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REPUBLIQUE DU SENEGAL
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;INISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
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INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
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LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
PROJET AFT (IRLANDE) - ISRA (SENEGAL)
PATURAGE MIXTE
RAPPORT DE TRAVAIL
(2è semestre 1985)
Cheikh SALL - Louis Marie GUILLON
Ousmane DEME
REF. N"130/AL.NUT.
DECEMBRE 1985.
I N T R O D U C T I O N
Le pâturage mixte qui consiste à mélanger des espèces animales exploitant
un même pâturage est une réalité de l'élevage traditionnel sous toutes les
latitudes ou presque. Il n'est pas pratiqué dans de rares milieux les plus
difficiles (Rennes en Laponie, Dromadaires au Sahara).
Des recherches menées sur bovins et ovins à CREAGH-ANFORAS TALUNTAIS en
Irlandeont montré que la productivité des pâturages et les productions zootech-
niques variaient avec la charge appliquée au pâturage et la composition du
troupeau (ratio : proportion entre espèces).Ces travaux ont conduit à l'élabo-
ration de recommandations appliquées au développement dans ce pays.
Le même institut a proposé des travaux de ce type en zone sahélienne pour
déterminer les gains que l'on pouvait attendre d'une rationnalisation de la
gestion des pâturages. Le projet est venu renforcer des travaux en cours con-
cernant le comportement alimentaire des ruminants sur pâturages sahéliens.
Le protocole prévoyait l'étude fine du comportement alimentaire d'animaux
exploitant un même pâturage avec des charges totales et des ratios
d'espèces
variables.
L'objectif premier de nos travaux est de mesurer les effets de la varia-
tion des charges et des ratios sur les réserves fourragères, la valeur nutri-
tive des pâturages, le comportement alimentaire et les productions zootech-
niques au niveau des animaux.
- 2
1 - DONNEES RELATIVES A LA MISE EN ROUTE DU PROJET
l- Calendrier des opérations
L.M. GUILLON, arrivé de l'Irlande dans le cadre du projet, a séjourné à
Dahra site des opérations du 5 septembre au 9 décembre 1985. Cheikh SALL,
Coordonnateur du programme a rejoint le 31 octobre 1985 après s'être occupé
au niveau de Dakar aux problèmes administratifs.
La lenteur des signatures conjointes de la convention et du virement de
fonds ont retardé l'installation des clôtures et les achats des animaux pour
des essais qui devaient débuter pendant l'hivernage :
- installation de la clôture
:l- 15 octobre
- achat des chèvres
: lère semaine de novembre
- embauche des bergers
: 26 septembre
- tests d'adaptation
: 3 - 10 novembre
- essais effectifs
: 11 novembre - 9 décembre.
II - PLAN DES PARCELLES D'ESSAI
Les parcelles ont été délimitées à partir des travaux menés par les
agrostologues sur la carte des biomasses et des facies de végétation.
Surfaces exactes
Parcelles : traitements
Surfaces
1
1,56 ha
2
1,56 ha
3
3,lO ha
4
1,03 ha
5
1,00 ha
6
2,16 ha
Parcs de reserve
HSR (charges élevée)
18,8 ha
LSR (charge faible)
24,6 ha
Les surfaces sont à vérifier avec les données agrostologiques*.
* La totalité des résultats des travaux menés par les agrostologues ne sont
-
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- 3
III - CONSTITUTION DES LOTS D'ANIMAUX
Les animaux (ovins - caprins - bovins) sont répartis en deux lots :
High stocking rate
Low stocking rate
a) Les ovins de race peulh-peulh
Les ovins sont réparties en deux lots de 16 têtes (15 femelles + 1 Mâle).
Ils sont identifiés par numéro à l'oreille. Leur âge et poids figurent à l'an-
nexe n"1.
- Mise au pâturage : le '26 septembre 1985
- Mouvement
Dans le lot bleu "High stocking" du berger Mamsaër, il y a eu cependant
quelques pertes :
brebis perdue no9222 -> morte le '22 octobre par pneumopathie (?)
no9134
9107
-> disparues le 5 novembre
9216 l
no9150 -> morte le 5 décembre (pneumopathie ?) non remplacée
au 9 décembre 1985
brebis remplaçantes : le 12 novembre 1985
no
Dates de naissance
Poids le 12.11.1985
9577
24.10.83
37,0 kg
9246
28.10.83
41,l kg
9244
24.10.83
40,O kg
9245
24.10.83
43,8 kg
b) Bovins
Les bovins sont des génisses de race Zébu Gobra. Ils sont au nombre de
4 dans chacune des deux lots. Leurs mesures d'identification (oreille et
tatouage), leur âgcset leurs poids figurent à l'annexe n"2.
