REPUBLIQUE DU SENEGAL -------__- MINISTERE DU...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
-------__-
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
ET DE L’HYDRAULIQUE
-------___
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R,A.)
-------_--
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
----s-w__-
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
. 3
ET DE RECHERCHE VETERINAIRES
BP 2057
DAKAR - HANN
EPIDEMIOLOGIE DES MALADIES PARASITAIRES
DU BETA1 L AU SENEGAL-ORIENTAL :
REGION DE TAMBACOUNDA
PAR
A. GUEYE, O.T. DIAW, 6. VASSILIADES
flB. NBENGUE, A. DIOUF, fi. SEYE, Y. SARR, A. MANE
SERVICE DE PARASITOLOGIE
ETUDE EFFECTUEE AVEC LE SOUTIEN DU PDESO
( P ROJET DE DÉ V E L O P P E M E NT DE L’ ELEVAGE
AU SENEGAL-ORIENTAL)

I NTROOUCT I ON
Dans le cadre du protocole d’accord avec le PDESO, le Service de Parasitologie
du Laboratoire national de I’Elevage et de Recherches vétérinaires de Dakar
.
(DRPSA/ISRA) a r é a l i s é u n c e r t a i n n o m b r e d’enquêtes p a r a s i t o l o g i q u e s s u r l e
bétail du Sénégal Oriental, dans la zone d’emprise du PDESO en particulier.
Les observations et les résultats de ces enquêtes ont été consignés dans un
certain nombre de “rapports de mi ss ion” e t o n t f a i t l ’ o b j e t d e q u e l q u e s p u b l i c a -
t i o n s .
Les principaux documents publiés sont regroupés dans ce document de synthèse.
Les enquêtes ont porté essentiellement sur les hémoparasitoses du bétail et
les tiques vectrices et sur I’épidémiologie des Trématodoses du bétail.
Pour compléter cette étude, i l e s t f a i t m e n t i o n d e r é s u l t a t s a n t é r i e u r s s e
rapportant aux helminthoses en général.
DOCUMENTS BIBLIOGRAPHIQUES PRESENTES :
1. Tiques et hémoparasitoses du bétail au Sénégal.
III. La zone nord-soudanienne. Rev.ELev.Med.Vét. Pays trop., 1989,
4 3 (3) : 411-420.
(A, GUEYE, Mb, MBENGUE, A. DIOUF).
2. Epidémiologie des Trématodoses du bétail et étude des Mollusques hôtes
intermédiaires dans le Département de Tambacounda.
Note de synthèse.
(O.T. DIAW).
3. Résistance S. la sécheresse de Mollusques du genre Bulinus vecteurs de
trématodoses humaines et animales au Sénégal.
II. Etude dans les conditions naturelles en zone nord-soudanienne.
Ecologie et résistance à la sécheresse de Bulinus umbilicatus et B. senega-
lensis. Rev. Elev. Méd. Vét. Pays trop., 1989, 42 (2) : 177-187.
-
(O.T. DIAW, M. SEYE, Y. SARR).
. . ./ . . .

- 2
4. Enquêtes parasitologiques au Sénégal Oriental. Rapport de mission du 7 au
30 avril 1981 dans les Départements de Tambacounda, Bakel et Kédougou.
(A. GUEYE, O.T. DlAW, G. VASSILIADES). d
5. Enquêtes parasitologiques au Sénégal Oriental. Rapport de mission du 30
novembre au 7 décembre 1981 dans les Départements de Tambacounda et de
Kédougou. II. Situation après la saison des pluies.
(G. VASSILIADES, O.T. DIAW).

TIQUES ET HEMOPARASITOSES DU BETAIL
AU SENEGAL
III. LA ZONE NORD-SOUDANIENNE
Par
A. GUEYE, Mb. MBENGUE, A. DIOUF

PARASITOLOGIE
A. Gueye 1 Tiques et hémoparasitoses du bétail
Mb. Mbengue 1 au Sénégal. III. La zone nord-
A. Diouf 1 I soudanienne
GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.). Tiques ct hkmoparasi-
toses du bétail au Sénégal. III.. La zone nord-soudanienne. Revue
Élev. Méd. vét. Pays trop., 1989, 42 (3) : 41 l-420.
Les auteurs rapportent les résultats d’une étude sur les tiques et les
hémoparasitoses des bovins, des ovins et des caprins de la zone nord-
soudanienne. Un détiquage systématique de 40 bovins, 40 moutons et
40 chèvres est effectué pendant 15 mois dans le but de déterminer la
dynamique des populations et de préciser les sites préférentiels de
fixation des différentes espèces. Les espèces suivantes sont récoltées
sur ces animaux: Hyalomma marginatum rufipes, H. truncatum,
Rhipicephalus lunulatus, Rh. e. evertsi, Rh. sulcatus, Rh. senegalensis,
Boophilus decoloratus. Des études sont menées simultanément sur les
hémoparasitoses, par réalisation de frottis de sang et de splénectomies.
Chez les bovins, sont mis en évidence : Anaplasma marginale,
Ehrlichia bovis, Theileria mutans, Th. velifera, Trypanosoma
congo-
lens-e, T. brucei et des microfilaires de Setaria lahiatopapillosa.
Babesia bigemina a été observée après splénectomie. Les infections
décelées chez les petits ruminants sont occasionnées par A. ovis, Th.
ovis et T. vivax. Les valeurs de l’hématocrite d’animaux apparemment
sains sont étudiées de même que les variations saisonnières de ce
paramètre hématologique. Mors clés : Bovin - Ovin - Caprin - Tique -
Hémoparasitosc - Sénégal.
LE MILIEU
La physionomie de la végétation correspond à celle
d’une savane boisée ou arborée fortement modifiée
par endroits par les feux de brousse qui favorisent la
dominante des Combretacées (Photos 1, 2).
Cette région appelée localement « Boundou p pos-
sède les caractères les plus nettement soudaniens
Les formations herbeuses sont en général composées
tant au point de vue climatique que de la végétation
essentiellement d’Andropogon gayanus Kunth, mais
(1). Située entre les isohyètes de 800 et 1 000 mm, elle
dans certaines savanes Panicum anabaptismum
est également soumise à l’influence desséchante de
Stend est l’espèce la plus commune. En savane
I’harmattan de novembre à mai. Les températures les
arbustive, Pterocarpus erinaceus Poir, Piliostigma
plus basses de l’année sont notées en janvier ; le mois
thonningii (Sch.) Miln. Redh, Combretum glutinosum
d’avril en revanche connaît les températures les plus
Poir recouvrent de vastes superficies.
élevées (Tabl. 1). Les minima concernant l’humidité
Parmi les formations ligneuses hautes, se distinguent
sont observés en février. La saison des pluies, d’une
très nettement quelques espèces dont le Sterculia
durée de 6 mois, s’étale de mai à octobre. La pluviomé-
setigera Del. au port entièrement dénudé pendant la
trie enregistrée à Tambacounda au cours des années
saison sèche, Borassus flabellifer L. et Bombax costa-
1983 et 1984 est indiquée sur le tableau II ; les normes
tum Pell et Viull. II n’est pas rare de remarquer dans le
pluviométriques de la région sont de 957 mm,
sous-bois des savanes arborées, le développement de
moyenne calculée entre 1951 et 1980 dans cette même
peuplements denses de bambous (Oxythenanthera
localité.
abyssinica Munro) qui donnent un faciès très particu-
lier à ces formations.
Les régions de savane sont des zones d’élection pour
l’élevage, en raison des pâturages qu’elles offrent et
1. ISRA, Département de Recherches sur les Productions et la
qui sont actuellement les seules ressources naturelles
Santé Animales, BP 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
importantes disponibles pour couvrir les besoins du
Reçu le 13.01.89, accepté le 24.01.89.
cheptel.
R~IE tilev. M&l. vbt. Pavs trnn.. 19R9. 42 (11 I 411.4Nl
411

A. Gueye, Mb Mbengue, A. Diouf
TABLEA CI I
Températures et humidité relative enregistrées à Tambacounda en 1983 et 1984.
0 N D J F M A M J
83
83
83 84
84
84
84
84
84
Maximums 37,6 38,2
34,4 33,6
35,8 38,3 40,7 39,6 35,1
Température “C Minimums 23,8 20,9 17,2I 17,9 19,5 23,5 25,8 27,4 24,5
TABLEA U II
Pluviométrie (en mm) enregistrée à Tambacounda en 1983 et I984.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août Septembre Octobre Novembre
Total
annuel
1983
3,l
-
21,5
93,7
141,2
143,0
78,4
778
-
488,7
1984
-
-
19,8
125,6
162,7
73,4
151,6
56,9
071
590,l
Photo 1 : Savane boisée
Photo 2 : Colonisation des terres brûlées par les comhrétacées
Ainsi, cette région nord-soudanienne située à la limite
zone ; les moutons élevés dans la région appartien-
méridionale de la zone sahélienne constitue-t-elle une
nent à la race Djallonké ou à ses croisements ; les
zone privilégiée, favorable à l’expansion de l’élevage
chèvres, quant à elles, sont de race Djallonké ou d’une
traditionnel pratiqué jusqu’à présent selon le mode
race plus nordique appelée chèvre du Sahel.
extensif. Les activités pastorales, bien intégrées aux
traditions agricoles, portent essentiellement sur
Suite aux longues années de sécheresse qui ont eu
l’exploitation de petits ruminants, de bovins Ndama et
pour conséquence une disparition presque complkte
accessoirement de
bovins
Djakoré
(métis
des pâturages de la zone sahélienne, un phénom&ne
Ndama xzébu) dans la partie septentrionale de la
de sédentarisation dans la zone nord-soudanienne
412

PARASITOLOGIE
des pasteurs et de leurs troupeaux de zébus provenant
RÉSULTATS
- des régions sinistrées du Nord se fait de plus en plus
perceptible.
Populations de tiques
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Les récoltes mensuelles de tiques ainsi que les sites
préférentiels de fixation de ces acariens sur les bovins,
les ovins et les caprins sont rapportés dans les
ils sont identiques à ceux mis en oeuvre dans la région
tableaux Ill, IV, V et VI.
. des Niayes et la région sahélienne (4, 5). Durant 15
mois, d’octobre 1983 à décembre 1984, dans le but
d’étudier la dynamique des populations de tiques, 40
Les bovins (Tabl. III, IV)
bovins, 40 ovins et 40 caprins, choisis dans les
troupeaux allant au pâturage, sont soigneusement
Hyalomma marginatum rufipes Koch, 1844
détiqués à la main à l’aide de pinces. Par la même
occasion, on a procédé à la détermination des sites
La région nord-soudanienne semble être l’habitat de
préférentiels de fixation des différentes espèces de
cette espèce qui y domine toutes les autres, avec une
tiques sur les bovins, les ovins et les caprins.
abondance relative de 73,5 p. 100. L’importance de H.
Pour cette raison, 7 régions anatomiques ont été
m. rufipes dans cette région de savane corrobore les
arbitrairement définies :
observations de MOREL (7) sur la distribution de ce
Hyalomma. Les imagos se fixent presque exclusive-
- région 1 : les oreilles
ment au niveau de la région anogénitale ou région 5
- région 2 : tête + encolure
(99,4 p. lOO), notamment sur les marges de l’anus.
Quoique l’espèce soit considérée comme adaptée aux
- région 3 : la région du dessus : dos + rein +
régions sèches (steppes, savanes), il existe cependant
croupe
une corrélation entre la dynamique des populations
-
de ce Hyalomma et l’humidité relative. Ainsi, on note
région 4 : abdomen + pattes + fanon
un net accroissement des effectifs à partir du mois de
- région 5 : région anogénitale
juin quand l’hygrométrie commence à s’élever. Le
facteur limitant le plus important pour l’activité de
- région 6 : la queue
cette espèce est certainement la sécheresse qui
- région 7 : les pieds.
entraîne une réduction considérable des populations
en février-mars, suite à une baisse très importante de
Les tiques récoltées au niveau d’une région donnée
l’humidité amorcée depuis janvier.
sont conservées dans de l’alcool à 70” contenu dans
un flacon réservé à cette région. Ces tiques sont
ensuite déterminées et dénombrées au laboratoire.
Hyalomma truncatum Koch, 1844
F Parallèlement à ces investigations, des recherches sur
Les populations paraissent fort réduites dans cette
les hémoparasites sont menées par confection de
région qui ne répond pas à toutes les exigences
frottis de sang fixés au méthanol et colorés au
écologiques de H. truncatum. L’abondance relative de
Giemsa. Ces prélèvements sont faits à la fin de la
l’espèce y est de 15,8 p. 100. Les adultes se fixent
saison sèche, puis à la fin de la saison des pluies afin
essentiellement au niveau de la queue : région 6
d’apprécier l’effet « saison >D sur l’apparition des para-
(72 p. 100) et secondairement à la région anogénitale
sites Dans le but de préciser et de confirmer l’identité
(22,9 p. 100). Ces localisations sont les mêmes que
des rares parasites observés sur les frottis, des splé-
celles identifiées sur les bovins des Niayes (5). On peut
nectomies ont été réalisées sur des bovins, des ovins
observer pour cette région deux périodes d’activité
et des caprins provenant de cette zone nord-souda-
parasitaire plus marquées, l’une à la saison sèche
nienne.
(janvier-février) et l’autre à la saison des pluies (juillet-
Afin de déterminer les moyennes de I’hématocrite sur
août). Ceci rappelle la courbe de parasitisme bimodale
le terrain et les facteurs susceptibles de les faire
décrite par CAMICAS et collab. (2) et GUEYE et collab.
varier, un échantillonnage a été réalisé en différentes
(5) ; néanmoins, l’amplitude est beaucoup plus dis-
saisons en concomitante avec l’étude des hémopara-
crète en zone de savane nord-soudanienne.
sites. Les prélèvements sont effectués sur des bovins,
ovins et caprins adultes des deux sexes apparemment
Amblyomma variegatum (Fabricius, 1794)
sains. La méthode de mesure adoptée est celle du
microhématocrite avec utilisation de tubes capillaires
Cette zone écologique située aux confins méridionaux
héparinés et d’une centrifugeuse à hématocrite.
de la zone sahélienne héberge actuellement les pre-
Al2

A. Gueye, Mb Mbengue, A. Diouf
TABLEA II III Récoltes mensuelles de tiques sur bovins.
--
-
--
-
-
-.-
-
--.
-
--.
T
ois
Tctal
Total
i\\bondanc
Xases
0
N
D
F
M
M
J
J
A
z,
0
N
D
83
J
,
relitive
33 1
1 33
,
par
par
34
134
34
,
,34 134
34
34
5,4 ;54 84 84 stase
espèce
,:n p IOC
l-
-
-
-
-
~_.
-~_...
Y. m. rufipes
LN
cr
275
25 I
:14
23
11
12
31
1 59
5:
52
516 1 11
1 04 34
1 112
1 599
7:..58
Q
104
4
11
16
7
5
12
1 12
4,
19
1'5
41
60
22
487
-
-
-.-
-
-.
-
..-
Y. trunca tum
L
N
0
6
8
3
33
34
16
11
30
31
1;s
2
6
251
344
lf.83
Q
3 --- ,f
1
10
11
11
1
4
1
1 1
2
3
93
-
--
-
-
---
Rh. lunula tus
kl
CY
3
4:
48
130
E,38
9
4
7;
a2
_.
~-
-
--..
4. variegatum
6
r:
6 2
8
1
8
3
89
4.09
0
13
3
1
11
1:
1
1
1
ES
9
1
2
5
-
-~
--
-.-
-
5. decolora tus
L
u
2
8
0.36
9
6
-_
-
-
--
Rh. e. evertsi
r:
0
1
1
Q
- .- -
-
-
--
-.-
Rh. sulcatus
L
N
0
P
1
1
-_
-
--
-
Rh. senegalenr jiS
L
N
0
1
1
9
-_ 1--
-
-
-
---
Total
2 173
2 173
L = Larves : N = Nymphes
rs = Miles : Q = Femelles
mières populations d’Amb/yomma variegatum dont
L’activité parasitaire des adultes est plus manifeste à
les effectifs, bien que très faibles, peuvent jouer un
la saison des pluies, ce qui laisse supposer l’existence
rôle épidémiologique non négligeable eu égard à
d’une seule génération annuelle.
l’état immunitaire des animaux de la région.
L’abondance relative de l’espèce est de 4 p. 100.
Rhipicephalus lunulatus
D’après MOREL (6), l’habitat de l’espèce dans l’Ouest
africain est surtout soudano-sahélien et compris entre
Cette tique, dont la distribution intéresse diverses
les isohyètes de 500 à 3 000 mm.
zones écologiques de la région éthiopienne (6) trouve
dans la zone nord-soudanienne sa localisation la plus
Les sites de fixation préférentiels pour les imagos sont
septentrionale au Sénégal où sa biologie et son
la région anogénitale (52,4 p. 100) et la région de
écologie sont étudiées pour la première fois. La
l’abdomen-pattes-fanon : région 4 (44,2 p. 100). Les
fréquence relative de l’espèce, représentée exclusive-
préimagos constitués en majorité de nymphes se
ment par des imagos sur les bovins, est de 6 p. 100.
localisent surtout aux régions 4 (53,5 p. 100) et 5
Ces adultes se fixent de façon sélective au niveau des
(39,2 p. 100).
pieds : régions 7 (82,3 p. 100) et quelques rares indivi-
4 1 4

PARASITOLOGIE
TABLEAU IV Récolte de tiques par régions anatomiques sur bovins (pourcentages entre parenthèses).
7-r
-
1
H.m. rufipes H. truncatum A. varieqa tum 16. decolora tus Rh. guilhoni
Rh.e. evertsi
Rh. sulca tus
Rh. senegalensis
PI
l
PI
--
-
-
-
Téte-encolure (réglon 21
--.-~-.
.---_--.
Dos (région 3)
-
-
A P. (région 4)
(442)
,5;5i
1
1
--.
~ _ - ~---.
A (région 5)
($24)
(39121
7
--
Queue (réglon 6)
__--___ J!F!!-pi!
1
(1.X)
Pieds (réglon 7)
1
2
(1.61
(7.11 . -~-
--
Valeurs totales
61
28
8
1
1
~.
.--
I
=
ImagOS (V + Q ).
PI = Préimagos (Larves + nymphes)
dus à la queue. L’activité de Rh. lunulatus est stricte-
Rh. e. evef-tsi
ment saisonnière et survient à la saison des pluies. Le
Cette tique typiquement tropicale et à valence écologi-
pic de la dynamique des populations au cours de cette
période favorable correspond au mois de juillet, qui,
que élevée est bien présente dans la région malgré la
en cette année, a enregistré la pluviométrie la plus
faiblesse de ses effectifs sur les bovins. Les petits
ruminants représentent les hôtes privilégiés de cette
élevée.
espèce.
