Propriétés larvicides d’un dérivé organique...
Propriétés larvicides
d’un dérivé organique de synthBse,
& diméthyl$thiocarbamate
*
I 3 . ,
d e zinc ou zirame
T D E L A B I O L O G I E MfiDICALE
. - Volume L, no 6, pages 497 h 509.
RlkDACTIOP
U)MINISTRATION :
>
ne--- A
. 1” - PARIS (8’)

Propriét
‘un dérivé orgarnique de synthèse,
le diméthyldithiocarbamate
de zinc ou zirame
par L
:TILLAT:
-
I,e diméthyldithiocarbamate ae zinc ou zirame est connu pour ses
excellentes propriétés fongicides1 et utilisé comme tel dans la lutte
contre les maladies cryptogamiqqes des végétaux.
C’est le plus stable des dithiofarbamates fongicides et sa formule
est l a suivante [(CH3)2 N SI2 ZJ+ I l a un poids moléculaire de 305,s
et mi point de fusion de 246°C.
Très faiblement soluble dans l’eau (65 mg/litre), il est insoluble
dans l’alcool et dans l’éther, maii très soluble dans le chloroforme et
tlans l’acétone.
C’est un solide de densité 2,00, présentant a la température ordinaire
(~Oy-2,5u C), une tension de vapeuk négligeable.
Comme la plupart des dérivés loufrés, il est inflammable.
Pratiquement sans toxicité Poli/r I’Homme et les animaux domesti-
ques par voie orale, les expérieqces de Hodge, Maynard et coll. aux
Etats-Unis en 1952, montrent qu
/jer os chez le lapin, la plus petite
dose sûrement mortelle est de 1.0 0 mg/kilo. La doSe létale 50 se situe-
rait aux enyirons de 1.450 mg/k
Chez le chien, les mêmes auteup’s ont constaté que des doses de 5 a
25 mg/kilo/jour, pendant un mois, administrées sous forme de capsu-
les, ne provoquent aucun troubletimorbide.
11 produit cependant un léger
tard dans la croissance chez les rats
nourris pendant un mois avec d
rations en contenant 0,Ol %.
Au sujet de sa toxicité pour 1
Ruminants, nous avons administré
per os, pendant une semaine, 2
g/kilo/jour, à un ovin de 30 kilos,
sans remarquer aucun signe d’intpxication.

2
BIOLOGIE MÉDICALE.
Propriétés molluscocides du diméthyldithiocarbamate
de zinc.
Outre ses propriétés fongicides, le diméthyldithiocarbamate de zinc
est toxique pour les gastéropodes d’eau douce vecteurs de maladies a
Trématodes (schistosomiase, distomatose).
~VOLAS et BOND en 1955 signalent pour la première fois cette action
molluscocide en testant ce produit sur Australorbis glabratus (Say).
Reprenant ces essais au Brésil en 1960, PAULINI, CHAIA et FRE~TAS,
confirment les propriétés antimollusques du zirame, tant au laboratoire
que sur le terrain.
Au Sénégal, nous avons tout récemment expérimenté ce produit sm
Biomphalaria pfeifferi gaudi Hanson, Bulinus senegalensis Miiller, Bu-
linus guernei Dautzemberg et Lymnaea caillaudi Bourguignat. (Gretil-
lat, 1961, a).
In uitro, comme dans les mares et les marigots, le zirame tue ces
mollusques à des doses de 1 à 1,5 partie par million, même si le mi-
lieu est très chargé en matières organiques et encombré par des plan-
tes aquatiques. Stable et actif dans des eaux alcalines, il est très ré-
sistant à la lumière solaire et très peu absorbé par les matières orga-
niques au point que l’eau d’un marigot traité avec 10 p.p.m. de zirame
a présenté une rémanente expérimentale de 35 jours pour les mollus-
ques d’eau douce et que les premiers spécimens de L. caillaudi et
B. senegulensis ne sont réapparus dans ce gîte que 4 mois et demi
après son traitement.
Expérimentalement il détruit après 24 heures de contact et à raison
de 5 p.p.m. les pontes de mollusques.
Propriétés larvicides du diméthyldithiocarbamate de zinc
sur les larves de Culicidae.
C’est d’une manière tout à fait accidentelle que nous avons cons-
taté au laboratoire la toxicité de ce dérivé organique du zinc pour les
larves de Culex fatigcms Wiedeman. (Gretillat, 1961, b).
En effet, dans un aquarium d’essai traité avec 5 p.p.m. de zirame et
servant à des tests molluscocides, nous avons remarqué que les larves
nées de pontes déposées au cours d’une nuit par ce moustique, pré-
sentaient des symptômes d’intoxication suivis de mort.
Dans la présente note nous donnons les résultats que nous avons
obtenus au laboratoire et sur le terrain en utilisant le diméthyldithio-
rarbamate de zinc comme larvicide.
PRODUIT EMPLO~I? :
Pour ces premiers essais nous avons employé une poudre microni-
ske titrant 90 % de produit pur, dont 100 % des particules ont un
diamètre inférieur à 40 IL, parmi lesquelles 90 % ont un diamètre infé-
rieur h 10 CL. Cette présentation un peu spéciale est celle sous laquelle
est commercialisé le zirame afin d’être employé sous forme de bouillie
nnticryptogamique à répandre en pulvérisations.

