INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES...
INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Valeur de la méthode
d’immunofluorescence indirecte dans
le diagnostic des trypanosomiases bovines
et leur étude épizootiologique
,
par S.M. TOURE, M. SEYDI, M. SEYE et B. KEBE
5 *
. i
Tome XXVIII (nouvelle série)
No 4 - 1975
3 ‘1
VIGOT FRERES, EDITEURS
23, rue de I’Ecole-de-Médecine, Paris-VI’

Rev. Elev. Med. vét. Pays trop., 1975, 28 (4) : 463-472
Valeur de la méthode d’immunofluorescence indirecte
dans le diagnostic des trypanosomiases bovines
et leur étude épizootiologique
par S. M. TOURE (*), M. SEYDI (**), M. SEYE (*) et B. KEBE (*)
RESUME
Des épreuves d’immunofluorescence indirecte, pratiquées dans les
Trypanosomiases bovines, il ressort que cette méthode, quoique très sensi-
ble et utile dans les études d’épizootologie et les recherches sur les anti-
corps, a cependant un intérêt plus limité en matière de diagnostic du fait
de l’impossibilité de déceler des infections précoces, des incertitudes quant
aux espèces de trypanosomes en cause et aussi parce que la présence
d’anticorps ne traduit pas nécessairement une infection présente.
INTRODUCTION
La présente note a pour objet de passer en
revue les résultats que nous avons obtenus par
La méthode d’immunofluorescence indirecte la métho’de d’immunofluorescence indirecte,
vient de s’ajouter, dans le diagnostic expérimen- telle qu’elle est pratiquée ici depuis 1972 à
tal des trypanosomiases animales, à de nom-
maintenant, dans le diagnostic et l’étude épizoo-
breux autres tests sérologiques, de sensibilité et
tiologique des trypanosomiases bovines au Sé-
de spécificité variables selon les cas et qui ont
négal, et aussi de faire une étude critique de
eu un bonheur inégal suivant leurs utilisateurs.
cette méthode en nous appuyant sur nos obser-
La conception de l’immunofluorescence remon-
vations et celles d’autres expérimentateurs.
te à plusieurs décennies déjà (4), mais ses appli-
cations en parasitologie, particulièrement dans
le diagnostic expérimental des trypanosomiases,
MATERIEL ET METHODES
selon la méthode indirecte, peuvent être consi-
dérées comme relativement récentes : maladie
1. Conjugués
de Chagas à Trypanosoma cruzi par FIFE et
MUSCHEL, 1959 (6), trypanosomiases expé-
Le conjugué commercial anti-sérum que nous
rimentales ou naturelles dues à T. rhodesiense
avons utilisé au cours des premières épreuves
ou à T. gambiens!, par SADUN et DUXBURY,
ne nous ayant pas donné complète satisfaction,
1963 (11) (12). D’autres applications pratiques,
nous l’avons abandonné au profit de conjugués
se rapportant cette fois aux trypansomiases
préparés dans notre laboratoire comme suit :
des bovins, ont été réalisées ces dernières an-
inoculation pendant trois semaines à des lapins
nées par divers auteurs dont la plupart ont de sérum de bœuf; récolte du sérum de ces
travaillé sur du bétail africain.
lapins, isolement des globulines par le sulfate
d’Ammonium en solution saturée 4,6 M. Les
(*) Institut sénégalais de Recherches agricoles
fractions anti globulines de bovin sont conju-
(I.S.R.A.) Laboratoire nat. de l’Elevage et de Recher-
guées à l’isothiocyanate de fluorescéine après
ches vétérinaires, B.P. 2057, Dakar, Sénégal.’
dialyse contre un soluté physiologique tampon-
(**) Institut de Technologie alimentaire, Dakar,
Sénégal.
né et détermination de la concentration protéi-
- 463 -

que au spectrophotomètre. La conjugaison est
pendant plus d’un an pour les différentes expé-
suivie d’épuisement à travers une colonne de
riences.
Sephadex G 50, de concentration par le polyé-
thylène glycol P.M. 4 000 et de purification par
Pour chaque animal, on a procédé à une
une poudre de foie.
analyse parasitologique du sang : un des veaux
infectés par T. brucei avait des microfilaires
Plusieurs lots de conjugués ont été préparés
de Setaria sp. D’autres part, l’hémoculture a
et, au moment de l’emploi, titrés et étalonnés.
révélé la présence de T. theileri chez un des
La diluion optimale pour les épreuves de fluo-
animaux infectés avec T. congolense.
rescence est comprise entre l/lO et 1/32. En
plus de ces conjugués antiglobulines de bœuf,
b) Infection naturelle. - Les sérums testés
il a été préparé des conjugués anti-IgM de
ici proviennent de bovins de diverses régions du
bovins trypanosomés pour comparer la sensibi-
Sénégal, situées dans l’aire de distribution des
lité des réactions obtenues avec ces conjugués
glossines, mais aussi, à titre de comparaison,
et les précédents. Dans certaines épreuves, on
hors de cette zone. Chaque prélèvement de
a pratiqué la contre-coloration par le Bleu
sérum est accompagné de frottis et gouttes
d’Evans.