Autres espèces
Ces espèces, en l’occurrence B. decoloratus (Koch,
Les ovins (Tabl. V, Vi)
1844), Rh. e. evertsi Neumann, 1897, Rh. sulcatus
Rhipicephalus e. evertsi Neumann, 1897
Neumann, 1908, Rh. senegalensis (Koch, 1844) sont,
f pour des raisons écologiques ou de préférence d’hôte,
Espèce dominante sur les ovins, avec une fréquence
presque inexistantes sur les bovins.
relative de 83,6 p. 100, elle semble active en toute
saison. A l’instar des observations précédentes (4),
La distribution de B. decobratus en Afrique occiden-
cette tique se fixe presque exclusivement à la région
’ tale, selon MOREL (6), correspond à la steppe boisée
anogénitale (100 p. IOO), plus précisément sur les
xérophyte sahélienne sud et à la savane boisée tropi-
marges de l’anus.
cale nord-soudanienne. Après examen des récoltes,
’ l’espèce paraît peu abondante dans cette zone de
savane nord-soudanienne du Sénégal oriental. Ceci
Autres espèces
pourrait s’expliquer éventuellement par des facteurs
* édaphiques défavorables tels que la présence d’une
Toutes ces espèces, notamment A. variegatum, Rh.
dalle latéritique ferrugineuse dont le réchauffement,
lunulatus, H. truncatum et H. m. rufipes engendrent
une charge parasitaire que l’on peut estimer à la limite
sous l’effet de l’ensoleillement, est très important.
Avant la période de sécheresse, des spécimens de B.
comme non significative.
decoloratus étaient récoltés dans la steppe boisée
Concernant A. variegatum, le faible parasitisme
xérophyte sahélienne nord et le long du fleuve Sénégal
s’explique à la fois par le niveau relativement peu
(4, 6).
élevé des populations et par la disponibilité plus
grande d’hôtes vertébrés sauvages, eu égard à la
Rh. sulcatus et Rh. senegalensis sont ordinairement
proximité du Parc national du Niokolo-Koba.
absentes ou en populations très clairsemées dans les
savanes boisées nord-soudaniennes (6) ; les présents
Rh. lunulatus et les différentes espèces de Hyalomma
résultats attestent cette réalité.
semblent plutôt s’inféoder aux populations bovines.

A. Gueye, Mb Mbengue, A. Diouf
TABLEA U V Récoltes mensuelles de tiques sur ovins et caprins.
-.~I_
Total
Total
4bondmce
Stases
N D
A
s
0 N
D
par
par
relative
stase
SpèCe
en p. 100
-.-
- - - - -
- -
3
8
38
98
107
83.C~
Rh. e. evertsi
2
1
4
9
~..
H. trunca tum
1
1
10
10.
2
3
--~..-
R h . lunulatus
Ovins
3
2.3
~-
3
2.3
-
~--
2
2
1 .Ij
-
Total
128
-~
Rh. e. evertsi
3
3
14
56.?
1
7
Rh. lunulatus
2
2
16.Z
4
4
1
5
13.5
1
-.-.-
-.
5
-if
Total
37
100
TABLEAU VI Récoltes de tiques par régions anatomiques sur ovins et caprins (pourcentages entre parenthèses). Tamba.
--
----~..- -..-.--..
Vertébrés
Caprins
Rh. e.
Rh.
H.
Rh. e.
Rh.
H.
A.
everts i
lunula tus: fruncatum
/
evertsl
lunulatus
~~~
truncatum i ----~variegatum
-
I
I
1
Oretlles (region lj
T.E (réglon 2)
Dos (région 3)
A.P. (région 4)
A (région 5)
107
21
(100 p 1 001
Queue (région 6)
1
Pieds (reglon 71
5
Ualeurs totales
107
13

PARASITOLOGIE
Les caprins (Tabl. V, VI)
En saison des pluies, prend place la transmission
d’infections à protozoaires comme la trypanosomose,
La charge parasitaire des chèvres paraît encore beau-
les theilerioses et les rickettsioses par des arthropodes
coup plus réduite que celle des ovins, et on pourrait
hématophages, en l’occurrence les tiques et les glOSSi-
même les considérer comme << propres * étant donné
nes dont les populations sont en forte hausse durant
la petitesse du niveau de I’infestation.
cette période.
L
Parmi les espèces identifiées sur ces ruminants, Rh. e.
Une fois cette saison passée, le pourcentage de frottis
evertsiest la plus courante avec une fréquence relative
positifs pour les différentes parasitoses baisse signifi-
de 58,3 p. 100. La rareté d’A. variegatum, de Rh.
cativement à l’exception de celui de I’anaplasmose.
.
lonulatus et de H. truncafum sur les caprins pourrait
Concernant Th. mutans, cette variation est très nette.
s’expliquer, en plus des observations et des hypothè-
ses déjà avancées pour les moutons, par les différen-
Des splénectomies effectuées sur 3 bovins originaires
ces de comportement entre les caprins et les autres
de la région ont permis de confirmer l’identité des
ruminants domestiques sur les parcours des pâtura-
divers parasites observés auparavant sur les frottis. Le
ges naturels.
premier bovin présente Th. mufans et Th. velifera dans
ses érythrocytes, le second Theileria mutans et des
corps élémentaires ressemblant à ceux d’Ehr/ichia
Hémoparasites
bovis, tandis que chez le dernier, on remarque dans
les globules rouges : Babesia bigemina, Theileria
Les bovins
mutans, et dans les monocytes les formes typiques
d’E. bovis : corps initial, morula et corps élémentaire
Sur les frottis de sang réalisés successivement à la fin
notamment.
de la saison des pluies et de la saison sèche, les
hémoparasites suivants ont été identifiés : Ariaplasma
Les ovins
marginale Theiler, 1910 ; Ehrlichia bovis (Donatien et
Lestoquard, 1936) ; Theileria mutans (Theiler, 1906) ;
Selon ie même protocole que celui appliqué chez les
Theileria velifera (Uilenberg, 1964) ; Trypanosoma
bovins, les hémoparasites des moutons ont été étudies
congolense Broden, 1904 et T. brucei Pilmer et Brad-
et les espèces suivantes observées : Anaplasma ovis
ford, 1899 ainsi que Setaria labiatopapillosa Alessan-
Lestoquard, 1924, Theileria ovis Rodhain, 1916 et
drini, 1838.
Trypanosoma vivax Ziemann, 1905.
Les fréquences respectives de chacune de ces infesta-
Le nombre de cas des différentes affections décelées
tions sont illustrées sur le tableau VII.
est indiqué dans le tableau VIII.
TABLEA 0 VII Fréquences respectives de chacune des infestations.
~-.--_
S. labia to-
Bovins
A. margi-
E. bovis
Th.
Th.
Th. congo-
T. brucei
papillosa
indemnes
nale
mutans
velifera
lense
(micro-
filaire)
264
0
2
1
0
(10,33p3 100)
(6,32pq 100) (0,3 ;. 100)
1 9 4
5
2
(10,93pl 100)
(13,33p: 100)
- - - .~
--
TABLEAU VIII Nombre de cas des différentes affections.
A. ovis +
Th. ovis
T. vivax
Fin de saison
1
sèche
20(10
p. 100)
7 (3,5 p. 100)
I
Fin de saison
des pluies
234
195
23
13( 5,85 p. 100)
3 (1,3 p. 100)
-
A l 7

A. Gueye, Mb Mbengue, A. Diouf
A la fin de la saison des pluies, il y a une amélioration
Il faut noter que la différence entre les saisons est
de l’état sanitaire des moutons qui se traduit par une
hautement significative pour toutes les espèces.

fréquence plus élevée de frottis négatifs. Différence
non significative des taux d’infection par Th. ovis.
Pour les bovins adultes de la région paléarctique, les
valeurs de I’hématocrite varient entre 34 et 38 p. 100
Des splénectomies réalisées sur des ovins originaires
(8). En zone nord-soudanienne, les animaux conduits
de cette région ont permis de mettre en évidence
selon le mode d’élevage traditionnel présentent sensi-
quelques formes d’Ehr/ichia ovina, notamment des
blement les mêmes valeurs. Ceci résulte du niveau *
corps élémentaires et des corps initiaux.
satisfaisant de l’alimentation et de la valeur bromatclo-
gique des pâturages qui masquent également les
effets défavorables du parasitisme gastro-intestinal.

Les caprins
Les ovins comme les bovins manifestent une préfé-
rence nette pour les graminées sur les parcours
Les hémoparasites observés chez les chèvres durant
naturels (3) ; pour cette raison, I’hématocrite est p us
les périodes précédemment indiquées sont Anaplasma
élevé à la fin de la saison des pluies durant laquelle la
ovis et Theileria ovis. L’importance relative de chacune
biomasse fourragère est plus abondante. Les moyen-
de ces infections est indiquée sur le tableau IX.
nes concernant ce paramètre sont cependant inférieu-
res à celle observée chez les moutons de la zone
D’après ces résultats, la prévalence des hémoparasito-
sahélienne, et qui est égale à 38 p. 100 à la fin de la
ses affectant l’espèce caprine est plus faible durant la
saison pluvieuse (4). Cette valeur correspond à celle
saison sèche. On note une différence significative
des animaux de la région paléarctique. Cette diffé-
pour A. ovis.
rence traduit-elle une meilleure adaptation de l’espèce
ovine aux pâturages sahéliens ?
En ce qui concerne les caprins, ils présentent ces
moyennes supérieures en toutes saisons à celle des
Étude de I’hématocrite
animaux des pays tempérés qui est de 35 p. 100. Si
l’on considère le seul critère de la valeur de I’hémao-
Ce paramètre sanguin qui illustre l’état nutritionnel et
crite, la zone nord-soudanienne semble très favorable
sanitaire des animaux est sujet à des variations saison-
à ce ruminant. L’alimentation de la chèvre étant
nières dans les conditions de l’élevage extensif (5).
essentiellement ligneuse (3) ; on remarque une nette
Les moyennes observées chez les bovins, les ovins et
augmentation de I’hématocrite à la saison sèche,
les caprins sont rapportées sur le tableau X.
comme on a pu l’observer dans la zone sahélienne (4).
TABLEAU IX Importance relative de chacune des infections.
Saisons
Chèvres
Chèvres
A. ovis
Th. ovis
examinées
indemnes
Fin de saison sèche
202
165
14
18
Fin de saison
des pluies
185
137
24
18
~--.
TABLEA CT X Moyennes de l’hématocrite chez les bovins, ovins et caprins.
~.. ~.- -
-
-
~-~-
Saisons
Fin de saison
sèche
Fin de saison
des pluies
AlQ

PARASITOLOGIE
CONCLUSION
diagnostics sur l’identité des affections habituellement
incriminées.
Le niveau du parasitisme engendré par les tiques est
La zone nord-soudanienne, par les particularités de
peu élevé et ne permet pas d’assurer une stabilité
son climat et ses types de formations végétales, offre
enzootique vis-à-vis des maladies que ces acariens
des conditions favorables au développement de
transmettent, en l’occurrence, les piroplasmoses, les
* l’élevage extensif. Les contraintes alimentaires ou
anaplasmoses, les ehrlichioses et la cowdriose. Ainsi,
pathologiques sévissant dans les régions septentrio-
cette zone écologique si propice aux activités pastora-
nale et méridionale limitrophes sont ici mojns aiguës,
les reste sous la menace de diverses parasitoses. Et
Mais par sa position géographique, cette région de
un quelconque bouleversement climatique favoriserait
savane subit la pression des maladies endémiques
la diffusion de ces affections et leurs effets néfastes
des zones avoisinantes, et les animaux autochtones
sur les productions animales.
n’étant pas tous résistants aux différentes infections
en sont parfois affectés, faute d’une immunisation
naturelle précoce. Si des cas cliniques de trypanoso-
mose sont observés durant la saison des pluies
jusqu’en décembre, en revanche, cette maladie a
tendance à disparaître à la saison sèche, pendant
laquelle la dispersion des glossines est plus réduite.
REMERCIEMENTS
Durant cette période peu propice à l’expansion de la
mouche tsé-tsé, se manifeste sporadiquement la piro-
plasmose bovine sur des animaux dont le niveau de
l’alimentation a sensiblement baissé.
Les auteurs remercient le Docteur J. L. CAMICAS pour
L’usage de médicaments polyvalents tels que I’acétu-
les remarques et les suggestions qu’il a bien voulu
rate de diminazène empêche cependant de poser des
apporter à leur manuscrit.
GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.). Ciarrapatas y hcmopa-
GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.). Ticks and hemoparasi-
rasitosis del ganado cn Scncgal. III. La zona norte-sudancsa. Revue
toscs of livestock in Sencgal. Ill. Thc north-Sudanian area. Revue
Élev. M@d. vét. Pays trop., 1989. 42 (3): 411-420.
Élev. Méd. vét. Pays trop., 1989, 42 (3) : 411-420.
Los autores dan 10s resultados de un estudio sobre,las garrapatas y las
The authors describe the results of a study on ticks and hemoparasito-
hemoparasitosis del ganado bovino, ovino y cabrto de la zona norte-
ses of cattle and small ruminants in the Senegalese north-sudanian
sudanesa. Se eliminas~stematicamente durante 15 meses las garrapatas
area. For 15 months, 40 bovine, 40 sheep and 40 goats received a
de 40 bovinos, 40 ovinos y 40 cabras con el objeto de determinar la
routine dipping treatment, aimed at the determination of the tick
dinamica de las poblaciones y de precisar 10s sitios preferenciales de
population dynamics together with an accurate localization of the
tïiacion de las diferentes esnecies. Sobre dichos animales se recoaen las
preferential sites for the different speeies. The following parasites were
e&ecies siguientes : HyalÔmma marginatum rufïpes, H. trun~atum,
collected from the animals : Hyalomma marginatum
ruBues, H.
Rhipicephalus lunulatus, Rh. e. evertsi, Rh. sulcatus, Rh. senegalensis,
truncatum, Rhipicephalus lunulatus,
Rh. e. evertsi, Rh. sulcatus, Rh.
Boophilus decoloratus. Se estudian simultaneamente las hemoparasito-
senegalensis, Boophilus decoloratus. Joint studies were conducted on
sis a1 efectuar frotis de sangre y esplenertomias. En 10s bovinos, se
the hemoparasites using blood smear and splenectomy. Among bovine,
evidencian : Anaplasma
marginale, Ehrlichia bovis, Theileria mutans,
Anaplasma marginale, Ehrlichia bovis, Theileria mutans, Th. velifera,
Th. velifera, Trypanosoma
congolense, T. brucei y microfïlarias de
Trypanosoma congolense, T. hrucei and microfilariae from Setaria
Setaria labiatopapillosa. !Se observa Babesia bigemina después de
labiatopapillosa were observed. Babesia bigemina was observed after a
esplenectomia. A. ovis, Th. ovis y T. vivax causan las infecciones
splenectomy. In small ruminants, the detected infections are brought
encontradas en 10s pequeiios rumiantes. Se estudian 10s valores del
about bv A. ovis. Th. ovis and T. vivax. Hematocrite value of
hemdtocrita de animales a1 parecer sanos ast como las variaciones
apparenily healthy animals are studied as well as the seasonal
estacionales de este parametro hematologico. Palabras cluvrs : Ganado
variation of this hematological factor. Key words : Cattlc - Shccp -
bovino - Ganado ovino - Ganado cabrlo Garrapata - Hcmoparasito-
Goat - Tick - Hemoparasitosis Scnegal.
sis - Scnegal.

A. Gueye, Mb Mbengue, A. Diouf
BIBLIOGRAPHIE
1. Atlas National du SCnCgal. Paris, Presse de l’Institut géographique national, 1977. 147 p.
2. CAMICAS (J. L.), CHATEAU (R.), CORNET (J. P.). Contribution à l’étude écologique dc quclqucs tiques du bétail
(Acarina, Ixodidae) en zone sahéliennc et soudanienne au Séncgal. Rapport provisoire. Dakar, mars 1970. 36 p.
-.
3. GUERIN (H.), RICHARD (D.), FRIOT (D.), MBAYE (Nd.) avec la collaboration de CORREA (4.). NDIAYE (1.).
BA (T. M.), DIOP (M,), AHOKPE (B.). Les choix alimentaires des ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins) !(ur
les pâturages sahélicns. Leurs facteurs dc variation et leurs conséquences. In : Productions animales cn zones ai-id-s.
Damas, ACSAD-OAA/FAO-GIZ-CIPEA, septembre 1985. CIRADIISRA-LNERV.
1985. (Réf. n” 87iALINUT).
4. GUEYE (A.), CAMICAS (J. L.), DIOUF (A.), MBENGUE (Mb.). Tiques ct hémoparasitoscs du bctail au Scnegal.
II. La zone sahélicnne. Revue Élev. Méd. vét. Puys trop., 1987, 40 (2) : 119-125.
5. GUEYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.), SEYE (M.). Tiques et hémoparasitoses du bétail au Séncgal. 1. Region
des Niaycs. Revue Élev. Méd. vét. Pays trop., 1986, 39 (3-4) : 381-393.
6. MOREL (P. C.). Contribution à la connaissance dc la distribution des tiques (Acariens, fxodidae et Amblyommidue) cn
Afrique éthiopicnnc contincntalc. Thcse Doct. Sci. nat., Fac. Sci. Orsay, Univ. Paris, 16 décembre 1969. 388 p. (anncxc
cartographique, 62 cartes).
7. MOREL (P. C.). Étude sur les tiquçs d’Éthiopie (Acaricns, Ixodidés). Maisons-Alfort, IEMVT. 1976. 326 p.
8. SCHALM (0. W.). Vetcrinary hcmatology. London, Baillière, Tindall & Cassel1 Ltd., 1985. 664 p.

EPIDEMIOLOGIE DES TREMATODOSES DU BETAIL
ET ETUDE DES MOLLUSQUES HOTES INTERMEDIAIRES
DANS LE DEPARTEMENT DE TAMBACOUNDA
- RAPPORT DE SYNTHESE -
Par
O . T . DIAW

_-.- . -. ---
_~____..
EPIDEMIOLOGIE DES TREMATODOSES DU BETAIL
ET ETUDE DES MOLLUSQUES HOTES INTERMEDIAIRES
a
DANS LE DEPARTEMENT DE TAMBACOUNDA
- RAPPORT DE SYNTHESE -
Par
O.T. DIAW
***********
Dans le Département de Tambacounda, le réseau hydrographique n'est pas très
important.
Le Sandougou, marigot rattaché à la Gambie, est temporaire, il est en eau de
mi-juin à novembre-décembre. Le lit est sinueux de Sandoumana à Maka, le fond
est argileux. Il est fortement fréquenté. Le marigot de Koussanar se rattache
au Sandougou de Fadiacounda à Koussanar.
Le Niaoulé est le 2è cours d'eau très fréquenté pendant l'hivernage, il provient
de la Gambie. Fond argilo - latéritique, il alimente-3 mares temporaires gardant
l'eau pendant 4 mois jusqu'en septembre-octobre : ce sont les mares de Dioundala,
Belel Demba et Casadala.
A part-ces deux principaux cours d'eau, il existe beaucoup de points d'eau qui.
sont des mares temporaires créées par le débordement de la Gambie.
Au niveau de Geneto, il y a la grande mare de Diadala à fond agileux, fortement
fréquentée et gardant l'eau jusqu'en octobre-novembre. Il existe d'autres mares
moins importantes : Diadarou et Feterou.
Tous les autres points d'eau sont constitués par des mares temporaires alimentées
par les pluies.
L'écologie de ces points d'eau joue un rôle important dans l'épidémiologie des
Trématodoses humaines et animales dans cette zone.
Des enquêtes ont été réalisées dans le Département de Tambacounda pour étudier
l'épidémiologie des Trématodoses du bétail : infestation des animaux'(nature
des parasites, taux d'infestation et charge parasitaire).
. . . / . . .

-_
- 2
Ecologie et biologie des Mollusques hôtes intermédiaires (systématique, réparti-
tion, rôle épidémiologique, et résistance à la sécheresse).