I’ROPRI~TÉS LARVICIDES DU DIME’
YLDITHIOCARRAMATE DE ZINC.
3
A) ESSAIS FAITS IU LABORATOIRE.
MATERII
UTILISÉ.
.
Pour les tests d’activité in vitro
lus nous sommes servi d’aquariums
en verre de 6 litres de capacité,
‘ésentant dans leur fond une cou-
che de matières organiques sur u
épaisseur de 2 à 3 cm, et remplis
au 2/3 avec de l’eau filtrée sur bc
$e poreuse et provenant d’un gîte
a mollusques proche du laboratoil
Ce milieu dont le pH est sensible-
ment de 6,4 convient parfaiteme
au développement des larves de
Culex fatigans qui évoluent et se tl
lsforment en adultes en 7 à 9 jours
pour une température de 25”-26” (
70
6 0
50.
40~
30.
20.
10.
L-I
0
95
1
Concentra[
Zirame
en
pprr
FI
1 .
N’ayant pas à notre disposition
l’élevages de Culex fatigans assez
importants pour nous permettre
: réaliser des essais sur plusieurs
centaines de larves, nous avons OF )é de la manière suivante :
C. fatigans est très répandu et t 3 nombreux dans le Parc Forestier
de Hann tout proche du laboratoi
et constitue en décembre-janvier,
kpoque où nous avons fait ces e kiences, la majeure partie de la
faune culicidienne de cette parti de la Presqu’ile du Cap Vert. En
.
conséquence, des aquariums plat
le soir sur le bord d’une fenêtre
abritée du vent dominant, perm taient de recueillir le lendemain
matin de nombreuses pontes de C
‘ex qu’il suffisait ensuite de répak-
tir dans plusieurs aquariums d’el
fis.

...__.~

~.
~ ’
4 ’
-.
BIOLOGIE MÉDICALE.
PROT«COLF. EXPh3IMENTAL.
Chaque série de tests a comporté un aquarium témoin non traité oil
le développement des larves se déroulait normalemcni.
Au point de vue, taux de concentration cn ziramc, les dilutions sui-
vantes ont été essayées : 0,l ; 0,25 ; 0,5 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; G et 10 par-
tics par millioI+ sur des larves de Stade 1, Stade II, Stade III, Stade IV,
.
ainsi que sur des nymphes.
Pour travailler dans des conditions aussi rigoureuses que possible le
dimétl~ylditl~iocarbamatc
de zinc n’a Gté ajouté à l’eau de chacun des
aquariums d’expérience que d è s l ’ a p p a r i t i o n de chaque stade Iar-
raire ou nymphal, ct h partir d’une suspension mérc h r>/lOOO.
Photo no 1 : Larve de Culez fafigans (stade III) ; non traitée au dimbthyl-
tlithiocarhamate de zinc.
i
Comportement et symptômes d’intoxication observés chez les larves
de Culex fatiguns de st,ade II et III placées dans un milieu
contenant du zirame à raison de 3 parties par million.
Le choix de ces deux stades larvaires, ainsi que la concentration de
3 p.p.m., pour l’étude et la description des troubles d’intoxication pré-