- mises au pâturage : le 12 octobre 1985
- pas de mouvement d'animaux
. . . / . . .
- 4
c) Caprins : Race locale "Sahel"
Leur identification à l'oreille, leur âge et leur poids figurent à l'an-
nexe 3.
Mise au pâturage lente : le 4 et le 12 novembre
Mouvement : la chèvre no 27514 est morte de pasteurel lose (?') le 27. 11.85.
d) Chevaux
A partir de la mi-octobre, chaque berger apporte 1 cheval pâturant dans
un parc de réserves jour et nuit.
IV - CONDUITE DES TROUPEAUX
Le pâturage est diurne et le parcage nocturne dans des enclos séparés,
pour chaque lot et pour chaque groupe d'animaux (petits ruminants et bovins).
Horaires de pâturage
Du 26 septembre au 12 octobre, les animaux font deux séjours par jour au
pâturage de 8h30 à llh15 et de 15h30 à 17h15, environ 5h30 de pâturage et deux
aller-retour parc nocturne - pâturage distants de 800 à 900 m.
A partir du 12 octobre, le séjour au pâturage est continu de 8h45 - 17h15
soit environ 8h30 de pâturage.
Abreuvement
Au départ et au retour de pâturage pour l'ensemble des espèces.
Les génisses du lot "High stocking Rate" ont accès à un abreuvoir dans la
parcelle alimentée temporairement le matin et l'après-midi.
. . ./ . . .
- 5
Aspects sanitaires
- Les petits ruminants ont été déparasités ( 1/2 comprimé d'Exhelm 1 I/tête)
dès la constitution des lots.
La brebis 9572 a reçu de la vitamine C forte le 22 octobre après des
saignements de nez.
L'introduction et le mélange des caprins achetés à l'extérieur en prove-
nance de divers troupeaux ne sont pas faits sans poser des problèmes sanitaires:
- dès le 2 novembre, une chèvre no133 présente des symptômes d'infections pul-
monaires (toux - jetage). Elle est aussitôt traitée au TLA (Terramycine
Longue Action)
- le 8 novembre, tous les caprins présents à cette date (31 individus) reçoi-
vent 3 ml de Sulfamethox (no27501 à 27520 ; 27522 à 27525 ; 127 à 133 ; 137 ;
139 à 145, 147)
- début décembre, les mêmes symptômes réapparaissent sur l'ensemble des caprins
et quelques brebis (n"9150, 172, 123). Tous les animaux malades ainsi que les
chèvres sans symptômes reçoivent lcc TLA/lO kg PV
- la vaccination contre la pasteurellose et la peste des petits ruminants
seront réalisés en décembre sur tous les caprins et les ovins non vaccinés
antérieurement.
REMARQUES
Les problèmes sanitaires n'ont pas eu d'effet important sur le comporte-
ment pondéra1 des animaux ; ils ont continué à prendre du poids. On peut donc
émettre l'hypothèse qu'ils n'ont pas non plus perturbé leur comportement ali-
mentaire.
.
.
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- 6
5 - ETUDE DE LA VEGETATION DES PARCELLES
A - Mission Agrosto. de l'équipe de Khassoum DIEYE - LNERV : cf. rapport Agrosto.
1 - Juillet
Il a été effectué :
- un échantillonngage systématique / ha de tapis herbacé - contribution spécifi-
que (CS) et de biomasse
- un inventaire systématique / ha de ligneux par espèce et classe de hauteur.
2 - Début novembre
Pour cette deuxième mission, l'équipe a fait un échantillonnage stratifié
sur le tapis herbacé (biomasse - point contact) dans les dépressions et prairies
à graminées sèches - *Une mesure pour chaque facies et dans chaque parcelle.
B - ETUDES COMPLEMENTAIRES (novembre 1985)
1) 21 relevés linéaires (point-contact) répartis dans les 6 parcelles d'essai
on l'on distingue 4 facies de végétation herbacée -> cf. annexe n"4.
2) Cartographie des 6 parcelles au l/lOOOème selon les facies de leur précédem-
ment en plus des ligneux -> cf. annexe n"5.
