q Institut Sénégalais De $1 Recherches...
q Institut Sénégalais
De
$1
Recherches Agricoles
DEPARTEMENT DE RECt-itflCt tt.!;
SUR LA SANTE ANIMAL~E
LNERV BP 2057 D;\\k 1’
UTILISATION DES LIGNEUX FOURRAGERS
DANS L’ALIMENTATION DES RUMINANTS DOMESTIQUES
EN ZONE SAHELIENNE
LES PERFORMANCES DE JEUNES MOUTONS
Safiétou T. FALL’, Dominique FRIOT”, Didier RICHARD**, Hubert GUERIN**
* ISRA LNERV BP 2057 Dakar Senegal
* CIRAD EMVT 10, Rue P. Curie 93704 Maisons-Alforf
l
BOURSE FIS B / 1107 / 02
RAPPORT FINAL
R E F . No OlG/RESS. ALLM
JIJIN 1994

2
I N T R O D U C T I O N
Les ligneux fourragers représentent des ressources
alimentaires sans lesquelles la survie du bétail serait
impossible
dans
les
zones
Sahélienne et
Soudanienne
d'Afrique de l'Ouest. En effet, le fourrage arbustif est un
complément non negligeable au régime des bovins alors qu’il
représente l'aliment de base pour les petits ruminants pour
lesquels il atteint plus de 70% de la matière sèche du
régime alimentaire en saison sèche (DICK0 et SANGARE, 1984;
GUERIN, 1987).
Si les fourrages ligneux des pays tropicaux ont fait
l'objet de nombreuses études (LE HOUEROU, 1980; DEVENDRA,
1989),
leur valeur nutritive est encore mal connue. La
bibliographie
fait état de teneurs élevées en matières
azotées totales (MAT) (RIVIERE, 1978; KEARL, 1982; KONE,
1987) mais les facteurs de variations de cette teneur en
matières azotées totales sont à préciser.
Des
méthodes in
vitro
ont
été
appliquées
pour
I
apprécier
la digestibilité des nutriments des
ligneux
(CRAIG et al., 1989; MEURET et al., 1993). Si ces méthodes
II,
autorisent un classement fiable des espèces ligneuses, la
présence de composés secondaires complique l'interprétation
des résultats. C'est pourquoi, les méthodes in vivo ou in
_
situ Sont prioritaires car elles permettent d'observer un
éventuel effet néfaste de ces fourrages arbustifs sur la
II
santé des animaux qui les consomment.
-
-
Certaines espèces ligneuses sont bien intégrées dans
les systèmes traditionnels d'alimentation des ruminants
domestiques.
Les
gousses
d'Acacia
font
l'objet
d'un
-.
commerce dans les marchés d'Afrique de l'ouest. Cependant,
la
faible
connaissance de la
valeur
nutritive
des
principales espèces étudiées ne permet pas de faire des
recommandations à
l'usage des êleveurs.
La mesure des

relations
valeur
nutritive / performances animales et
l'identification des espèces les moins toxiques et les plus
riches en nutriments digestibles sont donc des priorités
pour une integration optimale des ligneux dans les systèmes
d'élevage des zones Soudanienne et Sahélienne d'Afrique de
l'Ouest.
Pour contribuer à préciser la valeur nutritive des
ligneux fourragers, nos travaux ont porté sur l'évaluation
de leur
composition
chimique,
leur digestion
par
les
ruminants et leur influence sur la croissance de jeunes
moutons de race Peul-peul.
1,
M A T E R I E L E T M E T H O D E S =
1 1, COMPOSITION CHIMIQUE DES LIGNEXJX:
Les Echantillons:

Les espèces choisies (annexe 1) sont très représentées
dans les écosystèmes Sahéliens.
441 échantillons de 62
especes ligneuses ont été analysés.
Les
fourrages
ligneux ont
été
récoltés
sur
les
parcours naturels, dans les zones Soudaniennes
(Dakar,
Bandia,
Thyssé-Kaymor) et
Sahéliennes
(Dahra,
Vindou
Thiengholy, Téssékré) du Sénégal. Ils ont été prédessiqués
au soleil, séchés à l'étuve à 70°C puis broyés pour passer
à travers une grille d'l mm avant d'être envoyés au
laboratoire pour analyses.
Les Analyses chimiques:
Les analyses chimiques menées au LNERV de Dakar, ont
porté sur les MAT (technique de Kjeldahl), le calcium et le
phosphore (AOAC, 1975) puis les composants pariétaux (NDF,
ADF et lignine) par les techniques de VAN SOEST (GOERING et
VAN
SOEST,
1979).
Les
minéra,ux
ont
été
évalués
par
spectrophotométrie.
Les tanins ont
été dosés à 1'EMVT

4
(Maisons-Alfort, France) par la méthode de SCALBERT et al.,
(1987).
Les analyses statistiques:
Sur
quatre
espèces
ligneuses,
les
analyses
factorielles en correspondance ont été appliquées pour
apprécier le rôle de l'espèce, de l'organe, de la date et
du lieu de récolte comme facteurs de variation de la teneur
en MAT des ligneux. Une analyse de variante (SAS, 1985) a
été appliquée pour voir la signification des différences
entre espèces et organes.
1 2. DIGESTIBILITE IN VIVO DES LIGNEUX:
Les mesures de digestibilité in vivo des ligneux ont
été réalisées aux etables du LNERV à Dakar et au CRZ de
Dahra au Sénégal. La méthode classique des bilans in vivo a
été appliquée (DEMARQUILLY et BOISSEAU, 1976; ABT, 1990).
Cinquante huit mesures de digestibilité in vivo ont
été effectuées (annexe 2). Dix d'entre elles portaient sur
l'étalonnage de la ration de base (paille/tourteau) alors
que 44 digestibilités ont concerné des rations à base de 14
espèces ligneuses.
Les animaux:
Six moutons de race peul-peu1 âgés d'environ deux ans
et pesant en moyenne 22 kg ont été logés dans des cages
individuelles permettant le contrôle de la consommation et
la collecte des excrétions fécales et urinL:irev.
Le rationnement:
Les ligneux prédéssiqués au soleil ont été distribués
aux moutons à différents niveaux. Les rations alimentaires
sont décrites à l'annexe 2.
Les mesures:
Après 15
jours d'adaptation,
les mesures
ont
été
menées pendant 6 jours. Elles concernaient, pour chaque
mouton,
les quantités distribuées,
les refusés
et les
fécès. Un échantillon était prélevé pour determination de

5
sa matière sèche à l'étuve (6O'C). Un prélèvement quotidien
du distribué du refusé et des fécès était réalisé pendant
les six jours de mesure pour les analyses de laboratoire.
Les analyses chimiques:
Elles concernaient les échantillons individuels du
distribué, du refusé et des fécès. Les dosages effectués
portaient sur les matières organiques et les MAT.
Les calculs:
Les digestibilités de la matière sèche,
de la matière
organique et des matières azotées totales de la ration ont
été évaluées par la relation:
CUD (%) = (1 -F) x 100 / 1.
Pour estimer la digestibilité du ligneux seul, deux
méthodes de calcul ont été appliquées,
la méthode par
différence et celle par régression.
En prenant comme hypothèse l'additivité des composants
de la ration, la digestibilité du ligneux a été estimée par
différence à partir de la relation:
CUDr = (CUDp x p) + (CUDt x t) + (CUDl x 1)
CUDl = CUDr - ((CUDp x p) + (CUDt x t)) / 1
Avec CUDr = digestibilité de la ration totale
CUDl = digestibilité du ligneux
CUDp = digestibilité de la paille évaluée à partir
d'une ration témoin.
CUDt = digestibilité du tourteau d'arachide.
t (%) = taux du tourteau d'arachide dans la ration
p (%) = taux de la paille dans la ration
1 (%) = taux de ligneux dans la ration
Pour vérifier l'hypothèse dfadditivité des composants
de la ration et mettre en évidence l'existence éventuelle
d'interactions digestives,
la méthode de calcul de la
digestibilité du ligneux par régression a été utilisée.
L'incorporation du ligneux dans
la ration à des taux
croissants a permis d'établir une régression entre le taux

6
de
ligneux et la
digestibilité de la
ration. La
digestibilité du ligneux est obtenue par extrapolation au
point 100%.
Les analyses statistiques:
La signification de la
régression entre le taux de
ligneux et la digestibilité in vivo de la ration a été
étudiée. Une régression linéaire traduit une additivité
entre les différents composants de la ration alors qu'une
régression
non
linéaire
est le
signe
d'existence
d'interactions digestives donc de non additivité entre les
différents composants de la ration (SAUVANT et GIGER, 1989;
BERGE et DULPHY, 1991).
L'influence du mode de conditionnement (séchage et
broyage) sur la digestibilité des rations à base de ligneux
a éte étudiée par analyse de variante.
1 3. DEGRADABILITE IN SACCO
La cinétique de dégradation des ligneux dans le rumen
a été étudiée par la méthode des sachets de nylon (ORSKOV
et al., 1980; MICHALET-DOREAU et al., 1987).
Les animaux et leur alimentation:
Trois zébus Gobra porteurs de fistules du rumen ont
été utilisés. Ces animaux maintenus en stabulation étaient
alimentés avec de la paille de riz à volonté et lkg de
tourteau d'arachide par tête par jour. Cette ration titrait
12% de MAT. Les animaux étaient abreuvés à volonté et
avaient à leur disposition un bloc minéral à lécher.
Le mode opératoire:
Les sachets étaient préparés à partir d'un tissu nylon
de maillage régulier dont les pores étaient de 46 microns
(Blutex T50 Tripette & Renaud. France). Ils mesuraient 6 x
11 cm et étaient préparés par soudure du tissu nylon à la
chaleur.

