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z b/ &pJ-J J-($
INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS T3OPICAUX
REVUE D’ÉLZVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉT ’ RINAIRE
E
DES PAYS TRO ICAU-X
P
Recherches sur le métabolis
et J. ARCHAMBAULT de V

Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1971, 24 (2) : 297-305
Recherches sur le métab
chez les bovins
Deuxième p
La coque d’arachide en a1
par R. BOUDERGUES, H. CALVET et J.
Une étude antérieure a permis d’exposer les
(RINCAID, 1959 - HUFFMAN
techniques, les méthodes et les objectifs de
, 1952 - WILLIAMS et JONES,
ce type de recherche ainsi que les premiers
ISSON, 1950). Les résultats ont
résultats obtenus dans la comparaison de trois
néral assez décevants et certains
fourrages utilisés au Sénégal : la fane d’ara-
t même attribué à ce sous-produit
chide, la paille de riz, du foin de prairie natu-
s (( anti-aliments 1).
relle.
négal, cependant, où les disponibilités
Le travail présenté actuellement, concerne
d’arachide sont importantes alors qu’à
un type d’aliment très différent : la coque d’ara-
saisons, les fourrages font défaut,
chide récemment introduit dans la nutrition
rations à base de coque d’ara-
animale au Sénégal (2).
-produit susceptible de remédier au
Tout d’abord, sont rapportés les premiers
ager, a paru devoir être tentée.
essais de composition de rations à base de
une première approximation sur
coque d’arachide mélassée à laquelle sont
la coque d’arachide a été comparée,
adjoints plusieurs suppléments. Pour tenter de
critères décrits antérieurement, à la
dégager les perspectives d’utilisation alimen-
chide dont la valeur fourragère est
%
taire de ce sous-produit, deux rations de ce
ie au cours de l’étude précédente.
type sont comparées, du point de vue des nutri-
ments produits au niveau du rumen, avec la
rations ont été composées, répondant
ules suivantes :
il
fane d’arachide, fourrage qui s’est avéré le
meilleur au cours de l’étude précédente.
Le deuxième chapitre porte sur les rations
d’arachide . . . . . . 58
à base de coque d’arachide mélassée, utilisées
e
. . . . . . . . .
dans les expériences d’embouche intensive de
9
ément . . . . . . . . 33
zébus sénégalais réalisées en 1969 :
ent comporte les cons-
A. COMPARAISON ENTRE LA FANE
c-
de maïs . . . . . . . 40
D’ARACHIDE ET DEUX RATIONS
de sorgho . . . . . . 20
A BASE DE COQUE D’ARACHIDE
és de son . . . . . . 25
La coque d’arachide a déjà fait l’objet de
u d’arachide . . . . . 8
quelques tentatives d’utilisation dans l’alimen-
de poisson . . . . . . 2
- 297 -

- S e l .
. . . . . . . . . .
1,5
Le concentré est ainsi composé :
- Coquilles d’huîtres . . . . . .
3,5 - Granulés de son
. . . . . .
80
-- Tourteau d’arachide . . . . .
19
Ration n” 2 :
- U r é e
. . . . . . . . . .
1
- Coque d’arachide . . . . . .
64
Les analyses chimiques de la fane d’arachide,
-1
- Mélasse
. . . . . . . . .
20
de la ration n” 1 et de la ration no 2 aboutissent
- Concentré
. . . . . . . .
20
aux données essentielles suivantes :
TABLEAU Ne 1
Composition chimique des trois rations
Fane d’arachide
Ration coque no1
Ration coque no11
Cellulose Wende
4 1 0 p.1000
4 4 5 p.1000
4 5 6 p.1000
Matières protéiques
totales
81,6
67,9
106,5
La ration coque no 2 diffère des autres par
zébus et taurins suivant le protocole expéri-
un taux de protéine plus élevé.
mental déjà décrit et ont abouti aux résultats
moyens rapportés ci-après :
Ces trois types d’aliments ont été testés sur
TABLEAU No11
Principaux nutriments produits au niveau du rumen.