3) Echantillonnage stratifié de la biomasse en place dans chacun des facies
et des parcs (42 mesures) -> cf. annexe n"6.
- Estimation de la fréquence des différentes mutes de végétation définies
précédemment dans les parcs de réserves et échantillonnage de biomasse en
place par 74 mesures -> cf. annexe n"7.
. . . / . . .
- 7
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, REALISATION DE L'ETUDE : COMPORTEMENT ALIMENTAIRE !
i
AU PATURAGE : cf. CONTRAT : projet B
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"OUTDOOR"
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l- METHODE : "Collecte du berger"
Cette méthode "contact bouche de l'animal - végétation" déjà utilisée par
le service d'Alimentation du LNERV pour les parcours naturels, permet de faire
une étude botanique des préférences alimentaires : cf. GUERIN et al., 1984
réf. n"l3/PHYSIO. - LNERV/ISRA.
2 - PLAN D'EXPERIENCE : cf. annexe no8 au projet.
L'expérience s'est déroulée sur 4 semaines (W) de 6 jours (D) chacune.
Pour chaque jour, i 1 y a 6 traitements (G) sur deux groupes d'animaux avec
des relevés par deux bergers (B) wolof et peulh. L'utilisation des deux ber-
gers permet de vérifier la fiabilité de la méthode :
- Run (Rl) = phase no1
- Week (W) ; Wl = semaine 1, W2 = semaine n"2, W3 = semaine n"3, W4 = semaine no4
- Bl = Berger peulh - B2 = berger wolof
- S = espèces animales, Sl = bovins, S2 = moutons, S3 = chèvres
- G = traitement *chaque traitement est effectué à une période différente
d'un jour à l'autre.
Traitement
Stocking Rate (charge)
Sl
s2 + s3
1
Low (faible)
4
0
2
Low
0
16 + 20
3
Low
4
16 + 20
4
High (forte)
4
0
5
High
0
16 + 20
6
High
4
16 + 20
3- LISTE DES PLANTES DISPONIBLES DANS LES PARCELLES
Noms latins - wolof - peulh -> cf. annexe n"9.
. . ./ . . .
- 8
4- RESULTATS
4 semaines x 6 jours x 6 traitements X 2 groupes d'animaux x 2 bergers =
576 séries de "collecte de berger" de 10 mn.
Les fiches sont déjà envoyées en Irlande pour un traitement informatique
voir annexe no10 pour un exemple de relevés type.
5- OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES
a) Occupation de l'espace et activité : cf. annexe n"l1.
- Comportement social des groupes d'animaux
- Activité globale du groupe
- Comptage de prise alimentaire sur quelques animaux durant la lère et
la dernière semaine d'observation.
b) Récolte de fécès sur chaque espèce animale et pour les deux niveaux
de charge (stocking Rate)
Les prélèvements se font à la fin de chaque semaine :
- le dimanche matin pour les bovins
- le dimanche soir pour les petits ruminants.
Le ler échant-i 1lOn est un mélange des fécès de 5 animaux pris au hasard,
Le 2è échantillon constitue les fécès d'un individu pris au hasard chaque
semaine.
Le 3è échantillon constitue les fécès d'l individu récolté systématique-
ment chaque semaine.
Une récolte d'échantillons botaniques séchés dans le but d'établir un
catalogue de référence des épidermes et cuticules pour chaque espèce végétale.
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- 9
Numéro d'identification des animaux utilisés pour prélèvements de fécès
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Charge
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! Espèce
! animale
; Lot HSR
; Lot LSR ;
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! Bovins
!
7 525 1
7 546 !
! Ovins
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172 !
125 !
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I Caprins
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129
f
27 512 ;
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ETUDE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE A L'AUGE :
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!
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INDOOR
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En dehors des retards causés par des problèmes administratifs cités avant,
l'expérience indoor a été abandonnée pour les raisons suivantes :
- l'adaptation des génisses Zébu Gobra qui ont toujours vécu en extensif, à
l'auge est difficile ; leur manipulation pose des problèmes de sécurité
- le comportement social à l'auge des groupes d'animaux mélangés pourrait dif-
férer du comportement en milieu naturel et influencerait probablement sur le
comportement alimentaire
- la présentation du végétal à l'auge (partie de l'herbe ou ligneux consommée
par l'animal) nécessite une étude au préalable en outdoor ; le végétal coupé
sera différent du végétal sur pied (séchage rapide à cause du climat)
- l'ingestion à l'auge est plus faible et moins sélective qu'au pâturage
(GUERIN et al., 1985 : LNERV)
- en outre, du point de vue logistique, la fauche de l'herbe (au moins 1 km
de parcours), la présentation adéquate à l'auge, la manipulation des animaux
(passage de l'indoor à l'outdoor et vice versa) nécessite une main-d'oeuvre
abondante.