épaisses colorées au Giemsa suivant la méthode
standard de détection des trypanosomes. Dans
2. Antigènes
certains cas, le sang des animaux a fait l’objet
d’hémoculture pour déceler T. theileri, comme
Les antigènes proviennent d’animaux de la-
ci-dessus. Enfin dans quelques localités, on a
boratoire (rat ou souris) pour les souches de procédé à des récoltes de sang sur papier filtre
Trypanosoma brucei et T. congolense et de
pour analyse d’immunofluorescence par la mé-
chèvre pour les souches de T. vivax. A titre de
thode des confettis selon CUNNINGHAM et
comparaison, on a utilisé en outre un antigène al., (5).
T. theileri de culture. Tous ces antigènes sont
étalés sur lames et fixés à l’acétone.
4. Epreuves et résultats
Les étapes de la méthode indirecte d’immu-
3. Sérums testés
nofluorescence ont été codifiées dans de nom-
a) Infection expérimentale. - Cinq veaux
breuses publications et il n’y a pas lieu d’y reve-
ont été infectés par une souche de T. brucei et
nir ici. Nous avons suivi les différentes phases,
leurs sérums récoltés respectivement aux 15’,
comme indiqué par AMBROISE-THOMAS,
22” et 76” jours après infection; puis ces ani-
(1) (2), à qui revient le grand mérite d’avoir
maux sont traités au 76” jour par l’acéturate de
étudié par ce procédé dix parasitoses différentes,
Diminazène et saignés aux 15”, 65”, 106” et
en analysant plus de 14 000 sérums.
145” jours après traitement à l’exception d’un
veau mort avant le traitement). Cinq autres
Les lectures sont pratiquées sur microscope
veaux ont été infectés par
Wil’d M 20 doté d’une base de fluorescence
T. congolense; le
sérum est récolté uniquement, au 33” jour après
utilisant une lampe à vapeur de Mercure HBO
infection; puis les animaux sont traités (sauf
200. Un équipement de microphotographie per-
un, mort avant traitement) et leurs sérums ré-
met de prendre des photographies en noir et
coltés comme ci-dessus aux 15” et 65” jours
blanc ou en couleurs; nous avons utilisé avec
pour les 4 animaux, aux 106” et 145” jours pour
de bons résultats un film Ansco 200 ASA.
2 d’entre eux.
L’interprétation des résultats a souvent posé
Dans une épreuve plus récente, le sérum de
des problèmes difficiles du fait de la subjecti-
deux bœufs a été analysé 15 j, 21 j et 28 j vité liée à l’appréciation du degré de fluorescen-
après infection par une souche de T. co.ngoZense
ce. Dans les premières épreuves, celles de diag-
qui était l’objet d’un test de virulence.
nostic individuel, nous avons adopté l’échelle
proposée par WERY et al., (18) dans une étude
Au cours de ces épreuves, le sérum d’ani-
de la maladie du sommeil :
maux témoins non infectés a été récolté paral-
- Trypanosomes à peine visible sur fond
lèlement.
noir : 7
Tous les bovins d’expérience sont de race - Trypanosomes visibles, mais sans vraie
Zébu et ils ont été maintenus au laboratoire
fluorescence : +
- 464 -

- Trypanosomes contrastant sur fond noir et
zène le 26 février, soit 76 jours après l’inocula-
avec une pâle fluorescence : ++
tion. Les récoltes de sérum, opérées aux 15’
- Trypanosomes présentant une fluorescence
et 22” jours qui suivent l’inoculation (parasi-
brillante sur fond noir : +++
témie non décelée) ainsi qu’au 76” jour (para-
sitémie lisible) donnent les résultats présentés
- Trypanosomes présentant une fluorescence
très brillante sur fond noir : ++++
dans les tableaux qui suivent.
.
Pour simplifier la représentation des résultats,
cette échelle est chiffrée ici de zéro à 4, suivant
TABL. N"I-Infection expérimentale à 2'. brucei, 15
l’intensité croissante.
jours après infection, antigène homologue.
