CONTRAT TS3*CT91-0007 RAPPORT FINAL Dr Arma...
CONTRAT TS3*CT91-0007
RAPPORT FINAL
Dr Arma Guèye
Février 9996

INTRODUCTION
Durant les deux dernières décennies, la Cowdriose s’est révélée comme une
contrainte majeure à l’intensification des productions animales au Sénégal. A cause
de sa pathogénicité, cette rickettsiose limite l’introduction d’animaux à haute
productivité capables de remplacer avantageusement, dans certains systèmes
d’élevage, le bétail autochtone peu productif ; ce cheptel pouvant lui-même être
affecté par cette maladie. La connaissance approfondie de cette pathologie revêt
donc un caractère prioritaire ; elle permet en outre d’envisager des méthodes de lutte
adéquates, dont la vaccination qui mérite une attention toute particulière.
OBJECTIFS DE RECHERCHE
Les objectifs du programme exécuté au Sénégal portent essentiellement sur :
l la connaissance de I’épidémiologie de la cowdriose dans différentes zones
écologiques ;
l la détermination du pourcentage de tiques infectées, paramètre important pour
l’appréciation de l’intensité de la transmission ;
l l’évaluation de l’efficacité de la souche atténuée produite en culture de cellules,
dans la perspective de son utilisation sur le terrain.
Les diverses activités définies dans le cadre du programme se sont ainsi focalisées
sur ces recherches et des résultats significatifs ont pu être obtenus.

RESULTATS
I - EPIDEMIOLOGIE

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
II
.4. Gueye’
IÉpidémiologie de la cowdriose
au Sénégal. 1. Étude de la transmission
et du taux d’infection d’Amb/yomma
4lb. Mbengue’
variegafum (Fabricius, 1794) dans
A. Diouf’
la région des Niayes
vectrice, en l’occurrence Amblyomma variegatum.
Quelques facteurs importants à préciser, et qui sont sus-
ceptibles de concourir à la réalisation de tels objectifs,
sont :
‘,es auteurs rapportent les résultats de recherches sur les taux
l’infection par Cowdria ruminantit~m
des populations de nymphes et
- la distribution et l’abondance du vecteur et la dyna-
magos d’Amblyomma variegatum dans la zone des NiaTes, ainsi que
mique de ses populations ;
sur les taux cle transmission de cette rickettsie par ces dwerses stases.
Les expériences ont été réalisées sur des moÜtons propenant de la
- la détermination des taux d’infection de la tique et des
*wne sahélienne où la tique vectrice n’est pas endémique. L’estima-
taux de transmission de l’infection aux hôtes sensibles ;
ion du Laux d’infection réalisée par inoculation du broyat de tiques
t des ovins a donné les prévalences suivantes : t = 13.3 p. 100 pour les
nymphes et 1 = l,2 p. 100 pour les adultes. Les taux de transmission
- la situation de l’état immunitaire des animaux en fonc-
calculés sur la base d’un décompte hebdomadaire des nymphes et des
tion de leur âge et de la saison,-dans les différentes
Adultes avec marquage de ces derniers, donnent les valeurs mini-
zones écologiques.
nales suivantes : Il,1 p. 100 pour les nymphes et Y.5 p. 100 pour les
,magos. Des études menées en sta(ion, en utilisant des nymphes et des
Les aspects relatifs à l’écologie des diverses espèces de
imagos gorgées à leur stase larvaire ou nymphale sur des moutons
tiques et les rapports avec leurs hôtes ont déjà été exa-
infectés, ont montré des taux d’infection de 100 p. 100. La transmis-
‘don assurée par des nymphes et des imagos provenant de ces mêmes
minés (4, 5, 10, 11, 12, 13, 15). Quant à la présence de
ots est de 80 p. 100. Des essais de transmission intrastadiale par des
l’agent pathogène chez les tiques, son niveau reste à
mâles et des femelles préalablement gorgés sur des moutons en phase
déterminer, ainsi que la capacité réelle de ces acariens à
d’byperthermie sont infructueux.
la propager parmi le cheptel.
1
L’intérêt de l’évaluation de la prévalence d’une infection
au sein d’une population d’un vecteur peut être illustré
par l’exemple de la mise au point et de l’application de
d
stratégies adéquates de lutte contre la babésiose bovine
INTRODUCTION
(16). Cette méthode fait appel au contrôle de la charge
parasitaire minimale assurant l’immunisation naturelle
La cowdriose est une rickettsiose des ruminants due à
des animaux contre cette maladie.
mCowdria ruminantium (Cowdry, 1925). A l’origine, mala-
îlie strictement limitée à la région faunique afrotropicale,
Dans la même perspective, les premières investigations
elle fut probablement introduite aux Antilles au siècle der-
concernant la cowdriose ont débuté dans la zone des
nier lors de l’importation d’un de ses vecteurs africains, la
Niayes. Des épizooties régulières de cette rickettsiose
-:ique Amblyomma
variegatum (Fabricius, 1794), signalée
sont observées ici, de même que des populations impor-
?ar CURASSON (7). Elle y est devenue une néoenzoo-
tantes d’Amb/yomma variegatum dont les variations
tie, constituant ainsi une menace sérieuse pour les zones
d’abondance saisonnière ont déjà été rapportées (10).
*tropicales du continent américain (2).
Cette région constitue la façade maritime de la zone
sahélienne, avec cette particularité de disposer de
Les pertes importantes qu’elle engendre à la fois sur le
reliques de forêts guinéennes dans certains sites. Elle
bétail exotique et sur le cheptel indigène dans certaines
est caractérisée en outre par un microclimat assez singu-
contrées de l’Afrique, justifient les actions menées en vue
lier résultant des effets du courant froid des Canaries et
“*de son contrôle. Au Sénégal, les bovins laitiers importés
des alizés.
ainsi que les petits ruminants paient un lourd tribut à
cette affection (8, 9). Les paramètres épidémiologiques
Au sein de cette région, une aire géographique de 1 500
ne sont pas encore totalement appréhendés pour favori-
ha, délimitée par les villages de Keur Massar, Kamb et la
“ser une prophylaxie judicieuse et permettre de stabiliser
ville de Rufisque, a été choisie pour mener les présentes
I’enzootie au niveau des aires de distribution de la tique
études. Les effectifs des troupeaux qui exploitent ces
parcours naturels restreints sont évalués à 1 182 bovins
et 461 caprins. Les 167 ovins de ces localités restent plu-
4 *. ISRA-LNERV, BP 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
tôt cantonnés à l’intérieur des villages pour des raisons
3eçu le 3.8.1992, accepté le 14.9.1993.
sanitaires (9).

A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Taux de transmission dans la nature
-
Les moutons destinés aux expériences sont tous des
Les nymphes
Touabire ou des Waralé (Touabire x Peul), et proviennent
-*
de la zone sahélienne où la tique Amblyomma variega-
Trente moutons sont introduits dans la région des Pliayes
tum est très rare et très localisée. Etant donné leurs ter-
où ils fréquentent les différents biotopes. Ils font i’objt
roirs d’origine, ces ovins n’ont vraisemblablement pas eu
d’un suivi clinique quotidien avec prise de températurt,~
de contact avec l’agent causal de la cowdriose. Les ani-
En cas d’hyperthermie, un frottis de sang est confection-
maux choisis, tous adultes et des deux sexes, sont identi-
né puis examiné au laboratoire ; lors de mortalité, un fro+-
fiés par une boucle numérotée fixée à l’oreille.
tis de cortex cérébral est réalisé pour la rechercie d
Les investigations sur le terrain, relatives aux taux
Co wdria ruminan tium.
d’infection des tiques et à la transmission, ont été effec-
Chaque semaine, les tiques sont dénombrées sJr les
tuées à la saison des pluies en ce qui concerne les ima-
gos et à la saison sèche pour les nymphes. Quant aux
moutons sans être marquées, eu égard à la durée asse
essais en station, les tiques utilisées viennent de I’éleva-
limitée de la phase parasitaire de cette stase (6-7 jour-.
ge entretenu au laboratoire. L’examen clinique des ani-
en général).
maux en station dure un mois pour chacune des expé-
riences.
Les imagos
-
Taux d’infection des tiques dans la nature
Comme pour les nymphes, 30 moutons sont placés dar-
les Niayes et sont soumis au même type de suivi qu
Des bovins entièrement détiqués sont conduits au pâtu-
précédemment. Un décompte hebdomadaire de3,
rage le matin afin de servir d’appât à des tiques adultes
Amblyomma est effectué sur l’ensemble des animaux.
qui sont à la recherche d’hôtes. Cependant, pour les
Ces tiques sont marquées à l’aide d’une peinture (Déc(
nymphes, il est fait appel de préférence aux moutons.
rative Enamel, Testors “‘) et d’un liquide correcteur (Liqu’
Dès le retour de ces animaux à l’enclos le soir, les tiques
-
Paper Correction Fluid”‘).
fixées et non gorgées sont récoltées puis mises à gorger
sur des lapins pendant 4 ou 5 jours. Elles sont ensuite
recueillies, mises en lots de 3 puis broyées dans du PBS
(pH 7,2). Ce broyat est centrifugé pendant 5 min à 500
Essais au laboratoire
t/min puis inoculé par voie intraveineuse à un ovin. Un lot
de 30 moutons est consacré à l’étude de chacune de ces
Ils portent d’une part sur l’étude des taux d’infection c! ,
deux stases nymphale et imaginale.
nymphes et d’imagos gorgés respectivement à la stas
larvaire ou nymphale sur des moutons infectés et, d’autre
part, sur les caractéristiques de la transmission de cette
Méthode de calcul
infection.
Si on considère qu’une tique infectée peut transmettre
l’infection à un mouton inoculé, la formule suivante peut
être appliquée :
Taux d’infection par voie transstadiale
Nombre de tiques infectées’
Les moutons M 389 et M 390 sont inoculés avec Ta
TIO’ =
x 100
souche de Cowdria ruminantium isolée de la région des
Nombre total de tiques broyées et inoculées 3
Niayes (8). Des larves sont déposées sur le mouton !
390 aux 5e, 7e et 9e jours après cette infection ; ,:and-.
que le mouton M 389 reçoit des nymphes aux 4e et 5e
Un mouton infecté (présentant une hyperthermie) peut
jours après l’inoculation. Les tiques qui se détachent à In
mourir ou survivre ; dans ce dernier cas, il est inoculé
période où ces animaux font de I’hyperthermie sont récc
avec du sang infecté par une souche de Cowdria rumi-
tées et conservées. Après la mue, les nymphes et lev
nanfium originaire de la même zone. Si aucune réaction
adultes mâles et femelles sont déposés sur lapin pendant
n’est observée, on peut considérer que I’hyperthermie
quatre jours puis recueillis et broyés individuellemen
était causée par l’infection de la tique.
Chaque broyat est centrifugé, le surnageant est iijeci
par voie intraveineuse à un mouton. Dix animaux sent uK
1. = correspondant au nombre de moutons infectés
lisés pour les contrôles concernant chaque stase.
2. = taux d’infection observé.
3. = nombre de moutons infectés x 3.
-

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
Caractéristiques de la transmission
Imagos
Sur les 28 moutons soumis à l’inoculation de broyat de
(“pacité de transmission d’une infection acquise par voie
tiques adultes, seul un animal a manifesté une infection.
t nsstadiale
Le taux minimal d’infection observé est égal à:
D&s nymphes et des imagos des deux sexes issus de la
r :me cohorte que les tiques utilisées précédemment,
c IC supposées infectées, sont placées sur des moutons
à raison d’une tique par animal. Dix moutons sont soumis
TIO =
x100=1,2p.100
aux essais de transmission par chacune de ces stases.
II
28 x 3
. 3nsmission répétitive par les mâles
Cinquante mâles, issus de nymphes gorgées sur le mou-
Taux de transmission dans la nature
tcn M 389 infecté, sont déposés sur le mouton M 457.
( lui-ci, examiné régulièrement, meurt de cowdriose et
r
<
tiques en sont arrachées, puis déposées immédiate-
Nymphes (tableau 1)
ment sur le mouton M 461 qui fait l’objet d’une observa-
t&,n quotidienne. Toutes les tiques se sont refixées.
Sur 30 moutons introduits, 26 ont succombé à la cowdrio-
se. La durée d’incubation d’une infection consécutive à la
jnsmission intrastadiale ( 1 )
transmission par les nymphes est en moyenne de 2
Le mouton M 456 reçoit par voie intraveineuse 4 ml de
semaines selon nos observations en station.
.-ng infecté. Au début de I’hyperthermie, 50 mâles
Sur cette base, c’est-à-dire parmi les 234 tiques décomp-
( lmblyomma
variegatum non infectés sont déposés sur
1,; oreilles de l’animal qui meurt 4 jours après la fixation
tées, précédant la phase d’incubation estimée chez les
de ces tiques. Ces mâles sont arrachés et placés au bout
animaux atteints, l’estimation du nombre total de tiques
&a 4 heures sur les moutons selon la répartition suivante :
susceptibles de concourir à la transmission de la rickett-
l 245 et M 250 reçoivent chacun 5 tiques tandis que les
sie à ces animaux donne une valeur de 183 nymphes.
I lutons M 459 et M 460 reçoivent individuellement 20
Les animaux non atteints de cowdriose ont, en revanche,
tiques.
une charge parasitaire globale de 51 tiques. En suppo-
~F”rize Amblyomma
variegatum femelles non infectées
sant que chaque infection ait été occasionnée par une
I posées sur le mouton M 457 à sa phase fébrile, en
tique, le seuil minimal du taux de transmission est de :
s,nt arrachées légèrement gorgées 2 jours après leur
dépôt, à la suite de la mort de l’animal. Quatorze femelles
Nombre de tiques infectantes
mises à gorger pendant 3 jours sur le mouton M 456
f lrile ont été également récupérées. Ces deux lots de
Ttr =
i nelles sont placés sur le mouton M 458, à côté de
Nombre total de tiques sur les moutons
mâles sains fixés depuis 3 jours. Le décompte des tiques
f&ées effectué au bout de 3 jours indique une fixation de
26
1
nsemble des individus. Ces ovins ayant reçu, soit des
=
x 100 = 11,l p. 100
I ues mâles, soit des tiques femelles, sont suivis sur le
plan clinique.
183x51
I
RÉSULTATS
Imagos (tableau Il)
Taux d’infection des tiques dans la nature
Parmi les 30 moutons exposés à la contamination natu-
a
relle, 16 ont contracté la cowdriose. En station, la durée
ymphes
d’incubation notée pour cette maladie est de 3 semaines
en moyenne si la transmission est effectuée par les ima-
Sur les 30 moutons inoculés, 12 ont réagi et succombé à
gos. Le décompte des tiques fixées durant la période pré-
l&cowdriose. Si, pour chaque animal infecté, une seule
cédant la phase d’incubation de l’infection chez les ani-
ue est à l’origine de la contamination, alors le taux mini-
maux atteints donne un total de 76 tiques mâles et
31 d’infection observé est égal à :
femelles confondus. La charge parasitaire des animaux
Nombre de tiques infectées
non infectés est de 104 imagos. Si un seul imago assure
la transmission dans les conditions naturelles, le taux
.?s =
x 100
minimal de transmission est égal à :
Nombre total de tiques broyées et inoculées
16
II
12
=
Ttr =
x100=9,5p. 100
x 100 = 13,3 p.100
30 x 3
64 + 104
-

