RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL INSTITUT SENEGALAIS ...
RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL
INSTITUT SENEGALAIS
MINISTÈRE DE L’ELEVAGE
DE RECHERCHES AGRICOLES
DIRECTION DE L’ELEVAGE
SURVEILLANCE EPIDÉMIOLOGIQUE
DE
LA PESTE BOVINE
MANUEL
DE PROCEDURE
Magatte Ndiaye
Programme conjoint ISRA DIREL
Epidémiosurveillance des maladies animales
ISRAr’LNERV

INTRODUCTION
L’Office International des Epizooties (OIE) propose aux pays candidats au
statut de pays indemne de peste bovine des principes d’organisation, de recueil et
de traitement des données afférent à la peste bovine à travers une série de
brochures et d’articles (4, 5). L’application de ces principes offre une crédibilité
accrue aux informations sanitaires produites par les pays et permet de standardiser
les protocoles d’enquête et de production de résultats.
En effet, les statuts de pays cliniquement indemne ou de pays indemne
d’infection bovipestique n’est admis par I’OIE que sur la base des informations
sanitaires que le pays demandeur lui fournit sous forme de rapports attestant
l’absence de cas au bout de l’application de ces protocoles de production de
l’information sanitaire attenant à la peste bovine.
L’octroi ou non du statut de pays indemne est alors lié à la fiabilité, à la
régularité et à l’exhaustivité des informations qui lui parviennent. Ces qualités seront
donc appréciées à travers la structure et le fonctionnement du dispositif de collecte,
de diffusion et de traitement des données sanitaires. Ce dispositif correspond, dans
ce cas d’espèce, à un réseau national de surveillance épidémiologique de la peste
bovine que l’administration centrale de la santé animale du pays candidat doit mettre
en place.
Les documents techniques de VOIE édictant les principes de recueil et de
diffusion de l’information sanitaire privilégient la participation des structures
décentrées de l’administration de l’élevage dans ce travail. Ces structures vont
s’organiser autour d’unités régionales(URSE) - ou provinciales, selon les pays - de
surveillance épidémiologique, correspondant aux premières unités administratives
territoriales du pays..
Une unité centrale de surveillance épidémiologique, UCSE, sous le double
contrôle du Projet PARC (Panafrican Rinderpest Campaign) du pays et des services
centraux de santé animale du pays candidat est alors chargée de faciliter,
superviser et coordonner le travail des URSE.
L’exécution des enquêtes épidémiologiques sur le terrain sera confiée à des
agents des services régionaux de santé animale ou de services associés à la
surveillance de la peste bovine, organisés en équipes régionales de surveillance
épidémiologique (ERSE).
Ce document décrit les actions élémentaires que doivent exécuter les
membres des équipes régionales de surveillance épidémiologique lors des sessions
d’enquête.
Ces actions élémentaires permettent, à partir du terrain, de collecter les
différents types d’information sanitaire, à les organiser et à les faire parvenir à
I’UCSE. La production et la gestion d’information seront effectuées en recherchant la
meilleure adéquation possible entre les règles de fonctionnement de l’administration
du pays candidat et les recommandations techniques de I’OIE pour l’obtention du
statut de pays indemne de peste bovine.
L’ UCSE se charge de produire, à l’intention des autorités nationales du pays
candidat, une information épidémiologique synthétique, basée sur les documents
issus des différentes étapes de l’activité d’épidémiosurveillance.
Cette information synthétique sera transmise à VOIE, aux pays intéressés et
aux partenaires tels que la FAO, I’OMC, VOUA-IBAR.
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LPRfNCIPES D'ORGANISATION

A. COMPOSITION DES ÉQUIPE~ RÉGIONALES
Les membres de l’équipe régionale d’enquête sont désignés par le chef du
service régional d’élevage, responsable.
II ordonne les missions d’enquêtes en coordination avec le chef des services
nationaux de santé animale et I’UCSE. II centralise toutes les informations sanitaires
produites par les chefs de services préfectoraux et sous préfectoraux d’élevage en
vue de les communiquer au responsable des services centraux de santé animale;
qui sera membre coordonnateur de I’UCSE.
Une Unité Régionale de Surveillance Epidémiologique (URSE), réunira les
représentants de toutes les institutions régionales privées ou étatiques dont l’activité
concerne ou interfère avec la production, la santé ou l’économie animale; service
des eaux et forêts, de l’agriculture, projets de développement rural, organisation non
gouvernementale. Ces structures sont susceptibles de fournir un appui logistique ,
en ressources humaines et matérielles au Réseau national de Surveillance
Epidémiologique de la peste bovine. L’URSE sera animée naturellement par le chef
du service régional de la santé animale.
Pour la réalisation effective des enquêtes épidémiologiques, le chef du
service régional s’appuiera sur un agent correspondant régional du réseau
national d’épidémiosurveillance. Cet agent peut être le chef du laboratoire régional
(ou provincial).

Cet agent correspondant sera lui même secondé sur le terrain, au moment
des enquêtes et de façon itinérante, par les chef des services préfectoraux, les
chefs de services sous-préfectoraux d’élevage et , éventuellement par les
responsables de cabinets vétérinaires privés des localités à enquêter.
Tous les vétérinaires et techniciens (fonctionnaires ou non) de la santé
animale officiant dans chaque région, à la suite de contrats ou de décisions
administratives, sont susceptibles d’être intégrés dans les équipes régionales de
surveillance épidémiologique.
Les autres vétérinaires ou techniciens de la santé animale, non intégrés à
l’équipe d’enquête sont néanmoins tenus (2) de fournir aux équipes régionales, les
informations et les prélèvements réalisés sur tout cas de maladies pestiformes. Ils
s’acquitteront de cette tâche conformément aux règles de déontologie et selon les
procédures techniques définies par le Réseau National de Surveillance
Epidémiologique de la peste bovine dans un manuel de procédure, a l’image de ce
document.
A ces 3 enquêteurs, viennent se joindre le responsable et le berger de tout
troupeau à visiter. Deux à 3 aides à la contention pourront aussi être commis en cas
de nécessité.
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B. LES TROUPEAUX ET LES ANIMAUX A VISITER.
Les troupeaux à visiter sont identifies selon une procédure de tirage aléatoire
parmi l’ensemble des troupeaux du cheptel du pays et selon un choix raisonné en
fonction du risque.
Pour le tirage aléatoire, une base de sondage utilisable, généralement
disponible dans tous les pays et périodiquement remise à jour à l’occasion des
recensements de la population, est celle constituée par l’ensemble des localités
habitées du pays.
II faudra cependant en extraire les localités strictement urbaines dans
lesquelles, l’élevage de bovin est virtuellement impossible.
Seront maintenues dans la base, toutes les localités rurales et périurbaines
susceptibles d’abriter, en permanence, en transit ou de façon saisonnière des
troupeaux bovins.
Dans le cas où une localité tirée, bien que rurale ou périurbaine, n’abrite pas
de bovin, les agents de terrain sont autorisés a recruter des troupeaux dans la
même unité territoriale administrative élémentaire ou dans celles qui lui sont
contiguës.
Lorsque la localité abrite des campements de transhumants, absents avec
leur troupeau au moment de la visite, ils reprogrammeront leur passage à une
période coincidant avec la présence de la population bovine.
Si l’effectif de bovins dans la localité est inférieure à 50 (4), tout âge et type
zootechnique confondu, il devra étendre le recrutement aux localités les plus
proches dans les mêmes unités administratives élémentaires contiguës.
Dans ces conditions, l’identification des localités à visiter est alors facilitée
puisque la base utilisée précise, pour chacune d’elles, sa région (ou province), sa
préfecture, sa sous préfecture, ses terroirs ou “pays” d’appartenance.
Le chef du service régional établit donc la liste définitive des localités à
visiter après avoir confronté la liste des localités retenues après tirage
aléatoire par l’unité centrale de surveillance épidémiologique aux données de

terrain.
A cette liste s’ajoute un certain nombre de troupeaux de bovins et de
petits ruminants sur les points à risques (4).
Dans les troupeaux retenus , l’examen clinique est systématique et
concerne tous les animaux dans tout troupeau visité.
Dans chaque troupeau retenu par tirage ou choix, les prélèvements de
sérum sont systématiques et sont réalisés sur tous les animaux âgés de plus
d’un an et nés après l’arrêt de la vaccination.