7
Une prise d'essai de 5g d'échantillon broyé Qtait
introduite dans
chaque
sachet de
nylon.
Les
sachets
préparés en nombre suffisant étaient fermés puis attachés
le long d'un support et incubés dans le rumen. Ils etaient
desincubés en simple au bout de 2, 4, 8, 24, 48, 72, 96
heures, lavés sous un courant d'eau jusqu'à ce que l'eau
qui s'écoule soit claire puis battus au stomacher pour
diminuer la contamination microbienne, selon la méthode
decrite par MICHALET-DOREAU et OULD-BAH (1989). Ils sont
ensuite lavés une deuxième fois et séches à l'étuve à 7O'C.
Deux mesures ont été menées sur trois animaux, soit
six
répétitions
par
échantillon.
Les
matières
azotees
totales ont été dosées sur l'échantillon non incubé et le
residu.
Le pourcentage de matière sèche et de MAT disparu à
l'issue de ce traitement représente respectivement le taux
de disparition de la matière sèche et des matières azotées
totales.
4
Les calculs:
Le taux de disparition de la matière sèche et des MAT
est calculé par différence entre la prise d'essai et le
*
résidu.
La cinétique de dégradation de la matière sèche et de
I>
l'azote est ajustée au modèle non linéaire proposé par
ORSKOV et MC DONALD (19?9):
D % = a + b (l-eect)
avec D % = Dégradation au temps t
a % = dégradabilité immédiate
b%= dégradabilité potentielle
c h-l = vitesse de dégradation
La
Dégradabilité
théorique (Dt)
est
estimée
par la
relation:
Dt % = a + (bc/c+k)
*
avec k = temps de séjour des petites particules dans le
rumen. Un temps de :Se jour de 0.04 spécifique aux races
-
I

8
bovines tropicales
(LECHNER-DOLL et al., 1990) a été
adopte.
Les paramètres de la degradation a, b, c et Dt, des espèces
étudiées ont eté. calculés par un modele non linéaire (SAS,
1985).
En ce
qui
concerne
la dégradation
des MAT, la
contamination bactérienne résiduelle a été prise en compte
Par
application
d'un
facteur de correction
selon la
relation proposée par MICHALET-DOREAIJ et OULD-BAH (1989):
N résiduel corrigé = % N résiduel - (MS résiduelle x a x
6.67 / N initial)
a
représente: le rapport MS bactérienne / MS résiduelle.
ce coefficient varie de 0.002 à 0.04 en fonction de la
durée d'incubation des sachets dans le rumen.
i)
Les analyses statistiques:
Une analyse de variante (SAS, 1985) a été appliquée
-
pour apprecier l'influence de la composition chimique des
échantillons sur leur profil de dégradation intra-ruminale.
1 4. ESSAIS ALIMENTAIRES:
Pour mesurer l'influence de différents niveaux de
ligneux sur les performances de jeunes moutons dix essais
alimentaires ont été menés (annexe 3).
La durée moyenne des essais menés au CRZ de Dahra
était de 100 jours dont 15 jours d'adaptation.
Les mesures quotidiennes portaient sur un contrôle des
d
consommations par mesure des quantités distribuées et des
refusés. L'évolution pondérale des animaux a été suivie par
une triple pesée de démarrage, une double pesée mensuelle
1
et une triple pesée finale.

Tableau 1 : Teneur en tanins condensés des espèces ligneuses.
ESPECES
TENEUR EN TANINS
N
pi00 MS
(écart-type)
Acacia albida
feuilles
2.93 (1.20)
3
fruits
0.80 (0.80)
6
Acacia
nilotica fleur
2.17
1
feuilles
3.69 (0.68)
5
fruits
6.60 (0.78)
4
graines
0.44
2
Acacia
raddiana feuilles
2.85 (1.42)
6
fruits
1.11 (0.79)
3
Adansonia digitata feuilles
6.00 (1.14)
4
fruits
0.15
1
Bauhinia rufescens feuilles
3.25 (1.87)
3
fruits
3.38
1
Balanites aegyptiaca feuilles
0
1
Suiera senegalensis
feuilles
4.34 (2.09)
4

9
II-
R E S U L T A T S E T D I S C U S S I O N S =
COMl?OSITION
CHIMIQUE DES LIGNEXJX:
La composition chimique moyenne des espèces ligneuses
étudiées est décrite en annexe 1. Les resultats montrent
une importante diversité des especes étudiées en ce qui
concerne leur concentration en MAT, en composants pariétaux
(NDF, ADF, lignine) et en minéraux. La teneur en MAT a
varié de 6 à 32% MS bien que la plupart des espèces
étudiées en contiennent plus de 10%. L'espèce végétale est
le facteur de discrimination le plus important bien que la
date et
le lieu de recolte determinent
également la
concentration et MAT des ligneux (FALL, 1993).
Ces variations concernent egalement la teneur des
ligneux en parois totales qui ont fluctué de 25 à 75% MS.
-
Mais les parois sont d'une faible concentration souvent
inferieure à 50%MS comparativement aux fourrages pauvres
(NDF>GO%).
Ces résultats sont en accord avec ceux de KONE
(1987). En revanche, la teneur en lignine pouvant atteindre
40% est assez importante (annexe 1).
La teneur en tanins précipitants des espèces ligneuses
étudiées à 1'IEMVT varient de 0 à 11.5 % MS (GRILLET,
1
1992).
Cette teneur en tanins variait
en fonction de
l'espèce végétale (tableau 1). Des espèces comme Acacia
senegal,
Boscia
senegalensis
Calotropis
procera e t
Balanites aegyptiaca ont des teneurs en tanins condensés
proches de zéro: à l'inverse, ce taux dépasse 5% pour les
feuilles
de Guiera senegalensis et
celles d'Adansonia
digitata ou les fruits d'Acacia nilotica. L'organe et l'âge
de la plante constituent également d'importants facteurs de
variation de la teneur en tanins condensés des ligneux. Une
augmentation de la teneur en tanins avec l'âge a été

Tableau 2
: Teneur tanins des ligneux: Influence du stade
phenologîque
ESPECES
TENEURS EN TANINS
Jeunes feuilles
Feuilles agées
Adansonia digitata
1.7
N = 1
6-O
N=4
Combretum micranthum
1.2
N = 3
7.1
N=2
Combretum lecardii
3.5
N = 2
10.4
N = l
Fîcus sycomorus
1.3
N = 1
3.0
N=2
Zîzîphus mauritiana
2.1
N = 1
3.4
N=2
Guiera senegalensis
5.1
N = 2
0.8
N = l

a9
10
c
a
observée
chez
les
espèces
étudiées
sauf
pour G.
senegalensis (tableau 2).
.-
La concentration des tanins dans les organes varie
d'une espèce à une autre. Pour A. nilotica, les fruits sont
plus riches en tanins que les feuilles alors que pour A.
raddiana le contraire est observé.
Pour B.
rufescens,
feuilles et fruits ont des teneurs en tanins comparables.
Les
teneurs en
minéraux
des
ligneux
varient en
fonction des espèces et des organes etudiés (annexe 1). Les
ligneux ne peuvent pas être utilises pour limiter les
carences en
phosphore,
principal
deséquilibre
minéral
-
rencontré en zone Sahélienne chez les ruminants. En effet,
la teneur en phosphore est souvent inferieure au seuil de
0.2%. Les conditions d'absorption de cet element peuvent
également être défavorisées par une teneur en calcium assez
élevée qui desequilibre le rapport phospho-calcique.
rl,
Le traitement des données est en cours pour déterminer
les facteurs de variation de l'apport minéral des ligneux.
d
DIGESTION DES LIGNEUX FOURRAGERS PAR LES RUMINANTS:
Digestibilité in vivo des ligneux:
“I
Les
résultats
mettent en
évidence
une
forte
variabilité de la digestibilité in vive des rations à base
de ligneux (annexe 2). Ces variations sont liées à l'espèce
végétale.
Les rations contenant des feuilles de Guiera
*I>
senegalensis
ont
été
d'une
digestibilité
médiocre
contrairement à celles à base de Calotropis procera ou
d'Adansonia digitata.

La méthode de détermination de la digestibilité est
*
également
une cause de disparité des résultats (FALL,

Tableau 3.
: Evolution de la digestibilité de la ration en
fonction du taux de feuilles de Guiera senegalensis
NOMBRE
D'ANIMAUX
6
6
6
6
TAUX DE
LIGNEUX (~100)
0
14.9
42-3
85.5
RATION (~100)
G- senegalensis
0
14.9
42.3
85.5
Tourteau d'arachide
12
10.3
12.0
14.5
Foin de brousse
88
74-7
45.7
0
TENEUR EN MAT
DE LA RATION (~100)
10.5
10.7
-3.0
14-8
CONSOMMATION
g/Kg PO-75
G. senegalensis
0
12.5
30.5
53-3
Tourteau d'arachide
8-3
8.6
8.7
9.1
Foin de brousse
58.3
62.4
32.8
-
Total
66.6
83.5
72.0
62.4
TAUX DE REFUS
(PIOO)
G- senegalensis
-
3.3
30.7
19.5
Tourteau d'arachide
0
0
0
0
Foin de brousse
22.3
14.1
24.3
-
DHS* p100
Ration
4’):/+ %.!j
ci.4 + 2.;
35.0 t 1 .‘/
G. seneyalensis
-
Lit,.‘/ +. 5-t
2'1-3 a?z 2.1
* Digestibilité du !iqneux calculée par difference en admettant qu'il
n'y ait pas ~1'interactions
digestives
Source
: FALL, 1993