sentés par les larves, nous a été
cté par le fait que dans ces condi-
tions il est possible de les obse er au cours des 3 à 8 heures qui
s’écoulent avant que la larve ne
Les troubles d’intoxication, t
riés, vont de l’hyperexcitation à
l’insensibilité la plus totale, et
ssent à la mort de la larve à plus
ou moins longue échéance.
Au dcbut de l’expérience, les 1
s sont comme affolées, le zirame
semble déclancher chez elles de 1
erexcitation nerveuse. Elles mon-
tent et descendent dans le milieu
pratiquement s’arr&tcr ni en sur-
face, ni sur lc fond.
larves témoins non traitées.
ion Zirame
irame en ppm
Fait remarquable, au cours de
deuxième heure de contact toutes
uxième heure de contact toutes
sont en surface et présentent d
oubles ressemblant à une carence
bles ressemblant à une carence
en oxygène. Si on les importu
es quittent leur position pour re-
venir immédiatement
venir immédiatement A la surf
l’eau pour y rester même si cette
dernière est agitée. Les plus
quées montrent de l’insensibilité
passagère au point qu’il
passagère au point qu’il est p0
de les saisir sans qu’elles n’amor-
cent aucune tentative de fuite.

6
RIOLOCiIE MÉDICALE.
Ces périodes d’inertie ou les larves présentent un État voisin de
l’hypnose sont de plus en plus longues et de plus en plus fréquentes et
alternent parfois avec des phases d’hyperexcitation où la larve scm-
ble chercher avec précipitation un endroit adéquat qui lui permettra
de se ravitailler en oxygène.
l,a mort survient au bout de 3 a 8 heures chez environ 95 % des
larves. Celles qui arrivent a survivre sans pouvoir cependant muer et
se métamorphoser en nymphes, presentcnt parfois des accidents toxi-

ques dont nous parlerons plus loin.
I’holo R” 2

. Larve de Culex fnfiynns (forme naine) après nn séjour dc
10 jours dans bn milieu contenant 1 p.p.m. de diméthyldithiocarbamate
de
zinc.
Activité du diméthyldithiocarbamate de zinc en fonction
de sa concentration et sur les différents stades larvaires
de Culex fatigans.
L’éclosion des œufs de C. futigms se produit meme dans des mi-
lieux très chargés en Crame, (10 à 20 p.p.m.). Il n’a donc aucun pou-
voir ovicide vis-à-vis des pontes de ce moustique.
Les larves de Stade 1 sont sensibles à des concentrations en Crame
de 0,l à 0,25 p.p.m., qui retardent leur évolution, la premiére mue
n’ayant lieu que 4, 5, 6 et parfois 8 jours après l’éclosion.

.----

-.....
-
LZ
T H Y L D I T H I O C A R B A M A T E D E Z I N C .
7
90 % des larves meu-
rent dans les 24 heures. Les
écimens résistant a u diméthyldithio-
carbamate de zinc ne peuvent
uer et donnent des formes naines qui
meurent au bout de 8 à 10 jou
A partir de 1 p.p.m., toute
es larves de stade 1 meurent en 24
heures.
Ce n’est qu’au-dessus de 0,5 p m. que le zirame retarde et empêche
l’évolution des larves de stade
jusqu’au stade nymphal.
la mue de se pro-
nombre (5 à 10 %)
se transformant en
ntant des anomalies telles
fortement pigmentées, un
ent anormal de la tête par
Beaucoup plus résistantes
léthyldithiocarbamate
de zinc que
les larves de stade II, les larv
du troisiéme stade ont leur évolution
‘retardée et un petit nombre d’
tre elles sont tuées par des doses de
0,50 p.p.m.
La concentration de 2 13.p.m
êche la mue et pour 3 et 4 p.p.m.,
les larves qui ne meurent pas
les 24 heures se transforment en
individus monstrueux avec pi
ation très accusée de la tête, des

trachées respiratoires, des branchies et du siphon. Ce n’est qu’a partii
de 4 p.p.m. que lc zirame empêche la transformation des larves de
stade IV en nymphes on la retarde tellement <Tue le stade nymphal se
prolon@ ct n’aboutit qu’à un image nc pouvant sortir de la déponillc
nymphale.
Au dessus de 5 p.p.m., la nymphose ne se produit plus, mais un
petit nombre de larves de stade IV arrivent à survivre jnsqn’à 20 jours
dans le milieu avant d’être détruites.
i
Photo no 3 : Larve monstrueuse de C. fafigans. Hypertrophie céphali-
(lue. Hypertrophie et forte pigmentation des trachées respiratoires. Siphon
aberrant. (Larve ayant survécu 20 jours dans un milieu contenant 10 p.p.m.
de diméthyldithiocarhamate de zinc).
(:e sont les nymT)hes qui sont de loin les plus résistantes a l’action
larvicide du ziramr.
Si, a partir de 6 p.p.m., on peut observer chez certaine d’entre elles
des symptômes d’intoxication, il faut atteindre 10 p.13.m. pour obtenir
une mortalite appréciable de 75 %.
1~s tableaux no 1 et no II, ainsi que les figures no 1, II, ITT et TV
exposent et résument SI la fois les resultats de laboratoire, qne nous
venons d’exposer.