L’échantillon de troupeaux à choisir en fonction du risque sera constitué à
partir des troupeaux voisins des postes frontières, des points à faible couverture
vétérinaire, des points à fortes concentrations et grands brassages de troupeaux
(forages, grandes mares, grands marchés ruraux et urbains à bestiaux).
Sur tout point jugé à risque, il sera également identifié un troupeau de petits
ruminants qui sera suivi en continu . Ce troupeau sera remplacé en cas de sortie de
la zone à risque.
C. MOYENS MATÉRIELS.
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Dans la perspective d’une campagne d’enquête, les besoins en matériels
doivent être évalués; le matériel disponible sera inventorié et au besoin complété.
Matériels à prévoir pour les sorties sur le terrain;
W des blocs notes et porte documents pouvant aussi servir de sous main,
n des fiches et des rapports des différents types prévus (cf annexes),
n des tubes stériles secs et des tubes à anticoagulant en verre, sous vide avec
bouchon en caoutchouc pour les prélèvements de sang sur le terrain,
n des flacons plastiques stériles avec bouchons à vis pour recueillir les autres types
de prélèvements,
n des curettes pour les raclages de muqueuses,
n des écouvillons, des lames et lamelles, des seringues et aiguilles assorties,
H du matériel d’autopsie (couteau, scalpel, scie fil, scie, gants de chirurgie, lunettes,
sachets plastiques stériles, marteau...)
H des porte-tube adaptés aux tubes en verre pour les prélèvements de sang à la
jugulaire,
n des aiguilles adaptés aux porte tube,
n des étiquettes autocollantes,
g 2 glacières de 20 litres; 1 pour les cryoconservateurs et 1 pour les portoires
contenant les tubes de sang et les prélèvements à ramener du terrain vers le
poste vétérinaire ou le lieux utilisé comme point de conditionnement et de
stockage avant envoi sur le laboratoire régional puis le laboratoire national.
n des cryoconservateurs , portés à congélation en permanence, pour maintenir une
atmosphère réfrigérée dans les glacières,
W des feutres indélébiles à pointes fines pour les tubes et les fiches,
n des marqueurs pour identifier les animaux prélevés ou à prélever.
Matériels pour le conditionnement et la conservation des prélèvements;
w un congélateur à -20 * c, pourvu en paniers pour recevoir les paquets de tubes et
de flacons venant du terrain,
n des tubes pour recueillir au laboratoire les sérums purifiés, en plastique avec
bouchons à vis pour supporter la congélation sur de longues périodes,
W une centrifugeuse de paillasse fonctionnelle avec des portoires adaptés aux
tubes contenant les sérums venant du terrain,
H un groupe électrogène mobile de secours à même de faire fonctionner la
centrifugeuse de paillasse en cas de coupure de courant,
n un bec bunsen et une bombonne de gaz butane pour pouvoir produire au moment
du reconditionnement des prélèvements, une atmosphère stérile.
Logistique:
La logistique de tournée consiste en un véhicule 4x4 de préférence. II sera en
parfait état de marche. La dotation en carburant sera laissée à la discrétion du chef
du service régional d’élevage.
D. DOCUMENTS À PRODUIRE
Au début de chaque enquête, un premier rapport d’inventaire doit être
adressé au chef du service régional pour attester de la quantité et de la qualité du
matériel disponible et les correctifs éventuellement adoptés précisés par le
responsable du laboratoire régional ou par l’agent responsabilisé à cet effet.
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Ces derniers proposeront aussi, avant chaque démarrage d’enquête, un plan
prévisionnel de tournée qui sera communiqué aux chefs de service préfectoral et
aux chefs de poste vétérinaires des localités retenues.
Le chef du service régional se basera, entre autres documents de travail, sur
ces éléments pour ordonner ou non le démarrage de l’enquête, faire prendre des
mesures de facilitations ou de corrections en coordination avec l’unité centrale de
surveillance épidémiologique et éventuellement avec les autres structures ou
personnes membres de l’unité régionale de surveillance épidémiologique.
Après chaque session d’enquête (ponctuée par un retour vers le laboratoire
ou le service régional et une pause de plus d’une semaine), un second rapport
d’inventaire
sera réalisé par l’agent responsable de la mission, à l’intention du chef
du service régional. L’évolution des stocks consommables et le comportement
(incidents techniques en cours d’utilisation, défectuosités, performances) du petit
matériel de labo seront précisés sur ce rapport.
Les fiches de terrain seront à remplir au moment de la visite du troupeau. II
s’agit des fiches suivantes;
@Les fiches descriptives de troupeau à remplir pour tout troupeau visité
parc qu’échantillonné ou recelant des cas de maladies pestiformes,
4es fiches de visite systématique sur troupeau échantillonné, qui
renseignent sur la présence ou l’absence des signes cliniques jugés cardinaux et qui
sont toujours recherches,
*les fiches d’examen clinique individuel sur troupeau suspect, qui sont
remplis uniquement lorsque l’on constate des cas de maladies pestiformes, avec un
aspect contagieux des symptômes et signes suivant; diarrhée, jetage nasal,
salivation, larmoiement, autres lésions muqueuses inflammatoires avec érosions.
oles fiches de suspicion clinique (de peste bovine) qui, a partir d’un tableau
synoptique des signes cliniques cardinaux et secondaires recenses dans un
troupeau suspect, permet de prononcer une suspicion simple ou alors une suspicion
clinique légitime de peste bovine,
*les rapports de mesures conservatoires qui permettent de renseigner sur
les mesures prises pour gerer la situation sanitaire en cas de suspicion légitime.
Des le retour du terrain, l’agent responsable de la mission adressera au chef
du service régional en plus des fiches, un rapport d’enquête réunissant à la fois les
informations recueillies sur les fiches, les informations de portée générale mais
ayant une signification sanitaire ou zootechnique, les éléments d‘appréciation du
coût de l’enquête; durée, nombre et qualités des personnes mobilisées, quantité de
matériel consommé effectivement sur le terrain.
Après avoir traité et conditionné les prélèvements, un rapport de laboratoire
sera réalisé par l’agent correspondant régional du Réseau national de Surveillance
Epidémiologique.
Ce rapport notera les conditions de réception et traitement du courrier de
laboratoire; anomalies ou difficultés dans le conditionnement, l’identification,
l’étiquetage, la conservation, l’inventaire des sérums , attente de compléments
d’information sur troupeaux visités, appréciations sur la qualité des sérums,
ressources humaines et matérielles mobilisées et viendra compléter l’ensemble des
documents précités.
Un courrier porté réunissant des paquets homogènes (groupés par
troupeau, localité et unité administrative élémentaire) de prélèvements et de copies
des fiches d’enquêtes et des documents précédents sera confectionné par le
responsable de la mission d’enquête et sera adressé, sous le couvert et le contrôle
du chef de service régional, au chef des services nationaux de santé animale.
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Ce courrier devra effectivement être porté par une personne à qui elle aura
été confiée par le chef du service régional d’élevage avec les contraintes de bonne
conservation, de rapidité et de remise en main propre au destinataire des fiches, des
rapports et des prélèvements.
Le destinataire sera le responsable même de I’UCSE ou toute autre personne
désignée par ses soins parmi les autres membres de I’UCSE.
Les dates à porter sur ces documents (fiches ou rapports) seront celles du
jour de leur production.
Les originaux de tous les documents seront toujours conservés par l’unité
régionale.
Ce seront des photocopies ou des doubles certifiés conformes par le chef
du service régional qui seront adressés par ses soins à I’UCSE.
Les membres de I’UCSE examineront l’ensemble des documents venant du
terrain.
Le responsable de I’UCSE se chargera de récupérer les résultats d’analyse
auprès des laboratoires associés au Réseau de Surveillance Epidémiologique pour
les mettre après examen et contrôle à la disposition de l’ensemble des membres de
I’UCSE.
E. PREROGATIVES ET TÂCHES DES MEMBRES DE L’ÉQUIPE RÉGIONALE
Le chef du service régional décide, avec I’UCSE, des dates de début et de
fin des enquêtes et ordonne à l’agent correspondant régional du réseau national de
surveillance épidémiologique de prendre les dispositions nécessaires à cet effet.
Le chef du service régional prendra également soin d’avertir les membres de
l’unité régionale d’épidémiosurveillance; gouverneur, conseil régional, service
régional des eaux et forêts, de l’agriculture, projets régionaux de développement,
organisations non gouvernementales à vocation agricole ou forestière...
Le chef du service régional d’élevage sollicitera, par les voies administratives
réguliéres, leur appui logistique, humain, matériel et technique.
Le chef du laboratoire régional, ou l’agent correspondant du réseau
national de surveillance épidémiologique, sera le chef de l’équipe régionale de
surveillance épidémiologique.
II se charge de l’exécution effective sur le terrain des tâches d’enquêtes, sur
ordre et sous le contrôle du chef de service régional.
II rédige les différents rapports, rassemble et contrôle les différentes fiches de
terrain pour les proposer au chef du service régional.
Les autres membres de l’équipe d’enquête, en l’occurrence, les chef des
services préfectoral et sous préfectoral de la santé animale, éventuellement les
responsables de cabinets vétérinaires et
les auxiliaires de santé animale des
localités à visiter auront des tâches d’assistance.
Ils faciliteront l’accès aux troupeaux et s’assureront de la collaboration des
propriétaires et bergers lors de l‘exécution des travaux d’enquête; collecte de
données, réalisation des prélèvements, remplissage des fiches.

fl.RiALISATfON D'UNESESSION D'ENQUîTE.