D’un point de vue pratique, seules les réac-
No des bovins
tions de degré 3 et 4 sont considérées comme
positives; celles de degré 2 sont douteuses et
au-dessous elles sont négatives. Dans les tests
d’épizootiologie, on s’est borné à sérier les cas
en positifs et négatifs sans chiffrer l’intensité de
la fluorescence.
Enfin, nous avons suivi Ambrois-Thomas (1)
pour présenter certains résultats par le calcul
statistique de la moyenne géométrique des titres
d’anticorps (geometrical Mean Reciprocal Titer
(G.M.R.T.) selon Waugh :
G M R T - antilog Xf (log x) /N
A l’absence de trypanosomes sur les frottis
où x représente les titres réciproques d’anti-
et gouttes épaisses, correspondent des réactions
corps, c’est-à-dire l’inverse des différents titres
négatives de fluorescence, même à faible dilu-
d’anticorps,
tion. A noter cependant que le conjugué utilisé
est une préparation commerciale dont les con-
f le nombre de sérums qui ont respective-
ditions de conservation ont pu altérer la qualité.
ment donné chacun de ces titres,
N le nombre total de sérums.
TABL. N"II-Infection expérimentale à ~.brucei, 22
Cela revient à prendre l’antilog de la valeur
et 76 jours après infection, antigène homologue.
obtenue en divisant par le nombre total de
sérums analysés, la somme des produits du
22 jours après
76 jours après
No des bovins
logarithme de l’inverse de chaque titre d’anti-
I/l0 1120 1140 1140 1/80 11160 1/320
corps par le nombre de sérums réagissant à
352 2 2 2
-
-
-
-
ce titre.
354 3 3 2 4
4 4 2
Infectés 355 2 2 2
4+ 4+ 3+ 3+
RESULTATS
356 1 1 2 3
3 3
2
358 1 11 3 3 3 2
1. Infections expérimentales
Témoins
359 1 0 0
-
-
-
-
1. Infection expérimentale par Trypanosoma
brucei brucei
.
Dans ce premier lot, 5 veaux inoculés 111
le 11 décembre 1972 avec une souche main-
tenue sur souris, n’ont présenté de parasi-
témie lisible que le 8 janvier suivant (4 positifs
Dans ces deux premiers tableaux, on note
sur 5); les semaines suivantes, la parasitémie
qu’à mesure que l’infection se prolonge, les
est irrégulière, toujours faible, à l’exception du
réactions sont positives à des dilutions de plus
no 55 qui présente une forte infection les 15 et
en plus élevées. Le sérum du bovin no 355
16 janvier 1973 et meurt le 17 février, soit
correspond au 67” jour (+). Quelques uns de
67 jours après l’inoculation; les quatre autres
ces sérums ont été testés contre un antigène
animaux sont traités par I’acéturate de Dimina-
T. congolense mais les résultats sont peu nets,
- 465 -

même avec des sérums qui réagissent à dilu- gue. Les mêmes faits ont été constatés avec
tion élevée sur l’antigène T. brucei.
des sérums récoltés 15, 21 et 28 jours après
infection de deux zébus soumis à un test de
virulence de T. congolense. L’antigène T. brucei
TABL.N"III-Comparaison des résultats du tableau ~"II
nous a semblé meilleur, que l’infection soit due
à T. congolense ou à T. brucei.
Dates
Titres
Sérum
Total
GMRT
réagissant
analysé
3. Persistance des anticorps après traitement
négatif
4
c
des 2 lots
22e j .
1/10
0
5
188
1/20
1
Les 2 lots d’animaux, traités le même jour,
négatif
0
ont fourni des sérums analysés aux 15”, 65’
1140
0
106’ et 145” jour qui suivent le traitement. Les
76e j .
1/80
0
4
190,2
1/160
3
résultats obtenus sont résumés dans le ta-
1/320
1
bleau no IV.
Les réactions obtenues avec les sérums des
2. Infection expérimentale par Trypanoscwna
animaux à T. congolense sont sensiblement de
congolense
même intensité qu’avant le traitement : elles
Un second lot de 5 veaux a été inoculé
restent faibles. Quant aux animaux antérieure-
le 23 janvier 1973 avec une souche de
ment infectés par T. brucei, ils continuent à
T. congolense, maintenue sur souris. La para-
héberger des anticorps qui persistent à un ni-
sitémie est lisible une semaine après, et le
veau élevé jusqu’au 145” jour, comme l’indique
3 février tous les animaux présentent un très
d’autre part la G.M.R.T. qui reste égale à 160
grand nombre de trypanosomes dans le sang.
dans les quatre périodes du tableau.