A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
TABLEAU I Transmission naturelle par nymphes d’A. variegatum.
Durée de vie après introduction dans les Niayes (jours)
N”
F D T
Diagnostic
0
1 0
20 30
4 0
5 0 i 60
7 0
80 90
100
110
-
~-
t
Introduction à la saison sèche 23.11.89 - 14.01.90
M 251
A
0
-j
M 252
C
3
M 2 5 3
N
1 5
M 2 5 4
-i,-
C
1
M 2 5 5
1
C
2
I
M 2 5 6
C
2
1
M 2 5 7
C
M 2 5 8
C
:
7
M 259
C
1 3

M 2 6 0
C
1 8
M 261
C
2
M 262
C
3
7
M 2 6 3
C
1
M 2 6 4
C
4
M 2 6 5
C
M 2 6 6
C
;
-j
M 2 6 7
C
2
M 2 6 6
C
4
.
M 2 6 9
C
2
2 9
-l
M 2 7 0
C
M 271
C
6
M 2 7 2
C
25
1
M 273
C*
1 4
/
M 2 7 4
N
8
M 2 7 5
C
3
M 2 7 6
C
M 2 7 7
N
2 78
1
M 2 7 8
C
2 2
M 279
1
C
M 2 8 0
.--.A
C
/-
Total
1
2 3 4
,
-
‘= FB. T. (fin décompte des tiques), J = début de I’hyperfhermfe.
: : cowdriose ; A : anaplasmose ; N : négatif: charge parasitaire = valeur des effectifs de tiques précédant /a période d’incubation.

Mouton sutvivant immunisé.
Essais en laboratoire
Caractéristiques de la transmission
Taux d’infection par voie transstadiale
Capacité de transmission d’une infection acquise par vc-
transstadiale

L’inoculation de broyats individuels de nymphes à chacun
des 10 moutons a entraîné, chez l’ensemble de ces ani-
Dans chacun des 2 lots de 10 moutons soumis à I’infe
maux, l’apparition de la cowdriose. II en est de même
tation d’une nymphe (10) ou d’un imago mâle ou femek
pour l’inoculation de broyat (5 mâles, 5 femelles) aux 10
infecté (5 mâles, 5 femelles), 8 animaux ont contracté la
autres ovins. Ceci traduit un taux d’infection de 100 p.100
cowdriose. Ce qui indique, pour chacune de ces stase
,
des tiques, suite à la prise de repas infectant à la stase
un taux de transmission de 80 p.100.
précédente.
I

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
I ‘ABLEAU II Transmission naturelle par imagos d’A. variegatum.
Durée de vie après introduction dans les Niayes (jours)
r
N”
FDT
Diagnostic
Charge
0
1 0
20
30
40
50
60
70
80 +90
100
110
parasitaire
-t
.~-~- ~~
-
Introduction à la saison des pluies 02.08 -28.10.89
M 211
A
6
M 212
C
10
M 213
C + Ect
4
M 214
C
10
M 215
A
17
M216
N
3
M217
A
8
M218
A
1
M 219
N
0
M 220
N
30
M 221
N
6
M 222
c
1
M 223
N
0
M 224
c
2
M 225
N
0
M 226
C
1 2
M 227
C
1
M 228
C
1
M 229
N
6
M 230
N
18
M 231
-ii----
C
6
M 232
C
1
M 233
N
3
M 234
-.-_- 4----
C
2
M 235
C+A
3
M 236
E+A
6
M 237
C
3
M 238
C
1
M 239
C
2
M 240
C
i 5
Total
L 168
-i-
L
’ = F. 13. T. {fin décompte des tiques) ;
= début de I’hyperthermie.
C : cowdriose
; A : anaplasmose ; E : ehrlichiose
; Ect : ecthyma contagieux ; N : négatif.
Charge parasitaire = valeur des effectifs de tiques précédant /a période d’incubation.
I i-ansmission répétitive par les mâles
23e jour (40”5) et 24e jour (4O”l). La biopsie du cerveau
réalisée sur cet animal pour la recherche de Cowcfria
%s 36 tiques mâles recueillies sur le mouton M 457 mort
ruminantium a donné un résultat négatif et la fièvre tran-
e cowdriose et déposées sur le mouton M 461 transmet-
sitoire n’a pas eu de suite fatale. L’épreuve virulente n’a
tent à celui-ci la rickettsie. Ce résultat confirme la possibi-
pas été faite cependant sur l’animal. Les autres moutons
lité de la transmission successive de l’infection à plu-
n’ont manifesté aucune élévation de température jusqu’à
&eurs hôtes sensibles par les mâles infectés (1).
la fin de l’expérience.
I i-ansmission intrastadiale
DISCUSSION
Uarmi tous les animaux ayant reçu des tiques mâles ou
!melles gorgées sur des animaux malades, seul le mou-
Le taux d’infection élevé des nymphes mis en évidence
r3n M 245 a fait de I’hyperthermie aux 21e jour (40”1),
au cours de cette étude et la forte charge parasitaire

A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
qu’elles occasionnent sur le bétail local (10) donnent
nante. La logique serait d’avoir à la stase adulte leS^
ainsi l’explication de l’apparition des épizooties régulières
valeurs cumulées des infections successives contractées
qui affectent les chevreaux de la région (9). Les données
par les tiques aux stases larvaire et nymphale. A
relatives à l’infection des nymphes d’Amb/yomma
contraire, dans la réalité, on observe une diminution d
hebraeum Koch, 1844, au Zimbabwe (17) avoisinent, du
l’importance de l’infection au sein de la population. Ce??
moins pour certaines localités, les valeurs enregistrées
résultats confirment les observations de CAMUS :6) en
dans la zone des Niayes.
station sur le pouvoir vecteur plus important de
nymphes. La rickettsie manifesterait-elle dans les cond-
Face à ce contexte épidémiologique favorable au main-
tions naturelles une action létale ou débilitante sur la
tien et à la transmission de la rickettsie par les nymphes,
tique à la période de la mue, ou après celle-ci ? Csu est-
existe une autre situation certes différente, mais tout de
ce qu’une proportion des tiques infectées au stade larva
même coercitive due aux imagos. Le taux d’infection de
re perdrait l’infection lors de la mue de nymphe en imag,
ces derniers est plus faible. II paraît cependant assez
? En laboratoire, il a été noté une grande longévi,:é des
proche de celui trouvé par CAMUS (6) aux Antilles. Ce
imagos infectés (6) ; certains facteurs comme la teripér?
taux semble en outre relativement constant, car le même
ture et l’humidité y sont constants alors qu’ils sont trè
ordre de grandeur a été noté une année auparavant sur
variables dans le milieu naturel, même si les ,:ique-
des populations de tiques localisées autour du village de
essayent d’y trouver un microclimat particulier. L’environ-
Niayes, site distant d’une dizaine de km de la présente
nement exercerait-il alors un stress sur les individu-
zone (données non publiées).
infectés qui serait à l’origine de la réduction du tau
La transmission réalisée par cette stase sur le terrain est
d’infection observée ? Seules des études comparative=+-
néanmoins très appréciable et ceci suscite des interroga-
interannuelles sur les nymphes et les adultes pourraient
tions sur l’incidence du comportement des tiques adultes
donner des réponses concrètes à ces interrogations.
dans la diffusion accrue de l’infection. A l’inverse des
-
résultats probants sur la capacité d’Amb/yomma
CONCLUSION
hebraeum à assurer la transmission intrastadiale de la
cowdriose (l), les expériences menées sur les mâles et
La cowdriose est une contrainte majeure pour les produc
les femelles d’Amb/yomma
variegatum n’ont pas permis
tions animales dans la zone des Niayes. Son contrôlt,
de réaliser ce type de transmission. En revanche, la
qui est indispensable, devra faire appel, entre autres
transmission répétée par les imagos d’une infection
méthodes, à une lutte judicieuse contre les population-
acquise aux stases précédentes est possible. Les mâles
de tiques en tenant compte de certains paramètre
infectés qui se décrochent d’un hôte pour rechercher des
comme les taux d’infection et de transmission.
-
femelles peuvent, à cette occasion, se retrouver sur un
autre animal et lui transmettre l’infection. Et ce phénomè-
ne peut avoir son importance. En effet, il est courant
REMERCIEMENTS
d’observer des tiques adultes se déplacer sur le sol des
enclos où les animaux sont attachés le soir. Durant cer-
Les auteurs remercient le Pr G. UILENBERG et le Dr J.Lr
taines saisons des pluies, ces acariens peuvent même
CAMICAS pour les remarques et les suggestions qu’il
pulluler en ces lieux et devenir de véritables nuisances.
ont bien voulu apporter au manuscrit et expriment tout
Malgré la faiblesse apparente de l’infection des imagos, il
leur gratitude à la CEE qui a financé cette étude.
-
a été constaté, lors d’études précédentes dans la région,
l’impossibilité de conduire des animaux non immunisés
BIBLIOGRAPHIE
sur les parcours naturels à la saison des pluies sans
-
subir des pertes importantes engendrées par la cowdrio-
se (8, 9, 14).
S’il faut évoquer dans cette situation, l’importance de
l’intensité de I’infestation ixodidienne comme paramètre
- -
7. BARRÉ (N.), UILENBI-,RG
GI. MOREL (P.C.I. CAMUS (E. 3. Dangel
épidémiologique, il est également nécessaire de souli-
ol‘ intduçing hcartwa~cr onio the amrrican mainland: potenti:.l rolc ot
gner le rôle déterminant de la capacité vectorielle de la
indigenous An~hlwrw~rt~
ticki. O~l~l[‘r:\\l<~/~oor.f
.I. 1~. Rats.. 1987, :Y4 : 40:
tique des Niayes dans l’entretien du niveau de I’enzootie.
117.
Alors que dans les Antilles, cette capacité vectorielle est
d’environ 50 p.100 pour cet Amblyomma
(6), la valeur
observée dans les Niayes est, en revanche, de 80 p.100.
Cependant, étant donné la faiblesse des effectifs utilisés,
1. CAMICAS (.J.L.), ROBIN (Y.), LE GONIDEC (G.), SALUZOO (J.P,
il serait aléatoire de conclure sur une différence entre ces
JOUAN (A.), CORNET (J.P.). CHAUVANCY CG.) BA (K.). Etude écob
valeurs.
gique et nosologique des urbovirus transmis par les tiques au Scnégal. 7.
Les vecteurs potentiels du -sirus de la fitivre hémorragique de Crime
.
La régression du taux d’infection des tiques entre la stase
Congo (Vins CCHF) au SCnCgnl er en Mnuritnnie. Cnh. ORS7’OM. .sc
nymphale et la stase imaginale paraît néanmoins surpre-
Ent. tnci<l. Pnr~~,sit.. 1 Y86. 24 : 255-263.
II

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
12, GUEYE (A,), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.). Tiques et hemopamsi-
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A~nh/~ornrr~cc \\wriegcrhm (Fabricius, 1793) in the Niayes region. Rrvrw
infeccicin de Arr,rh/~onrrna t,~~rieg<ltr//r~ (Fabricius, 1794) en la region de
&ev. Méd. véf. Ptry~ trop., 1993. 46 (3): 441-447
Niaycs. RYWP Eh. Méd. vit. Prry.v rrr~p.. 1993 46 (3): 441-447
be authors report the results of researcb on infection rates of
Se presenlan lus resultados de investigaciones sobre las tasas de
nmblyomma variegatum nympha and imago populations by Cowdria
infection por Cowdria ruminatztiam de poblaciones de ninfas e ima-
ruminantium in the Niayes region as well as on the transmission rates
gos de AmbZyomma variegatum en la zona de Niayes, asi como las
nyf A. variegutum by the various stases. The experiments were carried
tasas de transmision de esta rickettsia en sus diversos estadios. Las
rt on sheep from the Sahelian zone where the vector tick is not
experiencias se Ilevaron a cabo sobre ovinos provenientes de la zona
tdemic. The infection rate, estimated by inoculating sheep with
sahelina, donde la garrapata vector no es endémica. La estimation
ground ticks, gave the following prevalences: t = 13.3 % for nymphae
de las tasas de infection, producida por inoculation de un extracto
and t = 1.2 % for adults. The transmission rates calculated on the
de garrapata a 10s ovinos, presento las siguientes orevalencias : t =
sis of a daily Count of nymphae and adults (which were marked),
13,3 p. 100 para las ninfas y t = l,2 p. 106 para 10s adultos. La tasa
ave the following minimum values: 11.1 % for nymphae and 9.5 %
de transmision, calculada sobre la base de un conteo semanal de
rjr imagos. In-station studies, using nymphae and imagos gorged at
ninfas y adultos, con marcacion de estos ultimes. nresentci Iris
‘their larval or nymphal stase on infected sheep, showed infection
siguientes valores minimos : 11,l p. 100 para las ninfds y 9,5 p. 100
rates of 100 %. The transmission by nymphae and imagos originating
para 10s hnagos. Estudios Ilevados a cabo en estacion, utilizando
om the same groups amounted to 80 %. Intrastadial transmission
rlc
ninfas e imagos Ilenos en estadio larval o ninfal sobre ovinos infecta-
ssays by males and females previously gorged on sheep in hyper-
dos, mostraron tasas de infection del 100 p. 100. La transmision
Iermia, were unsuccessful.
ocasionada por las ninfas e imagos provenientes de estos mismos
lotes es de 80 p. 100. Ensagos de transmision intra-estadial por
machos y hembras, previamente alimentados sobre ovinos en fase de
hipertermia, fueron infructuosos.