Fane d’arachide
Ration coque no1
Ration coque no11
Matières sèches g/l
n=18
23,6
2 1,4
n=18 23,9
+ 1,4
n=18 23,5
+ 1,5
A c i d e s
grasv o l a t i l s
,,
t o t a u x nrEq/l
90,5
+ 3
,I
74,8
+ 8,5
11
73,2
+ 5,8
A z o t e t o t a l g/l
II
0,749
+ 0,100
i
II
0,782 + 0,080
1,
0,829 + 0,080
U r é m i e dl
9,
0,358
+ 0,021
(1
0,233 + 0,021
7,
0,384 +_ 0,044
Les trois rations sont équivalentes pour la
La proportion des trois acides est différente
matière sèche du jus de rumen.
avec la fane d’arachide et les deux rations à
Le taux des acides gras volatils est signifi-
base de coque d’arachide.
cativement plus élevé pour la fane d’arachide
En ce qui concerne l’acide acétique, la fane
que pour les deux rations à la coque. L’inter-
a des pourcentages légèrement supérieurs. Pour
valle de confiance plus large dans ces deux
les deux autres acides, la supériorité propio-
derniers cas est l’indice d’une variabilité dans
nique de la fane est compensée par des taux
la production des acides gras volatils plus
d’acide butyrique nettement inférieurs.
grande avec la coque d’arachide qu’avec la
fane.
Conclusions
Le taux d’azote total n’est pas différent pour
les trois rations, il n’en est pas de même pour
En définitive, ces premières rations à base
le taux d’urémie significativement plus bas avec
de coque d’arachide, comprenant des propor-
la ration coque n0 1 qu’avec la fane d’arachide.
tions relativement faibles de concentrés ne se
La proportion des acides gras volatils pour
révèlent pas, dans le domaine énergétique, tel-
les trois rations s’établit comme l’indiquent les
lement inférieures au fourrage auquel on les
+
tableaux III, IV et V.
compare. Leur acidité totale moins élevée paraît
- 298 -

PROPORTION DES ACIDES GRAS VO
TILS
Tableau no111
Acide acétique
Fane d'arachide
Coque na 1
Coque no II
Milliéquivalent
p. 100 acides
Milliéquivalent
P-100 a ides
Milliéquivalent
P- 100 acides
c
litre
totaux
litre
tot ux
litre
totaux
7J3,5
_+ 2,6
81,2 p.100
56,2 + 4,7
75,l p. 00
55,5 t 4,3
75,8 p.100
c
I
6
Tableau n"IV
Acide propionique
c
Tableau no V
Acide butyrique
en grande partie compensée par des pourcen-
lément 1 est composé de son et de
tages d’acide butyrique plus favorables.
céréales,
le supplément II, essen-
‘issues de rizerie (farine de cône et
En adaptant les proportions de coque mélas-
sée et de supplément, il paraît donc possible de
riz). La comparaison de ces deux
composer des rations capables de donner des
ts est le premier point étudié.
résultats intéressants, tout en restant d’un prix
s des quatre mois d’embouche, et
de revient économique.
‘enrichir progressivement la ration,
Le deuxième chapitre de cette étude qui
de coque mélassée et de supplé-
porte sur des rations à base de coque d’arachide
ié. La période d’adaptation utilise
utilisées avec succès en embouche intensive,
comprenant 60 p, 100 de coque
Q
confirme ces premières conclusions.
40 p. 100 de concentré. La K ration
)) comporte par contre, 37 p. 100
élassée pour 67 p. 100 de concen-
B. ETUDE DES RATIONS UTILISEES
araison entre ration (( d’adapta-
t6
EN EMBOUCHE INTENSIVE
ration de N finition )) constitue le
Ces expériences ont été poursuivies en 1969
point de cette étude.
à Sangalkam, ferme annexe du Laboratoire de
entré II n’ayant pas donné les résul-
Dakar et ont utilisé des taurillons zébus Gobra,
s, on a suspecté la valeur alimen-
âgés de 3 à 5 ans.
sures de riz, produit extrêmement
Les deux rations, distribuées à volonté, sont
et contenant parfois une forte pro-
à base de coque d’arachide mélassée au taux
(sable et poussières). Dans
de 20 p. 100 à laquelle on incorpore, au mélan-
du son de maïs a été sub-
geur, deux suppléments de nature différente,
brisures de riz. La comparaison
*
mais de valeur alimentaire théoriquement com-
tion II et la ration II bis est le troi-
parable.