T A I
EAU 1.
Activité du zirame polir 1
doses inférieures ic 1 p.p.m.
~_.~.. ~~ -..
Zirame ell p. p. m.
0,IiO
-
-
Larves stade 1.. . . . . . . . !
100
Larves stade 11 . . . . . . . . . . . . I
100
Larves stade III.. . . . . . . . . .’
5 0
_-_- -_.-.- --
Larves stade IV.. . . . . .
5 à 10
.---~-~-
~.
Nymphes.. . . . . . . . . . . . . . . . /
0
- .- - -.. ..----
les doses de 1 ti 10 p.p.m.
Girame en p. p. m.
4
. ..,
ci
i
10
l-rémoiti
I
Larves stade 1
’ I
0
Larves stade II
i
’ j
0
_-
Larves
i
stade III
’ /
0
Larves
m o r t fL11 st<rtl(~ m]mplld
stade IV
100 I 100
I 100
1 100
0
0 1 ~10 !
15
j
75
(Les chiffres indiquks par ces del
tableaux correspondent A des pourcen-
tages de mortalité calculL5 sut nn,
opulation de 100 larves de C. fafiqans
de chaque stade).
Rémanencr in uid
de l’action larvicide
du diméthylditl
carbamate de zinc
sur les larv
de C. fatigans.
Kous avons essayé de voir I>e
ant combien de temps le zirame en
solution pouvait conserver son
avoir l a r v i c i d e . Dans un aquarium
contenant du diméthyldithiocar
mate de zinc g raison de 6 p.p.m.,
dont le fond était recouvert par
le iipaisse couche de matiéres orga-
niques, et réajusté k son niveau
iitial pour compenser les pertes en
eau par évaporation, nous avon
ait deux tests de rémanente consé-
cutifs à 30 et 75 jours.

..~
1 0
BIOLOGIE MEDICALE.
IAc3 pontes de C. fatiyrns, tlépos~es dans l e m i l i e u v i e u x d e 3 0
jours, donnérent des larves tic stade t qui moururent 24 h 48 heures
après, sans avoir pa muer.
Au bout de 75 jours, le milieu tua 80 % des larves en 48 heures ;
celles qui résistèrent évoluèrent très lentement et donnèrent des for-
mes monstrueuses se déplacant avec une cxtrCme lenteur. A partir de
deux pontes, un seul imago put naître, 25 jours après le début de l’ex-
pErience.
.
B) E S S A I S F A I T S S U R L E TERRBIN.
I;SSAI
2%.
Y”
1
1 : Le traitement de l’eau d’un gite A C. fafigans (bassin de
décantation en ciment), avec du Crame a 10 p.p.m., la rendit impropre
au développement des larves de ce moustique pendant une période dc
1 mois. J,e pH de l’eau de ce gîte était de 8,2.
100
90
80
70
60
50
40
30
20
:0
I----.---
c
5
Concentration 2 Irame en pprn
E:SSAI s” 2 : Nous traitâmes au diméthyldithiocarbamate de zinc, en
dbcembre 1960, un marigot des environs de Dakar, (Sangalkam), dont
la surface était recouverte par des Pisfia sfrnfiofes L., (plantes aquati-
ques dont les racines servent de support respiratoire aux larves de
Tneniorhynchm et de Ficaibia).
Cinq jours après l’épandage du produit, ces plantes jaunirent, puis
l
se désséchèrent au cours des 15 jours suivants, leurs racines pourries
se dbtachant de la collerette feuillue.