-
Informations
P U B L I C A T I O N S
CIRAD-EMVT
RESISTANCE OR TOLERANCE OF
ANIMALS TO DISEASE
-f >
AND
-
VETERINARY EPIDEMIOLOGY AND
-
DIAGNOSTIC METHODS
-
Proceedings of EEC Contractant Workshops
_
2 - 6 November 1992, RETHYMNO, CRETE (GREECE)
-
CIRAD - EMVT
CEC -
Centre de tiopbration
Commission
Internationale en
of the Europea
Recherche A ronomique
Communities --
our le
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D&e 0 pement
Bbpartement d’ levage et
l!
de M6decine Vbtérinaire
Ce daxment est disponible ci :
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EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
A. Gueye’
D. Martinez*
Mb. Mbengue’
Th. Dieye’
IÉpidémiologie de la cowdriose au
Sénégal. II. Résultats de suivis
A. Diouf’
séro-épidémiologiques
GUEYE (A.). MARTINE2 CD.). MBENGUE (Mb.). DIEYE (Tb.).
évolution et son maintien au sein des troupeaux, selon le
DIOUF (A.).‘Épidémiologie
de la cowdriose au Sénégal: II. Résultats dé
contexte écologique. Si la distribution d’un vecteur per-
suivis séro-épidémiologiques. Revue Élev. M&l. vér. Puys trop., 1993. 46
(3) : 449-454
met de définir approximativement les limites géogra-
phiques d’une enzootie transmissible, les paramètres tels
Les auteurs rapportent les résultats de suivis séro-épidémiologiques
que le niveau et la dynamique des populations du vec-
réalisés dans la zone sabélienne, la zone des Niayes et en zone nord-
teur, leur taux d’infection, les pratiques d’élevage, et la
guinéenne respectivement sur des zébus, des bovins Diakoré et des
taurins Ndama. Des veaux âgés de 0 à 3 mois ou de 3 à 6 mois ont fait
période des mises bas contribuent à moduler la prévalen-
l’objet de prélèvements de sang tous les trimestres et ceci durant
ce de l’infection chez les hôtes sensibles dans l’espace
environ 20 mois. Au test d’immunofluorescence, 70 p. 100 environ
et dans le temps.
des veaux âgés de 0 à 1 mois donnent dans les Niayes et en zone nord-
guinéenne des résultats aositifs vis-à-vis de l’antigène Cowdriu rumi-
L’évaluation dans cette optique de la situation sérolo-
&ntium, tandis que la crévalence est de 92 p. loi entre 3 et 6 mois.
Au-delà du 2e trimestre, on obtient 100 p. 100 de positifs. En zone
gique du cheptel bovin vis-à-vis de la cowdriose fait
sabélienne, la prévale& de l’infection eit nulle. Des résultats obte-
l’objet de cette étude réalisée dans différentes zones
nus sur un échantillon d’une centaine de bovins adultes au niveau des
écologiques : la zone des Niayes, la zone sahélienne, la
zones écologiques suivantes : la zone sahélienne, la zone des Niayes,
la zone nord-soudanienne, la zone nord-guinéenne, indiquent une
zone nord-guinéenne, la zone nord-soudanienne.
bonne corrélation entre les taux de positivité et l’im@rtance des
populations
d’dmblyomma variegatum.
La zone sahélienne
Mots-clés : Bovin Diakoré Bovin Ndama Zébu Veau Cowdriose
Cowdrirr rurninnntium
- Antigène - Épidémiologie - Enquête patholo-
gique - Immunofluorescence - Prévalence - Ambl~omrno
variegutrrm
Elle est caractérisée par un climat tropical sec du type
Sénégal.
sahélo-sénégalais (1). C’est la zone d’élevage du zébu
Gobra. Amblyomma variegatum est quasi absent de
cette aire géographique, seuls quelques rares individus
INTRODUCTION
sont quelquefois récoltés sur des oiseaux migrateurs
(14).
La cowdriose, rickettsiose due à Cowdria ruminantium
(Cowdry, 1926), est connue depuis plus d’un demi-siècle.
La zone des Niayes
Les données sur son épidémiologie sont demeurées
cependant longtemps limitées aux seules indications sur
Elle est située en zone sahélienne, mais sa façade mari-
le rôle vectoriel de diverses espèces de tiques du genre
time lui fait bénéficier d’un microclimat particulier résul-
Amblyomma : A. hebraeum Koch, 1844 (19), A. variega-
tant des effets du courant froid des Canaries et des ali-
tum (Fabricius, 1794) (3, 4), A. gemma Donitz, 1909 (17),
zés. Les bovins sont ici des “Diakoré”, terme local
A. pomposum Donitz, 1909 (21), A. lepidum Donitz, 1909
désignant le produit du croisement du zébu (130s indicus)
(16) et au constat, d’une part de l’effet du stress dans
et du taurin Ndama (Bas taurus). La tique Amblyomma
l’apparition des manifestations cliniques chez les ani-
variegatum, vectrice de la cowdriose en Afrique de
maux autochtones et, d’autre part, de la grande sensibili-
l’Ouest, est abondante dans la région (10).
té des bovins à haute productivité introduits dans cer-
taines régions tropicales (8).
L’application de tests sérologiques, en particulier de
La zone nord-guinéenne
I’immunofluorescence au diagnostic de la cowdriose (5,
20) ouvre de nouvelles perspectives à la compréhension
Région la plus humide du Sénégal, elle est caractérisée
des caractéristiques de cette affection, notamment son
par un climat tropical considéré comme un sous-climat
maritime du climat sahélo-soudanien (1). Le bovin
1. ISRA-LNERV, BP 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
Ndama est la seule race exploitée par les agropasteurs.
2. CIRAD-EMVT, BP 1232, 97185 Pointe-à-Pitre Cedex,
Amblyomma variegatum est l’espèce largement dominan-
Guadeloupe.
te dans la région et ses populations sont très importantes
Reçu le 18.6.1993, accepté le 14.9.1993.
(15).
- Revue l?lev. Méd. vét. Pays trop., 1993,46 (3) : 449-454
449

A. Gueye D. Martinez Mb. Mbengue Th. Dieye A. Diouf
La zone nord-soudanienne
Production d’antigène
-
Elle possède les caractères soudaniens tant sur le plan
Le stock Sénégal de Cowdria ruminanfium, originaire de
climatique que de la végétation (1). Parmi le cheptel
la zone des Niayes (8), a été utilisé pour la préparation
bovin de cette région, on distingue à la fois des Ndama et
des antigènes nécessaires à la réalisation des sérolo- -
des Diakoré. L’infestation du bétail par Amblyomma
gies. Pour ce faire, les Cowdria ont été produites en cul-
variegafum est faible (12).
ture de cellules endothéliales bovines selon la méthode
décrite par MARTINEZ et a/. (20). Lorsque la lyse du
tapis cellulaire provoquée par le parasite atteint 90 p. 100 -
MATÉRIEL ET MÉTHODES
environ, les cellules encore adhérentes au flacon sont
grattées et mélangées au surnageant. Ce dernier’ est
alors centrifugé à 2 500 g pendant 15 min. Le culot
resuspendu en tampon PBS constitue l’antigène qui est -
Suivi sérologique des veaux
conservé à -20% sous forme d’aliquotes jusqu’à utilisa-
tion.
Des suivis séro-épidémiologiques sont effectués pendant
18 à 21 mois dans la zone des Niayes, la zone sahélien-
ne et la zone nord-guinéenne, sur des veaux nés et éle-
vés respectivement dans ces régions. Chaque individu
Immunofluorescence indirecte
est identifié par une boucle numérotée, fixée à l’oreille.
Dans la zone des Niayes, à partir de 1988, 102 veaux
Après décongélation, la suspension d’antigène est d luée -
sont suivis, dont 30 âgés au départ de 0 à 1 mois, 34 de
au l/lOO dans du PBS (pH = 7,4) et déposée sur des
1 à 3 mois et 38 de 3 à 6 mois ; en 1989, 69 veaux sont
lames à immunofluorescence à raison de 10 ul par :;Pot.
rajoutés à ces effectifs.
Les lames sont séchées puis fixées avec du méthanol et _._
utilisées immédiatement. Sur chaque spot, on dépose 10
Dans la zone nord-guinéenne, cette étude porte sur 162
ul de sérum dilué au 1/80 et on incube en atmosphère
individus presque tous nés en 1989, dont 78 âgés au
humide à la température du laboratoire pendant 30 min.
départ de 0 à 1 mois et 84 de 1 à 3 mois.
Chacune des lames porte un sérum négatif et un siirum -
positif, dilués au 1/80, servant de témoins de spécificité.
Au niveau de la zone sahélienne : à partir de 1988, 168
veaux ont fait l’objet d’un suivi, et cet effectif comprend
Les lames sont ensuite lavées une fois avec du PBS puis
trempées dans cette solution durant 10 min. Du serum
73 veaux de 0 à 1 mois au départ, 72 de 1 à 3 mois et 23
anti-IgG bovines conjugué à la fluorescéine et dilu5 au -
de 3 à 6 mois ; en 1989, 38 veaux supplémentaires âgés
l/lOO dans du PBS contenant 0,Ol p. 100 de bleu Etians
de 0 à 1 mois complètent l’échantillon.
est ajouté. Les lames sont remises en atmosphère humi-
de pendant 30 min puis lavées et trempées comme pré-
cédemment dans du PBS. Les lames sont montées .avec -
Corrélation entre sérologie maternelle et
du glycérol et examinées au microscope à immunofluo-
sérologie du veau
rescence.
-.
Afin d’établir une corrélation entre la situation immunitaire
de la mère et celle du veau durant les dix premiers jours
après sa naissance, parmi les veaux suivis, 69 individus
RÉSULTATS
de la zone des Niayes et 60 de la zone nord-guinéenne
sont prélevés en même temps que leurs mères.
Suivi sérologique des veaux
-
Séroprévalence chez les bovins adultes
Les résultats des suivis dans la zone des Niayes et la
À la saison sèche et à la saison des pluies, dans chacu-
zone nord-guinéenne sont illustrés dans les tableaux l et
ne des zones écologiques précédemment citées, un
II. Le pourcentage des veaux présentant des anticorps _
échantillon de 200 bovins est pris au hasard et chaque
durant le mois qui suit la naissance est d’environ 70 p.
individu subit un prélèvement. Pour la zone nord-souda-
100 dans ces deux régions, Cette valeur augmente pro-
nienne, les prises de sang ne sont effectuées qu’à la sai-
gressivement pour atteindre 100 p.100 après 6 mois.
son sèche. Les sérums recueillis de ces prélèvements
-
sanguins sont centrifugés à la vitesse de 3 000 tours/min
Au niveau de la zone sahélienne, aucun résultat positif
pendant 15 min puis répartis dans des tubes en plastique
n’a été obtenu, ce qui traduit une prévalence nulle de
de 2 ml et conservés à -20°C.
l’infection dans cette région.
-
450

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
Corrélation entre sérologie maternelle et
positifs et 22 cas négatifs (tableau 1) correspondant à un
sérologie du veau
taux de positivité de 68 p.100 dans ce groupe.
Dans la zone nord-guinéenne, sur les 60 mères préle-
*Dans la zone des Niayes, sur les 69 couples mère-veau,
vées, la prévalence observée est de 100 p. 100, tandis
toutes les mères se sont révélées positives, indiquant
que chez les veaux, seuls 44 individus présentent des
une prévalence de 100 p. 100 de l'infection sur ces ani-
anticorps, les 16 autres étant négatifs, ce quidonne un
Imaux, alors que l'on distingue chez les veaux 47 cas
taux de positivité de 73 p. 100 (tableau Il).
-TABLEAU 1 Suivi sérologique des veaux dans la zone des Niayes.
Classe d'âge (en mois)
* = pourcentage d’animaux séropositifs
(effectifs) ; ** = veaux prélevés en même temps que leur mére
SS = saison sèche ; SP = saison des pluies.
NF = non fait.
m
c TABLEAU II Suivi sérologique des veaux dans la zone nord-guinéenne.
Classe d'âge (en mois)
Saison de
T-
6-9
I
9-12
12-15
1 5 - 1 8
18-21
= -décembre1988t
100 (10)
100 (4)
100 (56)
100 (37)
100 (22)
NF
100 (30)
NF
NF
100 (118)
lOO(41)
100 (8)
* = pourcentaqe d’animaux positifs (effectifs) ; ‘* = veaux prélevés en même temps que leurs mères
- SS = saison s‘èche ; SP = saison des pluies.
NF = non fait.