.4
MATERIEL ET METHODE
Cette étude épidémiologique est réalisée à partir, d'une part, des animaux abat-
tus aux abattoirs et, d'autre part, des Mollusques récoltés dans les différents
points d'eau de la zone.
a) Etude de l'infestation naturelle des animaux
Des enquêtes ont été effectuées de 1983 à 1984 à des périodes différentes aux
abattoirs de Tambacounda.
Observation du foie, du mésentere et de la panse de tous les animaux abattus
pour mettre en évidence les différents trématodes. Cette observation macrosco-
pique est complétée par une étude microscopique (observation entre lame et
Ia.Y,lle de fragments de parenchyme hépatique et du produit de raclage de la
wqueuse de rectum) pour la différenciation des Schistosomes par leurs oeufs.
Ainsi, les différents trématodes sont identifiés. Ce qui permet d'établir le
taux d'infestation.pour chaque espèce de parasite chez les bovins (757), les
ovins (336) et les caprins (457).
b) Etude malacologique : détermination et infestation naturelle
Des prospections malacologiques sont effectuées à Tambacounda et environs
(fleuve, marigots, mares, etc...). Tous les Mollusques, fixés sur les plantes
aquatiques,
sur les débris végétaux, au fond et autres, sont récoltés et conser-
vés dans des pots de prélèvements. Ces Mollusques sont ramenés au laboratoire
pour identification (détermination suivant la clef de MANDAHL BARTH ; puis
confirmation par le Danish Bilharziasis Laboratory). Ils sont groupés par
espèce et sont tous comptés. Une grande importance est accordée aux gastéro-
podes pulmonés.
*.. /. . .

.- 3
,
Pour l'étude de leur infestation, ces Mollusques sont exposés à la lumière du
soleil ou d'une lampe pendant 10 à 15 mn pour favoriser la sortie des cercaires.
Ces dernières sont alors récoltées et identifiées par la chétotaxie et/ou l'in-
fei;tation expérimentale d'animaux permettant d'obtenir des trématodes adultes.
Ainsi, pour chaque espèce de Mollusque récolté, on détermine la nature et le
taux d'infestation parasitaire, ce qui permet de fixer leur rôle dans la trans-
mission des trématodoses.
Une étude de la résistance à la sécheresse de certains Mollusques a été entre-
prise au niveau de 3 mares temporaires : biologie et dynamique de populations.
RESULTATS
1. TREHATODOSES DU BETAIL
1. Principaux trématodes
a) Bovins
* Canaux biliaires : Fasciola gigantica, Dicrocoelium hospes
. Appareil circulatoire (veines mésentériques) : Schistosoma bovis,
Schistosoma curassoni
. Panse : Paramphistomum microbothrium, Cotylophoron cotylophorum, Carmyerus
spatiosus
b) Ovins - Caprins
. Canaux biliaires : Fasciola gigantica, Dicrocoelium hospes
. Appareil circulatoire : Schistosoma curassoni
. Panse : Paramphistomum microbothrium.
i.e'r espèces de trématodes sont peu nombreuses surtout au niveau des petits
ruminants.
. . . / . . .

- 4
,
2. Taux d'infestation (cf. tableau)
Pendant cette période d'étude, les taux d'infestation les plus élevés sont
ceux observes chez les bovins où les affections les plus importantes sont celles :
du& aux Schistosomes et à Dicrocoelium hospes. Chez les petits ruminants, la
;
Schistosomose est la plus importante. On remarque que la Distomatose est presque 1
inexistante aussi bien chez les bovins que chez les ovins et caprins.
Dans l'ensemble, la situation n'est pas alarmante, les taux d'infestation sont
i
faibles ainsi que les charges parasitaires. Le pouvoir pathogène des parasites
!
les plus répandus : Schistosomes et Dicrocoelium est moins grave que celui de
'
la douve (Fasciola gigantica).
L'épidémiologie de ces différentes affections est fonction des points d'eau fré- i
quentés par le bétail.
Ces derniers sont presque tous constitués par des mares temporaires alimentées
i
par les pluies et sonten eau de juillet à-octobre. C'est à cette période où les
i
Mollusques hôtes intermédiaires sont les plus nombreux pour assurer la transmis- /
sion. Les taux d'infestation les plus élevés se situent après la saison des pluies.;
,
Tableau 1 : Trématodoses dans le Département de Tambacounda
(Abattoirs de Tambacounda : octobre 1983 à décembre 1984)
Affections
Distomatose Schistosomose Dicrocoeliose Paramphisto-
mose
animales
Bovins
10/636 soit
981636 soit
178/636 soit
23/636 soit
(636)
1,57 %
15,40 %
27,98 %
3,61 %
Ovins
0/56 soit
9/56 soit
1/56 soit
1/56 soit
(133)
0 %
16,07 %
1,78 %
1,78 %
Caprins
l/lOO soit
ll/lOO soit
2/100 soit
(381)
1%
11 %
2%
i
. . ./ . . .

__.. _. -. .
-- _--_
--._.--.__--_
-5
II. ETUDE MALACOLOGIQUE
Les enquêtes malacologiques ont été effectuées. A Tambacounda et environs au
niveau des marigots, mares et divers points d'eau durant les différentes saisons,
mais surtout à la période des pluies : de juin à décembre.
1.~' cIloix des principales stations de prospection et de récolte a été guidé par
'0
l'existence d'agglomérations villageoises et de populations animales au voisinage
de ces points d'eau.
La plupart
de ces points d'eau ont la particularité d'être temporaires et ne
sont fonctionnels
que pendant 4 à 6 mois dans l'année. Ces Mollusques doivent
s'adapter à ce cycle court de l'eau afin d'assurer la pérennité de l'espèce et
jouer leur rôle dans la transmission des trématodoses humaines et animales.
1. Zones de prospection et de récolte
Les points d'eau se répartissent en plusieurs zones, les uns sont en relation'
avec les quelques marigots de la région ; d'autres sont uniquement alimentés
par les pluies.
a) Zone'de Tambacounda
Ont été identifiées de grandes mares à fond argilo-latéritique comme Fétéboké,
Mayel Dibi, Pigna, Sory et Médina Niana. Seul Mayel Dibi est alimenté par le
marigot Sandougou. La végétation n'est pas dense, et se compose de nénuphars
et de Pistia. Certains gardent l'eau jusqu'à novembre-décembre.
.
b) Zone de Missira
Il n'y a pas beaucoup de mares dans cette zone, et elles sont moins grandes et
peu profondes. Ce sont les mares de Bancouma, Hamdalaye et Saeko.
c) Zone de Neteblou
Ce sont de petites mares à fond argileux, peu profondes : Fafadjba et Neteblou.
Diadala est plus grande et alimentée par le débordement du Geneto.
. . . / . . .

-
--
*
- 6
d) Zone de Sinthiou Malem
Il y a la grande mare de Sinthiou Malem passant sous le pont et alimentée par
le Sandougou. Puis une autre mare plus petite, Bambaradougou qui est peu
fréquentée.
e) Zone de Nioulé
11 y a 3 grandes mares qui sont alimentées par le débordement du marigot Nioulé :
ce sont Dioundala, Belel Demba et Casadala.
Tous ces points d'eau connaissent souvent de fortes fréquentations humaines et
animales de par leur situation à proximité des habitations ou sur la route des
parcours du bétail.
2. Mollusques récoltés
Dans l'ensemble, beaucoup de Mollusques ont été récoltés, et ils se répartissent
en 7 espèces qui sont :
- Bulinus umbilicatus
- Bulinus senegalensis
- Bulinus globosus
- Bulinus truncatus
- Lymnaea natalensis
- Qraulus costulatus.
Toutes ces espèces sont rencontrées sur la végétation environnante, les débris
végétaux,
ou divers supports et aussi dans la boue de certaines mares.
3. Densité de population et variation saisonnière
B. umbilicatus et B. senegalensis sont les espèces les plus fréquentes. Elles
sont récoltées en grand nombre et dans presque tous les points d'eau, surtout
ceux à fond latéritique.
B. forskalii, B. globosus et B. truncatus sont plus rares et moins abondants.
On les rencontre dans certaines mares à fond argileux.
. . . / . . .

.
- 7
Les Gyraulus sont récoltés en petit nombre surtout dans la végétation (Pistia).
Les Lymnées sont les espèces les plus rares. dOn les trouve au niveau de quelques
points d'eau à proximité des marigots.
Le maximum des populations de Mollusque est rencontré en août ou septembre après
les premières pluies de juin-juillet
car les mares sont presque toutes tempo-
raires. Cette dynamique des populations de Mollusques est gouvernée par le rythme
des précipitations et l'assèchement de ces points d'eau.
Les Bulins sont plus adaptés à cette écologie et ils constituent l'essentiel de
la population malacologique.Lymnaea
natalensis est très rare et se localise dans
les points d'eau permanents.
4. Ecologie et rôle épidémiologique
Une étude de l'écologie des Mollusques a été réalisée afin de préciser leur
comportement au niveau de ces mares qui s'assèchent 6 à 8 mois dans l'année.
Trois mares ont été choisies et leurs populations étudiées pendant 2 ans. Les
résultats montrent que B. umbilicatus et B. senegalensis peuvent résister pen-
dant 6 à 8 mois à l'assèchement des points d'eau, et que ce sont les Mollusques
de taille moyenne qui sont les plus aptes (cf. documents joints).
Pour ce qui est de l'infestation des Mollusques, seuls les B. umbilicatus se
sont révélés infestés dans cette zone d'étude (transmission de S. haematobium
et S. curassoni). Les autres Mollusques hôtes intermédiaires potentiels de
trématodes d'intérêt vétérinaire et médical, ne jouent aucun rôle dans le trans-
mission de ces affections.
On observe que les trématodoses animales ont un taux très faible. La Distoma-
tose presque inexistante correspond bien à la rareté de Lymnaea natalensis hôte
intermédiaire de Fasciola gigantica.
. . . / . . .

- 8
TREMATOiIOSES HUMAINES
Seule la Bilharziose à S. haematobium existe dans cette zone. Les mares tempo-
raires sont fortement fréquentées par les populations humaines et les bulins
hôt$s potentiels (B. umbilicatus, B. globosus, B. senegalensis et B. truncatus)
sont présents et souvent en grand nombre.
En 1979, le service des Grandes Endémies a enregistré une prévalence de 57 %
dans les zones du PDESO. Les Mollusques s'adaptent bien à l'écologie du milieu
et tout le cycle (infestation et transmission) se déroule en 3 à 4 mois.
Tableau IF : Mollusques récoltés dans les différentes mares prospectées
ZO!E
MARES
MOLLUSQUES
Fétéboké
B. umbilicatus-- B. senegalensis
Mayel Dibi
B. umbilicatus - B. senegalensis
Tambacounda
Pigna
B. umbilicatus - B. senegalensis
Sory
B. umbilicatus - B. senegalensis
Médina Niana
B. umbilicatus - B. senegalensis
Bancouma
B. umbilicatus - B, forskalii
Missira
Hamdalaye
B. wnbilicatus - Gyraulus - B. senegalensis
Saeko
B. sencgalensis - B. forskalii - Lymnaea - Gyroulus
Fafadjiba
B. globosus - B. umbilicatus - B. truncatus
Keteblou
Diadala
B. senegalensis - B. forskalii - Gyraulus
Neteblou
B. senegalensis - B.umbilicatus - Lymnaea - B. truncatus
Sinthiou Malem
B. umbilicatus - B. senegalensis
Sinthiou Malem _
Bambaradougou
B. umbilicatus - B. truncatus
Dioundala
B. senegalensis - Lymnaea - Gyraulus
Nioulé
Belel Demba
B. senegalensis - Lymnaea - B. umbilicatus
Casadala
B. umbilicatus - B. truncatus
Mare 1
B. senegalensis - B. forskalii
Sandougou
Mare 2
B. senegalensis - B. truncatus - B. forskalii
rl

t
- 9
CONCLUSION
Les Trématodoses du bétail ne sont pas très développées dans la région de
Tambacounda. Les prévalences sont très faibles, et la Distomatoses, affection
la plus grave , est presque inexistante.
La Schistosomose et la Dicrocoeliose sont les plus fréquentes (15 et 28 X)
mais les charges parasitaires sont faibles et elles ne confèrent pas à l'animal
une affection grave.
Cependant, cette étude a été riche d'informations en ce qui concerne l'écologie
des Mollusques hôtes intermédiaires de Trématodes : adaptation et résistance à
la sécheresse en zone nord-soudanienne.

RESISTANCE A LA SECHERESSE DE MOLLUSQUES
DU GENRE BULINUS VECTEURS DE
TREMATODOSES HUMAINES ET
ANIMALES AU SENEGAL
II. ETUDE DANS LES CONDITIONS NATURELLES
EN ZONE NORD-SOUDANIENNE
ECOLOGIE ET RESISTANCE A lA SECHERESSE
DE BULINUS UMBILICATUS ET 8. SENECALENSIS
Par
O.T. DIAW, M. SEYE, Y. SARR

Résistance à la sécheresse de
Mollusques du genre Bulinus vecteurs
de trématodoses humaines et
animales au Sénégal. II. Étude dans
les conditions naturelles en zone Nord-
0. T. Diaw 1
soudanienne. Écologie et résistance à
M. Seye 1
la sécheresse de Bulinus umbilicatus
Y. Sarr l
et B. senegalensis
.
DIAW (0. T.), SEYE (M.), SARR (Y.). Résistance à la sécheresse de
Mollusques du genre Bulinus vecteurs de trématodoses humaines et
animales au Sénégal. II. Étude dans les conditions naturelles en zone
Nord-soudanienne. Écologie et résistance à la sécheresse dc Bulinus
umbilicatus et B. senegalensis. Revue Élev. Méd. vét. Pays trop.,
1989, 42 (2) : 177-187.
Les auteurs rapportent les résultats d’une étude de 2 ans sur l’écologie
et la résistance à la sécheresse de B. umbikatus et B. senegalensis dans
3 mares temporaires de la zone Nord-soudanienne (région de Tamha-
counda, Sénégal).
Les variations de certains facteurs abiotiques comme la température et
le pH de l’eau ne semblent pas avoir une grande influence sur
L’écologie, alors que la pluviométrie a une grande importance sur la
distribution et la densité des Mollusques. En effet, la quantité d’eau et
la durée d’assèchement des mares dépendent des pluies et sont des
éléments qui gouvernent l’existence et la survie de cette faune
malacologique. C’est dans la 2ème partie de la saison des pluies,
période de reproduction, que la population atteint son maximum. Les
observations mensuelles montrent que l’abondance relative de B.
umbilicatus est supérieure à celle de B. senegalensis,
Ces mares sont à sec 6 à 8 mois dans l’année, et cependant, les
Carte 1 : Le Sénégal : localisation de la zone d’étude (Tambacounda).
populations de Mollusques se renouvellent régulièrement, ce qui laisse
supposer une capacité de résistance à la sécheresse. Certains traversent
avec succès cette période d’assèchement mais ce sont ceux de taille
humaines et animales. 6. umbilicatus et B. senegalen-
moyenne (7 à 9,9 mm) qui résistent le mieux (70 à 80 p, 100 de la
sis font partie de ces gastéropodes basommatophores
population). Des la remise en eau, ils reprennent leur activité et
pondent intensément afin de reconstituer la population. B. umbilicatus
(1, 4) (Carte 1).
et B. senegalensk sont des hôtes intermédiaires potentiels de trémato-
doses humaines, mais dans cette zone étudiée, seul B. umbilicatus
Des observations sur le terrain ont montré qua ces
intervient dans la transmission (S. haematobium, S. curassoni) qui a
bulins vivent surtout dans des points d’eau temporai-
lieu entre septembre et novembre. Dans les conditions naturelles du
res s’asséchant une bonne partie de l’année. Le
Sahel, le cycle épidémiologique est court, et tout se passe en 4 à 6 mois
renouvellement de ces populations se fait grâce à la
avec renouvellement et accroissement de la population de Mollusques,
infestation de ces derniers et transmission des trématodoses.
capacité de résistance à la sécheresse de ces Mollus-
ques.
Le comportement écologique de ces Mollusques dans la zone Nord-
yudanienne a une importance primordiale dans l’épidémioiogie des
Ce phénomène de résistance a fait l’objet d’études
trématodoses humaines et animales et nécessite une nouvelle stratégie
expérimentales en laboratoire (3, 5, 10, 17) et sur le
de lutte. La destruction des Mollusques est plus effkace et plus
économique à la fin de la saison des pluies, début d’assèchement de la
terrain (7, 13, 15, 16) surtout avec les Mollusques de la
mare, période où ils se concentrent dans des flaques d’eau résiduelles.
zone sahélienne.
I Mots clés : Mollusque nuisible - B@nus umbilicatus - Bulinus senega-
lensis - Vecteur - TrCmatodose Ecologie - Sénégal - Sahel.
Cette étude écologique est réalisée autour de 3 points
d’eau temporaires dans la région de Tambacounda en
pleine zone Nord-soudanienne (savane sèche). Ceci
INTRODUCTION
permet de mieux comprendre les variations saisonniè-
res de ces populations et d’étudier leur résistance à la
sécheresse.
Les Mollusques, en particulier les pulmonés, sont en
général les hôtes intermédiaires de trématodoses
MATÉRIEL ET MÉTHODES
1. ISRA, Laboratoire National de I’Élevage
et de Recherches
Habitat des Mollusques (Carte 2)
vétérinaires, BP 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
Reçu le 02.0588, accepté le 1509.88.
Ces mares sont situées dans la région de Tamba-

0. T. Diaw, M. Seye, Y. Sarr
Tambacounda Nord
Photo 1 : Mayel Dibi, mare temporaire, en eau pendant ra saison
des pluies (septembre).
Carte 2 : Tambacounda. Localisation des 3 points d’eau étudiés :
Mayel Dibi, Fétéboké, Sinthiou Malem.
counda caractérisée par 4 à 5 mois de pluie (juin à
octobre) et des températures très élevées (32 à 41 “C).
Le réseau hydrographique n’est pas dense, le Nioulé
et le Sandougou sont les principaux cours d’eau
affluents de la Gambie. Le Sandougou est temporaire,
de juin à octobre-novembre, son lit à fond argileux est
sinueux. II arrose une bonne partie du département de
Tambacounda en passant à Sinthiou Malem et Mayel
Dibi.
Les points d’eau de Sinthiou Malem et de Mayel Dibi
ont l’aspect de grandes mares, ce sont des bas-fonds
de ruisseau alimentés par le Sandougou, alors que
Fétéboké est une mare dans une dépression naturelle
argilo-latéritique.
Photo 2 : Mayel Dibi, mare temporaire, à sec pendant la sa,son sèc&
(janvier).
Sinthiou Malem
est vaseux avec des abords argileux. La végétation se
La mare est située à 2 km avant le village de Sinthiou
compose de Nymphea lotus. L’eau est de couleu?
Malem, à droite de la route de Tambacounda-Dakar.
laiteuse. II y a surtout une forte fréquentation animale.
Elle mesure 30 à 40 m de long sur 6 à 7 m de large et
0,5 à 1 m de profondeur. Le fond est vaseux et les
Ces 2 mares communiquent avec le Sandougou en
abords argileux. L’eau est d’une couleur laiteuse. La
pleine saison des pluies, mais s’en détachent vers la _
végétation aquatique est presque inexistante à
fin et sont à sec à partir de novembre-décembre.
l’exception de quelques Nymphea lotus au milieu de la
mare. II y a une forte fréquentation humaine et
Fétéboké (Photo 3)
animale.