- 299 -

1. Comparaison entre l’uliment no 1
pendant la période d’adaptation. Chaque lot
et ruliment no II
comprend deux zébus et deux N’damas.
Les rations utilisées sont celles comportant
Ces rations diffèrent par la nature des sup-
60 p. 100 de coque mélassée pour 40 p. 100 de
pléments dont la composition est donnée ci-
concentré, distribuées à chacun des deux lots,
après :
TABLEAU NOV1
Composition des deux suppléments
Supplément no 1
Supplément xl011
-granulés de son (mélange à parties égales de
-farine basse de riz ............
54
bz
son de froment, sorgho et mds
. . . . . . . 50
k g
-brisures de riz ................
35
"
-farine de maïs......................... 15
"
-tourteau d'arachide ............
3
"
-farine de sorgho....................... 20
"
-FerlUt-& 46 p.100 d'N ..........
2,5
"
!I
-tourteau d'arachide expeller........... 10
-phosphate (polyfos) ............
1
"
-carbonate de calcium................... 2
t/
-chlorure de sodium .............
1,750 "
-phosphate alumino-calcique (polyfos).... 1
"
-complément vitaminé ............
0,250 "
-chlorure de sodium...................... 11750 u
-complément vitaminé..................... 03250 "
L’analyse chimique de la coque d’arachide,
du suppIément n” I et du supplément no II
donne les résultats suivants :
TABLEAU NOV11
Analyse bromatologique des trois constituants des rations
Coque d'arachide
Supplément Il"11
mélassée 20 p.100
Supplément no1
Matières sèches
822,5
p.100
901
915,3
Matières minérales
49,0
83,8
104,3
Matières organiques
950,9
916,18
895,6
Matières grasses
13,8
38,7
120,9
Matières protéiques
45,7
165,4
150,2
Matières cellulosiques (Wende)
648,7
63,3
114,8
E.N.A.
242,5
648,7
509,7
Phosphore
0,52
595
11,o
Calcium
3,52
12,44
12,3
Les résultats ont été obtenus à l’issue de
Les moyennes obtenues pour les taux de
quatre séries d’expérimentations portant sur
matière sèche, les taux d’acides gras volatils,
deux zébus et deux taurins. La période d’adap-
d’ammoniac, d’azote total et de l’urémie sont
tation des animaux à chaque nouveau régime
notées dans le tableau VIII.
/I
dure trois semaines et les prélèvements sont
Les taux de matières sèches, d’acides gras
étalés sur 10 jours. Ils ont lieu à 8 h. 30,
volatils, d’ammoniac sont plus élevés dans la
avant la première distribution, et à 15 h. 30 soit
ration n,’ 1 que dans la ration n<’ II. Il en va
1
2 heures après le deuxième repas.
inversement pour l’azote total et pour l’urémie.
- 300 -

TABLEAU NOV111
Taux des nutriments produits
Matières sèches g/l
Il=40
29,35 + 0,99
1
Acides gras volatils
II
11
/
97,06 _+ 6,83
totaux
88,86 t 9,49
mEq/l
I
I
*
Am0Iliac
mg/1
II
149,7
+ 9,6
II
118,2
+ 19,2
Azote total g/l
>I
0,131 + 0,011
II
0,156 + 0,022
*.
Urémie
II
11
dl
0,300 + 0,011
0,397 + 0,024
Les proportions des différents acides sont
comparables.