A. Gueye D. Martine2 Mb. Mbengue Th. Dieye A. Diouf
TABLEAU III Séroprévalence chez les bovins adultes.
Total récoltes mensuelles
Période
d’A. variegatum sur 40 bovins
pendant 15 mois
Zone écologique
Saison sèche
Saison humide
Total

Abondance relative /
(en p. 100)
/
1
8 656**
IL
Zone des Niayes
97,7 (175)*
87,3 (126)
(GUEYt7)et al. j
28,7
1
i----
i-
Zone sahélienne
0 (165)
0 (101)
0
---m-j
21 280
/
1
Zone nord-guinéenne
93,6 (202)
92,7 (178)
(GUEYE et al.
/
77,4
/
Ï-
/
-7
Zone nord-soudanienne
5,5 (200)
4,09
-
* : pourcentage d’animaux séropositifs (effectif) ; l * : étude réalisée durant 18 mois
-_
Séroprévalence chez les bovins adultes
observations de DU PLESSIS et a/. (6) sur la nature
essentiellement cellulaire de l’immunité en ce qui conter- _
Les résultats sont rapportés dans le tableau III. Ils témoi-
ne la cowdriose ? Le défaut de réponse humorale consta-
gnent d’une prévalence très élevée de l’infection dans la
té chez quelques individus pourrait ainsi résulter de
zone des Niayes et la zone nord-guinéenne avec un taux
l’interférence même momentanée de facteurs déiavo-
supérieur à 90 p. 100. Dans la zone nord-soudanienne, la
rables à une production correcte d’anticorps. Et ce type i
prévalence très faible est de l’ordre de 5 p. 100. En zone
de carence immunitaire n’entraînerait pas automatique-
sahélienne, l’infection est inexistante.
ment un risque pour la vie de ces ruminants.
Le taux élevé d’animaux séropositifs constaté dans ter- -
DISCUSSION
taines régions signifierait a priori une prévalence très
forte de l’infection par Cowdria. Cette interprétation est
tempérée par les réactions croisées observées à I’immu-
La séropositivité précoce des veaux, apparaissant dès la
nofluorescence indirecte entre Cowcfria ruminantium et -
période du 2e au 10e jours après leur naissance,
diverses espèces d’Ehr/ichia (2, 7, 18). Les études ,éali-
témoigne d’une transmission passive d’anticorps mater-
sées au Sénégal ces dernières années par l’introduction
nels par le colostrum. Si la grande majorité des individus
dans la région des “Niayes” de bovins de races exotiques
en reçoit, certains veaux se révèlent cependant négatifs.
(8) et de moutons provenant de la zone sahélienne, où -
L’absence de réponse positive au test chez ces derniers
Amblyomma
variegatum n’est pas endémique (13), indi-
est-elle la conséquence du non-transfert d’anticorps
quent pourtant une intensité de transmission très élevée
colostraux par la mère ou tout simplement d’une consom-
de l’infection. En effet, la quasi-totalité de ces anirnaux
mation insuffisante de colostrum par le veau ?
conduits ici sur les pâturages naturels ne surviveni pas -
au-delà d’un à deux mois et meurent généralement de
Dans les zones écologiques où le niveau des populations
cowdriose. Par ailleurs, les chevreaux nés dans :ette
d’Amblyomma
variegatum est élevé, en l’occurrence la
région succombent également à la maladie dès qu’ils-
région des “Niayes” et la zone nord-guinéenne, on note
commencent à fréquenter les pâturages après avoir été
parmi les bovins adultes une petite fraction de l’ordre de
maintenus après leur naissance dans leur enclos au villa-
8 à 13 p, 100 des effectifs échantillonnés sans anticorps.
ge (9). Néanmoins, un élément d’incertitude existe quant
Ces animaux ne sont pas pour autant affectés par la
à la signification des résultats d’un tel suivi séro-éoidé- _
maladie qui sévit à l’état d’hyperenzootie dans les Niayes
miologique, d’autant que l’on sait qu’Ehr/ichia bovis existe
(8, 9). La survie de ces bovins dans ces conditions peu
au Sénégal et aurait également la tique A. variegatum
propices trouverait-elle alors son explication dans les
comme vecteur (22).
452

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
CONCLUSION
œ Les résultats du suivi séro-épidémiologique sont en adé-
marge des aires d’endémicité du vecteur, la faiblesse
quation avec la distribution et l’abondance du vecteur.
des populations de tiques ne permet pas d’assurer une
Pour le cheptel bovin indigène des zones à populations
infection des bovins à grande échelle. L’impact éventuel
I d’Amb/yomma variegatum importantes, l’absence de
de la maladie sur les animaux non immunisés demeure
mortalité imputable à la cowdriose traduit une situation
inconnu et mérite d’être évalué.
de stabilité enzootique. En ce qui concerne les zones en
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20. MARTINE2 (D.), SWINKELS (J.), CAMUS (E.), JONGEJAN (F.).
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453

A. Gueye D. Martinez Mb. Mbengue Th. Dieye A. Diouf
-
GUEYE (A.), MARTINEZ (D.), MBENGUE (Mb.), DIEYE (Th.),
GUEYE (A.), MARTINEZ (D.), MBENGUE (Mb.), DIEYE IT~.),
DIOUF (A.). Epidemiology of cowdriosis in Senegal. II. Results of sero-
DIOUF (A.). Epidemiologia de la cowdriosis, en Senegal. II. Resu tados -
epidemiological investigations. Revue Eh. Méd. vét. Puys frop., 1993,
del seguimiento sera-epidemiologico. Revue Elev. Mkd. véf. Pop trop.,
46 (3): 449-454
1993,46 (3): 449-454
The authors report the results of sera-epidemiological monitoring of
Los autores presentan 10s resultados de seguimientos sero-epide-
Zebu, Diakoré and Ndama cattle in the Sahel, Niayes and North Gui-
miohigicos Ilevados a cabo en la zona sahelina, la zona de Niayes y la -
nea zones, respectively. Calves aged O-3 or 3-6 months were subjec-
zona nor guineense, sobre cebues, bovinos Diakoré y taurinos
ted to blood sampling every three months for a period of 20 months.
Ndama respectivamente. Durante 20 meses se obtuvieron muestras
In the Niayes and North Guinea zones, the immunofluorescence test
sanguineas trimestrales de terneros de 0 à 3 meses y de 3 à 6 meses
showed that about 70 % of O-l month old calves reacted positively to
de edad. El test de inmunofluorescencia mostr6 que aproximada-
the Cowdria ruminantium antigen, whereas the prevalence was 92 %
mente 70 p. 100 de 10s terneros de 0 à 1 mes de edad, originarios de -
between 3 and 6 months. After the age of 6 months. the results were
las zonas de Niayes y nor guineense, presentaron resultados positivos
100 % positive. In the Sahelian areaythe prevalence of the infection
para el antigeno de Cowdria ruminantium, mientras que la prevalen-
was null. Results obtained with a sample of about 100 adult cattle
cia fue del 92 p. 100 entre 3 y 6 meses de edad. A partir del segundo
from the Sahel, Niayes, North Sudan and North Guinea zones, sho-
trimestre, se obtienen 100 p. 100 de resultados positivos. En la zona
wed a good correlation between positivity rates and the size of
sahelina, la prevalencia de la infecci6n es nula. Los resultados obte- -
Amblyomma variegatum populations.
nidos a partir de una muestra de un centenar de bovinos adultes, en
las zonas ecol6gicas sahelina, Niayes, nor sudanense y nor guineense
Key-words: Diakoré cattle - Ndama cattle - Zebu cattle - Calf - Heartwa-
indican una buena correlaci6n entre las tasas de positividacl y la
ter - Cowdria ruminantium Antigen - Epidemiology - Pathological sur-
importancia de las poblaciones de Amblyomma variegatum.
-_
vey - Immunofluorescence - Prevalence - Amblyomma vuriegutum -
Senegal.
Palabras calves : Bovino Diakoré - Bovino Ndama - Cebu - Temero -
Cowdriosis - Cowdria ruminnntium - Antigeno Epidemiologia -
Encuesta patologica - Inmunofluorescencia - Prevalencia - Amblynnma
variegutum - Senegal.
-
-
-
454

* A. Gueye I
STVM-93
Mb. Mbengue l
- Th. Dieye I
~ A. Diouf 1
M. Seye I
ICowdriosis in Senegal :
m M.H. Scyt:
some epidemiological aspects
GUEYE (A.), MUENGUE (Mb.), DIEYE (Th.), DIOUF (A.), SEYE
immune status is concerned, data are available for only
(M.), SEYE (M.H.). La cowdriose
au Sénégal : quelques aspects épidé-
few ecological zones (13).
miologiyucs.
Kvlwe Éla,. MPd. ,Y?. PC~!S rrop., 1993. 46 ( l-2) : 2 17-22 I
This article records the abundance of the vector in the
Les résultats d’une ktude sur l’abondance d’Amblyomma variegatum
dans des zones écologiques différentes et des taux d’infection par
main geographical areas and the tick infection rate in the
Cowdria rurninantium
dans les nymphes et les adultes de la tique de la
North Guinean zones; the seroprevalence in the Sudano-
zone nord-guinéenne sont présentés. En même temps la séroprévalen-
Sahelian, North Sudan and the hinterland of the North
ce a été déterminée. Selon cette étude, le vecteur est le plus fréquent
dans la zone nord-guinéenne, suivie par la zone sud-soudanienne et la
Guinean zones is also reported.
zone côtière des Niayes. Ailleurs, les populations de la tique sont
absentes ou peu importantes. Le taux d’infection dans la zone nord-
guinéenne est élevé : 1.1 D. 100 au moins chez les tiques adultes et
?,8 p. 100 chez les nymphk La séroprévalence dans les zones nord-

soudanienne et soudano-sahélienne est très basse à l’intérieur, tandis
MATERIAL AND METHODS
qu’elle est plus élevée proche de la côte.
Abundance of the vector
The distribution and the abundance of Amblyomma varie-
gatum
have been established essentially by studies on
INTRODUCTION
the population dynamics of this species in different ecolo-
gical zones of Senegal, i.e. :
Since the 197Os, the introduction of exotic dairy cattle of
- Sahelian zone : annual rainfall of 300 to 500 mm, grass-
high productivity in the Niayes ecological zone has
land type of vegetation ;
emphasized the importance of cowdriosis as the major
pathological constraint to the development of animal pro-
- Coastal region of the Niayes: annual rainfall of 400 to
duction (3). Further findings on the mortality of native
600 mm , grassland and palm trees (Elaeis guineensis) in
goats occurring periodically confirm also the role of this
clay soil depressions ;
disease (4).
- Sudano-Sahelian zone : annual rainfall of 500 to
The lack of reliable information on the epidemiology toge-
800 mm ; shrubby grassland ;
ther with the control of this infection as a major objective,
justify the ongoing research programme aiming to investi-
- North Sudan zone : annual rainfall of 800 to 1 000 mm ;
gate the most important parameters of the disease : the
grassland and woodland ;
vector, namely Amblyomma
variegatum (Fabricius, 1794),
the agent and the immune status of the livestock.
- South Sudan zone : annual rainfall of 1 000 to 1 200 mm ;
woodland ;
The vector distribution has been established by previous
studies consisting in collecting ticks on cattle of different
- North Guinean zone : annual rainfall of 1200 to
ecological zones and on wildlife (7). Studies have been
1850 mm ; woodland and forest.
performed in the Niayes area to assess the importance of
the infection by Cowdria ruminantium (12). As far as the
In each of these zones, apart from the coastal Niayes,
40 cattle, 40 sheep and 40 goats were subjected to a
monthly removal of all their body ticks. In the particular
case of the Niayes region, the study was limited to cattle
and goats since sheep do not graze on natural pastures.
TO compare the abundance of A. variegatum in the diffe-
rent ecological zones, the level of cattle infestation by
adult ticks is used as the criterion. In fact, the larvae and
1. Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Laboratoire
national de l’élevage et de recherches vétérinaires (LNERV), BP
nymphs of this species may engorge on several types of
2057, Dakar Hann. Sénégal.
hosts, particularly birds.
_ Revue Élev. Méd. vét. Pays trop., 1993, 46 (l-2) : 217-221
217

