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REPUBLIQUE DU SENEGAL
---------
1
,
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
" *
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
-a-------
INSTITUT SENEGALAIS RE RECHERCHES
AGRICOLES
(I.S.R.A.)
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SlJa. i,ES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANI?INLES
---------
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
.

EPIDEMIOLOGIE DES BILHARZIOSES DANS LE
BASSIN DU FLEUVE SENEGAL :
"ETUDES MALACOLOGIQUES"
(MISSION DU 5 AU 19 AOUT ET DU 23 SEPTEMBRE
AU 7 OCTOBRE 1991)
Par
Professeur Samba DIALLO
Faculté de Médecine et de Pharmacie
Service de Parasitologie
U.C.A.D. - DAKAR
REF. No 52/PARASITO.
OCTOBRE 1991.

H
RESUME
Des prospections malacologiques sont effectuées dans le bassin du
Fleuve Sénégal en relation avec les bilharzioses urinaire et intestinale.
Les études sont effectuées dans 12 villages situés dans les 4 départe-
ments de la région du Fleuve :
- Kidira, Diawara et Aroundou (Département de Bakel)
- Navele (Département de Matam)
- Donaye, Guédé chantier et GIA (Département de Podor)
- Ross Béthio, Diama, Khor, Ndiougue Mberess et Mbodiène (Dép. de Dagana);
Les prospections au niveau des différents systèmes épidémiologiques
aquatiques (fleuve, marigots, réseaux d’irrigation, mares temporaires, etc...)
la présence
suivantes :
révèlent/des espèces de mA.lusques /
B.truncatus, B.globosus, B.umbilicatus, B.senega.
lensis, Biomphalaria pfeifferi, B.forskalii, LYmnaea natalensis.
Ces mollusques sont récoltés en très faibles quantités (678 bulins,
50 Biomphalaria et 65 Lymnées), les bulins sont les plus fréquents et ont une
distribution plus large, alors que les Biomphalaria sont localisés dans le
Delta au niveau de la zone de Ross Béthio.
Seules les 5 premières espèces de mollusques sont susceptibles d’inter-
venir dans l’épidémiologie des bilharzioses. Aucun bulin ni Biomphalaria parmi
les 710 specimens testés n’a été trouvé porteur de furcocercaires de type
Schistosoma.
Le nombre limité des mollusques et les très faibles prévalences.de
bilharzioses militent pour la réduction de la transmission. Pour le moment,
la situation épidémiologique n’est pas alarmante, mais une surveillance malaco-
logique s’avère nécessaire surtout au niveau du Delta qui est en pleine
expansion.
MOTS-CLES
Mollusques - Bulins - Bilharziose - Schistosomes - Système épidémiologique -
Epidémiologie - Bassin Fleuve - Barrage - Irrigation - Sénégal.

EPIDEMIOLOGIE DES BILHARZIOSES DANS LE
BASSIN DU FLEUVE SENEGAL :
"ETUDES MALACOLOGIQUES"
MISSIONS DU 5 AU 19 AOUT 1991
(DEPARTEMENTS DE BAKEL ETHATAM)
ET DU 23 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE 1991
(DEPARTEMENTS DE PODOR ET DAGANA)
Par O.T. DIAW, S. DIALLO et Y. SARR
1. INTRODUCTION
Le service de Parasitologie de la Faculté de Médecine de 1’U.C.A.D. a
entrepris une étude sur l’épidémiologie des maladies parasitaires dans le
bassin du Fleuve Sénégal.
Les bilharzioses urinaire et intestinale occupent une place importante
dans ces parasitoses dites hydriques.
C’est dans le cadre de notre collaboration avec ce service de Parasito-
logie que nous avons réalisé cette étude malacologique afin de préciser la
distribution des mollusques et de déterminer leur rôle épidémiologique dans
la transmission des bilharzioses.
Le réseau hydrographique est constitué essentiellement par le fleuve
Sénégal et son affluent la Falémé. Cependant, de nombreux marigots et bras de
fleuve enrichisssent ce réseau dotant ainsi la région du Fleuve d’une quantité
importante d’eau douce.
Le régime de ces fleuves et marigots de type tropical pur, est irrégu-
lier et étroitement lié au régime des précipitations. Il est caractérisé par
une période de hautes eaux de juillet-août à octobre-novembre, et une période
de basses eaux, régulièrement décroissante de novembre-décembre à juin-juillet.
Dans le bas delta, le régime d’estuaire était caractérisé par la remontée
d’eau marine dans le fleuve ou “langue salée”.
. . . l . . .