11
1993).
Le mode de conditionnement du ligneux et la
composition de la ration determinent les résultats.
Le broyage
et le séchage ont respectivement peu
modifié la DMS des fruits de Faidherbia albida et celle des
feuilles d'A.lbizzia lebbeck.
Le sechage au
soleil ne
modifiant
pas la
DMS
semble
être
une
methode de
conservation adéquate tandis que le broyage ne se justifie
pas;
cette technique
est tres coûteuse en énergie et
n'ameliore pas significativement la DMS des ligneux.
Le
type de
ration
est un
important
facteur de
variation de la digestibilité des ligneux. La présence de
composés toxiques fait que la plupart des espèces ligneuses
ne peuvent être l'unique composant de la ration des
ruminants. Cette toxicité potentielle impose une limitation
des fourrages ligneux dans la ration des ruminants. Il est
donc important pour chaque espece ligneuse d'identifier le
taux
optimal
d'incorporation
compatible
avec
une
digestibilité maximale de la ration sans altérer la santé
des animaux. Ce taux détermine la digestibilité de rations
à base de certaines espèces ligneuses (FALL, 1993). Cette
d
influence significative (PcO.05) sur les feuilles de Guiera
senegalensis (tableau 3), Adansonia digitata (tableau 4) et
I>
celles de Pithecellobium dulce (tableau 5) ne l'a pas été
sur Combretum aculeatum (tableau 6) dont le taux dans la
.?
ration est linéairement lié à sa digestibilité (figure 1).
Les
facteurs
comme la
ration de
base ou
le niveau
d'ingestion, susceptibles d'agir sur la relation entre le
taux de ligneux et la digestibilité de la ration sont
actuellement étudiés au LNERV (ISRA, Sénégal).
La variation curvilinéaire de la digestibilité des
rations à
base de
ligneux en
fonction du
taux
d'incorporation du
ligneux
met en
évidence
une
non
additivité entre les ligneux et les autres composants de la
ration. Dans ce cas une variation de la digestibilité du

Tableau 4
: Evolution de la digestibilité de la ration en
fonction du taux de feuilles d'Adansonia digitata
-l--
NOMBRE
D'ANIMAUX
6
6
6
TAUX DE
LIGNEUX (~100)
0
37
49
RATION: ~100
A- digitata
0
37
48.6
Tourteau d'arachide
26
19.1.
9.8
Paille de riz
74
43.9
41.6
TENEUR EN MAT
DE LA RATION (~100)
17.1
11.8
12.3
CONSOKMATION
g/Kg P0.75
A. digitata
0
28.5
40.4
Tourteau d'arachide
16.8
14.7
8.1
Paille de riz
46.6
33.6
32.5
Total
63.4
76.8
81.0
TAUX DE REFUS
!PlOO)
A. diqitata
-
0.8
0
Tourteau d'arachide
0
0
0
I)ai 1 1 e tlt: ri z
3 0 . 0
33.3
23.1
[)ML; * ( pl 00 )
Ration
53.4 !Y fi.5
1.1
A _ tl i <jr i ta tn
* Digestiblitti
du ligneux calculée par différence en admettant qu'il
n'y ait pas d'interactions digestives.
Source : FALL, 1993

Tableau 5 : Evolution de la digestibilité de la ration en
fonction du taux de feuilles de Pithecellobium
dulce
NOMBRE
D'ANIMAUX
6
6
6
6
TAUX DE
LIGNEUX (~100)
0
2 1
4 0
5 0
RATION (~100)
P- dulce
0
2 1 . 0
4 0 . 0
5 0 . 2
Tourteau d'arachide
1 5
1 2 . 7
9 . 2
7 . 8
Paille de riz
8 5
6 6 . 3
5 0 . 8
4 1 . 9
TENEUR EN MAT
DE LA RATION (PlOO)
7 . 1
1.3.2
1 5 . 2
1 4 . 0
CONSOMMATION
g/Kg P"-75
P. dulce
0
1 0 . 6
2 1 . 7
2 4 . 7
Tourteau d'arachide
7 . 6
6 . 4
5 . 0
3 . 8
Paille de riz
4 1 . 9
3 3 . 4
2 7 . 6
2 0 . 6
Total
4 9 . 5
5 0 . 4
5 4 . 3
4 9 . 1
TAUX DE REFUS
(PlOO)
P . dulce
0 . 2
0 . 3
Tourteau
d’arachide:
0
0
P a i l l e d e r i z
5 . 7
0 . 9
DMS* pi00
R a t i o n
57 -3 ! 2-C
50 -2
! 1.4
P- d u l c e
5 1 . 3 t 9 . 3 4cj.o t 3 . 6
* Oi cjc‘sti bi 1 i-té du 1 iqneux r:a I cu 1 ée par (1 i ff brt:nc:t? en admettant yu’ i !
n ’ y a i t p a s d ’ i n t e r a c t i o n s tliqestives
Source
: F A L L , 1 9 9 3

F i g u r e 1
: Evolution de la digestibilité des ,rations, en fonction du
taux de ligneux.
e
Guiera
DM+ = 49,5 + 0,51 L - 0,0232 L2 + 0,000178 L3
+
Adansonia
DMSR = 58,4 + 0,85 L - 0,0205 L 2
DMS ration
+ Pithecellobium
DMSR = 49,8 + 0,14 L - 0,0031 L 2
~100 MS
e
Combretum
DMSR = 55,6 - 0,912 L
Source : FALL, 1993

Tableau 6
: Evolution de la digestibilité de la ration en fonction
du taux de feuilles de Combretum aculeatum.
--
NOMBRE
D'ANIMAUX
6
4
4
6
TAUX DE (~100)
0
39
55
58
LIGNEUX
RATION (~100)
C. aculeatum
0
38.7
54.9
58.1
Tourteau d'arachide
0
9
14-7
21.6
Fane d'arachide
100
52.3
30.4
20.3
TENEUR EN MAT
DE LA RATION
(pi00 MS)
12.7
15.1
16.7
21.1
CONSOMMATION
g/Kg P0.75
C, aculeatum
28.4
2 7 - 7
28.2
Tourteau d'arachide
-
7.2
7 . 7
10.2
Fane d'arachide
62.1
40.0
15.6
10.7
Total
62.1
75.7
50.9
48.2
TAUX DE REFUS (~100)
C. aculeatum
45.6
42.5
53.2
Tourteau d'arachide
0
0
0
Fane d'arachide
14.9
12.6
28.8
3.3
OMS (pl 00)
Ration
55.5 i 1.4
50.2 +. 3-L
C. aculeatum
-
37.4 k 6-C
Source : FALL, 1993

Tableau 7
: Dégradabilité in sacco de la matière sèche
des ligneux.
to lx.
h ~100
C. procera
feuilles
6 30.6& 60.Ta
0.078a ~3.6~
o.oa 69.6a
A. indica
feuilles
1 25.3& 60.2ab o.oI33a 14.5ak O.Oa 65.5a
B. senegalensis feuilles
2 42.2G
33.sc
0.026b 27.1c
O.Oa 57.2b
B. aegyptiaca
feuilles
2 27.0& 44.5m 0.06ga 28.!?
O.Oa 53.6b(
A. diqitata
feuilles
1 22.7& 70.0a
0.026b 7.3a
o.oa 50.5k
A. raddiana
feuilles
2 29.e
52.6b
0.023b 17.6b
O.Oa 48.7c
A. raddiana
fruits
3 28.7a
49.2b
0.036b 22.1b
O.Oa 52.0c
B. rufescens
fruits
1 20.9k 53.0aM 0.019b 26.Oh o.oa 37.9d
G. senegalensis feuilles
7 30.4ab 22.5e ,o.o22b 46.3d
!3.0bi3?.4d
l
/
Les lettres différentes dans une même colonne correspondent à des
différences significatives (P < 0.05)
N = nombre de mesures ; chaque mesure correspondant à 3 animaux
et 2 répétitions.

TABLEAU 8 : Déqradabilité in sacco des matières
azotées des ligneux
iiijq%Js
Degrada-
Lag time
V degrada-
rl
tion rate
(%NI
- (h)
bility (%)
(h-l)
T/ Trouical browse Dlants
’ Acacia albida (pods)
49.4
40.9
!9.7
.O
.135
80.2
Acacia albida (leaves)
19.0
40.3
40.6
.2
,024
35.3
-11 Acacia raddianu (pods)
71.3
26.3
2.2
.O
.062
83.7
Bauhinia rufescens (leaves)
51.6
38.9
!3.5
6.9
,040
66.9
“i Guiera senegalensis (leaves)
19.0
22.9
58.0
4.3
.023
27.8
Balanites aegyptiaca (leaves)
69.2
22.7
13.0
.O
,096
83.2
-22
1 T emDerate foraTes
Cocksfoot (early stage)
21.3
73.0
3.6
.O
083
70.6
- Cocksfoot (later stage)
44.3
48.3
'1.3
.O
.093
77.7
Rye-grass (3rd cutting)
33.7
49.7
16.6
.O
,113
69.8
;“: Lucerne (1st cutting)
42.4
48.8
r8.8
0
,113
16.4
I Lucerne (2nd cutting)
37.4
51.6
10.9
.o
.115
75.1
Lucerne (3rd cutting)
42.8
50.3
13.8
.O
171
-
79.3
-1
1 SE&1
4.7
û.0
'3.6
1 '2
i L2
033
*’
_-
S o u r c e : FALL, 1993
111

12
ligneux calculée par différence a éte observée (tableaux 3,
4 et 5). Ces variations remettent en cause la fiabilité de
la méthode de calcul de la digestibilité du ligneux par
‘I)
I
différence et suggère plutôt l'application de la methode
par régression. Des essais complémentaires, comparant les
I
deux méthodes de calcul sont en cours pour préciser la
méthodologie d'évaluation de la digestibilité des ligneux.
Dbgradabilité
in sacco des ligneux fourragers:
Les profils de dégradation de la matiere sèche et des
matières azotées totales des ligneux sont présentés aux
^.
tableaux 7 et 8 puis aux figures 2 et 3 respectivement.
i
Pour
valider
la technique &Y1 sacco,
elle a
été
comparée avec la méthode in vivo. Une bonne corrélation
_..
entre les deux techniques a été observée.
Le taux de
I
disparition
de la matière seche a 96 heures
(Dég96h)
d'incubation a été l'indicateur lie plus précis de la
digestibilité in
vivo (DVIVO) des espèces ligneuses
étudiées:
DVIVO = 1.366 Dég96h - 43.143
R = 0.928
Etr 7.5
N=7
Une grande variabilité des profils de dégradation a
-.
été observée. Les feuilles de Calotropis procera et celles
d'Adansonia digitata sont les mieux dégradées alors que
celles de Guiera senegalensis ont eu une dégradabilité
7
médiocre.
La dégradabilité théorique de la matière sèche des
=
ligneux est en étroite relation avec
leur
composition
chimique,
leur
teneur en
composants
pariétaux en
particulier. La ligno-cellulose a été l'indicateur le plus
précis
(tableau 9).
En
revanche,
la teneur en tanins