A. Gueye Mb. Mbengue Th. Dieye A. diouf M. Seye M.H. Seye
Infection rate of Amblyomma variegatum
Indirect immunofluorescence
in the North Guinean zone
The test was carried out as described by MARTINEZ’ et
During the rainy season of 1992, unfed adult ticks were
a/. (15).
collected from cattle grazing in day time on natural pas-
tures. Unfed nymphs were collected according to the
The antigen suspension is thawed and diluted I/l00 in -
same procedure.
PBS (pH 7.4), and a drop of 10 ~1 is deposited on each
spot of special slides for immunofluorescence. The SI de ‘.
The adult ticks and nymphs were fed on rabbits for 4 to
is dried and then fixed in methanol. 10 FI of serum (1,‘80
5 days. They were divided into groups of 3 ticks and
dilution) is deposited per spot. A positive and negat ve -,
ground, then suspended in PBS (pH 7.2). The suspension
control serum at the dilution of 1/80 is applied to one spot
1
was centrifuged for 5 min at 500 rpm. The supernatant
each of each slide. The slide is incubated for 30 min in a
was injected into a sheep by the intravenous route. A total
moist chamber at room temperature. The slide is washed
of 30 sheep was used for each tick stage (nymphs and
for 10 min in PBS and an antibovine IgG conjugate dilu- -
adults). The temperature of the sheep was recorded
ted I/l00 in PBS with 0.01 % Evans blue is applied.
daily.
Slides are again kept in a humid atmosphere for 30 min
All sheep originated from cowdriosis-free areas in
and washed in PBS, as previously.
-
Northern Senegal. If we assume that one infected tick
They are mounted with glycerol and examined under a
cari transmit the infection to an inoculated sheep, the fol-
fluorescent microscope.
lowing formula cari be applied :
Total number of ground ticks infected
RESULTS
An infected sheep (showing hyperthermia) may die or
survive. In the latter case, it is challenged with blood
infected with Cowdria ruminantium originating from the
Abundance
same area. If no reaction is observed, it is considered that
the previous hyperthermia was caused by tick infection.
The data on tick collection are reported in table 1. The *
parasite burden caused by adult ticks during one year
(map 1) allows to define three levels of abundance deter-
Seroepidemiology
mined as follows :
In March 1992, blood was collected from animals living in
Range of data
the following ecological zones :
9,618 - 53 = 9,565.
-
- 451 cattle in the North Sudan zone ;
If we retain 3 classes corresponding to the 3 categories :
- 271 cattle in the hinterland of the North Guinean zone
not abundant, abundant and very abundant, the length of
(Kedougou) ;
the class is :
--
- 149 cattle in the hinterland of the Sudano-Sahelian zone ;
9,565 : 3 = 3,188.
- 354 cattle in the coastal area of the latter zone.
Therefore the superior limit of the first class is : 3,188 +
The sera collected were centrifuged at 3 000 rpm for
53 = 3.241
-
15 mn. The supernatant was dispensed in 2 ml tubes and
stored at -20°C.
not abundant : < 3,241
The second class interval is : [3,241-6,429] : abundant.
-
Antigen production
The third class interval is : very abundant : z 6,429.
A Senegalese strain of Cowdria ruminantium originating
from the Niayes area has been maintained in endothelial
For the different ecological zones we get the followilg _
cells (1, 15). A suspension of elementary bodies and
classification :
morulae is stored at -20°C in 200 FI aliquots.
- not abundant : North Sudan and Sudano-Saheli3n
zones ;
- abundant : Niayes and South Sudan zones ;
* : IRo = Infection rate observed
** : Number of sheep infected
- very abundant : North Guinean zone.
218

STVM-93
111,
TABLE I Ticks collected on cattle, sheep and goats.
~----.----- Ecological zones
Niayes*
Sahelian
---mm. -1
Sudano-
Not-th
North
Sahelian
Sudan
Guinean
Cattle
L= 365
0
L = 8 060
N = 1 457
N = 3 739
(r-l = 40)
A = 6 834
A = 53
A = 89
A=9618
~. .-~~--
Sheep
d;-- ~------~--~
0
L= 2


L=1131
L = 837
l
j N=
421
N =
735
(n = 40)
A = 2
A=
53
-- -~-~-.---- -+ -~-
A=
163
Goats
+-! L =43 834
0
0
L= 1
I L=
307
j N = 5675
N= 4
: N=
141
(n = 40)
i
A=
525
L L= Larvae
N = Nymph
A = Adult tick

* Study done during 18 months
Adult ticks
One out of 30 inoculated sheep died; no other sheep sho-
wed hyperthermia. The infection rate is :
IRO = 1/90 x 100 = 1 .l %
Seroprevalence
The results are given in table II. The seropositivity is low
in the Sudano-Sahelian and North Sudan zones.
However, the prevalence is higher near the coastal area
- **
of the Sudano-Sahelian zone.
TABLE II Ifa test results of cattle of different ecological
zones.
Ecological zones Number of
Number of
sera
positives
/o positives
Sudano-Sahelian
-. Infection rates
- Hinterland
149
8
5.3
- Coastal
354
107
30.2
Nymphs
t ~---- --~~ ~-~~-~-~-
a Seven out of 30 inoculated sheeps contracted the infec-
i North Sudan
451
6.9
tion, 2 died, 5 recovered and did not react to a new inocu-
lation of infected blood. The observed infection rate is the
North Guinean
I following :
- Hinterland
271
IRo = 7/90 x 100 = 7.8 %
219

--
A. Gueye Mb. Mbengue Th. Dieye A. diouf M. Seye M.H. Seye
DISCUSSION
REFERENCES
The distribution and the abundance of A. variegatum in
1. BEZUIDENHOUT (J.D.), PATERSON tC.L. I. BARNARD (B.J.H.) bz
the different ecological zones correspond to the observa-
~‘i/ro sullivation o f Cowtlrio wr7firrtrrltirrm Or~~l~~~,rtc~~~oo~t .I. l’czt. .Yc.s..
lY8.5.52: 113-120.
tions made by MOREL (16) on the normal habitat of the
species in West Africa. However this tick is not the most
2. CAMUS (E.). Contribution it I’ctudc Cl~idcrniol~)~ique
de la cowdriose 1
important numerically, in comparison with the other spe-
(Cowtlrio nrrilin<rn/i,rr,l) en Guadeloupe. Thèse Dot Sci.. Ors;!!. Université
de Paris Sud, 1987. 202 p.
cies connected with livestock in the South Sudan and
coastal Niayes zones (5, 9). In the latter regions,
.3. GUEYE (A.), MBENGUE (Ml~.>. KEBE (B.). DIOUF (A.). Nore +.<oo- _
Boophilus geigyj AESCHLIMANN and MOREL, 1965 and
tiologiquc sur la cowdriose bovine dans Ics Niays au SCn+aI. Rel,rr<, 5lc\\..
Méd. IYQ. ftrp twp.. 1982. 35 : 2 I 7-3 19
B. decoloratus (KOCH, 1844) are numerically more
important. On the contrary, the species is definitely domi-
4, GUEYE (A. ), MBENGUE (Mb.). DIOUF (4.). Situation +i7ootlolo-
nant in the North Guinean zone (10).
giquc actuelle de la cowdrioe des peiils rmninants dans les Niayes du _
S&l&al. Rel%ir lik,,. Mthl. I.dr. /‘(/y.y Ify,., 19x4, 37 : 16X-27 1.
The observed infection rates are based on a low number
5. GUEYE (A. I, MBENGUE (Mb.). DIOUF (A.). SEYE (M.). Tiqu:s et
of ticks and sheep and their statistical significance
h~nlol)“r’lsiloses
du béklil au %nCgal. 1. La région de< Niayes. Rnw .Slcl,.
remains to be assessed.
Méd. vér. P0y.s trop., 1986, 39 : 38 I-393.
-
The high infection rate of ticks in the North Guinean zone
6. GUEYE (A.), CAMICAS (J-L.). DIOUF (A.). MBENGUE (hlb.).
Tiqua ct hEmoparasitoscs du bétail au Sénégul. II. La r@gion sahtlitnne.
recalls the data recorded in the coastal Niayes. The infec-
KPLw< Rh. Méd. 1v;1. ftry mq., 19x7, 40 : 1 1 Y- 12.5.
tion rates of adult ticks are equivalent in these two areas.
On the other hand, nymphs are more infected in the
7. GUEYE (A.!. CAMICAS (J-L.). Distribution de5 tiques du bétail. In : --
Élevage ct pokntialités pas(oralcs \\ahclicnncs. Synthèses cartographiques.
Niayes. However the high infection rate of ticks in the
Sén&d. Mnisonï-All»rt, France. IEMVT, CTA. l%9. p. 20.
coastal North Guinean zone and the abundance of the
vector may explain the very high prevalence of infection
X. GUEYE (A.), MBENGUÇ:
(Mh.), DIOUF (A.). Tique\\ el hémoparnsi-
toses du b&lil ilu Sén@l. III. Lu mnr nord-soudanienne. Ke~,/r<a Élan. ,If&f. -
found previously among cattle in this area. Concerning
\\Y?. Prrys trop., 1 Y 89 > 42 : 4 1 I -.l.20.
the seroprevalence, the low positivity rates in the hinter-
land of the Sudano-Sahelian zone and the North Sudan
9. GUEYE (A.). MBENGUE (M.). DIOUF (A.). Tiques et h&noparasioscs
du belail au Sénégal. IV. La /one \\ud-st>udaniennc. Kï~,rrc É/c,\\,. i2lkl. l?;t.
zone correspond with the scarcity of the vector. The coas-
Pqs mp., 19x9, 42 : 5 17-52X.
tal microclimate allows a larger population of this tick.
This fact explains the high prevalence in this site.
I(l. GUEYE (A.). MBENGUE (Ml~.), DIOlrF (A.), SONKO (M. L.).
Tiques CI hfmoparasitcs du bElail au Sénégal. V. La zone nord-guinknne.
The seropositivity of the Niayes and coastal North
Rc~wr k?/c\\,. Md. vd. Ptry.s mp. t h paraike).
-
Guinean zones which reaches about 90 % is far higher
1 1. GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A. ). Tiques et h&n,opan sites
(13).
du bétail au Sénégal. VI. La ame soud;rn«-snh~licnnc. Rmxc Elrl,. .WPri.
&. f’trys !/y~. (à paraîlre).
The serological cross reaction between Cowdria ruminan-
12. GUEYE (A.), MBENGUE (Mh.), DIOUI’ (A.). Epidémiologie de la -
tium and Ehrlichia bovis (2, 14) does not allow an easy
cowdriose au SCnégal. 1. E(ude de la transmission et du taux d‘infètzlion
interpretation of the results obtained.
d’Art+»rnrncl voricgcmrn (Fabricius, 1793) dans In région des Ninpes.
Rrlwe Elcï. M&l. vc;t. Puy.~ tvc~f’. là paraître l
Nothwithstanding the Iow prevalence of the infection in
the Sudano-Sahelian and North Sudan belt, no mortality
13. GUEYE (A.), MARTINE% (D.), MBENGUE (Mb.). DIEYE (Th.). -
DIOUF (A.). Epidémiologie dc la cowdriose au SénCgal. II. Résultals de
is recorded SO far in cattle, even if the disease is recogni-
suivis zéro-épidemiologiyues. Rrl,/rc, Llc\\,. Mk/. I.&. Ptrn ftqv. 15 paraî re).
zed in goats of this area.
14. LOGAN (L.), HOLI.AND (C.J.), MEBUS (C.A.). RISTIC (M.).
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rect Huorescent test. Revue &‘hs. Mcid. ~@t. Pcr~.\\ rwp.. 1990. 43 : 1 SY- 166 -
The authors are grateful to Dr D. MARTINEZ for his kind
16. MORE], (P.C.). Conkbution à la connaissance de la distributior des
supply of the antigen and thank Pr G. UILENBERG and
tiques (Acarien\\, Ixodidac ct Ambl~~)n~inidne) en Afrique ~lhiopil:nne
continentale. ThZsc Doct. S-i. nat., Fac. Sci. Orsay. Uni\\. Pari>. 1969. 388
Dr 0. SYLLA for their comments on the manuscript.
p. (Annexe cartographique, 62 car(e<).
-
-
.
220

STVM-93
GUEYE (A. I, MBICNGUE @lb.), DIEYE (Th.), DIOUF (A.), SEYE
GlJEYI< (A.), MHENGUE (Ml~.), DIEYE (Th.), DIOUF (A.), SEYE
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1093, 46 (l-2) : 117-21 I
1. Tbe results of a study on the abundance of AmhZyomma variegatum in
Se describen 10s resultados dr un estudio sobre la abundancia de
different ecological zones and of Cowdriu rt~n~inarztizcnz infection rates
AmbZyomma variegatum en diferentes zonas ecologicas, asi como las
in nympbal and adult ticks of tbe North Çuinean zones are given.
tasas de infection de Cowdriu ruminantitrm. tanto en garrapatas adul-
Joint research is also conducted on the evaluation of seroprevalence.
tas y cornu en estadio ninfal, en diferentes zonas al norte de Guinea.
.
In tbis study, it appears that the vector is most important in thc
Conjuntamente se Ilevo a cabo una evaluacidn de la seroprevalencia.
J*- North Guinean zone. followed bv the South Sudan and the coastal
Segun nuestros resultados, el vector es mas importante en la zona
Niayes zones. Elsewhere, the tick populations are not significant or
norte de Guinea, el sur de Sudan y las zonas costeras de Niaves. En el
absent. The infection rate in the North Guinean zone is high : 1.1 5%
resto del territorio las poblaciones de garrapatas son minimas o
at least for adult ticks and 7.8 % for nymphs. The seroprevalence in
nulas. La tasa de infection, en la zona norte de Guinea es elevada : al
the North Sudan and the Sudano-Sahelian zones is very low in the
menos 1.1 p. 100 para las garrapatas adultas y 7.8 p. 100 para las nin-
I hinterland whereas the values are higher near the toast.
Pas. La seroprevalencia es baja en las regiones internas del norte de
Sudan y en las zonas sudano-sahelinas, mientras que en las zonas cos-
teras es mas elevada.
L
221