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La construction des barrages de Diama et de Manantali permet d’améliorer
le régime du réseau. En effet, avec le barrage de Diama, on arrête la “langue
salée” et ceci permet de constituer une bonne réserve en eau douce pendant
toute l’année. La bonne coordination entre le fonctionnement de Diama et de
Manantali favorise la régularisation du réseau et entra?ne un apport considé-
rable en eau.
Grâce à cette situation hydrographique, le bassin du fleuve est le siège
de nombreux aménagements hydro-agricoles, Beaucoup de périmètres irrigués sont
en fonction, d’autres sont en cours de réalisation, et les anciens sont entrain c
d’être réaménagés.
Toutes ces réalisations (barrages, irrigation, aménagements hydro-
agricoles, etc... ) représentent d’immenses possibilités de développement et
de progrès social pour les populations de la région, mais elles constituent
par ailleurs, un danger pour la santé humaine et animale. En effet, ces
ouvrages entraïnent des perturbations écologiques qui peuvent favoriser l’évo-
lution de certaines maladies, en particulier, les bilharzioses, dont le cycle
nécessite le passage obligatoire par un mollusque d’eau douce.
L’eau demeure indispensable pour la survie de l’hôte intermédiaire, du para-
site et pour la transmission.
Le domaine géographique de cette étude malacologique, en relation avec
l’épidémiologie des bilharzioses comprend
( c f . c a r t e n”1) :
- d’une part des villages de la Moyenne Vallée
. Kidira, Diawara et Aroundou (Département de Bakel)
. Navele (Département de Matam)
. Donaye, Guédé chantier et GIA (Département de Podor)
- d’autre part, des villages du Delta du fleuve : Ross Béthio, Diama, Khor,
Ndiougue Mberess, et Mbodiène (Département de Dagana).
L’objectif de ces prospections est d’identifier les différents mollus-
ques de la zone d’étude et d’évaluer leur importance dans la transmission des
bilharzioses.
l . /
. . . .

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Les enquêtes ont eu lieu du 5 au 19 août 1991 dans les départements
de Bakel et de Matam et du 23 septembre au 7 octobre 1991 dans ceux de Podor
et de Dagana,
II. MATERIEL ET HETHODE
Les prospections malacologiques sont effectuées au niveau des différents
points d’eau (fleuve, marigots, mares temporaires, canaux d’irrigation et drains
des zones aménagées, cuvettes, etc...) qui constituent les systèmes épidémiolo-
giques aquatiques où s’effectue la transmission.
Des sites de prospection sont choisis en fonction de l’accessibilité et
surtout de la fréquentation humaine (“Bountou tene”).
Les mollusques sont recherchés dans la végétation aquatique et sur les
différents supports (débris végétaux et autres) à l’aide d’une épuissette et
des pinces. La récolte est faite par 2 personnes pendant 15 à 30 minutes.
C’est une étude surtout qualitative.
Tous les mollusques sont mis dans des pots de prélèvements, puis identi-
fiés (clef de MandaHl Rarth et de Brown) comptés et puis groupés par site et
par espèce. Ils sont ensuite exposés individuellement dans des pilluliers avec
de l’eau distillée, sous la lumière(du soleil ou d’une lampe) pendant 15 à 30
minutes pour déterminer la nature et le taux de leur infestation.
Quelques caractéristiques et données écologiques des systèmes épidémiolo-
giques et des sites de prospection sont relevées (nature du point d’eau, régime,
pH et la température de l’eau, végétation, supports, etc...).
Après une première étude sur le terrain, les mollusques sont bien
conservés et ramenés au laboratoire pour préciser la détermination et continuer
à tester leur infestation (10 à 15 jours).
. . /. ..,

- 4
III. ZONES GEOGRAPHIQUES ETUDIEES ET ECOLOGIE DES DIFFERENTS
SYSTEMES EF'IDEMIOLOGIQUES
Située dans la zone sahélienne caractérisée par une longue saison sèche,
de novembre à juin et une pluviométrie défavorable, la région du Fleuve Sénégal
se compose de la moyenne vallée (vallée inondable de Bakel à Dagana) du Delta
(en aval de Dagana)et du Lac de Guiers.
Nos études sont localisées dans les départements de Bakel, Matam et
Podor (Moyenne Vallée) et dans le département de Dagana (Delta).
Les différents points d'eau ou systèmes épidémiologiques sont ciblés
pour l'étude des mollusques et la transmission. On distinguera : le système
épidémiologique naturel (fleuves, marigots), le système irrigué (canaux d'irri-
gation et drains des périmètres irrigués) et celui des mares temporaires.
A. Moyenne vallée
Le réseau hydrographique de cette zone se compose principalement du
fleuve Sénégal, de la Falémé et du Doué. En période d'hivernage, il existe de
nombreux marigots temporaires alimentés par ces fleuves et les pluies. Suivant
la pluviométrie, il y a la formation de nombreuses mares.
1) Département de Bakel (cf. carte n"2)
Kidira, Aroundou et Diawara sont les 3 villages étudiés.
a) Kidira
Il est arrosé par la Falémé et 2 marigots temporaires : le Dianawanki et le
Dialou.
A partir de janvier-février, le cours de la Falémé se réduit à un mince
filet d'eau dans ses parties les plus profondes, constituant ainsi des mares
fortement fréquentées.
. . ./ . . .