A. ACTIONS PRÉPARATOIRES
1. La formation des chef de service préfectoral et sous préfectoral d’élevage et
des vétérinaires privés.
Les chefs des laboratoires régionaux ou en général, les agents correspondant
du Réseau National de Surveillance Epidémiologique sont censés maîtriser les
procédures d’identification des troupeaux et des animaux, le remplissage des
différentes fiches, la réalisation et le traitement (conditionnement, conservation,
identification) de tous les types de prélèvements (prise de sang à la jugulaire,
raclages buccaux, rectaux, oculaires, collecte de débris cutanés...).
II se chargeront de former à ces techniques l’ensemble des chefs de service
préfectoral et sous préfectoral d’élevage et les responsables de cabinets
vétérinaires. Cette formation se fera en groupe et sur le terrain avec l’appui de l’unité
centrale réunissant les différents membres de I’UCSE (épidémiologistes,
microbiologistes, coordonateurs, gestionnaires, informaticiens).
2. Etablissement de la liste définitive des localités et troupeaux à visiter.
II est du ressort du chef du service régional. II consiste à vérifier l’existence
de troupeaux et d’effectifs suffisants sur les localités tirées de façon aléatoire par
l’unité centrale et le cas échéant à identifier des troupeaux de remplacement ou
complémentaires.
Ces troupeaux seront recrutés dans une localité voisine et dans la même
unité administrative élémentaire, sinon dans les unités élémentaires contiguës.
Cette procédure s’impose chaque fois que l’effectif de bovins dans la localité
est inférieure a 50.
Le chef du service régional mettra a contribution les agents sous son autorité
en poste sur le terrain (chef de service préfectoral et de service sous-préfectoral des
localités à visiter) ainsi que les responsables de cabinets vétérinaires prives pour
établir une liste définitive de troupeau à visiter.
Lorsque dans une localité, plusieurs troupeaux sont présents, on
identifie par tirage au sort le troupeau à visiter.
II est vivement déconseillé de choisir les troupeaux à visiter sur la base des
affinités entre agents et éleveurs.
Ce pourrait être une source importante de biais, si l’on sait que les agents
ont souvent les meilleures relations avec des éleveurs à technicité élevée.
3. La sensibilisation des acteurs.
La sensibilisation commence dès la phase d’établissement de la liste
définitive des localités qui fourniront les troupeaux à visiter.
Elle concerne tout éleveur et tout citoyen à l’occasion de ses contacts avec
l’administration de l’élevage ou des structures solidaires de celle-ci dans la
réalisation de ce programme.
Dans le cadre des enquêtes systématiques sur un échantillon de troupeaux
déjà identifiés comme décrit ci-dessus ou d’enquêtes itinérantes à l’initiative des
agents de terrain ou d’enquêtes sur foyers de maladie pestiforme, il importe de faire
précéder la visite ou de la commencer par une sensibilisation des responsables
de troupeaux, bergers et notables de la localité rencontrés à ces occasions (2).

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Le responsable de la mission d’enquête ou l’agent de la localité concernée
devra maîtriser au mieux le discours de sensibilisation qui sera articulé sur les 10
points suivants;
Présenter les agents visiteurs (l’assistant régional, les épidémiologistes ou
microbiologistes de I’UCSE participant à la sortie) et transmettre les salutations
des supérieurs hiérarchiques (le chef du service régional, le directeur du service
national d’élevage, les responsables du projet PARC, du service national de
santé animale, des laboratoires associés).
Présenter le programme PARC ou PACE; objectifs généraux, acquis et avantages
attendus en matière de santé animale, d’efficacité administrative et technique.
Rappeler l’importance épidémiologique et clinique de la peste bovine et des
maladies apparentées; la fièvre aphteuse est un excellent exemple pédagogique
puisque connu de la plupart des éleveurs du Sahel.
Expliquer la nécessité du contrôle de laboratoire pour s’assurer de l’absence de
cas même asymptomatiques de peste bovine des troupeaux visités et par
extension de tout le cheptel sénégalais.
Prévenir des contraintes que la suspicion clinique légitime de peste bovine
engendre en terme d’immobilisation, de quarantaine du troupeau voire d’abattage
des malades et des contaminés, de prélèvements et de recherches diagnostiques
Préciser le caractère aléatoire et obligatoire du choix des élevages à visiter.
Enumérer et expliciter les données à collecter sur les fiches, les types de
prélèvement a réaliser et les animaux concernés (2).
Conclure en rappelant les avantages en matière de commerce international et de
possibilité d’accueil de races exotiques permis par un environnement exempt de
peste bovine et de toute autre épizootie.
Inviter les éleveurs à diffuser ce message de sensibilisation dans leur famille et
dans leurs diverses organisations professionnelles.
Remercier et promettre le retour des informations.
Notons enfin qu’un plan de tournée pour les enquêtes proprement dites, peut être
convenu avec les éleveurs a l’occasion des visites de sensibilisation.
4. Le plan de tournée.
Le chef de la mission communique son plan de tournée (dates et localités à
visiter), sous le couvert du chef du service régional, au chef du service préfectoral
d’élevage concerné qui retransmet l’information aux services sous préfectoraux .
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Ces derniers se chargent d’informer les partenaires privés sur le terrain tout
comme les éleveurs (propriétaires et bergers) à visiter sur la date et l’heure
convenues pour l’enquête.
Ce plan de tournée sera à amender en fonction des contraintes des éleveurs
et des agents de terrain. Les aménagements proposés devront être remontés au
plus vite vers le responsable régional, de préférence avant la mise en route de ce
dernier.
Le plan retenu en définitive doit être communiqué de façon rapide à I’UCSE et
devra en tout état de cause être respecté au mieux pour permettre une jonction
rapide de l’équipe en cas de nécessité.
En définitive, seul le plan de tournée effectivement réalisé sera mentionné
dans le rapport de mission d’enquête.
B. RÉALISATION DE L’ENQUÊTE
1. Déroulement d’une enquête en situation d’urgence
Dans les situations d’urgence, où un foyer de maladie est signalé, l’agent
correspondant du Réseau National de Surveillance Epidémiologique et les agents
présents sur le terrain, appuyés par I’UCSE, procèdent à une enquête sur ordre des
services centraux de santé animale. Ceux-là agissent à la suite de requêtes
verbales ou écrites du chef du service régional.
Ils s’accordent avec le chef du service préfectoral ou sous préfectoral, sur la
possibilité d’y procéder immédiatement à des enquêtes.
II va sans dire que le risque est très grand de ne pouvoir réaliser
effectivement les enquêtes; absence des troupeaux, indisponibilité ou refus des
éleveurs faute d’une sensibilisation préalable.
Les conditions d’exécution de ce type d’enquête permettront la production des
documents suivants; fiches de terrain, rapport d’enquête, rapport de laboratoire. La
production de ces documents sera du ressort du chef de la mission, désigné par les
services centraux de santé animale ou par le chef du service régional concerné par
ce foyer évolutif.
2. Déroulement sur le terrain d’une enquête programmée.
Les rôles (2)
Les rôles de chaque participant sont ainsi distribués sur le terrain au moment
d’une enquête;
*L’éleveur concerné rassemble son troupeau dans le parc de vaccination de
la localité et commet au moins 2 à 3 aides à la contention.
@Les aides enserrent les animaux dans un couloir de vaccination de façon à
les mettre en épis orienté à gauche.
@Le préposé à la visite clinique et aux prélèvements, désigné par le chef
de l’équipe régionale ou de la mission d’enquête, identifie avec l’éleveur, les
malades et les individus éligibles à la prise de sang pour la recherche
d’anticorps peste bovine non vaccinaux (animaux de plus d’un an et nés après l’arrêt
de la vaccination) s’il s’agit d’une enquête de dépistage sérologique
systématique. Ces individus seront l’objet d’un examen clinique systématique et
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d’un prélèvement systématique de sang sur tube sec (5,6,3).
D’autres prélèvements peuvent être réalisés en fonction des tableaux cliniques
rencontrés (sécrétions muqueuses, raclages de muqueuses, fèces, lésions
cutanées, et en cas d’autopsie des pièces d’organes internes) (1).
Les animaux visités seront classés en jeunes de 0 à 1 an, de 1 à 2, de 2 à
3 ans et en adultes de plus de 3. Seront utilisées pour ce faire, la table dentaire,
les stries sur la base des cornes et les indications données par le berger.
Pour l’examen clinique, tout le troupeau sera visité, des prélèvements justifiés
uniquement par le tableau clinique peuvent alors être réalisés.
4Jn aide placé à gauche du couloir de vaccination et face à l’animal
plaque la tête du bovin à examiner et prélever éventuellement contre le flanc gauche
du bovin qui le précède. La tête est tenue, pouce et index gauches pinçant fortement
la cloison nasale, la corne gauche enserrée par le poing droit. En portant le mufle
en l’air, l’aide découvre la jugulaire gauche et provoque de façon réflexe, la sortie
de la sclérotique des 2 yeux de l’animal.
Le préposé à la visite procédera alors à l’examen des muqueuses oculaires, nasales
et buccales et lira la table dentaire.
*Si nécessaire, un second aide à droite tient l’animal par la queue et plaque
son arrière train contre le côté droit du couloir.
Le préposé à la visite pourra vérifier la présence de diarrhée fraîche ou de
croûtes de fèces diarrhéiques sur les régions périanales.
Les notes à prendre sur fiche;
*Le préposé à la visite clinique et aux prélèvements (le chef du laboratoire
régional, le correspondant régional du Réseau National de Surveillance
Epidémiologique, voire le vétérinaire privé intégré à l’équipe) dicte ses observations
cliniques à un des membres de l’équipe régionale.
L’examen clinique consiste en un examen à distance pour apprécier l’état
général (embonpoint de l’animal, déformations anatomiques, allure) et en un
examen rapproché pour vérifier les traces de diarrhées, d’inflammation céphalique
sous forme de jetage nasal ou buccal, de larmoiement, de rougeur des muqueuses,
d’inflammations cutanées (pieds, bases des cornes, mamelles...) (1).
L’âge en dessous de 3 ans se donne en nombre d’incisives adultes par
mâchoire.
Les animaux âgés de 3 ans et plus sont identifiés par la présence d’une
première strie sur la base de la corne.
*Le chef du service préfectoral ou un autre agent de l’équipe régionale
recueille, numérote sous la dictée du préposé à la visite et range dans la glacière
prévue à cet effet, les tubes et flacons de prélèvements réalisés par ce dernier.
OLe chef du service sous préfectoral ou tout autre technicien présent
remplit la fiche de troupeau avec l’aide du responsable du troupeau; de préférence,
l’agent qui a /e plus de contact avec l’éleveur, sera le plus indiqué pour
recueillir la taille et la structure du troupeau.