II - TESTS DE VACCINS

STVM-93
7. Jongejan ’
S.W. Vogel lY
ro
i. Gueye .’
IVaccination against heartwater using
in vr’tro attenuated Cowdria rurninantiurn
organisms
Sequential passage of Cowdria in bovine endothelial celi
(BUE) cultures and the resulting attenuation of a
Senegalese isolate of Cowdria has been reported recent-
cs pitSSiigCS successifs de Cimdrin rrrntirianliunf (sl0cli Séllépl) dans
ly (12). We have carried out further immunizations of
ncs rullures de cellules endothCIiales
oml)ilirales bovines on1 produit
sheep with the attenuated Cowdria vaccine. Here we
une perte de virulence sans perte d’ilnmunogéllicit~, comme il II ét6
&nwntré antérieurement. Dans une nouvelle expérience, 3Y moulons
report on the response of European and African sheep to
lerlandais ont 4té immunisés avec des rickettsirs attc%uécs du 21~
vaccination and of European sheep to homoloqous and
assage ct ont été éprouvé: -VCC ILS stock honwloguc et des stocks
heterologous Cowdria challenge under labora;jri Iccnditi- .
hét6rologues
dc C. rlrnli/rfrrztil,,rr. Suite A I’imniunisation, plusieurs des
ons.
moutons ont montré une hyperthermie pendant 2 jours au plus, sans
uésenter ui!e autre réaction clinique à ia vaccinaiion. Tous les mou-
)ns ont développé des titres élevés d’anticorps cnntre Cow~?ria.
‘Cpreuve homr~logue virulente de 10 moutons n’a provoqué aucune
rbartion clinique. d~ruontrant ainsi une imrnunit~ solide. I.es rCac-
tiens aux épreuves hftérologues ont vari entre la presque al~sence de
MATERIAL AND METHODS
tiaction et la cowdriosc
mortelle, selon le stock utilisb. I.es résultals
mt commentés par rapport aux n&hodes d’immunisalion contre 18
wdriosc qui existent actuellement. A u !%ncgal, 3 0 Illoutr,ns saIN!-
liens srnsiblcs ont été immunisés avec des rickettsics atlbnuées du
Cowdria stocks
passage 21. Treize d’entre eux ont présenté une hyperthermie. le seul
r(ltre simptômr clinique fut une diarrhée passagère. l .es animaux
Seven stocks of Cowdria ruminantium were used : a
nmunisés sont & présent exposés à I’inf’ection naturelle dans les
iaycs, région d’où le stock SGnégal a été isolé à l’origine.
Senegalese isolate, designated “Senegal” (9), two South
African stocks, “Welgevonden” (3) and “Bal1 3” (7), an iso-
late from Guadeloupe, “Gardel” (15) and three other
stocks from Africa, “Um Banein” from the Sudan (8),
“Umpala” isolated by M. ASSELBERGS in Mozambique
(unpublished) and the “Lutale” stock from Zambia (9).
All stocks were stored as infective blood stabilates in
INTRODUCTION
liquid nitrogen with DMSO as cryoprotectant. The infec-
tivity of the isolates had been tested before in susceptible
&otective immunity against cowdriosis cari be induced in
goats (Saanen breed) by intravenous inoculation of 2 ml
aliquots of thawed blood stabilate (9, 10, 14). It had been
usceptible ruminants by infection with virulent blood and
“ubsequent treatment of the reaction with antibiotics (1).
previously shown that mortality in similar untreated goats
was 100 % for the Senegal isolate (12 out of 12),
This type of immunization is practiced in South Africa
dsing virulent sheep blood infected with the Bal1 3 stock,
Welgevonden (5/5), Garde1 (5/5), Um Banein (4/4) and
)Ilowed by treatment with tetracyclines (13). Although
Lutale (4/4). The Umpala stock was also highly virulent
but was tested in two animals only (both died). The Bal1 3
&eful to control the disease, the vaccine is far from ideal.
In addition, the existence of distinct antigenic differences
isolate appeared somewhat less pathogenic with a morta-
lity rate in untreated goats of 10 out of 13 (10).
&efween Cowdria isolates (4, 5, 9, 10) may explain the
ccurrence of clinical cowdriosis in animals that were vac-
cinated with this vaccine based on the Bal1 3 isoiate.
Cultivation
The method of cultivation of Cowdria has been described
before (12). Briefly, bovine umbilical endothelial (BUE)
cells were grown in RPMI 1640 medium. Monolayers
1. Department of Parasitology and Tropical Veterinary Medicine,
Yniversity of Utrecht, P.O.Box 80.165, 3508 TD Utrecht, Pays-Bas.
were inoculated with Cowdria (Senegal stock) and incu-
bated on a slowly rocking platform. Cowdria growth
Visiting scientist from the Onderstepoorl Veterinary lnstitute to the
Ut?iversity of Utrecht’.
medium consisted of Glasgow Minimal Essential Medium
(GMEM) supplemented with 2.9 g/l tryptose phosphate
3. LNERV, ISRA, B.P. 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
broth, penicillin (100 IU/ml), streptomycin (100 pg/ml),
CIRAD-EMVT,
10 rue Pierre Curie, 94704 Maisons-Alfort, France.
amphotericin B (1.25 pg/ml), HEPES buffer, L-glutamine
Revue Élev. Méd. vét. Pays trop., 1993, 16 (1-2) : 223-227
223
-

F. J,ongejan S.W. Vogel A. Gueye G. Uilenberg
(2 mM) and 10 % newborn calf serum. The growth cycle
Immunofluorescence test
of Cowdria consisted of reticulate bodies (RB) within BUE
cells resulting in elementary bodies (EB) which were
BUE cultures infected with Cowdria (EB score 3+) were
released into the culture medium (11). Cowdria infection
centnfuged at 4 C for 15 minutes at 15,000 g. Peilets
of BUE cells was scored as follows : RBs (l+), scanty
‘were resuspended in PBS, spotted onto microscope
intracellular colonies, less than 1% of BUE cells infected ;
slides, dried and fixed in acetone. The slides were incu-
(2+), approximately 10% of the cells infected ; (3+), vir-
bated with twofold titrations of sera in PBS starting from
tually all cells infected. Score for EBs : (l+), scanty extra-
1:80 up to 1:20,480. Positive and negative control sera
cellular particles ; (2+), present in large numbers, coinci-
were also tested. Fluorescein isothiocyanate-labeled rab-
ding with moderate cytopathic effect ; (3+), heavily
bit anti-sheep immunoglobulins were used as second
infected culture supernatant, coinciding with destruction
antibodies. Fluorescence was observed with an Olympus
I
of most BUE cells.
BH2-RFL microscope.
Cultures with 3+EBs were used to passage Cowdria onto
other BUE cells with an average interval of 10.3 days
Monitoring
Ir
(range 8-34 days) between passages. BUE culture
supernatant heavily infected with elementary bodies
Serum was prepared for the IFA test prior to immuniza-
(score of 3+) of passage no 21 (324 days in culture) was
lion and at weekly intervals thereafter. Rectal tempera-
centrifuged at 10,000 g for 10 min, washed and resuspen-
tures were recorded daily and the animals were inspected
ded in sucrose-phosphatE-glutamate
buffer (SPG) (2) and
daily for clinical symptoms. Brain smears of animals that
stored at -80°C.
died were examined for clusters of C. ruminantium in
capillary endothelial cells, after methanol fixation and
Giemsa staining.
Vaccination
At Utrecht, a total of 39 adult female Tesselaar sheep
I
were inoculated intravenously with attenuated Cowdria of
RESUL1’S
passage 21, at a dose of 0.5 ml of culture supernatant,
deepfrozen at -80°C in SPG buffer. The animals were
All sheep vaccinated at Utrecht developed antibodies to
monitored by daily temperature records, clinical inspzc-
-
Cowdria with titres ranging from 640 to at least 5120 as
tion, as well as collection of blood samples for serology at
determined by immunofluorescence. Six out of the 39 ani-
weekly intervals. All vaccinated animals were challenged
mals had elevated temperatures for a maximum of
by the intravenous route on day 30 post infection with
2 days, but no further clinical response to the vaccine was
2 ml of virulent blood stabilates. These had earlier been
observed.
I
shown to cause fatal heartwater in control animals. The
first group, which consisted of 10 sheep, received an
Challenge of 10 of the sheep (no 373 to 382) with the viru-
homologous challenge by inoculation of virulent blood
lent homologous Senegal stock, previously shown to be
stabilate (Crlll) infected with the Senegal stock. The
lethal for all non-vaccinated control animals, did not pro-
remaining 29 animals were divided into 5 groups of 5 ani-
voke any clinical reaction, demonstrating that these ani-
mals and one group consisting of 4 sheep. Each group
mals were solidly immune (table 1).
was challenged with a different Cowdria isolate, either
Umpala, Lutale, Gardel, Ball 3, Um Banein or
The other 29 sheep vaccinated at Utrecht with the atte-
I
Welgevonden, 30 days after the animals had been vacci-
nuated material were challenged with heterologous iso-
nated.
lates. Reactions varied widely from no clinical reaction at -’
all to fatal cowdriosis, depending on the stock of cowdria
In Senegal, 60 local sheep from the northern Sahel zone,
used for the challenge (table 1). Four out of 5 sheep were
where Amblyomma
ticks and heartwater are rare and
fully protected against Umpala, whereas one animal reac- ‘1
sheep have been shown before to be susceptible to the
ted with a transient fever only. Three out of 5 sheep chai-
disease (6), were transported to the laboratory in Dakar
lenged with the Lutale isolate were immune, one was ;
and maintained free from ticks. Serum was prepared from
partially immune and the fifth animal required tetracycline .r
the animals and tested in the indirect fluorescent antibody
treatment to prevent a possibly fatal outcome of the
test (IFA test). 30 of the animals were then immunized
disease. Reactions to Ball 3 and Garde1 stocks were simi-
with attenuated EBs of the 21st passage of the Senegal
lar : 2 out of 5 sheep were immune, whereas the remai-
ning animals were partially immune or required tetracycli-
111
stock, as described above. The animals are presently
exposed, since 57 days after immunization, together with
ne’ treatment. The remaining 4 sheep challenged with the
the 30 non-immunized controls, ‘to natural infestation by
ticks in the coastal Niayes region of Senegal, north of
Dakar, where A.variegatum and heartwater are common
63).
1. Oxytetracycline (Engemycin@)
at 20 mg/kg IM.
224

.
STVM-93
m
and heterologous Cowdria isolates.
- Sheep
Challenge
Incubation
Duration
Time
IFA
number
stock
period
of fever
to death
Outcome
titre*
(dws)
(Ws)
(dv4
\\dm-~.----..d-.
-..~.
.-
^
373
Senegal
no reaction = immune
2 5120
.-
-
374
Senegal
no reaction = immune
25120
--
-
375
Senegal
no reaction = immune
15120
-
-
376
Senegal
no reaction = immune
2 5 6 0
-
-
rli
377
Senegal
no reaction = immune
2 5 6 0
-
-
378
Senegal
no reaction = immune
25120
-
-
i
379 380
1
Senegal Senegal
no reaction = immune
6 4 0
-
-.
no reaction = immune
640
-
3 8 1
Senegal
-
no reaction = immune
640
- -
382
Senegal
no reaction = immune
> 5120
_ _
.
t-
’k
394

Umpala
1 7
40.6
2
-
/partially immune
t 5120
- -
-
412
Umpala
no reaction = immune
2 5120
.-
408
Umpala
no reaction = immune
2560
.-
-
!
396
Umpala
no reaction = immune
2 5 6 0
-
-
j
393
Umpala
no reaction = immune
Z 5120
I
:-
400
Lutale
AI.2
5
-
Engemycin treatment
6 4 0
386
Lutale
4iII.l
2
-
I
i
406
Lutale
-
partially immune
2 5 6 0
Lutale
-
no reaction = immune
25120


398
/
-
Lutale
-
/ no reaction = immune
2 5120
- 388
no reaction = immune
> 5120
-
-.
i
Garde1
1 5
40.7
-
Engemycin treatment
2 5 6 0
403
/
4 0 1
Garde1
1 5
41.1
-
Engemycir. rreatment
2 5 6 0
*
402
Garde!
1 6
.-
40.5
partially immune
/
1280
-
.-
409
Garde1
no reaction = immune
2 5 6 0
-
.-
-
Garde1
no reaction = immune
1280
\\- _.-EL
.~
-
-~----
*--- .- -.
t-
!m
399
Ball 3
41.7
4
-
Engemycin treatment
2 5120
390
Ball 3
40.7
3
-
Engemycin treatment
2 5120
<
397
Bal1 3
41 .o
3
-
pat-tially immune
2 5120
-
-.
3 9 1
Bal1 3
--
no reaction = immune
2 5120
._
.-
-
383
/
Ball 3
-
no reaction = immune
2 5120
.i-_ -~---
-
----.--~-
,
395
Um Banein
40.9
1 4
fatal heartwater**
? 5120
- -
4 1 1
Um Banein
41.6
Engemycin treatment
2 5120
-
404
Um Banein
41.9
Engemycin treatment
2 5120
-
389
Um Banein
41.1
Engemycin treatment
6 4 0
-
387
Um Banein
41.5
Engemycin treatment
2 5120
/
~~--
-~ - . . -.
Welgevonden
9
41.7
1 9
fatal heartwater**
25120
1 2
41.7
T
Welgevonden
1 8
fatal heartwater**
> 5120
Welgevonden
1 2
40.4
1 4
fatal heartwater**
2 5120
Welgevonden
1 2
41.6
1 5
fatal heartwater*’
6 4 0
i
@“A/I sheep were negative
for Cowdria antibodies prior to vaccination ; fhe /FA titre was determmed four lweeks after vaccination but pnor to challenge inoculation.
Heariwater
confirmed by the demonstrafion of ricketfsial
inclusion bodies in brain crush smears.
Um Banein isolate required treatment, after one of them
Antibody levels after vaccination did not correlate with the
kd died. Finally, the attenuated vaccine did not protect at
level of protection induced.
f against challenge with Welgevonden, resulting in
In Senegal, 13 of the 30 vaccinated sheep had a febrile
?ath due to cowdriosis of all 4 vaccinated sheep.
response after vaccination, and a temporary diarrhoea