Tableau 9: Relations entre la dégradabilité de la matière (Dég)
sèche des ligneux et leur composition chimique.
__-------------------------------------------------------
EQUATION
N
R
ETR
Deg = 107.1 - 0.124 NDF
20
-0.906
6.5
P-CO.05
Deg = 97.3 - 0.135 ADF
20
-0.949
4.8
PCO.05
Deg = 81.0 - 0.16 ADL
14
-0.894
7.5
PCO.05
Deg = 65.1 - 1.63 T*
6
-0.603
10.96
NS
---------------------------------------------------------
* T: tanins condensés

condensés n'a pas eu une influence Significative Sur le
profil de dégradation des espèces ligneuses etudiees. Cela
peut s'expliquer par des teneur (en tanins faibles souvent
inférieures à 5%, seuil au delà duquel les effets négatifs
des tanins sur l'ingestion et la digestion des ligneux
commencent à être observés (Mc LEOD, 1974).
Le profil de dégradation des MAT des ligneux illustre
*
la grande variabilité de la digestion des ligneux dans le
rumen
(figure 3).
Comparés
aux
foins
temperés
(70<DégN<80%), les ligneux (30<DégN<85) ont eu une plage de
variation plus importante.
Ce profil de dégradation est
sous la dépendance de la partition de l'azote dans les
structures cellulaires (MICHALET-DOREAU et FALL, 1993). En
effet,
l'azote du contenu cellulaire est totalement et
rapidement dégradable alors que l'azote pariétal a une
dégradation
lente et
incomplete
(FALL,
1993). En
particulier l'azote localisé dans la lignocellulose
(ADF-N)
n'est pas dégradé: elle est en étroite relation avec la
dégradabilité de l'azote (DégN) selon l’équation:
DégN = 98.3 - 1.84 ADFN
R2 = 0.98
Etr = 3.6
N=6
INFLUENCE DES LIGNEUX SUR LA CROISSANCE DES OVINS:
Les résultats exploités concernent 6 espèces ligneuses
(annexe 3). En général, l'utilisation des fourrages ligneux
a permis de limiter les pertes de poids chez les moutons
Peul-peuls. Ce sont des ressou:rces naturelles qui doivent
être utilisées en priorité pou:r maintenir et améliorer la
productivité du bétail dans les régions Sahéliennes.
La réponse animale à la complémentation avec les
1
ligneux varient en fonction des espèces végétales et des
taux distribués aux ovins (annexe 3). Les fruits de Samanea
saman et les feuilles de Calotropis procera ont donné les
gains moyens quotidiens les plus importants (Gain moyen

80
T e m p s d ’ i n -
*- Bauhinia rufescens f r u i t : ;
-A---- Acac~n raddiana fruits
Acacia rnddiana feuilles
c-07
Déyrdda tion
!()(), p100 M S

Luzerne 2
Luzerne 3
Acacia albida fruits
Acacia albida feuilles
JI
Acacia raddiana fruits
Bauh in ia rufescens
feuilles
Guiera senegalensis
feuilles
Balanites aegyptiaca
feuilles

14
quotidien 9 70g). Ces espèces peuvent être recommandées
dans
les
ateliers
d'embouche
ovine.
Les
fruits de
Faidherbia
albida et les feuilles d'Adansonia digitata
donnent des performances moyennes (gmq = 20 à 40g); les
feuilles de Guiera senegalensis permetf&e maintenir le
poids vif des ovins (gmq = 0 a 20g) et pourraient donc être
utilisables dans la complémentation de survie. Les feuilles
de Boscia senegalensis, caractérisées par de fortes teneurs
en
azote
dégradable
sont
penalisées
par
une
faible
appétabilité.
Leur
intégration
dans
des
rations en
association avec des ingrédients appétants comme la mélasse
pourrait permettre de stimuler leur consommation par les
ruminants.
C O N C L U S I O N S
L'étude de la valeur nutritive des ligneux fourragers
a
mis en
évidence d'importante variations. Il
semble
difficile de les caractériser par des valeurs constantes.
L'étude d'un plus grand nombre d'espèces s'avère
ainsi
nécessaire
pour
avoir un
spectre plus
large de
leur
caractéristiques.
Néanmoins, le potentiel alimentaire que
représente les ligneux, caractérisés par de fortes teneurs
en MAT avec de faibles teneurs en parois totales, est très
important en
afrique
Sub-saharienne
oû le bétail
est
affecté par des carences primaires en énergie et en azote.
Les facteurs antinutritionnels,
les composés toxiques en
particulier sont cependant les principaux facteurs limitant
l'utilisation des ligneux. La ligno-cellulose s'est révélée

15
être l'indicateur le plus précis pour caracteriser la
digestibilité des ligneux.
Malgrè la grande dispersion des donnees sur leur
valeur nutritive,les ligneux peuvent en genéral limiter les
pertes de poids et la mortalite des ruminants en région
Sahélienne. Certaines espèces comme S. saman, C. procera
peuvent être utilisées dans les programmes d'engraissement
des moutons tandis que F. albida et A. diqitata permettent
d'obtenir une croissance modérée des jeunes ovins. G.
seneqalensis,
pénalisée par des teneurs élevées en parois
et en tanins condensés peut cependant être utilisé à faible
taux dans les programmes de complémentation pour la survie
des ruminants.
Des
recherches
plus
poussées
sur
les
composants
toxiques
et la digestion des ligneux (digestibilité in
vivo,
dégradabilité in
situ
dans
les
différents
compartiments du tube digestif), sur leur influence sur la
croissance
des ovins sont en cours pour améliorer la
prévision de
leur
valeur
nutritive et
préciser
les
recommandations sur leur utilisation par les éleveurs.
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différentes espèces. 2e colloaue Sciences et Industries du
bois. Tome II, Thèmes 3, 4 et 5.
Ce travail a été effectué grace au financement de la
Fondation Internationale pour la Science (Bourse FIS NC B /
1107 / 02.; et de la Communanté Economique Européenne
Convention SDT2 215.

20
Ce rapport resume un travail d'équipe auquel ont
contribué les techniciens du service d'alimentation du
LNERV-ISRA de DAKAR:
Melle C. GRILLET a effectué le dosage des tanins
condenses au CIRAD-EMVT (France);
Mme B. M. DOREAU a contribué au traitement des données
au laboratoire des aliments INRA SRNH Centre de Clermont-
Ferrand Theix (France).
R. Cordesse (ENSA Montpellier, France), C. Demarquilly
(INRA SNRH, Centre de Clermont-Ferrand Theix, France),
H.Guérin (EMVT, Maisons-Alfort France) et M. Meuret (INRA,
Avignon, France) ont participe à la revue critique des
protocoles expérimentaux.
Les auteurs leur expriment leur profonde gratitude.
Ce travail est dédié à la mémoire de feu notre collègue
Amangoné NDoye.

A N N E X E 1
C O M P O S I T I O N C H I M I Q U E
D E S
L I G N E U X FOlJ-RRJbGERS

I
.‘
\\
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1

1
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.
.

.L
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.-
2.
_I ,*,





.

.
1.4 .
<s:
z.-i
._ “.,
I
.

_______________-____------------------------------------------~---------------------------------------------------
ESPECES
ORGANES
N M IA? NDF ADF LlG CU Zn ig Na K Mn P Ca
--_-___-__--------_L------------------------------------------~---------------------------------------------------
Cmbretua aculeatus
Feuille§
5 114 162
10.4 28.1 0.29
174
1.4
532
1.84 21.43
CoPbretum aculeatur
Fruits 1 65 180
2.13 4.20
__________----_____-------------------------------------------.----------------------------------------------------
Combretua giutinosu~
Feuilles
21 65 113 465 29s
7.2 23.9 0.31
153
1.0
445
1.57 10.44
Coebretua glutinusus
Jeunes pousses 1 74 174 429 281 '74 5.5 31.9 0.43
81
1.1
796
2.14 12.75
________-____-_____-----------------------------------------------------------------------------------------------
Cosbretua lecardii
Feuilles
2 66 112 658 648
7.7 ï3.6 0.38
115
0.5
223
0.99 i3.û7
__--______--_______-----------------------------------------------------------------------------------------------
Coabretus oicranthm
Feuilles 11 67 113 543 433
5.1 25.8 0.32
lb1
0.8 1556
2.47 12.27
CoBbretug aigricans
Feuilles
11 59 i24
11.8 23.2 0.33 $01 1.2 485 1.19 8.83
Cosbretur nigricarrs
Jeunes pousses 2 54 99
359 218 9.0 26.8 0.40 131 36.6 452 1.15 7.47
__________---_-_____---------------------------------------------------------------.------------------------------
Cordyla pinnata
Feüiiles
5 6P 153 691 514
10.7 45.5 3.45 150 i.2
68
i.30 8.77
__________---_-_____----------------------------------------------------------------.-------------------------.---
Iisibergia ee!anoxgiuo
---------------------------- ?t!!e: ------- lY!14 ----_L--------------------------------------------
i:Y?Ji.
Dichrastachys ciaerea
Feuil les
1 93 160
13.2 14.3 0.42
0.7
21 0.73 17.97
________-_______________________________--------------------------------------------------------------------------
Diospyras nespiiiforais
Feuilles
5 66 123 569 508
8.8 20.5 0.35
jnL 0.T 35 1.15 13.43
Diospyros 5espififormis
ID 9 26 9 0 2i
28 7 16 8 67
-_--_____-__-__ - ____________ ~eunes-po-8seB-‘-_I3_rIo
_____r----__ -i-____: ____ 1-I _________ i:! _________ I: ______ :---
Feretia apodanthera
Feuilles
5 104 113 576 494
8.9 19.8 0.72 349 û.9
85 1.10 i2.97
________-______-_-______________________--------------------------------------------------------------------------
Ficus capensis
Feuilles
1 129 94
4.9 15.7 h -- 2;: 0.7
v.93
3i
0.54 23 7:
_______~_______-____-----------------------------------------------------~---------------------~~-------~--~--~~~.
Ficus sgcosarus
Feuilles
2 i4ii 125
8.2 20.3 0.68 143 1.1 !OS i.03 26.49
*
Glyricidia sepius
Feuilles
3 108 206 394 292
4.5 29.4 (i.-^? 25 i.0
55
2.02 40.4ï
0