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Le Dianawanki est un marigot qui se jette dans la Falémé au niveau du
pont de Kidira. Son lit majeur se situe dans cette zone, il reste parallèle à
la Falémé et se prolonge vers la route de Kidira-Tambacounda. Son fond est
sablonneux, le pH de l’eau est de 6,8, la végétation est faible et se compose
de quelques graminées sur le bord. La vitesse de l’eau est rapide et la *fréquen-
tation humaine est très forte.
Le Dialou est un marigot plus long situé dans l’axe Kidira-Bakel et
apparaït au niveau des ponts 9 et 10. Il est profond à certains endroits où
il forme de grandes mares. Le fond est argilo-latéritique, la végétation se
compose de graminées qui forment parfois de grands ïlots au milieu du marigot.
La fréquentation humaine est très forte.
Il y a 2 grandes mares sur l’axe Kidira-Bakel, 2 au niveau de la ville
et 1 sur l’axe Kidira-Tambacounda.
Toutes ces mares sont temporaires, alimentées par les pluies, et la
fréquentation humaine est presque nulle.
11 existe des robinets et quelques bornes fontaines et des puits.
Cependant, les populations fréquentent surtout les 2 marigots pour des acti-
vités domestiques et récréatives.
11 existe un périmètre irrigué à Kidira.
b) Aroundou
Aroundou se trouve sur la jonction entre le Fleuve Sénégal et la
Falémé, Sur sa grande partie, il est arrosé par le Fleuve Sénégal dont les
bords sont rectilignes et recouverts de graminées. Le fond est argileux, le
pH de l’eau est de 6,8. Il existe de nombreux sites de contacts (ou bountou
tène) fortement fréquentés par les populations.
En plus du Fleuve Sénégal, il y a un long marigot qui sert de frontière
entre Yafera et Aroundou. Le lit majeur se situe à 6 km de Aroundou, à certains
endroits, il forme de grandes mares qui se prolongent sur l’axe Aroundou-Ballou.
. . . / . . .

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A 2 et 3 km du village sur la route des champs, il existe de grandes
mares assez profondes qui gardent de l’eau une bonne partie de l’année. La
végétation est dense et se compose de graminées, de Cyperus, de nenuphars
et Ceratophyllium.
Ces mares connaissent de fortes fréquentations humaines de par leur
situation sur le chemin des cultures, Il n’y a pas de bornes fontaines et
les puits sont rares.
c) Diawara
Diawara se trouve sur le fleuve Sénégal à quelques kilomatres de Bakel.
Le lit du fleuve est très grand dans cette zone, ses bords sont sablonneux et
forment une grande plage. Les habitations sont un peu éloignées des berges.
La végétation riveraine est presque nulle, et la fréquentation humaine et
animale est très forte.
Un marigot temporaire, le Wollolongui, apparalt à 500 m du village
qu’il longe au niveau de la route de Moudery. Il communique avec de grandes
mares situées dans la zone des cultures. Le fond est argileux et la végéta-
tion se compose de graminées et de nénuphars. Il est fortement fréquenté par
les populations qui souvent le traversent pour aller aux champs.
Il existe des périmètres irrigués villageois grâce à des motopompes
à partir du fleuve. Les canaux d’irrigation sont en terre et de petite taille.
L’irrigation n’est pas continue et ainsi, l’eau ne reste pas longtemps dans
les canaux principaux.
Il existe quelques mares temporaires situées en dehors du village.
Le village est doté de quelques puits.
2) Département de Matam
Le fleuve Sénégal est le principal cours d’eau dans cette zone.
Pendant l’hivernage, avec les fortes pluies, les marigots temporaires se rem-
plissent et prennent une certaine importance, de même que quelques bras du
fleuve.
/
l . . ..*

- 7
Les prospections étaient prévues aux villages de Navèle et de Sadele,
mais ce dernier n’a pas pu être accessible durant la période de nos enquêtes.
a) Navele
C’est un petit village situé à quelques kilomètres de Matam, et arrosé
dans sa grande partie par un bras du fleuve Sénégal qui, pendant l’hivernage
le sépare de Garly. La végétation est presque nulle au niveau de ce cours d’eau
qui a une profondeur de 1 à 1,5 m à certains endroits. Le fond est argileux.
La fréquentation humaine et animale est très importante (pêche, travaux
domestiques, bains, traversée pour aller aux champs, etc...).
Il existe quelques bornes fontaines dans le village.
Les mares temporaires les plus. importantes sont en dehors du village et
elles ne sont pas fréquentées par les populations.
3) Département de Podor(cf. carte n”3)
Les propsections ont eu lieu dans 3 villages : Donaye, GIA et Guédé
chantier.
a ) Donaye
11 est situé à quelques kilomètres de Podor. Les principaux cours d’eau
sont le Fleuve Sénégal, le Doué et un marigot temporaire le Gayo.
Dans cette zone, le Fleuve Sénégal a ses bords abruptes, la végétation
est presque nulle sauf quelques arbres, le fond est argileux et le pH de l’eau
est de 6,8, Il existe 4 sites de contacts bien accessibles qui sont fortement
fréquentés.
Situé à 3 km de Donaye, le marigot Gayo est alimenté par le fleuve et
les pluies. La fréquentation est faible, sauf à la zone du bac pour la traversée.
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/
. l .,