Ils restent fortement parasités jusqu’à leur trai-
4. Réinfections suivies de traitement
tement le 26 février (soit la même date que les
animaux du premier lot). Un des animaux est
Un an après le début de l’expérimentation,
mort le jour où a été prise la décision de traite-
certains animaux ont été réinfectés : le no 365
ment, soit 34 jours après l’inoculation, et les
par T. brucei (14 janvier 1974) le no 354 par
autres ont fait l’objet de récolte de sérum.
par T. vivax (le 24 janvier 1974). Tous ces
bovins ont été traités le 4 mars 1974 alors qu’ils
Les sérums du 34” jour ne réagissent que présentaient une parasitémie marquée. Ensuite,
faiblement (fluorescence 2 à 1/80 et 1 à 1/160)
les sérums, récoltés tous les 1.5 jours ont donné
avec un antigène hétérologue T. brucei et en- les résultats suivants avec un antigène T. bru&
core plus faiblement avec un antigène homolo-
(tableau no V).
TABL. N"IV-Persistance des anticorps après traitement : comparaison entre
les deux Lots d'après l'échelle de fluorescence.
~~f~~$s"
1Antigène
15 j. après
65 j. après
1 0 6 j . après
1 4 5 j . après
No des bovins
No
I
1180
11160
1/80
11160
1/80
1/160
1180
11160
I
i
3 5 4
T. brucei
T. brucei
3
3
3
3
3
-
3
3
/
;
3 5 6
T . bmcei
T. brucei
3
3
3
3
3
-
-
3 5 8
T. bmcei
T. brucei
3
3
3
3
3
-
-
-
Initialement
2 8 5
". congclense
congolense T. bmcei
2
2
2
1
-
-
-
-
infectés
3 5 1
T. congolense
T. bmcei
2
2
2
2
1
-
(2)?
1
3 5 9
1'. congolense
T. bmcei
1
1
1
1
-
-
-
3 6 5
T . conplense
congolense
T. bru&
2
1
1
0
1
-
(Z)?
1
3 5 3
T. bmcei
1
0
1
0
-
-
-
Témoins
2 8 4
T. brucei
0
0
0
1
-
-
-
2 8 9
T. brucei
0
0
1
0
0
0
0
Conjugué seul
T. bmcsi
Fluorescence nulle
- 466 -

TAEiL. NOV-Degré de fluorescence dans les réinfections suivies de traitement.
Avant traitement
Après traitement
Ko d e s
I n f e c t i o n
Seconde
bovins
initiale
i n f e c t i o n
Durée
Réaction
1 5 jours
3 0 jours 4 5 jours 6 0 jours
3 6 5
7. congo ?ense
Y. bxücei
49 jours
4
4
3
3
3
354
T. bruoei
T. vivox
39 ”
3
3
3
3
1
357
T. congc lense 1 1. COngOhEe
38 v(
3
3
2
1
1
359
T. congolense
T. congolense
38 ”
3
3
1
1
1
Les observations ci-dessus ne portent que sur
b) que l’antigène T. congolense donne de
quelques animaux mais permettent, en première moins bonnes réactions, même avec des sérums
approche, de faire quelques comparaisons. Les
qui lui sont homologues;
animaux initialement infectés, puis réinfectés
c) que l’antigène T. vivax réagit bien avec
par T. congolense ont une production d’anti-
les sérums homologues mais aussi, de façon
corps plus élevée qu’au cours de leur première égale, avec d’autres sérums;
infection, après une évolution de la maladie
6) que l’antigène T. theiteri de culture donne
en un nombre de jours voisins (34 jours et 39
une réaction de fluorescence avec un sérum
jours), mais il y a pareillement une baisse
provenant d’une infection à T. brucei, mais à
assez rapide du niveau des anticorps. Lorsque la dilution l/lO.
l’infection initiale est due à T .congoZense et la
consécutive à T. brucei, le niveau des anticorps
Nous n’avons pu disposer que d’un sérum
est très élevé et semble se maintenir assez long- de bovin uniquement parasité par T. theileri et
temps, comme on a pu le constater précédem-
il n’est positif qu’à 1 /lO avec l’antigène homo-
ment. L’intensité des réactions hétérologues ob- logue.
servées avec T. vivax est assez forte et la per-
11 apparaît en tout cas que la méthode d’im-
sistance des anticorps plus longue que dans
munofluorescence indirecte, telle que pratiquée
l’infection due à 7’. congoiense mais plus faible
ici, ne permet pas, du fait des réactions croisées,
que dans celle due à T. brucei.
