I NS71 TUT SENEGALAI S DE RECHERCHES DEPARTEMENT...
I NS71 TUT SENEGALAI S DE RECHERCHES
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
AGRICOLES (1 .S.R.A. 1
SUR LES PROQUCTIONS
.” .’
- - - - - - m - - - - c - - - - - - -
‘- ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOI RE NATI ONAL DE L’ ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINA I RES
DAKAR-HANN
3’.
I ip
VEGETATION DE SARE YORO BANA
Par A. GASTON
R E F . No 9WAGROSTO.
DECEMBRE 1987

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la connaissance du terrain qu’ont les bergers et la faci fi-té avec laquel le i 1s
conduisent les troupeaux dans cette forêt.
Qu’el le est donc la partie “parcours ” dans cette forêt. El le doi t provoni r
de :
- gramln6es annuelles de saison des pluies disperaissant dès la saison
sèche.
- quelques unes des herbacôes citées
- feui I les de l i gneux bas
Le régime alimentaire est certainement varié et satisfaisant mais il est
possible que la production soit faible, ce qui oblige à des déplacements impor-
tants.
Le suivi du comportement alimentaire montrera la part qualitative et
quantitative de chacune des espèces cocscmmées et établira qu’elle est la
“va leur” de ce pâturage sous forêt.
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‘ 2 . 2 - La vallee
On distinguera la partie correspondant aux formations Vl et V2 de
G. BWOET (lit moyen, terrasses hautes et pi edmont de va I I6e) et I e cours d’eau
proprement dit à Bmcltiatia mutica, cultivé en rizière.
2.2.1
- Vallée exondée
Près du marigot du vi t lage
la végétation à l’aspect d’une
formation de savane boisée à TmninaZia avec NaucZea ZatifoZia, GassiG siebe~Za-
nu, Anno% senegaZensis, Prosop~s afticana, Acacia sp. avec un recouvrement de
f'ordre de 50 p 100.
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La caractéristique essentiel le des “forêts claires” est la rareté du tapis
herbacé dû au manque de lumière, car le recouvrement ligneux (toutes strates
confondues) atteint 90 p 100 voire 100 p 100.
En bordure du terroi r,on trouve quelques faciès éclaircis où danine
Andropogon pseudapticus , grande grami née annuel I e (1,8 m à 2 m) que nous retrou-
vons en abondance dans les formations de vallée.
En “forêt” Y on ne peut parier, au moins au mois de novembre de tapis her-
bacc. Parmi les especes p r é s e n t e s c i t o n s .
Vemzonia nigritana
Lippia nodiflora
Tephrosia pediceZZatwn
DesmodZum tïk-twsum
Boissea muZtifZom
ScZZrzachitium ep.
L0udetia Sp.
Borretia stachydea
Pennisetwn subangustwn
ChZoris sp.
Setaria pallide fusca
Digitaryia sp.
On ne relève pas d’indice physique de dégradation, sauf dans les “parcs”
où les bovins sont gardés la nuit et très peu de modifications de la flore.
On observe des tâches 3 Si& stipulata et
à Gassin nigticans
à Cassis obtusiflora