L’accumulation des eaux de pluies dans de vastes
dépressions naturelles à fond plus ou moins imper-
Mayel Dibi (Photo 1)
méable (argilo-latéritique) constitue la mare de Fété-
boké. Elle est située à 10 km de Mayel Dibi, à gauche
C’est une grande mare de 60 à 70 m de long sur 8 à
du même axe routier Tambacounda-Matam, dans une
10 m de large et 0,25 à 0,75 m de profondeur. Elle est
zone latéritique avec, par endroits, quelques affleure-
située à 16 km de Tambacounda sur l’axe routier
ments rocheux. Ce sont 3 à 4 dépressions plus ou
Tambacounda-Matam. Comme Sinthiou Malem, elle
moins circulaires de 5 à 12 m de diamètre et 0,5 à 1 m
est alimentée par la pluie et par le Sandougou. Le fond
de profondeur. La végétation se compose de Nymphea

PARASITOLOGIE
Abondance relative et densité
La récolte des Mollusques se fait avec des pinces et
une épuisette munie d’un long manche qui permet de
racler le fond et d’atteindre les spécimens sur les
racines des nénuphars. Elle est faite par deux person-
nes expérimentées. Le nombre total de Mollusques
récoltés pendant 1 heure constitue l’abondance rela-
tive. On exprime la densité relative par le’nombre de
Mollusques récoltés par personne pendant 15 mn
(MoIIusques/personne/l5
mn) (14).
Identification des Mollusques et taux
d’infestation
Tous les Mollusques récoltés sont conservés dans des
Photo 3 : Fétéboké, mare temporaire, en eau pendant la saison des
pluies (septembre).
pots de prélèvements et rapportés au laboratoire.
L’identification est faite suivant la clef de MANDAHL
BARTH (11) et de BROWN (2) et avec confirmation par
le Danish Bilharziasis Laboratoty.
Les Mollusques sont groupés par espèce et par point
d’eau, puis comptés et exposés sous la lumière (du
soleil ou d’une lampe) pour déterminer la nature et le
taux d’infestation (6).
Mensuration et âge des Mollusques
L’âge des Mollusques est déterminé par leur taille.
Pour identifier les Mollusques les plus aptes à résister
à l’assèchement des mares, ceux récoltés après les
premières pluies sont mesurés sous la loupe binocu-
laire sur un papier millimétré. Ainsi, la hauteur de la
coquille permet de grouper les Mollusques par taille.
Photo 4 : Fétéboké, mare temporaire, à sec pendant la saison sèche
Tjanvierj.
RÉSULTATS
lotus surtout dans les zones profondes recouvrant
une eau claire et limpide. Bien que loin des villages,
C’est un point d’eau de saison sèche où les pasteurs
Climatologie
conduisent régulièrement le bétail. La fréquentation
humaine est faible.
Cette zone d’étude a un climat sahélien avec une
saison sèche (novembre à mai) et une saison humide
.Fétéboké ne communique avec aucun marigot ni
(juin à octobre). Les précipitations annuelles sont
autres points d’eau.
faibles, (590,l mm en 1984 et 553,6 mm en 1985). Les
pluies sont surtout abondantes entre juillet et septem-
bre (Tabl. 1).
!Étude des Mollusques
On enregistre de fortes températures à la fin de la
Chaque point d’eau est visité mensuellement pendant
saison des pluies et pendant la saison sèche.
2 années sauf celui de Sinthiou Malem où l’étude n’a
Durant la période d’étude, le pH de l’eau a très peu
duré qu’une année.
varié, entre 6,0 et 65, alors que pour la température,
Des Mollusques sont récoltés, identifiés, puis comptés
on observe aussi bien des fluctuations saisonnières
pour déterminer leur abondance relative et leur den-
que journalières. Ceci rend très difficile l’évaluation
sité. Ceux récoltés après l’assèchement des mares
de son effet sur la distribution des Mollusques. Dans
sont mesurés afin de déterminer l’âge de la popula-
la journée la température minimale est de 19 “C et la
tion.
température maximale est de 37 “C.

0. T. Diaw, M. Seye, Y. Sarr
TABLEAU 1 Pluviométrie (en mm) et températures (en “C) enregistrées à Tambacounda en 1984 et 1985. (Données de h Mhko-
logie Nationale).
~
Mois -~- J
-]qiT M
J J A S 0 N
D
,,Tr$/p~~~~$,

Données climatologiques
Année 1984
Température maxima
Température minima
Précipitations
Année 1985
Température maxima
Température minima
Précipitations
Dynamique des populations : abondance
senegalensis et novembre pour f3. umbilicatus (Graph.
relative et densité de Mollusques
1).
B. umbilicatus et 6. senegalensis sont les seules
A Sinthiou Malem, le maximum est en septembre pour
espèces rencontrées dans les mares étudiées. Mais
B. umbihcatus et en août pour 5. senegalensis (Graph.
dans d’autres points d’eau de la zone, on signale la
3).
présence de 8. globosus, B. truncatus, Lymnaea
C’est à Mayel Dibi qu’on observe la population la plus
natalensis et Gyraulus costulatus. Cependant 9. umbi-
dense avec 5 249 Mollusques, à Fétéboké elle est de
licatus et f3. senegalensis demeurent les espèces les
3 948.
plus abondantes et les plus répandues dans la région
(Tabl. II, Graph. 1, 2, 3).
Dans l’ensemble, pour les 3 mares étudiées, le maxi-
mum se situe vers la fin des pluies (septembre-octo-
bre).
C’est en juillet-août et septembre qu’on observe le
A Mayel Dibi, Fétéboké et Sinthiou Malem, la popula-
plus grand nombre de pontes. Ce sont les périodes de
tion de B. umbikatus est plus abondante que celle de
grande reproduction, surtout août-septembre et octo-
B. senegalensis.
bre. La population se compose donc de Mollusque:
Les Mollusques sont récoltés sur les feuilles et les
de tous âges, Dès la mise en eau, ils pondent intense-
racines des nénuphars, sur des débris (végétaux et
ment ce qui donne le premier pic en août-Sepkmbre
autres), au fond des mares, d’autres nagent à la
dont la descendance va donner le 2ème pic en
surface de l’eau, surtout B. senegalensis.
octobre-novembre.
D’un point d’eau à un autre, on observe des différen-
ces de populations, de même que des variations
annuelles. Les fluctuations saisonnières sont nettes
avec l’assèchement des mares. La période des pics de
Infestation des Mollusques (Tabl. II)
population varie d’une mare à l’autre et d’une espèce
à l’autre.
B. umbilicatus et 9. senegalensis sont des hôtes
A Fétéboké, il est atteint en septembre-octobre en
intermédiaires potentiels de trématodoses humaines
1984, alors qu’en 1985, il se situe en octobre, mais il
et animales. Mais dans la zone étudiée, seul 8.
n’y a pas eu de prélèvements en août et septembre car
umbilicatus intervient dans la transmission des tréma-
la mare était inondée (Graph. 3).
todoses (S. hsematobium et S. curassom). i-e taux
d’infestation est faible, il varie de 0,2 à 4. p. 100.
A Mayel Dibi, le pic se situe en septembre en 1984.
L’infestation a lieu en septembre, octobre et novem-
Mais en 1985, il a lieu en août-septembre pour 8.
bre. Le pic est observé en octobre 1983 à Mayel Dibi.

PARASITOLOGIE
TABLEAU II Abondance et densité relatives de B. umbilicatus et B. senegalensis au niveau de trois mures (Mayel Dibi, Fétéboké,
Snthiou Malem) en 1984 et 1985.
B. umbilica tus
Octobre 1983 300
38 4 p. 100
Novembre 1983
Début assèchement
Décembre 1 9 8 3 a mai 1 9 8 4 2 à sec
--
-
Juin 1984
Juillet 1984 94
1 2 0
Août 1984 256
32 0
Octobre 100
1 3 0
Novembre
Début assèchement
Début assèchement
Décembre 1984 a mai 1985 => à sec
-~
Premières pluies Mise en eau
4 0
5 0
1 0 0
1 3
5 0
6
0
5 0
60
Pas de récolte
In ondation
170
2 1
1 1 0
1 4
0
1 1 2
14 0
Pas de récolte
In ondation
6 9 5
8 7 0.28 100 80
p.
1 0
0
1 5 7
20 0
5 3
7
0
9 6 0,25 100 62
p.
8
0
Début assèchement
-~.
8 8 0 110 0.22 p. 1 0 0 1 3 5
1 7
0
5 4
7
0
à sec
à sec
30 40
Début assèchement
Début assèchement
à sec
à sec
jP,F;;d;;;;el;;-i 1 269
) 1 282
1
1 085
i
126
1
965
)
240
AR = Abondance relallve
DR = Densité relative (Mollusques/Personne/15 minutes)
TI = Taux d’infestation
Le cycle épidémiologique est court, tout se passe en 5
Cette « diapause * implique une résistance à I’assè-
à 6 mois entre la mise en eau (juillet) et l’assèchement
chement du milieu.
complet des mares (novembre-décembre).
En novembre-décembre, avant que les mares ne
s’assèchent complètement, on observe dans quelques
Résistance à la sécheresse
flaques d’eau résiduelles une bonne concentration
des Mollusques dont certains cherchent à s’enfoncer
Ces mares sont dites temporaires et sont soumises à
dans la boue et entre les racines des nénuphars. A
une période « en eau * de 5 à 6 mois (juillet à
cette période, la population diminue fortement et se
novembre-décembre) et une période « d’assèche-
compose surtout de gros spécimens, les adultes de la
ment * de 6 à 7 mois (décembre à juin). Les Mollus-
première et deuxième génération.
ques suivent donc ce rythme et réapparaissent dès les
Un mois après l’assèchement, il a été observé des
premières pluies suffisantes pour recréer le biotope.
Mollusques enterrés à 2 et 4 cm dans la boue, le corps

0. T. Diaw, M. Seye, Y. Sarr
I
I
.
El Bulinus umbilicatus j
1000
n Bulinus senegalensis /
u$
900
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3
1983 ;
1984
=
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I
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P l u v i o m é t r i e
7
l
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l
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1984
I
1985
I
g 150
I
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I
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1
0
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5 0
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I
l
-
ONDIJFMAM
J J A S O N D I J F M A M J J A
Graph. 1 : Mayel Dibi. Abondance relative des Mollusques en relation avec la pluviométrie.
TABLEAU III Estimation de 1Iîge des Mollusques ayant résisté à la sécheresse (mesurés et groupés par classe de taille (er, mm)).
Groupe II
Groupe III
:
7 à 9.9 mm
/
10 à 13 mrr
rétracté au fond de la coquille. Les Mollusques qui
endroits du fait des fortes températures et de I’évapo-
n’ont pas pu s’enterrer restent à la surface, l’ouverture
ration de l’eau (Photos 2, 4).
plaquée contre le sol et le corps rétracté. GRIDLAND
(3) observe les mêmes faits au laboratoire.
L’étude de la population de Mollusques de ces mares,
juste après la remise en eau, a montré qu’elle se
Après 2 à 3 mois, la mare se présente comme une
compose surtout de spécimens de grande taille, les
immense surface argileuse craquelée à plusieurs
adultes.

PARASITOLOGIE
l
1
Ii Bulinus umbilicatus ;
i Abondance relative des Mollusques It
I
1000
I
l-l Bulinus senegalensis ;
8
900
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3-0 700
2
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1983
1984
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E
3 0 0
z
2 0 0
i Asec
1 0 0
I
I
2 5 0
2 0 0
150
100
50
Graph. 2 : Fétéboké. Abondance relative des Mollusques en relation avec la pluviométrie.
Ces Mollusques sont comptés, mesurés et groupés en
ment des mares. La durée de la saison des pluies et la
‘classe de taille. Ce sont ceux de 7 à 9,9 mm qui sont
quantité d’eau sont des éléments très importants qui
les plus nombreux aussi bien chez les B. umbilicatus
gouvernent le cycle de El. umbilicatus et 8. senegalen-
que chez les B. senegalensis (69 à 83 p. 100) (Tabl. Ill).
sis.
r HIRA (8) et SMITHERS (16) ont fait les mêmes observa-
tions respectivement au Nigeria et en Gambie.
Ces Mollusques s’adaptent aux variations écologiques
de leur environnement en se dotant d’un cycle court
Des études expérimentales au laboratoire aboutissent
leur permettant d’avoir de fortes densités de popula-
_ aux mêmes résultats avec B. globosus et B. africanus,
tions et de jouer leur rôle d’hôtes intermédiaires, et
5. nasutus, 5. truncatus, 6. umbilicatus et Lymnaea
surtout d’une capacité de résistance à la sécheresse
natalensis (3, 5, 17, 18).
assurant la pérennité de l’espèce.
En 1985, les pluies sont tardives et le maximum est
DISCUSSION
tombé en août-septembre (430,9 mm soit les 4/5) alors
qu’elles sont précoces en 1984 avec un maximum en
juin-juillet (288,3 mm soit 1/2). Ainsi, les mares de 1985
sont restées en eau plus longtemps (jusqu’en novem-
bre à Fétéboké et décembre à Mayel Dibi). Cependant,
Les conditions écologiques sont peu favorables sur-
l’abondance relative est sensiblement la même d’une
tout au niveau de ces points d’eau temporaires de la
année à l’autre : 2 598 Mollusques en 1984 contre
zone Nord-soudanienne, domaine de la savane sèche.
2551 en 1985 à Mayel Dibi. La différence que l’on
Les précipitations sont faibles (moins de 600 mm) et
observe à Fétéboké, 1 211 Mollusques en 1985 contre
les fortes températures ne font qu’accélérer I’assèche-
2 705 en 1984, s’explique par le fait qu’il n’y a pas eu

0. T. Diaw, M. Seye, Y. Sarr
l
l
1
Abondance relative des Mollusques
I
I
tz#
I
*

Bulinus umbilicatus I/
1000
I
I
1983
1984
1985
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I
A sec
2
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I
I
1
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1983
1984
Pluviométrie
1985
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l
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I
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!Mois
L--L
-
0 N Dl J F M A M J J
A S O N D J F M A M J J
A S ONDI
Graph. 3 : Sinthiou Malem. Abondance relative des Mollusques en relation avec la pluviométrie.
de prélèvements en août et septembre (mare inondée
Tous les Mollusques récoltés en juillet, dès la remise’
après une forte pluie, et les Mollusques dispersés).
en eau des mares, ont donc traversé une période
d’assèchement de 6 à 7 mois. Ce phénomène de
C’est en septembre, octobre et novembre, période des
résistance à la sécheresse est décrit par pksieurs’
grandes eaux et des fortes fréquentations humaines et
auteurs et est bien connu chez les Mollusques afri-
animales qu’ont lieu les transmissions (infestation des
cains. En plus, ce sont les spécimens de grande taille I
Mollusques et transmission). Ainsi, dans ces points
qui sont les plus aptes à résister. En Gambie,
d’eau temporaires, la transmission est saisonnière et
SMITHERS (15) visite 3 points d’eau, 10 jours après ’
dépend de plusieurs facteurs (pluies, densité de popu-
leur remise en eau et récolte un grand nombre de
lation des Mollusques, fréquentation, etc.).
Mollusques (200 en 15 mn) et surtout de grande taille.
KASSUKU et collab. (9) ont fait les mêmes observa-
II conclut qu’ils ne peuvent pas être introduits en si
tions en Tanzanie en comparant la transmission dans
peu de temps, et proviennent donc de la boue ayant
une mare temporaire, une mare permanente et un
résisté à l’assèchement.
canal.
Cette étude dans la nature est plus nette, plus explicite
Mayel Dibi et Sinthiou Malem qui sont en relation avec
car les conditions atmosphériques sont plus rudes et
le Sandougou pendant les hautes eaux se comportent
plus agressives que celles du laboratoire.
comme des mares temporaires strictes s’asséchant à
la même période, sinon avant Fétéboké qui ne commu-
En plus de leur résistance à l’assèchement, certains
nique avec aucun marigot. En effet, le Sandougou est
Mollusques peuvent conserver une infestation d’une
entrecoupé à certains endroits et est à sec sur une
saison à une autre. En effet, des 5. nasutus, au
grande partie de son lit de novembre à juin.
Tanganyika, sont trouvés infestés après une période

PARASITOLOGIE
de 5 mois d’assèchement et ceci 21 jours après la
la densité des gastéropodes. Une forte mortalité sur-
‘remise en eau (18). Les auteurs pensent que ceci n’est
vient pendant la période d’assèchement, mais quel-
valable qu’avec une infestation jeune. Dans cette
ques gastéropodes traversent avec succès cette
étude, il n’a pas été trouvé de Mollusques infestés en
période d’estivation.
juillet et août.
L’étude écologique de ces mares de Mayel Dibi,
Ce phénomène est donc d’une grande importance
Fétéboké et Sinthiou Malem montre que B. umbilica-
dans I’épidémiologie des trématodoses.
tus et 8. senegalensis sont capables de résister dans
la nature à un assèchement de 6 à 7 mois. Ce sont les
D’après la classification de BROWN (2) B. senegalen-
bulins de grande taille qui sont les plus aptes pour
sis fait partie des Mollusques les plus aptes à résister à
assurer la pérennité de l’espèce.
la sécheresse.
Dès la remise en eau, ils reprennent leur activité et
II est possible de classer B. umbilicatus dans ce même
commencent à pondre en grand nombre pour rétablir
groupe, car dans cette étude, il a résisté aussi bien
la population. Ainsi, tous les processus épidémiologi-
que B. senegalensis. II faudra reconsidérer I’impor-
ques s’adaptent à ce cycle court de la « période en
tance de ce bulin qui, souvent, est confondu avec B.
eau * de ces mares pour entretenir la transmission de
truncatus, quant à sa biologie et à son rôle épidémiolo-
ces trématodoses humaines et animales.
gique.
Ce phénomène très fréquent dans ces régions sahé-
Ce phénomène de résistance à la sécheresse des
liennes a une conséquence primordiale dans I’épidé-
Mollusques impose une nouvelle approche épidémio-
miologie de ces affections.
logique de ces trématodoses. Ainsi, il faut adapter la
lutte contre les Mollusques au cycle de l’eau et de ces
Une nouvelle stratégie de lutte doit tenir compte de
gastéropodes. Un traitement des mares vers la fin des
tous ces éléments.
pluies, donc avec moins d’eau et avant que les
gastéropodes restants ne s’enfoncent dans la boue,
serait plus économique et plus efficace. II aurait
l’avantage d’être focalisé au niveau de points d’eau
résiduels et de cibler presque tous les Mollusques.
REMERCIEMENTS
CONCLUSION
Nous remercions le Dr A. GUEYE et son équipe pour
L’assèchement régulier des habitats temporaires est
nous avoir indiqué la mare de Mayel Dibi, et pour avoir
le facteur essentiel qui provoque les fluctuations dans
e
pris les photos.
DIAW (0. T.), SEYE (M.), SARR (Y.). Rcsistancc to the drought of
DIAW (0. T.), SEYE (M.), SARR (Y.). Resistencia a la sequia de
B&us molluscs, human and animal trematodosis vcctors in Sencgal.
moluscos del gcnero Bulinus vectores de trematodosis humanas y
II. Study undcr natural conditions in North-Sudanian arca. Ecology
animales en Senegal. II: Estudio en las condiciones naturales en zona
and resistancc to thc drought of Bulinus urnbilicatus and B. senegalen-
norte-sudancsa. Ecologra y resistencia a la scquta de Bulinus umbili-
sis. Revue Élev. Méd. vét. Pays trop., 1989, 42 (2) : 177-187.
catus y B. senegalensis. Revue Élev. Méd. vét. Pays trop., 1989, 42
(2) : 177-187.