un diagnostic monospécifique des espèces de
A la lumière des observations résumées dans
trypanosomes. Cette constatation, ajoutée à la
les tableaux no IV et no V, on ne saurait pré-
persistance des anticorps chez un animal traité,
juger de la durée réelle de persistance des anti-
limite considérablement l’intérêt de la méthode
corps mais un fait est certain qui est de la plus
dans le diagnostic des trypanosomiases ani-
grande importance en matière de diagnostic
males. Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit de sur-
individuel, c’est que les réactions d’immunofluo-
veillance épizootiologique ?
rescence sont positives avec les sérums d’ani-
maux antérieurement infectés depuis plusieurs
2. Infections naturelles et surveillance
semaines mais guéris ensuite tant sur le plan
épizootiologique
clinique que sur le plan parasitolbgique, grâce
De mai 1973 à avril 1975, plusieurs cen-
à un traitement trypanocide; les réactions res-
taines de sérums ont été analysés, provenant
tent positives, selon les espèces de trypanoso-
de bovins d’origine ou de répartition géo’gra-
mes, plusieurs mois après le traitement.
phique diverse, pour juger de la valeur de la
méthode d’immunofluorescence dans l’étude
5. Spécificité des réactions en fonction des
épizootiologique des trypanosomiases. Conjoin-
antigènes
tement, pour chaque préparation sérologique,
En opposant les sérums des animaux d’expé-
des lectures de lames colorées au Giemsa per-
rience à différents antigènes, on a pu constater :
mettent une étude critique des résultats obtenus.
a) que l’antigène T. brucei réagit fortement
Toutes les épreuves ont été faites en utilisant
avec les sérums homologues et les sérums hété-
comme antigène T. brucei.
rologues; cet antigène s’est révélé le meilleur
pour la pratique de l’immunofluorescence des
1. Bovins de Koungheul et Kaffrine
trypanosomiases animales;
L’enquête relatée ici porte d’une part sur
- 467 -

des troupeaux d’unités expérimentales suivies
aussi négatives. A l’immunofluorescence,
le sé-
par le Centre de Recherches agronomiques de
rum de 4 des animaux est à la limite du positif,
Bambey et situées autour de Koungheul, d’au-
à la dilution 1/80, et celui des 20 autres est
tre part sur des animaux de Kaffrine. Les loca-
négatif. En considérant les 4 sérums comme
lités intéressées sont hors de la limite de distri-
positifs à 1/40, on obtient un G.M.R.T. égal
bution des glossines et les animaux ne risquent
à 1,s. Ces animaux sont vraisemblement indem-
que très faiblement d’être trypanosomés.
nes de trypanosomiase.
Au total, 1.52 animaux ont été contrôlés par
frottis et gouttes épaisses. Aucun n’héberge
4. Zébus du département de Matam
apparemment de trypanosomes. Par contre, 12
La surveillance porte sur une région sans
d’entre eux sont parasités soit par Babesia mu-
glossines. Dans un effectif de 128 Zébus, les
tans, soit Anaplasma marginale, soit enfin des
lames colorées au Giemsa n’ont révélé de try-
microfilaires de Setaria.
panosomes que chez 2 d’entre eux (T. vivax,
L’étude de 83 échantillons de sang prélevés
T. theiler9. L’immunofluorescence, pratiquée
sur papier filtre dans les villages des unités
sur 29 sérums et à deux reprises, donne des
expérimentales a donné des résultats négatifs résultats différents : tous les sérums sont posi-
en immunofluorescence avec un antigène T.
tifs entre l/SO et 1/320 et la G.M.R.T. est
brucei et une dilution sérologique sensiblement
égale à 156,3. Bien que, dans leur grande majo-
égale à 1/80 (disque imprégné de sang de 9 mm
rité, ces animaux n’hébergent pas de trypanoso-
de diamètre, élué dans 1,3 ml de tampon phos-
mes, on peut dire qu’il y a eu une forte enzootie
phate). Négatifs aussi sont les résultats obtenus
dans les semaines ou les mois qui ont précédé
avec 36 sérums récoltés à Kaffrine et dilués à les prélèvements. L’enquête nous a révélé que,
1/80.
du fait de la sécheresse, ils ont en effet trans-
humé dans le sud du pays, infesté de glossines,
Les animaux hébergeant des parasites autres
et qu’au cours de cette transhumance ils ont
que les trypanosomes font partie des 119 dont
pu contracter la trypanoso’miase. De plus, ces
le sang a été analysé et on peut dire qu’il n’y a bovins venaient de recevoir un traitement trypa-
pas de réaction croisée entre les trypanosomes
nocide dans le cadre d’une « opération de sau-
et les autres parasites sanguins trouvés chez
vegarde du bétail ».
ces bovins.