sans que ces modifications prennent un aspect i nqui&tant pour 1 ‘équi I i bre éco-
logique.
Cette forêt claire n’apparaît pas a priori comme un parcours tel. qu’on
a l’habitde de le voir. Pourtant, les animaux I ‘uti I iwnt 4 à 5 mois de I ‘annee,
de jui I let à novembre. C e t t e u t i l i s a t i o n n’est p a s s u p e r f i c i e l l e s i l’on e n j u g e
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La val iee regroupe les formations P4, VI ,et V2
Les jachères sont issues des formations P3, VI et V2.
Un des aspects marquants du vi I lage et du terroir de Saré Yoro Bana est la
très nette distinction entre les 3 entites, i 1 n’y a pas ou peu de faciès intor-
médiai res, en particulier entre forêt et zone cultiv6e. Cette aff i nation deman-
derai t d’être conf i rmée par des photos aéri cnnes récentes.
L’uti
isation pastorale du terroi r est relativement s mple :
- bov ns en forêts pendant la période des cultures,
- bov ns sur cu I tures/jachères après réco 1 te, passage sur rizières après
réco I tes, retour sur résidus de récolte.
Donc, le troupeau bovin exploite trois types de parcours distincts
la
l
f o r ê t , l e t e r r o i r v i I i a g e o i s , les vallées (végétation spontanée et rizières),
1 . 1 - l a Forét
II stagit e f f e c t i v e m e n t dsune f o r ê t c l a i r e , bien que i ‘on trouve quelques
stations de savanes boisées et m6me de la savane arbustive à Ccmbretacées pro-
bablement secondaire. Cette forêt de Saré Yoro Bana correspond à ta description
qu’en donne G. BCUDET (19701. Une caractérisation plus fine, adoptée à I ‘échel le
du travai 1 sur terroi r agro pastora I demanderait des i nvosti gations p I us poussées
accompagnees
par une couverture aerienne récente à grande échel fe.
. Si l’on veut s’en tenir au plan pastoral, ce développement du travai I
est prématuré. l l est préférable, dans un premier temps de st intéresser en
priori té au mode d’exploitation de ces parcours et aux espèces conscmmées
(herbacées ou ligneuses) et à I’impact éventuel du bétail.
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.1.;.
P 4 - For&l- claire à Pterocarpus erinacsus et Beckeropsis uniseta caraci+
rise la végétation climatique des vallees non marécageuses au Sud de I’isohyete
1 200 mm.
Sur sol profond firralitique
Sur talus de vallée à cuirasse dknantélée.
Couverts ligneux ferme avec nette domiaance des grands arbres tels que
Daniellia oliV&, Fterocurpus etinaceus.
1 I - FCXWATIONS SUR SOL HYDROMORPHE A CROSSOPTERIX FEBRIFUGA ET PEhWOPSIS
LJAXIFLORA
V. Format ion des va I I ées à Pteroearpw etinaceus
Savane boisée à Pt;erocqw erinaceus abondant dans la strate arborée
haute avec Oxp%unthem c&ssinBcu présent en tache dans la strate basse.
VI. Savane très boisée à TeminaZia laxiflomr et Andrdpogon gayanus
Groupement de I it majeur des cours d’eau rarement Jpondab1.W
Sol hydromorpho à pseudo-gley de profondeur
VI?. Savane très boisee à Teminalia macropteru et Diheteropogon ampZectem
Groupement de terrasses hautes et de piedmont de vallées
Soi hydromorphe peu evolué de type col luvial.
Sur le terrain, on retrouve les groupements decrits par G. BOUDET ; zutour
du vi I lage de Saré Yoro Bana,
on observe deux grandes entités, la forêt et les
formations de vallée auxquelles s’ajoute l’ensemble terres de cultures-jachères.
La forêt est essentiellement la formation P 3 qui est la plus représentee
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VEGETATION DE SARE YORO BANA
ta végétation de la zone de Kof da, ainsi que cet Je d’une grande partie
de la Casamance,
a été etudlée par G. BOUDET (1970). Cette étude était acccmpa-
gnéz- d’une carte à 1/2OO 000.
Afin de si tuer le cadre “Fonnationsvégétaies” de Saré Yoro Bana, nous
résumons ici les types de formations décrits par BOULET et présents autour de cc,
vitlage.
I - FOF&lATIONS BOISEES SUR SOLS PROFONDS A COMBRETUM NI@?ICANS ET ANDi?OFOWi’v’
TECTORUM
Ce grand type regroupetroisautres types :
P 1 - Savane très boisée 21 Hex&obus monopetalus et Pennisetwn hordeoi&s i;u
groupement dominant en plateau au voislpage de I’isohyète 1200 mm. Peut 6trc
considéré ccmme formation climatique :
Soi de type ferrugineux tropical lessivé à concrétions
Couvert 1 i gneux de 80 p 100 avec domi nancc des arbres moyens
Arbres Hexalobus monopetaks - TersnZnalia macroptera
P3- Forêt c I ai re à Holauyrhena ft$otibunda et PaspaZwn zzuxicuZatwn groupe-
ment dominant en plateau à pluviosité moyenne de 1 400 mm. Peut être considéré
comme formation climatique des sols faiblement ferralitiques.
Couvert I 1 gneux tota lement fermé -’ dcmi nance de grands arbres
Arbres abondants r A.fzeZia afticana, Bcmbax costattsm, C~bretum nig$cans,
CordljZa pinnata, Holarrhena f Zoribunda.
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La grarni née domi nante est Andropogon pseudapticus qui a un recouvrement
de 100 p 100. On note également, I es deux plages de Sch?kack&wn exile et
Stytosanthes ercota très abondant.
D ’ autres espèces, Zornia gto&idiata, Borrex4a s tachydea, Vigna graci Zis ,
BZeusine afticana s’y trouvent éga lement. Dans les stations piétinées par le
passage du betai 1, on note Urena Zobata, Sida st5pulata et Eleusine afrbanc
très abondante.
Zette formation, du point de vue pâturage a une production elevée (de
I ‘ordre de
5 T/ha de M.S. pour Andropogon psewiaprhus) et une variété d’es-
pètes qui peuvent rester en partie vertes après la fin de la saison sèche amé-
liorent la valeur quai itative.
Au mois de novembre, on n’a pas observé d’utilisation de ce pâturage,
les animaux étaient dans la fo^rêt et sur les résidus de récoltes.
Le suivi du comportement al imentaire doit montrer la par-t qui est uti 1 isk
de cette importante biomasse et dans quelles conditions.
2.2.2 - La vallée inondée
La quasi totalité de la val Iée est occupée par des rizières,
mals on peut observer, soit au niveau d’interruptions, soit en bordure, la végé-
tation spontanée.
Les graminées sont nombreux Echinochloa- stagnina, Ec!tinochZoa pyramidalis,
Bracitnar3a mutica, Ischaemun rugoszon, Eragrostis gangetkca.
D’autres espèces sont observées, Desmodium ascendew, JUS&~:: arecta,
ainsi qu’un buisson, Mimosa pigrn.
..* / ..,