The authors reuort on the results of a 2 vears studv on the ecoloev and
resistance to drought of B. umbilcath and B: senegalen&on 3
Los autores dan 10s resultados de un estudio de 2 afros sobre la ecolo&
temporary ponds in the North-Sudanian area (region of Tamhacounda,
y la resistencia a la seqma de B. umbilïcatus y B. senegalensk en 3
Senegal).
charcas temporales de la zona norte-sudanesa (region de Tambacunda,
Senegal). Las varlaciones de ciertos factores abioticos como la
The variations of some abiotic factors like the temperature and the pH
temperatura y el pH de la agua no parecen tener una grande influencia
of water do not seem to have a strong influence on the ecology while the
sobre la reparticion y la densidad de 10s moluscos. En efecto, la
rainfall has a great importance on the distribution and the density of
cantidad de agua y la duracion de desecacion de las charcas dependen
molluscs. As a fact, the quantity of water and the drying out period of
de las Iluvias y son elementos que determinan la existencia y la
these ponds depend upon rain factors which rule the existence and the
supervivencla de esta fauna malacologica. Es durante la segunda parte
survival on the malacological faun. In the second part of the tain
de la estacion lluviosa, periodo de reproduction, cuando la poblacion
season, the population reaches its maximum, Le. during the reproduc-
llega a su nniximo. Las ohservaciones mensuales muestran que la

0. T. Diaw, M. Seye, Y. Sarr
tion period. Monthly observations show that the relative abundance of
abundancia relativa de B. umbilicatus es superiora a la de B.
B. umbJJicatus is higher than that of II. senegalensk These ponds are
senegaJensJ&
*
dry during 6 to 8 months per year. However the populations of
molluscs reeenerate reaularlv. a fact which D~~SUDDO~~S a certain
Las charcas son secas durante 6 a 8 meses en el ano, y sin embargo, las
ability to rekst droughtr Some’come through thi pe&d successfully,
poblaciones de moluscos reaparecen regularmente, 10 que indica una
but the middle sized ones (7 to 9.9 mm) resist better than other (70 to
capacidad de resistencia a la seqma. Algunos atravesan con exito este
80 per cent of the population). Immediately after the fh-st rains they
periodo de desecacion pet-o son 10s de tamauo medio (7 a 9,9 nm) que
resume their activity and lay intensively in order to reconstitute the
resisten mejor (70 a 80 p. 100 de la poblaci6n). Luego las ;?rimeras
population. B. umbilicatus and B. senegalensis are potential interme-
lluvias, vuelven a su actividad y aovan de modo intensko para
diate hosts for hmnan and animal trematodosis, but in the studied
reconstituir la poblaci6n. B. umbilicatus y B. senegalerds s o n .
region only B. umbilicatus intervenes in the transmission of S.
huespedes intermediarios posibles de trematodosis humanas, pero en
baematobium and ScurassonJ which occurs between September and
esta zona estudiada, solo B. umbJJJcatus interviene aara la transmisi6n
November.
(S. haematobium, S. curasson~) que tiene lugar entre septiembre y
uoviembre. En las condiciones naturales del Sahel, el ciclo euidemio&
In the natural Sahel conditions the epidemiological cycle is short and
gico es corte, y todo dura 4 a 6 meses con renovacion e incrknento de
everything happens within 4 to 6 months with the regeneration and the
la poblaci6n de moluscos, infestachut de 10s ultimes y transmision de la
growth of the population of molluscs, its infestation and the transmis-
trematodosis.
sion of the trematodosises.
El comportamiento ecol6gico de dichos moluscos en la zona norte-
The ecological behaviour of these molluscs in the North-Sudanian
sudanesa tiene UM importancia primordial en la epidemiologta de las
rcgion is very important in the epidemiology of humau and animal
trematodosis hmuanas y animales y necesita UM estrategia de lucha.
trematodosis and requires a new controlling strategy. The destruction
La eliminaci6n de 10s moluscos es mas eficaz y mas ecokmica a1 fm de
of molluscs is more effective and more economic at the end of the rain
la estaci6n de las Iluvias, principio de desecaci6n de la charca, cuando
season, which is the beginning of drying of ponds, a period in which
se concentran en charcos residuales. Palabras claves : ~Iolusco -
they concentrate in the residual water pools. Key words : Mollusc -
Bulinus umbilicatus - Bulinus senegalensis - Vector - Trematodosis -
Bulinus umbilicatus - Bulinus senegalensis - Vector - Trematodosis -
Ecologta - Senegal- Sahel.
Ecology - Senegal- Sahel.
BIBLIOGRAPHIE
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Parasit., 1958, 52 : 302-304.

Editions du Point Vétérinaire - I.E.M. V, T.
Helminthes
et helminthoses.
des ruminants I
domestiques
d’Afrique
tropicale
M.GRABER
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1983, 378 pages, 250 schémas et photos,
broché, 15 x 21 cm.
220 F
trois ouvrages en un:
Extrait du sommaire
l un ouvrage de référence recensant et
classant tous les helminthes des ruminants
l méthodes de diagnostic direct,
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l méthodes de diagnostic immunologique,
l moyens d’étude sur l’animal mort,
l parasites (pour chacun, espèces affectées,
l un manuel de détermination unique pour
les techniciens des centres d’élevage et des
répartition, morphologie, cycle),
l épidémiologie,
Services vétérinaires africains.
l action des parasites sur leurs hôtes,
l lutte contre les helminthoses et les coccidioses des
l un livre pratique pour savoir traiter ces
ruminants.
maladies.
.
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2473 - HELMINTHES ET HELMINTHOSES DES RUMINANTS
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ENQUETES PARASITOLOGIQUES
AU SENEGAL-ORIENTAL
Par
A. GUEYE, 0-T. DIAW et G, VASSILIADES
avec la collaboration technique de
A. MANE et Y. SARR

S O M M A I R E
INTRODUCTION
1
l ...*...*
. . . . . . . . . . * . . . . . . . . . . . . . . . *
I- pRosm!TIm~mIQUEs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
II-EIUDEDELRPREVf==EDEL;WPAR=I?DSES
......... 3
III - IaxMmmmIE
.....................................
7
1rJ-mSES .......................................
1 4

INTRODUCTION
.
A la suite de plusieurs arx-&es de stieresse et de la mdification du
faciès des entités phytogéogmphiques classiques, de grandes &ercussions
sur l'écologie se sont produites dans toute la zone sahélienne. La nécessité
s'est fait ainsi sentir d'entreprendre de nouvelles études sur la situation
desenzcoties parasitaires dans laRé~ondusénégal-oriental.~eprerri~
mission fut organisée 2 at effet dans les trcis départements de la r&ion :
Tarrbacomxk, B-kel et Kédougou. Elle dura du 7 au 30 avril, sous la mr&ite
de 2 cherckurs assistés de 2 techniciens * Laboratoir?e. Cette mission avait
pour objet :
- de kactualiser les lixites septentiomks de l'aire de distribution des
Glossines au Séné,@-Oriental, notament d.ans le périmètre oxpris entre
TIhmbacounda et Bakel,
-d%kLuerlapr&alence de la'lkypanoscmiase animale et des autreshémpam-
sitoses par les méthodes de diagmstic parasitaire,
- d'étudier les FHminthes et Coccidiz Fasites des petits Ruminants et des
veaux de lait, ainsi que les Onclmcercoses bovines,
-d-ter sur les TtGmtodoses c-t leurs hôtes interAGires. Lzà inwstiga-
tiens consistent essentiellerzmt à tzffectuer des prospections mlacologiques
et B détcminw aux Jbattoirs 1~s Tkxatcdes parasites des cheptels bovins
et caprins.
..* /. . .

-2
PROSPECTIONS ENTOMOLOGIQUES
ParA.GUEYE

La réactualisation de la distribution des Glossines au sjnégal-Oriental
est devenus nécessaire, eu égard aux nouvelles orientations de l'&ev-age dans
*
cette région. Juste avant l'&oq~? de la mande sécheresse, cette ai.~~ s'éten-
dait jusqu'à une limite située à 14040s Nord dans le Départerrent de B&el
CI'OURE, 1971). Etant dmné les profondes variations écologiques que toute
cette zone asubies, ilaété jugé utile dere&finircettelimiten3rd.
ZONES'PROSRECI'EESETM4TERIELUTILISE
Les zones ~pactées sont situées sw l'axe Tambacounda (13O47' N),
Kidira (14O28' N) et le long de la Falé&. L'ensemble constitue une msaïque
de savanes mbustives à Comb~taceae,et de savanes arbor6es dégr&es par la
sécher?esse,dont l'effet s'accentue au fur et à mesure qu'on vs vers l'Est.
A partir de tidira, le faciès est netterrezt sec. Sur les bc&s de la Falémé,
on ne note pas la végétation rivera& classique, type forêt galerie, tout
au plus, on ne 3marque qu'une végétaticr, s&che.
La prospection est effectuge selon 1~ m@thcde du piégeage, à l'aide de 10
pièges bicoziques
(Challier-Lavessièr)e), qui sont placés le ~ti.5 et relevés
dans l*ap&s-kdi..
RESULTATS
To~yes les prospections rklisées, notament dans les fo@ts classées de
Ta&acounda, de Balla, de Goudiry et le long de la Fa&%& jusqu'a I)nmds
(14O18' N) au su3 ne nous ont permis de capturer aucune Glossine. La recherche
visuelle a é-t6 égaem3n-t négative.
Sur l'axe Ki&-Bakel, à cause de l'extrême sécheresse dc la zone qui
ne répond pl-us zqi exigemes écologiques de la muche, qu'il s3zgisse de
G.mrsitans ou de G.palpalis, nous n'avcns pas posé de pièges.
Au coms de r#e@ rwzherches, l'occasion ne nous a pas été donnée de prendre
dans ms pi.Eges des insectes jouant un rble vectoriel tels que les Tzbznidae.
L'absence dz Tiques sur le titail en cette &icde est remzrq01z. ?'klg~35 nos
imestigatiors, nous n'en avons observe que très peusurquelqu5s tmupeaux
du D$artemt de Tmbacounda.

ETUDE DE LA PREVALENCE DES HEMOPARASITBSES
ParA. GUEYE
Pamllèlemnt aux prospections entonmlogiqws, des enqu&es protozoolo-
giques sont renées sur le cheptel, en vue de vérifier les infections éventuel-
les dtL;s 3 des protozoaires et de déteminer ainsi l'évolution de ces enzcoties
parasitaires. Une estimtion du niveau sanitaire des bovins est égalmnt
effectuée par la mwxre de l'h&mtocrite, dont la valeur est sujette à des
variations selon l'état nutritionnel de l'animl ou lors d'une mladie affec-
tant le sang.
lhns chaque d&rrterrent des troupeaux sont visités. Ces troupeaux sont
restitués essentiellemnt de Djako& sauf à Kédougou OG n'existe que la race
Ndam. ks critères du choix sont basés autant que faire se peut? sur l'&tat
général de l'axirwl, la migreur, l'anémie, ou son passé pathologiqm enregis-
t& à 1'emyGte. Seules des &thodes de diagnostic pwasitaixes sont pratiquks
dans cette étude de prévalence. Les techniques utilisées sont celles du frottis,
de la go~We $xrkse et de lfobservation au fond noir de l'inte~h~ase du sang
centrifugG dz2 des mîcmtubes. La lectmx de l'h&mtocrite est faite simultan&
mnt à l'cide de ces n-&xs tubes. Les frottis et les gouttes ép+ses sont
fixés au &thaml pendant 13 mission puis colo& au giemss db le z-tour au
Lalxmtoire .
RESULTATS
363 a&zux cnt été examinés dont 160 dms le Démemmt de Tarkacound~,
153 dans le Z$+xerent de Bakel et 50 dans le Départemnt de tidougou. Le
tableau suivaxt illustre les résultats des diagnostics ~itaires et les
myennes de l'h&wt-ocrite dans les diffkentes locXLit&. ks chif+*s figurmt
dam les colonnes destinées aux parasites indiquent le nombre d'x-kaux infestés.
. . /. .*.

- 4
Département de Tambacounda
Hé~tocrite
Ynclusion
bcalités
Nbre
3.sp
FS
hmyenne) B*big
mnccyt. Mi-f. T.con~
Neteboulou
20
27,3 +- 2,O
-
1
E?armrltinty
26
30,7 + 1,k
-
S3xe Sidy
13
30,9 + 237
-
1
-
EUiankoto
20
32,l 2 2,6
-
Dioukor4
16
29,6 * 327
-
1
-
I"kdixE I~iat-la
30
32,Ç 2 2.1
-
lbUSSm
20
30,8 2 2,6
-
5
2
-
Ta&acounda
15
30,8 2 3,s -
1
3
Département de Sakel
Piikel
24
1
lcidirv.
SO
2
4
2
c?imdiry
55
9
31
1
Bem
24
Département de Kédcugou
&bUgGU
24
32,4 2 1,s
-
1
8
1 4
Sxlafassi
26
34,4oc ?,O
-
2
4
Les vtieurs mcryennw des h&xWcrites dans les 3 dépar-terrents sont donc
les suivantes :
- Département dq Tambacow&~ : m = 30,8 2 0,8
-Egartemznt~Bakel
: m = 32,C' -r 0,8
- I&artemznt de Kédougou
:?n= 33,s 1F 1,4
. . . / *e.

-5
SIGW?WITION DES AEBEYIATIONS
- B .big = B&zsia bigmina
- B.sp
= -sia sp : nous~ns regroupé SOUS cette dénomination les Babe~ia
dont nous ne scmms pas stîxsde l'identité sp&ifique. La mr$Ologie des
parasites rermntrh ne pemtpas de trancherentre EhbesiaBi@ïha et
Ekbesia bovis. Des recherches ultérieurw nous pernettmnt de détemxiner
l'espèc2 exacte.
- inclusions rirmocytair*es : ces inclusions sont tenues en Ccnsidéra-tSm a
cause de leur forte ressembknce aux co~gs élémentakes d'mlichia bovis,
Rickettsie des mxiocytes. L'absence & mrula ou de corps initiaï&S
éléments qui constituent d'autres fcms de cette Rickettsie chez les
Mmmifkes) rmus err@che d'être tout 21 fait affirmatifs quant à la nature
rickettsiemc de ces inclusions
-m.mutanss Theileriamutans
-An.IIlxrg
= ~lasm3mrginale
-
-microf.
î Eicmfilaire
- T. cox-ig. = Trypan3sor=a congolensê
CONCLLJSIO-:S
La situation semble s'Z+e profond6mnt modifiee, depuis les derni~&xs
prospections de 1971, qui établissaient ï.a limite nord de la distribution des
Glossines XI S&égal-Oriental à une lxtitud~~ de 14*40' nGY.-d à &diIX! t.%Tlbd
Goura, 1ocAité Sit&e à 30 km de B~&el. Ainsi 10 ans apr& 13 @~CJ&Z
"rlorissa.xtclt pour la muche, elle-ci voit son biotope se res-b?cindre à cause
1.
6-I contraintes &ougiques engend&es pus fa sécheresse. L'axe Tambacounda-
S&el fut l'aire de Glossina rmsitans submomitans CKXRE, 1971). Cette
-
espèce jouk un tile important &ns la Warwnission des Trypanosokases animales
R la suite de 1-0s prospections, il nous semble que cette espèce ait disp?m de
cet-te zone, ce qui ecrt cwmboré par ks x&ïLtats des recherches parasitaires.
105 000 hectares se tmuvent ainsi libk-6~ de ce vecteur. Le seul &sultat
positif à la T!rypancsmiase est obtenu chns le départemnt de K&Iougou, partOUt
ailleurs les 3G3ïLtats: sont négatifs. Lz pmlifémtion des espèzes Gquine et
asine dans les dé~ements de Tambxmxda et de Ehkel, est umz pr~vz de la
régressicn tr2s wtte de 13 Trypmosmiz3e sur ces territoirw 0G rz&332
T.vivax, T.cmg6Lense et T.kucei étaient observés.

- 6
LJnpoj.ntretyte n*ins à éclaircir, il s'agitdel'usagetrès courant
de l'a&urate
de di.mimzène u!kzmïL(~ )dansl.arégion.Ce&dicamnt
pc&walentcon~l~ Tqpanosoidases et les Pi.roplasm3sespoussetrès souvent
l'lxxrrn2 du temain qui l'utilise, à établir d'erblée un diagrmtic de Trypano-
&ase en cas de guérison. Les conditions épidémiologiques (la s&heresse, la
période de l'amée, la p&sence ou 17&sence de la nw&e Tsé-tsé, l'état
nu&it5xmeldes arkimux) et les signes cliniques doivent être de plus en plus
tenus en considération, afin de différaxier ces deux entités mrbides. Bris
les amditions de sécherwse actuelles et en pleine saison sèche, l'attentim
devrait êtr2 p3rtk sur les Pimplasmses, surtout lorsqu'on doit in-t&
surdes tm~uxsédentaires. Pour les -troupeaux tmnshumnts, l'a&xiguité
estparcon3re plus grande, car 3.a rwzherche des pâturages peut les mner
dans les zones f.avombles auxGlossin2s.
Ilseraitsouhaitable de reprendre ce travailde pmspectionetde
contrôle à 1: période post-hivernale 2531 de confimer les rkiltats obtenus
pe.n&nt1asaisonsèche.
. . /
. .a.

-7
c
PARASITISME DES BOVINS ET DES PETITS RUMINANTS
DANS LA REGION DU SENEGAL-ORIENTAL
EN SAISON SECHE
ParG. VASSILIADES
I- HEWINTWSETCocCIDIES'PARASI'IES
DES PETITSRWINANTS
Sm le terrain, ce protocole prhmyait, pour chacun des tmis départerrmts
du S&égal-Uriental, les ophtions suivantes :
- p&lèvemi-&s individuels de fécès sur ovins et caprins
-observations auxabattoirs
- enquêtes épidémiologiques (fiches de renseignemmts à compléter).
Dans le cépar-tant de Tanbacounda Wétakoulou, Bantantinti, Bidiankotc,
Mlssi~,Dio~o~,Tamba~~,Kouss~ar,~di~-Nicha),
37 p~lèverrmts cnt
été faits surovins et18 sur caprins. Auxabattoirs de Tambacounda, les
observations ont porté sur 12 ovins et 12 caprins. Sur le plan épidtiologiquz,
une fiche de renseignemnts a été établie à M&ina-Niam.
lh,ns le D+artemnt de B&el (B&el et Goudiri), il y a eu 24 prélèvenmts
surovins et14 surcaprins. Les observations faites auxabattoirs de Ekkel
ne portant que sur un muton et 3 chèvres, ne sont pas significatives. Une
fiche épidémiologique a étéétablie à Goudki.
Ilansle IX+mtemmtde Kédmgou : 16 prélèvemts sur ovins et 15 sur
cîqnins (I(édougou et S&ou). Aux abattoirs de Kédougou, 2 ovins et 5 cap~im
seulement ont hé examinés. Uhe fiche ~pidémiologique 3 été établie à Kkbugm.
l . . / ,..