La prise de sang.
La prise de sang sera faite normalement par le préposé à la visite clinique.
Cependant, tout agent de l’équipe régionale en particulier; l’agent sous préfectoral
ou le vétérinaire privé qui a en charge le suivi clinique du troupeau pourra s’en
charger, s’il maîtrise par ailleurs la procédure de visite clinique et de détermination
de l’âge.
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Pour réaliser une prise de sang (6), l’agent sera placé a gauche du couloir,
les genoux fléchis pour être face et à hauteur de l’encolure de la bête à prélever et
accompagner ses éventuels mouvements de fuite dans le couloir de contention;
ole pouce gauche, placé au 2” tiers du trajet de la veine jugulaire gauche vers
le poitrail , bloque le retour du sang;
ale pouce et l’index de la main droite tiennent fermement l’aiguille vissée sur
un porte tube et l’enfoncent dans la veine jugulaire qui fait saillie sous la peau du fait
de la pression du sang veineux. L’aiguille sera dirigée vers la tête de l’animal et
dans l’axe de la jugulaire, a contre courant du flot de sang veineux. A ce stade, le
sang veineux perle ou même coule en jet à travers l’aiguille.
ole creux de la main droite qui retient le tube juste engagé dans le porte tube
pousse alors le tube vers l’avant d’un coup sec, amenant la partie distale de l’aiguille
vacutainer à s’enficher et traverser le bouchon en caoutchouc du tube.
Le sang est alors aspiré dans le tube sous vide. L’agent en recueille jusqu’au 213
minimum de hauteur du tube.
Puis, il retire délicatement l’ensemble, tout en faisant contre pression de son pouce
gauche appliqué au point d’implantation de l’aiguille.
*Dans les cas où, malgré ces précautions, le sang n’est pas aspiré; l’agent
doit ou changer de tube, s’il estime avoir perdu le vide ou changer d’aiguille, si elle
était bouchée ou recommencer l’enfilage de la jugulaire avec le même ensemble
tube, porte tube et aiguille sans perdre le vide.
OPour ne pas perdre le vide, il suffit de retirer le tube tout en laissant l’aiguille
sur place; ce qui permet d’essayer à nouveau d’attraper la veine.
&i le sang n’est toujours pas aspiré après cette dernière manoeuvre, l’agent
changera alors de tube et d’aiguille.
*D’un animal à un autre, l’agent doit toujours changer d’aiguille.
Les prélèvements de ganglions.
Sur l’animal vivant, l’agent localise un ganglion lymphatique et le saisit entre
pouce et index à travers la peau. II enfonce une aiguille de gros calibre (N”18) dans
le parenchyme du ganglion. A l’aide d’une seringue de 10 ou 20 ml, il aspire un
fragment de tissu et le recueille dans un flacon stérile à bouchon à vis contenant
quelques 0.5 ml de milieu de transport.
Ce prélèvement est réservé aux animaux malades avec un syndrome pestiforme.
Les prélèvements de débris gingivaux.
Sur l’animal vivant, les débris nécrosés recouvrant les gencives et la face
intérieure des lèvres sont raclées à l’aide d’une spatule et déposées à l’aide d’une
autre spatule dans un flacon a vis contenant du liquide de transport.
Les sécrétions lacrymales.
Les sécrétions lacrymales sont recueillies sur des cotons tiges stériles que
l’on fait pivoter dans le sac conjonctival ou la poche palpébrale inférieure. Ceci fait ,
l’agent sectionne la tige pour recueillir le coton imbibé de sécrétions lacrymales
dans un flacon stérile à vis contenant quelques 0.150 ml de milieu de transport.
Lorsque le délais de la mise en oeuvre des opérations de mis en culture
et isolement n’excède pas 3 jours, les prélèvements de tissus ou humeurs
seront maintenus à
+4 O C au réfrigérateur ou dans une glacière munie de
cfyoconservateurs.
14

Si la mise en culture est envisagée pour plusieurs semaines ou mois
après, les prélèvements seront conservés à -70°C.
3. La production de sérums.
OTransport des prélèvements de sang.
Les prélèvements de sang réalisés sur le terrain doivent être transportés vers
le laboratoire ou le bureau de conditionnement afin d’y subir diverses manipulations
menant à la production de sérums de qualité et de caillot (6).
Les tubes de sang prélevés sur des tubes secs sont recueillis au fur et à
mesures dans un portoire placé à l’abri du soleil et de chocs éventuels.
La coagulation sera favorisée en plaçant les prélèvements en étuve à 37 “C,
pendant 1 heure.
A température ambiante, 18 à 22 “C, il faudra un minimum de 6 à 8 heures
environ. Sur le terrain et au cours du transport, pour protéger les prélèvements du
soleil et des chocs, les prélèvements seront rangés dans des glacières où des
boîets de rangements où ils sont immobilisés par un bourrage de papiers.
Ces contenants seront placés dans la cabine de la voiture de tournée et tenus
par des passagers pour que les tubes ne tressautent à l’intérieur lors secousses
brutaux.Ces diverses précautions servent à éviter les chocs thermiques et
mécaniques qui causent des hémolyses. Lorsque les délais d’arrivée d’un lot de
prélèvements au niveau du laboratoire de stockage ou d’analyse sont mal maîtrisés,
seront utilisées des glacières munies de cryoconservateurs, de manière à diminuer
les risques d’hémolyse et de développement microbien.
Ces cryoconservateurs permettent de maintenir sur 24 à 48 heures dans la
glacière, une température voisine de 4 “C.
L’utilisation de cryoconservateurs est préférable en lieu et place des
sachets plastiques remplis de glace; ces sachets de glace se rompent en se
décongelant souvent ou provoquent une forte condensation, ce qui mouille
les tubes et /es étiquettes, les décolle ou les rend illisibles, donc
inexploitables.