5. Bovins de Parrondissement
de Maka
2. Bovins de Sokone
Les animaux des agglomérations visitées sont
Les animaux de cette localité sont soumis à des croisements de Zébus et Ndama. Les pros-
un grand risque de trypanosomiase du fait de la
pections, faites en mars 1974, n’ont permis de
présence de glossines (Glossina palpalis gam-
déceler que de très rares glossines autour de
biensis et G. morsitans submorsitans). La plu-
Maka (G. morsitans submorsitans et G. palpalis
part des bovins élevés sont de race Ndama mais
gambiensis). Sur 209 analyses microscopiques,
on trouve aussi des Diakoré, métis de Zébu et
il n’y en a qu’une seule positive (T. vivax)
Ndama. Sur 66 bovins, 7 ont une parasitémie
tandis que sur les 24 sérums rapportés au labo-
apparente sur les lames colorées, (5 T. congo-
ratoire, 12 sont positifs à 1/80 (G.M.R.T. =
Zense et 2 T. vivax), soit 10,6 p. 100. Par la
89). L’état des animaux est relativement bon et
méthode d’immunofluorescence, 18 réactions
on constate une moindre enzootie de la trypa-
sont positives sur les 27 sérums récoltés, soit
nosomiase par rapport à une situation anté-
66 p. 100 : 11 réagissent à 1/80 et 7 à 1/320.
rieure. Cela est lié à une très faible infestation
Le calcul de la G.M.R.T. donne 26,5 dans
en glossines du fait de la sécheresse de 1973.
cette observation. Il n’y a pas de réactions
croisées avec Babesia begemina et les microfi-
6. Zébus de Dahra
laires.
Huit analyses sérologiques sur des Zébus du
Centre de Recherches zootechniques de Dahra
3. Zébus Guzera du Brésil
ont donné des résultats négatifs. Cela confirme
Leur état est inconnu : il s’agit de 24 ani-
l’absence de trypanosomiase dans ce centre, très
maux, importés du Brésil et mis en quarantaine
éloigné des régions à glossines. 11 en est de
à Dakar. Aucun n’a de parasitémie lisible et même pour 9 autres analyses faites en février
les hémocultures pour déceler T. theileri sont
1975.
- 468 -

TABL. N"VI-Analyse de sérums récoltés à Kolda.
Villages
Nég.
1140
1/80
1/160
1/320
N
G.M.R.T.
Madina Yéro Bula
3
1
3
3
0
10
24,6
Saré Guéladio
9
2
3
3
2
19
12,0
Bantan Kountouyel
4
0
0
0
0
04
Fafakourou
1
3
3
1
3
11
69,l
Santankoyel
3
4
3
2
1
13
29,0
Saré Sara
2
2
0
0
0
04
Cuiro Bocari
1
1
1
0
0
03
Dar Salaam
1
1
0
0
0
02
Mahon Bantanto
1
0
0
0
0
01
Lingueto
1
0
0
0
0
01
Madina Ladji
0
0
0
0
1
01
Kolda
26
14
13
9
7
69
16,s
7. Ndama de Kalda
TABL.NOVII-Récapitulation des résultats des enquêtes
Au cours de mai 1974 des enquêtes dans
différents troupeaux de l’agglomération de Kol-
Localité
Glossines
Trypanosomes GMRT
pathogènes
da, portant sur 298 bovins de race Ndama ont
Dahra
néant
néant
0
donné 34 cas positifs par la méthode standard
Koungheul
néar‘t
0
(T. congolense ou T. vivax), soit 11,4 p. 100.
C’est une incidence non négligeable d’autant
Kaffrine
néant
0
plus qu’il s’agit d’animaux de race Ndama. La
présence de T. theileri n’a été constatée que
sur 2 lames mais une étude antérieure par hé-
moculture nous avait montré une incidence de
cette espèce chez plus de 70 p. 100 des bovins
de l’agglomération (15). L’analyse de 69 sérums
prélevés dans plusieurs villages donne les résul-
tats suivants (toujours avec l’antigène T. bru-
cei) :
Matam
néant
T. vivar
Le animaux positifs parasitologiquement sont
(mais transhumance)
(1 fois)
156,3
positifs à l’immunofluorescence sauf un, infect3
par T. vivax. Beaucoup d’animaux parasitolo-
à la limite, lié à quelque subjectivité de l’obser-
giquement négatifs sont positifs à l’immunofluo-
vateur. Un sérum qui réagit à 1/40 peut cer-
rescence et on atteint 62,3 p. 100 de réactions
tainement être considéré comme positif mais
positives. Il est à noter que les titres d’anticorps
sans doute pas à une dilution plus basse (22).