- 8
RESULTATS
4
l-Résultats des analyses coprolo~qmzi (tableauxde synthèse)
-Pomxntages d'infestations-
Bakel
Kédo~ou
Espèces partisites
identifiées
CapriIlS
Stxm~les digestifs (1) ovins
ovins
OKùlS
64,86 % 1 66,66 % 62,50 %
35,71 %
81,25 %
73,33 %
Stmmgyloides
10,81 %
27,77 % 20,83 %
25 06
13,33 %
TrichuriS
2,70 %
5,s %
4,16 %
7,l %
tiniezia
2,70 % 1
16,66 %
8,33 %
18,75
%
-
p;yranp>hiStaS
4,16 %
6,25 %
6,66 %
EciJm?ia (2)
83,78 %
88,88 8 X,66 %
92,85 %
68,75 %
80 %
(1) : I-i3~ncus sp ; oesopl-!qpt~ sp . ; Trichostmngylus sp. ; Gxigeria sp.
(2) : Eimzria nimk&lyakimvae, E.wloingi'E.&sata, E.pallida, E.intricxta,
E.faurei, E.christenseni.
-Degrés d'infestations-
I.S.I. - kyennes ( 1)
Espèces pamsi*zs
?Ykurbacounda
T
Iwcel
T
identifiées
T
K&ugx~
ovins
Cdpl?irE
ovins
Caprins
OvinS
c2p??ins
Xrungles digestifs
35
15,l
21,93
12,2
54,61
23,09
&xxxgyloides
2,25
51
12,6
4,25
15OC2 mis:
?l-i&tiS
8
1
2
1
bniezia
50
52
39
6,33
95,25
119 > 5
$53
13,2
67,19
u
308,16
181 1 93
147,09
67,84
282,27
Ttbtal Hetithes
+ Fimria
203,41
301,43
22'Cj62
81,04
349,46
314359
t
(1) Indice sp&if!ique d'infestation ou mrbre d'oeufs d'une m%w espke
Comtés sur une m3re ~répmmtim- myerme sur nohx de cas pxitifs

- 9
2- Résultats des obw.rvatims auxabattoirs d
P
T- T%zïmbacounda I
Fekel
tidougou
Veminoses observées
ovins
caprins kins
Caprins Ovins
=F kqrins
Cksophagostomse
53,33 %
25 %
1 cas
3 cas
2ca.s
4 cas
Cysticemose
66,66 %
41,66 %
1 cas
1 cas
Bx-Leziose
41,66 %
a , 3 3 %
Kystes h&atiques
(olverses origines
dont paxsitaims)
16,66 %
16,66 %
2 ccas
1 cas
'2 cas
3 -&q&ts épid&iologiques (d'après les fiches de ??enSei@e~ntS)
- D$rterrmt de Tar&acounda (Madina-Nima, 14.04.1981)
. Il n'y a pas de mxtùfité
. Pmblèms: - chère-té des kkkxmnts antiparasitakes
- difficultés d'alîzmtation
- Départe=nt de E&el (Goudiry, 19.04.19Pl)
. NrtaSté er, hivernage (5 à 10 F,)
. Pmbl&zs : - attaques par des fauves (hyènes)
- assistance vétSrinaire insuffisante
- &partemnt de Ki%ougou, 26.04.1981
. Quelques cas de mrtalité en fin de saison sèche (intoxications et
diarrhée)
. Pas depmblèms particuliers-animmxen Con étatg&néral.
.*. /
. . .

- 10
Ces r&ltats dorment la situation du pmasitismz en fin de saison sèche.
Il est pmwle qu'il existe une imprtante variation saisonnièrr li& à 12
saison des pluies. Cette étude doit donc être répjtée en fin d'hivernage, avait
toute interp&taticn utile.
Ce que 1 'on peut dire pour le mmmt, c'est qw le parwsitixw dominant
est constitué par les Strongles digestifs et les Coccidies. Les purc?ntages
d'infestations sont élevés mis les degrk d'infestations sont tis faibles.
Viennent ensuite les Anguillules (Strcngyloides papillosus) et les î&-G.as
Qkmiezk). Quelques oeufs de Para@-Gtvr;rls ont ét6 observés chez des petits
mmimnts de B&el et de Kédougcm. Aux abattoirs 1'0esophagostomse nodula.k
larvaimz et In Cysticemse sont f%qutxm.nt renconttis. La mrtalit5 ïiée 2~
parasitism semble très peu Glevée.
HE-SET CXCIDIES PARMITES DES WIUX DE LAIT
Sur le terrain, le protocole pr&vzyait, pour chacun des 3 Ci~r-tenmts
du Sénégal-Oriental, les opérations sxivarrtes :
- pr6lèvemnts individuels de fécès sur waux,de la naissance à 1'Sge de 3 T.-i ls
- enquêtes ~pid&.iclogiques (fiches de rmseignerents).
Dms 12 d@.zrterrr‘nt de Eticl, 20 ;tilèvenmts ont été faits mis sur
.ï:.::i% 5& de 9 à 18 mis (&-ikel, B$r;u). Une fiche ~pidérxiologiquc: a 6te 6ta-
blie à Bzk21.
Dans 1~: d,$zrtemnt de Kédougcm (K6dougcu- ville), il n'y a CU qw
4 ~rélèverwnts dent un seul sur vem dz 4 mis. L'enquête épid&iol@que
n’a pas pu Zi2c nklisée.
. . ./ . . .

- 11
RESULTATS
1 - Résultats des analyses coprologiques (tableau de synthèse)
TaIllbacoWlda
Bakel
Ké&UgOU
Espèces parasites
idmtifiées
P.C.L (1) I.S,I. (2)
P.C.I.
I.S.I.
P.C.I.
I.S.I.
S xngles digestifs (3)
37,14 %
9
85 %
492
75 %
35
E reria (4)
42,85 %
4,33
35 â
16,42
33,33 %
4
(1) P.C.1, = -urcentages d'infestatiom
(2) I.S.I. = indices spécifiques d'infestations (moyennes sur cas positifs)
(3) Ihermncus sp. ; Oesophagostomm sp. ; Cmperia se. ; Bumstomm sp. ;
Hematoduur filicollis (1 cas à KGdougou)
(4) Eimriz zmti, E.bovis, E.b&idnoncnsis, E.cylindrica
N.B. : 1 cas : Thysaniezia ovilla (Cestode Anoplocephalida~) à B&el.
2 - Enqu$tcs +Srriologiques
(d'après les fiches de renseignements)
- Département de Tarbacounda (Madina-;Xana, 14.04.1981)
. pas d'ksct-ris Observ&e dans les selles
. pz.3 d; mortalité en 1980-1981
. les veaux sent régulièrement vemifugés après apparition des premii
dimh<&s (janvier-février >
- IX$artmnt da Bakel (Eukel, 15.04.193ï)
i
.1
. des As~tis sont quelquefois observ& dans les selles
. quelques cas de mrtalité surviennent en août (cachétie, lanmiexmt,
poil $qué>
. les vcxx rx sont j,ami.s vermifu&.

- 12
Ilyadmcensaisonsèche,
une faible infestation uniquemt par des
c
Strongles digestifs et des Coccidies. Fas d'kscaris (Ton VitulcruIn) ni
d'finguillules (Stmn~loides papillosus) E&S ces vetises affectent su?Zmt
les veauxdelaitqui, contr&mnt à l'objectif de ce protocole, n'ont pu
être étudiés. Enfin,la mrtalite lise au pamsitism digestif serrble très
faible. Ccmw pour les petits ruminants, cette étude pour être valable, doit
être &$tée en hivernage, période plus favorable au développement du pamsi-
tisse et en particulier de l'fiscaridme et de la Stmn~loidxe. A cette
occasion, le ch5.x des animux sera plus strict pour ce qui concerne la classz
d'âge.
III - 0NcHocERco~ EKYJnxs
Le protocolep&myait :
- aux aba-ttoirs de T&couhda, E&el et tidougou, de rechercher chez les
Bovins : Onchccerca armillata au niveau de lrartère aorte et
Oxtierca gu~sa au niveau 6u ligarrent cerviczl et di-s
zrtictiC2ti5ns
- plus sp5Gkzxent aux abattoirs de K6dcugm, de rechercher, en @s des
espèces pticédentes, des petits EEystes su ncdules en situation sous-cutan&
ou in--meulaire, susceptibles de cmtenir des onchocerques a~partemnt
à d'autrw es$kzes que celles cit&s ~antérie uremnt. De tels Qstes cnt
effectivmmt Gté rencontrk, pr$lev& et rapprtés au laboratcirr: où ils
ont fait l'objet d'une étude systimtiqw détaillée.
RESULTATS
1 - Omhccexaamillata @nchocermse de l'artère amte)
F'&qturme aux abattoirs de T~mbacomda = 13,60 9
de Me1
= 33,33 il,
de Kédou~cu
= 33,33 %
<
.-
. . ./ . . .
. ?_ : c-
. .
.m- -L.

- 13
z- ~&~e~ gutturcsa(OrxAmcer~~~eduli.~ntcervicsl et des
arti~tions~
- Non observée -
l%izmrque : Ces Filaires étant libres dns le tissu conjonctif, où elles ne
déterminent pas de lésions typiques, sont -Inès difficiles à observer lcrs des
inspections de mutines des camasses à l'abattoir. Une recherche s$ci&is~e
est néces~&.
3 - Etude des Qwtes ticaltés cux CI.IXWO~ de Gdougou
23 kystes ont été tic017Iés, 7 à la surface des rmscles au nivem de la
face thmzcique, et 16 directerrent sous 1~ peau, au niveau du dos et des
flancs (à la face interne du cuir>. Il n'y a ~CLS de différence mrphologique
entr?e ces kystes.
Il s'agit de nodules de stmchnie fibreuse, cmakire, msumnt envimn
1 &II de long, OR~S, durs, contenant du pus jaune. Chacun de ces kystes
contient me fm&Le et un 0.i deux tics appartenant à l'espèce Oxxhccerca
cxd-encj &angarmi, 1969 &jà signal,5 au S&-k&l pur nous-rrP,nes (in rapport
annuel 1975) et pr F&IN et cdl. (1976) chez des taurins en provenance du
E~e~nt de Gdougou. La lo&Lisation gk&mphî.que d'Onchocerc3. xhmgi.
est la r&ka que celle de l'espèce Onchmem wAvulus responsable de
1'Onchocercos~ hurmine ce qui udiqut- une comnunauté probable àes wxteurs,
en l'occunxr2e une Simulie :(Simlium &m~sum)-.
Onchmerca xhengi (Onchocemse n&uLxire intradermique) z &é observg
XI CGWS dc la présente mission chez 36,E4 S; des Fkmins examinés.
Une autre espèce, connue pour le mxxt seülemmt au Togo : Cmhocerca
Akei tOn&~errse mdulaire intm-muscul~~)dont les kystes sorA localisis
en profondeur d::ns les muscles, d'oG lew confusion wssible avx des kystes
de Cysticerws bxis, pourrait exister $@.emnt au S&&l.
C~TEE pour les deux autres sujet s trtités dans ce rapport, une auim2
mission, en fin d#hivemage, est Axolumnt nécessaire pour apprkier l'inci-
dence réelle de ces affections.

- 14
TREWTODOSES ET LEURS HOTES INTERMEDIAIRES
t
AU SENEGAL-ORIENTAL
Par O.T. DIAW
Las d'une tission au Sénégal-Oriental dans les d&rtemnts de
Tanihxourrda, fbkel et Kédougou du 7 au 30 avril 1981, rotre étude a éti axée
sur les 'Ik6mtcdoses du bétail et leurs prirzipaux hôtes intern&&ires.
Dans chaque département il y a eu des prospections malac~logiques au
niveau des princimux points d'eau et des prospections au niveau des abattoirs.
Les principaux points d'eau permanents ou t-mires sont rep?tis, leur &o-
logis étudiée et les Mollusques rkoltés et déterminés. Au niveau des abattoirs
les prospections cnt permis de déterminer les différentes timatcdoses.
I- FROSPECTIONSMflIACOLoGIQLTEs
En généraldanslatigion,
le &seau hydmgraphique est bien développe:
JY& cqsé de marigots t~raires qui ne sont fonctionnels qu'en hiverna&.
En cette période de l'année, les points dieau sont rares ou inexistants, mis
les principales mres et les quelques rmrigots @ortants ont St6 &x2iés
ainsi que leur population.
A - Réseau hydmgraphique et les principaux points d'eau
1 -D&artemntdeTarrbacounda
k Sardoupg, mrigot rattaché à la Gm!bie, est temporai=, il est en e?,~
de mi-juin à novembre-décembre. Le lit est sinueux de Sandoumana à Maka, le
fond est argileu& Il est fortemrrt tiquenté, Le marigot de ~tiussamr se
rattache au Sardougou de Fadiacounda à Koussanm. Ils snnt 3 sec.
Le NiaoüL6 est le '2è cours d'eau fortemEnt fréquenté pendant l%ivemge,
il provient de 1s Gambie. Fond argile - lat&itique, il alimente 3 mares
temporaires gar&-k l'eau perdant 4 mis jusqu'en septembre-octobre : ce smt
les mres de Dimndala, E?elel Demba et Casadala.

- 15
.
A part ces deux principaux cours d'eau, il existe beaucoup de pomts
d'eau qui smt des rares t-mires crkks par le dhxdemmt de la Gmibie.
Au niveau de Geneto, il y a l-1 gmnde. mrz de Diadala à fond argileux,
fortemnt fkkpctiée et gardant l'eau jusquien octobre-noverIibre. Il existe
d'autms mres mins mantes : Diadamu et Feterw.
Il existe d7autres mres alirmxtées par l'eau de pluie à fond a@h-
latéritique gaxbnt l'eau pemhnt 2 à 3 mis. On peut citer les 2 grandes
n-mes de ?&im-Niam qui sont 9elelbndy etWindouMh+dji.
Tous ces points d'eau sont à sec et aucun Mollusque n'a pu Z&e r&oltG.
2 - Gpartwnt de Ehkel
Tout le long de l'axe Tarbcounda- Goudky, des d6pressims à fond argile-
lat&itique constituent des mres te~rai~s alimentées par 12 d&xdemnt 6~
mrigot le Gué, et par l'eau de pluie.
De GmAiry à Ehkel, les points d'eau sont mins importants et plus rares.
A FQkel passe le fleuve Sénégal, qui Ardant l'hivernage cr& er! déhx&nt, 4~
nonbreuses mstempomires qui durent 2 à 3mis.
Il existe de pandes n-mes te~mires aux environs de B--e1 : ce sent
Ololdou, Gmnia, E&m, Mwibougx
et Diabal. Mares fmtemznt tiquentées.
ks mrigo-ts Cowang Kole et Ehneri lble par leur débrdemmt ctient &r
rmxsterporh-esà GabouetSamé.
Ilyacertaîneszone s où les points d'eau sont rares, et ceci a suscitg
la création de nxmz artificielles dans les zones du projet d'Elevzge USAID.
Neuf rmres artificielles ont &é c&ées : fosses à fond argileux pmwant garder
l'eau de la pluie jusqu'en rmmrbre-décetire, et certaines jusqu'en janvier-
fbrier. Il en ekste dans la mne de Ta&-Kedi.
.
Ces nmx.s mtificielles sont d'm pand intérêt pour le bhil surtcut
dans ces zones.
A Kidirs et ses environs, à pzwt 12 Fal&k, les points d'au sat r-5,
il existe quelques mxes tex4xmbes.

- 16
Tous ces points d'eau sont à sec et aucun~~llusqu2 n'a été rkolté. Xais
1.
pendant l'hivernage, ces points d'eau sont des niches écologiques ~tentielles
pour les kbllusques.
3 -Départemnt de Kédougou
Déparfxmmt à &seau hydrographique assez dense ; il est amxé par la
Garrrbie, le Thiokoye, le Diarra, le Termzssé et le Silling. Les ?&cipitations
varient de 900 à 1 500 mn et sréterdeti de ti à octobre.
Il y a eu des prospections afin d7établir les diffkents gîtes à PHlusques
à Gdougou - Ihrdafassi - Saraya - Salemta - Dinndefélou.
a> KédougFuetenvimns
--m-v w.-------------
al> E&~S le qmrtier Ndinguesso à K&kxgou, il y a le passage d'un marigot
de mZne m Ndinguesso, alirrent~ pzr la Gmbie. k lit est sinueux aux
bords rocheux, fond latéritique encaisse. Dans ces cuvettes rocheuses, 12
marigot gmde une bonne pa&ie de Ireau, qui peut rester jusqu'en xkzi-juia.
La végétation est rare, quelques n&Qxars. Ces d&ris végstaux et bois
mrts serwnt de supprt aux Mollusques.
Harigot fortemt-ti fkéquenté par la population humaine et <animale, il
recouvre une gronde étendue.
Récolte de Bulinus jousseaumi (4G), de Lim&es (651, de Gyraulus (10) et
BionpM;Ura pfeifferi (8).
a21 A 9 km de Kijdougou en venant de Ta&acounda, il y a une petite rmx :
Ngamy. lkre alinentée par une ptite source, elle est forterrent fréquentge
parlapopüLationhmaine
entirmte et par le bétail. L2 fmd est
lat&itique, l'eau est claire 2t ccmm végétation, il y a que des
n&uphazs.
Récolte de &linus jousseaumi (301, de Qraulus (20) et dz Lim&es (15).
. . /. .**

- 17
b) Axe @dougouE&ndafassiIbel
----L---- ---v--------------
Zone mntagneuse, avec au fond une for5t dense richement arrosée pour
quelques marigcts t-mires dont certains,avec leur fond latéritique gtient
un peu d'eau jusqu'en avril.
Ces mrigots se moontrent au niveau de Sylli, Loug& et Bxmdoukodji.
Aucun l-bllusque n'a été récolté au niveau des points Sylli et L~U& où la
v+étation est inexistante.
cl AxeNzrW3stKédougouSara.a~
------------------
------
Les points d'eau sont rares. Ia GM& pi*rscn débordent?ntc&e per&nt
l'hivermga une mare tenporaire à Samkouta.
A Diagwsse il existe une petite max-e qui a gardé un peu d'eau et la tié,&a-
tion se ~~5x3 de nénuphars.
Au2u.n ~llusque n'a été &coltZ.
d) Axe Ouest Kédowu salemta
-vw------------ -----------
Les 2 principmx mrigots venant de la Gambie sont le Thtikoye et Eiahra
qui armsent toute cette zone.
Le Di&ra est presque à sec à cette période de l'année. Le Thiokoye est à
sec sur une bonne partie de son lit, fond latfiritique. Quelqws @rmlus ont
été r&oltés. Qxlques mres tewmires sont c&ées par le d&mdenmt de ces
marigots : à [ltiarka coma à Mbaffe près de Yiankoye il existe 2 petites I%res
qui sont bien f&querrt&s pendant l'hivernage.
e) Axe Sud Kédougou Dinndefelou
-_---v-----I --------------
Il existe 2 marigots tenporaires sur cet axe : Meresy et Tiantiwl IWal,
mis à cettej+ricde,ils sont à sec. Dans~ensemble, c'est une tigion à forte
densité hydrographique surtout daans le d$xrtemnt de Kedougou. En cette p%?iode
de l'ann&, les peints d'eau sont rares, JE& l'écclogie laisse pr&oir leur
multiplication pendant l'hivemag~ offrant ainsi des biotcpes adéquats aux
E3llusques.
. . ./ . . .

-- 18
B - Pbllusques &cltés et infestatior,
.