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Le Doué est situé de l’autre côté du village à 3 km. Les populations
environnantes l’utilisent pour l’irrigation.
Des périmètres irrigués sont aménagés non loin du village. Il existe
un long canal principal en terre qui se ramifie en plusieurs canaux secondaires
et tertiaires au niveau des parcelles. Le pompage se fait à partir du Doué et
du Fleuve Sénégal. Il y a une fréquentation humaine et animale.
Dans le village, il n’y a pas de bornes fontaines, il n’existe qu’un
seul puits fortement fréquenté surtout pour l’eau de boisson et quelques
besoins domestiques.
Il existe quelques mares temporaires dont la fréquentation est presque
nulle.
b) GIA
C’est un village situé sur le Doué à une vingtaine de kilomètres de
Podor. Il abrite un grand périmètre irrigué qui se prolonge à Nianga et
Niandane qui sont très anciens.
L’irrigation est faite à partir du Doué à travers un grand canal prin-
cipal qui parcoure tout le village et se ramifie en canaux secondaires et ter-
tiaires. Ce canal principal d’une largeur de 2 à 3 m et d’une profondeur de
1 à 1,5 m à certains endroits connaït une forte fréquentation humaine et ani-
male. Il est en eau une bonne partie de l’année.
La végétation aquatique composée surtout de graminées est plus importante au
niveau des canaux secondaires et tertiaires.
Le Doué est loin des habitations, et la fréquentation est faible sauf
aux périodes où le pompage est arrêté et que le canal principal est à sec.
c) Guédé chantier
C’est un grand village situé sur le fleuve Sénégal et bien connu par
son périmètre irrigué qui date de plus de 40 ans.
. . . / . . .

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L’irrigation se fait à partir du fleuve Sénégal grâce à un canal long
de 2 km, bétonné sur 1,5 km sur les bords et le fond. Ce canal à ciel ouvert
se ramifie en canaux secondaires et tertiaires dans les parcelles de cultures
( r i z , tomates et autres suivant les saisons). Le pompage se fait pendant une
bonne partie de l’année suivant les besoins culturaux et a lieu de 8 h à 19h 00.
Ce canal qui longe tout le village, passe à proximité de beaucoup
d’habitations.
La fréquentation humaine et très forte pour des activités domes-
tiques et récréatives. La végétation est presque nulle sur la partie cimentée
mais sur la partie en terre à l’extrémité du canal, elle est dense et se compose
de Cyperus, de nénuphars, de graminées et de Ceratophyllium.
Le fleuve a ses bords abruptes, le fond est argileux. Il est surtout
fréquenté par les populations riveraines en particulier les adultes.
Il y a beaucoup de puits dans le village fréquenté surtout pour l’eau
de boisson.
B. Delta du Fleuve (Département de Dagana)(cf. carte n04)
Le réseau hydrographique du Delta est plus dense, en plus du fleuve
Sénégal, il comprend de nombreux marigots : le Djeuss, le Lampsar, le Kassak
et le Gorom qui sont les plus importants.
Isolés du fleuve par de petits barrages, ces marigots constituent pen-
dant la crue des réserves d’eau douce qui alimentent l’axe d’irrigation
Gorom - Lampsar et Djeuss.
Le barrage antisel de Diama est venu renforcer ces structures permet-
tant ainsi de stocker de grandes quantités d’eau douce qui sont bénéfiques
pour toutes les populations.
Les villages choisis dans cette zone sont : Khor et Diama sur le fleuve
Sénégal et Ross Béthio, Ndiougue Mberess et Mbodiène sur le Lampsar ou axe
Gorom - Lampsar.
..* /. . .

- 10
a) Khor
C’est un petit village situé sur le fleuve Sénégal, à une dizaine de
kilomètres de RossoSénégal. Pendant l’hivernage, le fleuve se ramifie en 2
grands bras : le “Neubou” et le “Feroth” qui ceinturent tout le village dans
sa partie Nord. Au moment des grandes eaux, ces bras débordent et forment une
grande mare.
La végétation, au niveau de ces 3 points d’eau, est très dense et variée,
elle se compose de Cyperus, de graminées et de nénuphars au niveau des 2 bras,
mais au niveau du fleuve, il n’y a pas de nénuphars mais des jongues.
Les 2 bras du fleuve le “Neubou” et le “Feroth” sont fortement fréquentes
par les populations pour des activités domestiques et récréatives.
Le fleuve est un peu loin des habitations, il est fréquente pour l’eau
de boisson et pour d’autres activités surtout après l’hivernage quand les 2
bras s’assèchent.
Il existe un périmètre irrigué à partir du fleuve, mais il est en déhors
du village. Le pompage est temporaire, ce qui limite la durée de l’eau dans
les canaux.
b) Diama
Ce sont les villages de Maka et de Diama distants de 2 à 3 km, et sont
situés sur le fleuve Sénégal. C’est le siège du barrage antisel de Diama. Au
niveau de cette zone, le fleuve est très large, le fond est sablonneux, et il
est très profond au bord de certains sites de contact.
La végétation se compose surtout de cyperus, nénuphars, et graminées.
A certains sites, il y a des Typha et Ceratophyllium.
Au niveau de Maka, il y a certaines mesures: les populations se sont
organisés afin d’interdir les fréquentations du fleuve qui doivent se limiter
à la collecte de l’eau. Les bains et travaux domestiques sont prohibés et pas-
sibles d’amendes.