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Les r-l z ières observees en novembre ne présentent pas de f iore messi co le
caractéri stlque,
te riz cultivé est dominant.
Cette partie de la val iée est très interessante du point de vue pâturage,
car ei le associe de bonnes espèces spontanées à des résidus de rizières, i’en-
semble étant plus ou moint vert au moment de i’uti ilsation par les bovins.
2.3 - Le terroir vi l iageois
On peut voir dans ce terroir vi I lageois deux groupes de terres ;
celles qui son* cultivées en permanence, c’est-à-dire les plus proches du vi l-
lage et les plus enrichies par iesdejoctions des animaux et cei les qui sont mises
en rotation (céréale arachide jachère) dans l’auréole extérieur.
2.3.1
- Champs permanents
1 I y a peu d’espèces messicoies dans ces champs, les quelques
espèces observées sont ce i les que i ‘on retrouvera dans les jachères.
Lvintér6t alimentaire vient de la très forte production de matière skhe
( env i ron
15 T/haI dont une partie, dans une proportion qui reste à déterminer.
2.3.2 - Jachères
Ce terme inclut les champs actuels (souvent d’arachide) à
f iore messicoie parfois importante (manque d’entretien ou végétation très pro-
flfique) et les jachères proprement dites.
Tous les stades existent, du champ cultivé sans flore messicoie à la
jachère de 3 à 4 ans. Lv&olution généra le que i ‘on peut observer dans ce cas
0.. /
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est la tendance à la dcnni nance d’dndropogon pseudapricw qui va couvri r
100 p 100 avec un recru forestier, les souches ne sont pas encore tota Iement
éliminées.
La v6gétatisn herbacée est très variée, ci tons :
Hyptis setigera
Andxupogon pseudupticus
Hygrophi ila senegahs2s
Eragrostis trmula
VfmlonZa paucif loru
Pennisetwn sub0agustwn
Jacquemontia tumnifoZ<a
DigitmYia sp.
Ipcsnoea mzuhxta
Dactylocteniwn
aegyptium
Kohcrutia senegalensis
Puspah scrobhdutzun
Acant hospemtwn hispidm
Sporobohis SP.
v2gnc gpYW-ti!is
CYpe=f SP*
Jfitrccqus seaber
E/ierzwrtia pinnata
tibhms asper
Achyzwdzes aspera
Sttigd hemontheca

Cas& obtwifiiora
Urena Zobata

S&la stipulata
Crotalatia goreensis

Corchorus tridens
Wai?thez%a indica
Ces “jachères constituent un excel lent pâturage, i I y a la quanti té
(herbe naturel le, chaunes et feui I les de céréales, feui Iles 3 terre d’arachide)
e t l a q u a l i t é .
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I I est probable qu’une grande part1 e soit consomm@e au cours de la
saison sèche par les troupeaux qui restent sur le terroir vi I lageois.
En raison du carectère f Iuctuant de ces “jachères”,: 1 l est diffici le Je
proposer une classification, tout au pi us peut-on proposer une skie de ce type
- champ a peu d’espèces messicoles (bien entretenu)
- champ envahi peu
espèces messicoles
- jachère herbacée non dominée par A. pseudapdcus
- jachère herbacée dominée par A. p8eudupticu8
en complétant par une notation sur l e recru forestier.
I I I - CONC LUS I ON
Les pâturages du terroi r de Saré Yoro Bana se divisent en :
- pâturages de forêt peu productifs, probablement assez variés, ont doit
évaluer leur part dans la croissance des animaux.
- pâturages de va I I ées
. pâturages de vallées exondées - Productifs, surtout par A. pseudapricw
Quel le est la part u-t-i le de cette forte production.
. pâturages de val lées inondées et rizières. Sont excei lents et entie-
rement ut i i t ~6s.
- pâturages du terroir vi 1 lageois
. champs permanents. Seuls les chaumes et feui I les de céréales sont
utilisés. Quelle proportion de cette biomasse très 61evée qui est consommée,
. . . / . . .

-1 G-
. . jachères (et champs en rotatlon 1, excel lent pâturage en quai it& et
quantitg. Quel le est la proportion de ce pâturage qui est consommée et surtout
quel le est sa part dans la croissance du troupeau.