*La séparation caillot sérum.
Les manipulations suivantes se feront aux alentours d’une flamme de bec bunsen
pour opérer en atmosphère stérile. II faudra un jeu de 3 pipettes pasteur stérile par
sérum. Une pipette pasteur à bout arrondi stérilisée à la flamme du bec bunsen puis
refroidi loin de celle-ci mais toujours en atmosphère stérile sera utilisé pour décoller,
de la paroi du tube et l’extraire, si nécessaire, le caillot.
Le manipulateur pourra aspirer délicatement le sérum à l’aide d’une seconde
pipette pasteur munie d’un filtre de coton cardé.
Pour s’assurer de la qualité du sérum et surtout éliminer toutes traces
d’hématies, il procédera à une centrifugation du sérum (6) ainsi recueilli (10 mn à
5000 tours/mn). Celle-ci permettra de plaquer au fond du tube, les rares hématies
qui seraient encore libres dans le sérum. C’est avec une troisième pipette pasteur
munie d’un filtre de coton cardé stérile que sera prélevé proprement et délicatement
15

le sérum surnageant qui sera ensuite déposé dans des tubes d’aliquotage en vue de
leur conservation ou de leur analyse.
Si l’analyse sérologique est la seule envisagée, il est permis deux modes de
conservation; à +4”C pour plusieurs semaines, à -20°C pour plusieurs mois.
OL’identification des tubes et des animaux prélevés.
Les animaux prélevés recevront des numéros d’ordre donné par l’agent
chargé de remplir les fiches d’examen clinique des troupeaux. Cet agent
communiquera ces numéros de visite à l’agent chargé de réaliser la prise de sang
et à l’agent chargé de numéroter de la même manière les tubes, les flacons et les
lames de prélèvements.
Sur les fiches de visite, on fera correspondre à ces numéros de visite, les
numéros ou noms sous lesquels le berger identifie ses animaux (par mémorisation
simple, par boucles, tatouages ou autres formes de marquage).
Dans chaque troupeau, le numérotage partira de 1 à N, N correspondant à
l’effectif total; tous les animaux du troupeau seront obligatoirement examinés.
Mais, seuls les animaux nés après l’arrêt de la vaccination dans le pays candidat et
âgés de plus de 1 an seront prélevés; ils seront tous prélevés (5).
Le nombre d’animaux prélevés, n, sera donc inférieur ou égal au nombre (N)
d’animaux présents dans le troupeau, tant que des animaux vaccinés ou des
animaux de mois d’un an nés de sujets vaccinés, y subsisteront.
Les pertes de tubes des sang ou d’autre types de prélèvement intervenant après
que l’équipe ait quitté le troupeau doivent être signalées par le numéro attribué lors
de la prise de sang dans le rapport d’enquête.
En plus du numéro de visite, les autres éléments d’identification seront le nom
de l’éleveur, le site et la date de prélèvement. Ils seront portés sur l’étiquette du
tube ou du flacon avec un marqueur à pointe fine indélébile.
Les abréviations de nom ou numéro de code utilisées seront précisées dans
le rapport de synthèses après avoir été mises entre parenthèses sur les documents
initiaux.L’agent qui remplit les fiches d’examen clinique, l’agent qui remplit la fiche de
troupeau et l’agent chargé de recueillir, d’identifier et de ranger les tubes de sang et
les flacons d’autres types de prélèvements devront s’accorder sur les abréviations
avant chaque visite de troupeau.
4. Conservation et transport du sérum et des autres types de prélèvements (6).
Le sérum de bovin prudemment décanté suivant les méthodes ci-dessus
décrites est presque toujours clair et incolore, lactescent ou même jaunâtre en
hivernage (du fait du régime a l’herbe).
Une teinte rouge indique une hémolyse.
Les cas d’hémolyse sont fréquents quand on prélève des bovins qui viennent
de s’abreuver ou alors des bovins souffrant de processus infectieux ou parasitaires
accompagnés de destructions de globules rouges, de fatigues physiques, de
carence alimentaire chronique.
Les prélèvements se feront donc de préférence avant l’abreuvement et sur
des bovins bien reposes; l’idéal est de prélever le matin avant le départ au pâturage.
Le séjour à la température ambiante (18 à 22 “C) du laboratoire durant 4
jours du sérum purifié ne gène en rien les analyses sérologiques, mais sont à éviter.
16

Les successions de décongélations et recongélations sont à éviter
quoiqu’elles ne modifient que très peu la concentration des anticorps visés par les
analyses sérologiques. Ils sont donc tolérables pendant la phase d’envoi vers le
laboratoire d’analyse.
Au réfrigérateur à +4” C, il est exploitable plusieurs semaines.
Au congélateur à -2O”C, il est exploitable pendant plusieurs mois.
L’envoi en glacière réfrigérée est une précaution fortement recommandée quand
on ne maîtrise pas les délais et les conditions de voyage d’un lot de prélèvements
sériques et permet de ralentir les processus de développement microbien qui gênent
l’exploitation des prélèvements.
II a surtout l’avantage de permettre l’envoi simultané d’autres prélèvements
nécessitant une continuité du froid (comme les écouvillons, raclages, débris
tissulaires, pièces d’organes en cas d’autopsie, sécrétions diverses) et le tout sous
un seul emballage (la glacière) bien isolé du milieu extérieur.
Ces autres prélèvements seront conservés dans des flacons universels en
plastique, à usage unique et munis de bouchons à vis pour les porter en parfaite
étanchéité au laboratoire d’analyse (3).
Les flacons contenant des pièces d’organes ou des débris de tissus ou des
humeurs, destines a l’isolement du virus, seront additionnés d’une petite quantité de
solution saline au tampon phosphate avec des antibiotiques et des agents
fongistatiques pour éviter que les pièces ne sèchent ou ne soient envahis par des
champignons (3).
Tous ces prélèvements seront transportés en milieu réfrigéré à +4”C.
Lorsque la mise en culture du virus est envisagée, le laboratoire d’analyse
dès réception entame immédiatement celle-ci sinon met en stock les
prélèvements à -70°C pour une analyse plusieurs semaines ou mois plus tard.
Les prélèvements, chacun dans son tube ou son flacon étanches, seront
rassemblés dans une boîte de carton et calés avec du papier ou du coton
hydrophiles
capable d’amortir les chocs et d’absorber les fuites de liquide.
Les pièces d’organes prélevés destinées à l’examen histologique, réalisés à
l’occasion d’autopsie sur des animaux abattus ou sur des cadavres bien conservés,
seront coupées en fines lamelles .II s’agit de la rates, des ganglions lymphatiques,
de tissus amygdaliens, de muqueuses digestives , respiratoires ou urogénitales.
Ces lamelles seront mises dans un flacon stérile rempli de solution saline
formolée et placé dans la glacière de transport avec des cryoconservateurs déjà
porté à congélation.
Dans une enveloppe portant un numéro qui sera repris sur la boîte contenant
les prélèvements correspondant, seront rassemblés les documents d’enquête. Cette
enveloppe sera collée sur la glacière avec du ruban adhésif ou porté par l’agent
accompagnant la glacière.
La glacière et les boîtes de prélèvements qu’elle contient, porteront chacune
protégés si possible par du scotch transparent de grande largeur et écrits au feutre
indélébile le nom , l’adresse et le téléphone de la personne et de la structure
administrative destinataire (chef de I’UCSE, le laboratoire d’analyse) précédés de la
mention “destinataire” et ainsi que, le nom de la personne expéditrice, son adresse
et son numéro de téléphone précédés de la mention “expéditeur”.
17

La glacière sera enfin scellée à l’aide d’un ruban adhésif large avant d’être
envoyée au laboratoire d’analyse.
Le courrier porté de laboratoire devra toujours être annoncé auprès du
destinataire par des voies autrement plus rapides (téléphone, télécopie,
courrier electronique, voyageur arrivant avant le courrier) de manière à en
faciliter et accélérer la réception et l’exploitation.
18

fflLACESTION DES PRODUITS DEL'ENQUÊTE.

La gestion des produits de l’enquête consiste à “mettre au propre” les fiches
remplis sur le terrain, les rapports d’enquête, les différents prélèvements et à les
adresser selon un protocole bien défini au chef du service régional de la santé
animale qui à son tour le porte au laboratoire national d’analyse.
A. LES PRELEVEMENTS
Le plus urgent est de conditionner les prélèvements et de les envoyer au
laboratoire d’analyse (3).
Les prélèvements réalisés subissent d’abord une vérification de leur
identification. Ils sont ensuite conditionnés pour pouvoir attendre sans dommage
leur exploitation au laboratoire d’analyse. Les prélèvements doivent quitter le site de
leur confection (le terrain) prêts pour leur exploitation au laboratoire;
@Pour les prélèvements de tissus (débris de muqueuses, ganglions
lymphatiques...) ou sécrétions destinées aux cultures virales, ils sont recueillis
dans des flacons stériles de 5 cl a 10 cl suivant leur volume en plastique avec
bouchons en vis. Ils seront additionnés de milieu de transport (solution saline au
tampon phosphate à ph 7,6 contenant des antibiotiques et de I’amphotéricine,
SANS GLYCÉROL) (1).
Les prélèvements ainsi conditionnés seront alors placés à +4 O C en attendant les
mises en culture (1).
S’ils doivent être stockés pendant de longues périodes, ils
seront congelés à -70°C (et non -2O”C)(l).
II peut être toléré une conservation à +4” C durant 12 à 24 heures, le temps
du transport en glacière (avec des cryoconservateurs régulièrement renouvelés) au
bout duquel, le prélèvement est traité et analysé ou mis à congeler avant que des
contaminations bactériennes ne viennent gêner son exploitation.
@Pour le sérum destiné à des analyses sérologiques, il est recommandé une
congélation immédiate à -20 “C dès son obtention et jusqu’à son analyse ou à défaut
une conservation à +4”C pendant une semaine est tolérable.
II est aussi, possible de tenir un sérum, quand il a été obtenu dans des
conditions de parfaite stérilité, à la température ambiante (18 à 22 “C) des locaux du
laboratoire durant 4 jours sans dommage pour les analyses prévues.
*Les autres prélèvements destinés à la bactériologie, seront tenus à +4”C
au réfrigérateur ou transportés en glacières munies de cryoconservateurs en
attendant leur exploitation; cette température bloquant la plupart des processus
microbiens et biochimiques indésirables. Certaines fois, la spécificité des
recherches à entreprendre nécessitera que dès le terrain, des milieux de transport
ou des milieux de culture particuliers, sans antibiotiques alors, soient déjà utilisés;
des protocoles spéciaux seront alors, donnés aux agents qui réalisent les
prélèvements.
*Dans tous ces cas, les prélèvements seront contenus dans des tubes ou
flacons en plastique, stériles au départ, bien étanches avec un bouchon à vis (3).
Ne jamais utiliser du glycérol pour le conditionnement des prélèvements
destinés à l’isolement du virus (3).
20