___________________-----------------------------------------------------------------------------------------------
ISPECES
ORGMRS
Ii il! BAT RN ADF MG CU Zn Mg Ha
II
Mn P Ca
_______________-___-____________________--------------------------------------------------------------------------
Witraggna inerris
Feuilles
3 15 117 656 441
10.5 27.8 0.38 339 1.5 li’71 0.88 10.43
________________-_______C_____L_________--------------------------------------------------------------------------
1
Parhia biglobosa
Feuilles
2 78 121
5.0 34.0 0.27 256 1.1 562 0.58 16.76
____________________----------------------------------------------------------------------------------------------
Piliostigra reticu!ata
Feuilles
7 82 98 745 619
10.0 21.4 0.25 376 0.9 110 1.14 16.48
______________--__-_----------------------------------------------------------------------------------------------
Piliostigra tboaingii
Feuiiles
3 67 105 563 432
11.2 21,8 0.32 177 0.5 i04 0.94 14.36
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
D
Prosopis africana
Feuilles
4 46 149 745 675
6.8 36.2 0.27 106 0.6 491 0.79 5.05
-----------_--------------------------------------------------------------------------~--------------------------”
Prosopis juliflora
Feuilles
2 122 214
11.1 43.3 0.52 1464 1.1
95 2.10 20.10
--___-______------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pterocams erinaceus
Feuilies
4 83 163 479 349
13.2 34.5 0.53 194 56.2 141 0.97 13.95
-______________-__-----------------------------------------------------------~--~----~-----------------~----------
Same sa5afi
Feuilles
3 81 235
1.84 20.z
Saronea Y8198
Gousses
2 46 149
i.4$
2.42
---_________--_----------------------------------------~----------------------------------------------------------
Scleroearpa birrea
Feuilles
16 115 103 458 382
4.6 20.8 0.72 37ï 0.6
ôl 1.12 30.41
Werocarya kirrea
Fruits
1 72 120
4.9 15.2 0.96 108 1.2
35 1.71 13.ïi
_____-____-_-__-__------------~-------------------------------------------------~----~-------------------~~~~--~--
Securidaca longepedunculata Feuilles
4 31 172 391 251
12.6 37,8 0.25 155 0.4 429 1.21 4.29
Securidaea longepeàuncuiata Jeunes pausses i 30 181
8.9 28.8 0.19 219 65.3 225 2.1E 1.86
----_------_--_---------------------------------------------------------------------------------------------------
x,
‘i<P
Securinega virosa
Feuilles
3 107 163 313 195
8.0 11.3 0.54
58 1.4 130 i.ll 25.67
---__-----__--_------------~-------~------------------------------------------------------------------------------
rl
Sesbaaia rostrata
Feuilles
1 134 322
8.1 49.5 0.40 WI9 130.4
2.26 18.01
SesSania rostrata
Tiges
1 53 ?l
5.1 23.0 0.12 6671 1.1
25 1.2i 4.37
----------__--_---------------------------------------------------------------------------------------~-----------
~trpcBnos spinosa
Feuilles
1 117 60
9.0 8.4 0.59 il9 2.2 248i
1.02 30.08
-----_---___--_------------------------------------------------------------~------~~-~---------~-------~-------~--
TJt;arindur ifidica
aeuiiies
2 126 14: 552 426
9.9 54.3 û.38
i 0.6 8i 0 94 75 ûo
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A N N E X E 2
D I G E S T I B I L I T E
I N V I V O D E
IIATIONS A B A S E D E L I G N E U X
D I S T R I B U E E S A U X MIOUTONS PEUL-
PEUL

Annexe 1: Digestibilité in vivo de rations à base de ligneux
No
RATIONS CONSOMMEES
*DIGESTIBILITE DES RATIONS %
% MS
DMS
DM0
DMA
1 C.procera
f 8
52.2
N D
62.8
foin**
83
tourteau***
9
2 C.procera
f 11.5
48.3
50.1
65.5
foin
76
tourteau
12.5
3 C.procera
f 15.7
51.4
53.5
67.1
foin
73.5
tourteau
10.8
4 C.procera
f 19.1
50.6
51.6
60.0
foin
69.5
tourteau
11.3
5 G.senegalensis f 8
46.2
47.1
54.2
foin
84
tourteau
8
6 G.senegalensis f 8
52.1
53.5
65.2
foin
85
tourteau
7
7 G.senegalensis f 14.9
52.6
55.3
51.3
foin
74.7
tourteau
10.3
8 G.senegalensis f 15
47.5
49.0
54.8
foin
-
77
tourteau
8
9 G.senegalensis f 16
46.6
47.1
54.1
foin
76
tourteau
8
10 G.seneq$$knsis
f 33
43.9
47.8
52.1
paille
51
tourteau
16
12 G.senegalensis f 42.3
43.4
45.6
43.7
foin
45.7
tourteau
12.0
1 3 G senegalensis f 85
35.0
N D
ND
tourteau
15
14 G.seneqalensis
f 100
10.3
12.5

15 B.senegalensis
f 2.6
47.0
48.5
63.4
foin
85
tourteau
12.8
16 B.senegalensis f 4.7
53.3
ND
ND
paille
79.8
tourteau
15.5
17 B.senegalensis f 10.3
50.4
51.6
62.0
foin
79.4
tourteau
10.5
18 B.rufescens
fr 18.4
50.7
51.8
56.2
foin
70
tourteau
11.8
19 A.raddiana
fr 50.3
55.5
57.3
61.3
foin
39.5
tourteau
10.2
20 A.raddiana
fr 52
57.1
58.6
66.1
foin
37.4
tourteau
10.6
21 A.albida fr
29.3
53.4
57.3
69.8
paille
56.1
tourteau
14.6
22 A.albida fr
30
ND
ND
N D
Paille
59.5
Tourteau
10.5
23 A.albida fr
50
52.7
56.8
56.0
Paille
42.5
Tourteau
7.5
24 A.albida fr
51
57.2
N D
N D
paille
49
25 A.albida frb
52
55.4
N D
N D
paille
48
26 A.albida fr
70
50.1
52.8
44.2
Paille
25.5
Tourteau
4.5
27 A.albida f
55
40.0
42.7
26.5
paille
33.8
tourteau
11.2
28 A.digitata f
37.0
62.7
65.9
67.9
paille
43.9
tourteau
19.1
29 A.digitata f
48.6
52.3
N D
N D
paille
41.6
tourteau
9.8

30 A.indica
f
17.3
52.0
54.9
paille
64.5
tourteau
18.2
31 G.sepium
f
43
52.5
55.4
paille
47.4
tourteau
9.6
32 C.aculeatum f
38.7
52.8
55.5
Fane
52.3
tourteau
9.0
33 C.aculeatum f
50
46.5
53.2
Fane
44.8
tourteau
5.2
34 C.aculeatum f
54.9
49.5
48.9
Fane
30.4
tourteau
14.7
35 C.aculeatum f
58.1
50.2
53.5
Fane
20.3
tourteau
21.6
36 B.aegyptiaca f
50.3
54.8
60.2
Paille
44.7
tourteau
5.0
37 P.dulce
f
21
51.3
58.6
Paille
66.3
tourteau
12.7
38 P.dulce
f
40
50.2
57.4
Paille
50.8
tourteau
9.2
39 P.dulce
f
50.2
48.8
54.4
Paille
41.9
tourteau
7.8
40 P.dulce
f
57.6
54.1
59.6
Paille
35.9
tourteau
6.5
41 P.dulce
f
57.1
50.5
56.3
Paille
36.4
tourteau
6.5
42 S.saman
fr
30.6
ND
ND
Paille
56.8
Tourteau
22.6
43 A.lebbeck fv
50.6
48.0
55.7
Paille
41.9
Tourteau
7.6

44 A.lebbeck f
49.9
49.3
56.1
64.8
Paille
42.6
Tourteau
7.5
f feuilles
f V
feuilles vertes
fr fruits
frb fruits broyés
*Digestibilité
DMS: Digestibilité de la matière sèche
DMO: Digestibilité de la matière organique
DMA: Digestibilité de la matière azotée
** foin de brousse de saison s&che froide rdcolté à Dahra
k*z,tourteau d'arachide
paille de riz
ND non déterminé - calculs en cours

A N N E X E 3
U T I L I S A T I O N D E S L~IGNEUX D A N S L A
C O M P L E M E N T A T I O N D E S
O V I N S
Extrait d’une publication soumise au CIRAD CD ROM
Février 1994

1
COMPLEMENTATION DES RACES OVINES DES REGIONS SOUDANIENNES ET
SAHELIENNES: Utilisation des arbres fourragers.
SAFIETOU T. FALLl, DOMINIQUE FRIOTl, DIDIER RICHARD2
1 ISRA LNERV BP 2057 DAKAR.
CIRAD EMVT 2477, Avenue du Val de Montferrand BP 5035 34032
MONTPELLIER Cedex 1 FRANCE.
RESUME:
La productivité des ovins est encore faible dans
les
régions semi-arides d'Afrique Occidentale.
Les déséquilibres
nutritionnels responsables en partie des maladies de carences
et
favorisant
l'endémicité
des
:maladies
parasitaires et
infectieuses peuvent être corrigés par une complémentation
adéquate.
Les
ligneux
offrent
une
source
d'azote et d'énergie
utilisables pour améliorer l'état nutritionnel des moutons.
Une
etude
synoptique du
potentiel
alimentaire
qu'ils
représentent est présentée.
La
digestibilité in
vivo
des
ligneux,
calculée
par
différence, varie en fonction de leur taux d'incorporation
dans la
ration
alimentaire.
Les
digestibilités
les
plus
élevées
sont' obtenues avec de faibles taux de 20 à 30% de
ligneux.
Les résultats d'essais alimentaires étudiant l'influence
de quatre espèces ligneuses, Faidherbia albida,
Calotropis
procera, Guiera senegalensis, Adansonia digitata et Boscia
senegalensis,

associées au
tourteau
d'arachide
sur la
croissance
de jeunes moutons de race Peul-peu1 ont permis
d'apprécier leur efficacité zootechnique.
Une variation de la réponse animale en fonction du type de
ligneux et de son taux dans la ration alimentaire a été
observée.
Ces
résultats
sont en
concordance
avec
les
variations de la digestibilité in vivo
des
ligneux.
Ils
justifient les recherches en cours au LNERV (Dakar, Sénégal)
visant à
confirmer
l'existence
d'interactions
digestives
associées à la digestion des rations à base de ligneux.