--
PROPRIÉTÉS LARVICIDES DU
'HYLDITHIOCARBAWATE DB ZINC.
11
Pendant une périod
nous fut impossible de recueilli1
au cours dc contrôles
des larves de Taeniorhynchus et
de Ficalbia qui ne ré
40 jours aprés le début de l’ex-
périence, attachées au
Pistia ayant résisté & l’action du
zirame, grâce à leurs
tées dans la vase des bords du
marigot.
Durant 35 jours, les contrô
faits au laboratoire, montrent que
l’eau de ce marigot enrayait
développement
et tuait !es larves de
Culex fatigans.
Cette expérience prouve cl
plus de ses propriétés larvicides, le
diméthyldithiocarbamate de
possède aussi une activité herbicide
intéressante sur les plantes
iques du genre Pistia, qu’il détruit à
des concentrations de 10 p.p.m
Le diméthyldithocarbamate
e zinc devant être répandu dans des
milieux oti vit une faune aqua que parfois très abondante, (poissons,
batraciens, larves d’insectes, et . ..). il était intéressant, voire même in-
dispensable, de connaitre quel bouvait être son degré de toxicité pour
les différents représentants de cette faune qui représente parfois, en
ce qui concerne les poissons, me intéressante réserve et source de
protéines
pour les populations
iques pour les poissons qu’ils
, chez Salmo gaïrdnerii (truite
nes de 10 p.p.m. (Chlorure et
Cet auteur estime que la DI
ut être fixée en prenant comme cri-
tère l’arrêt des mouve
ires chez la moitié des poissons
en expérience au bou
de contact. Toujours d’après le
mbme auteur, les sels
ent sans doute par altération de
l’é’pithélium branchial
Nous avons testé la toxici
zlrame sur Tilapiu melanopleura, Ca-
raussius auratus et Epiplafls
et avons trouvé les DL 50 suivantes
pour chacune de ces espèces.
. 50 = 5 a 10 p.p.m.
j 50 = 5 à 6 p.p.m.
J 5 0 = 0,50 à 0,75 p.p.m.
En ce qui concerne les ba
Gens, les adultes ne semblent pas sen-
sibles au diméthyldithiocarl
ate de zinc, mais par contre, comme
nous avons pu le constater
1s un marigot traité à 2 p.p.m., cette
concentration tuerait un gral
lombre de leurs larves.
Parmi les larves d’insecte:
elles d’odonatoptères (Libellules) sont
tuées à partir de 2 p.p.m. Pa
ontre, les Coléoptères aquatiques adul-
tes ainsi que les Hémiptères
lt insensibles au zirame.

1 2
HIOLOGIE MÉDICALE.
-..--
Résumé et Conclusions.
IAe tiirnéthyldithiocarbamate
de zinc, pratiquement sans toxicité
pour I’homme et les animaux domestiques, présente, en plus d’intéres-
santes propriétés molluscocidcs, une artion larvicide trés marquée
pour les larves dc Crrlex fatigans.
Im gîtes ki mollusques d’eau douce, foyers dc bilharxiose et parfois
L
tic tlistomalosc, sont très souvent d’importants
gîtes SI moustiques.
II est inutile de souligner I’intét+t que peut représenter un pro-
duit qui pourrait dPtruirc en une seule intcrvcntion les vecteurs dc
maladies zi trématodes et ceux du paludisme et de certaines filarioses.
A ce sujet ou peut citer les recherches entreprises par CASTRO en
1954 sur le Vert de Paris <*t celles de HALAWAXI et ~TIF (195.5) sur le
tAa-nitrostyréne
actif contre les larves de Clrlcr pipiens 1,.
Avec le dimCthyldithiocarbamate
de zinc nous pensons qu’il serait
possible d’associer prophylaxies antibilharziennc et antipalustrc, ainsi
que la destruction des plantes aquatiques du genre Pistia.
I,c ziramc présente t’avantage d’être actif même dans les milieux trés
~hargk en matières organiques et de ne pas Ctre influencé par le pH
de l’eau. 11 ne nécessite pas de faucardagc pr6alable, et il est très dif-
fusible. A la concentration de 10 p.p.m., comme il est très résistant
aux rayons ultraviolets, et qu’il est très lentement fixé par les matié-
rcs organiques, il pri%ente une r6niaucnrc d’activitb pratique de 30
,joui*s sur Ir terrain, ce qui est trk appréciable.
Malheureusement, dans les points d’eau et rivières poissonneuses,
il y a lieu de prendre certaines précautions pour ne pas détruire la
faune! pisricole. Dans ces gîtes, la dose de 5 p.1j.m. de ziramc est un
maximum A ne pas dépasser.
Quant au mode d’action du dirrlL;tllylditl~ioc;lïbül~lilfe de zinc sur les
larves de Crrlicidae, les troubles d’intoxication observés font penser
A III~ perturbation du métabolisme respiratoire et des hormones dé-
clanchant l’apparition des mues et de la m&tamorphose.
CASTRO (G. M.) de (1954). .- Reu. Brusil. Med., 11, 166.
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