TABLEAU NOIX
Proportion des différents acid
s
I
Ration no1
Ration no11
I
mEq/l
I Pourcentage
Pourcentage
AGV totaux
mEq/l
l l
I
AGV totaux
I
i
Acide acétique
67,3
69,4 p. 100
62,0
70,4 p. 100
Acide propionique
18,V
19,5 p. 100
16,9
1 9
p. 100
Acide butyrique
10,8
11,l p. 100
934
10,6 p. 100
Au cours d’une analyse de variante portant
Les sup léments n” 1 et 11” II sont donc dif-
sur 80 données, la variabilité a été décomposée
férents d point de vue des nutriments pro-
entre ses différents facteurs. Les sources de
B
duits dan le rumen.
variation tiennent aux régimes, aux réactions
individuelles et raciales, aux jours de prélève-
ation 1 entraîne une production
ments, aux horaires de prélèvement, celui effec-
d’acides gras volatils, d’ammoniac
tué à 8 h. à jeun fournissant des données plus
taux de l’urémie est plus bas. Ces
basses que celui qui suit le repas de l’après-midi.
ts semblent donc, du point de vue
é alimentaire, conférer une supé-
La différence tenant au régime est haute-
riorité à 14 ration no 1 sur la ration no II. -
ment significative. Le tableau suivant rapporte
les valeurs de F. pour les différents nutriments.
ats généraux de l’expérimentation
le confirment.
8
TABLEAU N'X
dans le lot 1 sur les quatre mois
DifE6rence entre les r&gimes
intensive le croît moyen a été
Valeur de F
r, jour alors qu’il atteignait seule-
/jour dans le lot II.
Valeur de F
3 premiers jours durant laquelle
Acides gras volatils
11,27++
n embouche, la ration d’adapta-
Ammoniac
14,v ++
ts se comportent déjà de façon
Azote total
26,3 ++
ndant cette courte période, en
se un gain journalier de 725 g
Matières sèches
lot II, il est seulement de
Urémie
285 g:
- 301 -
/

Les deux suppléments étudiés sont donc dif-
polissage industriel du riz (farines de cône et
férents tant par le taux des nutriments produits
brisures) commercialisés à bas prix.
au niveau du rumen que par les résultats sur
l’animal obtenus au cours des essais d’em-
Mais leur analyse chimique peut également
bouche.
contribuer à expliquer leur efficacité différente.
En effet, un certain nombre de corrélations ont
Y
Cette différence tient certainement, en grande
été établies à l’issue de ces recherches entre
partie, à la nature de leurs constituants; le
certains constituants de la ration et le taux
supplément n’) 1 est composé de sons et de
des nutriments produits au niveau du rumen.
3%
farines de céréales, d’une valeur économique
Les valeurs du coefficient de corrélation, souli-
relativement élevée, tandis que le supplément
gnées d’un astérique lorsqu’elles sont sinnifi-
n<) II contient surtout des sous-produits du catives sont les suivantes :*
TABLEAU N”X1
Corrélation entre les AGV du rur@n et les constituants chimiques
de la ration (Valeur de r)
I
I
Acides
g r a s
v o l a t i l s
0,183
- 0,199 - 0,166 -
Ccnstituants cbimiaues
de la ration’
A.G.V.
Acide
Acide
Acide
totaux
acctique
propionique
butyrique
Matières cellulosiques
- &566+
0,523+
0,43s+
0,659++
Sfatières protéïques
0,188
E.N.A.
0,61bf
0,564+
0,484
0,681++
Matières grasses
pas de
c o r r é l a t i o n s
.~ . ~~_
TABLEAU N’XII
une liaison positive avec le taux des acides gras
Corrélation entre le taux prctéïque des
volatils. La corrélation est hautement signi-
rations et les autres élements etudiés
ficative pour l’acide butyrique. Des taux
d’E.N.A. élevés dans la ration sont donc le
gage d’une forte production des acides gras
volatils.
Or, les taux d’E.N.A. dans les deux rations
sont de 648,7 pour le supplément no 1 et de
509,7 pour le supplément no II. Cet élément
contribue encore à expliquer la supériorité du
Les taux des acides gras volatils totaux et
supplément n” I.
des différentes fractions sont donc en corréla-
tion négative avec la teneur en cellulose de la
Le taux d’ammoniac dans le rumen se trouve
ration. Cette corrélation est hautement signi-
en corrélation hautement significative avec la
ficative pour l’acide butyrique.
teneur en matières protéiques de la ration.
Dans les rations d’embouche utilisées, la
Cette teneur légèrement supérieure dans le
production des acides gras volatils est donc
supplément no 1 va de pair avec un taux d’am-
d’autant plus faible que la teneur en cellulose
moniac plus élevé avec cette ration.
est plus élevée.