2
INTRODUCTION
Les petits ruminants,
les ovins
en particulier, sont
nourris sur pâturages naturels dans les systemes traditionnels
en Afrique Soudanienne et Sahélienne. Leur régime alimentaire
est basé sur des fourrages pauvres et, si les races caprines
arrivent à améliorer
leur
alimentation par un tri plus
importants,
les ovins sont par contre plus sensibles à la
rareté du fourrage de qualite. Leur productivite est faible et
ils
sont
frappés
par
d'importantes
carences
alimentaires
responsables de la prévalence de maladies nutritionnelles mais
favorisant aussi
l'expansion de
maladies
parasitaires et
bactériennes.
L'élevage a un caractère extensif dans les régions Sub-
sahariennes d'Afrique Occidentale. La gestion de la production
ovine est caractérisée par la mobilité des troupeaux et un
taux
d'exploitation
assez
faible.
Une
amélioration
des
paramètres de la
production
passe
par
une
alimentation
optimale des troupeaux ovins.
Si les producteurs sont bien convaincus de la nécessité de
mener un
plan de
complémentation,
beaucoup
d'aspects
techniques et économiques restent encore à être maitrisés pour
une
amélioration
effective
du
bilan
des
ateliers
d'engraissement (FALL et al., 1993)., D'importants acquis sont
disponibles concernant la connaissance de la valeur nutritive
des concentrés. Les modalites de leur incorporation dans les
rations
devraient
être
précisées
par
une
meilleure
compréhension
de leur mécanisme
de digestion.
En ce qui
concerne
les
ligneux
fourragers,
l'optimisation de
leur
utilisation
passe
par
une
maîtrise de
leur
composition
chimique
et des facteurs limitants leur ingestion et leur
digestion par les ruminants domestiques.
Notre objectif est d'apprécier le potentiel alimentaire
que représentent les ligneux et 1eu:r aptitude à rehausser la
valeur nutritive du régime des ovins. Nous tenterons également
d'étudier les aspects économiques de l'utilisation des ligneux
dans les programmes de complémentation des ovins en zone
Sahélienne.

3
I.DISPONIBILITE E T
VALEUR
NUTRITIVE
DES
COMPLEMENTS
UTILISABLES:
Pour améliorer l'alimentation des ovins, les compléments
utilisables sont les sous-produits concentres et les ligneux
fourragers.
Les concentrés sont des aliments nobles qui contribuent
beaucoup à la survie et au maintien des petits ruminants en
zone Sahelienne.
Le rôle des ligneux dans la stabilité des écosystèmes des
pays
tropicaux
est
bien
connu.
Bien
que
des
progrès
significatifs
soient
accomplis
dans le
domaine de
leur
utilisation pour améliorer l'état nutritionnel des ruminants
domestiques,
leur
contribution
demeure
cependant
mieux
aprehendée
des points de vue agrolnomique et sylvicole que
pastoral.
1 1. Disponibilité et Valeur Nutritive des ligneux en zone
Sahelienne:

1 1 1. Biomasse ligneuse et accès au fourrage
arbustif pour
les ovins,
Les arbres fourragers jouent un rôle très important dans
les
écosystèmes
Sahéliens.
Leur prise en compte dans la
gestion des parcours demeure cependant limitée par une faible
connaissance de leur biomasse. Des etudes ont été faites dans
les années 80 qui rendaient compte d'une productivité primaire
variable en
fonction
des
espèces
vegétales e t
des
caractéristiques géoclimatiques de la zone.
Ces variations
sont d'ailleurs difficiles à maîtriser.
Des estimations moyennes, en milieu Sahélien, ont été
effectuées
par
application de
méthodes
directes
et/ou
indirectes (BILLE, 1980; HIERNAUX, 11980; CISSE, 1980a; BREMAN
et RIDDER, 1980). Dans le milieu naturel, la biomasse ligneuse
varie de 40 à 5400 Kg MS / ha (BREMAN et RIDDER, 1991) alors
qu'en Asie, les légumineuses cultivées peuvent atteindre 17
tonnes de MS à l'hectare pour certaines espèces (PEZO et al.,
1989).
Seule une partie limitée de cette phytomasse, de l'ordre
de 35% de la biomasse ligneuse totale
(BREMAN et RIDDER,
1991), est ingérée par les ruminants; en général, les ovins en
particulier. Il existe une importantle déperdition de fourrages
arbustifs par l'effet des feux de brousse ou par dispersion
par les vents. Les efforts de récupération de cette litière de

4
-
feuilles développés en Asie (REDDY, 1989), sont encore limites
en Afrique.
Les grosses tiges,
les parties
excessivement
lignifiées et
les
branches
trop
hautes
sont
egalement
inaccessibles
aux
ovins.
Selon
PELLEW (1980), les ovins
peuvent brouter jusqu'à une hauteur de 2 mètres du sol.
L'utilisation des ligneux par les petits ruminants est
tributaire d'une gestion optimale des ressources fourragères
disponibles
sur
parcours
naturels. En
effet, le
mode
d'exploitation
des
ligneux
par
l'homme ou
par
l'animal
détermine la biomasse annuelle totale des arbres fourragers.
La hauteur et
l'âge à la Premiere
coupe
influencent la
biomasse arbustive (IVORY, 1989); la période d'émondage et
l'intervalle entre deux coupes affectent également l'etat des
peuplements ligneux en zone Sahélienne
(CISSE 1980b). Une
exploitation
modérée permettant une rapide repousse semble
être mieux indiquée pour protéger les peuplements ligneux.
L'utilisation directe du couvert végétal par les animaux
influe aussi sur son état. Les informations sur la quantité et
la qualite de fourrage arbustif disponibles semblent
être
insuffisants.
Elles ne
permettent
pas de
donner
des
recommandations fiables sur les charges tenant compte de la
contribution de la strate arbustive des pâturages.
L'étude du
comportement
des
ruminants
s u r
pâturages
naturels montre que les ovins sont de grands consommateurs de
ligneux qui représentent plus de la moitié de leur régime
alimentaire en fin de saison sèche (DICK0 et SANGARE, 1984;
GUERIN, 1987; NOLAN et al., 1988; RUTAGWENDA et al., 1990).
Pour PELLEW (1980),
il existe un certain équilibre entre le
prélèvement des plantes par l'animal et la reconstitution des
pâturages. En effet, par une autorégulation, ce système paraît
mieux
protéger
l'environnement
que
l'émondage.
Ces
observations sont confirmées par KAWAS et FLORET (1989) pour
lesquels, une exploitation modérée par l'animal, peut stimuler
l'augmentation de la biomasse végétale.
1 1 2. Valeur nutritive des fourrages ligneux:
Composition chimique des ligneux:
I
Les fourrages ligneux ont une composition chimique très
variable. Mais leur caractéristique majeure est leur teneur
élevée en matières
azotées
totales
(RIVIERE, 1978; KEARL,
-
1982) pouvant atteindre 35% MS.
Ces fourrages représentent
sans doute en zone Sahélienne, la principale source d'azote
pour les ruminants domestiques en saison sèche.
a

5
La teneur en parois totales peut varier de 25 à plus de
70% MS. La plupart des espèces existantes en zone Sahélienne
sont deficientes en phosphore alors qu'elles peuvent être des
sources de calcium (DIAGAYETE et SCHENKEL, 1986)
Ces ligneux sont egalement remaquables par la presence de
facteurs antinutritionnels (LOWRY, 3.989; D'MELLO, 1992; JAMES
et al., 1992) parmi lesquels les tanins semblent être les
mieux
connus
(Mc LEOD, 1974). On sait cependant que ces
polyphénols à des taux modérés, de l'ordre de 5%, peuvent être
toleres e t
même
favoriser la
digestion de
protéines
alimentaires.
Ingestion des ligneux par les ovins:
Les résultats concernant l'ingestion des ligneux par les
ovins semblent être insuffisants.
Ils posent des problèmes
méthodologiques
liés à la multiplicité des espèces ingérées
sur parcours naturels et à l'impossibilité d'offrir, à l'auge,
le

fourrages
ligneux à
volonté
pour
certaines
especes
ligneuses potentiellement toxiques. Le mode de distribution
determine également l'ingestion des ligneux par les ruminants
(MEURET, 1989).
Sur les pâturages naturels de la zone Sahélienne,
les
principales
espèces
choisies
par
les
ruminants
ont
été
identifiées (GUERIN, 1987). Leur ingestion dépend de l'espèce
végetale
et de l'environnement.
E:n effet,
la composition
chimique des ligneux par leur teneur en MAT ou la présence en
leur sein de substances toxiques, influe sur leur consommation
par les ruminants. Mais leur contribution au régime des petits
ruminants est très importante (plus de 75% MS) surtout en
saison sèche (DICK0 et SANGARE, 1984a,b; GUERIN, 1987).
Digestion des ligneux:
Les méthodes in vitro ont été largement appliquées pour
étudier la digestibilité des ligneux (KONE, 1987; FALL, 1991).
Bien qu'elles permettent de classer les principales espèces
broutées, les spécificités chimiques, de ces fourrages mettent
en cause leur fiabilité pour apprécier l'utilisation digestive
des ligneux par les ruminants domestiques (MEURET et GUERIN,
1991).
L'application
de la méthode ,in vivo pour étudier la
digestibilité des ligneux est recommandée en priorité. Cette
méthode permet d'observer les effets des ligneux sur la santé