Dans l'ensemble, peu de kllusques ont éte récoltés. Les seuls cnt été
trouvés dans le départemnt de KédouO,aou, Ndinguesso et à Ngarry. Ce sont des
Bulinus jousseaumi, des Linnaea mtalensis, Gyraulus et Biormhalaria pfeifferi.
Quant à leur infestation, elle est faible 2 les différentes cercairw remontrks
sont : -xiphidioce?xaims: B,jousseaumei Winng~aesso)
Gyraulus (Ngarry)
Biorrqph:alaria pfeifferi (Ndinn.guesso)
Lim&e Okli.nnguesso 1
furcocmtis stregeides : B.jousseaurrei (Ngarry)
B.jousseaumi Wdimngwsso)
fumxercaixes type Schistosom2 : B.jousseaumi 0Jdinn~sso)
Le mrigot de Nd.inn,gwsso est fortement Mquenté par les polmlaticns
environnantes et par le cheptel. La Schistcscmiase existe mis le taux d'infes-
tation est faible.
II - LES DIFFERENI'ES TFG?RIODoSES
lks gmspecticns ont été effectuses au niveau des différents abattcirs
départemntaux afin d'étudier la r@artition &s différentes Ikkztodoses et
leur &yxxtame,
Iks rec~herches de Trémtodes sont faites au niveau du foie, des vaisseau
Gsentériques et de la yanse.
C'est une r&icn où le cheptel est très inportant. Dans 12 dépzrtemnt de
Kédougou, en 1980, l'effectif était de 64 972 bovins et de 229 619 ovins-capriz.
L'abattage contrô.16, en 1980, s'elève à 1 178 bovins, 290 ovins et 2 058 caprins.
k! TJrrbacounda de 872 bovins, 573 ovins et 1674 caprins en 1979, l'abattage
passe à 1 279 bovins, 591 ovins et 1 332 caprins en 1980.
A pzrt quelques cas de Distomtose signal& à Me1 et à Tambacounda
(51102 chez les bwins et 13/244 chez les petits ruminants en mars et avril 19811,
les Trémtodoses sont rares.
Dumnt nos prcsgxzctions, aucun cca.s c?e Distomtose n'a Et& observé, alors
que la Dicrococliose bovine à D.hosps s'zlève à 50 % et est la plus Mquente.
Chez les petits ruknants, on observe un Fasitisrre presque nul : quelques

- 19
TREMATOIMSES AU SENEGAL-OIUENI'AL (W 7 AU 30 AVRIL 1981)
D$artemznts
Distomtose
Schistosomse Dicmxeliose Rra@istoms~
2-t localités
129
29 scit
65 soit
13 soit
bxins
22 48 %
4 d 6‘. B( (.. L, * :JQT3;,. %Id c.
10,77 %
T~C@unda
I
51
Tambacoti
Ovins
\\ ; L
.!
2 ',; *
92
\\,i - 3 soit
_
CS&llS
le;
3,26 %
Bkel
10
3 soit
1 soit
lxwi.ns
30 %
10 %
&kel
4
1
Kidira
Ovins
Gcudiv
14
Cdprins
3
10 soit
K&X&OU
b o v 17
i n s
2 soit
&.76 %
10 soit
,58,82 %
58,82 %
.-. t,
CL. L c
Kédoupu
5
OViI-lS
1
f *, . ;j.. :
22 1 y I-:
2 3
caprins
5

1111- BIWIOSE HUMLINE
La Bilharziose vésicale due à schistosom haenutobium existe dans la
I-égion, et se remntre dans tous les d&mrtetints.
Des enquêtes en avril et juin 1979 dans la Agion duP.D.E.S.O.(Coulor, Tata,
Dwbamba, kk-oye, Ir&a, Diaraboguel, NguidimD,ont mtr& un taux de 57 % de
Bilharziose.
Dans les écoles, le taux de Bilhaxziose varie de 5,9 à 83 % (Dialacoto
5,9 % sur 218, t+lissira 47 % sur 277, Goudiry 68 % sur 23, K&xgou 63 % sw 263,
8Ssur 526, 63 % sur 2621, soit un total de 67 8 sur 1 979 enfants dont les
64 8 sont des fies.
Dans les écoles de Tambxourxla, il y a eu en 1969, 32 % de ccas de Bilhar-
ziose. En 1980, on a enre$stré 1 262 malades venant des Villars envirmnants
de Ta&acounda.
A B&el, le taux de Bilharziose est de 5 à 10 8. A &xliry, le taux est
de 20 % et à Kidira il est plus faible : 5 9,. En e;énéral, le t-iux d'infestation
est plus glevs au niveau des petites collections d'eau (mres et pints d'eau
des villages).
IV - cONcLusIONs
Dans l'ensemble, la région est très intéressante pour une &.&e sur les
Trkmtodoses et leurs hôtes intermkliaims. En cette période de l'année, les
points d'eau sont rares, mis les marigots permanents sont foncticmels, ainsi
que quelques mares alimentèes par de petites sources. Peu de Mollusques sont
rtkoltés et le taux de leur infestation est faible. Hais toutes les cotiitionc
sont favxables peur la mltiplication de ces différents Lmints d7eau et la
pulltrtion des Fbllusques.
Une attention particulière doit être accordée aux mares tempzaires
artificielles qui sont d'une grande +mtance pour le cheptel -par l'augmenta-
tion du nombre des points d'eau, mais offrent des conditions favorables à lu
. . ./ . . .

- 21
multiplication des ~llusques Wtes interm%litires des Tr&mtozles.
Une étude en fin d'hivernage est nécessaire et pemttm d'awir de plus
amples données concermnt ces différents points d'eau, la population des
HAlusques et leur infestation.
Quantauparasitism dubétail, les résultats p~6liminaires mmtre.ntque
le taux de 'hhztodoses n'est pas très élevé. De m%e la Bilhwziose urinait
existe dans beaucoup de lccalit& m3is avec un faible taux. %x-tes les conditions
sont Anies peur que ces Trhmtodoses prolifèrent et se multiplient dans la
r6gîon.
R E M E R C I E M E N T S
Nms adressons ms sincères remxciemznts à l'Inspecteur r6gioml de
1'Eleva~ du S&&al-Oriental et au Directeur duP.D.E.S.O,pmr leur hospitalite
et l'aide technique qu'ils ont bien voulu nous appcrter. h disponibilité
des agents du service de 1'Elevage fut déterminante dans la rZA&ation de
nos travaux qu'ils en soient remrci&5.

ENQUETES PARASITOLOGIQUES
AU SENEGAL-ORIENTAL
II. SITUATION APRES LA SAISON
DES PLU1 ES
(HELMINTHOLOGIE ET MALACOLOGIE)
G. VASSILIADES et 0-T. DIAW
(avec la collaboration technique de Y. SARR)

SOMMAIRE
--------------m.
IN'TVOJJ.KJTION
.......................................................
e
‘J~?AVAIL, REAW‘SE SlrR LE ?XRMIN - ME'TF?O~~~ - MA- ...........
RESULTATS ..........................................................
-chanPm I- Helminthoses observées am abattons
..............
- Cha@?e II - Parasitisme digestif des veaux ....................
- ChapTm 117: - %rasitism digestiF des petits Ruminants .........
- ChaFrm Iv - Onchocercosc? bknes .............................
- mnfm
V - Enquêtes m.lmolofGaucs et Trémttioses
...........
BI?.LIrnRApI-rI
......................................................
RMERCFWP? ......................................................

J?n avril 1981;urte enauête $uridisciplinai.re en Parasitolofie V&+ir&P
(l$-rtm&p,~e j R-otozo0logié ; Helmintho1o~i.e et Wa$acologie) avait permis de
f&.-.lty&jnt sur la &itua-kion: des enzootieS msitaires du b6tail~dans~lai'
,.ruS,iori~.e.U~~n~al-c)ri~~~l en wiism'sèche (CF. $a~port GUBT; DIC?Y;et-~VASSI*
c
LIAPFS. nov- 1981). Une deuxik enauête de ce type avait &é envisa&
à la fin de la saison des pluies de cette rG.4.4 année. ??ais, ccxnpte-tenu de la
.,
2
cmplexit6 des opéra$ons Sur le terrain, i! est app2rW nécessaire de mener
deux &xmêtes dis-tinckes, i'une consa&e k.ia.uement 4 1'Fk&mlw~e et a&
h&mpar&i&es
: l'au& 'co&cr6e exclusivem~t à I'Helmintholor$e'& aux
,
pmspkti6ns
mlacolo~iques.
-_
.- ; : .: Y<.
,....:-I
<'
L'encmh5 :t~elnUntholoR~e,-MalacoloRie"
a ét6 I35dEsée du 30 ~X>V* aj'?:
d&emhw' 1981 dansles D$rt~nts de Tar~comda~e%:de Kédo~u~'feti&esur
le terrain par (I. VASSTLWPES et Y: SX?..). Cette e~!~@t& avait IXXI? objectifs :
-..
- d'étudier la variation du parasitim du titai.1, notajkwnt chez les vea&.de
lait et les netits ruminants,
-,.
:,:.
- .av& m &-j& ~i(y&i.&e .des .Onc?mzercc?ses Mvines, .--.. "‘;':". '
-
:
"
.
.. .
- &"I%m&tion de la fa& rr&kolo~iaue vectrice des Tréti&ses animales
.' et hu&tines, a@&? 'la &xî&<'des pluies? comparativ&t aux rkuitats obte-
'I .
.c T3.‘>. :
,
-3
:. . ..
. . . .
'.&is eh &ism-sèche. '
:::
.
.
.., -.. _.'
_'.
Lé pr&ent:rapyti mmd &mpte des +&xltats de cetie deüxi?me enauete.
Jk Wavail réalis sur le terrair! au murs iie cette missi& peut se tisUmer"
en 3 activités essentielles :
- au niveau du villa5ze.:
enquêtes +-&ItioloGwes et m@vemmts de f&?s :
- &u.ncveau ~des'ak&toir& de T&mhxounda et de l&dougbu : ~&&&ati&s prih-.
.; : .
Cipai* s& 1'Onctircose et les'T&mtodos& akrrales':
. .
f dams .la rpture : rec&rche de pc&-ks d'eau et @co3_te de..?%llusa+s.
. :
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.

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-2-
,, . ‘-- .i _...
Thnslamesure du possible, les enquêtes, les prélèvements et'les prospectkns .~'.
mlac&ogimes ont.$té faiîs dans les @ms:locali~s qulen avril-.demier, Cr
l'exceptiondu LIépqHemnt de G&el, poq mieux appr+&r,.la variation saison-
nière.et 1es;effets de:la L&.son des pluies sur le msitism et la santé.ani-
ml,e,i . . . . . -.
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. .
..'1 <.~,/ :
I.
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4
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*
.
:
1) Fh&#eS et &él&&nts"
_.
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:
.
;
:
Letymilaconsisté à matimer des pr$kmnts de mtikes
.
fécales (prélève-
.
.._
.
_ I. e.
.t.:.
ma& inWa&ctaux individuels) sur ovins, caprins et veau.y de. lait : ces &-
. . .
. .
.
:
...
,. _._
Ièvements sont c&serv& dans une solution foulée et ramenés au laboratoire
.i I
. :
de Thkar & sont pratiquées des anal$&s coprclogiaues, FA tout 35 yZ$vFnts
ont 6% faits sur ovins, 18 sur caprins et 40 sur veaux. Dans les villages où
ces m-@vemnts sont faits, les eleveurs sont intmg& sur.les problèmes de
santé des animaux pendant la saison.des pluies , ccmne cela avait été fait en
avril lmur la saison s+che.
2) clbservations aux abattoirs
. ..Y _
Tes obsemations ont surtout porté sur la recherche de kvstes onchocerquiens au
niveau de l'art& aorte, du ligament cemical, dans la r3eau et les mscles
chez les bovins : et sur les.'W&mtodes des wmds et des petits rumirqts, no-
takknt ceux 2 localisation hémtique habituelle (Fasciota,gioanticaet~cro~e-
.
l&m hospesl o? transitoimz(Sctnstisoma Fovisl. Ces observations ont mrte sur
b.
53 bovins (41 aux abattoirs de Tambacounda et 12 à K&%ugou) et sur 59 ytits
ruminants (44 à Tambacounda et 15 à Kédoupou).
l?e no~ux kystes onchocerquiens ont 6t6 rkolt6s au niveau du deme ou 2 la
surface des muscles et ramer& zu laboratoire de DaJcw.
.._ . .
:
.
I... *
3) Prospections mi3.acolwioues
Les prwmections ont eu lieu dans les 2 départements v&it&': Dans 1; R$ar$.e-
mnt de Tambacounda, peu de mlkJ.sques ont été r&oltés,~la plupart des mmzs
étant &ia à sec. BUE le *partement de KéCJou~ou,~l.es gîtes.antérieqyryt
,...
.-_
raérés en 'saison slche se sont avérk,rfcbes m rmllus<jues. Les %llusOï&s~
_._ . . .
sont récoltés et mmenk vivants au laboratoire, dans de l'eau à l'abri de la
chaleurw Au~labomtoire, les %llusques sont identifi6s et lelài'i&statk na-
tmelle rwhemh6e (tission Eventuelle de cerk-res apr+s exposition cks mllus-
ques à la lumière solaiw).
. . ./ . . .

- 3 -
,:
-< . . .,3. -
..,
.
.

.,’ .
PFSIJLTATS
_.....
7;
.,..
i /
. . . . .
.
:
.
. : .
, .
I

1) Résultats des observations
î.l/ .4battoîrs de "hrbxounda (1,2 et 7-X11-81) 4
a) Povins Ndama et Qakoré (observations sur 41 bovik~ '-
----------------- -w-w-
:
. . . ._
Affections ohsemées
PourCenta~&s
~J'infestations
\\ /
- Onchocemse de l'artk~~ sotie IC@hqcercu fz~ZZa~1
46,34 p.JOO
- l&mooeliose (foie) ~ticrccoeZi2.m hospesl
48,78 p.100
I
- Schistosormse (foie) tSchistosom bcvi6)
t
$87 p.3.00
- Sétariose p&itonéale (Setaria ZubiatopapiZZosat
4R,14 p.107
- *Pas de Pistomatose
l
b) Petits ruminants (observations sur 44 petits ruminants - 15 ovins +
29 c*ms)
Affections ohservées
Pouwenta~es
dfir+estations
- Oesophamstomse (OesopFuaostomm ccImKm~77)
41,3E? p.î@C
- Cystioemose (Cysticercus temhotZ7kJ
48,x! p.100
- Schistosomse (foie)
15,90 p.loc!
- *Pas de Distomtose
1.2/ Ahattoim de I(edoumu (4,5 et 6-MI-91)
-.-
a> Povins Wam (observations suT 12 bovins)
-----m.-------.
.
Af?ections observ6es
PourwntaFes
d'infestations
b
t
- Onchocercose de l'artère aorte
41,66 P.lno
- Qnohooercose du lipawnt cervical (Ordocerca guttvrosa)
16,66 n.100
- Onchocercose dermique (&&~~srcc ochenni)
41,E6 p.100
- Sétariose p&itonéale
I
66,66 p.100
- Diorocoéliose (foie)
50
p.10
- Sohistoscmse (foie)
8,33 -1.100
- *Pas de Pistomatose
/
. . . ..,
(*> W&atoFles recherchés uniquemmt au niveau du foie (E.stmatcse, Dicrocoeliose,
Sc?Gstoscmse).

-5-
b) Petits ??mrninantS
-----m.--- ------- (observations S?.F 15 petits-D.lkh%tS
-2 ovins.+
13 cI?-lèvres)
4
Affections olwmvées
PourcentaRs
-.y
d'inFestationS
. .,: .: : . .
.
.
- ,&pha,sm,
26,56 p.10
- Cysticermse
26,66 p.loc)
- ~icywffeïiose :( foie)
33,33 p.mo .,
- *Pas de Distomtose~
2) Fr&pqce des tr&Mdoses animles
'frematodoses obserks aux a?xrtt@~rs -
i
??$mttic\\ses
En pxrxentaFre.s
l.malit&
WF :
z
Les f-bnées brutes wésentées Flans ce chaCtre semnt reprises'& *S:i-
t<es dans les chapitrrk consacrés au parasitism dkestif ?es $tits
z-vminants ) 2 l'ftnchocercose Karine et aux ?!r&wtodoses anhaks.
'...
. . ./ . . .

-5-
1) Résultats des analyses cupmlogiqqes
7 Tableau 2 : détail des rhil-tats par localités
. .
- Tableau 3 : myennesd+rte.wntales (et appel des résultats obtenus ez7
avril 1981).
Tableau 2 - R&ultafs &s analyses copm70gimes-détails des rkultats $
Vxalit&.
I1
KCALITFS
!
!
Parasites
I
~Mmrtemntde Tamhacmmda~ @pa.rterrmtde lhM.mm 1
identifiés
Madina-Fkm.
- 1
Fetebxlou 1 hdafassi Samzkmta 1
Toxocara v<ttCI.urwv 1 - 1 ~1 1
Pararphistomum p s . I -
(1) - WurcentaPes d'infestations
(2) - Indices spkii-%mes c?'infcstaticns OU ncwhp dlcqufs d'up &ve q&ce
cm& Sur une rn%e nr+ar&ion (le nombre inciiq& est la myeme Calculée
sur les cas msiti% seulemnt)
(3) - loacmoncus s p . ; nPsophaqosWnim s v . : rooperia sp‘ j !F&c~os~ong-yZus s p . a
Ruru3stim im.
.a. /. . .

%ble+u 3 - SJTdSeS départeLntales (myennes) et rqyze1 des r&ult&s
obtenus en avril 1981
:
<
Dépatiemmtde Kédoum
_. . .-
_ . .
_<
.
.
2) fomntakes et coricluSion,
-.
. : __ _.-_
?ti rapmrt au mis d'.$&i"d&ier, on note dout l'apparition de 2 ac-
fections mves : la ~oxcximse (Ascaridose) (Gkmczra v~ticZomn1, et la
~Stmngyloidose &Yomm7.oi&s
papiZzOm5) aimi. que oueloués %3 de ?kmié-
ziose et.'de Fmam&istomsé, Par ailleum, les pourcnnt3&s et les cif+&
d'in%tations par les Stmnglcs digestifs nt les Ccccidies sont m hausse.
Si l'hi cmsidkm I'~nsemhle
L ,‘.,
de l'mn6e &oul.k, au vx des r&ultats &te-
nus et des obswvations faites au cmrs des 2 ~issiwc:, la situ&ior! para-
sita& des. veaux peut R& r,&& mm il suit.
Il y a en sakm skhe,. une faible Infcrtation wrzs!.t2ke, uniquemzmt par
des Stmn~les et des Coccidies,. L'kGdznce de ces 3P%ctions est alors fai-
ble et seuls se pxent des problème d'?liwr$ation et d'abreuvem~t'.'
A J.a saison &s pluies ~ ce nwasitism s'intensbfie et surtout, appmaissent
des affections saisomières -lus caves telles nue la Ywxzmse et la Stmn-
: p37loiGose. Lil."smtit-" de ces 'parasitoses d'hivernage" et lfaggr.xvatim du
pwasitisw chronique provoquent des cas de diar@-@ avec amimissement pou-
vant en-tmîne~, dms les cas les plus gaves, la mrt de quelques animux.
Jk tels ~2s nous ont W rarport& 2 ?6ikulou et swtout 2 %mdafassi 06
'de nonMax cas de rm?-talîti ont 66 c-hssz-ds chez ? es v.zmx 5 en octobre
demie*.
