Mau / Cac / Inc
TYPE DE MALADIE : entourer le numsro correspondant à chaque type et le ncwn de la-maladie
lorsqu'il y a une astérix: (*>.
1 Syndrome Peste Petits Ruminants
2 Pneumopathies et Maladies respiratotres
3 Diarrhée sans symptômes respiratoires

4 Malnutrition - Cachexie - Trouble croissance*
5 Clavelée - Ecthyma*
6 Maladie cutcnee et Ectoparasite : gale, poux, puces, tiques*
7 Autre maladie : indigestion, méiecrlsation, maladie nerveuse, paralysie, intoxication
me-l-rite, mammite, arthrite*
8 Cause non idontifiee
9 Accident : route, bleesure, cou, chien, chacal, serpent, mise bas, -dy&ocie, corde,

plaquette, fracture*
10 Disparition : perte, vol, mort en brousse*
11 Autre (préciser) :
12 Avortmment

DATE
SIGNES OBSERVES : EVOLUTION
TRA[TEMENT EVENTUEL
le Observation
2" Observation
3' Observation
4e Observation
\\ .
i
, 5e Observation

i
I
L
; 6" Observai-Ion

7e Observation
:
I
fiche sortie mortaIfté
t - l
-
I SSUE
f

DEPARTEMENT : I....tae..LIW 1
POIDS A LA MISE-BAS :
-
-
~PRODUITS,~ : c,1
DCWT VSX'ANTS A LA NAISSANCE : -
-u_--
271PE GENETIQUE DES PR@DiJITS : @vins T/PfW/D/M
Caprins : S/G
NUMERO BOUCLE :(
SEXE :M/F
- -
ANIMAL : v / M ~
aivant/mort
SEXE : M/l?
ANIMAL :
v
f
M
L--..e
-
-
-1
vivant/ mort

I
' L.N.E.R.V. / PROGME PETITS RUMINANTS
-rnIF DU MARQUAGE :
- PREMIER MARQUAGE D'UN YEUNE ANXMAL (' 3 mois) + 1
- REMARQUAGE D'UN ANIMAI, AYANT PERDU SA BOUC!LE + 2
NUMERO MEREl/RANG DANS LA PORTEE : L
t
t
DATE DE NAISSANCE : - - CI1
ESPECE : UV / CA
SEXE
:M/F
VrLu~:t - - - - - ..,. - I-I- ----L
I
NOM DU RESPONSABLE DU TROUvE&u :
u.
u- - - - L - -
c
--
I ANCIEN NUMERO : t
I
i
I
J
I
NUMERU MERE/RANG DANS LA PORTEE :
,:
DATE DE NAISSANCE :
- - .
rL.L..Jk-l-J-J
ESPECE : UV / CA
SEXE :M/F
VILLAGE : I. ----L-IL - - - - - - - - -
NOM DU RESPONSABLE DU TROUPEAU :
t_-"l-aLd-------
NUMERO DE LA BOUCLE PqxE : L, ) 1 & 1 1

/
.-
--t-
. .._-.-
j
/
_.. _-_._.-.j--
j-
.-.
.-. _
-1


:NTIFICATION
LNERV - PROGRAMME PETITS RUMINANTS - ESPECE OVINE - SEXE IUiALE
LOCALISATION ACTUELLE
Département :
RECENSEW D a t e
I I-I
I

I
I

1
SORTIE Date
I 1 I 1 I I I
Comm. rurale :
CIRCONSTANCE* :
Village :
Dentition
Ll
Simple (S)
méros précédents :
. Double (D) El
* si mort CAUSE :
II Nom et ethnie du responsable du troupeau :
* si abattage RAISON :
NAISSANCE Date
I
I I
1
I
1
I
* si vente RAISON :
méro de la
Propriétaire :
I ENTREE Date
I
I

I
I
I

I

I
Type acquéreur :
rre et rang
* CIRCONSTANCE* :
Prix de vente :
ns la fratrie
I

I
I

I
Mode d’élevage :
* en cas d’ACHAT : prix :
Destination fonds :
I
Type
-
vendeur :
38 génétique :
DESTINATION GÉOGRAPHIQUE :
origine des fonds :
Ines particuliers :
ETAT D’ENTRETIEN :
ORIGINE GEOGRAPHIQUE :
méro du père :
I
l

1

1 l 1
dentition Ll
Poids (kg) :
w
w
POIDS (kg) w w
L
L
REPRODUCTION
FINITION
Conduite et alimentation, par
périodes :
INDICES REPRODN.
l.NDICES PRODN. VIANDE
-

33NVSSIOU3
‘3100l0HlWd

SNOIlN3Ati3lNI
3
1
SlN3W31lWU
sea
SP!Od

(6~)
aW
(!)
wa
SP!Od

(61)
afjv

(!)
S!OI4
a6V

(‘$OUI)

‘0’ti.E)

(6)

‘I’V

(S!OU’)
Sp!Od

(fi*)
ma
‘amwq
‘asop
-qa
I
I

L . N . E . R . V .
hynme Rztits
.
0
r:
i;

U
L-L--I LJ !-A
U
ULIU
l-l
U
--L.--l
i,,,L-lu
i i
U
I
8
I
1 I , , 1 u l-l
l-l
I
,

,j
L---lL-lu
U
UU.
L-I
IUU
LJ
U
U
r,,,LlU
LJ
I,.
u
L-u-lu,
U
,,

i w CG > .
Sexe
7lTi’i’iijpi.i
J
l
i


1

1

I

/

I

/

1

[I

i

I
1