- 11
A diama, il y a 1 borne fontaine et des robinets dans la cité des
employés du barrage, alors qu’à Maka, il n’y a que le fleuve.
Dans cette zone du barrage, le fleuve connaît une certaine turbulence.
c) Ross Béthio
C’est un village d’une grande importance agricole et abrite la déléga-
tion de la SAED. Il y passe le marigot Lampsar qui longe tout le village en
offrant beaucoup de sites de contacts ou “Bountou tene” qui connaissent à tout
moment une forte fréquentation humaine et animale. En effet, il n’y a pas de
bornes fontaines et les puits sont rares, les seuls robinets se trouvent dans
la cité des agents de la SAED. Le marigot est fréquenté pour des activités
domestiques,
récréatives et autres.
La végétation est très dense sur les bords, Pistia, nénuphars, grami-
nées, Ceratophyllium et à certains endroits il y a des Typha.
11 existe des périmètres irrigués surtout pour la riziculture. Les
canaux d’irrigation ne sont pas fréquentés.
Cet axe Gorom-Lampsar a toujours de l’eau grâce au pompage
de Ronq
à partir du fleuve Sénégal.
d) Ndiougue Mberess
C'est un petit
village situé sur le marigot Lampsar. Les habitations
ne sont pas loin du point d’eau. Il y a de nombreux sites de contact qui con-
naissent une forte fréquentation humaine pour des activités domestiques et
récréatives. Dans le village, il n’y a pas de puits ni de bornes fontaines.
Le pH de l’eau est de 6,8, et la végétation riveraine est très dense
composée d’algues, de Pistia, de nénuphars, de graminées et de Typha.
11 existe un périmètre irrigué mais situé de l’autre côté du marigot
et les gens y accèdent par pirogue ou bac.
. . /. .,.

- 12
e) Mbodiène
Situé à 1 km de Ndiougue Mberess, c’est un petit village dont les habi-
tations se trouvent de l’autre côté de la route.
Il y a un’important périmètre irrigué alimenté par pompage à partir du
marigot Lampsar qui est situé à 200 m des maisons. L'eau est amenée par un
canal principal en terre dont une partie longe la route sur 500 à 700 m. Ce
canal, au bord de la route, à portée des populations, connaît une forte fré-
quentation surtout pour des activités domestiques et la baignade des enfants
et quelques adultes.
Il n’y a pas de puits ni de bornes fontaines.
IV. RESULTATS
Les 12 villages choisis pour cette enquête malacologique sont tous dotés
d’importants réseaux aquatiques (fleuve, marigots, canaux d’irrigation ou mares
temporaires) qui constituent les 3 principaux systèmes épidémiologiques aqua-
tiques :
- système épidémiologique naturel (fleuves et marigots)
- système épidémiologique irrigué (canaux d’irrigation et drains)
- système épidémiologique des mares temporaires (mares temporaires).
Le système épidémiologique naturel est le plus important, il existe au
niveau de tous ces villages. Sa fréquentation varie d’une zone à une autre.
Le système irrigué est plus développé surtout dans le Delta et le dépar-
tement de Podor. Dans certaines zones, en fonction de la situation du fleuve
ou marigot, il joue le rôle du principal point d’eau ou s’effectuent toutes
les activités.
.,. /. . .

- 13
Le système des mares temporaires n’est pas trop développé surtout dans
les zones écologiques avec un grand déficit pluviométrique. Les mares quand
elles existent, sont souvent en déhors des villages et la fréquentation est
très faible (certains pasteurs sur le parcours du bétail) ou nulle.
Le fleuve, le marigot et les grands canaux d’irrigation constituent
dans ces zones géographiques, Les principales sources d’approvisonnement en
eau surtout pour les activités domestiques et récréatives. Dans certaines
localités sans puits ni bornes fontaines l’eau de boisson est aussi tiré,e de
ces mêmes points d’eau.
C’est au niveau de ces systèmes épidémiologiques aquatiques,
sièges
de la transmission des bilharzioses, que les mollusques hôtes intermédiaires
sont recherchés.
Certains points d’eau sont temporaires tels que les bras de fleuve à
Khor, Navele, Donaye et des marigots comme le Dianawanki et le Dialou à Kidira,
le Woliolongui à Diawara.
Les mollusques sont récoltés au niveau de ces sites, puis identifiés,
et leur infestation étudiée .
A. Mollusques récoltés et distribution (cf. tableau 1)
Les prospections dans les différents sites aquatiques ont montré la
présence des espèces de mollusques suivantes :
1) Gastéropodes pulmonés
Bulinus truncatus (Audouin, 1827)
Bulinus globosus (Morelet, 1866)
Bulinus umbilicatus (Mandahl Barth, 1973)
Bulinus senegalensis (Müller, 1781)
Bulinus forskalii (Ehrenberg, 1831)
Lymnaea natalensis (Krauss, 1848)
Biomphalaria pfeifferi (Krauss, 1848).
. . . l . . .