/
. . . . . .

-8-
Compte tenu de ces données épidhinlotiiques,
l.a pmphylaxie antiDarasitGi?e
des veaux m!mmit consiste? tout simlemznt en une veX+ugation r&ul.i+&
chaque an&e, en hivema~e.
I.
.
I_
III-PAMSITIWE W?FSl?~ DFS PE'ITS RWl?VVW
1
1) Résultats des-amlyses copmlo,niques
1
: Tabl&a 4 : Ovir?s - &tails des r&ültats;'r>ar loc~alit&
Cbleau 5 : .Ovin‘L: - &yennes départewntales (et rapf~~3.s de& rkultats ~b--
tenus en avril 1981) _,
T&4eau 0 : Ckimirk - rh.lt& (et rappels avril 1981)
TAleau 4 - Ovins - Rhiltats d+s analyses co~ml~,&ues - d@tails cles tisul-
tats ~x,r Iocalit&
l
i
--
I
Fmasites
, i-pwlxwnt <de Tamkcounda
ti~rterrent de Kédougcu
(1) - Voir tableau 1 (veaux>

- 9-
Tableau 5 : SyntiSses dé~e~ntales (myennes) et appel des &sultats
&tenus en avril 3.981
D$wtemmt de Kédcu~u
Tableau 6 : Rhultats des analyses mpmlc~iques
1
. . . I,O(YT,IFS

f
?-msites
D$arterwnt de
@!adina-Gana et N~t&oulou)
identifiés
I
f
P.C.I.
1
1
i
90 8[(66,66 "11 61,88 ( 1SJ) '100
0733 %))213,85/( 23,091
l
i
-
-
-
I
-1
I
Strow3vloides
10 %+27,?7 4) 14
(
I
51)
1 ?.4,28 +3,33 %Il 6 I(l50 1
.;.
( 1). 1 - / -.
/a f -
c
%riezia sp.

- lO-
2) Observatims aux abattoirs
(Voir I-1 et 2, et tableau 1)
I
'nM.tioirs de
1
FMminthcJses observées
-4
I'j Tak&mxmda
KGdou..eru
-
-
I.-
f oesopl?ams~se
1
48,38 s, (25-33 %)
26,66 %
~l~sticerccse
1
48,38 2; (41-66.-f,)
26,66 %
--
Dimliose
33,33 %
i
1
15,90 s, (3 L?)
3) Comntaims
On ?xtrwve W-I fin d'hivernage, chez les petits minz-ks du S&-&~l-OLien-
tal, (3 l'exception du D$artemznt de Pakl mn G-tudi.5 au murs de cette
2ke missiori et qüe nous pti?&mS n~ttachec 2 la &gim. du Fleuve) les ti-
ms espkes mmasites cig'en sa&7 skhe. à savoir, ersentiellc:m-it : &s
Slzrmgles diPesti%- smsîî 7~150, des .&wuillulfs Is"kmn~i-yOid~s r7pillosus)_
des Ténias &niazia) et des Coccidies (E71:rwria spp.), mec des pmrcenta,~es
et des dqz& d'infw-tatims ~~mérdcJrrent T?~US éle&s,
Aux ah3ttcirs, 1~0esmhz~cstmcs~
nndulai x larwire et la -Jsticercose snnt
égaleynt très F?+cwenteo puisque rencmtrk chez 25 2 5' "- des petits pp
tinants
ahW?us.
:
%ns dmrts le m%ent de l'exqu@te (&Put dkce?We) ne comspondzit-il. ms
.? 1~ ~&kde h&ituelle d':ccrx~issw~~~t du wrasitism diEestj.f Ii6 ,‘i 1~.
c
saison des pl&s (septe& y~-~ct~br~) n&mins, il semklc bien d'apws
les &süLtatS de I&m-tzrt~im et les rC?rmG.prwwnts p+s a~p+s &s ciieve,r.s
que cette aggravation Saisonniire scit mins accent&e que &ns J-es yGci9.T.s
sahélienne et smdanienne du nCti-S&&al. (r@i~&du FlEuve et (Ie >&u&el
wr exemle) .
De ce fait! on p32-t censid~rer qu'il existe au Sén+l-@i~ntal, toute I*?n-
née, un pamzsitim tiioestif chmnicw par des Stmngles et des Crrzcidies
. . /. .*.

- ll-
assez bien tc16fiy zwasitim en l$?k'e ?-Ewsse pendmt la s&sm cks pluies.
Fcien que la mrtalité liée Z ce pmasitism semble peu élevée (seuls cpelcps
cas smwnus en juillet n?us 7nt I-té sjmlés 2 Gt&x~~u?u), il cmtzxihue ce-
:.
7qkbn-t Fur une lame mrt à l'aba.isseme3-A de 1'6ta-t '&&Xl +s ankm <diar-
< _ -..“
rttées, amigrissemmt). Aussi est-il nécessaire d'eryi~~w,$&s le C&E dei
'_
msures à TlrenQ?c. mur l'anG.lj~~tim des 73W&ti6ns
-ivineS"au $&Egal un
&woxsitage sy&rmticm zmrwl des z-&mux, en hivmmge.
. . . / . . .

- 12 -
.
IV-ONCHOCERC%E POVINFS
&TEE! en avril dernier? les recherches ?nt TP& sur les 4 espèces ~'&x~Yxw-
ques,actuelle~-t connues chez les bcivins dcx-estic&s d'Afi+ue., à savoir :
Ordwcercn ami ZLata (ZultSm 30??te> q Omhocerca m~tturosa (ligawnt cervical) ,
@nchocerca ochengi et rhzchocsma dukei (cetie do&-&+ WI-I rwxxxt& enc~w
au Sén&al) (derrw et rmscles).
1) Frhuence aux akittflirs
î.l/ 0. ami2Zata (Qnchw~rcose d e 1’3r-the awte)
-----------I-I- ,,,,,=".,,-,------------------
Filaripse trjs fr6quente aux abattoirs de 'kz&~runda (46,34 ? - 13,EP
4 en avril- et de K&ugou (43.,66 0, - 33,33 B en avril) avec des YLP
centrc<es d'infestatiCms en hausse %-W Eqmol?t au mis d'aw?il.
1.2/ 0. m,&tmwsa (GT-IC~~EFCCE~ du lipmnt cervical)
---2- -___- -C__------_..".w...s .-...-.- ----- ---- - .--- --_---
Cette Filminse est très difficile 3 Pbsemcr cmpt-(3 tenu des sauvai-
ses c-nciitirns de travail dans les abatt&?s de ~OXUGEZ +?i les ~WPXS-
ses smt tmm m~idemznt d&oup6esetmpmt&~. Nm %serv6e en avril,
elle a &t6 tr\\-u&e une fois chez un bcvin de Kgdcumu. Cepwdant sa
Wéouence nst sans dout? aussi 6levk cm’O, azviZZata cxmw m -G-x5-
pent les rkultats c?btenus p.r re&erchc des xkznfiia5res aux a??+-
toirs de lhkar (vc,ir parqrqhe 2-3).
. . /. .*.

- 2.3 -
cela est simal au Kenya par PWWWOI (3.960) y En bzalisaticn ~SculaiW,
.
ces kystes wuvent 8tre. confondus avec des cysticerques de Tki-as et &thzî-
ner alors une 'saisie injustifiGe (le diapncstic différentiel entreceS 2
parasitoses ne peut mCLlieu-n&eïrent n-ls être Fait à l'oeil nu). '_
2.1/ ??atéri4 r&olté et ra+zr& au iatiratoti
----<r-- -s-e.-- -C----..-".--. .-.e.----------9--..
_'
-
Kystes
"detioues"
frz~ts de sreau avec kystes ont 5t-e ~x.lerr~31t ramenés CU labzatoi-
.
:
re (alcoi4 à 70°? zur mise en ccllectim.
_
- KJS-kS %usculairesi'
-
-
13 bstes ~$colt& ? 1; surfsbe des m33es sur lzquelle ils.adh&nt
(alccol 70") et 3 kptes ra~T?+s 5 1'6tat Frais (glace>.
2.2/ Icésültats
---------
7 kvs-txs "der+.cjues'i et 7 kystes "huscükires~ ont ~t6diss&uk (fixés
à l'alccnl ou 2 1'6tat frais). Chacun de ces Qstes renferwA.t 1 5 5
m?les et 1 fewlle (le plt,!s scuven, _ . .
+ 1 +Te et 3 ferzlle! d'O?-&rt-
cerques . L,'&de systhtique des a?ultes et des nicrcfilaires (c%
&-m-$&w3 sur m=&ériel frks, fix-' à l.- chakur) .-rwt c"aFfirmer qu'il
s'arit, dans tous lea ES de la mê?w eshe, cor& en avril ckmiw,
à sa7ci.r Cnchcccrca ocha&,

- 14 -
(par recherche de micmfi3aires sur biwsies demimes) rrcntre oue 35 8 des
~&US et 70 4. des ??%m sxt garasi-tés par ces 2 onchccerques, le nlus scw-
vent assc&es. La ~Waumce de ces Fj.lmioses est plus élevée à la saiwn
:
des pluies.
Par centre. l'or&mermse ncdulaire dermiaue-n'existe qu'au Sb&al-Oriental
et peut-être K&W que 8a.kc le dépmtemnt de K&kumu. Ce aAui cmrespmd à la
distribution de 1'0nchccemcse humine (0. voZ~u?.us) au !%-&al. Ciest tue
ces 2 es$kes smt *anmises pu? les !n%ws vecteurs lccalis~s %galmwnt dans
cette r6&n, à sat-ir des Siwlies du l2Tq-e si?m,4ziw?l dcnnorm IDmw et F@I??,
1978 ; 933-W -SOUS tresse- O?HXIpFIzN, iT?cmmnication pemamelle).
Cette ccmrsm;iutS; de vecteurs: et le Mt qu'il n'est pas Fssible mtuelle--
mnt de .!a& la diffé~nceF chez la Simulie, entre les ~~TES larvairw très
pmches d'0, volt~~~lu~ et 3'0. ockwq~i, est de nature à fa-sser les ena&tes
<T)id&riclc?piques r?r recherche des s-Mes immtures chez des Simlies cz>tu-
rées W?F et F.Kl3?, 1978 : W!?~~ 1981). Par cmt?e, l'étude de l'&clutim
de la f!r&wnce d'infestaticn dzs hmins rm 0, ocFencit dans la r6ric.n de Kg-
dcuwu, 7cwrait être url tnn cri@% d'apm&ia.tic de l'efficacitg de la lut-
te .mti-vectwielle envisa& px.&ainemnt dans cette tigion dam le cadre
du ?mkt "S&$kmbie" de lutte centre ltOnchocermse hwwine.
SIRL;Irn?~firn : tif&ences citees dans ce chmitre
!3l44WWI. 0. (10&9).- ?Mmatitis in cattle caused hy @mG7mercu ochm~i Wm-
mrwi~ 196P;, ?zd thp effect cF the adult fi1ar-G. on the fini-
. sher! leathe~. Bull. bp"zoot. ??is,:Afr., 17 : tr3c - 445.
3.. / .
.
.

” 15-
11 PrYx3xcticns rr;ilacc?l,o&wx3
.s
l.l/ R&im de TThbxmd? (1, 2-X11--83)
---------.-'---L--T'--
-'Pknina-X3na"
_'
-.
Aucun wint d'eau n'a 6t6 rwwWr6 ClanS cette &&m Wadipa-hriaw,
Sinthio-rlhiapato et Vzeli-Dibi). G lit de la Sand~ugou est 4 sec en
cette saisw, 3 ce niveau.
Frkence il'~me mare ixiy~r=t-arL-F: entrr WWWîLc% et la G&bie ("%iïka"'l.
Sur les hards, la rechwche de F~llusoues a 66 n&rztive. Le milieu
Gtait absolwyt inaccessik+e (.rw&?~eux) wurtant -la Fr&ence de
n&xrAars s cet cnd?xit itait un indice favorable -à. ia.y&sene de PC~-
I.usques. hxne mtre rmx n'a 6té rencc?n&e dans ce-t-@ r&irn (pia.-
dala, Qnot^).
.
-Wi;?r?ul~"
i -
Le Niao& est nrztiquerrent d?js 3 sec en cette saiscn * seuls wmis-
tant qwiaws petits points 'd'eau prvc?-es t-31 .viflag& .du r&w 'ncrn &ns
lesquels aucun PWlxsqu~ n'a.CI muv6.
._
.

- 16 -
chaque an&e nar la crue de la Gu+ie pur persister en sais33 S&A~, ii
constitue le d-te ?I Pkllusques le 7111s krartmt et le ?~US. dangeumux
rpncmti dans cette &&n du Sén&J. ?Jn ~?rop%mw d'a&zinissmnt
-ir 6radicati-n des Mcllusaues: peut êtr& envisa& ~$our %&'b~isser
le taux sans doute t& élevij de l'end&&iti bilhamiem chez les
enfants de la viLle de K&3~mu.
-'Snndete1c>u"
-
Cascade et lac de retenue. Eau claire et w.re. 7ennmente, sur %n? ru‘-.
cheux. Absence de ?Wlusqw.
n?erminatinns et. mzhemhes sur l'iniestatim natm&!.le des Molluyues
r&oltGs et ram&s vivan$s au IAmmtnire de czar
---L---
--.-

- 17-
3) ?'&mt&oses an$nales (voir "Helminthoses observées c.u.x a&&toirsl et
tableau 11,
.d
4) C2mmtaires
Au cours de la pr&ente mission,: les mllwmes,.0~t 5t6 &cher&s dans les
: -.'-:‘- ,
timzs Incalit m'en am5.1 dernier, 3 l'exce?tion du Déyzrtemnt de I&;l.
Les rGsul.tats mt étE identiques. ks firws mllusques ont %t& rC&olt&
.
dans les r$ms Mints d'eau et les mêmes W6mtcdoses ont été observées aux
abattoîirs de ?u&acounda et de'i<sd&mu.
I ..
Qms le 9$wtemznt de Tanibacounda, la plupart des ~s~tm&raires ktaient
déjà Fi sec en itécevbre. Tk ce fait 9 peu de m!.lusaues on* et6 r%c?ltés (quel-
qws &~&US forskalii dms une pzti-te mre V$S dc Tmbacounda, 2 Mbourkou).
L'absence de mwes nemntes et, +r vos.~ de co&quences la pzwmet6 de 1-a
faune mi1~c11o~iquc aquati.0.w~ expliwent la trG.5 f'Etible infestation mr des
T&mtodes ré&lée nm les observgtions Faites auxzabz$tp& en avril mme
en r%ce!rhm. En e.?et, aucm cas de.Distomtose p'a Et6 observ6t bien que
. .
quelques cas soient rrncmt& occasionnellement aux dirm des accents sani-
taires char& de l'inswction &s viandes aux ahaTtoh?s. On zbse-re cepen-
dmt quelnues cas de Parmhistomse et de Szhis!-osonme. Par contre, la Pi-
\\
rmceliose est assez fr&uente (*As dans CE: cms, les h6tes %ntem&diaims
?%ns tous les cass les Mollusou~~s riccltis en d+e7hm n'&izaierit -as iriies-
tés dc cema?ms d'csp&es viarasister 5,~ 1'Sm-e CII du lz&ii,i CscFistpsom,
pmmhistcme, dmwe). 3aypelons ceyndaqt cu'cr avril5 i7 avait 66 tt-mv~5
des furcmercaires de"achiWs" chez t?u%inus ,YozcssmiieZ de Kédmmw.
Il Est XmlYtble que 13 &+c& des enquîtes n'6tait ws favor&le 2 l'ktude
de I'infestation des mollusques, les cvcles s'2ccmplissant yendant la saim
. . ./ . . .

..-
des nUi.es et mn avant (mxmièm mission) ou apss (deuxi& missiofi). 11 se--
r;-.it utile de rp.mvmdre cette étude m.lacologiaue pendant la sais,cn des TlUies,
pkiode sans doute plus favmable 3 la ~mlifbation des mllusques, % la Aa-
c
lisation des cyclesde'I'X&%tOdes et$l'in_festat<on de 3.'Fkmm et des mimaux.
- !Jous Mressons ms trk sincères remerciements 2 "bnsieur l'Inspecteur de !'F-
levaFe de la Répion ?u %n&l-Oriental et 2 Mt3ssieu.x les Chefs de Secteurs
de l'rleva~e à Tmbxoun~~ et 2 l@oumx, et 2 tous leurs &U.a?mrat~urs,
pour l'aide et l'hospitalité ay'i3.s nous cnt zccor&es dans Iiaccmpl,issmznt
de notre mission.
- %US rwmrcions &alemnt la Directicn et le wrsmmei du &xtre O??S?‘f??’ de
KédouFou mw scn aimable WmitalitC.
---

CONClUSION
L’étude sur les hémopnrasitoses et les tiques vectrices a montré que In zone
nord-soudanienne offre des conditions favorables au développement de l’élevage,
l e s c o n t r a i n t e s s é v i s s a n t a i l l e u r s é t a n t i c i m o i n s a i g u ë s .
Cependant, les animaux autochtones sont parfois gravement atteints faute d’une
immunisation naturelle précoce.
La Trypanosomiase rencontrée quelquefo is en saison humide disparait à la sa i son
sèche tandis que quelques cas de Pirop Iasmose sont constatés.
Le niveau du parasitisme engendré par les tiques est trop faible pour assurer
u n e s t a b i l i t é e n z o o t i q u e , aussi cette zone reste-elle sous la menace de diverses
a f f e c t i o n s t e l l e s q u e l a C o w d r i o s e o u I’Anaplasmose q u i p o u r r o n t s’aggraver à
la suite de modifications climatiques ou écologiques.
L’étude épidémiologique des trématodoses a montré que ces parasi toses ne consti-
tuent pas une contrainte majeure dans la région de Tambacounda. La D i stomntose
y est extrêmement rare tandis que les autres trématodoses (Schistosomoses,
D i c r o c o e l i o s e , Paramphistomoses) o n t u n e i n c i d e n c e f a i b l e . T o u t e f o i s , l e s o b s e r -
vations sur le terrain ont mis en évidence la capacité de résistance, de Mollus-
ques hôtes intermédiaires, 2 la sécheresse, suffisamment longtemps pour assurer
la permanence des populations malacologiques dans cette région.
Des études antérieures en Helminthologie ont porté sur le parasitisme digestif
des veaux, des bovins adultes et des petits ruminants.
Les veaux présentent un parasitisme digestif grave par Toxocara vitulorum
(Ascaridiose) e t S t r o n g y l o i d e s p a p i l l o s u s (Strongyloidose)
m a i s s u r t o u t d a n s
le département de Kédougou.
Chez les petits ruminants, sont généralement associées : Strongyloses, Monié-
z iose, Coccidioses.
A signaler chez les bovins, la présence de 3 Onchocercoses : I’Onchocercose de
l ’ a r t è r e a o r t e , I’Onchocercose d u l i g a m e n t c e r v i c a l e t I’Onchocercose nodulaire
dermique. Cette dernière prksentc uniquement dans le département de Kédouçou.

La zone de Tambacounda, couverte par le PDESO, présente donc une situation
très favorable au développement de l’élevage avec des contraintes parasitaires
généralement légères.
Le danger réside dans l’absence de stabilité enzootique due à une très faible
a g r e s s i o n p a r a s i t a i r e n é o - n a t a l e .