B. LES FICHES
L’agent correspondant régional du réseau de surveillance épidémiologique
qui a dirigé l’enquête sur le terrain relira les fiches pour les corriger, les
rendre le plus lisibles, explicites et intelligibles.
Les fiches sont reproduites en 2 exemplaires; 1 pour les archives de la région
ou du laboratoire régional d’élevage, 1 pour être envoyé à I’UCSE.
Les fiches d’origine, remplies sur le terrain, seront conservées par l’agent
correspondant régional du réseau de surveillance épidémiologique.
C. LES RAPPORTS.
Les rapports d’inventaire produits avant, puis au retour de la mission sont à
archiver au niveau du laboratoire régional d’élevage après que le chef du service
régional en ait pris connaissance. Les remarques qu’il aura faites seront jointes à
ces rapports de manière à pouvoir servir d’indicateurs pour la préparation de
prochaines missions.
Les rapports d’enquête produits à la fin de chaque mission d’enquête à
l’intention du chef du service régional verront leur copie adressée en même temps
que les copies des fiches et les prélèvements au chef des services nationaux de
santé animale.
Ce dernier les mettra à la disposition de I’UCSE.
Les rapports de laboratoire.
Au laboratoire, les analyses porteront sur la totalité des sérums recueillis ou
sur une partie seulement, tirée de façon aléatoire et dont le nombre par troupeau
sera fonction de la probabilité de détection adoptée par le pays; voir le tableau n”1.
Tableau n”1.
wq---
~-1-1111
Kbabilité de détect6-r
Nombre de troupeaux à
Nombre maximal de sujets
d’anticorps infectieux dans échantillonner pour
non vaccinés et de plus
les troup_eaux
er la norme OIE
_-.“_--__
_ _.....- I I_ ,.II-“l.-I.l. - I=.---_;l .I-
d’l an à anaBer
-__II~- -_I.- I._ ._1.- ----ll-ll,.-~l..~.--“----
_l-~,.ll I_._.F,, ),__-.
100%
299
tous les non vaccinés,>1 an
95%
314
59
90%
332
45
75%
398
28
50%
598
14
-
-
~-~~~~
:,,
source: James A (1998). Guide pour la surveillance épidémiologique de la peste
bovine, Rev.Sci.Tech.Off.Int.Epiz., 1998, 17 (3). 810-824.
Au laboratoire, la distribution des sérums à a partir des tubes de conservation
vers les cupules des plaques d’analyse répondra à des procédures respectant une
individualisation précise des sérums des animaux prélevés.
II sera exigé alors le plan des microplaques d’analyse portant les éléments
d’identification des sérums analysés.
Les analyses se font selon la méthode ELISA, le lecteur de densité optique
étant alors couple à un système d’ordinateur et d’imprimante pour produire
directement les résultats bruts et interprétés (en nombre de croix).
21

Les résultats sont imprimés selon le même plan que les microplaques
recevant les sérums traités pour être mis en lecture de densité optique.
Notons que les sorties de lecteurs de densité optique (DO) sont automatiquement
horodatés.
Des photocopies ou des retirages des sorties d’imprimantes des résultats
seront certifiés conformes par le chef du laboratoire d’analyse et viendront compléter
le jeu de documents de base, produits par l’ensemble du réseau de surveillance
épidémiologique.
Le responsable du laboratoire national d’analyse en plus de ces documents
adressera un rapport de laboratoire au chef des services nationaux de santé
animale, portant sur les résultats biologiques obtenus, la signification
épidémiologique de ces résultats et conclura sur la conduite à tenir au plan de la
qualité des prélèvements et des commémoratifs.
Ce sont l’ensemble des documents produits du terrain à 1’ unité centrale en
passant par lelaboratoire qui constitueront le dossier du pays candidat auprès de
I’OIE au statut de pays indemne.
II faudra donc apporter un soin particulier et une grande rigueur scientifique et
technique à leur confection.
E. LA CLOTURE D’UNE SESSION D’ENQUETE.
OA l’échelle régionale, l’enquête prend fin avec le stockage provisoire des
prélèvements dans les congélateurs du laboratoire régional ou du service régional
d’élevage sous le contrôle direct du chef du service régional et avec la réception par
ce denier des différents documents que doit produire le correspondant régional du
Réseau de Surveillance Epidémiologique; fiches d’enquête, rapport d’inventaires, de
mission d’enquête et rapport de laboratoire.
A l’échelle nationale, l’enquête régionale se poursuit après la réception par
I’UCSE du courrier de laboratoire explicité plus haut par l’envoi des prélèvements et
des fiches les accompagnant au laboratoire national d’analyse, par les étapes
suivanates;
*Le chef des services nationaux de santé animale réagit par un accusé de
réception, en recevant le courrier de laboratoire.
41 le transmets à I’UCSE qui à son tour, réagira portant des appréciations
techniques sur le contenu et la qualité du courrier de laboratoire.
L’UCSE porte des appréciations sur les différentes composantes du courrier
de laboratoire; fiches, étiquetages, qualité des prélèvements mais aussi sur les
moyens de transport utilisés et les délais de transmission... etc
Le membre de I’UCSE, responsable du laboratoire national d’analyse
complétera en fournissant les résultats bruts et interprétés des analyses sous la
forme d’un rapport de laboratoire, comme explicité plus haut.
Toutes les appréciations contenues dans ces rapports servent à élaborer un rapport
d’évaluation par I’UCSE du travail réalisé par l’équipe régionale à la fin d’une
enquête.
Ce rapport peut conclure à la nécessité d’une mission de contrôle sur le
terrain pour constater de visu le déroulement des enquêtes et apporter les correctifs
ou appuis techniques matériels ou méthodologiques jugés nécessaires, ou pour
conforter ou infirmer des résultats portant à conséquence sur le plan sanitaire.
OCe rapport sera mis à la disposition du chef des services nationaux de santé
animale et du responsable du projet PARC et transmis pour information au service
régional concerné, signant la fin de l’enquête régionale.
22

CONCLUSION GENERALE.
La mise en œuvre d’une enquête d’épidémiosurveillance apparaît donc
comme une succession logique d’actes standards partant du parc de contention des
animaux à surveiller à la paillasse du laboratoire d’analyse.
La sensibilisation et la libre adhésion des éleveurs demeurent des
préalables essentiels à la réussite de toute enquête d’épidémiosurveillance.
Elle sont en tout cas préférables à la contrainte par corps qui devrait être le
dernier recours et qui déprécierait grandement la qualité des résultats escomptés.
Ces actes sont destinés exclusivement à la production de données sous
forme de documents (fiches et rapports) et de produits biologiques et à renseigner
sur la présence ou l’absence de signes cliniques et de preuves biologiques de la
maladie mise sous surveillance; la peste bovine dans ce cas de figure.
Dans le cadre de la procédure OIE, ces actes doivent être maîtrisés et
réalisés effectivement et de préférence par les agents du service de santé
animale présents sur le terrain. Ces agents constituent les maillons essentiels du
Réseau d’Epidémiosurveillance de la Peste Bovine créé pour la circonstance. II
s’agit des chefs de laboratoires régionaux ou des agents désignés pour les suppléer
dans les missions d’enquête, des chefs de services préfectoraux ayant en charge
l’administration de l‘élevage, des chefs de postes vétérinaires et des vétérinaires
privés des localités où sont recrutés les troupeaux à visiter.
La confection de prélèvements de qualité, suivie d’une identification
sans équivoque et d’une bonne conservation garantissent la fiabilité des
résultats produits.
En résumé, des éleveurs bien sensibilisés, des agents de terrain et des
agents de laboratoire efficaces parce que bien formés et bien équipes pour la
pratique de la surveillance épidémiologique sont essentiels à la réussite d’un
programme d’épidémiosurveillance.
Retenons enfin, que l’information sanitaire première viendra toujours, quelle
que soit la procédure de collecte des données d’épidémiosurveillance adoptée, du
terrain mais non point des instances de coordination ou d’appuis technique et
logistique.
II importe donc de garantir un minimum d’autonomie matérielle et un minimum
d’initiative aux structures décentrées de l’administration de l’élevage pour qu’elles
puissent participer effectivement au fonctionnement du réseau d’épidémio-
surveillance, dans le strict respect des règles administratives du pays candidat à
une procédure de reconnaissance de pays indemne de peste bovine.
24