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2) Gastéropodes prosobranches
Bellamya unicolor (Olivier, 1804)
Melanoïdes tuberculata (Müller, 1774).
3) Bivalves
Ce sont des espèces du genre Corbicula : Megerie et Muhfeld, 1811 =>
Corbicula sp.
Tous ces mollusques récoltés sont associés à quelques plantes aquatiques
accrochés aux racines ou sur les feuilles, ou fixés sur certains débris végé-
taux ou autres leur servant de support.
Peu de mollusques ont été récoltés pour l’ensemble de tous les sites
prospectés (cf. tableau 2).
Ce sont les Pulmonés, tous hôtes intermédiaires de trématodoses humaines
et animales qui sont les plus nombreux avec 793 specimens qui se répartissent
ainsi :
B. senegalensis : 314
B. truncatus
: 172
soit 678 Bulins
B. globosus : 23
B. forskalii : 18
B. umbilicatus
: 151
Biomphalaria pfeifferi : 50
Lymnaea natalensis
: 65
Les mollusques susceptibles d’intervenir dans l’épidémiologie des
bilharzioses sont : B. senegalensis, B. truncatus, B. globosus et B. umbilicatus
pour S. haematobium et Biomphalaria pfeifferi pour S. mansoni.
Les Prosobranches sont moins fréquents et existent en petit nombre
dans certains sites.
. . . / . . .

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Des mollusques ont été récoltés dans tous les villages sauf à Navele
et Donaye. Ils sont plus nombreux à Mbodiène, Diawara et Ndiougue Mberess
(cf. tableau 2).
Le système épidémiologique des fleuves et marigots renferme l’ensemble
des mollusques et il est représenté dans tous les villages. C’est au niveau
de GIA, Guédé chantier et Mbodiène où des mollusques sont récoltés dans le sys-
tème épidémiologique irrigué (canaux des périmètres irrigués).
Les mares temporaires sont plus importantes dans le département de
Bakel, et c’est effectivement à Kidira et Aroundou où des mollusques (B. senega-
lensis
et B. truncatus) sont rencontrés dans le “système épidémiologique des
mares temporaires”.
Les bulins ont une large distribution, ils se rencontrent aussi bien
dans la vallée que dans le delta où ils sont plus nombreux et plus variés,
Au niveau de certains points d’eau pérenne, on trouve plusieurs généra-
tions avec des tailles variables, et des pontes.
A Khor et à Aroundou, les bulins sont de très petites tailles (1 à 3 mm)
accrochés sur les racines des plantes aquatiques.
B. umbilicatus n’est rencontré que dans le département de Bakel à
Diawara au niveau d’un marigot temporaire. Les 151 specimens récoltés étaient
enfouis dans la boue et sont de grande taille (67 % ont 10 à 12 mm, les 21 %
ont 8 à 9 mm et seuls 5 % ont 5 à 6 mm). Le marigot était à sec pendant 7 à 8
mois, et la remise en eau ne date que d’une semaine. Ce sont des mollusques
de l’hivernage dernier qui ont résisté à la sécheresse. Il y a beaucoup de
pontes.
Biomphalaria pfeifferi n’a été rencontré que dans le Delta, particuliè-
rement à Ross-Béthio et Ndiougue Mberess. Ils sont moins nombreux que les
bulins (50 specimens).
Lymnaea natalensis n’est récolté qu’au niveau du Delta (65 spécimens).
..* /. . .