En définitive, les résultats biochimiques dif-
Or, les deux suppléments ont des taux de
férents, obtenus au niveau du rumen avec les
cellulose différents. Le supplément nu I con-
deux types de concentrés, sont en rapport avec
tient 63,3 g pour 1.000 de cellulose Wende
leur composition chimique et semblent confé-
pour un taux de 114,s dans le supplément no II.
rer à la ration no T une valeur supérieure. Ces
présomptions ont été vérifiées au cours des
L’extractif non azoté de la ration présente
expériences d’embouche intensive.
- 302 -

2. Comparaison entre la ration « d’adaptation »
x rations ont été expérimentées sur
et la ration « de finition » dans le cadre de les me
animaux avec les mêmes horaires
2’aliment no 1
ment. Les résultats moyens obtenus
La ration CC d’adaptation J) comporte 40 p.
au n
du rumen sont les suivants :
c
100 de concentré pour 63 p. 100 dans la
ration de N finition )).
v
u
.
La proportion entre les divers acides gras
total et surtout de l’urémie sont
volatils en pour cent des acides totaux s’établit
ainsi :
finitive, l’augmentation de la propor-
oncentré dans la période de finition
TABLEAU N'XIV
par une production supérieure d’acide
Proportion des différents A@4 avec les
deux rations
et par élévation sensible du taux de
a donc augmenté la valeur énergé-
Ration
Ration
adaptation
finition
Acide acétique
69,4
68,2
agir surtout comme précurseur de
. Par contre, l’enrichissement de la
Acide propionique
19,5
19,7
ne un gaspillage d’azote préjudi-
Acide butyrique
11,l
12
rendement économique. Dans la
inition, le rapport MAD/UF se
c
Le pourcentage des trois acides reste donc
t qu’on se proposait qui était d’aug-
inchangé de la ration d’adaptation à la ration
valeur énergétique de la ration de
a
de finition.
donc partiellement été obtenu mais
Le passage de la ration d’adaptation à la
ne spoliation portant sur sa partie
ration de finition entraîne une augmentation
t inconvénient aurait pu être évité
du taux des acides gras totaux (F = 5,78 -+).
nt la composition du concentré en
finition dans le sens d’une diminu-
Alors que la proportion des acides acétique
taux en matières protéiques.
et propionique ne diffère pas dans les deux
s gains de poids journa-
e
régimes; le taux d’acide butyrique est très signi-
ficativement plus élevé dans la ration de fini-
s au cours de l’expérimentation
tion (F = 8,42).
intensive témoignent de l’efficacité
ptation, puisque ceux-ci passent,
*
Les taux d’ammoniac du rumen ne sont pas
période d’adaptation à
différents d’une ration à l’autre tandis que ceux

3. Comparaison entre le concentré II
- Complément vitaminé . . . .
0,250
et le concentré II bis
Concentré II bis :
Dans le concentré II bis, on substitue aux _ Farine basse de riz . . . . 43
brisures de riz trop hétérogènes, du son de - Son de maïs . . . . . . . 43
maïs, produit de meunerie commercialisé à - Tourteau d’arachide . . . . 3
Dakar à un prix relativement bas.
- Perlurée . . . . . . . . 3
La composition centésimale des concentrés - Carbonate de calcium . . . .
3
II et II bis s’établit alors ainsi :
- P h o s p h a t e a!umino-calcique . . 2
- Chlorure de sodium . . . . 2,5
Concentré II :
- Complément vitaminé . . . .
0,5
- Farine basse de riz . . . . 54
Ces deux concentrés ont été testés dans les
- Brisures de riz . , . . . . 35
conditions habituelles, leur support étant consti-
- Tourteau d’arachide . . . 3
tué dans l’un et l’autre cas par de la coque
- Perlurée 46 p. 100 d’i . . .
2,5
d’arachide mélassée à 20 p. 100.
- Carbonate de calcium . . . .
2.5
- Phosphate alumino-calcique . .