se rapportent ici il des réaction obtenues avec
En tout cas, pensons-nous, il y a lieu, pour un
un conjugué anti-IgM bovine et qu’ils sont sans
même animal, de faire une gamme de dilutions
doute moins élevés que dans des réactions qui permettant ‘de procéder à des évaluations criti-
utiliseraient un conjugué anti-globutines totales.
ques dans l’échelle de fluorescence adoptée
avec un même antigène.
La méthode quoique sensible, ne permet pas
DISCUSSION
de faire un diagnostic de trypanosomiase
n’ayant évolué que quelques semaines. Cette
De toute évidence, l’interprétation des faits
opinion est partagée par MWAMBU et OMA-
est malaisée avec la méthode indirecte d’im-
SET, (9) qui pensent que les anticorps ne sont
munofluorescence et de nombreuses questions
décelables qu’à la phase clinique de la maladie;
doivent être Posé:es avant toute conclusion.
de même par ASHKAR et OCHILO, (3) et
L’acceptation d’un résultat comme positif est,
WILSON, (22).
- 469 -

Cette sensibilité est plus grande dans le sys-
que rapides chez les animaux. Toutefois, sa
tème antigène-anticorps homologues de T. bru-
valeur comme méthode de recherches pour ca-
cei qu’elle ne l’est dans les réactions hétérolo-
ractériser les anticorps au cours des trypanoso-
gues. L’antigène T. congolense nous a donné
miases est indéniable, comme l’ont montré entre
de mauvais résultats même avec des sérums
autres les expériences de WILSON, (21) et
homologues, mais il faut préciser que la souche
celles de MONIER et al. (8).
utilisée a été passée plusieurs centaines de fois
Un autre inconvénient lié à la méthode est
sur souris. En utilisant comme antigène T. hru-
l’impossibilité de distinguer un animal réelle-
cei dans les épreuves de diagnostic et d’épizoo-
ment trypanosomé d’un autre qui l’a été mais a
tiologie, il ressort des résultats que la méthode
reçu une drogue trypanocide dans un passé
d’immunofluorescence n’a dans les trypanoso-
récent. Beaucoup insistent sur ce fait, entre
miases qu’une spécificité de groupe (nous pré-
autres WIESENHUTTER, (19); SEYDI (14).
férons dire : réactivité générique, en l’apposant
à une réactivité spécifique). En effet, on distin-
A ces restrictions près, la pratique de I’im-
gue bien cette maladie des autres affections
munofluorescence indirecte garde- un intérêt
parasitaires du sang : des bovins sans trypano-
dans les études d’épizootiologie. WIESSEN-
somes mais portant Babesia bigemina, B. mu-
HUTTER, (20) pratiquant des enquêtes en
tans, Anaplasma marginale ou des microfilaires
Tanzanie sur 1330 Zébus en zone infestée de
de Setaria sp n’ont, d’après nos observations,
glossines et 1170 autres dans une zone indemne
donné aucune réaction positive avec un antigène
arrive à des résultats comparables à ceux de la
Trypanosome. Par contre, au niveau spécifique,
méthode classique. De même ASHKAR et
il y a des réactions croisées et celles-ci ne sont
OCHILO (3) qui ont pratiqué au Kénya des
pas neutralisées par la contre coloration au
des analyses sur 411 bovins à l’aide de sérums
Bleu dEvans. Cela confirme de nombreuses
et de prélèvements sur papier filtre trouvent
observations : WAIN et BURRIDGE, (17) no-
des réactions positives dans 85 à 89 p. 100 des
tent des réactions croisées entre T. vivax et T.
cas d’infection décelés parasitologiquement.
congolense; ZWART et al., (24) entre T. brucei,
Mais ces auteurs précisent que le diagnostic
T. congolense et T. vivax, mais ils constatent
individuel est imprécis.
cependant à haute dilution des différences im-
portantes entre réactions homologues et réac-
tions hétérologues. Enfin WILSON et al., (23)
CONCLUSIONS
trouvent, comme nous, des réactions croisées
entre souches pathogènes (T. congolense, T.