BIBLIOGRAPHIE
1. Anderson J., Barret T. and Scott. G.R. 1996 Manual on the diagnosis of
rinderpest. FAO ed, Rome.138 pages
2. ADELF, AEEMA, ADEREST, EPITER. 1998. Déontologie et bonnes pratiques en
épidémiologie. Editeurs ADELF, Saint Maurice; AEEMA, Maisons Alfort;
ADEREST, Saint Maurice, EPITER., Villejuif. 32 pages.
3. FAO. Prélèvement et présentation en vue du diagnostic au laboratoire de
référence mondial de la FAO pour la peste bovine.
4. IAEA; 1994. Recommeded procedures for disease and serological surveillance
as part of the Global Rinderpest Eradication Programme (GREP). FAO-IAEA ed.
Vienna. 49 pages
5. James A (1998). Guide pour la surveillance épidémiologique de la peste bovine,
rev.Sci.Tech.Off.Int.Epiz.,
1998, 17 (3). 810-824.
6. Rosenberger G., Dirksen G. et coll. 1979. Examen clinique des bovins. Editions
du point vétérinaire ed., Maisons Alfort, 518 pages.
25

ANNEXES
26

RAPPORT D’ENQIJÊTE.
1 .LES IDENTIFIANTS DE L’ENQUÊTE.
Objet; Enquête d’épidémiosurveillance de la peste bovine.
Lieu; unité administrative et localité.
Espèces ci blées;
Date de début; . . / . . / . .

-date de fin; . ./. . I. .
Structure demandant la mission; (PARC- Sénégal).
Structure finançant la mission; (PARC- Sénégal).
Responsable de la mission;
NOM Prénom
Qualité
Poste d’affectation
2.AUTRES MEMBRES OFFICIELS DE LA MISSION (les 2 premiers dans le grade);
NOM Prénom
Qualité
Poste d’affectation
3. PERSONNES RENCONTRÉES (les 2 plus importantes pour la mission, autres
que les éleveurs à troupeaux visités);
Nom Prénom
Qualité
Affectation/ résidence
I
I
t
I
4.MOYENS DE TRANSPORT UTILISÉS.
Matricule;
type;
moto
camionnette
berline
km réalisés
type de carburant
consommation (en litres)
~RÉSUMÉ ÉPIDÉMIOCLINIQUE
troupeaux
animaux
morbidités
morbidités
mortalités
visités
examinés
mortalités
pestiformes” pestiformes*
Total
*diarrhée, inflammation ou érosion nasale ou buccale, larmoiement.
Situation sanitaire, zootechnique et environnement socioéconomique du
terroir enquêté. (texte Ii bre)
27

Rapport d’enquête. (2)
G.PRÉLÈVEMENTS.
sérums
autres humeurs
organes ou tissus
Total (animaux)
Nombre d’autopsies (animal sacrifié puis examiné).
Nombre de nécropsies (animal mort de maladie puis examiné)
7.lNCIDENTS DE TOURNÉES;
IMMOBILISATIONS PAR PANNE DE VÉHICULE; SI OUI
Nombre; - -
Durée cumulée des immobilisations (en jours); - -
Pannes mécaniques
électriques
de moteur
de pneumatiques
REFUS D’ÉLEVEURS ; SI OUI,
Nombres: - -
(Noms Prénoms)*
Sous préfecture
Localités;
* avec son accord.
Motifs;
défaut de sensibilisation
état corporel insuffisant des animaux
état sanitaire
autres
REMPLACEMENTS D’ÉLEVEURS EN COURS D’ENQUÊTE ; SI OUI
Nombre de remplacement effectués ; - -
Motifs;
défaut de sensibilisation
, défaut d’aides à la contention ,
troupeau inaccessible :
troupeau parti du lieu de recrutement :
8.lNCIDENTS SUR LE MATÉRIEL D’ENQUÊTES
Matériels
Rupture
Non conforme
Autres matériels apparus nécessaires;
9.DATE DU RAPPORT
. . 1. ./. .
28

RAPPORT DE LABORATOIRE
DATE DE RECEPTION DU COURRIER DE LABO
. . 1. ./.
1 .RESULTATS.
S’il s’agit de test ELISA; densités optiques, resultats interprétés et identifiants
des sérums traités.
S’il s’agit d’autres types d’analyses; les résultats interprétés seront seuls
exigibles; PCR, mise en culture et séroneutralisation, histologie.
~.ANALY~E ÉPIDÉMIOCL~NIQUE DES RÉSULTATS.
Texte libre.
3.QUALITÉ ET QUANTITÉ DE PRODUITS REÇUS.
Nbre de
exploitables inexploitables Non parvenus date envoi
date arrivée
fiches
. . 1. .I. .
. .i. .i. .
étiquettes
. ./. .l. .
. .l. ./. .
orelèvements
. .l. .l. .
. .l. .l. .
4.MOYENS DE CONVOYAGE DU COURRIER DE LABORATOIRE.
Services publiques de santé animale
Services privés
Services des postes
Autres services officiels

&ANNONCE PRÉALABLE DU COURRIER DE LABORATOIRE.
Par téléphone ou par commission orale.
date . ./. ./. .
Par courrier electronique, télécopie.
date. ./. . /. .
Par lettre express portée (poste publique ou commission).
date . ./. ./. .
6.COUT DU CONVOYAGE et de I’ANNONCE PRÉALABLE
Réels (effectivement payés);
Estimés (fonction du prix postal ou pratiqué par les transporteurs privés);
7. OBSERVATIONS
DATEdu rapport;
. ./. ./. .
29

RESEAU NATIONAL DE SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
circulation de l’information
OIE (PARIS)
MINISTERE DE L’ELEVAGE - DIRECTION DE L’ELEVAGE-PARC
+ Cté de SUPERVISION
COMITE TECHNIQUE
I
/
Division Santé animr
RALE?
t
Laboratoire
z
National d’analyse
SERVICE REGIONAL DE L’ELEVAGE-
UNITE REGIONALE + LABORATOIRE REGIONAL+ EQUIPE RÉGIONALE
POSTE VETERINAIRE 4
w autre PARTENAIRE TECHNIQUE
ong, services d’état associés
TROUPEAUX visités
30

COMPOSITION ET TACHES DES MEMBRES
DE L’UNITE CENTRALE.
Jétérinaire coordonnateur du projet
Elaboration et exécution du budget.
PARC;
En coordination avec la direction des
services de santé animales, prise
d’actes administratifs ayant trait au
fonctionnement du réseau.

Gtérinaire responsable des services
Coordination entre unité centrale et
centraux de santé animale
unités régionales.
st de la coordination de l’unité centrale
Coordination technique entre les
membres de l’Unité Centrale.
Synthèses et publications des
résultats des activités de
surveillance épidémiologique.

Chercheur épidémiologiste.
Coordination des interventions des
services de recherches.
Exploitation statistique des données
d’enquête, analyses
épidémiologiques et rédaction
d’articles.

Conseils en méthodologie d’enquête
épidémiologique et en gestion de
l’information sanitaire.

Appui aux agents de terrain pour les
diagnostics épidémiocliniques .
Chercheurs microbiologistes.
Analyse des prélèvements et
publications des résultats
interprétés.

Assistance aux laboratoires régionaux
(formation, appui méthodologique,
appui matériel et technique).
Appui aux agents de terrains pour la
réalisation de prélèvements.
Tâches collectives;
Evaluation des unités régionales.
Appui aux équipes régionales
Analyses et synthèses de l’information

épidémiologique à l’intention des
partenaires.
Rédaction des rapports d’activité.
31

COMPOSITION ET TACHES DES MEMBRES DES
UNITES REGIONALES.
/étérinaire, responsable régional de la
Coordination de l’unité régionale.
santé animale;
Validation des informations produites
par l’unité régionale.
Relations avec l’unité centrale.
Igent correspondant régional de l’unité
Gestion des prélèvements, rapports et
centrale de surveillance
fiches pour envoi à I’UCSE.
épidémiologique (responsable du
Appui aux postes vétérinaires (en
laboratoire régional) .
matériel de prélèvements et fiches
pour enquêtes complémentaires).
Enquêtes spécifiques sur foyers.
Analyses biologiques de première
approche.
Coordination des enquêtes sur
échantillon aléatoire ou choisi.
Chef du service des eaux et forêts.
Conseil et appui en ressources
humaines et matérielles, en
logistique et lors des campagnes de
sensibilisation.