F. Jongejan S.W. Vogel A. Gueye G. Uilenberg
was observed. No other clinical signs were noticed and
be reported elsewhere. Further experiments are under-
none of the animals was treated. Results of exposure to
way to determine whether attenuation of other isolates
field challenge Will be reported later.
cari also be achieved. Finally, it remains to be shown if
Amblyomma ticks feeding on vaccinated animals will
transmit avirulent or virulent rickettsiae.
DISCUSSION
ACKNOWLEDGEMENTS
In the first report on vaccination with live attenuated Cow-
dria ruminantium the vaccinated animals were challenged
with the homologous virulent Senegal stock (12). In this
The resear’ch presented here was supported by the
study it is confirmed that a solid protective immunity cari
EurOpean Community (DG XII), STD-2 programme,
be induced in sheep (n = 10) against a lethal challenge
contract no. TS2-0115-C entitled: “Integrated Control of
with the homologous isolate. In view of possible repla-
Cowdriosis and Dermatophilosis of Ruminants”, and con-
cernent of current vaccination using virulent blood with in
tract TS3*-CT91-0007 (STD-3 programme) entitled :
vitro attenuatec’ organisms, it was important to determine
“Réseau de Recherches sur la Cowdriose et ses
reponses to heterologous challenge under laboratory
Vecteurs”. Bas den HOLLANDER and Cees SCHIPPER
ronditions. It was found that responses to heterologous
are thanked for their c?re of the experimental sheep.
Cowdria challenge varied depending on the isolate used.
For instance, on the one hand 4 out of 5 sheep were pro-
tected against challenge with the Umpala isolate. whe-
reas on the other hand 4 out of 4 sheep died due to chal-
REFERENCES
lenge with the Welgevonden isolate.
It has been demonstrated previously that antigenic diffe-
rentes between stocks of Cowdria play an important role
in small ruminants (5, 9, 10). For instance, cross-immuni-
ty experiments in goats have shown that 3 out of 5 goats
immunized with the virulent Senegal stock died of heart-
water after challenge with tlie Welgevonden isolate (10).
Therefore, the fatal outcome of heterologous challenge of
sheep with the Welgevonden isolate in the present study
could be expected, although immunologic?l differences
between the two isolates appear to be much more pro-
nounced in goats than in sheep (10).
Responses of vaccinated sheep to challenge with Ball 3,
Lutale, Garde1 and Um Banein isolates were hetero-
S. DU I’LESSIS (J.L.), VAN GAS (L.), OLIVIER (J.A.), BE%UIDI:N-
HOUT (J.D.). The hcreroamicitv of Cowdria rumirmzri~rr~~ smcks : Crus~-
genous. Two or three animals in each group were fully
-
_
immtmity
and serology in sheep und palhogenicity to micc. O,lt/‘~~~rc,/~/“>‘r
protected, whereas the remaining animals were partially
J. Vu. Rus., 1989, 56 : 195.201.
immune or required treatment, apart from all 5 sheep
challenged with the Um Banein isolate, which all reacted
6. GUEYE (A.), MBENGUE (M.), DIOUF (A.). VASSILIADIZS (Ci.).
Prophylaxie de la cowdriose et observ+ions sur la pathologie ovine d;ms la
severely. This was surprising in view of the fact that com-
rb?ion des Niayes au Sénégal. Relxrre E/~~S. M&l. V&r. Pcry.~ trop., IYXY. 42 :
plete cross-protection between this stock and Bal1 3,
497-503.
Lutale and Garde1 isolates has been reported in goats
7. HAIG (D.A.). No~c on the use of the uhite mouse for the transport of
(10, 14, 15). Finally, 4 out of 5 sheep challenged with the
\\trains of hearlwater. J. South Afr. Vu. Med. Assoc., 1952. 23 : 167- 170.
Umpala isolate from Mozambique were protected, indica-
ting a high level of cross-immunity between this isotate
X. JONGEJAN CF.), MORZARIA (S.P.), OMER A. SHARIFF. HASHlhl
IM. ABDALLA. Isolation and transmission of heartwarer (Cmdricr rumi-
and the attenuated Cowdria from Senegal.
!ftr~itiu!n infection) in Blue Nile province. Sudan. Ver. &.r. Co~~nu~~., 1984.
8 : 141.145.
It cari be concluded that antigenic differences are an
important factor in the development of improved vaccina-
9. JONGEJAN (F.), ‘IJILENBERG (G.), FRANSSEN (F.F.J.), GLil:Yli
tion methods to prevent cowdriosis. It should however
(A.). NIEUWENHUIJS (J.). Antigenic differences belween sroclq of
C’m~lriu nrh~mfi~un.
RL’s. l’et. Sci.. 1988, 44 : 186. t 89.
also be stressed that lack of cross-protection between
stocks may be more pronounced in small ruminants than
10. JONGEJAN (F.), THIELBMANS (M.J.C.), BRIERE (C.). UILEN-
in cattle. It is therefore important to determine the extent
BERG (G.). Antigenic diversity of Coltso!r?tr rro>rinrrnriunr isolates derermi-
ned by cross-imrnunity. RC,\\. V~I. Sci., 1991. 51 : 24-28.
of heterologous field challenge in cattle vaccinated with
attenuated Cowdria, in addition to experiments with small
1 1. JONGEJAN CF.), ZANDBERGEN (MA.), VAN DE WIEL (P.A.), DE
ruminants. The attenuated vaccine is currently tested
GROOT (M.), UILENBERG (G.).The tick-horne rickertsia COM~~/,~LI ,-!01t-
in a
IM~I~~WJ~ hâs a Ch/n~nydi~~-like developmental cycle. On&r.s~epoorf
field tria1 using sheep in Senegal, the results of which Will
J. V~I.
Re.i.. 199 1. 58 : 227.231.
226

STVM-93
L
Sequenlial passage of Cowdria mminnntimr (Senegal isolate) in cul-
Se ha demostrado que 10s pasa,jcs srguidos de C’gwdrirt norhznfiurr~
tures of bovine umhilical endotheliai cells has rt.sulted in loss of viru-
(aislamiento de Senegal) en cultivas de células de endotelio umbilical
Îce without loss of immunogenicity, as previously demonstratcd.
hovino, rcsulta en la pérdida de virulencia, sin pérdida de inmunoge-
e have carried out furlher immunization of 3Y Dulch shecp using in
nicidad. Se Ile+6 a caho la inmunizacion dt 3Y ovcjas holandesas,
_ ..ro attenuated rickettsiae of passabcr 2 21 and challengcd thesc ani-
mrdiante el uso de rickettsias atenuadas in vitro, a1 pasaje 21. Estos
mals either with the homologous or with heterologous C«>udricr stocks.
animales se proharon con scries homologas o hetérologas de Cowdrio.
After vaccination several sheep developed elevated rectal temperatu-
Después de la vacunacion, varias ovejas prescntaron temperaturas
; for a maximum of 2 dîys, but no further ctinical respanse to the
rectales elcvadas, durantc un nniximo de dos dias. pero no se observa-
<cine was ohserved. Ah cheep developed high titres of antihodies to
ron otros signas ctinicos secundarios a la vacuna. ‘I’odas las ovejas
,owdria. Challenge of 10 shcep with the hon~ologous virulent stock
desarrollaron titulos altos de anticuerpos contra Cuwdria. Diez (10)
did not nrovoke anv clinical reaction, demonstrating that these ani-
ovejas fueron sometidas a una serie homologa virulcnta, sin presencia
@ls weie solidly immune. Reactions to heterologous’challenge
varied
de reacciones clinicas, Io que dcmuestra la solida inmunidad de estos
trn virtuallv no reaction to fatal heartwater depending on thc stock
animales. I,as reacciones a las serics heter6mgas variaron de la ausen-
S+driu used. These results are discussed in relation to currently
cia de reaccion hasta cowdriosis fatal, scgun el tipo dc serie. Estos
.,ailable vaccination methods against cowdriosis. In Senegal 30 sus-
resultados se cliscuten en relation a 10s métodos existcntcs dc vacuna-
ceptihle sahelian sheep were immuniaed with attenuated rickettsiae of
cion contra la cowdriosis. En Senegal, se inmunizaron 30 ovejas sahe-
wsage 21. Nyperthermia was seen in 13, the only other clinical
linas nusceptihlcs, con rickettsias atenuadas al pasaje 21. En lrece de
nptom was a temporary diarrhoea. The immunized animais arc at
ellas se observa hipertermia. El otro sintoma clinico presente fue una
!Sent exposed, together with 30 controls, to field challenge in the
diarrea pasajera. Los animales inmunizados se encuentran actual-
ntayes, the area where the Senegal isolate was originally isolated.
mente expuestos, junto con 30 controles, a pruebas de campo en
ri
Niayes, zona de origen del aislamiento scnegalts.
“Y >\\,ordv : Shecp - Iicartwater - C’oa~/ritr
mtri~rmrrirrrn Cell prow~h
vine cndothelial ce11 Immunoloyical technique - A~knuated vaccine
‘ibody - Vaccination - Virulence Hypcrthcrmi~~.

MICROBIOLOGIE
Essai sur le terrain d’un vaccin atténué contre la cowdriose
A. Gueye’, F. Jongejan2, Mb. Mbenguel, A. Diouf’, G. Uilenberg3
GUEYE (A.), JONGEJAN (F.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.),
son utilisation à grande échelle. Ce contrôle fait l’objet de
“JILENBERG (G.). Essai sur le terrain d’un vaccin atténué contre la
la présente étude. Le lieu expérimental choisi est une
xwdriose. Revur Élrv. Méd. vér. Pays trop.. 1994. 47 (4) : 40 l-404
région où l’infection sévit sous forme hyperenzootique (1,
Les auteurs rapportent les résultats d’un essai sur le terrain d’une
2, 4) en raison de la présence importante de la tique vec-
souche sénégalaise de Cowdriu ruminantium atténuée par passage sur
trice Amblyomma
variegatum (Fabricius, 1794) et d’un
fulture cellulaire. Trente moutons vaccinés et 30 moutons témoins
taux de transmission élevé de l’infection (6). L’essai est
;Ont introduits dans la région des Niayes au Sénégal et font l’objet
J’un suivi quotidien. Dans le lot témoin, 22 cas de mortalité dus à la
réalisé durant la saison sèche à la période d’intense acti-
cowdriose sont observés dont un seul est associé à I’anaplasmose.
vité des nymphes qui débute au mois de décembre (4).
Dans le lot vacciné, 13 animaux sont morts et Cowdria n’a été décelée
-!ue sur deux moutons qui souffraient auparavant d’ehrlichiose ou
i’ananlasmose. Trois autres cas d’ehrlicbiose et deux autres cas
MATÉRIEL ET MÉTHODE
d’anaplasmose sont également enregistrés parmi ces 13 animaux. Le
problème de l’interaction pathologique semble être à l’origine de la
Le test est mené successivement en station et sur le ter-
Afisse de la résistance chez les deux individus vaccinés et qui présen-
atent des Cowdria dans le cortex cérébral. Les autres animaux du lot
rain. A la station, les moutons reçoivent une inoculation
l’ont pas présenté de signes d’infection à Cowdria
du stock vaccinal et font l’objet d’un suivi sérologique
pour évaluation de la réponse immunitaire. Un prélève-
~4or.y cl& : Ovin - Cowdriose - Cowdricr ruminmtium Vaccin vivant
ment de sang est effectué sur tous les moutons avant
Sénégal.
l’inoculation, puis aux 15e et 21e jours après la vaccina-
tion, afin de contrôler leur état immunitaire par la métho-
INTRODUCTION
de de I’immunofluorescence indirecte. Au bout d’un mois,
ces animaux sont transférés dans la zone des Niayes et
-‘une des contraintes pathologiques majeures à I’intro-
exposés à l’infection naturelle en compagnie d’un lot de
luction d’animaux à haute productivité dans certaines
moutons témoins. Ils vont au pâturage durant la journée
régions tropicales est la cowdriose. Cette maladie, cau-
et une supplémentation alimentaire est distribuée à leur
sée par une rickettsie, Cowdria ruminantium (Cowdry,
retour à l’enclos. Ils sont examinés quotidiennement et la
792.5) est jusqu’à présent contrôlée, soit par une lutte
température rectale est prise le matin.
,ystématique contre les tiques vectrices, soit par I’immu-
nisation, en ayant recours à la méthode de l’infection sui-
En cas d’hyperthermie, un frottis de sang est réalisé pour
aie du traitement. Bien qu’efficace, ce dernier procédé
observation au laboratoire. Sur les individus morts, un
:omporte les risques d’un traitement tardif et d’une issue
frottis de cortex cérébral est effectué afin de rechercher
-atale (3). II est par ailleurs astreignant, car nécessitant
Cowdria ruminantium dans I’endothélium des vaisseaux.
un suivi quotidien des animaux jusqu’à leur traitement
.&ar des antibiotiques appropriés, en l’occurrence les
Matériel animal
itracyclines (3, 5).
Les moutons Waralé (Taoubire x Peul) utilisés provien-
On a donc tenté de mettre au point un vaccin atténué (7)
nent de la zone sahélienne où A. variegatum est très rare
utilisable sur le terrain à partir d’un isolat de Cowdria
et très localisée. Ces animaux, tous adultes et des deux
Icuminantium provenant de la région des Niayes (1). Ce
sexes, sont en principe indemnes de cowdriose. Deux
lremier essai ouvre de nouvelles perspectives de pro-
lots de 30 têtes sont constitués, l’un témoin (lot l), l’autre
phylaxie de cette affection. L’efficacité du vaccin démon-
vacciné (lot 2).
.Jrée au laboratoire contre le stock sauvage homologue
8), reste cependant à confirmer in sifu avant d’envisager
Vaccin
1. ISRA, Département de Recherches sur les Productions et la
II est constitué par des corps élémentaires du stock “Séné-
Santé animales, BP 2057, Dakar, Sénégal.
gal” atténués par passages sur culture de cellulesendothé-
. Department of Parasitology and Tropical Veterinary Medicine,
liales bovines. Un ml de surnageant de culture du 21 e pas-
‘niversity of Utrecht, POB 80.165, 3508TD Utrecht, Pays-Bas.
sage est dilué dans 29 ml de tampon de

3. CIRAD-EMVT,
10 rue Pierre Curie, 94704 Maisons-Alfort Cedex,
sucrose-phosphate glutamate à pH 7,0. Chaque animal
Arance.
reçoit par voie intraveineuse 1 ml de la suspension ainsi
eçu le 11.3.1994, accepté le 1.2.1995.
constituée (8).
&Vue Élev. Méd. vét. Pays trop., 1994,47 (4) : 401-404
401