Dans le diagnostic et l’étude épizootiologique
brucei et T. vivax) et souches non pathogènes
des trypanosomiases animales par la méthode
(T. theiZer~J bien que, dans ce dernier cas, le
indirecte d’immunofluorescence, les incertitu-
titre des anticorps réagissant soit très faible
des l’emportent sur les preuves irréfutables :
(1/20 et même pas 1/40). Ce fait est important,
- si la méthode est très sensible pour déceler
car une réaction positive à une dilution plus
la maladie à la phase clinique, elle ne
élevée avec un antigène d’espèce pathogène peut
permet pas cependant de dépister les infec-
être attribuée à une maladie présente ou passée.
tions précoses même lorsqu’il y a parasité-
Mais il restera difficile de déterminer l’espèce
mie;
en cause. Cette constatation d’une limite dans le
- de plus elle conduit à déceler plus de cas
diagnotic monospécifique a aussi été faite par
positifs qu’il n’y a de bovins réellement
Van MEIRVENNE, (16), ainsi que MEHLITZ
trypanosomés, surtout lorsque les animaux
et DEINDL, (7) et enfin POLITZAR, (10).
sont soumis à des traitements trypanocides;
Toutefois, SCHINDLER (13), pense que la mé-
thode pourrait conduire à un diagnostic mono-
- la méthode n’a principalement qu’une réac-
tivité générique permettant de distinguer les
spécifique des espèces du fait que, selon ses
trypanosomiases des autres affections para-
observations, les réactions croisées sont faibles.
sitaires; la réactivité spécifique pour distin-
Il est certain qu’on pourrait, avec plusieurs dilu-
guer les différentes espèces de trypanosomes
tions éprouvées contre plusieurs antigènes, pré-
existe cependant, mais il n’est pas pratique
sumer le trypanosome en cause, mais alors la
de faire de nombreuses réactions pour, en
méthode cesse d’avoir un intérêt pratique pour
définitive, n’aboutir qu’à des résultats expri-
un diagnostic et une surveillance épizootio810gi-
més avec probabilité.
- 470 -

De plus, il est souvent malaisé de faire des
d’un prix élevé pour une durée d’utilisation
saignées dans des troupeaux et de conserver
relativement courte.
des sérums au cours des tournées.
Nous conclurons en disant que I’immuno-
Un des avantages de la méthode est qu’on
peut assez rapidement faire un grand nombre fluorescence indirecte a surtout un intérêt dans
de réactions en économisant les lames et les
les études d’épizootiologie ou les recherches
réactifs. Cependant, toutes proportions gardées,
sur les anticorps; sa valeur pratique en matière
elle est onéreuse du fait des réactifs biologiques
de diagnostic est plus limitée car les réactions
et des lampes à vapeur de Mercure qui sont
positives laissent des incertitudes.
SUMMARY
Value of the indirect fluorescence antibody test in the
diagnosis and the epizootiological survey on bovine
trypanosomiases
The present paper reviews the results obtained in using the indirect
fluorescent antibody test in diagnosis and epizootiological survey of bovine
trypanosomiases in Senegal and sums up several critical considerations
about the value of this method. The IFT is a quite sensitive method but
it fails to detect early cases of Trypanosomiasis. Besides this fact, it leads
to more positive cases than do exist really infected animals, mainly when
cattle are periodically treated. The IFT gives good generic reactivity
allowing distinction between trypanosomiases and other blood parasitic
diseases.
However at a specific reactivity level it appears that cross
reaction between different Trypanosome species limit the value of the
method in practical diagnosis purposes. Therefore the IFT seems to be
of interest only in epizootiological survey on trypanosomiases and in
research on antibodies related to the diseases.
RESUMEN
Valor del método de inmonofluorescencia
indirecta para
el diagmhtico de las tripanosomiasis de 10s bovinos y
su estadio epiz4mtiologico
El autor pasa revista de 10s resultados obtenidos por el método de
inmunofluorescencia indirecta utilizada para el diagnostico y el estudio
epizootiologico de tripanosomiasis de 10s bovinos en Senegal y discute de
modo critico el valor del método. Este es muy sensible pero no permite
rastrear las infecciones precoces. En cambio, demuestra mas casos posi-
tivos de 10 que hay animales atacados por la tripanosomiasis, sobretodo
cuando se tratan periodicamente dichos animales.
El método tiene una buena reactividad genérica permitiendo distin-
guir las tripanosomiasis de otras enfermedades parastarias de la sangre. Al
nivel de la reactividad especifica, se comproban reacciones cruzadas entre
las diferentes especies de tripanosomas, 10 que limita el interes practico
en un objeto de diagnostico. Sin embargo, se puede utilizar el método
indirecto de inmunofluorescencia para 10s estudios epizootiologicos y
las busquedas sobre 10s anticuerpos en la tripanosomiasis.
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