. . ./ . . .
- 10
C O N C L U S I O N
Les données recueillies dans la première phase de nos travaux ne sont pas
encore traitées. Les données recueillies par l'équipe d'Agrostologie qui a
étudié le végétal dans le but d'établir un plan complet de végétation devra
venir compléter le bilan.
Les mêmes travaux sont à poursuivre dans l'avenir en d'autres phases pour
mieux cerner l'évolution dans le temps (d'une saison à une autre) et dans l'es-
pace (composition botanique - biomasse) des paramètres à étudier (évolution
des réserves fourragères - comportement alimentaire - production zootechnique -
selon les charges et les rations).
La complexité d'une telle étude nécessite la présence d'une équipe de
nutritionnistes et d'agrostologues et une main-d'oeuvre abondante.
Après le départ de Louis Marie GUILLON, le Coordonnateur du programme
risque d'être seul pour la poursuite des travaux : étude du comportement ali-
mentaire des animaux, les deux séries de collectes de bergers, l'évolution du
pâturage.
Il serait bon de rehausser le financement qui a été très sous-estimé par
rapport à la somme de travaux (voir rapport financier qui n'a touché que l'expé-
rience "outdoor'de la première phase).
Le moyen de transport (automobile si possible) est indispensable, ne
serait-ce que pour joindre les différentes parcelles et les bureaux. La voiture
qui nous a été prêtée par un autre programme est retournée au propriétaire.
Enfin, pour la continuation du projet :
- l'expérience indoor est à revoir
- intégrer à part entière l'équipe Agrosto. dans le projet
- avoir une main-d'oeuvre permanente (bergers - techniciens - ouvriers) surtout
durant les périodes de mesure.
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AGRICOLES (I.S.R.A.)
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LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
PROJET AFT (IRLANDE) - ISRA (SENEGAL)
PATURAGE MIXTE
RAPPORT DE TRAVAIL
(2è semestre 1985)
Cheikh SALL - Louis Marie GUILLON
Ousmane DEME
REF. N"130/AL.NUT.
DECEMBRE 1985.
I N T R O D U C T I O N
Le pâturage mixte qui consiste à mélanger des espèces animales exploitant
un même pâturage est une réalité de l'élevage traditionnel sous toutes les
latitudes ou presque. Il n'est pas pratiqué dans de rares milieux les plus
difficiles (Rennes en Laponie, Dromadaires au Sahara).
Des recherches menées sur bovins et ovins à CREAGH-ANFORAS TALUNTAIS en
Irlandeont montré que la productivité des pâturages et les productions zootech-
niques variaient avec la charge appliquée au pâturage et la composition du
troupeau (ratio : proportion entre espèces).Ces travaux ont conduit à l'élabo-
ration de recommandations appliquées au développement dans ce pays.
Le même institut a proposé des travaux de ce type en zone sahélienne pour
déterminer les gains que l'on pouvait attendre d'une rationnalisation de la
gestion des pâturages. Le projet est venu renforcer des travaux en cours con-
cernant le comportement alimentaire des ruminants sur pâturages sahéliens.
Le protocole prévoyait l'étude fine du comportement alimentaire d'animaux
exploitant un même pâturage avec des charges totales et des ratios
d'espèces
variables.
L'objectif premier de nos travaux est de mesurer les effets de la varia-
tion des charges et des ratios sur les réserves fourragères, la valeur nutri-
tive des pâturages, le comportement alimentaire et les productions zootech-
niques au niveau des animaux.
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1 - DONNEES RELATIVES A LA MISE EN ROUTE DU PROJET
l- Calendrier des opérations
L.M. GUILLON, arrivé de l'Irlande dans le cadre du projet, a séjourné à
Dahra site des opérations du 5 septembre au 9 décembre 1985. Cheikh SALL,
Coordonnateur du programme a rejoint le 31 octobre 1985 après s'être occupé
au niveau de Dakar aux problèmes administratifs.