- 16
B. Infestation des mollusques et transmission
Les mollusques, en particulier ceux intervenant dans la transmission
des bilharzioses (bulins et Biomphalaria),ont été testés sur place et l’étude
s’est poursuivie pendant 10 à 15 jours au laboratoire.
Aucun mollusque parmi les 678 bulins et les 50 Biomphalaria n’a été
positif en ce qui concerne les furcocercaires de type Schistosoma (S. haemato-
bium et S. mansoni)'.
Il faut signaler que c’est en début d’hivernage, qu’il y a eu peu de
mollusques et ils ne sont pas encore infestés.
L’ensemble des marigots temporaires viennent d’être mis en eau et
beaucoup de mollusques sont très jeunes, de petite taille.
Les B. umbilicatus tous adultes, étaient enfouis dans la boue.
Dans certains systèmes épidémiologiques, si la transmission existe,
elle est saisonnière et dépend en plus:des variations hydrographiques et
pluviométriques.
Il faut en plus de tous ces facteurs, signaler que les enquêtes parasito-
logiques ont révélé de très faibles pré-valences surtout de bilharziose uri-
naire. Quant aux quelques cas de bilharzioses à S. mansoni, ils ne sont pas
autochtones.
Tous ces éléments ne semblent pas être favorables pour une bonne trans-
mission et une forte infestation despeu de mollusques récoltés.
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- 17
V. DISCUSSION
La mise en service du barrage de Diama et de Manantali, et la multipli-
cation des périmètres irrigués au niveau du bassin du Fleuve Sénégal entraînent
des perturbations écologiques qui influent sur l’écologie de certains vecteurs,
en particulier les mollusques d’eau douce.
Cette étude malacologique est doublement intéressante par le nombre de
villages prospectés et la période après barrage.
Presque tous les systèmes épidémiologiques (fleuves, marigots, périmè-
tres irrigués et mares temporaires) sont représentés surtout à cette période
d’hivernage.
L’ensemble des mollusques suscpetibles d’intervenir dans la transmission
des bilharzioses sont présents dans le bassin du fleuve, mais la densité est
très faible.
A part Donaye et Navele, tous les autres villages (10) hébergent des
mollusques d’un nombre très restreint (678 bulins et 50 BiomphaLaria) et peu
variés (parfois une seule espèce par village surtout au niveau de la vallée).
En moyenne, onif bulins par village pour l’ensemble des sites (4 à 6 par
village). Les Biomphlaria pfeifferi ne sont rencontrés qu’au niveau du Delta
dans 2 villages (Ross Béthio et Ndiougue Mberess) et les B. umbilicatus n’exis-
tent que dans la vallée au niveau de Diawara (département de Bakel).
Nos études antérieures dans les départements de Bakel, Matam et Podor,
de 1981 à 1984 avaient montré la présence de ces mêmes espèces de mollusques
dans les différents systèmes épidémiologiques. De même, d’autres études plus
récentes au niveau du Delta ont révélé la prolifération de mollusques, surtout
Biomphalaria pfeifferi et certains bulins, après la mise en service du barrage
de Diama.
Ce nombre très faible de mollusques récoltés est certainement dû au
fait qu’il y a une seule prospection qui, surtout, s’est effectuée en début
d’hivernage. C’est effectivement à cette période où les dispositifs hydrolo-
d.ques, écologiques et biologiques (les fleuves ont un peu plus d’eau, les
. . /. .,*

- 18
marigots se remplissent, les mares se forment) se mettent en place pour favo-
riser l’installation et l’évolution des mollusques.
Cependant, la prolifération de mollusques se confirme dans le Delta
qui, avec 482 Pulmonés (soit 61 %) est plus peuplé que la vallée qui n’a que
311 bulins soit 39 %.
Des études ont montré à d’autres périodes une plus grande abondance.
Sur les 660 bulins (314 B. senegalensis, 172 B. truncatus, 23 B. globo-
sus et 151 B. umbilicatus) et 50 Biomphalaria pfeifferi testés, il n’y a eu
aucun positif. Le nombre est très faible et d’autant plus de 1/4 des bulins
est constitué d’individus très jeunes (1 à 3 mm).
En plus de l’effet saisonnier de la transmission, 11 faut noter que
dans l’ensemble, les prévalences de bilharziose urinaire et intestinale sont
très faibles voire même nulles dans certains villages.
Une étude plus complète de la distribution, de l’évolution et du rôle
épidémiologique des mollusques nécessite au moins 2 à 4 prospections au niveau
des différents systèmes épidémiologiques et à des périodes différentes.
La circonscription de Biomphalarfa pfeifferi au niveau du Delta limite
l’étendu de la bilharziose intestinale. Le récent foyer de Richard-TO11 et
environs (Delta et Lac de Guiers) est la conséquence de la prolifération de
ce mollusque.
Dans la vallée, quelques cas ont été signalés en 1968-1969 à Matam et
environs par Carlos. Actuellement, Biomphalaria pfeifferf n’est pas rencontré
dans toute cette zone.
Les mollusques hôtes potentiels sont en place et peuvent avoir une
plus grande abondance, mais les très faibles prévalences militent pour la
réduction de la transmission.