A. Gueye F. Jongejan Mb. Mbengue A. Diouf G. Uilenberg
Production d’antigène
min puis lavées et trempées comme précédemment dan:
du PBS. Elles sont ensuites montées avec du glycérol e’T
Le même stock sénégalais de Cowdria ruminantium, entre-
examinées au microscope à immunofluorescence.
tenu sur cultures cellulaires, est utilisé comme antigène (9).
Cet antigène est conservé sous forme de corps élémen-
RÉSULTATS
taires et de morulae à -20 “C en aliquotes de 200 pl.
Immunofluorescence indirecte
Vaccination en station
L’analyse des sérums recueillis sur les moutons avan
Après décongélation, la suspension d’antigène est diluée
l’injection de la souche atténuée et aux 15 et 21e jours
au I/l00 dans du PBS (pH = 7,4) et déposée sur des
après cette inoculation donne, par la technique de
lames à immunofluorescence à raison de 10 ul par spot.
I’immunofluorescence indirecte, les résultats suivants :
Les lames sont séchées puis fixées avec du méthanol et
- pour le prélèvement prévaccinal, les sérums des 30 an;,
utilisées immédiatement. Sur chaque spot, on dépose 10
maux sont tous négatifs ;
ul de sérum dilué au 1/80 et on incube en atmosphère
- quant aux prélèvements des 15 et 21e jours, ils se SOT’
humide à la température du laboratoire pendant 30 min.
révélés positifs pour l’ensemble de ces moutons.
Chacune des lames porte un sérum négatif et un sérum
Aucune mortalité n’est enregistrée au bout d’un mois de
positif, dilués au 1/80. Les lames sont ensuite lavées une
maintien de ces animaux en station.
fois avec du PBS puis trempées dans cette solution
durant 10 min. Du sérum anti-IgG ovines conjuguées à la
Exposition à l’infection naturelle
fluorescéine et dilué au I/l00 dans du PBS contenant
-
0,Ol p. 100 de bleu Evans à 1 p. 100, est ajouté. Les
Les tableaux I et II illustrent en détail le comportement
lames sont remises en atmosphère humide pendant 30
des deux lots sur le terrain.
TABLEAU I Lot 1 : Lot témoin (introduction dans la région des Niayes, 3 décembre 1992).
Durée de vie après introduction (jours)
N” du mouton
F i n
Diagnostic
0
0
T-
N
m
d
5:
5s
e
Ls
k%
-
M 841
t
M 842
M 843
M 844
M 845
M 846
M 847
M 848
M 849
M 850
M 851
M 852
M 853
M 854
M 855
M 856
M 857
M 858
M 859
M 860
M 861
M 862
M 863
M 864
M 865
C+A
M 866
7
M 867
c
M 868
M 869
M 870
A : anaplasmose ; C : cowdriose.
J : début de I’hypetihermie.

402

MICROBIOLOGIE
C
a
-ABLEAlJ II Lot 2 : Moutons vaccinés (introduction dans la région des Nioyes, 3 décembre 1992).
Durée de vie après introduction (jours)
T-
IIIe N” du mouton
F i n
Diagnosti C
0
$
-
1
/
l
i-s
M 761
M 762
A
M 763
r
EAC
M 764
E
M 765
-
M 766
-
M 767
M 768
A
M 769
E
M 770
M 771
A
M 772
M 773
Ë
M 774
M 775
A
M 776
E C
M 777
E
M 778
-
M 779
-
M 780
-
M 781
M 782
Ë
M 783
E
M 784
-
M 785
-
M 786
-
M 787
M 788
l
Ë
M 789
/
E
M 790
I
-~.-
-
-L-
--
a: anaplasmose ; c‘ : cowdriose ; t / ehrllchlose.
: début de l’hyperthermie.
Lot témoin (tabl. I)
Le mouton no 776 ayant présenté E. ovina dans son sang
I
pendant quatre jours, associée à une hyperthermie, est
Jr 30 moutons, seuls 8 ont survécu après leur introduc-
ramené à la station pour que soit isolée cette rickettsie, mais
Iltin dans la zone d’enzootie. Les 22 autres individus sont
il meurt trois jours après. A l’autopsie, on note un hydrotho-
morts de cowdriose.L’un d’entre eux a également montré
rax important, une hydropéricardite, une légère ascite, des
“7aplasma ovis Di Domizio, 1919, dans son sang. Tous
lésions hémorrhagiques très marquées, notamment au
s cas de mortalité sont survenus dans un délai de
niveau des reins ; le frottis du cortex cérébral révèle de nom-
moins de trois mois.
breux amas de Cowdria ruminantium. Un mouton indemne
subinoculé avec le sang du no 776 présente une hyperther-
)t des moutons vaccinés (tabl. II)
mie au 12e jour et meurt au 15e jour, sans que l’on puisse
retrouver les Ehrlichia identifiées précédemment.
yur les 30 animaux, 13 ont succombé à la suite de leur
introduction dans la zone des Niayes. Au diagnostic de ces
DISCUSSION
@Y moutons, il est noté : deux cas d’infection à Cowdria
minanfium associée à Ehrlichia ovjna (Lestoquard et
Malgré la pression pathologique due à la cowdriose dans la
Donatien, 1936) et/ou à Anaplasma ovis (moutons no 763
région des Niayes, les animaux qui ont reçu la souche atté-
2 no 776) ainsi que trois cas d’ehrlichiose seule et deux
nuée supportent bien mieux l’exposition à l’infection natu-
I .s d’anaplasmose seule. Pour les six autres moutons
relle que les individus non vaccinés. L’issue fatale des
I
arts, aucun hémoparasite n’est décelé sur les frottis de
deux cas d’infection à Cowdria observés peut résulter de
sang, ni aucune Cowdria au niveau du cortex cérébral.
l’interaction avec d’autres rickettsioses, en l’occurrence
PArmi les survivants, 5 ont montré E. ovina dans leur sang,
I’ehrlichiose et I’anaplasmose qui ont pu réduire la capa-
I ldis que A. ovis a ité trouvé chez deux d’entre eux.
cité de résistance des moutons et favoriser la multiplica-
403

A. Gueye F. Jongejan Mb. Mbengue A. Diouf G. Uilenberg
tion des Cowcfria. Le même phénomène a été observé
On sait par ailleurs que le vaccin atténué ne résout pa:
sur ce site lors de travaux antérieurs relatifs à des essais
les problèmes posés par la diversité antigénique de CT-
d’immunisation d’un lot de moutons en pratiquant la
ruminantium, comme l’ont montré JONGEJAN et a/. (8).
méthode de l’infection suivie de traitement (5) ; sur 17
animaux inoculés alors avec une souche virulente puis
Des cas de mortalité, dont I’étiologie reste impi*écise
traités, 2 individus ayant contracté I’ehrlichiose ou I’ana-
sont en outre enregistrés lors d’introduction de m,suton-
plasmose avaient en effet présenté à leur mot-t des COW-
de la zone sahélienne dans la région des Niayes plus
dria dans le cortex cérébral.
humide et plus froide (5).
Les résultats de ces deux expériences d’immunisation
CONCLUSION
montrent par ailleurs qu’une infection à E. ovina ou à A.
ovis, bien que pathogène, n’entraîne pas forcément la
La souche atténuée de C. ruminantium confère une immL
prolifération de Cowdria chez un animal immunisé sou-
nité aux moutons exposés à l’infection naturelle dans 1_
mis à la transmission naturelle de la rickettsie. L’infection
région d’origine de la souche. Cette protection est cepen-
à Cowdria peut, en revanche, être particulièrement sévè-
dant à elle seule insuffisante pour assurer la survie des
re, ce qui est bien illustré dans le cas particulier du mou-
animaux dans des zones écologiques comparables 4 ceIl
ton no 776. Chez ce dernier animal, tout s’est passé
des Niayes, où prolifèrent de nombreux vecteurs capable-
comme si I’ehrlichiose avait préparé le lit d’une nouvelle
de transmettre diverses rickettsioses. La vaccination, com-
infection à Cowdria qui s’est alors imposée comme
binée à une réduction stratégique des tiques, peut contri-
l’affection majeure, fatale pour l’hôte.
buer à consolider la stabilité enzootique vis-à-vis de I
cowdriose en même temps que seront minimisées 1~
BIBLIOGRAPHIE
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ter. Revue Elev. Méd. vPt. Pqs trop., 1994. 47 (4) :401-404
Revue Éh: M6d. véf. Pq~.s trop., 1994, 47 (4) : 40 I-404
The resnlts are given of a fïeld tria1 nsing a Senegalese stock of Cow-
Los antores reportan 10s resnltados de un experimento de campo con
driu ruminantium which had been attenuated by passage in ce11 cultn-
nna cepa senegalesa de Cowdria ruminaatium
atenuada por pasag
re. Thirty vaccinated and thirty control sheep were exposed in the
sobre cnltivo celnlar. Treinta corderos vacnnados y treinta testig
Niayes region of Senegal and were monitored daily. In the control
fneron introducidos en la regi6n de Niayes, Senegal, donde l’nerc,
group, 22 animals died of heartwater, associated in one case with
segnidos en forma cotidiana. En el grnpo testigo, se observaïon 22
anaplasmosis. In the vaccinated gronp, 13 animals died ; Cowdria was
casos de mortalidad a causa de la cowdriosis con un solo caso asociado
found only in two sheep which had previonsly snffered from ehrli-
a la anaplasmosis. En el grupo vacnnado, 13 animales muriero
chiosis or anaplasmosis ; three other cases of ehrlichiosis and two of
pndiendose demostrar la presencia de Cowdria unicamente en dos CO
anaplasmosis were also observed among these 13 animals. The resis-
deros, 10s cuales snfrian anteriormente de erliquiosis o de anaplasnL
tance of the two vaccinated animals which showed Cowdria in their
sis. Otros tres casos de erliqniosis y dos de anaplasmosis fueron igual-
cerebral cortex was apparently lowered by the intercurrent infec-
mente registrados entre estos 13 animales. El problema de la
tions. The other animals of the vaccinated gronp showed no evidence
interaction patokigica parece ser la causa de la disminucion de la res
of Cowdriu infection.
tencia en 10s dos individuos vacnnados que presentaron Cowdrzh en
corteza cerebral. Los otros animales del grnpo no presentaron sinL
Key word.r : Sheep Heartwater - Cowdria ruminanfium
- Live vaccine -
mass de infection por Cowdriu.
Senegal.
Paluhrcrs clurr~ : Ovino Cowdriosis - Cowdria rumi~mnfium - Vacun:. viv
Senegal.
V
404

CONCLUSION
La Cowdriose sévit à l’état d’hyperenzootie dans certaines zones écologiques du
Sénégal, notamment dans la région des Niayes et dans la région naturelle de la
Casamance. Les troupeaux autochtones benéficient dans ces régions depuis la
naissance, de l’immunité colostrale confortée par les infections répétées transmises
par les tiques. Une stabilité enzootique caractérise ainsi ces zones d’élevage.
Les zones nord-soudanienne et soudano-sahélienne qui comptent de faibles
populations du vecteur, en l’occurrence Amblyomma variegafum, disposent de
troupeaux peu immunisés vis à vis de cette infection et des cas de mortalité
sporadique dus à la cowdriose sont enregistrés.
Les taux d’infection de la tique sont relativement élevés dans les zones où la tique
vectrice est abondante ; ceci constitue une contrainte singulière pour l’introduction
d’animaux à performances plus intéressantes dans ces régions. Dans le cadre de la
lutte contre la maladie, ce paramètre devra être pris en considération.
En ce qui concerne les vaccins, les essais réalisés sur le terrain donnent des
résultats satisfaisants. La souche atténuée des Niayes utilisée chez les ovins
fréquentant les parcours naturels donne des résultats qui rendent acceptables son
utilisation dans les conditions d’élevage de cette région. Par ailleurs, ce vaccin
présente des avantages certains par rapport à la méthode de l’infection suivie du
traitement habituellement mis en oeuvre dans les programmes de prophylaxie de
certains pays de l’Afrique australe.

REMERCIEMENTS
Ce programme de recherche a bénéficié de l’appui financier de l’Union Européenne,
que nous prions de trouver ici, l’expression de notre profonde gratitude.

TRAVAUX
GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIEYE (Th.), DIOUF (A.), SEYE (M.), SEYE
(M.Mb.).- La Cowdriose au Sénégal : quelques aspects épidémiologiques.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays frop., 1993, 46 (l-2) : 217-221.
JONGEJAN (F.), VOGEL (S.W.), GUEYE (A.), UILENBERG (G.).- Vaccination
contre la Cowdriose avec des Cowdria ruminantium atténuées in vitro.
Rev. Elev. M&i. vét. Pays trop., 1993, 46 (l-2) : 223-227.
GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.).- Epidémiologie de la Cowdriose au
Sénégal. 1. Etude de la transmission et du taux d’infection d’Amb/yomma
variegatum (Fabricius, 1794) dans la région des Niayes.
Rev. Elev. AM. véf. Pays trop., 1993,46 (3) : 441-447.
GUEYE (A.), MARTINEZ (D.), MBENGUE (Mb.), DIEYE (Th.), DIOUF (A.).-
Epidémiologie de la Cowdriose au Sénégal. II. Résultats de suivis séro-
épidémiologiques.
Rev. Efev. A&d. vét. Pays trop., 1993, 46 (3) : 449-454.
GUEYE (A.), JONGEJAN (F.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.), UILENBERG (G.).-
Essai sur le terrain d’un vaccin atténué contre la Cowdriose.
Rev. Elev. M&i. véf. Pays trop., 1994, 47 (4) : 401-404.
GUEYE (A.).- Contribution à l’étude des tiques (Acarina, Ixodoideq) et des
hémoparasitoses du bétail au Sénégal.
Thèse Docforaf en Sciences naturelles. Université de Paris-Sud U.F.R. Scientifique
d’Orsay, 7 mars 1994. 209 p.