La lenteur des signatures conjointes de la convention et du virement de
fonds ont retardé l'installation des clôtures et les achats des animaux pour
des essais qui devaient débuter pendant l'hivernage :
- installation de la clôture
:l- 15 octobre
- achat des chèvres
: lère semaine de novembre
- embauche des bergers
: 26 septembre
- tests d'adaptation
: 3 - 10 novembre
- essais effectifs
: 11 novembre - 9 décembre.
II - PLAN DES PARCELLES D'ESSAI
Les parcelles ont été délimitées à partir des travaux menés par les
agrostologues sur la carte des biomasses et des facies de végétation.
Surfaces exactes
Parcelles : traitements
Surfaces
1
1,56 ha
2
1,56 ha
3
3,lO ha
4
1,03 ha
5
1,00 ha
6
2,16 ha
Parcs de reserve
HSR (charges élevée)
18,8 ha
LSR (charge faible)
24,6 ha
Les surfaces sont à vérifier avec les données agrostologiques*.
* La totalité des résultats des travaux menés par les agrostologues ne sont
-
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- 3
III - CONSTITUTION DES LOTS D'ANIMAUX
Les animaux (ovins - caprins - bovins) sont répartis en deux lots :
High stocking rate
Low stocking rate
a) Les ovins de race peulh-peulh
Les ovins sont réparties en deux lots de 16 têtes (15 femelles + 1 Mâle).
Ils sont identifiés par numéro à l'oreille. Leur âge et poids figurent à l'an-
nexe n"1.
- Mise au pâturage : le '26 septembre 1985
- Mouvement
Dans le lot bleu "High stocking" du berger Mamsaër, il y a eu cependant
quelques pertes :
brebis perdue no9222 -> morte le '22 octobre par pneumopathie (?)
no9134
9107
-> disparues le 5 novembre
9216 l
no9150 -> morte le 5 décembre (pneumopathie ?) non remplacée
au 9 décembre 1985
brebis remplaçantes : le 12 novembre 1985
no
Dates de naissance
Poids le 12.11.1985
9577
24.10.83
37,0 kg
9246
28.10.83
41,l kg
9244
24.10.83
40,O kg
9245
24.10.83
43,8 kg
b) Bovins
Les bovins sont des génisses de race Zébu Gobra. Ils sont au nombre de
4 dans chacune des deux lots. Leurs mesures d'identification (oreille et
tatouage), leur âgcset leurs poids figurent à l'annexe n"2.
- mises au pâturage : le 12 octobre 1985
- pas de mouvement d'animaux
. . . / . . .
- 4
c) Caprins : Race locale "Sahel"
Leur identification à l'oreille, leur âge et leur poids figurent à l'an-
nexe 3.
Mise au pâturage lente : le 4 et le 12 novembre
Mouvement : la chèvre no 27514 est morte de pasteurel lose (?') le 27. 11.85.
d) Chevaux
A partir de la mi-octobre, chaque berger apporte 1 cheval pâturant dans
un parc de réserves jour et nuit.
IV - CONDUITE DES TROUPEAUX
Le pâturage est diurne et le parcage nocturne dans des enclos séparés,
pour chaque lot et pour chaque groupe d'animaux (petits ruminants et bovins).
Horaires de pâturage
Du 26 septembre au 12 octobre, les animaux font deux séjours par jour au
pâturage de 8h30 à llh15 et de 15h30 à 17h15, environ 5h30 de pâturage et deux
aller-retour parc nocturne - pâturage distants de 800 à 900 m.
A partir du 12 octobre, le séjour au pâturage est continu de 8h45 - 17h15
soit environ 8h30 de pâturage.
Abreuvement
Au départ et au retour de pâturage pour l'ensemble des espèces.
Les génisses du lot "High stocking Rate" ont accès à un abreuvoir dans la
parcelle alimentée temporairement le matin et l'après-midi.
. . ./ . . .
- 5
Aspects sanitaires
- Les petits ruminants ont été déparasités ( 1/2 comprimé d'Exhelm 1 I/tête)
dès la constitution des lots.
La brebis 9572 a reçu de la vitamine C forte le 22 octobre après des
saignements de nez.