C
6
des animaux et également, d'apprécier leur acceptabilité par
les ruminants.
La méthodologie d'étude de la digestibilité in vivo des
ligneux a éte étudiée au LNERV. L'in:fluence du taux de ligneux
dans la
ration et de
son
mode de
conditionnement
par
comparaison de l'état frais et de l'ékat sec a été etudiée.
La digestibilité in vivo des ligneux fourragers semble
être diffkente de celle des fourrages classiques. En effet,
la plupart des espèces ligneuses ne peuvent constituer la
totalité de la ration alimentaire dles ruminants. Il est donc
souvent nécessaire de les intégrer d(ans des rations comportant
d'autres ingrédients. Mais il peut y avoir une non additivité
entre certaines espèces ligneuses et les aliments de base
auxquels ils sont associés dans les rations distribuées aux
ovins (FALL, 1993). Cette non-additivité traduit l'existence
de
phénomènes
d'interactions
digestives ou
phénomènes
associatifs
bien
connus
pour les
rations
contenant
des
concentrés (KROMANN, 1973; BERGE, 1982; BERGE et DULPHY, 1991)
La non additivité des ligneux avec les autres composants
de la ration a pour conséquence la non validité de la méthode
de calcul de la digestibilité du ligneux par différence. La
méthode par régression avec l'application de plusieurs taux en
-
vue de préciser le niveau optimal d'inclusion de ces ligneux
dans la ration des ruminants semble être plus fiable. Cette
méthode a
aussi
l'intérêt de
visualiser
l'existence
d'interactions digestives éventuelles et de préciser le taux
optimal à appliquer dans un programme de complémentation.
Les premiers résultats obtenus au LNERV montrent une
grande
variabilité de
la digestibilité
des
ligneux.
11s
suggèrent l'application de faibles taux de ligneux, 30 ~100 en
moyenne,
pour
obtenir
une bonne
utilisation digestive de
l'azote sans déprimer la digestion des composants pariétaux
(FALL, 1993).
1 2. Disponibilité et valeur nutritive des concentrés:
Les
sous
produits de traitement des
oléagineux,
des
céréales ou de la
canne à
sucre
sont
des
ressources
alimentaires nobles qui pourraient nettement améliorer l'état
nutritionnel des ruminants domestiques en zone Sahélienne.
Notre
objectif
n'est
pas de
faire
une
revue
bibliographique de leur valeur nutritive qui est bien connue
(RIVIERE, 1978; INRA, 1978; KEARL, 1!383; RICHARD et al., 1989)
-
et leur aptitude à complémenter les rations des ovins ne fait
pas de doute.
Le
principal
facteur
qui
limite
l'utilisation
des
concentrés
dans
les
élevages
traditionnels
est
leur

7
accessibilité, la
majeure
partie de
ces
aliments
etant
exportés ou
faisant
l'objet
d'une
importante
speculation
locale.
Ils ont également des problèmes de détérioriation de
la qualite par une mauvaise conservation ou l'adjonction
frauduleuse de produits non alimentaires.
Leur
efficacité
zootechnique est limitee par une utilisation anarchique quand
ils sont localement disponibles (:FALL et al.,
1993).
Une
formation des Qleveurs à l'utilisation des concentres dans des
rations équilibrées ne se justifierait que par l'existence de
quantites significatives dans les zones de production.
L'étude in sacco de la cellulol:yse et la protéolyse (FALL
et al., 1993) montre également le rôle du taux de concentrés
dans la
capacité
cellulolytique
des
microorganismes.
Des
rations à fort taux de concentrés defavorisent la digestion
des
composants
pariétaux
(ORSKOV,
1983)
qui
sont
les
principaux
constituants
des régimeç
des ruminant en zones
Soudano-Sahéliennes.
II. INFLUENCE DES LIGNEUX SUR LA CROISSANCE DE JEUNES OVINS:
Pour étudier l'influence des ligneux sur la croissance de
jeunes ovins, des essais alimentaires d'une durée moyenne de
80 jours dont 15 jours d'adaptation ont été menés au LNERV de
Dakar de 1987 à 1991.
Les
ligneux
provenaient
des'
zones
Soudanienne et
Sahélienne du Sénégal. Après récolte ils ont été séchés au
soleil.
Les animaux étaient des moutons de race Peul-Peul, âgés
d'un an en moyenne. Après déparasitage, ils étaient divisés en
lots de 12 chacun et mis en stabulation libre.
Les rations étaient distribuées le matin. Le ligneux et le
tourteau,
s'il yfa lieu étaient offerts en premier lieu,
suivis de l'aliment de base constitué de paille de riz ou de
foin de brousse.
2 1. Influence de l'espèce ligneuse sur la croissance des
ovins:
L'influence de niveaux identiques de feuilles de Boscia
seneqalensis et d'Adansonia diqitata (tableau 1, figure l), de
teuilles de Guiera seneqalensis et de fruits de Faidherbia
albida (tableau 2, figure 2), puis de feuilles de Calotropis
procera
et de Guiera seneqalensis (tableau 3, figure 3) a

8
permis d'apprécier l'influence de l'espèce ligneuse sur la
croissance de jeunes ovins.
Aux mêmes niveaux de complémentation (300g/animal/jour),
les feuilles d'A. digitata ont été plus efficaces que celles
de B.
senegalensis
bien gue ces deux ligneux aient des
compositions
chimiques
comparables. En
effet, la
valeur
II,
nutritive des feuilles de Boscia est limitee par une faible
appétabilité.
Les fruits de F. albida (tableau 2) ou les feuilles de C.
procera (tableau 3) ont été plus efficaces que les feuilles de
G.senegalensis qui n'ont permis que de maintenir le poids des
moutons
comparativement
aux
autres
espèces
qui
ont
significativement amélioré la croissance des animaux.
La réponse animale est donc différente en fonction des
espèces ligneuses. Les feuilles de C. procera ont été les plus
efficaces
alors que celles de G. senegalensis étaient de
mauvaise qualité. Les feuilles de B. senegalensis n'ayant pas
été consommées n'ont pas été classées. La classification selon
les performances animales recoupe celle selon la digestibilité
in vitro (FALL, 1991) et la dégradabklité in situ (KONE, 1987;
FALL, 1993). La composition chimique et notamment, la présence
de facteurs anti-nutritionnels (D'MELLO, 1992) determine aussi
les variations entre espèces ligneuses.
;c
2 2. Influence du taux de ligneux dans la ration sur la
croissance des ovins:
L
Le rôle du taux de ligneux dans la ration a été étudié sur
les fruits de F. albida, les feuilles d'A. digitata et celles
J
de C. procera.
L'introduction d'A.albida aux niveaux de 1OOg et 200g
(tableau 4,
figure 4)
par
animal et
Par
jour a
significativement (PcO.05)
amélioré la croissance de jeunes
ovins comparativement au
lot témoin qui n'a pas reçu de
ligneux.
Les niveaux 100 et 200g n'ont 'pas donné de gain de poids
significativement différents (PcO.05). La même observation a
été faite pour les feuilles d'A. digitata (tableau 5, figure
5).
Par contre, les niveaux 100 et 200g de feuilles de C.
procera (tableau 6, figure 6) ont été significativement
(PCO.05)
différents.
Dans
cet
essai,
des
problèmes
pathologiques survenus au cours du deuxième mois ont provoqué
une perte de poids de l'ensemble des lots. Ces pertes ont
cependant dté plus prononcées dans le lot témoin. L'ingestion
volontaire a également
été plus
importante pour les
lots

9
recevant des ligneux.
Ces
observations
illustrent
l'effet
benefique de certaines espèces ligneuses sur la croissance des
ovins.
Les fortes variations de la digestibilite des ligneux sont
bien connues (FALL, 1991; KONE, 1987; FALL, 1993). Cette
diversite se répercute sur les performances des ovins.
La non valorisation du niveau 200g comparativement au
niveau 1OOg pourrait s'expliquer par des probl&mes de non
additivité
entre
les ligneux et l'aliment de base (FALL,
1993).
Ces problèmes,
se manifestant par une chute de la
digestibilité au delà d'un certain taux, ont pu retentir sur
les performances des animaux par un arrêt de la croissance ou
une perte de poids.
XII. ASPECTS ECONOMIQUES DE L'DTILISATION DES LIGNEUX DANS LA
COMPLEMENTATION DES OVINS:
Dans les systèmes d'élevage traditionnels des régions
Sahélo-Soudaniennes,
peu
d'espèces
ligneuses
sont
commercialisées.
Seules
les
gousses de
légumineuses,
Faidherbia albida, Acacia raddiana et Bauhinia rufescens font
l'objet d'un négoce le long des principaux axes routiers ou
dans les marchés hebdomadaires au prix moyen de 50 CFA le kg.
Ces prix font l'objet d'une fluctuation et d'une spéculation
importante qui
rendent difficile
l'estimation du côut de
l'alimentation des ovins par les ligneux.
Les feuilles de ligneux ne So:nt pas commercialisées au
Sénégal.
Elles sont prélevées sur les parcours naturels à
propriété commune par des troupeaux mobiles. Leur coût se
limite aux frais de ramassage ou d'lémondage. Leur intégration
dans les rations des ovins peut donc minimiser les frais
d'engraissement.
Cette stratégie devraient être précisée par
la définition d'un mode optimal d'exploitation tenant compte
de la préservation de l'environnement.
Des recherches s'avèrent encore nécessaires pour mieux
connaître les filières commerciales Ides produits forestiers et
préciser le coût de l'alimentation des ovins par les ligneux.