- 19
Cependant, des risques d’extension des bilharzioses dans des zones
indemnes demeurent, surtout avec le déplacement des populations, et certaines
conditions écologiques devenant de plus en plus favorables à la multiplica-
tion des mollusques.
Tous ces résultats malacologiques doivent être analysés en relation
avec ceux des enquêtes parasitologiques pour une meilleure compréhension de
l’épidémiologie de ces bilharzioses.
VI. CONCLUSION
Cette étude a permis de montrer que des mollusques hôtes potentiels
de bilharzioses urinaire et intestinale sont présents au niveau des différents
systèmes épidémiologiques aquatiques des villages étudiés,
Ces points d’eau, étant le plus souvent la seule source d’eau pour les
populations locales, connaissent de très’fortes fréquentations humaines et
animales.
Peu de mollusques sont récoltés à ce début d’hivernage et ils sont tous
négatifs en ce qui concerne les furcocercaires de type "Schistosoma" agents
des bilharzioses à S. haematobium et S. mansoni.
Les prévalences de ces affections sont très faibles, voire souvent
nulles au niveau des certains villages.
Cependant, certains sites aussi bien dans la Vallée qu’au niveau du
Delta, avec la présence des mollusques et des personnes infestées, constituent
des zones à risque où la transmission peut s’effectuer.
Dans l’ensemble, la situation épidémiologique n’est pas alarmante, mais
des actions à court et long terme sont à entreprendre pour protéger les popula-
tions et améliorer leur état de santé.
Une surveillance épidémiologique s’avère nécessaire au niveau de ce bas-
sin du fleuve Sénégal en pleine expansion depuis la mise en service des barrages,

- 20
Tableau 1 : Répartition des Mollusques
Iéparte-
ments
Localités
Systèmes épidémiologiques et Mollusques récoltés
Fleuve --$ Falémé 4 Négatif
Marigot 4 Dianawanki --3 Négatif
Kidira
Dialou (Corbicula sp - B.senegalensis - B.globosm)
Mares temporaires 4 (Melanoides tuberculata - Corbicula sp
B. senegalensis - B. truucatus)
Fleuve Sénégal -4 Négatif
Bakel
Aroundou
Marigot A B.senegalensis
Mares temporaires 4 B.senegalensis
Fleuve Sénégal 4 Négatif
Diawara
Marigot -& Wollolongui -> B.senegalensis - B.umbilicatus
Périmètre irrigué --$ Négatif
Mares temporaires -& Négatif
Fleuve Sénégal
Matam
Navele
Marigot Doué
Négatif
Marigot temp.
1
Fleuve Sénégal
Donaye
I
Marigot Doué
Négatif
Marigot temp.
1
Marigot Doué 4 Négatif
GTA
Périmètre --$
Corbicula sp - Bellamya unicolor - Melanoides
Podor
irrigué
tuberculata
(canal principal)
l B. senegalensis (canaux secondaires)
Fleuve Sénégal 4 Négatif
Guédé
Périmètre
chantier
i r r i g u é -4
Canal principal --$ Négatif
1 B.senegalensis
- B.truncatus - Corbicula
sp (canaux secondaires)
Fleuve Senégal -+ Négatif
Bras de Fleuve (Neubou) --+ B.senegalensis - B. truncatus
Khor
Bras de Fleuve (Feroth) -> B.senegalensis
- B. truncatus
Mares temporaires -2
Périmètre irrigué -4 i Négatif
Diama
Fleuve Sénégal 4
B.senegalensis - B.truncatus - B.forskalii
i Lymanaea natalensis - Melanoides tuberculata
Marigot
B.truncatus - Biomphalaria pfeifferi
Dagana
Ross
Béthio
Lampsar E Lymnaea natalensis - Melanoides tuberculata
Périmètre irrigué 4 Négatif
Ndiongue
Marigot
B.truncatus - B.globosus - B.senegalensis - Biomphalaria
Mberess
Lampsar E pfeifferi - Lymnaea natalensis - Melanoides tuberculata
Marigot Lampsar \\ Négatif
Mbod iène
Périmètre
B.senegalensis - B.forskalii - Lymnaea natalensis -
irrigué
f Corbicula sp

Tableau 2 : Abondance relative des mollusques au niveau des villages prospectés
(du 5 au 19 août et du 23 septembre au 7 octobre 1991)
Nb espèces
Total par
B.fors.
B.umb.
B.pf.
L.nat.
par village
village
Kidira
05
03
03
11
Bakel
Aroundou
128
(jeunes)
01
123
Diawara
05
151+
pontes,
02
156
Matam
Navele
00
00
Donaye
00
00
Podor
GIA
06
01
06
Guédé chantier
05
05
02
10
Khor
10
50
(jeunes)
02
60
Diama
05
24
03
30
04
62
Dagana
Ross Béthio
10
20
08
03
38
Ndiougue Mberess
10
80
30
10
05
150
Hbodiène
140
15
17
02
172
TOTAL
314
172
18
151
50
65
793
B.s. = B.senegalensis
B.umb. = B.uabilicatus
B-t. = B.truncatus
B.pf. = Biomphalaria pfeifferi
B.gl. =
B.globosus
L.nat. = Lymnaea natalensis
B-fors. = B.forskalii

- 22
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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3 - DIAW (O.T.) et DIALLO (S.) - Foyer de bilharziose urinaire de Ballou
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santé humaine et animale.
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Rapport de synthèse au 30 septembre 1990.
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octobre 1990. LNERV-Dakar.
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