L'introduction et le mélange des caprins achetés à l'extérieur en prove-
nance de divers troupeaux ne sont pas faits sans poser des problèmes sanitaires:
- dès le 2 novembre, une chèvre no133 présente des symptômes d'infections pul-
monaires (toux - jetage). Elle est aussitôt traitée au TLA (Terramycine
Longue Action)
- le 8 novembre, tous les caprins présents à cette date (31 individus) reçoi-
vent 3 ml de Sulfamethox (no27501 à 27520 ; 27522 à 27525 ; 127 à 133 ; 137 ;
139 à 145, 147)
- début décembre, les mêmes symptômes réapparaissent sur l'ensemble des caprins
et quelques brebis (n"9150, 172, 123). Tous les animaux malades ainsi que les
chèvres sans symptômes reçoivent lcc TLA/lO kg PV
- la vaccination contre la pasteurellose et la peste des petits ruminants
seront réalisés en décembre sur tous les caprins et les ovins non vaccinés
antérieurement.
REMARQUES
Les problèmes sanitaires n'ont pas eu d'effet important sur le comporte-
ment pondéra1 des animaux ; ils ont continué à prendre du poids. On peut donc
émettre l'hypothèse qu'ils n'ont pas non plus perturbé leur comportement ali-
mentaire.
.
.
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- 6
5 - ETUDE DE LA VEGETATION DES PARCELLES
A - Mission Agrosto. de l'équipe de Khassoum DIEYE - LNERV : cf. rapport Agrosto.
1 - Juillet
Il a été effectué :
- un échantillonngage systématique / ha de tapis herbacé - contribution spécifi-
que (CS) et de biomasse
- un inventaire systématique / ha de ligneux par espèce et classe de hauteur.
2 - Début novembre
Pour cette deuxième mission, l'équipe a fait un échantillonnage stratifié
sur le tapis herbacé (biomasse - point contact) dans les dépressions et prairies
à graminées sèches - *Une mesure pour chaque facies et dans chaque parcelle.
B - ETUDES COMPLEMENTAIRES (novembre 1985)
1) 21 relevés linéaires (point-contact) répartis dans les 6 parcelles d'essai
on l'on distingue 4 facies de végétation herbacée -> cf. annexe n"4.
2) Cartographie des 6 parcelles au l/lOOOème selon les facies de leur précédem-
ment en plus des ligneux -> cf. annexe n"5.
3) Echantillonnage stratifié de la biomasse en place dans chacun des facies
et des parcs (42 mesures) -> cf. annexe n"6.
- Estimation de la fréquence des différentes mutes de végétation définies
précédemment dans les parcs de réserves et échantillonnage de biomasse en
place par 74 mesures -> cf. annexe n"7.
. . . / . . .
- 7
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, REALISATION DE L'ETUDE : COMPORTEMENT ALIMENTAIRE !
i
AU PATURAGE : cf. CONTRAT : projet B
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"OUTDOOR"
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l- METHODE : "Collecte du berger"
Cette méthode "contact bouche de l'animal - végétation" déjà utilisée par
le service d'Alimentation du LNERV pour les parcours naturels, permet de faire
une étude botanique des préférences alimentaires : cf. GUERIN et al., 1984
réf. n"l3/PHYSIO. - LNERV/ISRA.
2 - PLAN D'EXPERIENCE : cf. annexe no8 au projet.
L'expérience s'est déroulée sur 4 semaines (W) de 6 jours (D) chacune.
Pour chaque jour, i 1 y a 6 traitements (G) sur deux groupes d'animaux avec
des relevés par deux bergers (B) wolof et peulh. L'utilisation des deux ber-
gers permet de vérifier la fiabilité de la méthode :
- Run (Rl) = phase no1
- Week (W) ; Wl = semaine 1, W2 = semaine n"2, W3 = semaine n"3, W4 = semaine no4
- Bl = Berger peulh - B2 = berger wolof
- S = espèces animales, Sl = bovins, S2 = moutons, S3 = chèvres
- G = traitement *chaque traitement est effectué à une période différente
d'un jour à l'autre.
Traitement
Stocking Rate (charge)
Sl
s2 + s3
1
Low (faible)
4
0
2
Low
0
16 + 20
3
Low
4
16 + 20
4
High (forte)
4
0
5
High
0
16 + 20
6
High
4
16 + 20
3- LISTE DES PLANTES DISPONIBLES DANS LES PARCELLES
Noms latins - wolof - peulh -> cf. annexe n"9.
. . ./ . . .