10
CONCLUSION:
Les ligneux d'Afrique occidentale sont des compléments qui
sont à la portee de l'eleveur en zone de production ovine.
Leur utilisation est cependant limitée par une connaissance
incomplète de
leur
valeur
nutritive et un
manque
d'organisation de leurs circuits de commercialisation.
Les resultats des recherches sur l'utilisation des ligneux
dans l'alimentation des ruminants 'montrent l'importance des
recherches thématiques pour preciser la qualité du potentiel
alimentaire qu'ils representent.
Les
relations
phénologie et
composition
chimique
mériteraient d'être élucidées pour avoir un catalogue plus
complet des espèces peu toxique, à haute valeur nutritive et
identifier la période optimale de riicolte pour la plupart des
espèces ligneuses d'Afrique Occidentale.
Le rôle des interactions digestives dans les variations de
la digestibilité du ligneux estimée par différence devrait
être précisé par des essais plus nombreux. On sait que les
relations entre le taux de ligneux et la digestibilité de la
ration varient en fonction de l'espéce ligneuse. Mais l'etude
de l'influence des autres composants de la ration permettrait
de proposer les formules alimentaires les plus efficaces.
Les aspects économiques qui entourent les filières de
production en agro-foresterie
mériteraient également d'être
étudiés.
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Ce travail a été
conjointement
financé par
la Fondation
Internationale pour la Science (FIS Bourse NO B/1107) et la
Communauté Economique Européenne (CE~E conventions No SDT2 215
et TSF / A / 412).

Tableau 1.: Influence de __ f%?SC~Q.~EY?-$ga~~~~~S
et d' Adansonia
%
:
-digib sur la croissancé: de jeunes ovik,
_ '.
Durée = 67 jours
LOT 1
LOT II
------------------------------
RATION g MB.Yqn@l/jour
-
Paille de riz
ad libitum
ad libitum
Tourteau d'arachide
140
lb0
9.
300
.,A

digitata
senega!ensis
300
rlc
CONSOMMATION g MS/animalljour
Paille de riz g/jour
337 307
Tourteau d'arachide If
27
125
9. Senegaiensis i ‘.-
u
. 2 -
A.
digifata.

II
272
Total g/jour
4482104 704467
g/kg P 0.75
51* 12
76
3~6
EVOLUTION PONDERALE
Poids initial kg
18.0
18.4
Poids final
kg
-
19.9
Gain moyen quotidien g
-
21.0
-----------------------------------------------------------
MB = Matière brute
MS = Matière sèche

Figure 1
: Evolution pondérale des ovins
2 0
cA 19.8 - _...____............_................................~..............................___......_._________............................_.............____....
.___.____......__.._.__..___.....
/
v 1 9 -6 -..
..- . ..I.. . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
........... ..... ......._____
1 9 . 4 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._.__....__.................______.___......._.__................................__.
._... .._
t? 18.4 _
_
I
I
T 2
T3
Dates de pesées
4-m 3Oi3g A.digitata -1
i

Tableau i: Influence de fruits de Ftiidh.e@ia alb7da.H .‘de feuilles .,
de .: .Gnier%~:,Sq?~eg&n$s~ sur la croissance de jeunes ovins.
Dur6e = 88.Jours
------------------------------------------------------------
LOT1
LcIT2
LOT3
--------------------____L__________
RATION g.MBltê+/jour
Paille üe riz
ad libitum
ad libitum
ad libitum
Tourteau d'arachide
100
100
100
F.-abida-
f
200
G, seneg.alenzjis
è
200
CONSOMMATION g. MSltêteljour
Paille de riz
368
346
408
Tourteau d'arachide
93
93
118
F. albida
180
0
0
G. senegale~sis
0
185
0
T o t a l g/j
639i38
611f.66
526& 64
g/kg PO.75
65-t: 4
67f 7
57& 6
EVOLUTION PONDEZALE
Poids initial
kg
18.4
18.1
18.5
Poids final
kg
2 3 . 1
20.8
21.0
Gain quotidien
moyen
g 39.1
22.5
20.8
--------------------------------------------------------------
M B = M a t i è r e b r u t e
M S = M a t i è r e s è c h e

Figure 2 : Evolution pondérale des lots
24
= 23
E
'E022
Tl
T2
T.3
T4
3nte de pesées

Tableau 3': Influence de feuilles de : çg[@tropis pyoceru-
et de
G u i e r a se2nmegalensis
sur la croissance de Seunes ov‘ins,
Durée = 90 jours
-------------------------------------------------------------
LOT 1'
LOT II
LOT III
-------------------------------------
RATION g MBlanimqlljoar
Foin de brousse
ad. libitum
ad libitum
ad libitum
Tourteau d'arachide
100 100 100
*G. senegalensis _
150
C. procera
150
CONSOMMATION g ‘MS/animal /.jour
Foin de brousse
-745 756 800
Tourteau d'arachide
94 94 94
G. senegalensis
110
C. procera
-
122
Total g/jour
839f: 49
959f83
1016+84
g/kg Poo75
81& 5
89* 5
91*5
EVOLUTION E'ONDERALE
Poids initial kg
20.4
20.5
21
Poids final kg
24.0
26
28
Gain.moyen quotidien g 40
61
78
MB = Matière brute
MS = Matière sèche

Figure 3 : Evolution pondérale des lots
28
I
!
20 ’
I
1
I
I
1
TO
Tl
I-2
T3
T4
Dates de pes&s
-
---~ .-..... ---~ .__
-*-- T&noin
--f- Guiera 1 5Og
-*-- C. m-ocera 1SOn I

Tableau
.,F_iInfluence de fruits d':zF. a/bida.- sur la croissance
de 3eunes Ovins.
Duree = 90 jours
---------------------------------------------------------------
L O T 1
LOT2
LOT3
temoin
----------------------------------------
RATION g $JB/tête/jou+-
Paille de riz
ad libitum
ad libitum
ad libitum
F. albid& fruits
0
100
200
Tourteau d'arachide
100
100
100
Poudre d'os
20
20
20
CONSOMMATION p:g MS/tête/jour
Paille de riz
432
454
400 .
F. -‘ahida : fruits
0
98
176
Tourteau d'arachide
90
90
90
Poudre d'os
17
17
17
Total g/tête/ ,076
538& 40
671 k-45
681 f 46
g / Kg p a
55&
4
69+ 8
64;t 5
EVOLUTION PONDEiRALlZ
Poids
entree kg
22.5
22.4
22.4
Poids sortie kg
20.4
24-6
24.4
Gain quotidien
moyen g -20
20.5
20.5
~------~~,,~~~~~~~~------~-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~--~~--~~-~---
M B = M a t i è r e b r u t e
MS = Matière sèche

Figure 4 : Evolution pondérale des lots
2 5
1 9
----G-
1
I
I
-
--i
-Tl
T 2
T 3
T 4
D a t e d e Pest$es
i
/
--~.

a-- -. .-
Temoin .
--+---
_
.~
I--.------
A.albida
1 0 0 g /i --+-- A . aibida 3 00q /i
------.--.----.-
.-.-
-----...-~ .__._- ._.. .._. -. -5 _e

Tableau 5 ’ : Influence d'.-. &iuitqcy?ia digjtafq:. = sur la croissance de
jeunes ovins.
.DurBe = 49 jours
---w-----
-----------------------------------------------------
UyTl
LOT2
LOT3
----------,------------------------
RA‘JJION g MB/t.&e/jour
Paille de riz
ad libitum
ad libitum
ad libitum
Tourteau d'arachide
100 100 100
A dunsqpia dig;I’tq ta _
100
200 0
CONSOMMATION :g MSltêteljour
Paille de riz
399 425 417
Tourteau d'arachide
93 93 93
-Adansonia digitata
88 176
\\
0
Total: g/jour
579f 40 694 f.41 510434
g/kg P0.75
58
i 4
66fs 4
542
5
EVOLUTION PONDERALE
Poids initial
kg
21.7
23.0
20.5
Poids final II
22.6
23.5
18.8
Gain quotidien
moyen

g/j
10
5.5
- 18.8
MB = Matière brute
MS = Matière sèche
Figure 5 : Evolution pondérale des lots
1 7 L .-.- ~---T~~-.---?----
l
l-1
T2
l-3
!Me d e pes6es
/
--mi 1 C! 0 ré Adansmiu
-+- 2 00 7 Adansonia
~~;v---
L--.-
..‘l
--L-
Thoin
l
-..-.-
-.. ..- ---...

Tableau 6: Influence de feuilles de :‘(=alof~o~is-~rocera
s u r l a
croissance des ovins.
---51.. . . ..y _
,'
Durée = 107 jours
w-w--
-------------------------------~-----------------------
LOT I
LOT II
LOT III
_---------,------------------------
RATION g--MB/animal/joUr
Foin de brousse
ad libitum
ad libitum
ad libitum
Tourteau d'arachide
100
100
100
CalotPop[s proya *--
0
100
. -
200
-. . .
CONSOMMATION -;g MS /animal /jour
Foin de brousse
451
446
419
Tourteai! d'arachide
90
82
77
Calotrop~s p.roce.rya ._ -
85
168
Total g/jour
541%81
613f81
664jz76
g/kg Po*75
59k 8
65 k-8
69 i 8
EVOLUTION PONDERALE
Poids initial
kg 18.7
18.6
18.7
Poids final
II
18.8
1 9 . 8
20.2
Gain moyen quotidien g
1
9.8
19.3
MB = Matière brute
MS =
Matière sèche
Fiqure 6 : EvqAution pondérale d$s lots
18.5 L---T------Y-
----- -r----I
TO
Tl
l-2
7-3
T4
Date des pesées

Tableau 7: Influence des fruits de Samanea saman sur la
croissance des ovins.
Durée 48 jours
LOT 1
RATION
Paille de riz
ad libitum
S. saman g MB*/animal/jour
300
Tourteau
II
110
CONSOMMATION
Paille de riz g MS**/animal/jour
351
S. saman
II
260
Tourteau
II
104
Total g/jour
715 f 93
g MS/kg PM***
76.4 i 9.8
EVOLUTION PONDERALE
Poids initial kg
19.0 ZJZ 3.0
Poids final
kg
22.2 31 3.8
Gain moyen quotidien g/jour
67
* MB matière brute
*z*MS matière sèche
PM poids métabolique

Influence des fruits de S.saman
figure 7
Sur la croissance des ovins
2 2 . 5
2 2
f
; 2 1 . 5
?
/’
g
21
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u
k
x 2 0 . 5
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E
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2 0 -
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a
19.5 - ._Li!t ...--.........
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19 .
3
Date de pesée