Suivi de la mobilité pastorale.
Chef du service régional de la douane et Conseil et appui dans la collecte de
du contrôle économique.
renseignements sur la mobilité
(trajets, points de vente, intensité
des trafics) et le commerce du

bétail.
Chef du service régional de l’agriculture.
Conseil et appui en ressources
humaines et matérielles.
Chef des services de communication.
Sensibilisation.
Information.
,Jesponsable régional de l’administration Actes administratifs en rapport avec la
territoriale.
mise en oeuvre des enquêtes de
surveillance épidémiologique et la
gestion de la santé animale dans la
région considérée; coordination
entre services techniques
régionaux, prises d’arrêtés, de
réquisitions, signature des ordres
de mission...

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COMPOSITION ET TÂCHES DES MEMBRES
DE L’ÉQUIPE RÉGIONALE
Jhefs de service vétérinaire
Communiquent à l’agent correspondant
préfectoral.
de l’unité centrale qui transmet au chef
du service régional de la santé
animale, la liste des troupeaux à
visiter.

Coordonnent et animent la veille
épidémiologique.
Ordonnent des enquêtes itinérantes pour
collecter toute information sanitaire.
Renseignent l’unité régionale sur tout
foyer de morbidité et de mortalité.
Chefs de services sous préfectoral,
Identifient et visitent les troupeaux
vétérinaires privés.
retenus après tirage aléatoire et après
choix des points à risques pour les

proposer au chef du service
préfectoral.

Sensibilisent les bergers et responsables
de troupeau de sa zone d’intervention
au moment des visites d’identification.
Au moment des enquêtes, établissent la
structure des troupeaux, exécute les
prélèvements, les identifient, les
rangent.

Autres personnels de services d’état,
Tâches fonction du niveau de compétence
de structures privées,
et du niveau d’association convenue;
d’organisations professionnelles
Aident à l’identification des troupeaux
(éleveurs) associés au programme
des points d’enquêtes.
de surveillance épidémiologique
Signalent tout foyer suspect.
Assurent la veille épidémiologique.

Réalisent des prélèvements.
Assurent la sensibilisation.
Tout membre de l’unité centrale en
Assure un appui méthodologique
mission d’enquête, d’évaluation ou
d’appui.
33

DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
D’ELEVAGE
Date de visite;

IDEN+I’IFICATION DU TROUPEAU.
Tr o u p e a u ;boti ov+n
caprin
Préfecture
Sous préfecture
Localité
AGENT
RESPONSABLE DU TROUPEAU
BERGER
Nom
Prénom
LOCALITÉS
de RÉSIDENCE du troupeau
de TRANSHUMANCE
* cette page constitue le recto de toutes les autres fiches.
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DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
D’ELEVAGE
FICHE DESCRIPTIVE DE TROUPEAU
PETITS RUMINANTS
(Ages et types zootechniques)
troupeau ;Ovin
caprin
Types zootechniques femelles adultes
femelles suitées et mâles adultes
femelles jeunes
mâles jeunes
>= 12 mois(l)
ou traites (2)
>= 12 mois (4)
cl 2 mois (3)
cl2 mois (5)
Types &tlétiques
1 = meut-oh maure du sdd
Z=moutoh peu1 du sdel
3 =moutoh didlohké
$=chèVres du s4hel
5=ChèVreS h@h&!s

6=moutoh métis [) x ( )
7=chèvres métis ( ) x ( )
8=4utres;

*; mettre le numéro de type génétique
vaccinations
Vw3?ih~tiohs
Pasteurellose
PPR , homologue
C. symptomatique
Date
Botulisme
Fièvre aphteuse
C. bactéridien
3 5
!

DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
D’ELEVAGE
FICHE DESCRIPTIVE DE TROUPEAU BOVIN
(Ages et types zootechniques présents)
vaccinations
VwCihéltiOhS
Pasteurellose
P P C B
C. symptomatique
Date
Botulisme
Fièvre aphteuse
C. bactéridien
Date
36

DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
D’ELEVAGE
DATE;
FICHE DE SUSPICION CLINIQUE
RAPPORT D’EXAMEN CLINIQUE SYNOPTIQUE
Troupeau *bovin
,
0ViI-l
caprin
Nombre de cas:
Peau;
Appareil digestif;
Muqueuses céphaliques;
Etat général;
inflammation du pied;
diarrhée muqueuse;
jetage ou inflammation nasale;
anorexie, faiblesse;
inflammation cutanée;
diarrhée +Sang;
jetage ou inflammation buccale;
maigreur;
inflammation mammaire;
constipation;
inflammation oculaire;
décès;
Ddaration de suspicion
Si on compte 2 ou plus de 2 animaux malades avec, sur chacun d’eux, un des
S U S P I C I O N L E G I T I M E ; q
éléments cliniques ci dessus avec un cas, au moins, d’atteinte de l’état général.
Si on compte plus de 2 animaux malades avec, sur chacun d’eux, un des éléments
SIMPLE SUSPICION;
0
cliniques ci dessus sans atteinte de l’état général.
Commentaires; (7 lignes).
I
37

DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
D’ELEVAGE
Date;
RAPPORT DE Ml!SURl!$S CONSERVATOIRES PRISES
Si suspicion légitime déclarée
poste, cabinet véto;
préfecture
ss préfecture
région/ province
Nom et Prenom
2
3
4
5
6
17
18
1. Information de l’administration territoriale locale.
2. Proposition d’un arrêté de déclaration de maladie réputée légalement contagieuse à l’autorité administrative locale.
3. Signature et publication pour application de l’arrêté de déclaration.
4. Mise en observation simple avec mobilité du ou des troupeaux sur autorisation.
5. Quarantaine et mise en observation des troupeaux cibles.
6. Abattage des cas cliniques manifestes.
7. Enfouissement, chaulage ou incinération des cadavres.
8. Abattage de tous les animaux du troupeau déclaré suspect Iegitime.
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DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
D’ELEVAGE
Date de visite;
FICHE D’EXAMEN CLINIQUE
INDMDUEL SUR
TROUPEAUSUSPECT
Identifiants de l’animal malade ou mort.
N”;

Age;
T.Zoo*;
Nom;
Symptômes et évolution (observés ou rapportés.).
Boiterie
Cécité
Dyspnée
Entérite
Indigestion gastrique
Anorexie, faiblesse
Excitation
Température rectale
Maigreur;
Mort naturelle
Abattage pour autopsie
Abattage économique
Guérison
Prélèvements.
Caillot.
Sérum.
Raclage buccal.
Raclage nasal.
Raclage rectal.
Fécès
Salives
Raclage oculaire. Débris cutanés
Autres organes prélevés
Préciser;
Description des lésions internes (en cas de nécropsie ou autopsie)
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DIRECTION DE L’ ELEVAGE
LABORATOIRE NATIONAL
SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE
D’ELEVAGE
Date de visite
FICHE DE VISITE SYSTI%ATIQUE
TROUPEAU ECHANTILLONNE
Examen clinique systématique
TOTAL
Age ; en nombre de dents incisives adultes par mâchoire.
Signes cliniques; notez 1 si le signe clinique est observé ou rapporté, 0 sinon.
JNA; jetage nasal ou inflammation nasale, FDI; fécès diarrhéiques, LEB; lésions buccales ou jetage buccal, LAR; larmoiement et inflammation oculaire,
Prélèvements; notez 1 si le prélèvement est fait, 0 sinon.
SER; sérum, prélèvement obligatoire.
AIJT; (prélèvements si état reel de morbidité pestiforme). Caillot; CAI Raclage buccal; RAB. Raclage anal; BAN. Fécès; FEC. Raclage oculaire; ROC.
Type. Notez dans l’ordre, séparés d’un slash / le numéros de type génétique et le numéro de type zootechnique (cf fiches descriptives). Exemple; 2/2= Femelle peu1 du sahel suitées ou traite.
4%0

Résumé;
Ce manuel décrit l’ensemble des actes élémentaires que chacun des intervenants dans une
session d’enquête d’épidémiosurveillance doit exécuter.
Il s’inspire des documents techniques édictés par VOIE (Office International des Epizooties) par
l’Association Internationale de I’Energie Atomique, la Food and Agriculture Organization pour
assister les différents acteurs impliqués dans une procédure d’évaluation des statuts
épidémiologiques des pays vis à vis de la Peste Bovine.
II tient compte de l’environnement administratif des pays africains pour proposer des méthodes
simples et pratiques d’enquêtes et de suivi des troupeaux échantillonnés.
Mots clefs;
Echantillonnage - prélèvements - laboratoire - peste bovine - suivi clinique - enquêtes
sérologiques.
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