- 8
4- RESULTATS
4 semaines x 6 jours x 6 traitements X 2 groupes d'animaux x 2 bergers =
576 séries de "collecte de berger" de 10 mn.
Les fiches sont déjà envoyées en Irlande pour un traitement informatique
voir annexe no10 pour un exemple de relevés type.
5- OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES
a) Occupation de l'espace et activité : cf. annexe n"l1.
- Comportement social des groupes d'animaux
- Activité globale du groupe
- Comptage de prise alimentaire sur quelques animaux durant la lère et
la dernière semaine d'observation.
b) Récolte de fécès sur chaque espèce animale et pour les deux niveaux
de charge (stocking Rate)
Les prélèvements se font à la fin de chaque semaine :
- le dimanche matin pour les bovins
- le dimanche soir pour les petits ruminants.
Le ler échant-i 1lOn est un mélange des fécès de 5 animaux pris au hasard,
Le 2è échantillon constitue les fécès d'un individu pris au hasard chaque
semaine.
Le 3è échantillon constitue les fécès d'l individu récolté systématique-
ment chaque semaine.
Une récolte d'échantillons botaniques séchés dans le but d'établir un
catalogue de référence des épidermes et cuticules pour chaque espèce végétale.
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- 9
Numéro d'identification des animaux utilisés pour prélèvements de fécès
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Charge
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! Espèce
! animale
; Lot HSR
; Lot LSR ;
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! Bovins
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7 525 1
7 546 !
! Ovins
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172 !
125 !
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I Caprins
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129
f
27 512 ;
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ETUDE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE A L'AUGE :
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!
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INDOOR
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En dehors des retards causés par des problèmes administratifs cités avant,
l'expérience indoor a été abandonnée pour les raisons suivantes :
- l'adaptation des génisses Zébu Gobra qui ont toujours vécu en extensif, à
l'auge est difficile ; leur manipulation pose des problèmes de sécurité
- le comportement social à l'auge des groupes d'animaux mélangés pourrait dif-
férer du comportement en milieu naturel et influencerait probablement sur le
comportement alimentaire
- la présentation du végétal à l'auge (partie de l'herbe ou ligneux consommée
par l'animal) nécessite une étude au préalable en outdoor ; le végétal coupé
sera différent du végétal sur pied (séchage rapide à cause du climat)
- l'ingestion à l'auge est plus faible et moins sélective qu'au pâturage
(GUERIN et al., 1985 : LNERV)
- en outre, du point de vue logistique, la fauche de l'herbe (au moins 1 km
de parcours), la présentation adéquate à l'auge, la manipulation des animaux
(passage de l'indoor à l'outdoor et vice versa) nécessite une main-d'oeuvre
abondante.
. . ./ . . .
- 10
C O N C L U S I O N
Les données recueillies dans la première phase de nos travaux ne sont pas
encore traitées. Les données recueillies par l'équipe d'Agrostologie qui a
étudié le végétal dans le but d'établir un plan complet de végétation devra
venir compléter le bilan.
Les mêmes travaux sont à poursuivre dans l'avenir en d'autres phases pour
mieux cerner l'évolution dans le temps (d'une saison à une autre) et dans l'es-
pace (composition botanique - biomasse) des paramètres à étudier (évolution
des réserves fourragères - comportement alimentaire - production zootechnique -
selon les charges et les rations).
La complexité d'une telle étude nécessite la présence d'une équipe de
nutritionnistes et d'agrostologues et une main-d'oeuvre abondante.
Après le départ de Louis Marie GUILLON, le Coordonnateur du programme
risque d'être seul pour la poursuite des travaux : étude du comportement ali-
mentaire des animaux, les deux séries de collectes de bergers, l'évolution du
pâturage.
Il serait bon de rehausser le financement qui a été très sous-estimé par
rapport à la somme de travaux (voir rapport financier qui n'a touché que l'expé-
rience "outdoor'de la première phase).
Le moyen de transport (automobile si possible) est indispensable, ne
serait-ce que pour joindre les différentes parcelles et les bureaux. La voiture
qui nous a été prêtée par un autre programme est retournée au propriétaire.
Enfin, pour la continuation du projet :
- l'expérience indoor est à revoir
- intégrer à part entière l'équipe Agrosto. dans le projet
- avoir une main-d'oeuvre permanente (bergers - techniciens - ouvriers) surtout
durant les périodes de mesure.
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