1
Le taux moyen de nutriment obtenu fait
- Chlorure de sodium . . . ,
1,750 l’objet du tableau suivant :
TABLFAU N”XV
Principaux résultats en fonction des deux concentrés
Concentré II
Concentré II bis
/-
M a t i è r e s skhes g/l
n=40
26,5
z
1,02
Il=40
23,22 + 0,87
l Acides gras volatils
II
IV
totaux
mEq/l
88,86
+ 9,49
87,64 + 9,19
/
/
/
Amoniac
mg/1
A z o t e t o t a l g/l
Urémie
dl
Les taux de matières sèches et d’azote total
ment pas augmenté, par contre, l’azote de la
sont nettement plus bas dans le concentré 11 bis,
ration est beaucoup moins bien utilisé dans
Les taux d’acide gras volatils dans l’un et
la nouvelle formule.
l’autre sont comparables.
Cependant, la substitution d’un son aux bri-
La proportion des différents acides est très
sures de riz paraît devoir être retenue pour la
légèrement différente. Le concentré II par rap-
composition de ce type de concentré. En effet,
port au II bis paraissant conduire à la produc-
au Sénégal, les brisures de riz sont recherchées
tion supérieure d’acide acétique (70,4 p. 100
en alimentation humaine ce qui rend leur dispo-
pour 69,8 p. 100) et une production moin-
nible pour la nutrition animale très aléatoire.
dre d’acide propionique (19 p. 100 pour
D’autre part, l’hétérogénéité des livraisons a
20,5 p. 100).
déjà été soulignée. Le produit utilisé pour
l’expérimentation ci-dessus correspondait à un
Les taux d’ammoniac et d’urémie sont très
lot correct, mais par la suite, certains conte-
différents d’un concentré à l’autre et très signi-
naient des pourcentages d’impuretés rédhibi-
ficativement supérieurs dans la formule modi-
toires. Il n’en reste pas moins que la formule
fiée.
de l’aliment II bis comporte un excès d’azote
En définitive, la transformation du concen-
qui peut constituer un handicap pour une par-
tré II et II bis semble être de peu d’efficacité.
faite utilisation de l’aliment et entraîner à coup
Le taux des acides gras volatils n’est pratique-
sûr une déperdition d’azote anti-économique.
- 304 --

Les diverses rations utilisées dans les expé-
d e l’ani la1 pour l’élimination des déchets
rimentations d’embouche intensive ont donné
azotés.
matière à une étude comparative portant sur
3. Le .emplacement dans le concentré II des
les concentrés et les diverses formes de la ration
brisures le riz par du son de maïs semble de
(adaptation et finition) différent par les propor-
L
peu d’ef cacité sur le plan des performances
tions entre concentrés et élément de lest (coque
et dans Il cadre de l’expérience. Il est cependant
d’arachide mélassée).
nécessai]
en raison des difficultés d’approvi-
sionneml lt en brisures de riz et de l’hétérogé-
néité de re produit.
C. CONCLUSIONS GENERALES
4. Il :onvient de souligner une différence
l
1. Le concentré n” 1 composé de son et de
essentiel dans l’utilisation des rations à base
farine de céréale est supérieur au concentré
de fourr; ;e et des rations concentrées.
ni’ II à base d’issues de rizerie.
Dans :s cas des fourrages existent pour la
Cette supériorité tient à la nature des cons-
productil n des AGV une corrélation positive
tituants et aux différences existant dans la com-
avec la ( llulose et négative avec l’E.N.A., qui
position chimique des deux formules.
avec la
méthode de dosage Wende représente
ici essen iellement la lignine. La flore bacté-
2. Le passage de la ration (( adaptation H à
rienne dl rumen est alors essentiellement cellu-
la ration (( finition )) se traduit par une légère lolytique Avec les rations concentrées les cor-
augmentation de l’apport énergétique et une
rélations s’inversent. La production des AGV
forte élévation du rapport MAD/UF. Cette
est d’au .nt plus intense qu’il y a davantage
dernière conséquence paraît peu favorable en
d’E.N.A, et moins de cellulose. L’E.N.A. dans
période terminale de l’embouche car elle
ce dernil . cas est surtout constitué par l’ami-
entraîne une (( spoliation 1) de l’azote contenu
don et l( ; bactéries l’utilisent de préférence et
dans la ration et un surmenage physiologique
au détrir ent de la cellulose.
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